Je viens de voir un documentaire "L'agro écologie, des paysans avec la nature" qui explique plutôt bien à quel point cette façon de gérer les prairies est pertinente et durable. Merci pour vos vidéos très inspirantes :)
J'avais loupé cette pépite que je viens de visionner. Malheureusement je n'aurai jamais les jolies prairies fleuries de montagne dans ma terre. Bien trop poussante et la fétuque aurait vite fait de tout étouffer. Ici, j'ai l'impression que c'est justement la fauche précoce qui favorise les fleurs durant l'été. Merci pour cette découverte.
@@AgricultureVivrière hmmm je pense pas pour la fauche précoce mais plutôt une déprime rapide avec les animaux sur l'ensemble des parcelles pourra aider des plantes "à fleurs" et valoriser en plus des plantes qui ne sont mangées que si jeunes comme la houlque laineuse par ex. J'aime beaucoup toutes tes vidéos, c'est très détaillé et plaisant à regarder. On va s'installer l'année prochaine avec ma femme sur une ferme de 32 ha en chèvre avec transfo fromagère. Moyenne montagne pied des Vosges, le même sol et sous sol que chez vous je pense (sous sol granitique plus ancien mais identique aux Vosges) C'est pas mal de fonctionner juste aux prairies permanentes mais on sera quand même obligé pour notre part de faire 2 ou 3 ha de céréales (majoritairement meteil grain (pois-triticale)) pour assurer notre autonomie en paille et fournir un peu de grains dans la ration histoire de faire un peu plus que pas grand chose de lait et d'avoir un peu de grain pour nos volailles (une 20 aine de race mixte pour avoir des œufs et un peu de viande de volaille) et nos cochons (sûrement 4 qui bénéficieront majoritairement du petit lait. Comment tu fais pour la paille toi du coup ? Mais c'est sur c'est évident que de labourer semer epandre etc c'est pas économique... Une belle journée Félix
@@B2okhoo Salut, Dans cette partie de la Bretagne, nous sommes sur du schiste (www.maison-des-mineraux.org/spip.php?article523) En fait, il faut bien voir la différence de pousse entre les Vosges et le Morbihan. Connaissant les deux, je peux t'assurer que la fauche précoce permet d'apporter de la lumière aux plantes à fleurs en fin de printemps. En fait, ici, la fétuque et le dactyle présents dans nos prairies m'arrivent jusqu'aux épaules fin mai ! Aucune chance pour les plantes à fleurs de voir le soleil sauf pour la vesce qui grimpe là dedans. Alors, une fauche au 15 mai nous permet de faire un bon petit foin (la fétuque, fin juin, c'est de la paille...) et les plantes à fleurs bénéficient encore de la fin de printemps pour se refaire une santé. Concernant le déprimage, on pratique, mais avec de la fétuque, notre climat et nos sols profonds, on ne fait plus la différence entre une parcelle déprimée et une non-déprimée 5 jours plus tard ! Ça pousse trop vite en début de printemps ! (ici, il n'est pas rare que ça démarre fin février) On achète un peu de paille aux voisins. Mais, de la même manière, le climat nous permet de garder les vaches en majorité dehors, même en hiver. On ne les garde à l'intérieur que lors des épisodes très pluvieux afin qu'elles ne dégradent pas les prairies (et aussi pour leur confort lorsque c'est froid, venteux et humide). En gros, elles resteront 3 semaines par an dans l'étable. Le reste du temps, elles sont dehors ! Si j'étais professionnel, avec un peu plus de surface, je cultiverais aussi des céréales en rotation avec des prairies temporaires, des luzernières, des méteils, des couverts végétaux, etc. Je ne le fais pas car je ne suis pas équipé, et faire intervenir une ETA pour une petite surface revient trop cher (ou aucune ETA ne se déplacera pour si peu...). C'est aussi pourquoi je me suis orienté sur la prairie permanente bien gérée ! Bon, en ce moment, on est pas loin du "paillasson permanent"😆. C'est la première année que nous avons mis en place une petite "parcelle parking". Les vaches ne tournent plus et je leur amène du foin et des branches d'arbres tous les jours au même endroit. On attend la pluie et la repousse des prairies ! Je vous souhaite le meilleur pour votre installation ! Pensez à mettre 2 ou 3 Vosgiennes afin qu'elles raclent les prairies après les chèvres 😄 Ça pinaille ces petites bêtes là !
Salut. Vaches en bonne santé, fermier tout gai (Bach aussi). Tes prairies sont nourries au naturel, elles vont donc nourrir naturellement et merveilleusement tes vaches. Bravo et excellente gestion de tes prairies par ce système de rotation dynamique. Bonne continuation l'ami.
Merci pour vos vidéos très instructives. J'ai une question tout de même: le bien-être des vaches. Si on les garde à l'étable toute l'année (dans le cas de nos anciens), elles ne sont certainement pas aussi "heureuses" que de profiter des pâturages. Qu'en pensez-vous? (dans le cas de troupeaux plus important). J'ai l'impression que leur apporter l'herbe fauchée ou du grain (dans l'industrie) est presque identique (elles restent enfermées toute l'année). Le retour de milliers de petites fermes devrait apporter plus de confort aux éleveurs et aux vaches (ou autre animal) mais ça, c'est une autre question.
Merci Du moment que la vache : - dispose d'un bon repas - dispose d'eau propre - qu'elle reste propre - qu'elle ne subit pas de stress (de la part de l'éleveur ou des autres vaches) On pourra dire que la vache est "heureuse". Qu'elle soit à l'étable ou au pré. C'est sûr que ces conditions sont plus facile à satisfaire dans un pré. Cependant, je préfère 100 fois voir des vaches propres dans une étable avec un affouragement en vert (en direct du champ), que des vaches qui pataugent dans la boue sur des "parcelles Parking" obligées de manger de l'ensilage... Tout est une question de nuance. C'est en effet plus facile d'obtenir du "bien être animal" avec davantage de petites fermes que des fermes trop grandes où les vaches ne sont plus que des numéros.
@@AgricultureVivrière Oui Merci je suis d'accord avec vous pour cela. Moi je pense plus certainement d'un idéal: bien-être de l'animal = bien-être de l'homme, d'où le retour indispensable des petites fermes. J’espère pour tous que cela arrivera. En tout cas merci beaucoup pour vos vidéos et toutes vos explications.
Tout ce que tu nous propose ce n’est que du bon sens et ça fait du bien ! Beaucoup devraient prendre exemple et arrêter de faire de la daube en quantité industrielle. Merci pour ce retour aux vrais valeurs, simples et efficaces, qui devrait nous inspirer tout en préservant et en améliorant notre environnement. ( Ps. tes bêtes sont vraiment superbes. Bravo. )
Merci. Comme le dit bixentexe et comme l'a dit un grand avant lui th-cam.com/video/rWKGrS8M-DA/w-d-xo.html, c'est un choix qui est fait par l'intégralité de la société. On ne peut pas en vouloir plus à ceux qui produisent qu'à ceux qui achètent...
Bonjour, je suis vos discours et images depuis quelques temps, je suppute que vous avez une formation d'ingénieur agronome et que vous savez vous servir de cela à bon escient . J'aime beaucoup vos commentaires sarcastiques et intelligents à propos du paysage bien triste que proposent certains sur le jardinage. J'étais mort de rire à regarder une de vos vidéos avec "sans arrosage" à tout bout de champ. Par contre pourriez vous dire combien de personnes travaillent avec vous ? Bravo et merci encore de partager tout cela.
Bonjour, J'ai bien un diplôme d'ingénieur mais pas en agronomie 😄 Je me suis intéressé à l'agronomie juste après avoir fini mes études. C'est un projet familiale. Ainsi, j'ai des coups de main réguliers pour faire ce qu'il y a à faire sur le lieu mais globalement je travaille et décide seul sur la partie "cultures et élevage".
Le temps de retour des vaches sur une parcelle dépend des saisons et de la météo de l'année. En réalité, c'est la dynamique de pousse de l'herbe qui dicte la vitesse de la rotation et les temps de retour. Ça peut aller de 21jours au printemps à plus de 80 jours en hiver. Ce qui est important, c'est de faire pâturer l'herbe au bon stade pour assurer la pérennité de la prairie et le bon état des bêtes.
Merci pour ce tour et ces explications très claires. Pour résumer, au niveau des fauches pour ceux qui ne font pas forcément de pâturage, comme c'est mon cas, mais juste de l'implantation arbres fruitiers multi-etage avec potager ; pour les zones prairie est que des fauchages régulier (X3 par an) permets de renouveler les plantes annuelles, quand on laisse des zones sans fauches pour privilégier les vivaces ? Sinon, je vois dans vos haie que vous avez de belles trognes a mettre en avant si vous besoin de conseils pour taille/étetage vous me dites.
Oui, l'action de faucher définit les plantes qui vont s'exprimer sur un terrain. Ce ne sont pas forcément des "annuelles" qu'on favorise par des fauches répétées mais c'est une végétation "tendre" et peu ligneuse qui s'exprimera alors (ex: les graminées et le trèfle sont des plantes pluriannuelles). À l'inverse, si on n'intervient qu'une fois par an ou moins, on peut voir des plantes plus coriaces et encore plus pérennes (ex: genêt, ronces, fougères,...) s'exprimer car elles ont alors le temps de s'installer et de faire de la photosynthèse pour s'assurer des réserves d'énergie.
Ce génie 🤗 purée tu peux ps savoir comme j’aime ces vidéos sur les pâtures et les vaches je suis en plein dedans là donc ça me permet de voir ce que ça donne en vrai car c’est un peu ça que j’avais imaginé ! Quand tu parles de broyeur tu parles de gyrobroyeur ? Tu pourras presenter ton tracteur et ton gyro ? Et tu vois une réelle différence entre un paturage tournant sur 1 jour et sur 3 ? Car je comptais faire sur 3jours vu que le mercredi on travaille pas car le faire les jours de taf impossible... et sinon dernière question au milieu les alisier y’a ps de protection elles le mangent pas ou bien tu mets le fil électrique ? Hâte de voir les variétés de ta haie je suis en train de préparer sur papier nos haies donc si ça peut me donner des idées supplémentaires ca serait cool. Tu as tester les arbres fourragers ? Je suis dans l’idée d’un trio frene-murier blanc-pawlonia pour mes haies et d’autres arbres de moindre intérêt en intercalage. Des arbres médicinaux ? Tu fais la traite quand et où ? Tu pourras montrer aussi ? Pour l’abattage obligé de passer par l’abattoir ? Et si oui ça se passe comment ça ressort en gros morceaux ou la bête entière ect ect bon tu auras des idées de vidéos avec toutes mes questions mdrrrrr jvais te souler mais c’est trop interessant ce que vous avez fait c’est vraiment ce vers quoi je voudrais aller ! A oui dernière chose le trèfle et le lottier on peut le semer à la volée sans labourrer pour enrichir une prairie complexe déjà existante (si on veut pas la labourer quoi) ??
Ah oui et sinon une remarque pas sur que passer le broyeur c’est plus consommateur d’essence que faucher et rependre le fumier de l’étable surtout si beaucoup de surface
J'ai 1 réponse: abattage a l'abattoir obligatoire pour les bovins ! La découpe du bovins c'est très complexe( comparé au porc) tu fais pas ça sans connaissance ou alors tu fais de la m**de !
Depuis cette année on dispose d'un petit broyeur à axe horizontale à marteaux. Le travail est plus "propre" qu'avec un gyro, ça ne fait pas des andins de matière qui se décomposent plus difficilement. Mais si tu disposes d'un gyro, ça marche quand même. Sachant que c'est vraiment la première année qu'on va devoir broyer autant d'herbe à cette période... Les étés précédents, c'était quand même beaucoup plus sec. On dispose d'un tracteur de 45cv. Aucun problème de déplacer sur 3 jours. Même 7 jours. C'est toujours mieux que pas de déplacements du tout. Les alisiers sont clôturés lorsqu'on installe le fil électrique. Impossible de laisser un jeune arbre dans une pâture. Elles vont non seulement le manger, mais aussi le détruire en se grattant dessus. Pour les arbres, mets ce qui pousse autour de chez toi. Elles mangent très bien les chênes et les châtaigniers aussi. Le frêne et le murier, c'est l'idéal sur le papier, mais si ton sol n'est pas fait pour, ce n'est pas pertinent d'en mettre. On a pas particulièrement d'arbres médicinaux. Mais les tanins présents dans le chêne et le châtaignier leur font du bien. Je montrerai la traite. On ne trait que le surplus du lait derrière les veaux pendant 2 à 3 mois après le vêlage des vaches. Uniquement le matin. On ramène les vaches à l'étable et on fait ça à la main. Thomas a tout dit. Abattage obligatoire en abattoir. Si comme nous tu ne sais pas découper d'aussi grosses bêtes, il faut te rapprocher d'un boucher qui a l'habitude de travailler avec des éleveurs qui vendent leurs animaux en caissettes. On fait comme ça. Le sursemis sans travail du sol c'est difficile. Cependant, tu peux mettre des graines de trèfle dans l'abreuvoir et les vaches iront les déposer au champ dans leurs bouses. Tu peux aussi profiter du moindre espace de terre à nue (taupinières) pour y balancer des semences de trèfle. Comme la semence de lotier coûte chère, si tu veux essayer ces techniques, fais le déjà avec du trèfle blanc. Voilà. On fait comment pour le règlement du coup ? Je pratique le dépassement d'honoraires 🤣
@@AgricultureVivrière En Théorie (ce pays utopique) il ne faudrait pas laisser les animaux plus de sept jours, c'est un grand maximum, car ils font le plus de tort à la prairie quand ils paturent les toutes nouvelles repousses d'herbe. On a les meilleurs résultats si ils ne restent que 24 heures, mais c'est très contraignant pour l'éleveur. Le fil arrière mobile pour éviter les retours sur zones déjà paturées est une bonne solution. Si on fait du sur-semis, il faut éviter la période où l'herbe pousse le plus et pratiquer impérativement DEUX fauches de nettoyage 3 et 5 à 6 semaines après le semis pour que les nouvelles herbes aient de la lumière et ne subissent pas trop la concurrence de la flore en place. Pour favoriser les légumineuses il faut faire en sorte qu'elles aient de la lumière (faucher plus souvent pour calmer les graminées étouffantes. une fois présentes, pour les disséminer (les légumineuses) les laisser monter à graine lors de la deuxième pousse avant de faire paturer les vaches. Les graines traversent sans encombre leur système digestif. Chez moi, je n'avais pas de lotier, maintenant j'en ai pratiquement partout, j'avais juste semé un kilo pour 10 hectares. Attention aux chênes, si une gourmande mange trop de glands elle aura de graves problèmes (vécu). J'ai eu les meilleurs résultats en paturage tournant quand je m'astraignais à ébouser systématiquement dès que les animaux quittent la parcelle. Une simple herse de prairie fait l'affaire, c'est vraiment du temps et du gazole bien employés.
@@visiteurfrancais2859 Merci pour tes précisions. Tu as un gros troupeau ? Oui, on a le fil arrière, c'est primordial pour le PTD. Merci d'avoir développé les techniques de sur-semis pour la petite Ortie. Je n''ai pas eu le courage^^ Ce qu'il faut surtout retenir, c'est qu'en maintenant la végétation d'une prairie basse, on va naturellement favoriser le trèfle. A l'inverse, si on a trop de trèfle, il faut faire des fauches tardives pour laisser la graminée étouffer le trèfle. D'où l'alternance fauche/pâture qui est un moyen simple de gérer une prairie. Je n'ébouse pas car c'est contraignant d'ébouser d'aussi petites parcelles que les miennes avec la herse et un vieux coucou sans direction assistée... merci de confirmer que ça apporte un effet bénéfique. Par contre, l'avantage avec si peu de vaches, c'est que les parcs sont toujours très petits et mes vaches ne peuvent pas jouer aux aspirateurs à glands sur plusieurs hectares en une journée.
Merci pour toutes ces explications. Bien que sans projet agricole, juste mon petit potager, j'apprécie d'apprendre sur ce sujet. Petite question. La récupération d'un fumier dans le cas d'une vache à l'étable avec la fourniture quotidienne d'une herbe fauchée semble plus intéressante que les déjections d'une vache au pré. Pourtant cela finit bien par se mélanger à la terre et l'enrichir, certes pas forcément à l'endroit voulu. La vache apprécie sans doute plus d'être au pré qu'à l'année à l'étable :-)
Lorsqu'il y a des bouches à nourrir, qu'on ne dispose pas de barbelés, ni de pétrole, il n'y a rien de mieux que la vache à l'étable et le champs de fauche pour l'alimenter. C'est ce que nos anciens avaient trouvé de mieux. Je rappelle aussi que pour faire pâturer une bête dans le bocage, à l'époque, on envoyait les jeunes enfants pour les guider. Temps qu'ils ne passaient pas à l'école. Une vache au pâturage génère du refus alors que le pré de fauche sera intégralement mangé par la vache. Et le fumier généré sera épandu aux endroits qui en auront le plus besoin. Il y a plein de raisons intéressantes à cette pratique dans un monde sans tracteurs. Aujourd'hui on peut faire beaucoup de pâturage car si on le gère mal, on peut toujours broyer ou même retourner la prairie... On a aussi la solution de l'enrubanné qui permet de faucher le trop d'herbe pour décaler les prairies dans le temps, etc... Vous savez, du moment qu'une vache est dans un endroit sans stress, avec de bonnes choses à manger, de l'eau et le cul au propre (sur aire paillée), elle ne se plaint pas et elle reste en bonne santé. Les anciens n'avaient pas vraiment d'intérêts à maltraiter les bêtes qui permettaient leur survie. Une bête malade ne produit rien. Mais, comme vous, j'aime voir les vaches dehors et m'épargner un travail difficile, alors je bénis cette époque "pétrolifère", ma clôture nucléaire et mon broyeur 😉
3 vaches parce que s'il arrive malheur à une, il en reste toujours un "troupeau" de 2. Une vache qui se retrouverait toute seule risque de stresser le temps d'en trouver une autre à acheter. Aussi parce que ça correspond aux nombres de vaches qu'on peut nourrir en autonomie avec nos 3 ha de prairie. La Nantaise car c'est une vache qui vêle facilement (petits veaux) et qui est capable d'élever un joli veau avec du fourrage "grossier" (herbe + foin). On ne donne ni concentrés, ni céréales. Elles sont peu sujettes aux problèmes de pieds. Bref, c'est une vache relativement "rustique" et facile à vivre. Et aussi parce que c'est la plus belle race de vaches ! 😁
Bravo pour vos vidéos. Je me suis abonné après seulement 2 vidéos. Très bonne gestion. Moi aussi je me pose quelques questions en tant que particulier avec quelques hectares. Perso je suis dans le limousin. Une question néanmoins : A quoi servent les bouteilles à l'envers près des arbres ? C'est une sorte d'épouvantail...si c'est le cas est-ce efficace ?
Merci Alors non, ce ne sont pas des épouvantails 😄 Il est vrai qu'il existe la technique de la bouteille qui vibre avec le vent sur un piquet pour éloigner les campagnols, cependant ce n'est pas le but ici. (et je ne sais pas si ça fonctionne vraiment) C'est simplement dû à l'utilisation de piquets en fer qui sont dangereux pour les humains, les bêtes et le matériel agricole. C'est pour rendre les piquets bien visibles et aussi pour protéger le bout du piquet qui est très dangereux. Il y a plusieurs avantages : -Si une vache en chaleur saute sur une autre et qu'elle retombe sur un piquet, grâce à la bouteille, le piquet sera dévié et n'éventrera pas la bête. - De loin, je vois immédiatement si les piquets sont bien droits ou si une vache en a plié un ou arraché une clôture, etc.. - Lorsque je retire les piquets pour faucher les parcelles en foin, je les déplace dans les lignes d'arbres, du coup, c'est plus facile de les retrouver au milieu des feuillages avec la bouteille. - Lorsque je pose un piquet quelque part, je le retrouve toujours et il ne finit pas dans le broyeur de prairie ou la barre de coupe... - ça évite de devenir borgne,... Bref, c'est gratuit et il n'y a que des avantages !
Bonjour,merci pour cette vidéo c'est super vraiment d'avoir ces infos. Pourriez-vous me dire quelles espèces pensez-vous que l'on puisse mettre pour une prairie qui accueille des chèvres ? Et peut on laisser le même nombre de journée des caprins sur la prairie ? Merci pour votre réponse. Faites vous peut-être des journées de "formation" de votre système sur votre exploitation ? Si oui je suis grandement intéressée. Bonne journée !
Bonjour, C'est assez compliqué de répondre à cette question sans connaitre votre climat et le sol de vos prairies. Concernant le choix des graminées, la pluviométrie fait beaucoup. Concernant les légumineuses associées, l'acidité du sol joue beaucoup dans le choix des espèces ! On peut faire du Pâturage Tournant Dynamique avec tous les ruminants. Cependant, on ne va pas se cacher qu'avec les chèvres et leur manière de "cueillir" plutôt que de "brouter", il y a souvent + de refus. Ce qui nécessite plus de broyages pour éviter aux "touffes" de graminées de se former et ainsi conserver une prairie appétente. Il y a un groupe Facebook dénommé "pâturage et prairie, discussion et échange". C'est sans doute l'endroit idéal pour obtenir de bons conseils provenant d'éleveurs de chèvres !
Excellentes toutes tes vidéos 😬 il y a pas mal de chose instructive, avec une façon de voir les choses plutôt pragmatiques 👌🏻 Je commence aussi le pâturage tournant dynamique mais j’ai toujours un problème avec des herbe qui monte en foins car les moutons ou ânes ne mangent pas . Des idées ? Avez vous aussi se problème la ?
Merci Même avec un pâturage tournant multi-espèces, la prairie doit voir le tranchant d'un outil (faux, faucheuse, girobroyeur, etc.) au minimum une fois par an. Chez nous, c'est plutôt 2 fois par an avec au moins une production de foin. Par exemple, lorsque la pousse du printemps s'accélère et avant de me faire dépasser, je réalise une coupe pour à la fois nettoyer certaines parcelles (refus) et décaler leur pousse dans le temps. Conserver des pâtures productives sur le long terme uniquement à l'aide des animaux ne peux se faire que dans des prairies maigres (en altitude par exemple). Ailleurs, il faudra agir mécaniquement à un moment donné car il y aura toujours formation de touffes de graminées, développement de plantes peu appétentes, etc. Précision : Tout ce que j'ai écrit dans ce commentaire s'inscrit dans le cadre d'un "vrai" pâturage tournant. On peut très facilement forcer des animaux à manger la parcelle jusqu'à faire disparaitre les refus en les alimentant à côté et en les déparasitant tous les 3 mois... Mais, dans ce cas, on n'est plus dans le cadre d'un "pâturage tournant" !
@@AgricultureVivrière Effectivement la seul solution qu’on a essayer mais qui n’était finalement pas une bonne solution 😅ces de les laisser plus longtemps sur la parcelle , sauf que derrière la repousse a était extrêmement long (surtout sans pluie depuis plusieurs semaines) et avons du les remettre au foins . Donc ça confirme se que je pensais il y a un petit entretien de fauche a faire , je pensais avoir louper quelque chose dans la gestion des pâturages. Pour l’entretien des pâtures en discutant avec mon voisin paysan « a l’ancienne » il nous a aussi conseillé de faire monter les parcelles en foins au moins une foins tout les 4/5 ans maxi pour que l’herbe se re sème naturellement et garder la richesse de la pâture , ça fait des années que les anciens propriétaires on pas entretenus et on fait sur pâturer les moutons et il y a maintenant autant de mousse verte que d’herbe et ces la grande difficulté que l’on a car nos pâturages ne produisent pas beaucoup du coup
Bonjour à vous tous Brovo félicitations et très belle référence que l'ouvrage de André Voisin fabuleux bouquin que beaucoup devrait s'inspirer. Petit plus pour compléter cette video instructive un petit palonnier pour tracté deux cercles de barrique et un petit herssage afin d écarter les bouses et de stimuler les plateaux racinaire et à la occasion détruire quelques herbes indésirables Et oui la pratique du zéro pâturage à disparu depuis une bonne trentaine d'années tout cela au profit de cette agriculture intensive, paresseuse et imbécile. Bonne soirée à vous tous. A bientôt . Éric Le Paysan libre du Limousin .
Merci pour ces vidéos bien intéressantes. Avec ce système de gestion des prairies il y a une augmentation non négligeable de la quantité d'humus dans le sol et donc de carbone stocké (voir les travaux d'A. Podolinsky). Petite présision : il n'y a pas que les légumineuses qui ont la capacité de fixer de l'azote de l'air (grâce aux bactéries dans leur nodosités), dans certaines conditions les graminées et d'autres plantes le font aussi pour peu que la diversité de la flore présente soit suffisante (voir les travaux de Dr Christine Jones). Le modèle légumineuses fixatrices d'azote est connu car il est le seul qui a été reproductible en laboratoire.
Oui il y a plein de procédés de fixation d'azote par des bactéries et certainement d'autres à découvrir. Disons que du point de vu de l'agriculteur, la culture des légumineuses est vraiment une composante essentielle pour une agriculture autonome et productive. On remerciera en particulier Olivier de Serres pour ça. Au niveau des arbres, on a notamment l'aulne qui fixe de l'azote sans pour autant être une légumineuse.
Bonjour merci beaucoup pour les partages, la chaine est vraiment très très pertinente ! Bravo ! J'ai une question concernant les 3 ha parce que je suis pas sûr d'avoir compris : vous faites des paddocks dans les 3 ha et vous laissez les vaches un certain temps dedans ? Combien de surface est allouée à chaque fois et pour combien de temps ? Combien de paddocks, je veux dire ? (pour se faire une idée du découpage!) Merci encore!
Bonjour, Oui, on fait tourner les vaches sur les parcelles selon le principe du "Pâturage Tournant Dynamique". En gros, les vaches restent 24h à 72h maximum dans un même paddock (ça dépend de la période de l'année et du nombre de bêtes à ce moment là). On a redécoupé les 3 ha d'origine avec des haies d'arbres plantées dans la longueur (pour faciliter le travail des engins). Du coup, on a des grandes parcelles très longues qu'on redécoupe en plus petits paddocks avec un fil à l'avant qui avance chaque jour et un fil à l'arrière qui suit. Pour plus d'infos sur cette technique précise, tu peux te documenter sur le "techno-pâturage". Le "techno-pâturage" c'est horrible comme mot, mais lorsqu'on intègre des arbres et des haies au système, ça fait un système à la fois hyper productif, mais aussi très intéressant pour "l'environnement" (et tout ce qui va avec.. les paysages, la santé, la qualité de l'eau, etc.) C'est difficile de te donner un nombre exact de paddocks et un ratio surface/jour car tout ça évolue au fil des saisons, du nombre de bêtes, de la surface qu'on décide d'allouer pour le foin, de la météo de l'année, etc... Pour te donner un ordre d'idée, on peut diviser les 3ha en 50 paddocks. Cependant, on peut tout moduler et coupler 2 paddocks pour en faire un plus grand, etc... C'est vraiment une gestion quotidienne, qui se fait à "l'oeil" en fonction de l'état des parcelles après le passage des animaux. Ce qu'il faut vraiment respecter, c'est de ne pas revenir pâturer trop tôt au même endroit. C'est le principe de base d'une bonne gestion des prairies. Chacun modulera son nombre de paddocks pour respecter ce principe de base. Ce nombre dépendra de : la surface accessible, la région, du temps de présence, du sol, de la flore présente, de la météo de l'année, du nombre de bêtes et de leur gabarit, de la saison, de la quantité de foin à produire, etc... Pour résumer, le principe de base c'est de "bien gérer la prairie" et non de se focaliser uniquement sur les bêtes ou d'appliquer à la lettre un système de gestion avec des chiffres précis. Par exemple, on parle beaucoup de respecter une certaine "hauteur d'herbe" ou d'autres repères mesurables (nombre de feuilles, etc.) mais je n'ai jamais rien mesuré...et ça marche quand même ! Il faut juste bien comprendre la dynamique de pousse de la prairie et la respecter (du mieux qu'on peut). Si la prairie est en bon état, les bêtes aussi !
@@AgricultureVivrière Ok merci beaucoup pour cette réponse complète ! C'est un sujet sur lequel je fais pas mal de recherches, et ça confirme bien ce que je pensais, il faut beaucoup de feeling et d'observations ! Et merci pour ton travail, ça donne beaucoup de pistes ! Bonne journée !
C'est un mélange "fait maison" composé de fétuque élevée, de dactyle, de ray-grass anglais, de trèfle blanc, de trèfle violet et de lotier corniculé. On peut s'aider de ce calculateur pour composer ses propres mélanges le-calculateur.herbe-actifs.org
Bonjour, Nous élevons environ 3 mères sur 3 ha. Je dis "environ" car ça fluctue beaucoup en ce moment. On renouvelle les mères d'origine par des génisses nées sur place, beaucoup plus sympas/dociles/calmes. L'objectif final est d'avoir en permanence 2 mères + une ou deux génisses.
les fers à béton coiffés de bouteilles aux pieds des jeunes arbres, c'est de l'art contemporain ?... belles vaches, et belles cornes aussi, bien pointues! faut se méfier quand même, non? t'as pas pris de bâton, t'as confiance! à part ça merci pour tes petites vidéos toujours aussi intéressantes.
Les fers à béton sont devant les arbres pour y passer le fil lorsqu'on clôture en petites parcelles. Les bouteilles c'est juste pour éviter d'avoir des animaux (ou des bonhommes) borgnes ou éventrés. En effet, il faut faire attention aux vaches à cornes. Il faut savoir se placer par rapport à elles afin de ne pas ramasser un coup malencontreux. Comme par exemple éviter de s'assoir dessus 😁 Mais je n'ai aucune crainte vis à vis de mes bêtes. Il n'y a que lors de leur vêlage qu'il faut absolument s'en méfier. D'habitude je travaille quand même avec un bâton dans les mains pour les déplacement.
Salut, tes vidéos et le système que vous mettez en place est très intéressant, c'est super de voir une polyculture familiale vivrière productive équilibrée comme il en existait avant les révolutions agricoles du 20ème siècle ! Par rapport à cette vidéo, comment as tu su les proportions de densité à semer dans tes prairies entre légumineuses et graminées ? N'as tu pas peur des risques de météorisation ? Merci Valentin
J'avais utilisé ce calculateur pour faire mes mélanges le-calculateur.herbe-actifs.org Les vaches sont à l'herbe quasiment à l'année. Donc il n'y a pas de "choc" entre fourrage sec et herbe humide du matin. Pour l'instant la technique d'alterner fauche et pâturage nous permet de gérer la quantité de trèfle dans les pâtures. A savoir que le lotier n'est pas météorisant (au contraire il est plein de tanins). De même, les parcelles où le trèfle est un peu trop présent sont les pentes sèches sur lesquelles poussent énormément de plantain, qui lui aussi est plein de tanins et empêche la météorisation. De plus on ne revient sur le trèfle que lorsqu'il est en fleur (moins de risques aussi).
Bonjour, propos interessant merci. J'aurais trois questions, quel type de broyeurs utilisez vous ( lame ou marteau ) ? Dans un commentaire vous dites qu'une debrousailleuse pourrais faire le meme type de travail, neanmoin j'ai eu de mauvais résultat ou quand l'herbe est un peu haute la debrousailleuse fauche plutot que broie et l'herbe coupé forme une sorte de paillage etoufant la motte. Enfin procédez vous à des vermifugeage de vos betes ? Et avez vous la meme approche avec vos volailles à l'herbe. J'espère que vous verrez ce commentaire. Cdlt
Bonjour, Depuis cette année, un broyeur à marteaux. La débrousailleuse peut fonctionner sur de l'herbe pas trop haute en effet. Si l'herbe est trop haute, le travail est toujours mauvais. Même avec un broyeur à marteaux. C'est une année exceptionnelle et je me suis fait dépasser. Même avec le broyeur, je vais avoir quelques "paquets" d'herbe qui vont étouffer un peu la prairie par endroits. D'ordinaire, je ne broie pas une prairie aussi épaisse. Pas de vermifuges depuis leur arrivé en 2016. Le pâturage tournant est très bénéfique aux animaux. Mais s'il y a un problème sur une bête, on en administrera s'il le faut. Les poules sont sur herbe maintenue basse (un peu comme un gazon). Elles alternent sur 2 parcs. On les change tous les 2 mois pour un petit vide sanitaire. C'est important pour une poule d'avoir de l'herbe verte et courte. Sinon elles n'en mangent pas et les omega 3 ne se retrouvent pas dans les oeufs. Je ferai une vidéo sur notre gestion des parcours des poules.
un gyro broyeur n'est rien qu'une grosse tondeuse. Par contre sur une végétation pareille, une tondeuse grand public ne peut pas rentrer. Par contre, sur de petites surfaces (ou avec du temps et du courage), une débrousailleuse fonctionne aussi. Il faut couper à 7 cm environ.
Dans certain système ou la pâture est quand même de mise on pourrais aussi remettre la prairie à plat en trainant le prés avec un animal de trait et une herse pour ébouser , niveler taupinière et plateau de tallage trop élever . Pour ma part l'équilibre entre bois et prairie est très délicat , je vois par exemple des milliers de semis d'érable ne pas être consommer par les brebis ( en système extensif) ce qui peut très vite nuire . Qui plus est les arbre adulte outre le fait de ramener de l'ombre bénéfique en cas de gros coup de chaleur , pompe aussi énormément d'eau ce qui est problématique en cas de sécheresse prolongé . l'équilibre , toujours l'équilibre pas simple tous ça ... ;)
Oui, c'est un équilibre délicat à trouver et à entretenir. Mais comme tu le dis, tu es en système extensif. Dans ce type de système, la "nature" aura toujours tendance à reprendre ses droits. Car dans ce système, chaque m2 n'est pas exploité au maximum par l'Homme. Lorsque 80% des français vivaient à (et de) la campagne, ça n'existait pas vraiment les systèmes extensifs (sauf en alpage). Tu te retrouves forcément "dépassé" par les repousses d'érables. C'est aussi le changement d'époque qui rend difficile le système agro-sylvo-pastorale à grande échelle. Toutes les générations jouaient leur rôle dans les campagnes à l'époque. Ici, on fait ça sur 4ha, donc c'est facile à gérer. Mais pour des éleveurs comme toi, c'est beaucoup plus délicat... De la même manière, à ma petite échelle, si j'ai une sécheresse prolongée, j'élaguerais des arbres pour les animaux (lorsqu'ils seront plus grands bien sûr). Mais à une échelle professionnelle, c'est une autre paire de manches (pas rentable, dangereux, chronophage, etc). Pas facile... mais je crois que l'agriculture est un problème insoluble ! 😅
@@AgricultureVivrière c'est vrai que c'est plus "gérable" sur 4 ha que sur 200 et c'est vrai que la pâture dont je te parlait est une pâture communale qu'on est aujourd'hui les seuls à exploité et qui autrefois ( jusque début 1950) nourrissais tous les bovins du village garder par un berger communale . Il n’empêche que le salissement des pâture est délicat , pas pour toi j'ai vu de quoi tu est capable :) mais au niveau systémique. Une question au vol , tu a déjà penser prendre des petits ruminants en plus de bovins ou c'est pas assez intéressant pour toi dans ton système ( complexification des clôtures , de l'étable ... ) ?
@@schaffyantoine5151 J'aurais bien aimé avoir quelques brebis à faire passer derrière les bovins. Ça améliorerait la gestion des refus. Mais c'est notamment la gestion des clôtures qui m'en empêche. C'est tellement simple de pouvoir conduire et garder des bêtes de plus de 500kg avec un seul fil :-) . Peut-être un jour...
@@AgricultureVivrière Je pensais plus à long termes au niveau de la gestion du parasitisme en alternant bovins/ovins ou caprins . Juste avec les refus les résultats des brebis ne serais pas très probant ;) . Pour la gestion des refus on a déjà vu des truc sympa avec des chevaux .
@@schaffyantoine5151 Pour l'instant on n'a pas eu besoin de vermifuger les bêtes depuis 2016 (à leur arrivée en fait). Elles sont certainement parasités, mais à un niveau qui n'est pas embêtant pour leur santé. C'est le pâturage tournant qui permet ça. On va voir comment ça évolue à l'avenir. N'ayant pas du tout la fibre pour élever un cheval, j'ai déjà pensé à 1 ou 2 ânes qui passeraient après les vaches. Mais dans cette région, avec notre sol et avec des années comme celle-ci, j'ai peur que les parcelles à la sortie des vaches soit encore trop riches pour des ânes. Il y aurait certainement un risque de fourbure pour eux. C'est un peu problématique d'avoir des terres de fond de vallée trop poussante... Mais on va déjà réparer une petite botteleuse qui nous permettra de faire du foin toute la belle saison sans avoir à faire déplacer le voisin et son roundballer pour 3 rounds. On débrayera plus facilement des petites parcelles en juillet -août pour faucher en foin plutôt que pour broyer. Ça améliorera aussi un peu la gestion du parasitisme. De toute façon, on va attendre un peu que les arbres poussent et offrent plus d'abris avant d'y mettre des animaux un peu plus sensibles aux conditions climatiques que nos Nantaises. Il faut bien avouer que pour l'instant, le broyeur nous permet de rattraper toute erreur de gestion des pâtures ou notre sous-effectif d'herbivores. C'est un sacré confort pour l'instant qui ne me presse pas trop à complexifier davantage le système. Mais tout cela évoluera.
bonjour, je pensais que c'était très compliqué d'avoir des vaches de nos jours pour des raisons juridiques, normes d'hygiènes... comment déclare tu un petit troupeau? comment est tu reconnu par la MSA et as tu un statu d'exploitant? d'ailleurs tu vends de tes produits?
Bonjour, Pour élever des bovins, il faut obtenir un numéro de cheptel dont on fait la demande à l'Etablissement De L'Elevage de son département (EDE). Il faut élever des animaux déclarés, bouclés, avec un passeport. Il faut également faire réaliser une prise de sang par an par un vétérinaire (la prophylaxie annuelle) pour toutes les bêtes de plus de deux ans (ça dépend des régions). Ce sont les seules obligations légales pour la détention de bovins en France. L'EdE vous adressera une facture par an. Il est également conseillé d'adhérer au GDS (groupement de défense sanitaire) du département qui facture ses services. Il faut un statut auprès de la MSA uniquement si on souhaite vendre des produits de l'élevage.
quid des ronces ? je n'ai pas de vache ni autre animal, je dois couper régulièrement les ronces et chenes qui poussent rapidement dans ma prairie/verger. j'imagine que la vache mange la belle herbe et laisse encore plus de place aux ronces pour se développer ?
En fait, la prairie est un système qui doit être dynamique pour ne pas s'enfricher. Prenons l'exemple d'un gazon, tondu régulièrement, il n'y a pas de ronces ni d'arbres qui y poussent. La ronce et les chênes ne peuvent pas germer dans un tapis de graminées vivaces denses. Et quand bien même la ronce parvient à germer, elle sera épuisée par la tonte régulière. Dans une prairie "bien gérée" ce sont les plantes vivaces herbacées de type graminées et diverses plantes à fleurs qui sont favorisées. Elles étouffent les semis d'arbres ou de ronces. Alors oui, la vache ne va pas toucher à la ronce (le chêne si) mais c'est justement ce que j'explique dans la vidéo. C'est à l'Homme d'entretenir la prairie derrière les animaux. Soit en alternant la pâture et la fauche pour le foin sur une même parcelle, soit en faisant un "coup de propre" régulièrement sur des prés uniquement pâturés. Sachant que pour éliminer la ronce, il y a la solution plus naturelle d'y faire passer un troupeau de chèvres de temps en temps. Il faut voir aussi le niveau d'ombre qu'apporte ton verger. S'il est très ombragé, les plantes prairiales, très gourmandes en soleil, vont pousser moins vite et auront moins tendance à étouffer les semis de ronces et de chênes. Il faut apporter du soleil à ta prairie et la faucher plus régulièrement. La ronce disparaîtra toute seule avec ce traitement.
Salut à toi ! Tout d'abord je te remercie pour tes videos qui sont excellentes et instructives. Dans un deuxième temps je voudrais te demander de quelle manière et à quel prix as tu acquis ta propriété et de quelle façon tu tire tes revenus ? Grosso modo comment tu t'en sort pour vivre à l'année ? J'imagine au vu du boulot que tu as que tu y bosse sûrement à l'année... Corrige moi si je me trompe. Cela m'intéresse grandement car je vise le même objectif que le tiens et ta façon de faire me parle énormément. Merci par avance.
Je n'ai toujours pas plus envie de parler de moi... J'ai créé cette chaîne pour motiver un maximum de personnes à vivre à la campagne de manière intelligente (simplement en s'inspirant des traditions). Je souhaite que cette chaîne reste assez technique, ne tourne pas au VLOG et que chacun y pioche des idées pour son propre projet. Chaque personne a son histoire et passera par différents chemins pour développer son propre projet. D'ailleurs ça ne doit pas être un "projet personnel" mais bien familial (avec toutes les générations). Si j'ai un seul conseil à donner, c'est de retrouver l'esprit de famille et de trouver un projet commun.
@@AgricultureVivrière Au temps pour moi si la question a déjà été posée... Je comprends tout à fait le besoin de préserver au maximum sa vie privée surtout maintenant. Je voulais simplement savoir comment vous vous en sortez au quotidien pour conjuguer autonomie donc un mode de vie proche de ce qu'on connus nos grands voir arrières grands parents et la vie malgré tout en 2021. Car j'imagine que vous devez avoir quelques factures à payer régulièrement voie un emprunt à rembourser et j'aurais aimer avoir votre retour sur ce sujet simplement. Après je comprends votre postulat de départ et je vous remercie encore pour vos vidéos, toutefois si l'envie vous en prend vous pouvez toujours me répondre en message privé.
Joli canapé cuir pleine fleur ! Au risque de heurter la sensibilité des enfants (et certains parents aussi) je ne pousserai pas le vice de demander si il est confortable. Ouai, je sais j'ai parfois un humour douteux mais c'est la miniature et le titre qui m'a inspiré :-)
bonjour. donc si j'ai bien compris, les animaux sont les pilliers de l'activité d'un système agro sylvo pastoral. mais il n'y a pas un problème à très long terme de l'épuisement de la prairie avec les exports de fumier (et libération gazeuses des ruminants), malgrés les feuilles mortes des arbres (pour récupérer les éléments des profondeurs), les quelques bouses dans la prairie, les broyages des herbes les belles années, les légumineuses injectant un peu d'azote aérien ? et le fait d'avoir des broyages de la prairie a répétition ne fait-il pas évoluer la teneur en humus stable ? (humus ancien >25/50 ans, car il y a toujours un peu de cette « trésorerie » qui minéralise avec le temps...?) merci 😸
Question très intéressante ! Je répondrais en rappelant que, sur Terre, la présence des végétaux (Êtres autotrophes fabriquant de l’énergie à partir du Soleil) est la condition première à notre existence (sans végétaux, pas d’animaux !). Ainsi, ce serait une erreur de dire que l’animal est le pilier du système. Si on devait désigner un pilier au système, ça serait plutôt l’arbre ! Néanmoins, dans ce « système agro-sylvo-pastoral » développé par nos ancêtres pour bien vivre sous nos latitudes; arbres, animaux et prairies ont tous leur importance ! Je rappelle aussi que les plantes ne puisent pas leur carbone dans le sol mais dans l’air grâce à la photosynthèse. Ainsi, lorsqu’une vache libère du gaz après avoir consommé de l’herbe, le carbone émis dans l’atmosphère a pour origine … l’atmosphère et non le sol. Du moment qu’une plante pousse sur un sol, le système sol/plante est forcément en train de capter du carbone. Néanmoins, soit on décide de le brûler (digestion, chauffage,…), soit on l’utilise et on l’immobilise (meubles, charpentes, fibres textiles,…) soit on le donne au sol pour assurer son cycle de vie (et assurer de futures récoltes). D’où l’intérêt de l’élevage qui permet à la fois de produire quelque chose (viande, lait, travail, cuir et même chaleur dans l’ancien temps) avant de nourrir la vie du sol ! (bouses) En agriculture, il y a 3 grandes méthodes pour déstocker le carbone d’un sol : - Le travail du sol (qu’on doit limiter au maximum) qui casse sa structure et sa cohésion, d’où la perte de carbone (et autres éléments) par lessivage/érosion. - Empêcher les plantes de pousser sur le sol ! Ainsi, le sol continuerait de consommer du C pour le phénomène de minéralisation mais il n’y aurait pas de plantes pour amener du nouveau carbone au sol. Ce cas de figure se retrouve en agriculture lorsqu’on travaille beaucoup les sols (forte minéralisation) et qu’on y cultive des plantes très espacées avec un faible développement et une exportation de toute la plante à la récolte (y compris des racines). C’est la cas du maraichage traditionnel : on cultive des plantes naines, on exporte tout et on sarcle beaucoup. (Mais ce n’est pas grave car on compense en amenant davantage de fumier!) - La destruction de plantes immatures. En effet, la vie du sol est programmée pour créer de l’Humus à partir de plantes mâtures (ex: feuilles mortes, graminées ayant finit leur cycle,…) ou de matières fécales. Si on lui demande de digérer des plantes immatures (ex: gazon mulché), les bactéries du sol chargées de cette tâche vont puiser dans l’Humus stable pour fonctionner. Dans la « Nature », personne ne coupe l’herbe pour la jeter par terre. Les plantes immatures coupées sont digérées par les animaux. Et c’est là tout l’interêt des ruminants ! Ce sont les bactéries de leur système digestif qui vont décomposer (de manière plus intense que chez les animaux monogastrique) cette matière végétale jeune. Le produit qui en résulte (les bouses) est un super aliment pour les champignons du sol créateurs d’Humus stable ! Ainsi, dans un système de pâturage bien mené, les ruminants augmentent la teneur en carbone des sols ! Mais ça implique aussi d’éviter les gyro-broyages inutiles. 2021 a été exceptionnelle et j’ai été obligé de broyer « pour rien ». Cependant, je limite le broyage à ces années exceptionnelles et pour la gestion des refus. C’est comme pour le travail du sol, « Limiter » ne signifie pas « s’interdire » (sinon on ne fait rien et on meurt de faim). Le broyage d’août 2021 a permis à la prairie de bien repartir afin de disposer à l’automne d’une belle herbe pour les vaches ! Au final, si on conduit correctement un système agro-sylvo-pastoral, la teneur des sols en carbone évolue plutôt positivement dans les prairies permanentes et les espaces boisés et négativement dans les espaces cultivés. D’où l’intérêt de bien gérer le système pour viser au minimum l’équilibre en carbone lorsqu’on fait le bilan total. On prélèvera un peu à la forêt et aux prairies permanentes pour donner aux cultures. Avant les moissonneuses-batteuses et les engrais, les paysans disposaient de peu de paille et allaient plutôt récolter la litière des animaux sous les arbres (feuilles mortes, bruyères, fougères, etc…). Ainsi, le fumier correspondait bien à un prélèvement de carbone dans la forêt (litière) et la prairie (foin) pour finir dans les champs cultivés ! La paille ne compte pas puisqu’elle est prélevée dans le champs cultivé et y retourne avec le fumier. C’est important de souligner ça car les nouvelles méthodes de litières avec de la plaquette forestière (ou même du miscanthus) vont dans le bon sens. C’est bien un prélèvement dans un système positif en carbone (forêt, plantation de miscanthus) qui finira dans les champs cultivés où le travail du sol a tendance à déstocker du carbone. Dernier point concernant le carbone : ne jamais oublier l’apport des racines ! Concernant l’azote. Si on atteint l’équilibre en Carbone, on atteint aussi l’équilibre en azote. Comme dit Konrad Schreiber : « le sol mange du carbone et chie de l’azote !» La légumineuse est là pour booster le système. Un système boosté = davantage de plantes cultivées = plus de Carbone puisé dans l’atmosphère = plus de carbone disponible pour le système = un système agricole plus productif ! Concernant les autres éléments (P,K et autres minéraux), je pense que l’arbre joue un très grand rôle pour leur recyclage et pour les rendre disponibles en surface. Il ne faut pas sous-estimer la masse de feuilles mortes qui tombe dans un système bocager avec une forte densité d’arbres (pour l'instant, nos arbres sont trop petits pour jouer ce rôle). L’apport de cendres sur les prairies est aussi une source de certains éléments. Bien sûr, on peut booster encore d’avantage le système en apportant un peu de potassium ou de calcium (facilement lessivables), mais je vois bien à l’état des prairies et des bêtes que ce n’est pas utile d’apporter un quelconque élément aux prairies (pour l'instant). De plus, la fétuque élevée et le dactyle qui sont les graminées majoritaires de nos prairies possèdent un système racinaire beaucoup plus développé que le traditionnel ray-grass anglais. Ça compte aussi pour éviter le lessivage des éléments ! Et ça permet d’avoir des prairies qui démarrent plus tôt, finissent plus tard (besoins en température moindres) et qui se maintiennent mieux en période de sécheresse. Résultat, sur une année, nos prairies produisent plus de matière sèche qu’une prairie en ray-grass. Au final, c’est davantage de carbone capté dans notre système de production ! (Par contre, on est bien d’accord que ça ne nourrit pas des vaches Holstein à 40L/jour…) Bien évidemment, on peut me rétorquer que le système agro-sylvo-pastoral n’est pas tout à fait à l’équilibre par ci, pas tout à fait durable par là, mais ça reste pour l’instant le meilleure système de production durable sous nos latitudes ! Nos ancêtres l’ont élaboré sur plusieurs milliers d’années d’empirisme ! De toute façon, « l’agriculture » restera à jamais imparfaite ! À l’image du couillon qui l’a inventée !
@@AgricultureVivrière merci beaucoup ! je me relis et je me vois avoir dit une bêtise sur le carbone, merci du rappel ! : ) et oui haha personne n'est parfait
Salut Léon un gros smack à Ravioli j'ai tout rien compris :P question réponse pourrais tu t'extendre sur les formalités administratives et sanitaires (véto) de ton exploitation? Merci Léon. encore une vidéo 4 étoiles. à revisionner
Comme d'habitude j'ai tout rien compris à ta question 🤣. Toi qui a des vaches, tu dois connaître les formalités administratives, non ? Etre inscrit à l'EDE et posséder un numéro d'élevage. Pour les vétos, c'est la prise de sang annuelle obligatoire. Pour l'instant, il n'y a pas eu de vermifuges administrés depuis leur arrivée en 2016. Le pâturage tournant y est pour quelque chose. C'est une race à vêlages faciles donc pour l'instant pas de pépins à déclarer. Pourvu que ça dure. 4 étoiles sur combien ?
@@AgricultureVivrière je suis UN GROS AMATEUR de fromage mes Miennes sont enregistrées sur le cheptel du voisin, le GDS aussi pourri qu'il est ne veut pas me refiler de numéro d'exploitation (pour cause j'ai aucune formation agricole) et mes chaudières si elles se sont barrées chez le voisin c'est pas que je les nourrissaient mal, c'est le taureau qui est passé devant chez moi, va retenir deux chaudières, normalement, pour leur deuxième anni je compte double, donc 4 prophylaxies (pour info c'est une à la naissance une à l'achat une à deux ans et ensuite tous les ans)
@@pierrepaul2060 Bizarre. Normalement c'est l'EdE (établissement de l'élevage) de ta région qui te délivre un numéro d'éleveur. Le GDS n'a rien à dire. D'ailleurs tu n'es pas obligé d'y adhérer. Pas de prophylaxie à la naissance ici. Peut-être qu'ils te le demandent car tes vaches ont pris le taureau chez le voisin.
Je suis tellement content a chaque nouvelle video! Merci Master. Mais, dis moi, comment geres tu l'approvisionnement en eau pour les vaches et paturage tournant dynamique? De meme, pour les traites? Tu as des installations fixes ou des systemes mobiles?
J'en parlerai à l'avenir. Ce sont des questions intéressantes. On a pas installé de réseau d'eau pour amener l'eau aux vaches dans les prairies. Pour 3 vaches ça serait trop cher et trop de maintenance à y apporter. Les vaches passent aux abreuvoirs deux fois par jour matin et soir. Elles ont aussi des "buvettes" individuelles lorsqu'on les attache à leur place le temps de la tétée ou de la traite. S'il fait vraiment très chaud, et vu que nos arbres sont encore petits, on peut aussi les ramener boire entre midi. C'est suffisant pour cette race et ce qu'on leur demande. En fait on ne trait que le surplus du lait derrière les veaux pendant 2 à 3 mois après le vêlage des vaches. Uniquement le matin. Donc on ramène les vaches à l'étable et on fait ça à la main. Au début de la lactation, lorsqu'on a de grosses quantités, on transforme beaucoup en beurre car ça se congèle bien. Tout ça c'est juste pour la conso perso donc ce sont des pratiques un peu atypiques.
@@AgricultureVivrière Bonjour, j'aimerais bien que tu élabores sur ta méthode atypique de traite. 2-3mois de traite ? Pour combien de personnes ou litres environ et quelle sorte de consommation ? Faites vous tout vos produits laitiers? En réponse ou en vidéo. J'ai cherché justement l'info, mais j'ai eu que des réponses typiques. Et petite question bonus, comment gères-tu la reproduction : taureau ou insémination? Merci d'avance et bonne journée.
@@Clewoable Notre race de vache produit en général plus de lait que le veau n'en boit pendant 2 à 3 mois (fonction des vaches et de la saison). Donc on trait à la main après le veau. Au début on peut obtenir 8 litres par vache, puis ça descend progressivement jusqu'à ce que le veau boit tout à 3 mois. Lorsqu'on à beaucoup de lait, au début, on transforme en crème, puis en beurre pour pouvoir congeler. On peut aussi faire tous les produits laitiers possibles (fromages, yaourts, etc..). On présentera tout ceci en vidéo au cours de l'année qui vient. On appelle l'inséminateur pour la reproduction. C'est aussi une facilité de notre époque pour l'élevage de quelques vaches. Car élever 1 taureau pour si peu de vaches, ce n'est pas intéressant (aspect financier, sécurité, matériel de contention pas adapté, etc...). Et se faire prêter un taureau ou emmener une vache au taureau, c'est contraignant aussi (besoin d'une bétaillère, papiers sanitaires, etc...). L'insémination est assez économique au final, moins de 40€ par insémination.
@@AgricultureVivrière Je languis de voir ça alors. Vous ne buvez donc pas de lait à l'année, tous les jours . (Je sais que sais que c'est pas une bonne habitude, on change doucement nos habitudes de consommation, plus facile pour les adultes que les enfants😅) Je pense que l'insémination coûte plus cher ici, rien qu'un déplacement vétérinaire +consultation (1h) c'est 140$ (Québec ). J'ai accès à un taureau plus facilement qu'à un vétérinaire. Et nourrir 12mois 2 vaches et leur veau pour 2-3mois de lait c'est rentable? Pas seulement monétairement parlant, tout le travail que ça demande. Est ce que tu fais rouler un coup une un coup l'autre vache? Tu les trait plus après 3mois, pleine? Pas de risque de mammitte?...Je te fais la trame de la vidéo là ahah. Merci en tout cas pour les réponses, je pense que ton atypique est pile ce que je pensais vouloir faire sans être sûre pour être au plus près de ce que l'animal peut nous donner et calquer nos besoins plus sur ça. Mais rien qu'à la question de traire une fois par jour je me suis fait rire au nez par des typiques. D'où mon harcèlement de question. Merci 😊
Pour l'instant on a des vêlages en mars et en septembre, donc on a du lait pendant environ 6 mois. Mais du coup on a des fromages qui s'affinent et qu'on mange durant la période sans lait. Et le beurre est congelé pour l'année. En effet, au Québec, c'est différent. Ici en Bretagne, nous sommes sur un petit territoire avec énormément d'élevages laitiers, donc nous sommes sur la route des inséminateurs. Financièrement, c'est forcément rentable puisqu'on a au minimum un veau par an et par vache. Comme pour n'importe quel élevage allaitant. Concernant le temps passé à les traire et travailler le lait, c'est le bonus santé qui n'a plus de prix aujourd'hui. Sans compter le bonus fumier pour les jardins. Hors période de traite, on ne passe pas plus d'une heure par jour à s'occuper des vaches. Ici, chaque vache fait un veau par an. On ne trait plus à partir du moment où le veau boit tout. Donc pas de risques de mammites. Les veaux mâles partent à 5 mois, les veaux qu'on garde ou les génisses sont sevrés à 8 mois. On trait aussi un peu la vache après sevrage ou départ de son veau pour la tarir en douceur. Notre race de vache nous donne son lait facilement en début de lactation en passant juste après le veau. Mais une fois qu'on lui enlève son veau, elle va retenir son lait lors des traites et va tarir très vite. Du coup on peut encore traire le surplus durant une 15aine de jour après sevrage.
Je me rend compte après moult videos regardée qu'une chose me dérange un peu : la piste sonore est à un niveau nettement trop bas. C'est flagrant en changeant de chaîne ( ou avec la pub 😨).
Ce sont surtout mes premières vidéos qui ont une piste sonore trop basse (par exemple celle avec la fougère). Depuis, j'ai augmenté le gain audio. Tu trouves que celle-ci aussi a une piste trop basse ? Tu vois de la pub sur mes vidéos ???? Je n'ai pas monétisé la chaîne.
Je bois littéralement tes paroles. Tu as ta place sur youtube pour inspirer des jeunes et moins jeunes à s'installer en visant le sacro saint équilibre de l'élevage Sylvio pastoral. Je suis moins d'accord avec toi quand à la supériorité des bovins sur les chevaux quant à leur rendement énergétique. Ça dépend des chevaux... Et ça dépend surtout de ce qu'on leur demande. Chez les Amishs, des chevaux d'environ 500 kg emmènent toute la famille Amish pendant 2 heures à 18 km h de moyenne. A ma connaissance, aucun bovin est capable de cela. Pour les travaux des champs, ils sont équivalents. Mais la polyvalence revient aux équidés. J'ai hâte de voir comment tu peux utiliser leur énergie pour te passer du tracteur. Bon courage et bravo
Merci. Je ne dis pas que le bovin est supérieur au cheval sur le rendement au travail, mais simplement que si on fait digérer 1kg de fourrage fibreux (foin, herbe) à un ruminant, il en extraira plus de choses (sucres et graisses) qu'un animal mono-gastrique. Donc l'Homme en obtiendra plus de produits (lait, viande, travail) au final. Je t'avoue que pour faire le foin, on compte utiliser le tracteur aussi longtemps que possible 😁. Ce sera déjà bien si au final elles travaillent le terrain et tirent une charrette.
@@AgricultureVivrière j'ai un argument positif à redonner au cheval compte tenu de ce que tu me dis. Certes, la vache va mieux utiliser toute la cellulose du fourrage, mais en faisant cela mieux que le cheval, cela signifie qu'elle laissera moins de fibre en fin de digestion dans ses excréments. Et c'est là qu'on peut voir la moindre efficacité digestive du cheval comme un avantage pour la création d'humus dans le tas de fumier. C'est d'ailleurs pour cela qu'on dit que le fumier de cheval est plus riche que le fumier de bovin. Je me souviens de André Pochon qui disait qu'au moyen âge, la motivation première des paysans à posséder un animal d'élevage n'était pas la viande ou l'effort de traction, mais bien la possibilité de créer de l'or brun, le fumier qui était si précieux pour amender les cultures.
@@ericsouffleux C'est vrai aussi . D'ailleurs, les Hommes ont tiré profit de ce résidu de cellulose dans les déjections des chevaux. Ils ont inventé la "couche chaude" pour tirer partie de cette énergie résiduelle accessible uniquement par fermentation ! Mais ce serait intéressant que l'INRA nous explique si le crottin permet de faire plus d'humus que la bouse. Et en quelle quantité. Oui, avant on mesurait la "richesse" d'une ferme à la taille du tas de fumier. Et non à la taille du tracteur.
pour parfaire ta blague, tu aurais pu dire "difficile de brouter des grosses touffes" 😂 Le pire, c'est que lors du montage vidéo, je me suis entendu parler de "grosses touffes" et je savais que quelqu'un ferait cette blague ! 🤣 Ce quelqu'un c'est toi. Et ben bravo.
@@AgricultureVivrière je n'ai pas osé en dire plus en fait :)....rire mais il faut avouer que la perche était tendue... Ceci dit, cela n'enlève rien à la qualité de la vidéo... c'est juste que le terme m'a fait rire.
En Inde elles sont sacrée mais elles nourrissant plus les hommes, mais c'est les hommes qui nourrissant les vaches, a se demandez quelle est l'utilité de la vache.
En réalité les Indiens ont toujours eu la possibilité de traire et de travailler aux champs avec les bovins par le passé. Ils utilisaient aussi la bouse comme combustible, engrais/amendement et comme matériaux de construction (torchis). Aujourd'hui, s'ils utilisent des motoculteurs/tracteurs, des engrais minéraux, des combustibles fossiles et du ciment, c'est vrai que les vaches n'auront plus trop d'utilité chez eux...
Merci beaucoup de faire partager tes connaissances sur la prairie permanente! J'ai une des mes prairies qui avait été semé avec seulement de la luzerne, je cherchais justement des idées pour améliorer ce champ qui manque cruellement de diversité... D'ailleurs selon toi est-ce que le trèfle et/ou le lotier font de meilleurs légumineuses que la luzerne? Je trouve que cette dernière à quelques défauts car il est déconseillé d'en donner aux vaches laitières qui sont taries où encore qu'elle à tendance à faire de grosses fibres avec le temps que les vaches ont tendances à délaisser. Bonne continuation!
C'est surtout le pH de ton sol qui va décider si tu t'orientes vers trèfle/lotier ou luzerne/sainfoin. Jette un oeil à cette publication de "Vers de terre production" sur les couverts permanents th-cam.com/channels/UaPiJJ2wH9CpuPN4zEB3nA.htmlcommunity?lb=UgxoF6qgpv3R2pwPHpt4AaABCQ Si ton sol permet d'introduire du lotier, je pense qu'il ne faut pas hésiter car c'est une légumineuse non météorisante et les vaches adorent. Si tu as un sol à ph > 7, tu as le sainfoin qui est non météorisant aussi. Après, pour la performance animale, je crois que la luzerne restera la reine, mais ici il faudrait apporter beaucoup d'amendements calcaires type Maerl comme mon voisin agriculteur fait.
@@AgricultureVivrière Merci de ta réponse. C'est sur qu'avec mes deux petites vaches jersiaises, je ne vais pas aller à la recherche de la performance (avec tous les problèmes que cela peut engendrer...) et je suis vraiment intéressé de faire une prairie dans la même démarche que tu as fait pour toi. Seul bémol pour le sainfoin, je vis au Québec et il n'est pas encore adapté au climat d'ici! A++
ah oui en effet le contexte climatique est différent. Peut-être y-a-t-il d'autres légumineuses propres aux régions froides qu'on ne connait pas ici ? J'ai eu l'envie de croiser une de mes Nantaises avec du Jersiais pour voir ce qu'il en ressortait ! Mais l'insémination avec la semence sexée n'a pas prise. Je réessayerai certainement à l'avenir.
Bonjour , c'est très bien j'ai moi aussi tout compris mais la cette année pas facile la gestion de l'herbe . D'être dépassé comme tu l'es par l'herbe ce n'est bon ni pour l'herbe ni pour les animaux . Je sais que c'est très facile à dire vu de l'extérieur mais tu aurais du réagir depuis longtemps Bonne continuation
Ce ne sont pas des laitières pisseuses de lait non plus. Ce n'est pas un drame si l'herbe a 10 cm de trop. Surtout qu'avec la fétuque élevée, le pâturage se fait toujours plus haut qu'avec un ray-grass. Pas d'inquiétudes, j'ai broyé une partie de la prairie le lendemain pour décaler la pousse de l'herbe. J'avais simplement préféré stocker un peu d'herbe sur pied au cas où le mois d'août soit sec... mais il semblerait que l'été 2021 manque à l'appel...
@@garmadec2581 OK. Essaye quand même de voir si on ne trouve pas quelques belles Limousines calmes et dociles dans un recoin du Limousin. Une vache bien adaptée à son territoire (sol, végétation, climat), c'est toujours des soucis de santé en moins à gérer.
Année à foin, année à rien comme on dit :/ Sinon, tu exportes quand même du phosphore et du potassium. J'imagine qu'à la longue, ça va finir par se ressentir. Pour les cendres, attention à ne pas trop chauler un sol déjà alcalin. Sinon, t'as pas des trucs chiants qui finissent par pousser ? Chardons, ronces, datura ? Et pour ce qui est de l'essence, est-ce qu'une faucheuse comme celle que l'on voit à 40s ferait pas le boulot pour beaucoup moins de consommation qu'une tracteur ? th-cam.com/video/1ZgSDFj-C0M/w-d-xo.html&ab_channel=FiBLFilm
Non pas de ronces, justement grâce à l'alternance fauche/pâture et le petit coup de broyeur de temps en temps. La datura se retrouve surtout dans les terres cultivées car elle ne supporterait pas la concurrence des plantes prairiales pour germer. Elle serait fauchée de toute façon. On a un peu de chardons des champs qui avaient profité du semis de 2016 pour s'implanter mais je les épuise et ils devraient disparaître. La machine que tu montres aurait beaucoup de mal avec la densité de notre prairie au mois de juin. Ce sont des motofaucheuses pour les zones de montagnes avec des prairies plus maigres. J'avais regardé le prix d'une machine du fabricant "Rapid" à l'époque... je peux t'assurer qu'on a payé moins cher pour tout notre matériel agricole... Sans compter qu'une "faucheuse à assiettes" est plus facile à entretenir et moins sensible aux taupinières.
Tu peux attendre un peu et tu pues Tu fonds le fonds est chiang fait du foin au l'écran pas tu vaux y a pas l'air tu fais du front mais y ait eu une pâture presque si tu vas chez moi quand sort du ventre moi aussi on a assez tu envoies si on a posé je garde pour on est pour l'hiver
Entendre Bach en entrée et en sortie avec les pâtures et les vaches... le bonheur.
J apprends beaucoup en regardant vos vidéos.
merci
Avec plaisir
Merci de me faire vivre mon rêve à travers tes vidéos !
La petite pique à AZF qui sort de nul part m a bien fait marrer😅
Toujours aussi enrichissant tes vidéos 🙏
tu es frais toi avec tes vaches j'adore 😊😊
Merci ! Tu as beaucoup à nous apprendre. Hate de voir la suite de ton travail :).
le bonheur est peut être dans le pré :)
Je viens de voir un documentaire "L'agro écologie, des paysans avec la nature" qui explique plutôt bien à quel point cette façon de gérer les prairies est pertinente et durable. Merci pour vos vidéos très inspirantes :)
J'avais loupé cette pépite que je viens de visionner. Malheureusement je n'aurai jamais les jolies prairies fleuries de montagne dans ma terre. Bien trop poussante et la fétuque aurait vite fait de tout étouffer. Ici, j'ai l'impression que c'est justement la fauche précoce qui favorise les fleurs durant l'été.
Merci pour cette découverte.
Merci pour le partage, excellent documentaire.
@@AgricultureVivrière hmmm je pense pas pour la fauche précoce mais plutôt une déprime rapide avec les animaux sur l'ensemble des parcelles pourra aider des plantes "à fleurs" et valoriser en plus des plantes qui ne sont mangées que si jeunes comme la houlque laineuse par ex.
J'aime beaucoup toutes tes vidéos, c'est très détaillé et plaisant à regarder.
On va s'installer l'année prochaine avec ma femme sur une ferme de 32 ha en chèvre avec transfo fromagère. Moyenne montagne pied des Vosges, le même sol et sous sol que chez vous je pense (sous sol granitique plus ancien mais identique aux Vosges)
C'est pas mal de fonctionner juste aux prairies permanentes mais on sera quand même obligé pour notre part de faire 2 ou 3 ha de céréales (majoritairement meteil grain (pois-triticale)) pour assurer notre autonomie en paille et fournir un peu de grains dans la ration histoire de faire un peu plus que pas grand chose de lait et d'avoir un peu de grain pour nos volailles (une 20 aine de race mixte pour avoir des œufs et un peu de viande de volaille) et nos cochons (sûrement 4 qui bénéficieront majoritairement du petit lait.
Comment tu fais pour la paille toi du coup ?
Mais c'est sur c'est évident que de labourer semer epandre etc c'est pas économique...
Une belle journée
Félix
@@B2okhoo Salut,
Dans cette partie de la Bretagne, nous sommes sur du schiste (www.maison-des-mineraux.org/spip.php?article523)
En fait, il faut bien voir la différence de pousse entre les Vosges et le Morbihan. Connaissant les deux, je peux t'assurer que la fauche précoce permet d'apporter de la lumière aux plantes à fleurs en fin de printemps. En fait, ici, la fétuque et le dactyle présents dans nos prairies m'arrivent jusqu'aux épaules fin mai ! Aucune chance pour les plantes à fleurs de voir le soleil sauf pour la vesce qui grimpe là dedans. Alors, une fauche au 15 mai nous permet de faire un bon petit foin (la fétuque, fin juin, c'est de la paille...) et les plantes à fleurs bénéficient encore de la fin de printemps pour se refaire une santé.
Concernant le déprimage, on pratique, mais avec de la fétuque, notre climat et nos sols profonds, on ne fait plus la différence entre une parcelle déprimée et une non-déprimée 5 jours plus tard ! Ça pousse trop vite en début de printemps ! (ici, il n'est pas rare que ça démarre fin février)
On achète un peu de paille aux voisins. Mais, de la même manière, le climat nous permet de garder les vaches en majorité dehors, même en hiver. On ne les garde à l'intérieur que lors des épisodes très pluvieux afin qu'elles ne dégradent pas les prairies (et aussi pour leur confort lorsque c'est froid, venteux et humide). En gros, elles resteront 3 semaines par an dans l'étable. Le reste du temps, elles sont dehors !
Si j'étais professionnel, avec un peu plus de surface, je cultiverais aussi des céréales en rotation avec des prairies temporaires, des luzernières, des méteils, des couverts végétaux, etc. Je ne le fais pas car je ne suis pas équipé, et faire intervenir une ETA pour une petite surface revient trop cher (ou aucune ETA ne se déplacera pour si peu...). C'est aussi pourquoi je me suis orienté sur la prairie permanente bien gérée ! Bon, en ce moment, on est pas loin du "paillasson permanent"😆. C'est la première année que nous avons mis en place une petite "parcelle parking". Les vaches ne tournent plus et je leur amène du foin et des branches d'arbres tous les jours au même endroit. On attend la pluie et la repousse des prairies !
Je vous souhaite le meilleur pour votre installation ! Pensez à mettre 2 ou 3 Vosgiennes afin qu'elles raclent les prairies après les chèvres 😄 Ça pinaille ces petites bêtes là !
Thème très intéressant et très bien expliqué, merci bcp !
Salut ! Oui j’ai tout compris !!😂🤣 bravo pour tes vidéos !
J'adore ce que tu fais
Toujours une mines d'informations
Merci 👍
Pas courant la nantaise ! (Si je me trompe pas) une très bonne race à préserver 😉
Oui, c'est une belle race de vache.
Salut.
Vaches en bonne santé, fermier tout gai (Bach aussi). Tes prairies sont nourries au naturel, elles vont donc nourrir naturellement et merveilleusement tes vaches. Bravo et excellente gestion de tes prairies par ce système de rotation dynamique. Bonne continuation l'ami.
Très bien expliqué
Merci bien
Merci pour vos vidéos très instructives.
J'ai une question tout de même: le bien-être des vaches. Si on les garde à l'étable toute l'année (dans le cas de nos anciens), elles ne sont certainement pas aussi "heureuses" que de profiter des pâturages.
Qu'en pensez-vous? (dans le cas de troupeaux plus important). J'ai l'impression que leur apporter l'herbe fauchée ou du grain (dans l'industrie) est presque identique (elles restent enfermées toute l'année).
Le retour de milliers de petites fermes devrait apporter plus de confort aux éleveurs et aux vaches (ou autre animal) mais ça, c'est une autre question.
Merci
Du moment que la vache :
- dispose d'un bon repas
- dispose d'eau propre
- qu'elle reste propre
- qu'elle ne subit pas de stress (de la part de l'éleveur ou des autres vaches)
On pourra dire que la vache est "heureuse". Qu'elle soit à l'étable ou au pré. C'est sûr que ces conditions sont plus facile à satisfaire dans un pré.
Cependant, je préfère 100 fois voir des vaches propres dans une étable avec un affouragement en vert (en direct du champ), que des vaches qui pataugent dans la boue sur des "parcelles Parking" obligées de manger de l'ensilage...
Tout est une question de nuance.
C'est en effet plus facile d'obtenir du "bien être animal" avec davantage de petites fermes que des fermes trop grandes où les vaches ne sont plus que des numéros.
@@AgricultureVivrière Oui Merci je suis d'accord avec vous pour cela. Moi je pense plus certainement d'un idéal: bien-être de l'animal = bien-être de l'homme, d'où le retour indispensable des petites fermes. J’espère pour tous que cela arrivera. En tout cas merci beaucoup pour vos vidéos et toutes vos explications.
J'ai compris :-)
Très intéressant merci
Tout ce que tu nous propose ce n’est que du bon sens et ça fait du bien ! Beaucoup devraient prendre exemple et arrêter de faire de la daube en quantité industrielle. Merci pour ce retour aux vrais valeurs, simples et efficaces, qui devrait nous inspirer tout en préservant et en améliorant notre environnement. ( Ps. tes bêtes sont vraiment superbes. Bravo. )
le jour où les gens arrêteront d'acheter de la merde, personne n'en produira...
@@bixentetxe c'est une évidence.
Merci.
Comme le dit bixentexe et comme l'a dit un grand avant lui th-cam.com/video/rWKGrS8M-DA/w-d-xo.html, c'est un choix qui est fait par l'intégralité de la société. On ne peut pas en vouloir plus à ceux qui produisent qu'à ceux qui achètent...
Même si je "connais" déjà tout ça, c'est bon de l'entendre !!! Vidéo vraiment très agréable !!!
Oui j'ai tout compris et c'était très instructif. Merci beaucoup pour cette vidéo, j"espère que vous en ferez d'autres. À bientôt.
Très intéressant je te remercie 🦜👀
Bonjour, je suis vos discours et images depuis quelques temps, je suppute que vous avez une formation d'ingénieur agronome et que vous savez vous servir de cela à bon escient .
J'aime beaucoup vos commentaires sarcastiques et intelligents à propos du paysage bien triste que proposent certains sur le jardinage. J'étais mort de rire à regarder une de vos vidéos avec "sans arrosage" à tout bout de champ.
Par contre pourriez vous dire combien de personnes travaillent avec vous ?
Bravo et merci encore de partager tout cela.
Bonjour,
J'ai bien un diplôme d'ingénieur mais pas en agronomie 😄 Je me suis intéressé à l'agronomie juste après avoir fini mes études.
C'est un projet familiale. Ainsi, j'ai des coups de main réguliers pour faire ce qu'il y a à faire sur le lieu mais globalement je travaille et décide seul sur la partie "cultures et élevage".
merci pour la video cest tres bien ,,, je me demandais apres combien de jour les vaches retourner une une parcielle qui a ete manger ?
Le temps de retour des vaches sur une parcelle dépend des saisons et de la météo de l'année. En réalité, c'est la dynamique de pousse de l'herbe qui dicte la vitesse de la rotation et les temps de retour. Ça peut aller de 21jours au printemps à plus de 80 jours en hiver. Ce qui est important, c'est de faire pâturer l'herbe au bon stade pour assurer la pérennité de la prairie et le bon état des bêtes.
Merci pour ce tour et ces explications très claires. Pour résumer, au niveau des fauches pour ceux qui ne font pas forcément de pâturage, comme c'est mon cas, mais juste de l'implantation arbres fruitiers multi-etage avec potager ; pour les zones prairie est que des fauchages régulier (X3 par an) permets de renouveler les plantes annuelles, quand on laisse des zones sans fauches pour privilégier les vivaces ? Sinon, je vois dans vos haie que vous avez de belles trognes a mettre en avant si vous besoin de conseils pour taille/étetage vous me dites.
Oui, l'action de faucher définit les plantes qui vont s'exprimer sur un terrain. Ce ne sont pas forcément des "annuelles" qu'on favorise par des fauches répétées mais c'est une végétation "tendre" et peu ligneuse qui s'exprimera alors (ex: les graminées et le trèfle sont des plantes pluriannuelles).
À l'inverse, si on n'intervient qu'une fois par an ou moins, on peut voir des plantes plus coriaces et encore plus pérennes (ex: genêt, ronces, fougères,...) s'exprimer car elles ont alors le temps de s'installer et de faire de la photosynthèse pour s'assurer des réserves d'énergie.
Es une fois possible de voir votre tracteur et votre matériel de fenaison ? En tous cas bravo.
Pour la fenaison de 2022 alors !
Ce génie 🤗 purée tu peux ps savoir comme j’aime ces vidéos sur les pâtures et les vaches je suis en plein dedans là donc ça me permet de voir ce que ça donne en vrai car c’est un peu ça que j’avais imaginé ! Quand tu parles de broyeur tu parles de gyrobroyeur ? Tu pourras presenter ton tracteur et ton gyro ? Et tu vois une réelle différence entre un paturage tournant sur 1 jour et sur 3 ? Car je comptais faire sur 3jours vu que le mercredi on travaille pas car le faire les jours de taf impossible... et sinon dernière question au milieu les alisier y’a ps de protection elles le mangent pas ou bien tu mets le fil électrique ? Hâte de voir les variétés de ta haie je suis en train de préparer sur papier nos haies donc si ça peut me donner des idées supplémentaires ca serait cool. Tu as tester les arbres fourragers ? Je suis dans l’idée d’un trio frene-murier blanc-pawlonia pour mes haies et d’autres arbres de moindre intérêt en intercalage. Des arbres médicinaux ? Tu fais la traite quand et où ? Tu pourras montrer aussi ? Pour l’abattage obligé de passer par l’abattoir ? Et si oui ça se passe comment ça ressort en gros morceaux ou la bête entière ect ect bon tu auras des idées de vidéos avec toutes mes questions mdrrrrr jvais te souler mais c’est trop interessant ce que vous avez fait c’est vraiment ce vers quoi je voudrais aller ! A oui dernière chose le trèfle et le lottier on peut le semer à la volée sans labourrer pour enrichir une prairie complexe déjà existante (si on veut pas la labourer quoi) ??
Ah oui et sinon une remarque pas sur que passer le broyeur c’est plus consommateur d’essence que faucher et rependre le fumier de l’étable surtout si beaucoup de surface
J'ai 1 réponse: abattage a l'abattoir obligatoire pour les bovins !
La découpe du bovins c'est très complexe( comparé au porc) tu fais pas ça sans connaissance ou alors tu fais de la m**de !
Depuis cette année on dispose d'un petit broyeur à axe horizontale à marteaux. Le travail est plus "propre" qu'avec un gyro, ça ne fait pas des andins de matière qui se décomposent plus difficilement. Mais si tu disposes d'un gyro, ça marche quand même. Sachant que c'est vraiment la première année qu'on va devoir broyer autant d'herbe à cette période... Les étés précédents, c'était quand même beaucoup plus sec.
On dispose d'un tracteur de 45cv.
Aucun problème de déplacer sur 3 jours. Même 7 jours. C'est toujours mieux que pas de déplacements du tout.
Les alisiers sont clôturés lorsqu'on installe le fil électrique. Impossible de laisser un jeune arbre dans une pâture. Elles vont non seulement le manger, mais aussi le détruire en se grattant dessus.
Pour les arbres, mets ce qui pousse autour de chez toi. Elles mangent très bien les chênes et les châtaigniers aussi. Le frêne et le murier, c'est l'idéal sur le papier, mais si ton sol n'est pas fait pour, ce n'est pas pertinent d'en mettre. On a pas particulièrement d'arbres médicinaux. Mais les tanins présents dans le chêne et le châtaignier leur font du bien.
Je montrerai la traite. On ne trait que le surplus du lait derrière les veaux pendant 2 à 3 mois après le vêlage des vaches. Uniquement le matin. On ramène les vaches à l'étable et on fait ça à la main.
Thomas a tout dit. Abattage obligatoire en abattoir. Si comme nous tu ne sais pas découper d'aussi grosses bêtes, il faut te rapprocher d'un boucher qui a l'habitude de travailler avec des éleveurs qui vendent leurs animaux en caissettes. On fait comme ça.
Le sursemis sans travail du sol c'est difficile. Cependant, tu peux mettre des graines de trèfle dans l'abreuvoir et les vaches iront les déposer au champ dans leurs bouses. Tu peux aussi profiter du moindre espace de terre à nue (taupinières) pour y balancer des semences de trèfle. Comme la semence de lotier coûte chère, si tu veux essayer ces techniques, fais le déjà avec du trèfle blanc.
Voilà. On fait comment pour le règlement du coup ? Je pratique le dépassement d'honoraires 🤣
@@AgricultureVivrière En Théorie (ce pays utopique) il ne faudrait pas laisser les animaux plus de sept jours, c'est un grand maximum, car ils font le plus de tort à la prairie quand ils paturent les toutes nouvelles repousses d'herbe. On a les meilleurs résultats si ils ne restent que 24 heures, mais c'est très contraignant pour l'éleveur. Le fil arrière mobile pour éviter les retours sur zones déjà paturées est une bonne solution.
Si on fait du sur-semis, il faut éviter la période où l'herbe pousse le plus et pratiquer impérativement DEUX fauches de nettoyage 3 et 5 à 6 semaines après le semis pour que les nouvelles herbes aient de la lumière et ne subissent pas trop la concurrence de la flore en place.
Pour favoriser les légumineuses il faut faire en sorte qu'elles aient de la lumière (faucher plus souvent pour calmer les graminées étouffantes. une fois présentes, pour les disséminer (les légumineuses) les laisser monter à graine lors de la deuxième pousse avant de faire paturer les vaches. Les graines traversent sans encombre leur système digestif. Chez moi, je n'avais pas de lotier, maintenant j'en ai pratiquement partout, j'avais juste semé un kilo pour 10 hectares.
Attention aux chênes, si une gourmande mange trop de glands elle aura de graves problèmes (vécu).
J'ai eu les meilleurs résultats en paturage tournant quand je m'astraignais à ébouser systématiquement dès que les animaux quittent la parcelle. Une simple herse de prairie fait l'affaire, c'est vraiment du temps et du gazole bien employés.
@@visiteurfrancais2859
Merci pour tes précisions. Tu as un gros troupeau ?
Oui, on a le fil arrière, c'est primordial pour le PTD.
Merci d'avoir développé les techniques de sur-semis pour la petite Ortie. Je n''ai pas eu le courage^^
Ce qu'il faut surtout retenir, c'est qu'en maintenant la végétation d'une prairie basse, on va naturellement favoriser le trèfle. A l'inverse, si on a trop de trèfle, il faut faire des fauches tardives pour laisser la graminée étouffer le trèfle.
D'où l'alternance fauche/pâture qui est un moyen simple de gérer une prairie.
Je n'ébouse pas car c'est contraignant d'ébouser d'aussi petites parcelles que les miennes avec la herse et un vieux coucou sans direction assistée... merci de confirmer que ça apporte un effet bénéfique.
Par contre, l'avantage avec si peu de vaches, c'est que les parcs sont toujours très petits et mes vaches ne peuvent pas jouer aux aspirateurs à glands sur plusieurs hectares en une journée.
Je viens de découvrir ta chaîne elle et super tu as quoi comme tracteur
Merci
Un Universal 445. C'était le modèle low-cost du Someca 450
@@AgricultureVivrière ou a tu achètes ton egreneuse
@@arthurguerin7551 en vide-grenier. Elle n'est plus fabriquée. On en trouve parfois sur les sites d'occasion (leboncoin ,Ebay,...)
@@AgricultureVivrière je ne arrive pas à en trouver
Tu me rappel Richard Perkins...
Très clair... Et remise à plat d'idées reçues !
Merci pour toutes ces explications. Bien que sans projet agricole, juste mon petit potager, j'apprécie d'apprendre sur ce sujet. Petite question. La récupération d'un fumier dans le cas d'une vache à l'étable avec la fourniture quotidienne d'une herbe fauchée semble plus intéressante que les déjections d'une vache au pré. Pourtant cela finit bien par se mélanger à la terre et l'enrichir, certes pas forcément à l'endroit voulu. La vache apprécie sans doute plus d'être au pré qu'à l'année à l'étable :-)
Lorsqu'il y a des bouches à nourrir, qu'on ne dispose pas de barbelés, ni de pétrole, il n'y a rien de mieux que la vache à l'étable et le champs de fauche pour l'alimenter. C'est ce que nos anciens avaient trouvé de mieux. Je rappelle aussi que pour faire pâturer une bête dans le bocage, à l'époque, on envoyait les jeunes enfants pour les guider. Temps qu'ils ne passaient pas à l'école. Une vache au pâturage génère du refus alors que le pré de fauche sera intégralement mangé par la vache. Et le fumier généré sera épandu aux endroits qui en auront le plus besoin.
Il y a plein de raisons intéressantes à cette pratique dans un monde sans tracteurs.
Aujourd'hui on peut faire beaucoup de pâturage car si on le gère mal, on peut toujours broyer ou même retourner la prairie... On a aussi la solution de l'enrubanné qui permet de faucher le trop d'herbe pour décaler les prairies dans le temps, etc...
Vous savez, du moment qu'une vache est dans un endroit sans stress, avec de bonnes choses à manger, de l'eau et le cul au propre (sur aire paillée), elle ne se plaint pas et elle reste en bonne santé. Les anciens n'avaient pas vraiment d'intérêts à maltraiter les bêtes qui permettaient leur survie. Une bête malade ne produit rien.
Mais, comme vous, j'aime voir les vaches dehors et m'épargner un travail difficile, alors je bénis cette époque "pétrolifère", ma clôture nucléaire et mon broyeur 😉
@@AgricultureVivrière Merci pour ces explications je n'avais pas vu les choses sous cet angle :-)
quels critères pour le choix de la race bovine nantaise et pourquoi 3 ? merci
3 vaches parce que s'il arrive malheur à une, il en reste toujours un "troupeau" de 2. Une vache qui se retrouverait toute seule risque de stresser le temps d'en trouver une autre à acheter. Aussi parce que ça correspond aux nombres de vaches qu'on peut nourrir en autonomie avec nos 3 ha de prairie.
La Nantaise car c'est une vache qui vêle facilement (petits veaux) et qui est capable d'élever un joli veau avec du fourrage "grossier" (herbe + foin). On ne donne ni concentrés, ni céréales. Elles sont peu sujettes aux problèmes de pieds. Bref, c'est une vache relativement "rustique" et facile à vivre.
Et aussi parce que c'est la plus belle race de vaches ! 😁
Bravo pour vos vidéos. Je me suis abonné après seulement 2 vidéos. Très bonne gestion. Moi aussi je me pose quelques questions en tant que particulier avec quelques hectares. Perso je suis dans le limousin. Une question néanmoins : A quoi servent les bouteilles à l'envers près des arbres ? C'est une sorte d'épouvantail...si c'est le cas est-ce efficace ?
Merci
Alors non, ce ne sont pas des épouvantails 😄 Il est vrai qu'il existe la technique de la bouteille qui vibre avec le vent sur un piquet pour éloigner les campagnols, cependant ce n'est pas le but ici. (et je ne sais pas si ça fonctionne vraiment)
C'est simplement dû à l'utilisation de piquets en fer qui sont dangereux pour les humains, les bêtes et le matériel agricole.
C'est pour rendre les piquets bien visibles et aussi pour protéger le bout du piquet qui est très dangereux.
Il y a plusieurs avantages :
-Si une vache en chaleur saute sur une autre et qu'elle retombe sur un piquet, grâce à la bouteille, le piquet sera dévié et n'éventrera pas la bête.
- De loin, je vois immédiatement si les piquets sont bien droits ou si une vache en a plié un ou arraché une clôture, etc..
- Lorsque je retire les piquets pour faucher les parcelles en foin, je les déplace dans les lignes d'arbres, du coup, c'est plus facile de les retrouver au milieu des feuillages avec la bouteille.
- Lorsque je pose un piquet quelque part, je le retrouve toujours et il ne finit pas dans le broyeur de prairie ou la barre de coupe...
- ça évite de devenir borgne,...
Bref, c'est gratuit et il n'y a que des avantages !
Bonjour,merci pour cette vidéo c'est super vraiment d'avoir ces infos. Pourriez-vous me dire quelles espèces pensez-vous que l'on puisse mettre pour une prairie qui accueille des chèvres ? Et peut on laisser le même nombre de journée des caprins sur la prairie ? Merci pour votre réponse. Faites vous peut-être des journées de "formation" de votre système sur votre exploitation ? Si oui je suis grandement intéressée. Bonne journée !
Bonjour,
C'est assez compliqué de répondre à cette question sans connaitre votre climat et le sol de vos prairies. Concernant le choix des graminées, la pluviométrie fait beaucoup. Concernant les légumineuses associées, l'acidité du sol joue beaucoup dans le choix des espèces !
On peut faire du Pâturage Tournant Dynamique avec tous les ruminants. Cependant, on ne va pas se cacher qu'avec les chèvres et leur manière de "cueillir" plutôt que de "brouter", il y a souvent + de refus. Ce qui nécessite plus de broyages pour éviter aux "touffes" de graminées de se former et ainsi conserver une prairie appétente.
Il y a un groupe Facebook dénommé "pâturage et prairie, discussion et échange". C'est sans doute l'endroit idéal pour obtenir de bons conseils provenant d'éleveurs de chèvres !
Excellentes toutes tes vidéos 😬 il y a pas mal de chose instructive, avec une façon de voir les choses plutôt pragmatiques 👌🏻
Je commence aussi le pâturage tournant dynamique mais j’ai toujours un problème avec des herbe qui monte en foins car les moutons ou ânes ne mangent pas . Des idées ? Avez vous aussi se problème la ?
Merci
Même avec un pâturage tournant multi-espèces, la prairie doit voir le tranchant d'un outil (faux, faucheuse, girobroyeur, etc.) au minimum une fois par an. Chez nous, c'est plutôt 2 fois par an avec au moins une production de foin.
Par exemple, lorsque la pousse du printemps s'accélère et avant de me faire dépasser, je réalise une coupe pour à la fois nettoyer certaines parcelles (refus) et décaler leur pousse dans le temps.
Conserver des pâtures productives sur le long terme uniquement à l'aide des animaux ne peux se faire que dans des prairies maigres (en altitude par exemple). Ailleurs, il faudra agir mécaniquement à un moment donné car il y aura toujours formation de touffes de graminées, développement de plantes peu appétentes, etc.
Précision : Tout ce que j'ai écrit dans ce commentaire s'inscrit dans le cadre d'un "vrai" pâturage tournant. On peut très facilement forcer des animaux à manger la parcelle jusqu'à faire disparaitre les refus en les alimentant à côté et en les déparasitant tous les 3 mois... Mais, dans ce cas, on n'est plus dans le cadre d'un "pâturage tournant" !
@@AgricultureVivrière
Effectivement la seul solution qu’on a essayer mais qui n’était finalement pas une bonne solution 😅ces de les laisser plus longtemps sur la parcelle , sauf que derrière la repousse a était extrêmement long (surtout sans pluie depuis plusieurs semaines) et avons du les remettre au foins .
Donc ça confirme se que je pensais il y a un petit entretien de fauche a faire , je pensais avoir louper quelque chose dans la gestion des pâturages.
Pour l’entretien des pâtures en discutant avec mon voisin paysan « a l’ancienne » il nous a aussi conseillé de faire monter les parcelles en foins au moins une foins tout les 4/5 ans maxi pour que l’herbe se re sème naturellement et garder la richesse de la pâture , ça fait des années que les anciens propriétaires on pas entretenus et on fait sur pâturer les moutons et il y a maintenant autant de mousse verte que d’herbe et ces la grande difficulté que l’on a car nos pâturages ne produisent pas beaucoup du coup
@@joanick1638 En effet, l'alternance pâture/fauche (pour faire du foin), c'est l'idéal pour la pérennité d'une prairie.
Salut,
Une prairie ou AZF, je sais pas j'hésite là....
Bonsoir a vous deux
Toujours provocateur taquin
Monsieur A !!!
Avec une prairie pleine de trèfle tu peux aussi faire exploser les vaches par météorisation 😂
Bonjour à vous tous
Brovo félicitations et très belle référence que l'ouvrage de André Voisin fabuleux bouquin que beaucoup devrait s'inspirer.
Petit plus pour compléter cette video instructive un petit palonnier pour tracté deux cercles de barrique et un petit herssage afin
d écarter les bouses et de stimuler les plateaux racinaire et à la occasion détruire quelques herbes indésirables
Et oui la pratique du zéro pâturage à disparu depuis une bonne trentaine d'années tout cela au profit de cette agriculture intensive, paresseuse et imbécile.
Bonne soirée à vous tous.
A bientôt .
Éric Le Paysan libre du Limousin .
Lorsqu'on aura des vaches à l'attelage, le hersage des prairies est quelque chose que je ferai volontiers !
Merci!
Merci pour ces vidéos bien intéressantes. Avec ce système de gestion des prairies il y a une augmentation non négligeable de la quantité d'humus dans le sol et donc de carbone stocké (voir les travaux d'A. Podolinsky). Petite présision : il n'y a pas que les légumineuses qui ont la capacité de fixer de l'azote de l'air (grâce aux bactéries dans leur nodosités), dans certaines conditions les graminées et d'autres plantes le font aussi pour peu que la diversité de la flore présente soit suffisante (voir les travaux de Dr Christine Jones). Le modèle légumineuses fixatrices d'azote est connu car il est le seul qui a été reproductible en laboratoire.
Oui il y a plein de procédés de fixation d'azote par des bactéries et certainement d'autres à découvrir. Disons que du point de vu de l'agriculteur, la culture des légumineuses est vraiment une composante essentielle pour une agriculture autonome et productive. On remerciera en particulier Olivier de Serres pour ça.
Au niveau des arbres, on a notamment l'aulne qui fixe de l'azote sans pour autant être une légumineuse.
Bonjour merci beaucoup pour les partages, la chaine est vraiment très très pertinente ! Bravo ! J'ai une question concernant les 3 ha parce que je suis pas sûr d'avoir compris : vous faites des paddocks dans les 3 ha et vous laissez les vaches un certain temps dedans ? Combien de surface est allouée à chaque fois et pour combien de temps ? Combien de paddocks, je veux dire ? (pour se faire une idée du découpage!) Merci encore!
Bonjour,
Oui, on fait tourner les vaches sur les parcelles selon le principe du "Pâturage Tournant Dynamique".
En gros, les vaches restent 24h à 72h maximum dans un même paddock (ça dépend de la période de l'année et du nombre de bêtes à ce moment là).
On a redécoupé les 3 ha d'origine avec des haies d'arbres plantées dans la longueur (pour faciliter le travail des engins). Du coup, on a des grandes parcelles très longues qu'on redécoupe en plus petits paddocks avec un fil à l'avant qui avance chaque jour et un fil à l'arrière qui suit. Pour plus d'infos sur cette technique précise, tu peux te documenter sur le "techno-pâturage". Le "techno-pâturage" c'est horrible comme mot, mais lorsqu'on intègre des arbres et des haies au système, ça fait un système à la fois hyper productif, mais aussi très intéressant pour "l'environnement" (et tout ce qui va avec.. les paysages, la santé, la qualité de l'eau, etc.)
C'est difficile de te donner un nombre exact de paddocks et un ratio surface/jour car tout ça évolue au fil des saisons, du nombre de bêtes, de la surface qu'on décide d'allouer pour le foin, de la météo de l'année, etc...
Pour te donner un ordre d'idée, on peut diviser les 3ha en 50 paddocks. Cependant, on peut tout moduler et coupler 2 paddocks pour en faire un plus grand, etc... C'est vraiment une gestion quotidienne, qui se fait à "l'oeil" en fonction de l'état des parcelles après le passage des animaux.
Ce qu'il faut vraiment respecter, c'est de ne pas revenir pâturer trop tôt au même endroit. C'est le principe de base d'une bonne gestion des prairies. Chacun modulera son nombre de paddocks pour respecter ce principe de base. Ce nombre dépendra de : la surface accessible, la région, du temps de présence, du sol, de la flore présente, de la météo de l'année, du nombre de bêtes et de leur gabarit, de la saison, de la quantité de foin à produire, etc...
Pour résumer, le principe de base c'est de "bien gérer la prairie" et non de se focaliser uniquement sur les bêtes ou d'appliquer à la lettre un système de gestion avec des chiffres précis. Par exemple, on parle beaucoup de respecter une certaine "hauteur d'herbe" ou d'autres repères mesurables (nombre de feuilles, etc.) mais je n'ai jamais rien mesuré...et ça marche quand même ! Il faut juste bien comprendre la dynamique de pousse de la prairie et la respecter (du mieux qu'on peut).
Si la prairie est en bon état, les bêtes aussi !
@@AgricultureVivrière Ok merci beaucoup pour cette réponse complète ! C'est un sujet sur lequel je fais pas mal de recherches, et ça confirme bien ce que je pensais, il faut beaucoup de feeling et d'observations ! Et merci pour ton travail, ça donne beaucoup de pistes ! Bonne journée !
Ou avez vous trouver votre melange de prairies ? Nous devons ressemer une parcelle aussi
C'est un mélange "fait maison" composé de fétuque élevée, de dactyle, de ray-grass anglais, de trèfle blanc, de trèfle violet et de lotier corniculé. On peut s'aider de ce calculateur pour composer ses propres mélanges le-calculateur.herbe-actifs.org
tout compris :) merci
Bonsoir, combien as tu de mères ? Et sur combien d’hectares ? Merci pour tes vidéos très instructives !
Bonjour,
Nous élevons environ 3 mères sur 3 ha. Je dis "environ" car ça fluctue beaucoup en ce moment. On renouvelle les mères d'origine par des génisses nées sur place, beaucoup plus sympas/dociles/calmes.
L'objectif final est d'avoir en permanence 2 mères + une ou deux génisses.
@@AgricultureVivrière merci pour ta réponse ! tu es dans la région nantaise ?
@@julientrogno2898 A l'Est du Morbihan, proche de la Loire-Atlantique.
les fers à béton coiffés de bouteilles aux pieds des jeunes arbres, c'est de l'art contemporain ?...
belles vaches, et belles cornes aussi, bien pointues! faut se méfier quand même, non? t'as pas pris de bâton, t'as confiance!
à part ça merci pour tes petites vidéos toujours aussi intéressantes.
Les fers à béton sont devant les arbres pour y passer le fil lorsqu'on clôture en petites parcelles. Les bouteilles c'est juste pour éviter d'avoir des animaux (ou des bonhommes) borgnes ou éventrés.
En effet, il faut faire attention aux vaches à cornes. Il faut savoir se placer par rapport à elles afin de ne pas ramasser un coup malencontreux. Comme par exemple éviter de s'assoir dessus 😁
Mais je n'ai aucune crainte vis à vis de mes bêtes. Il n'y a que lors de leur vêlage qu'il faut absolument s'en méfier. D'habitude je travaille quand même avec un bâton dans les mains pour les déplacement.
Salut, tes vidéos et le système que vous mettez en place est très intéressant, c'est super de voir une polyculture familiale vivrière productive équilibrée comme il en existait avant les révolutions agricoles du 20ème siècle !
Par rapport à cette vidéo, comment as tu su les proportions de densité à semer dans tes prairies entre légumineuses et graminées ? N'as tu pas peur des risques de météorisation ?
Merci
Valentin
J'avais utilisé ce calculateur pour faire mes mélanges le-calculateur.herbe-actifs.org
Les vaches sont à l'herbe quasiment à l'année. Donc il n'y a pas de "choc" entre fourrage sec et herbe humide du matin. Pour l'instant la technique d'alterner fauche et pâturage nous permet de gérer la quantité de trèfle dans les pâtures. A savoir que le lotier n'est pas météorisant (au contraire il est plein de tanins). De même, les parcelles où le trèfle est un peu trop présent sont les pentes sèches sur lesquelles poussent énormément de plantain, qui lui aussi est plein de tanins et empêche la météorisation.
De plus on ne revient sur le trèfle que lorsqu'il est en fleur (moins de risques aussi).
@@AgricultureVivrière Ok super merci d'avoir pris le temps de répondre :)
Bonjour, propos interessant merci. J'aurais trois questions, quel type de broyeurs utilisez vous ( lame ou marteau ) ? Dans un commentaire vous dites qu'une debrousailleuse pourrais faire le meme type de travail, neanmoin j'ai eu de mauvais résultat ou quand l'herbe est un peu haute la debrousailleuse fauche plutot que broie et l'herbe coupé forme une sorte de paillage etoufant la motte. Enfin procédez vous à des vermifugeage de vos betes ? Et avez vous la meme approche avec vos volailles à l'herbe. J'espère que vous verrez ce commentaire. Cdlt
Bonjour,
Depuis cette année, un broyeur à marteaux.
La débrousailleuse peut fonctionner sur de l'herbe pas trop haute en effet. Si l'herbe est trop haute, le travail est toujours mauvais. Même avec un broyeur à marteaux. C'est une année exceptionnelle et je me suis fait dépasser. Même avec le broyeur, je vais avoir quelques "paquets" d'herbe qui vont étouffer un peu la prairie par endroits. D'ordinaire, je ne broie pas une prairie aussi épaisse.
Pas de vermifuges depuis leur arrivé en 2016. Le pâturage tournant est très bénéfique aux animaux. Mais s'il y a un problème sur une bête, on en administrera s'il le faut.
Les poules sont sur herbe maintenue basse (un peu comme un gazon). Elles alternent sur 2 parcs. On les change tous les 2 mois pour un petit vide sanitaire. C'est important pour une poule d'avoir de l'herbe verte et courte. Sinon elles n'en mangent pas et les omega 3 ne se retrouvent pas dans les oeufs. Je ferai une vidéo sur notre gestion des parcours des poules.
@@AgricultureVivrière merci beaucoup
encore une super vidéo, quand tu parle de broyer (avec un gyro j'imagine) , est ce que de tondre ou débroussailler fait l'affaire également ?
un gyro broyeur n'est rien qu'une grosse tondeuse. Par contre sur une végétation pareille, une tondeuse grand public ne peut pas rentrer. Par contre, sur de petites surfaces (ou avec du temps et du courage), une débrousailleuse fonctionne aussi. Il faut couper à 7 cm environ.
@@AgricultureVivrière parfait merci a toi
Dans certain système ou la pâture est quand même de mise on pourrais aussi remettre la prairie à plat en trainant le prés avec un animal de trait et une herse pour ébouser , niveler taupinière et plateau de tallage trop élever . Pour ma part l'équilibre entre bois et prairie est très délicat , je vois par exemple des milliers de semis d'érable ne pas être consommer par les brebis ( en système extensif) ce qui peut très vite nuire . Qui plus est les arbre adulte outre le fait de ramener de l'ombre bénéfique en cas de gros coup de chaleur , pompe aussi énormément d'eau ce qui est problématique en cas de sécheresse prolongé . l'équilibre , toujours l'équilibre pas simple tous ça ... ;)
Oui, c'est un équilibre délicat à trouver et à entretenir.
Mais comme tu le dis, tu es en système extensif. Dans ce type de système, la "nature" aura toujours tendance à reprendre ses droits. Car dans ce système, chaque m2 n'est pas exploité au maximum par l'Homme. Lorsque 80% des français vivaient à (et de) la campagne, ça n'existait pas vraiment les systèmes extensifs (sauf en alpage). Tu te retrouves forcément "dépassé" par les repousses d'érables.
C'est aussi le changement d'époque qui rend difficile le système agro-sylvo-pastorale à grande échelle. Toutes les générations jouaient leur rôle dans les campagnes à l'époque. Ici, on fait ça sur 4ha, donc c'est facile à gérer. Mais pour des éleveurs comme toi, c'est beaucoup plus délicat...
De la même manière, à ma petite échelle, si j'ai une sécheresse prolongée, j'élaguerais des arbres pour les animaux (lorsqu'ils seront plus grands bien sûr). Mais à une échelle professionnelle, c'est une autre paire de manches (pas rentable, dangereux, chronophage, etc).
Pas facile... mais je crois que l'agriculture est un problème insoluble ! 😅
@@AgricultureVivrière c'est vrai que c'est plus "gérable" sur 4 ha que sur 200 et c'est vrai que la pâture dont je te parlait est une pâture communale qu'on est aujourd'hui les seuls à exploité et qui autrefois ( jusque début 1950) nourrissais tous les bovins du village garder par un berger communale . Il n’empêche que le salissement des pâture est délicat , pas pour toi j'ai vu de quoi tu est capable :) mais au niveau systémique. Une question au vol , tu a déjà penser prendre des petits ruminants en plus de bovins ou c'est pas assez intéressant pour toi dans ton système ( complexification des clôtures , de l'étable ... ) ?
@@schaffyantoine5151 J'aurais bien aimé avoir quelques brebis à faire passer derrière les bovins. Ça améliorerait la gestion des refus.
Mais c'est notamment la gestion des clôtures qui m'en empêche. C'est tellement simple de pouvoir conduire et garder des bêtes de plus de 500kg avec un seul fil :-) .
Peut-être un jour...
@@AgricultureVivrière Je pensais plus à long termes au niveau de la gestion du parasitisme en alternant bovins/ovins ou caprins . Juste avec les refus les résultats des brebis ne serais pas très probant ;) . Pour la gestion des refus on a déjà vu des truc sympa avec des chevaux .
@@schaffyantoine5151 Pour l'instant on n'a pas eu besoin de vermifuger les bêtes depuis 2016 (à leur arrivée en fait). Elles sont certainement parasités, mais à un niveau qui n'est pas embêtant pour leur santé. C'est le pâturage tournant qui permet ça. On va voir comment ça évolue à l'avenir.
N'ayant pas du tout la fibre pour élever un cheval, j'ai déjà pensé à 1 ou 2 ânes qui passeraient après les vaches. Mais dans cette région, avec notre sol et avec des années comme celle-ci, j'ai peur que les parcelles à la sortie des vaches soit encore trop riches pour des ânes. Il y aurait certainement un risque de fourbure pour eux. C'est un peu problématique d'avoir des terres de fond de vallée trop poussante...
Mais on va déjà réparer une petite botteleuse qui nous permettra de faire du foin toute la belle saison sans avoir à faire déplacer le voisin et son roundballer pour 3 rounds. On débrayera plus facilement des petites parcelles en juillet -août pour faucher en foin plutôt que pour broyer. Ça améliorera aussi un peu la gestion du parasitisme.
De toute façon, on va attendre un peu que les arbres poussent et offrent plus d'abris avant d'y mettre des animaux un peu plus sensibles aux conditions climatiques que nos Nantaises.
Il faut bien avouer que pour l'instant, le broyeur nous permet de rattraper toute erreur de gestion des pâtures ou notre sous-effectif d'herbivores. C'est un sacré confort pour l'instant qui ne me presse pas trop à complexifier davantage le système.
Mais tout cela évoluera.
bonjour, je pensais que c'était très compliqué d'avoir des vaches de nos jours pour des raisons juridiques, normes d'hygiènes... comment déclare tu un petit troupeau? comment est tu reconnu par la MSA et as tu un statu d'exploitant? d'ailleurs tu vends de tes produits?
Bonjour,
Pour élever des bovins, il faut obtenir un numéro de cheptel dont on fait la demande à l'Etablissement De L'Elevage de son département (EDE). Il faut élever des animaux déclarés, bouclés, avec un passeport. Il faut également faire réaliser une prise de sang par an par un vétérinaire (la prophylaxie annuelle) pour toutes les bêtes de plus de deux ans (ça dépend des régions). Ce sont les seules obligations légales pour la détention de bovins en France.
L'EdE vous adressera une facture par an.
Il est également conseillé d'adhérer au GDS (groupement de défense sanitaire) du département qui facture ses services.
Il faut un statut auprès de la MSA uniquement si on souhaite vendre des produits de l'élevage.
quid des ronces ? je n'ai pas de vache ni autre animal, je dois couper régulièrement les ronces et chenes qui poussent rapidement dans ma prairie/verger. j'imagine que la vache mange la belle herbe et laisse encore plus de place aux ronces pour se développer ?
En fait, la prairie est un système qui doit être dynamique pour ne pas s'enfricher. Prenons l'exemple d'un gazon, tondu régulièrement, il n'y a pas de ronces ni d'arbres qui y poussent. La ronce et les chênes ne peuvent pas germer dans un tapis de graminées vivaces denses. Et quand bien même la ronce parvient à germer, elle sera épuisée par la tonte régulière.
Dans une prairie "bien gérée" ce sont les plantes vivaces herbacées de type graminées et diverses plantes à fleurs qui sont favorisées. Elles étouffent les semis d'arbres ou de ronces.
Alors oui, la vache ne va pas toucher à la ronce (le chêne si) mais c'est justement ce que j'explique dans la vidéo. C'est à l'Homme d'entretenir la prairie derrière les animaux. Soit en alternant la pâture et la fauche pour le foin sur une même parcelle, soit en faisant un "coup de propre" régulièrement sur des prés uniquement pâturés. Sachant que pour éliminer la ronce, il y a la solution plus naturelle d'y faire passer un troupeau de chèvres de temps en temps.
Il faut voir aussi le niveau d'ombre qu'apporte ton verger. S'il est très ombragé, les plantes prairiales, très gourmandes en soleil, vont pousser moins vite et auront moins tendance à étouffer les semis de ronces et de chênes. Il faut apporter du soleil à ta prairie et la faucher plus régulièrement. La ronce disparaîtra toute seule avec ce traitement.
🤘❤🌍🙂👍👍👋👋
Salut à toi ! Tout d'abord je te remercie pour tes videos qui sont excellentes et instructives. Dans un deuxième temps je voudrais te demander de quelle manière et à quel prix as tu acquis ta propriété et de quelle façon tu tire tes revenus ? Grosso modo comment tu t'en sort pour vivre à l'année ? J'imagine au vu du boulot que tu as que tu y bosse sûrement à l'année... Corrige moi si je me trompe. Cela m'intéresse grandement car je vise le même objectif que le tiens et ta façon de faire me parle énormément. Merci par avance.
La réponse à la question de Tom m'intéresse également ^^
Je n'ai toujours pas plus envie de parler de moi... J'ai créé cette chaîne pour motiver un maximum de personnes à vivre à la campagne de manière intelligente (simplement en s'inspirant des traditions). Je souhaite que cette chaîne reste assez technique, ne tourne pas au VLOG et que chacun y pioche des idées pour son propre projet.
Chaque personne a son histoire et passera par différents chemins pour développer son propre projet. D'ailleurs ça ne doit pas être un "projet personnel" mais bien familial (avec toutes les générations). Si j'ai un seul conseil à donner, c'est de retrouver l'esprit de famille et de trouver un projet commun.
@@AgricultureVivrière Au temps pour moi si la question a déjà été posée... Je comprends tout à fait le besoin de préserver au maximum sa vie privée surtout maintenant. Je voulais simplement savoir comment vous vous en sortez au quotidien pour conjuguer autonomie donc un mode de vie proche de ce qu'on connus nos grands voir arrières grands parents et la vie malgré tout en 2021. Car j'imagine que vous devez avoir quelques factures à payer régulièrement voie un emprunt à rembourser et j'aurais aimer avoir votre retour sur ce sujet simplement. Après je comprends votre postulat de départ et je vous remercie encore pour vos vidéos, toutefois si l'envie vous en prend vous pouvez toujours me répondre en message privé.
Joli canapé cuir pleine fleur ! Au risque de heurter la sensibilité des enfants (et certains parents aussi) je ne pousserai pas le vice de demander si il est confortable. Ouai, je sais j'ai parfois un humour douteux mais c'est la miniature et le titre qui m'a inspiré :-)
C'est confortable mais ce modèle attire les mouches !
Bjr des Landes. J'ai tout compris et c'est passionnant. Vous mangez vos bêtes ou vous les vendez? Elles sont bien paisibles et belles. À bientôt.
Bonjour,
Oui, on mange nos bêtes. Les jolies génisses peuvent partir chez d'autres éleveurs.
bonjour. donc si j'ai bien compris, les animaux sont les pilliers de l'activité d'un système agro sylvo pastoral. mais il n'y a pas un problème à très long terme de l'épuisement de la prairie avec les exports de fumier (et libération gazeuses des ruminants), malgrés les feuilles mortes des arbres (pour récupérer les éléments des profondeurs), les quelques bouses dans la prairie, les broyages des herbes les belles années, les légumineuses injectant un peu d'azote aérien ? et le fait d'avoir des broyages de la prairie a répétition ne fait-il pas évoluer la teneur en humus stable ? (humus ancien >25/50 ans, car il y a toujours un peu de cette « trésorerie » qui minéralise avec le temps...?)
merci 😸
Question très intéressante !
Je répondrais en rappelant que, sur Terre, la présence des végétaux (Êtres autotrophes fabriquant de l’énergie à partir du Soleil) est la condition première à notre existence (sans végétaux, pas d’animaux !). Ainsi, ce serait une erreur de dire que l’animal est le pilier du système. Si on devait désigner un pilier au système, ça serait plutôt l’arbre ! Néanmoins, dans ce « système agro-sylvo-pastoral » développé par nos ancêtres pour bien vivre sous nos latitudes; arbres, animaux et prairies ont tous leur importance !
Je rappelle aussi que les plantes ne puisent pas leur carbone dans le sol mais dans l’air grâce à la photosynthèse. Ainsi, lorsqu’une vache libère du gaz après avoir consommé de l’herbe, le carbone émis dans l’atmosphère a pour origine … l’atmosphère et non le sol.
Du moment qu’une plante pousse sur un sol, le système sol/plante est forcément en train de capter du carbone. Néanmoins, soit on décide de le brûler (digestion, chauffage,…), soit on l’utilise et on l’immobilise (meubles, charpentes, fibres textiles,…) soit on le donne au sol pour assurer son cycle de vie (et assurer de futures récoltes).
D’où l’intérêt de l’élevage qui permet à la fois de produire quelque chose (viande, lait, travail, cuir et même chaleur dans l’ancien temps) avant de nourrir la vie du sol ! (bouses)
En agriculture, il y a 3 grandes méthodes pour déstocker le carbone d’un sol :
- Le travail du sol (qu’on doit limiter au maximum) qui casse sa structure et sa cohésion, d’où la perte de carbone (et autres éléments) par lessivage/érosion.
- Empêcher les plantes de pousser sur le sol ! Ainsi, le sol continuerait de consommer du C pour le phénomène de minéralisation mais il n’y aurait pas de plantes pour amener du nouveau carbone au sol. Ce cas de figure se retrouve en agriculture lorsqu’on travaille beaucoup les sols (forte minéralisation) et qu’on y cultive des plantes très espacées avec un faible développement et une exportation de toute la plante à la récolte (y compris des racines). C’est la cas du maraichage traditionnel : on cultive des plantes naines, on exporte tout et on sarcle beaucoup. (Mais ce n’est pas grave car on compense en amenant davantage de fumier!)
- La destruction de plantes immatures. En effet, la vie du sol est programmée pour créer de l’Humus à partir de plantes mâtures (ex: feuilles mortes, graminées ayant finit leur cycle,…) ou de matières fécales. Si on lui demande de digérer des plantes immatures (ex: gazon mulché), les bactéries du sol chargées de cette tâche vont puiser dans l’Humus stable pour fonctionner. Dans la « Nature », personne ne coupe l’herbe pour la jeter par terre. Les plantes immatures coupées sont digérées par les animaux. Et c’est là tout l’interêt des ruminants ! Ce sont les bactéries de leur système digestif qui vont décomposer (de manière plus intense que chez les animaux monogastrique) cette matière végétale jeune. Le produit qui en résulte (les bouses) est un super aliment pour les champignons du sol créateurs d’Humus stable ! Ainsi, dans un système de pâturage bien mené, les ruminants augmentent la teneur en carbone des sols ! Mais ça implique aussi d’éviter les gyro-broyages inutiles. 2021 a été exceptionnelle et j’ai été obligé de broyer « pour rien ». Cependant, je limite le broyage à ces années exceptionnelles et pour la gestion des refus. C’est comme pour le travail du sol, « Limiter » ne signifie pas « s’interdire » (sinon on ne fait rien et on meurt de faim). Le broyage d’août 2021 a permis à la prairie de bien repartir afin de disposer à l’automne d’une belle herbe pour les vaches !
Au final, si on conduit correctement un système agro-sylvo-pastoral, la teneur des sols en carbone évolue plutôt positivement dans les prairies permanentes et les espaces boisés et négativement dans les espaces cultivés. D’où l’intérêt de bien gérer le système pour viser au minimum l’équilibre en carbone lorsqu’on fait le bilan total. On prélèvera un peu à la forêt et aux prairies permanentes pour donner aux cultures. Avant les moissonneuses-batteuses et les engrais, les paysans disposaient de peu de paille et allaient plutôt récolter la litière des animaux sous les arbres (feuilles mortes, bruyères, fougères, etc…). Ainsi, le fumier correspondait bien à un prélèvement de carbone dans la forêt (litière) et la prairie (foin) pour finir dans les champs cultivés ! La paille ne compte pas puisqu’elle est prélevée dans le champs cultivé et y retourne avec le fumier. C’est important de souligner ça car les nouvelles méthodes de litières avec de la plaquette forestière (ou même du miscanthus) vont dans le bon sens. C’est bien un prélèvement dans un système positif en carbone (forêt, plantation de miscanthus) qui finira dans les champs cultivés où le travail du sol a tendance à déstocker du carbone.
Dernier point concernant le carbone : ne jamais oublier l’apport des racines !
Concernant l’azote.
Si on atteint l’équilibre en Carbone, on atteint aussi l’équilibre en azote. Comme dit Konrad Schreiber : « le sol mange du carbone et chie de l’azote !»
La légumineuse est là pour booster le système. Un système boosté = davantage de plantes cultivées = plus de Carbone puisé dans l’atmosphère = plus de carbone disponible pour le système = un système agricole plus productif !
Concernant les autres éléments (P,K et autres minéraux), je pense que l’arbre joue un très grand rôle pour leur recyclage et pour les rendre disponibles en surface. Il ne faut pas sous-estimer la masse de feuilles mortes qui tombe dans un système bocager avec une forte densité d’arbres (pour l'instant, nos arbres sont trop petits pour jouer ce rôle). L’apport de cendres sur les prairies est aussi une source de certains éléments. Bien sûr, on peut booster encore d’avantage le système en apportant un peu de potassium ou de calcium (facilement lessivables), mais je vois bien à l’état des prairies et des bêtes que ce n’est pas utile d’apporter un quelconque élément aux prairies (pour l'instant). De plus, la fétuque élevée et le dactyle qui sont les graminées majoritaires de nos prairies possèdent un système racinaire beaucoup plus développé que le traditionnel ray-grass anglais. Ça compte aussi pour éviter le lessivage des éléments ! Et ça permet d’avoir des prairies qui démarrent plus tôt, finissent plus tard (besoins en température moindres) et qui se maintiennent mieux en période de sécheresse. Résultat, sur une année, nos prairies produisent plus de matière sèche qu’une prairie en ray-grass. Au final, c’est davantage de carbone capté dans notre système de production ! (Par contre, on est bien d’accord que ça ne nourrit pas des vaches Holstein à 40L/jour…)
Bien évidemment, on peut me rétorquer que le système agro-sylvo-pastoral n’est pas tout à fait à l’équilibre par ci, pas tout à fait durable par là, mais ça reste pour l’instant le meilleure système de production durable sous nos latitudes ! Nos ancêtres l’ont élaboré sur plusieurs milliers d’années d’empirisme !
De toute façon, « l’agriculture » restera à jamais imparfaite ! À l’image du couillon qui l’a inventée !
@@AgricultureVivrière merci beaucoup !
je me relis et je me vois avoir dit une bêtise sur le carbone, merci du rappel ! : )
et oui haha personne n'est parfait
Salut Léon
un gros smack à Ravioli
j'ai tout rien compris :P
question réponse
pourrais tu t'extendre sur les formalités administratives et sanitaires (véto) de ton exploitation?
Merci Léon.
encore une vidéo 4 étoiles.
à revisionner
Comme d'habitude j'ai tout rien compris à ta question 🤣.
Toi qui a des vaches, tu dois connaître les formalités administratives, non ? Etre inscrit à l'EDE et posséder un numéro d'élevage. Pour les vétos, c'est la prise de sang annuelle obligatoire. Pour l'instant, il n'y a pas eu de vermifuges administrés depuis leur arrivée en 2016. Le pâturage tournant y est pour quelque chose. C'est une race à vêlages faciles donc pour l'instant pas de pépins à déclarer. Pourvu que ça dure.
4 étoiles sur combien ?
@@AgricultureVivrière je suis UN GROS AMATEUR de fromage mes Miennes sont enregistrées sur le cheptel du voisin, le GDS aussi pourri qu'il est ne veut pas me refiler de numéro d'exploitation (pour cause j'ai aucune formation agricole) et mes chaudières si elles se sont barrées chez le voisin c'est pas que je les nourrissaient mal, c'est le taureau qui est passé devant chez moi, va retenir deux chaudières, normalement, pour leur deuxième anni je compte double, donc 4 prophylaxies (pour info c'est une à la naissance une à l'achat une à deux ans et ensuite tous les ans)
@@AgricultureVivrière 4 étoiles c'est comme le guide michelin le max c'est 3
@@pierrepaul2060 Bizarre. Normalement c'est l'EdE (établissement de l'élevage) de ta région qui te délivre un numéro d'éleveur. Le GDS n'a rien à dire. D'ailleurs tu n'es pas obligé d'y adhérer. Pas de prophylaxie à la naissance ici. Peut-être qu'ils te le demandent car tes vaches ont pris le taureau chez le voisin.
Pas besoin de formation agricole pour détenir des vaches. Juste d'être en règle.
Bonjour, c’est quoi votre race de vache ?
Bonjour,
Ce sont des vaches de race "Nantaises".
Je suis tellement content a chaque nouvelle video! Merci Master. Mais, dis moi, comment geres tu l'approvisionnement en eau pour les vaches et paturage tournant dynamique? De meme, pour les traites? Tu as des installations fixes ou des systemes mobiles?
J'en parlerai à l'avenir. Ce sont des questions intéressantes. On a pas installé de réseau d'eau pour amener l'eau aux vaches dans les prairies. Pour 3 vaches ça serait trop cher et trop de maintenance à y apporter. Les vaches passent aux abreuvoirs deux fois par jour matin et soir. Elles ont aussi des "buvettes" individuelles lorsqu'on les attache à leur place le temps de la tétée ou de la traite. S'il fait vraiment très chaud, et vu que nos arbres sont encore petits, on peut aussi les ramener boire entre midi. C'est suffisant pour cette race et ce qu'on leur demande.
En fait on ne trait que le surplus du lait derrière les veaux pendant 2 à 3 mois après le vêlage des vaches. Uniquement le matin. Donc on ramène les vaches à l'étable et on fait ça à la main. Au début de la lactation, lorsqu'on a de grosses quantités, on transforme beaucoup en beurre car ça se congèle bien. Tout ça c'est juste pour la conso perso donc ce sont des pratiques un peu atypiques.
@@AgricultureVivrière Bonjour, j'aimerais bien que tu élabores sur ta méthode atypique de traite. 2-3mois de traite ? Pour combien de personnes ou litres environ et quelle sorte de consommation ? Faites vous tout vos produits laitiers? En réponse ou en vidéo. J'ai cherché justement l'info, mais j'ai eu que des réponses typiques. Et petite question bonus, comment gères-tu la reproduction : taureau ou insémination? Merci d'avance et bonne journée.
@@Clewoable Notre race de vache produit en général plus de lait que le veau n'en boit pendant 2 à 3 mois (fonction des vaches et de la saison). Donc on trait à la main après le veau. Au début on peut obtenir 8 litres par vache, puis ça descend progressivement jusqu'à ce que le veau boit tout à 3 mois.
Lorsqu'on à beaucoup de lait, au début, on transforme en crème, puis en beurre pour pouvoir congeler. On peut aussi faire tous les produits laitiers possibles (fromages, yaourts, etc..). On présentera tout ceci en vidéo au cours de l'année qui vient.
On appelle l'inséminateur pour la reproduction. C'est aussi une facilité de notre époque pour l'élevage de quelques vaches. Car élever 1 taureau pour si peu de vaches, ce n'est pas intéressant (aspect financier, sécurité, matériel de contention pas adapté, etc...). Et se faire prêter un taureau ou emmener une vache au taureau, c'est contraignant aussi (besoin d'une bétaillère, papiers sanitaires, etc...). L'insémination est assez économique au final, moins de 40€ par insémination.
@@AgricultureVivrière Je languis de voir ça alors. Vous ne buvez donc pas de lait à l'année, tous les jours . (Je sais que sais que c'est pas une bonne habitude, on change doucement nos habitudes de consommation, plus facile pour les adultes que les enfants😅) Je pense que l'insémination coûte plus cher ici, rien qu'un déplacement vétérinaire +consultation (1h) c'est 140$ (Québec ). J'ai accès à un taureau plus facilement qu'à un vétérinaire. Et nourrir 12mois 2 vaches et leur veau pour 2-3mois de lait c'est rentable? Pas seulement monétairement parlant, tout le travail que ça demande. Est ce que tu fais rouler un coup une un coup l'autre vache? Tu les trait plus après 3mois, pleine? Pas de risque de mammitte?...Je te fais la trame de la vidéo là ahah. Merci en tout cas pour les réponses, je pense que ton atypique est pile ce que je pensais vouloir faire sans être sûre pour être au plus près de ce que l'animal peut nous donner et calquer nos besoins plus sur ça. Mais rien qu'à la question de traire une fois par jour je me suis fait rire au nez par des typiques. D'où mon harcèlement de question. Merci 😊
Pour l'instant on a des vêlages en mars et en septembre, donc on a du lait pendant environ 6 mois. Mais du coup on a des fromages qui s'affinent et qu'on mange durant la période sans lait. Et le beurre est congelé pour l'année.
En effet, au Québec, c'est différent. Ici en Bretagne, nous sommes sur un petit territoire avec énormément d'élevages laitiers, donc nous sommes sur la route des inséminateurs.
Financièrement, c'est forcément rentable puisqu'on a au minimum un veau par an et par vache. Comme pour n'importe quel élevage allaitant. Concernant le temps passé à les traire et travailler le lait, c'est le bonus santé qui n'a plus de prix aujourd'hui. Sans compter le bonus fumier pour les jardins.
Hors période de traite, on ne passe pas plus d'une heure par jour à s'occuper des vaches.
Ici, chaque vache fait un veau par an.
On ne trait plus à partir du moment où le veau boit tout. Donc pas de risques de mammites. Les veaux mâles partent à 5 mois, les veaux qu'on garde ou les génisses sont sevrés à 8 mois. On trait aussi un peu la vache après sevrage ou départ de son veau pour la tarir en douceur.
Notre race de vache nous donne son lait facilement en début de lactation en passant juste après le veau. Mais une fois qu'on lui enlève son veau, elle va retenir son lait lors des traites et va tarir très vite. Du coup on peut encore traire le surplus durant une 15aine de jour après sevrage.
Depuis 2021 Sauge et Ravioli on du bien grandir...
À la fin de la vidéo que je vais poster dans la soirée vous les verrez 😉
Elles sont très belles ! Leurs camarades également. :)
Je peux passer quelques jours chez toi
Non, on ne propose pas d'accueil.
Je me rend compte après moult videos regardée qu'une chose me dérange un peu : la piste sonore est à un niveau nettement trop bas. C'est flagrant en changeant de chaîne ( ou avec la pub 😨).
Ce sont surtout mes premières vidéos qui ont une piste sonore trop basse (par exemple celle avec la fougère).
Depuis, j'ai augmenté le gain audio. Tu trouves que celle-ci aussi a une piste trop basse ? Tu vois de la pub sur mes vidéos ???? Je n'ai pas monétisé la chaîne.
Je bois littéralement tes paroles.
Tu as ta place sur youtube pour inspirer des jeunes et moins jeunes à s'installer en visant le sacro saint équilibre de l'élevage Sylvio pastoral.
Je suis moins d'accord avec toi quand à la supériorité des bovins sur les chevaux quant à leur rendement énergétique. Ça dépend des chevaux... Et ça dépend surtout de ce qu'on leur demande. Chez les Amishs, des chevaux d'environ 500 kg emmènent toute la famille Amish pendant 2 heures à 18 km h de moyenne. A ma connaissance, aucun bovin est capable de cela.
Pour les travaux des champs, ils sont équivalents. Mais la polyvalence revient aux équidés.
J'ai hâte de voir comment tu peux utiliser leur énergie pour te passer du tracteur.
Bon courage et bravo
Merci.
Je ne dis pas que le bovin est supérieur au cheval sur le rendement au travail, mais simplement que si on fait digérer 1kg de fourrage fibreux (foin, herbe) à un ruminant, il en extraira plus de choses (sucres et graisses) qu'un animal mono-gastrique. Donc l'Homme en obtiendra plus de produits (lait, viande, travail) au final.
Je t'avoue que pour faire le foin, on compte utiliser le tracteur aussi longtemps que possible 😁. Ce sera déjà bien si au final elles travaillent le terrain et tirent une charrette.
@@AgricultureVivrière j'ai un argument positif à redonner au cheval compte tenu de ce que tu me dis. Certes, la vache va mieux utiliser toute la cellulose du fourrage, mais en faisant cela mieux que le cheval, cela signifie qu'elle laissera moins de fibre en fin de digestion dans ses excréments. Et c'est là qu'on peut voir la moindre efficacité digestive du cheval comme un avantage pour la création d'humus dans le tas de fumier.
C'est d'ailleurs pour cela qu'on dit que le fumier de cheval est plus riche que le fumier de bovin.
Je me souviens de André Pochon qui disait qu'au moyen âge, la motivation première des paysans à posséder un animal d'élevage n'était pas la viande ou l'effort de traction, mais bien la possibilité de créer de l'or brun, le fumier qui était si précieux pour amender les cultures.
@@ericsouffleux C'est vrai aussi . D'ailleurs, les Hommes ont tiré profit de ce résidu de cellulose dans les déjections des chevaux. Ils ont inventé la "couche chaude" pour tirer partie de cette énergie résiduelle accessible uniquement par fermentation ! Mais ce serait intéressant que l'INRA nous explique si le crottin permet de faire plus d'humus que la bouse. Et en quelle quantité.
Oui, avant on mesurait la "richesse" d'une ferme à la taille du tas de fumier. Et non à la taille du tracteur.
11:45 effectivement, difficile de faucher les grosses touffes... j'arrête pas de la dire à ma femme... (humour)
pour parfaire ta blague, tu aurais pu dire "difficile de brouter des grosses touffes" 😂
Le pire, c'est que lors du montage vidéo, je me suis entendu parler de "grosses touffes" et je savais que quelqu'un ferait cette blague ! 🤣 Ce quelqu'un c'est toi. Et ben bravo.
@@AgricultureVivrière je n'ai pas osé en dire plus en fait :)....rire mais il faut avouer que la perche était tendue...
Ceci dit, cela n'enlève rien à la qualité de la vidéo... c'est juste que le terme m'a fait rire.
En Inde elles sont sacrée mais elles nourrissant plus les hommes, mais c'est les hommes qui nourrissant les vaches, a se demandez quelle est l'utilité de la vache.
En réalité les Indiens ont toujours eu la possibilité de traire et de travailler aux champs avec les bovins par le passé. Ils utilisaient aussi la bouse comme combustible, engrais/amendement et comme matériaux de construction (torchis). Aujourd'hui, s'ils utilisent des motoculteurs/tracteurs, des engrais minéraux, des combustibles fossiles et du ciment, c'est vrai que les vaches n'auront plus trop d'utilité chez eux...
Merci beaucoup de faire partager tes connaissances sur la prairie permanente! J'ai une des mes prairies qui avait été semé avec seulement de la luzerne, je cherchais justement des idées pour améliorer ce champ qui manque cruellement de diversité... D'ailleurs selon toi est-ce que le trèfle et/ou le lotier font de meilleurs légumineuses que la luzerne? Je trouve que cette dernière à quelques défauts car il est déconseillé d'en donner aux vaches laitières qui sont taries où encore qu'elle à tendance à faire de grosses fibres avec le temps que les vaches ont tendances à délaisser.
Bonne continuation!
C'est surtout le pH de ton sol qui va décider si tu t'orientes vers trèfle/lotier ou luzerne/sainfoin. Jette un oeil à cette publication de "Vers de terre production" sur les couverts permanents th-cam.com/channels/UaPiJJ2wH9CpuPN4zEB3nA.htmlcommunity?lb=UgxoF6qgpv3R2pwPHpt4AaABCQ
Si ton sol permet d'introduire du lotier, je pense qu'il ne faut pas hésiter car c'est une légumineuse non météorisante et les vaches adorent. Si tu as un sol à ph > 7, tu as le sainfoin qui est non météorisant aussi.
Après, pour la performance animale, je crois que la luzerne restera la reine, mais ici il faudrait apporter beaucoup d'amendements calcaires type Maerl comme mon voisin agriculteur fait.
@@AgricultureVivrière Merci de ta réponse. C'est sur qu'avec mes deux petites vaches jersiaises, je ne vais pas aller à la recherche de la performance (avec tous les problèmes que cela peut engendrer...) et je suis vraiment intéressé de faire une prairie dans la même démarche que tu as fait pour toi. Seul bémol pour le sainfoin, je vis au Québec et il n'est pas encore adapté au climat d'ici! A++
ah oui en effet le contexte climatique est différent. Peut-être y-a-t-il d'autres légumineuses propres aux régions froides qu'on ne connait pas ici ?
J'ai eu l'envie de croiser une de mes Nantaises avec du Jersiais pour voir ce qu'il en ressortait ! Mais l'insémination avec la semence sexée n'a pas prise. Je réessayerai certainement à l'avenir.
Bonjour , c'est très bien j'ai moi aussi tout compris mais la cette année pas facile la gestion de l'herbe . D'être dépassé comme tu l'es par l'herbe ce n'est bon ni pour l'herbe ni pour les animaux . Je sais que c'est très facile à dire vu de l'extérieur mais tu aurais du réagir depuis longtemps
Bonne continuation
Ce ne sont pas des laitières pisseuses de lait non plus. Ce n'est pas un drame si l'herbe a 10 cm de trop. Surtout qu'avec la fétuque élevée, le pâturage se fait toujours plus haut qu'avec un ray-grass. Pas d'inquiétudes, j'ai broyé une partie de la prairie le lendemain pour décaler la pousse de l'herbe. J'avais simplement préféré stocker un peu d'herbe sur pied au cas où le mois d'août soit sec... mais il semblerait que l'été 2021 manque à l'appel...
Recommandations
👋😀👍
Tes vaches se sont des Nantaise ?
Les plus belles ! Oui
Perso je pense prendre des Casta mais j'aime bien les Nantaise aussi
Tu es de quelle région ?
Je suis a Angers avec projet de descendre vers la Corrèze pour m'installer comme paysan
@@garmadec2581 OK. Essaye quand même de voir si on ne trouve pas quelques belles Limousines calmes et dociles dans un recoin du Limousin. Une vache bien adaptée à son territoire (sol, végétation, climat), c'est toujours des soucis de santé en moins à gérer.
Année à foin, année à rien comme on dit :/ Sinon, tu exportes quand même du phosphore et du potassium. J'imagine qu'à la longue, ça va finir par se ressentir. Pour les cendres, attention à ne pas trop chauler un sol déjà alcalin. Sinon, t'as pas des trucs chiants qui finissent par pousser ? Chardons, ronces, datura ? Et pour ce qui est de l'essence, est-ce qu'une faucheuse comme celle que l'on voit à 40s ferait pas le boulot pour beaucoup moins de consommation qu'une tracteur ?
th-cam.com/video/1ZgSDFj-C0M/w-d-xo.html&ab_channel=FiBLFilm
Non pas de ronces, justement grâce à l'alternance fauche/pâture et le petit coup de broyeur de temps en temps. La datura se retrouve surtout dans les terres cultivées car elle ne supporterait pas la concurrence des plantes prairiales pour germer. Elle serait fauchée de toute façon. On a un peu de chardons des champs qui avaient profité du semis de 2016 pour s'implanter mais je les épuise et ils devraient disparaître.
La machine que tu montres aurait beaucoup de mal avec la densité de notre prairie au mois de juin. Ce sont des motofaucheuses pour les zones de montagnes avec des prairies plus maigres. J'avais regardé le prix d'une machine du fabricant "Rapid" à l'époque... je peux t'assurer qu'on a payé moins cher pour tout notre matériel agricole... Sans compter qu'une "faucheuse à assiettes" est plus facile à entretenir et moins sensible aux taupinières.
Ptn ça donne envie de tous faucher
😂 Mais si tu dis à un éleveur laitier que c'est de la fétuque, il va te dire que ça ne fait pas de lait ! (et il n'aurait pas complètement tort)
Tu peux attendre un peu et tu pues Tu fonds le fonds est chiang fait du foin au l'écran pas tu vaux y a pas l'air tu fais du front mais y ait eu une pâture presque si tu vas chez moi quand sort du ventre moi aussi on a assez tu envoies si on a posé je garde pour on est pour l'hiver
Plaît-il ?