Bonjour Mme Stevens Qu'il est bon de savoir que des êtres intelligents,généreux et doux dans le partage de la pensée existent...Des êtres tels que vous. Le monde que vous ouvrez est d'une grande richesse,et pas uniquement pour nous mais pour le monde lui-même. Je continuerai à vous écouter de ma" troisième oreille". Merci infiniment. Manuel.
8 ปีที่แล้ว
Merci pour votre soutien! Bonne écoute et à bientôt, Annick
5 ปีที่แล้ว +2
Pour faciliter la lecture d'Aristote, Annick Stevens vient de faire paraître le livre "Aristote, un fondateur méconnu" aux éditions l'Atinoir, Collection Université populaire. Il constitue un complément du cycle sur Aristote, plus complet et plus détaillé dans les explications. On peut le commander en librairie ou chez les distributeurs en ligne. Bonnes lectures et écoutes à tous!
Mes urbanités, madame le professeur. MERCI, en lettres capitales. Aristote est le parangon de la philosophie, et ses principes éthiques, dont la logique est le dictamen, sont ce qu'un homme ait pu proposer de meilleur au genre humain, ce avant les religions monothéiste et mieux qu'elles toutes réunies. Je réitère ma dette scolastique à votre égard, et fait de moi votre éternel débiteur insolvable. Pénultième remerciement hyperbolique. Le Sieur de Fethi Isri, Bethioua, Algérie.
7 ปีที่แล้ว
Merci pour vos appréciations enthousiastes. :-) Ce n'est pas le moindre mérite de la philosophie que de s'adresser à tous les êtres humains et de les rapprocher parce qu'ils se posent les mêmes questions en tant qu'humains... Je regrette de ne pouvoir donner ces cours qu'en français, mais d'autres sont peut-être capables de les traduire. Encore bonnes lectures, écoutes et réflexions à tous! Annick
Merci pour votre conférence. J'ai deux commentaires. Vous dites être d'accord avec Jacques Ranciérè sur l'existence, depuis l'Antiquité, d'une haine de la démocratie. Et vous considérez qu'Aristote n'était pas un démocrate. Mais pour Aristote, la Politeia est le corrélat vertueux de la démocratie. Par conséquent, au-delà du problème sémantique, n'était-celle là pas une forme de ce que nous appelons aujourdhui démocratie? Deuxièmement, vous avez porté peu d’attention au démagogue. Il occupe une bonne partie du chapitre 4 du livre IV de la Politique. Les Grecs accordaient une grande importance au démagogue et donc à l'ostracisme. Avec la montée du populisme, de Trump et d'Orban, ne faut-il pas donner plus d'importance à la critique d'Aristote au démagogue?
4 ปีที่แล้ว +1
Bonjour Bernardo, et merci pour vos questions. Effectivement, la politeia d'Aristote constitue une forme de ce que nous appelons maintenant la démocratie au sens propre, c'est-à-dire directe. Il aurait même dû admettre qu'elle équivalait au sens grec du terme, s'il l'avait considérée sans ses dysfonctionnements, dont la démagogie fait évidemment partie. Mais, plus encore que la démagogie, son observation la plus précieuse à mon avis est que ce qui rend la démocratie impossible dans la pratique, c'est les différences trop importantes de statuts sociaux et économiques, qui créent des factions opposées aux intérêts systématiquement contradictoires, de telle manière que l'opinion des plus nombreux l'emporte toujours et non l'opinion la plus avantageuse pour tous. C'est seulement lorsque les citoyens n'ont pas des intérêts trop divergents qu'ils peuvent s'entendre sur un bien commun. Et c'est sans aucun doute encore le cas actuellement.
Est-il vrai que Protagoras a pris position contre l'esclavage ?
4 ปีที่แล้ว
Nous n'avons aucun témoignage attribuant une telle position à Protagoras, ni d'ailleurs à aucune personne précise à cette époque. Bien cordialement, Annick
Bonjour Madame. Ne pensez-vous pas que non seulement Rousseau s'est inspiré d'Aristote mais également avant lui Hobbes avec son Léviathan et ses petits propriétaires terriens qui délèguent une partie de leur liberté au Roi en échange de leur tranquillité avec en revanche le pouvoir de la violence légale qui va avec? Diderot ira ,je crois, dans le même sens dans les conseils qu'il donne à Catherine II. pour les serfs de la ville de st Petersbourg (mettre des barrières autour de leurs maisons). Merci pour vos brillantes interventions.
4 ปีที่แล้ว
Bonjour, et merci pour votre suggestion. La grande différence se trouve entre le modèle "citoyenniste" (Aristote, Rousseau) où les petits propriétaires sont également eux-mêmes les décideurs et les défenseurs armés de leur territoire, et le modèle hiérarchique où le pouvoir politique et militaire est détenu par un individu ou un groupe d'individus tandis que la classe productrice ne fait que produire. Le rapprochement est donc exact sur le fait qu'on produit mieux quand on est personnellement bénéficiaire de la production, mais pas sur le fait qu'on défend mieux son territoire quand on y est attaché par la propriété. Bien cordialement, Annick
En réponse aux intérogations de Annick aux alentours de 45 minutes dans la vidéo sur l'esclavage, je lui propose de tenter d'interpréter la chose comme une critique déguisée car dangereuse sur la décadence d'une société qui voit des hommes libres se comporter d'une façon de plus en plus oisive et idiote (un peu comme nous en ce moment) au point qu'ils s'abaissent plus bas que des individus dont le seul tort est d'avoir été vaincus par une civilisation à laquelle ces hommes libres sont incapables d'apporter une quelconque contribution utile et intelligente.
bonjour, il n'y a plus de servage dans nos sociétés européennes, mais on peut relire le discours de la servitude volontaire de La Boëtie avec profit en en français depuis 1576.
Bonjour Mme Stevens
Qu'il est bon de savoir que des êtres intelligents,généreux et doux dans le partage de la pensée existent...Des êtres tels que vous.
Le monde que vous ouvrez est d'une grande richesse,et pas uniquement pour nous mais pour le monde lui-même.
Je continuerai à vous écouter de ma" troisième oreille".
Merci infiniment.
Manuel.
Merci pour votre soutien!
Bonne écoute et à bientôt,
Annick
Pour faciliter la lecture d'Aristote, Annick Stevens vient de faire paraître le livre "Aristote, un fondateur méconnu" aux éditions l'Atinoir, Collection Université populaire. Il constitue un complément du cycle sur Aristote, plus complet et plus détaillé dans les explications. On peut le commander en librairie ou chez les distributeurs en ligne.
Bonnes lectures et écoutes à tous!
Mes urbanités, madame le professeur. MERCI, en lettres capitales. Aristote est le parangon de la philosophie, et ses principes éthiques, dont la logique est le dictamen, sont ce qu'un homme ait pu proposer de meilleur au genre humain, ce avant les religions monothéiste et mieux qu'elles toutes réunies. Je réitère ma dette scolastique à votre égard, et fait de moi votre éternel débiteur insolvable. Pénultième remerciement hyperbolique. Le Sieur de Fethi Isri, Bethioua, Algérie.
Merci pour vos appréciations enthousiastes. :-)
Ce n'est pas le moindre mérite de la philosophie que de s'adresser à tous les êtres humains et de les rapprocher parce qu'ils se posent les mêmes questions en tant qu'humains...
Je regrette de ne pouvoir donner ces cours qu'en français, mais d'autres sont peut-être capables de les traduire.
Encore bonnes lectures, écoutes et réflexions à tous!
Annick
Bonjour Annick, tout mon soutien également, j'apprécie beaucoup votre partage. Cordiales salutations
Nicole is a
Merci pour votre conférence. J'ai deux commentaires. Vous dites être d'accord avec Jacques Ranciérè sur l'existence, depuis l'Antiquité, d'une haine de la démocratie. Et vous considérez qu'Aristote n'était pas un démocrate. Mais pour Aristote, la Politeia est le corrélat vertueux de la démocratie. Par conséquent, au-delà du problème sémantique, n'était-celle là pas une forme de ce que nous appelons aujourdhui démocratie? Deuxièmement, vous avez porté peu d’attention au démagogue. Il occupe une bonne partie du chapitre 4 du livre IV de la Politique. Les Grecs accordaient une grande importance au démagogue et donc à l'ostracisme. Avec la montée du populisme, de Trump et d'Orban, ne faut-il pas donner plus d'importance à la critique d'Aristote au démagogue?
Bonjour Bernardo, et merci pour vos questions. Effectivement, la politeia d'Aristote constitue une forme de ce que nous appelons maintenant la démocratie au sens propre, c'est-à-dire directe. Il aurait même dû admettre qu'elle équivalait au sens grec du terme, s'il l'avait considérée sans ses dysfonctionnements, dont la démagogie fait évidemment partie. Mais, plus encore que la démagogie, son observation la plus précieuse à mon avis est que ce qui rend la démocratie impossible dans la pratique, c'est les différences trop importantes de statuts sociaux et économiques, qui créent des factions opposées aux intérêts systématiquement contradictoires, de telle manière que l'opinion des plus nombreux l'emporte toujours et non l'opinion la plus avantageuse pour tous. C'est seulement lorsque les citoyens n'ont pas des intérêts trop divergents qu'ils peuvent s'entendre sur un bien commun. Et c'est sans aucun doute encore le cas actuellement.
Est-il vrai que Protagoras a pris position contre l'esclavage ?
Nous n'avons aucun témoignage attribuant une telle position à Protagoras, ni d'ailleurs à aucune personne précise à cette époque.
Bien cordialement, Annick
Bonjour Madame. Ne pensez-vous pas que non seulement Rousseau s'est inspiré d'Aristote mais également avant lui Hobbes avec son Léviathan et ses petits propriétaires terriens qui délèguent une partie de leur liberté au Roi en échange de leur tranquillité avec en revanche le pouvoir de la violence légale qui va avec? Diderot ira ,je crois, dans le même sens dans les conseils qu'il donne à Catherine II. pour les serfs de la ville de st Petersbourg (mettre des barrières autour de leurs maisons). Merci pour vos brillantes interventions.
Bonjour, et merci pour votre suggestion. La grande différence se trouve entre le modèle "citoyenniste" (Aristote, Rousseau) où les petits propriétaires sont également eux-mêmes les décideurs et les défenseurs armés de leur territoire, et le modèle hiérarchique où le pouvoir politique et militaire est détenu par un individu ou un groupe d'individus tandis que la classe productrice ne fait que produire. Le rapprochement est donc exact sur le fait qu'on produit mieux quand on est personnellement bénéficiaire de la production, mais pas sur le fait qu'on défend mieux son territoire quand on y est attaché par la propriété.
Bien cordialement, Annick
La classe est très bonne. Il serait intéressant s'il y avait des sous-titres automatiques en français et dans d'autres langues.
En réponse aux intérogations de Annick aux alentours de 45 minutes dans la vidéo sur l'esclavage, je lui propose de tenter d'interpréter la chose comme une critique déguisée car dangereuse sur la décadence d'une société qui voit des hommes libres se comporter d'une façon de plus en plus oisive et idiote (un peu comme nous en ce moment) au point qu'ils s'abaissent plus bas que des individus dont le seul tort est d'avoir été vaincus par une civilisation à laquelle ces hommes libres sont incapables d'apporter une quelconque contribution utile et intelligente.
bonjour, il n'y a plus de servage dans nos sociétés européennes, mais on peut relire le discours de la servitude volontaire de La Boëtie avec profit en en français depuis 1576.