Sauf que la plupart des gens qui commentaient la dernière vidéo n'étaient pas conservateur. Une grande partie mettaient derrière "tic de langage" la répétition d'un mot. Et pas l'utilisation de quoicoubeh une fois, ou l'utilisation d'une "faute" dans le langage. Là il évacue la critique très facilement en disant "non mais dès la 1ere utilisation du mot ça ne leur plaît pas", c'est pratique ça permet de retourner sur sa définition de tic de langage qui ne correspond pas à celle que la majorité des gens utilisent. Sauf que ça serait bien d'argumenter un peu ça. Ça ne me dérange pas que quelqu'un dise "effectivement" ou "tu vois" de temps en temps. Quand c'est à chaque phrase j'ai tendance à le remarquer et même à ne remarquer que ça.
N'étant pas une conservatrice de la langue (peut-être un peu? Mais clairement pas Figaro-tier), et pourtant cette vidéo m'a un peu retournée aussi. On a tous appris qu'il fallait pas dire "du coup", que c'est ridicule d'avoir des tics de langage, etc. Donc oui ça fait plus bizarre que d'habitude 😅
et alors ? ceux qui sont en profond désaccord n'ont aucune raison de cesser leur "noble combat", la langue c'est un des lieux de lutte pour le pouvoir.
@ericchaman1897 y a un certain nombre de commentaires qui sont écrits par des habitués de la chaîne. Je pense que comme dit monté c'est plutôt qu’il a touché une limite et y compris pour certains qui seraient en général d'accord avec lui
Ton point de vue sur les tics de langage (une vidéo que j'ai adorée) est décidément une excellente bouffée d'air frais pour moi, en premier lieu parce que tu m'appelles à l'humilité et que je trouve cela salutaire, libérateur, apaisant ! Oui, je suis souvent (au moins en mon for intérieur) un petit prof dans l'âme, bienveillant certes, mais un petit prof quand même ^^. Et basta, parfois c'est simplement excessif, inutile et absurde de jouer au gentil petit prof. La manière dont tu envisages la manière de parler et d'écrire, l'idée d'une communauté linguistique vivante et en perpétuelle évolution, pleine de vigueur, eh bien cela est réjouissant :-) !
"Mais je m'en fous je n'ai pas besoin de ça !" Très belle conclusion ;) Sinon j'ai adoré ta vidéo sur les "tics de langage" et ce récap très posé. Bonne continuation et bonnes fêtes de fin d'année
4:15 "C'est souvent dès le premier qu'ils s'énervent" C'est pas faux... j'avoue je suis de la team anti jour d'aujourd'hui depuis des années et ta vidéo m'a ouvert les yeux. Ce que je trouvais dérangeant c'était que j'avais entendu une tournure équivalente bien souvent en Espagne "al día de hoy" mais que là bas, "hoy" étant le mot normalement utilisé, donc "al día del día de hoy" serait très bizarre, un peu comme "hui" ici. Bref, merci pour la leçon :) Autre anecdote, quand j'étais au lycée, une prof d'histoire ponctuait ses phrases par "si vous voulez" et "bien évidemment". Je tenais des comptes, elle pouvait sortir 100 "si vous voulez" et 50 "bien évidemment" sur une heure et demie de cours. C'est la seule fois où j'ai repéré ce phénomène dans ma scolarité
Sauf que d'après son avis dans la vidéo précédente, dire "au jour du jour d'aujourd'hui" ne devrait pas le déranger non plus, pas plus que "au jour d'aujourd'hui".
J'ai une collègue qui ne supporte pas l'expression "du coup". On a donné à ceux dans son bureau une liste de synonymes. De fait, de facto, ainsi, conséquemment, par conséquent... Les gens se sont mis à les utiliser, et maintenant elle croit qu'on la prend pour une imbécile.
Je regrette un peu que Monte n'ai pas plus decrit la fonction linguistique de ces mots, particulièrement quand ils sont utilise comme des "euh...", c'est a dire pour permettre au locuteur de chercher ses mots. Ce n'est pas parce que le mot n'a pas de sens qu'il ne sert a rien, imo. En gros il a surtout parle de la raison sociologique/politique de l'aversion des gens pour les soi-disant tics de langage, mais pas assez de la fonction de ces mots.
@@PaleoalexPicturesLtd je ne pense pas que les techniques réthoriques des politiciens analysées par Clemovitch, par exemple, sont forcéments conscientes. Pour avoir un discours fluide, il me semble compliquer d'être conscients de toutes les figures qu'on utilise. Il y a forcément une part d'inconscience.
Les tics de langage c'est de la ponctuation chargée d'habitude. C'est inefficace, ca sonne mal, c'est une source de contrariété pour beaucoup de gens mais : c'est moins pire que le manque de vocabulaire et d'idées. Et ces derniers personne ne les note.
@@davloche6763 je suis à peu près d'accord avec vous pour la conclusion. Quoi que j'ai pas de pb avec les gens qui n'ont pas d'idées ou un manque de vocabulaire particulièrement. Chacun sont truc... Mais si "beaucoup de gens" sont contrarié par les tics de langages, alors il y a beaucoup d'hypocrites... ou nous n'avons pas le même ordre de grandeur pour "beaucoup". 🤷♂️ Les tics de langages ne sonnent pas forcément mal, ils diffèrent selon nos régions, ils habillent nos accents, participe à certains traits comiques ou dramatiques, ils rendent notre langue vivante, de mon humble avis de provincial. Quand à la "ponctuation chargée d'habitude", c'est ce que vous faites dans la même phrase. "Les tics de langages, c'est une [...] !" au lieu de "Les tics de langages sont [...] ." Ce n'est pas un tic de langage mais comme quoi une "ponctuation chargé d'habitude", c'est qqch qui reste utile !
Mais (du coup) ça aurait été bien d'expliquer ça dans ladite vidéo ou au moins dans un commentaire épinglé, (du coup). Ça coûtait pas grand chose de parler de la définition qu'en ont les gens en général et d'expliquer pourquoi elle ne fait pas de sens comme tu le fais très bien en 3 minutes de VOD avant de s'atteler à taper sur le projet voltaire et compagnie et ça aurait évité pas mal d'incompréhensions (du coup). C'est très intéressant (du coup) qu'on remarque la répétition de certains mots et pas d'autres, et que ça peut nous agacer (que ce soit dans le discours d'autres ou dans le sien d'ailleurs), et ça aurait été d'autant plus pertinent d'en parler dans la vidéo plutôt que dans un stream qui touchera beaucoup moins de monde (du coup). Moi par exemple qui ait cliqué sur la vidéo en me disant "ah chouette, je dis souvent 'genre' sans le vouloir à l'oral et je trouve pas ça super comme façon de parler, ça fait un peu bouche-trou comme dire 'euh' et ça ajoute pas grand chose à ce que je dis, je vais probablement apprendre des trucs sur d'où ça vient, le fait que les mots qu'on utilisent changent périodiquement etc." et je me suis (du coup) retrouvé à tirer des 13 minutes de vidéo quelque chose qui m'a paru un peu hors-sujet et qui disait basiquement "les conservateurs utilisent ce terme de tic de langage pour faire la chasse au néologisme". Bon ok cool mais (du coup) pourquoi on remarque les tics de langage sur certains mots et pas d'autres, pourquoi on a tendance à utiliser des mots qui meublent sans ajouter grand chose à la phrase (vous pouvez par exemple relire ce commentaire avec ou sans les "du coup" entre parenthèses, le sens devrait être strictement le même), voire même pourquoi dire "euhhhh" au lieu de rien du tout quand on réfléchit à ses prochains mots ? Pour moi le sujet auquel je m'attendais c'était ça, et la vidéo m'a déçu parce que c'était 13 minutes de "les conservateurs aiment pas les néologismes, vont à contre-courant du consensus des linguistes et sont de mauvaise foi", et à ce compte-là autant me retaper la vidéo sur l'académie française ou un débunk du figaro, au moins je sais à quoi m'attendre dès la miniature et le titre. Voilà, désolé pour le pavé du coup.
Oui je suis plutôt d'accord avec cette analyse ! En soit je ne reproche pas à Monté le contenu de la vidéo elle-même (il dit d'ailleurs lui même que ses vidéos debunks sur le Figaro sont celles qui marchent le mieux même si ce n'est pas ce qu'il préfère faire, je comprends qu'il continue à faire ce genre de vidéos, surtout vu sa situation financière, et c'est aussi notre responsabilité en tant que public si on partage + ce genre de vidéos que les autres), mais c'est vrai que ça donne l'impression qu'il "manque" une partie de la vidéo, que ce stream complète bien
@hipo9121 Je comprends pas ton commentaire, à quoi il fait référence et ce qu'il critique... Sans vouloir etre agressif, l'espace commentaire est pas forcément fait pour chier des commentaires pour trigger et basta (chose que j'ai déjà faite, sans en etre particulièrement fier).
@@Kyrielsh1 Le commentaire est pas fait pour juste trigger ou être agressif, je reproche en essence à Monté de ne pas avoir expliqué ce qu'il explique dans les 3 premières minutes de la VOD dans la vidéo directement, et d'avoir un titre et une miniature qui à mon avis donnent l'impression que la vidéo va traiter un sujet qu'elle survole à peine.
on peut aussi dire : "demandez-vous pourquoi les mots qui vous dérangent sont globalement les mêmes que ceux qui dérangent les autres personnes qui sont dérangées par des mots, si cette curieuse coïncidence en est vraiment une, et si elle n'en est pas si ça suffit à prouver que ces mots sont dérangeants pour tout le monde ou si vous êtes vous-même tombé dans un biais cognitif socialement déterminé" non mais sérieux, c'est quoi ces gens qui se plaignent uniquement des choses curieusement systématiquement dénoncées par les détenteurs (apparents) des autorités sur le sujet ? est-ce que se sentir du bon côté du langage (par opposition aux vilains qui en font en mauvais usage) n'est pas un peu la secrète et honteuse motivation de tous ces beaux esprits ?
Un contexte dans lequel on parlait de tics de langages, avec mes amis, c'est quand on faisait du jeu de rôle (type donjons & dragons). En tant que maitre du jeu on doit décrire beaucoup d'actions et de réactions, et il est très facile de trouver des mots un peu "refuges" qu'on va pouvoir spammer pour occuper l'espace vocal pendant qu'on réfléchit à ce qu'on veut dire. Ouais. Je ne sais pas quoi dire.
J'ai un collègue qui termine TOUTES ses phrases par "hein" ou "tu vois". Comme une relance perpétuelle, et ça me streeeeeesse, par ce qu'il attend une réponse, alors que j'ai rien a dire !
Je peut peut être y répondre vu que j'ai tendance à faire de même. J'ai historiquement toujours eu du mal à me faire écouter. Habituellement je suis en train d'expliquer un truc et je ne maintient pas la conversation et quelqu'un d'autre intervient ou se fait alpaguer dans la discussion. Bref, je dit tu vois un peu trop car sinon je n'ai pas l'impression d'être écouté, même en tête à tête
Je trouve excellent l'argument de "Si on supprimait tous ces mots béquilles couramment employés (par un coup de baguette magique), on en retrouverait d'autres." qui m'aurait aidé à comprendre immédiatement en quoi il est d'avance vain d'essayer de réduire la fréquence de certaines locutions. Je suis absolument dépité par certains usages du langage, et ai envie de dormir au fond d'un puits lorsque j'entends certaines personnes parler, et je ne sais pas comment me rendre davantage tolérant à ces parlers autres.
Plusieurs remarques: - J'adore tes vidéos, même la dernière. J' apprends beaucoup car je n'ai pas fait d'étude de linguistique, je me suis contenté d'arrêter mes études de russe avant la licence. - Le tic de langage n'existe pas pour moi non plus. De même en quoi c'est un problème d'utiliser "du coup" ou d'autres "mots-locutions-expressions" du même genre? Et pourquoi ceux-ci en particulier? - Au collège un professeur de français nous disait: " "Malgré que" n'est pas français: bien que + verbe, malgré +substantif. De plus, vous rajoutez la difficulté du subjonctif." Ben oui madame,pourquoi faire simple, quand on peut faire compliqué? -Tu as un critère bien défini pour déterminer qui est linguiste et qui ne l'est pas: le doctorat. Tu ne l'as pas, donc tu n'est pas linguiste. Tu es en accord avec toi même. Que ceux qui disent que tu es linguiste donne d'abord leurs critères, valables pour tout le monde, et si tu les remplis tous, ils auront tout à fait le droit de te considérer comme linguiste. Sans chercher à t'imposer leur point de vue. Le tien reste avant tout prioritaire car il est en accord avec ta définition du linguiste. -J' ai un peu le même problème avec les langues et la musique qui sont mes domaines d'activité. Je ne parle pas russe, ni aucune autre langue étrangère; je ne joue pas de la guitare. Je suis dans l'apprentissage. Parler=perfectif, apprendre=imperfectif. Je m'ennuie dans le perfectif, du coup , je reste dans l'imperfectif et continue d'apprendre, quelque soit le niveau que j'ai atteint. Je peux m'exprimer en russe et le comprendre dans certaines conditions, mais ce n'est pas suffisant, j'en continue l'étude. Idem dans les autres domaines. Et j'ai du mal à faire passer le message.
On ne parle pas comme on écrit. À l'écrit, on peut se relire, se corriger, chercher des synonymes, mais à l'oral, on va au plus pressé, au plus idiomatique, on s'en tient aux mots les plus courants, quitte à se répéter. Même un texte scripté pour un enregistrement audio doit rester proche de la langue parlée pour être crédible, sans quoi ça fait "littéraire" et ça sonne faux. Continue ton excellent travail!
Je suis d'accord sur le côté "ce n'est pas un tic" et d'accord aussi sur le côté norme sociale et "catégorisant" du truc. Par contre je pense qu'il y a un contexte précis dans lequel ces "sur-usages" peuvent être un problème. Je travaille souvent avec des étudiants qui doivent soutenir à l'oral un écrit qu'ils ont produit. Dans ce cadre il arrive régulièrement qu'on entende 10, 20 ou plus "du coup" en 10 minutes. Au delà du fait que ça attire l'oreille, ça dénote souvent un problème dans la réflexion, un lien entre deux concepts qui n'a pas été pensé ou défini correctement, et ces mots peuvent être utilisés pour faire un lien factice entre deux affirmations , lien qui aurait mérité du travail, de la remise en question... Alors oui, dans ces cas là il m'arrive de conseiller aux étudiants soit de bosser plus leur texte ou leur oral, soit de se trouver quelques autres mots de liaison plus précis.
Dans une discussion, il peut m'arriver de dire toutes les deux phrases "pour le coup" ! Et quand je m'en rends compte, ça ME dérange moi ! Mais j'ai du mal à me "corriger".
J'adore ton exemple avec les pluriels allemands, c'est vrai ! Et même en maîtrisant un peu les pluriels allemands, hormis Länder je ne mets jamais un mot issu de l'allemand au pluriel ! En tout cas ta vidéo était super, et comme souvent tes vidéos sur le l'usage du français me font beaucoup réfléchir sur ma propre pratique, sur mes réactions, et me font évoluer ! Merci à toi !
Autre exemple, je me rappelle dans un train entendre la conversation à coté, les phrases étaient parasitées de "tu vois?" qui je pense occupait pas loin de 50% du contenu. Genre "Et tu vois, elle est venu, tu vois, habillée en rouge, tu vois, et lui, tu vois", etc. C'est pas le mot utilisé; le souci, mais bien la répétition parasite d'une locution qui n'apporte rien au contenu mais au contraire, le parasite.
Moi ce qui m'énerve (un peu), c'est que certains mots perdent leur sens sans qu'il y ait de bon remplaçant à disposition. Je pense par exemple à "littéralement". Et quand la grammaire devient tellement absente qu'il devient difficile de comprendre le propos ou d'être sûr d'avoir bien compris. Mais les tics de language en général, osef. Mais il peut arriver, sans trop savoir pourquoi, qu'un tic particulièrement appuyé chez quelqu'un m'énerve; mais je crois qu'en général ce n'est pas la seule chose qui m'énerve sinon le tic va plutôt me faire sourire si je le détecte.
"Et quand la grammaire devient tellement absente qu'il devient difficile de comprendre le propos ou d'être sur d'avoir bien compris." Pour enseigner le français à des étrangers (nippophones, pour la plupart), c'est quand même très rare les cas où je ne comprends jamais ce qui essaie d'être dit même si la grammaire et le vocabulaire sont plus qu'approximatifs. Pareil pour les enfants. Inversement, des personnes qui parlent très bien mais qui ne "disent" rien, ça m'énerve beaucoup plus : ils donnent l'impression de dire des choses, les phrases sont correctement structurées, on perd de l'énergie à chercher à comprendre mais dès le départ, il n'y avait pas de réelle intention communicatrice, juste l'envie de combler du silence avec des phrases creuses en donnant l'impression de dire quelque chose d'intelligent.
@@anorilian4560 Perso je trouve que vous forcez un peu, il y a des messages (ca me l'a fait plus à l'écrit sur internet qu'à l'oral) où vraiment je suis obligé de relire (parfois plusieurs fois) ou de faire répéter pour comprendre. De par mon "parcours de vie" j'ai fréquenté pas mal de non-francophones avec qui j'ai parfois eu de grandes difficultés à comprendre ce qu'ils voulaient me dire en francais, avec l'argument de gens à qui je l'ai raconté qui sort souvent "non mais attends, la prononciation ou la grammaire pas parfaits mais avec le contexte, c'est jamais vraiment un problème en vrai !", alors que SPECIFIQUEMENT quand tu ne sais pas parler une langue tu fais des phrases COURTES dans lesquelles il n'y a pas forcément beaucoup de choses auxquelles se rattraper si ton interlocuteur n'arrive pas à piger le mot principal de la phrase... Ce que j'ai envie de te dire, c'est que PEUT-ETRE si tu enseignes à des personnes ayant la meme langue d'origine tu vas t'habituer à leurs erreurs ou approximations, quand j'ai réussi à passer 3 mois au Japon en stage j'ai "pris le pli" aussi alors qu'au départ je ramais sur leur accent anglais. Bref, j'ai l'impression que certains surjouent le "non mais quoi que les gens baragouinent, c'est jamais un problème" pour s'opposer au snobisme des grammar nazis d'en face, moi ca me lourde un peu. Pour communiquer (meme pas "efficacement", pour communiquer tout court) faut une base commune. De laquelle on peut s'écarter jusqu'à un certain point, point qui dépend de mille facteurs, mais pas jusqu'à l'infini... Ca me rappelle un commentaire d'une vidéo de cette chaine lu il y a quelques années et qui disait que les gens qui réfléchissaient en régles ils avaient rien compris, que la beauté du langage c'était la liberté comme les poètes l'ont bien compris... Point de vue "d'artiste" tout à fait situé, qui lui-meme peut s'interpréter comme une mécanique de distinction ("moi je ne considère pas le langage de manière purement utilitaire comme vous, bande de gueux"). Sans compter que ce n'est peut-etre PAS aussi facile pour tout le monde d'avoir un certain degré de plasticité dans l'utilisation de la langue, faudrait aussi réfléchir un peu à ca avant de supposer que si on ne pige pas une phrase "incorrecte" du premier coup c'est parce qu'on est un fils de pute de bourgeois, je pose ca là...
@@Kyrielsh1 je dis que c'est très rare, c'est que ça arrive. Ça arrive en particulier quand quelqu'un essaie de formuler des idées abstraites. Mais la encore, il n'y a pas que la grammaire, il y a aussi la rhétorique et la manière dont les idées sont présentées peut être un vrai frein à sa réception. Typiquement, la plupart des francophones habitués au plan dialectique (thèse antithèse synthèse) reçoivent très mal les argumentations qui s'inscrivent dans d'autres logiques, comme le plan "à la japonaise". Il y a donc bien sûr des seuils requis pour exprimer certaines choses, le fait de maîtriser la langue permet de mieux se faire comprendre en éliminant les ambiguïtés et de poser des nuances. Mais la maîtrise du langage peut aussi devenir un outil de domination, comme Macron qui peut parler pour ne rien dire, on peut penser aux phénoménologues, comme Heidegger, dont les phrases sont de simples coquilles vides qui n'ont de profondeur que l'apparence. Alors oui, il y a des gens qu'il m'est difficile de comprendre, à chaque étape de l'apprentissage, mais en général, s'ils ont quelque chose à dire et que c'est à leur niveau (j'attends pas de discuter politique avec des A1) , je peux faire l'effort et surtout les aider à préciser leur pensée. Après tout, ils le font dans ma langue et c'est mon travail de les y aider. J'attends également autant de bienveillance quand je m'exprime dans leur langue que je ne maîtrise pas. Le fonds ne suffit pas, de même que la forme.
Merci pour ce retour. Peut-être que les "tics" de langage touchent un point plus sensible chez les gens ? Je pense que la plupart d'entre nous ont été repris à un moment sur un de ces éléments de langage ou les jurons et qu'à la différence de la dictée où l'on peut assez facilement accepter que nos difficultés en orthographe peuvent être dues à un manque de logique ou de cohérence du français, les éléments de langage nous ciblent nous, en tant qu'individu et qu'il peut rester un sentiment de culpabilité pour son manque de contrôle sur soi. Comme avec l'orthographe, le côté injuste de la "faute" peut marquer profondément et susciter l'exaspération quand on voit la même faute. On m'avait fait remarquer que évènement devait s'écrire avec deux é (alors que non, la réforme 1990 était déjà en place depuis une petite dizaine d'années) et ça m'a tellement marqué que c'en est difficile de l'écrire avec é et è. J'ai aussi été agacé par les "quoi" ou "tu vois quoi" du début des années 2000. Avec le japonais, j'ai découvert des particules de fin de phrase qui joue un rôle phatique, comme "né" par exemple : atsui desu ne (fait chaud, hein ? / vous avez raison, il fait chaud). Il m'est donc apparu que tous ces petits éléments de langage qu'on utilise pour réfléchir, pour ponctuer ses phrases, etc., étaient là pour répondre à un manque dans la phrase. J'ai donc réussi en partie à me raisonner. Par contre, je ne supporte toujours pas ceux qui écrivent systématiquement des "," devant les conjonctions de coordination ! Faut pas abuser de ma gentillesse :)
Une virgule avant un petit "et", quel plaisir... Je le faisais systématiquement avec un pote de fac fils de profs de francais. Un genre de retournement du stigmate, moi qui pourtant trouve la dynamique de retournement du stigmate assez chiante très vite...
@@Kyrielsh1 ça s'appelle le Oxford comma, et c'est très correct en anglais, alors je ne vois pas pourquoi on s'en passerait. C'est beau, élégant, et subversif! 😅
La vérité vrai c'est que si les gens qui diraient un scenari il mangeraient un panino ça serait plus cohérent déjà. Du coup ça ferait moinsse l'hopital qui met la charrue avant la poule. 😊
Pour le coup je relis les commentaires et je trouve que tu surréagit. Je les ai compris et soutenu dans l'idée "moi je pensais que les tics de langage c'était juste un bug d'une personne qui se met à utiliser une locution spécifique de manière anormalement répétée (y compris "alors"), je ne savais pas qu'il y avait des articles qui utilisait le terme comme un "ne dîtes surtout pas ça", merci Linguiticae". À voir les articles et autres commentaires, il y'a vraiment des gens qui trouvent insupportable des locutions spécifiques, juste je ne savais pas qu'ils utilisaient le terme "tic de langage". J'ai apprécié cette vidéo, je ne l'ai pas trouvé hors sujet, juste j'ai été surpris" Comme beaucoup de commentaire, oui ça m'est arrivé de littéralement commencer toutes mes phrases par une même locution, je ne m'en rendais même pas compte, ça a disparu dès qu'on me l'a fait remarquer, merci les amis. Et oui ça m'est arrivé d'avoir un prof qui utilise une locution parfois vraiment une dizaine de fois par minute, ou même juste un "euh" ou un "hmm", avec une fréquence courante je n'aurais juste jamais remarqué, mais avec une telle fréquence le terme perd son sens à l'oreille et deviens juste parasite. Oui ce sont toujours des formules de liaisons, on les utilise tous pour recoudre notre pensée, mais je n'ai pas de liste "bien / pas bien", juste une fréquence exagérée les rend bien trop visibles, y compris "alors". Bref c'est comme la peinture jaune dans les jeux vidéos, ça rent tout plus lisible, mais quand y'en a trop on voit que ça.
C'est comme ceux qui disent qu'on n'aime pas le changement. C'est souvent ceux qui passent leur temps à vouloir l'imposer aux autres. Mais ils ne veulent pas entendre parler d'un changement alternatif à celui qu'ils proposent.
J'ai connais une personne qui avait souvent des tics de langage énervant. La personne disait 3 fois "du coup" par phrase, au début, à la fin et des fois au milieu. Et ce qui énerve c'est qu'il l'utilisait pour réfléchir comme un "euh" (perso il m'énerve aussi si utilisé trop souvent ou de manière trop marqué)
Jsais pas, je m'en fiche pas mal des "genre" ou autre que je dis moi-même mais, oui, ça me casse les couilles d'entendre "Laisse tomber" toutes les deux phrases prononcées par certaines personnes. C'est peut être pas vraiment un tic mais c'est uniquement le fait de l'entendre sans arrêt qui énerve
Je fais partie de ceux qui ont commenté ta vidéo. C'est une bonne chose cette réponse, je suis content de mieux comprendre ton analyse. J'ai bien insisté sur le fait que selon moi ce qu'on appelle "tic de langage" peut bien être un problème mais dans un cadre scolaire ou professionnel, car la plupart des profs et employeurs les considèrent comme dérangeants et que cette norme est établie depuis trop longtemps pour être changée. En plus, en tant que marqueurs sociaux, les "tics de langage" peuvent donner l'impression de l'emploi d'un registre trop populaire ou familier pour ces contextes, d'où la nécessité de les repérer et les corriger lors d'un entretien d'embauche ou d'un passage à l'oral par exemple selon moi.
C'est quelque chose de très juste de parler de contexte de communication, comme le cadre scolaire ou professionnel. Et ce qui est intéressant, c'est que ces contextes, ils sont sociaux, et que la tolérance ou l'acceptation desdits "tics" varient énormément selon les sociétés! Par exemple, étant québécois, je sais très bien que d'utiliser ce qui serait l'équivalent de "du coup" en entrevue d'embauche au Québec ne serait aucunement un problème. Je pense que ce genre de tolérance n'existait pas vraiment dans le Québec d'il y a 50 ans, car le regard interne que le peuple québécois a sur la langue française a beaucoup changé dans les dernières décennies, et je m'avancerais même à dire que je crois que ces normes peuvent être changées, nonobstant leur durée d'existence. Si on veut s'émanciper de la rectitude à outrance, à mon avis, c'est de relâcher un peu le paraitre et de se concentrer davantage sur l'être, sur le fond, sur l'essence. Se demander socialement pourquoi certains mots plus que d'autres nous énervent, comment on peut faire pour s'émanciper de cette énervitude pour simplement mieux vivre sans se casser la tête à vouloir tout corriger tout le temps.
A minima, c'est parce que c'est utilisé en droit pénal dans son sens étymologique, "du plus petit vers le plus grand". On l'utilise pour dire qu'on augmente une peine. Du coup, les gens pensent, classique, que le particularisme d'un vocabulaire professionnel a valeur de loi vis à vis de la norme usuelle. C'est une forme de mépris et d'élitisme.
Oui, ou ca peut etre aussi une généralisation hative d'un cas particulier, sans que tout le monde cherche systématiquement à "se distinguer", ca commence à faire un peu lourdau la chasse à "celui qui se distingue" à un moment.
@@Kyrielsh1 Pour quelle raison tu irais pointer du doigt une chose du langage commun pour dire en quoi toi, spécifiquement, tu sais un truc que les autres savent pas, sans préciser d'où tu tiens l'information, si ce n'est pas pour te faire remarquer ? En d'autres termes, quelqu'un qui vient te dire "heeeu, s'cuz moi, mais a minima ça veut pas dire ça, ça veut dire l'inverse en fait" dans une discussion... ça n'apporte rien, c'est factuellement faux même C'est pas un mal en soit de chercher à se faire remarquer, mais faut l'admettre.
Après, si on parle de quelqu'un qui vient te dire "le savais tu" avec une explication du pourquoi du comment, sans te juger ni prescrire une norme, c'est totalement une autre démarche, et c'est plus acceptable
Vous êtes en train de dire, à 6:18, qu'il y a une majorité de gens qui ne remarque pas la faute de "que" au lieu de "dont" ?!! Je crois que je vieillis trop vite... Perso, la faute qui m'insupporte le plus, c'est le mélange du discours direct et indirect : "Je me demande qu'est-ce qu'il faut faire", par exemple. Mais je me soigne...
Alors 'Je me demande "Qu'est ce qu'il faut faire ?" ' c'est du discours direct tout ce qu'il y a de plus correct grammaticalement, même si c'est moche.
Pour le coup (ah, tic de langage 😏) j’avoue que j’utilise pas médium comme j’utilise média, genre je parlerais de langage BD comme un médium au sens de support artistique, vs. Média pour référer aux médias d’information ou aux médias sociaux. Genre je trouve que ça connote des trucs différents,et d’ailleurs j’irais sans peine dire des médiums et un média mais j’avoue que j’avais pas remarqué que c’était utilisé par des gens pour faire distingué
Ne vous en faites pas, c'est plutôt assez répandu d'appeler medium un support ou un matériau artistique, et on vous distinguera facilement à l'écrit des pendants comme moi, qui écrivent un medium / des media sans accents, et avec italiques quand le cœur nous en dit.
Je considère avoir des TIC de langage, mais ça n'es pas comme tu les définie. Il y a des périodes où je peux répéter à haute fréquence un mot où groupe de mot (étant enfant, le "je suis une fougère/t'es une fougère" apparaissait plusieurs dizaines de fois par jour et ce pendant plusieurs mois...) En grandissant et ayant identifié ça à mon autiste je fais beaucoup plus attention, mais ça reste très fréquent chez moi. Pour moi, par sa dimension compulsive (j'ai du mal à retenir ses mots) et obsessionnel (par la fréquence) ce genre de chose correspond au "TIC de langage". Mais je comprend que ça n'es pas la définition médiatique en effet.
Haha, bon, en fait, oui, on devrait dire "des festou-noz", mais surtout, un devrait dire "UNE fest-noz", parce que "fest", en breton ( la fête), c'est féminin ! Mais bon, du coup, voilà, hein, à un moment donné, ça va quoi !
Des commentaires très pertinents, merci! J'ai aussi des mots ou expressions que j'utilise quelques temps avec "passion" et d'autres que j'essaie de faire disparaître de mon discours, par goût perso. Ça me plaît d'avoir ce petit recul sur ma manière de parler,. Par contre, contrairement à toi, j'ai une très mauvaise connaissance de la norme et je remercie tes vidéos de me permettre d'en relativiser l'importance.
j'ai voyagé autrefois, donc j'ai passé du temps à échanger avec des gens qui parlent d'autres langues, dans un genre de communauté de voyageurs, essentiellement des européens... il m'est arrivé d'échanger en français, avec d'autre français, mais en présence d'espagnols, d'anglais etc... et on nous a plusieurs fois fait remarquer que nous, les français, on passe pas mal de temps à se corriger les uns les autres, ça nous a fait réfléchir et on a fini par se dire que c'est peut-être parce que l'apprentissage du français est si pénible qu'on a plus de mal que la moyenne à apprendre des langues étrangères, la perspective de remettre ça n'est pas encourageante. fun fact, on a fini aussi par remarquer qu'aujourd'hui, la lingua franca c'est pas le français mais l'anglais, une guerre de plus de 1000 ans finalement perdue.
je viens de regarder une vidéo sur un objectif TTartisan 90mm où le mec répétait à toutes les phrases (j'exagère un peu) le mot legitimately. Il m'a rendu fou :) j'entendais que ça. J'ai regardé la description de la vidéo, il y avait aussi ce mot :)
Bien content d'avoir arrêté il y a déjà un bon moment de ça de corriger les gens sur d'hypothétiques tics de langage, au jour d'aujourd'hui en tête x) Plus parce que je m'en foutais qu'autre chose, je vais être honnête. Mais au moins je sais que je ne reviendrai jamais en arrière, parce que maintenant en plus de m'en foutre j'ai une bonne raison de ne PAS le faire. Donc merci pour ces deux vidéos très intéressantes.
Ces explications méritaient d'être dans la vidéo sur le sujet je trouve. Je n'avais pas de soucis avec ce que tu défendais mais cela ne répondait pas à mon sens avec la définition que j'avais de "tic". Et là tu y reponds très bien et je comprends bien mieux ton propos. Je pense que l'incompréhension de certaines personnes vient de la forme plus que du fond.
La vidéo sur les règles zombies. Je l'attends depuis longtemps. Merci d'avance. Sinon, j'ai eu une prof, au lycée, autrefois, qui agrémentait ses cours d'innombrables "notamment"... A chaque cour on les pointait...
Pour le sujet "linguiste / pas linguiste", la même question se pose dans les métiers ordinaux. Avocats, notaires, médecins, architectes ... La règle stricte dit qu'il faut être inscrit à l'ordre pour porter le titre. Des fois, la distinction est maintenue (juristes, clercs ...) mais dans d'autres ... Si tu n'es pas inscrit, tu es quoi alors ? J'ai un master en architecture et un autre en urbanisme. Je ne suis inscrit à aucun ordre mais je dis que je suis architecte urbaniste. Pas pour l'inscription mais c'est parce que c'est mon métier. Abus de langage ? Peut-être ... Mais dans mon corps de métier, tout le monde s'en fout parce que, ce qui compte, c'est l'expérience. Après, les maquilleurs qui se présentent comme "architecte visagiste " (les exemples de ce genre de détournement sont légions)... Je me dis qu'ils ont surtout quelque chose à compenser parce qu'ils n'assument pas leur métier. Et c'est dommage car ce sont de beaux métiers.
Perso quand je suis face a un puriste je dit une phrase en beau français, avec des mots soutenus, qui finit "la vulgarité a ses raisons que la raison s'en bas les couilles".
De manière générale, j'essaie de ne pas relever les défauts, ça ne sert pas à grand chose. J'ai, par contre, un ami qui, dès la 4e bière avalée ne cesse de mettre des "tu vois" absolument partout 😂 j'ai parfois envie de lui dire "mais oui je vois, viens en au fait ^^"
y'a quelque chose à dire aussi des romans "mal écrit". C'est une critique qu'on entend souvent, et ça m'a l'air assez spécifique à la france où le "style" d'un auteur va être jugé sur la qualité de sa grammaire et la variété de son vocabulaire.
20:39 les "tic" de langage, est aussi comme ça que les langues évoluent? Certains mots ou formes sont plus déformées que d'autres, se répandent, se fixent et deviennent de nouvelles normes? Rapport au fait qu'on parle plus comme en -3000
Pour moi, les tics de langage, ça existe mais c'est pas vraiment problématique en fait. Ce n'est pas forcément lié au fait du surutiliser un mot d'ailleurs (j'utilise beaucoup "d'ailleurs" c'est un tic par exemple), mais c'est plus la manière de parler de chaque personne. X tourne ses phrases comme ça, Y utilise beaucoup ce mot, et Z parle de manière assez différente de X. Personne ne parle le "vrai" français, codifié, parfait et immaculé de l'académie française. En fait TOUT LE MONDE a des tics de langage. Mais ce n'est en aucun cas un problème, on parle tous de façon plus ou moins différentes et ce ce qui fait que chacun est unique à sa manière. Je vois les tics de langage un petit peu comme des accents. On est influencé par la manière de parler des gens que l'on côtoie et en retour on les influence aussi avec nos "tics". Mais des "tics" peuvent se perdre ou évoluer, d'ailleurs (allez hop, encore un "d'ailleurs") suivant notre assistance, on a aussi tendance à adapter notre manière de parler, donc nos "tics" dépendent également de l'endroit ou l'on se trouve que ce soit physiquement ou socialement (cercle d'amis, famille, professionnel).
Par rapport à l’enjeu de distinction : je viens d’un milieu social très modeste (aussi bien en terme de moyens financiers que culturels). Pourtant, j’ai tendance à dire "des scenarii" (dont j’ai dû vérifier l’orthographe…). Pas par enjeu de distinction, juste parce qu’un jour on m’a dit : « On dit des scénarii ! ».
vous avez jamais eu quelqu'un qui rajoute "quoi" tout les 3 mots? c'est un tic, de langage ou pas j'en sais rien, mais ca reste un tic. ca sert a rien, pas comme un article ou le verbe avoir..., juste a donner des envies de mettre des baffe ":)
Pour le coup des pluriels/singuliers savants, j'imagine qu'il y a forcément des gens qui le font par distinction, mais ça peut être aussi par habitude ou pour le fun. D'ailleurs si on n'utilise pas trop les pluriels allemands et bretons, c'est non seulement parce qu'ils sont pas très connus (tout le monde connaît "scénarii" ou "medium" mais "erzatze" pas trop (pardonnez l'orthographe, je l'ai jamais rencontre qu'à l'oral)) mais aussi parce qu'ils portent sur des mots pas très utilisés (en tous cas moi j'utilise pas "fest-noz" tous les jours 😅), donc il n'y a probablement pas que l'amour pour le latin qui justifie les pluriels savants (oui c'était pas le sujet, mais j'ai rien à dire sur le reste)
Pour augmenter encore le rérérencement, Il n'y a plus qu'à te lancer dans les sujets les plus touchy : la politesse, ce qui est vulgaire et ce qui est insultant, les polémistes négatifs (qui voient le mal partout, la décadence, etc.), le language des extrêmes de gauche comme droite, la bien pensance, l'arabe dans le français, les mots du mépris, la langue du libéralisme... etc.
Si j'ai bien compris, selon Romain, les "tics" de language d'un individu, reflètent simplement sa classe sociale ? Je trouve ça un peu simpliste, presque méprisant. Ça reflète plus à quel point celui ci est spongieux à son environnement au moment M. Quand tu as une ministre qui jette l'eau propre sur l'assemblée nationale, c'est assez fort du café de mettre en relation connaissances linguistiques et classe sociale.
Mouaif. Autant je suis d'accord sur le fait que certains mots ou expressions peuvent "agacer" parce que [trop pédant / trop prolo / trop novlang / trop médiéval / etc. ] et que classer ça dans « tic de langage » ça remplace plutôt « j'aime pas » autant on rencontre aussi des personnes qui utilisent « trop » certaines expressions et rendent leur discours lourd à écouter (au point que parfois on finit par guetter la prochaine occurrence plutôt que d'écouter). Là c'est bien la répétition qui rend la chose perceptible, pas le mot lui même. Souvent − mais pas toujours − il s'agit de gens pas à l'aise oralement (stress de parler en public, sujet mal maîtrisé, timidité…) qui − je pense − utilisent un mot ou expression « refuge ». Bref il me semble qu'il y a beaucoup de cas de figures, et que tu parlais d'une certaine partie de ces cas de figures sans avoir au préalable fixer le périmètre. Pas très grave, mais ça ne fait jamais de mal de définir ses termes.
Donc c'est pas la répétition qui énerve mais une injonction sociale ou un conditionnement à rejeter les personnes moins à l'aise à l'oral. Un truc de dominant quoi 😜
je maintiens fermement un point: un médium et des médiums ce sont des gens qui disent des conneries sur l'avenir alors qu'un média et des médias ce sont des gens qui disent des conneries sur le présent, ce qui est fondamentalement différent. le temps dira si cette manière de distinguer ces deux mots en français s'imposera, ou pas.
Pour moi le trigger ultime c'est les gens qui utilisent "nonobstant" avec un petit air de supériorité. On a l'impression qu'ils ont placé un mot compte triple au scrabble.
@lougraou4160Boh, soit c'est employé par plaisanterie, soit c'est un technolecte du droit, soit c'est un agaçant synonyme de "mais", "cependant" ou "néanmoins".
"Monter en haut" ce n'est même pas un pléonasme, monter n'implique pas "en haut", sinon quand je dis "je monte au créneau" je dis "je monte en haut au créneau", quand je dis "monter au pied de l'everest" je ne dis pas "monter en haut du pied de l'everest"... Monter c'est un mouvement, en haut c'est un lieu.
En vrais, quand j'ai vu le titre de la vidéo, je pensais que ça allait parler de la malprononciation de certains mots et au final, c'était totalement autre chose. Et en parlant de ça, j'ai une réflexion que j'ai vécu avec le polonais. Certains polonais prononcent le r un peu bizarrement et c'est pas traité comme un accent mais comme une maladie qu'il faut se guérir. Le problème est que ça n'a aucun de sens cette réthorique et je suppose que toi, Monté, en tant que vulgarisateur de la langue tu penses la même chose.
Après est-ce que c'est pas juste qu'on a pas l'habitude de pas entendre certains mots et que du coup ça nous "choque" d'entendre ce mot ou cette expression spécifique plein de fois ? Genre j'ai un très vieux souvenir d'un espèce de politique local (qui venait aux AG de mon club de badminton) qui à chaque fois qu'il ouvrait la bouche disait genre 2 fois "enfin donc disons" par phrase. Au bout de 2 minutes, j'entendais plus que ça. Le gars pouvait dire ce qu'il voulait, je l'écoutais plus, je guettais juste les "enfin donc disons".
J'avais posté un commentaire nuancé, en m'interrogant sur la pertinence de mon ressenti. Après les "du coup" 4 à 5 fois par phrase, c'est du vécu et c'est agaçant. Pas plus que les nonobstants en vrai, et je comprends le côté "social" de cet énervement. Mais il me semble quand même que la répétition du même mot dans une phrase - quand bien même ce mot serait top moumoute- c'est moche ^^ 😅
Quitte à être stricts sur les pluriels latins, je propose qu'on décline correctement les mots alors 😂 ne dites plus "le montant des *minima* sociaux", dites "le montant des *minimōrum* sociaux" ça va les choquer 😂🤓
quand est il des "tics de langagues" qui pop avec le stress/fatigue, je me rappel d un architecte qui était venue au collège nous présenter son travail, il utilisait "bon bah alors" à la fin de chaque phrase voir plusieurs fois par phrase. Ça avait l'air de venir du stresse de la présentation, en partie un moyen de remplir le remplir pendant qu il cherchait ses mots. Est ce que c est courant ?
Oui, c'est très courant si la personne n'a pas travaillé son discours 😊 Mais pour le coup, même quelqu'un qui n'aurait "aucun tic de langage" trouverait quelque chose à répéter ou un son à émettre en cas de stress intense 😱
Je sais pas si vous connaissez beaucoup de normaliens mais y a quelques années ils disaient trivialement le mot "trivial" c'est méta c'est drôle (je sais pas si ils le disent encore)
C'est un terme très employé en mathématique (et à Ulm, il y a un certain brassage interdisciplinaire se ressentant dans le langage), comme dans "solutions non triviales de la fonction zêta de Riemann", dont le sens dépend largement du contexte, et il n'est pas étonnant qu'on le retrouve dans bien des bouches normaliennes !
Moi ce qui m'énerve, ce sont les gens qui disent LA covid, parce que c'est l'abréviation anglaise de "LA maladie du coronavirus", alors qu'ils ne portent pas UNE t-shirt ni ne mâchent UNE chewing gum, par exemple.
Tu abuses quand tu dis "les gens ont voulu m'expliqué que je n'avais pas compris". Ils s'étonnaient plutôt sincèrement de ne pas avoir visiblement la même définition Si autant de monde a eu l'impression que tu ne parlais pas de la même chose, c'est peut être qu'elle n'était pas très claire. Ça aurait été peut-être plus intelligent de clarifier en commentaire, plutôt que de liker des commentaires méprisant, qui ne font que appel à des arguments d'autorité. Un peu moins d'ego et de mépris et un peu plus de pédagogie, ce serait plus constructif.
Merci pour ces explications supplémentaires ça répond à ce que je n'avais compris dans ta vidéo. De ce que je comprends le concept de tic de language est pas du tout correct en linguistique, on pourrait dire que c'est plus un principe de réthorique ou d'éloquence, nan ? Ça devrait pas s'appeler tic de language mais juste le principe d'éviter la répétition involontaire et de varier les mots tuteurs/de liaison pour charmer/convaincre l'auditoire (plutôt aisé). Je pense que c'est mieux de dire que c'est un concept biaisé de rageux, plus que dire que ça n'existe pas(puisque que dans leurs têtes ça existe et on peut pas leur nier le mot qui leur sert à désigner ça).
Moi je rêverais d'une vidéo réponse d'un autre vulgarisateur linguiste et que ça finisse en gros clash 😂. Sinon je me demandais dans quelle mesure cette lubie des "tics de langage" étaient commune ailleurs (nos voisins européens par exemple)
Ta vidéo sur les tics de langage m'a perturbée car je suis de celleux qui s'agacent d'entendre les phrases ponctuées par des mots répétés "un peu trop" à mon goût. Je suis partie du constat que c'est ton job et que donc tu as raison... Alors je me suis fait une raison XD J'ai mes propres "mots ponctuations" et autres marottes, par conséquent je me vois mal reprocher à quiconque d'en user aussi. Bref, merci.
Perso ça m'énerve pas et je ne considère pas ça comme un problème. C'est un peu normal de pas tilter sur des articles ou des mots comme "alors" parce que ces mots sont utilisés par tout le monde donc on a l'habitude. On le remarque quand quelqu'un utilise un mot qui HABITUELLEMENT n'est pas hyper employé. On peut même le remarquer sur nous-même, notre façon de parler change par périodes et on emploie certains trucs de manière répétée. Ça peut être un mot nouveau, un truc à la mode ou bien juste un truc hyper désuet. Bah tiens si je dis "désuet" à tout va dans plein de contextes différents, y'a pas besoin de le placer 10 fois en 3 min pour le remarquer, 3 ou 4 fois suffisent. Moi ce qui m'intéresse c'est POURQUOI on a des périodes comme ça où on est matrixés par un mot ou une expression. Et bon ça m'arrive de cringer sur des vidéos youtube parce que la personne a une façon de parler avec des mimiques répétées. Et c'est pas que les mots ça paut être le ton. Par exemple les vidéos storytelling qui sont hyper en vogue en ce moment, où tout le monde "recopie" l'intonation de Ego ou TheGreatReview. Jdis pas ça pour discréditer quoi que ce soit, juste ce mimétisme me fascine.
Je suis d’accord avec toi mais j’avoue tiquer sur ton exemple medium/media (d’autant que tu l’utilise vraiment pile pour mon métier : la bd). J’ai l’impression d’entendre « medium » depuis le lycée… je n’avais même pas capté que ça n’était pas dans l’usage courant ? Et dans ce cas j’ai l’impression que c’est un peu différent du reste de tes exemples et que ca fait juste partie d’un champ lexical vaguement spécialisé, comme tout le monde en connait, non ?
C'est un cas spécifique, et votre usage de medium est un technolecte qui n'est pas remis ici en question. Il serait plutôt question ici de personnes qui comme moi emploient systématiquement "un medium, des media" (souvent en italiques) pour désigner tous les moyens d'expression, qu'ils soient des outils ou des supports, journaux, télévision inclus. C'est rarement "un médium, des médiums, un média, des médias" qui agace, mais plus communément _un media, des media_ qui insiste sur le latin et ne cherche pas à franciser la forme.
Le gars du « minima » il est marrant… Il écoute et apprécie toutes tes vidéos… mais il pense que c’est utile, intelligent, intéressant… d’écrire une lettre pour dire à qq un qu’il ne serait pas dans la « norme ». Pas sûr qu’il comprenne bien le sens de tes vidéos?
4:20 J'avoue que j'ai ce souci avec un certain nombre d'anglicismes, directement repris de l'anglais, réinsérés dans la langue en les francisant à la truelle ou d'une autre manière. Après, c'est plus un agacement politique et puis avec du recul, en utilisant moi-même, j'ai du mal à embêter mon monde avec. C'est juste qu'au bout d'un moment, mon intérêt pour tel ou tel contenu, telle ou telle conversation s'estompe devant l'impression d'avoir affaire à certains personnages de 99 Francs. Par contre, si y a bien un truc avec lequel j'ai vraiment du mal, c'est quand quelqu'un minore voir nie le caractère politique de cet affect, notamment en se recentrant sur la technique ou l'histoire de la grammaire. J'ai pas besoin de savoir qu'un mot a existé en ancien français ou dans un ancien parlé de l'Hexagone pour noter que son retour n'a aucun rapport avec un amour soudain et supposé des gens pour les langues et autres parlés médiévaux.
Tes vidéos ne plaisent pas aux conservateurs de la langue. Étonnant.
Sauf que la plupart des gens qui commentaient la dernière vidéo n'étaient pas conservateur. Une grande partie mettaient derrière "tic de langage" la répétition d'un mot. Et pas l'utilisation de quoicoubeh une fois, ou l'utilisation d'une "faute" dans le langage.
Là il évacue la critique très facilement en disant "non mais dès la 1ere utilisation du mot ça ne leur plaît pas", c'est pratique ça permet de retourner sur sa définition de tic de langage qui ne correspond pas à celle que la majorité des gens utilisent. Sauf que ça serait bien d'argumenter un peu ça.
Ça ne me dérange pas que quelqu'un dise "effectivement" ou "tu vois" de temps en temps. Quand c'est à chaque phrase j'ai tendance à le remarquer et même à ne remarquer que ça.
N'étant pas une conservatrice de la langue (peut-être un peu? Mais clairement pas Figaro-tier), et pourtant cette vidéo m'a un peu retournée aussi. On a tous appris qu'il fallait pas dire "du coup", que c'est ridicule d'avoir des tics de langage, etc. Donc oui ça fait plus bizarre que d'habitude 😅
C'est quand même bizarre les gens devraient connaître la ligne de linguisticae depuis le temps
?
et alors ? ceux qui sont en profond désaccord n'ont aucune raison de cesser leur "noble combat", la langue c'est un des lieux de lutte pour le pouvoir.
@ericchaman1897 y a un certain nombre de commentaires qui sont écrits par des habitués de la chaîne. Je pense que comme dit monté c'est plutôt qu’il a touché une limite et y compris pour certains qui seraient en général d'accord avec lui
Ton point de vue sur les tics de langage (une vidéo que j'ai adorée) est décidément une excellente bouffée d'air frais pour moi, en premier lieu parce que tu m'appelles à l'humilité et que je trouve cela salutaire, libérateur, apaisant ! Oui, je suis souvent (au moins en mon for intérieur) un petit prof dans l'âme, bienveillant certes, mais un petit prof quand même ^^. Et basta, parfois c'est simplement excessif, inutile et absurde de jouer au gentil petit prof. La manière dont tu envisages la manière de parler et d'écrire, l'idée d'une communauté linguistique vivante et en perpétuelle évolution, pleine de vigueur, eh bien cela est réjouissant :-) !
"Mais je m'en fous je n'ai pas besoin de ça !"
Très belle conclusion ;)
Sinon j'ai adoré ta vidéo sur les "tics de langage" et ce récap très posé.
Bonne continuation et bonnes fêtes de fin d'année
4:15 "C'est souvent dès le premier qu'ils s'énervent" C'est pas faux... j'avoue je suis de la team anti jour d'aujourd'hui depuis des années et ta vidéo m'a ouvert les yeux. Ce que je trouvais dérangeant c'était que j'avais entendu une tournure équivalente bien souvent en Espagne "al día de hoy" mais que là bas, "hoy" étant le mot normalement utilisé, donc "al día del día de hoy" serait très bizarre, un peu comme "hui" ici. Bref, merci pour la leçon :) Autre anecdote, quand j'étais au lycée, une prof d'histoire ponctuait ses phrases par "si vous voulez" et "bien évidemment". Je tenais des comptes, elle pouvait sortir 100 "si vous voulez" et 50 "bien évidemment" sur une heure et demie de cours. C'est la seule fois où j'ai repéré ce phénomène dans ma scolarité
Sauf que d'après son avis dans la vidéo précédente, dire "au jour du jour d'aujourd'hui" ne devrait pas le déranger non plus, pas plus que "au jour d'aujourd'hui".
@vukkulvar9769 c'est possible en effet. Belle leçon d'humilité en tous cas
J'ai une collègue qui ne supporte pas l'expression "du coup". On a donné à ceux dans son bureau une liste de synonymes. De fait, de facto, ainsi, conséquemment, par conséquent... Les gens se sont mis à les utiliser, et maintenant elle croit qu'on la prend pour une imbécile.
Je regrette un peu que Monte n'ai pas plus decrit la fonction linguistique de ces mots, particulièrement quand ils sont utilise comme des "euh...", c'est a dire pour permettre au locuteur de chercher ses mots. Ce n'est pas parce que le mot n'a pas de sens qu'il ne sert a rien, imo.
En gros il a surtout parle de la raison sociologique/politique de l'aversion des gens pour les soi-disant tics de langage, mais pas assez de la fonction de ces mots.
Je pense que c'est parce que ça tient plus de la rétorique que de la linguistique non ?
@@a.gachette5019Non parce que c'est inconscient et spontané
@@PaleoalexPicturesLtd je ne pense pas que les techniques réthoriques des politiciens analysées par Clemovitch, par exemple, sont forcéments conscientes.
Pour avoir un discours fluide, il me semble compliquer d'être conscients de toutes les figures qu'on utilise. Il y a forcément une part d'inconscience.
Les tics de langage c'est de la ponctuation chargée d'habitude. C'est inefficace, ca sonne mal, c'est une source de contrariété pour beaucoup de gens mais : c'est moins pire que le manque de vocabulaire et d'idées. Et ces derniers personne ne les note.
@@davloche6763 je suis à peu près d'accord avec vous pour la conclusion. Quoi que j'ai pas de pb avec les gens qui n'ont pas d'idées ou un manque de vocabulaire particulièrement. Chacun sont truc...
Mais si "beaucoup de gens" sont contrarié par les tics de langages, alors il y a beaucoup d'hypocrites... ou nous n'avons pas le même ordre de grandeur pour "beaucoup". 🤷♂️
Les tics de langages ne sonnent pas forcément mal, ils diffèrent selon nos régions, ils habillent nos accents, participe à certains traits comiques ou dramatiques, ils rendent notre langue vivante, de mon humble avis de provincial.
Quand à la "ponctuation chargée d'habitude", c'est ce que vous faites dans la même phrase.
"Les tics de langages, c'est une [...] !" au lieu de
"Les tics de langages sont [...] ."
Ce n'est pas un tic de langage mais comme quoi une "ponctuation chargé d'habitude", c'est qqch qui reste utile !
Les profs nous ont tellement saoulé pour ne pas faire de répétitions en rédaction, que l'on remarque celles-ci même à l'oral ...
C'était, comme très souvent, intéressant, pertinent et bien monté.
Tu nous transmets quelquechose d'essentiel : la langue n'est pas figée.
Mais (du coup) ça aurait été bien d'expliquer ça dans ladite vidéo ou au moins dans un commentaire épinglé, (du coup).
Ça coûtait pas grand chose de parler de la définition qu'en ont les gens en général et d'expliquer pourquoi elle ne fait pas de sens comme tu le fais très bien en 3 minutes de VOD avant de s'atteler à taper sur le projet voltaire et compagnie et ça aurait évité pas mal d'incompréhensions (du coup).
C'est très intéressant (du coup) qu'on remarque la répétition de certains mots et pas d'autres, et que ça peut nous agacer (que ce soit dans le discours d'autres ou dans le sien d'ailleurs), et ça aurait été d'autant plus pertinent d'en parler dans la vidéo plutôt que dans un stream qui touchera beaucoup moins de monde (du coup).
Moi par exemple qui ait cliqué sur la vidéo en me disant "ah chouette, je dis souvent 'genre' sans le vouloir à l'oral et je trouve pas ça super comme façon de parler, ça fait un peu bouche-trou comme dire 'euh' et ça ajoute pas grand chose à ce que je dis, je vais probablement apprendre des trucs sur d'où ça vient, le fait que les mots qu'on utilisent changent périodiquement etc." et je me suis (du coup) retrouvé à tirer des 13 minutes de vidéo quelque chose qui m'a paru un peu hors-sujet et qui disait basiquement "les conservateurs utilisent ce terme de tic de langage pour faire la chasse au néologisme".
Bon ok cool mais (du coup) pourquoi on remarque les tics de langage sur certains mots et pas d'autres, pourquoi on a tendance à utiliser des mots qui meublent sans ajouter grand chose à la phrase (vous pouvez par exemple relire ce commentaire avec ou sans les "du coup" entre parenthèses, le sens devrait être strictement le même), voire même pourquoi dire "euhhhh" au lieu de rien du tout quand on réfléchit à ses prochains mots ? Pour moi le sujet auquel je m'attendais c'était ça, et la vidéo m'a déçu parce que c'était 13 minutes de "les conservateurs aiment pas les néologismes, vont à contre-courant du consensus des linguistes et sont de mauvaise foi", et à ce compte-là autant me retaper la vidéo sur l'académie française ou un débunk du figaro, au moins je sais à quoi m'attendre dès la miniature et le titre.
Voilà, désolé pour le pavé du coup.
Oui je suis plutôt d'accord avec cette analyse ! En soit je ne reproche pas à Monté le contenu de la vidéo elle-même (il dit d'ailleurs lui même que ses vidéos debunks sur le Figaro sont celles qui marchent le mieux même si ce n'est pas ce qu'il préfère faire, je comprends qu'il continue à faire ce genre de vidéos, surtout vu sa situation financière, et c'est aussi notre responsabilité en tant que public si on partage + ce genre de vidéos que les autres), mais c'est vrai que ça donne l'impression qu'il "manque" une partie de la vidéo, que ce stream complète bien
le bas de panier , c'est affligeant de pas faire la nuance entre l'oral et l'ecrit
@hipo9121 Je comprends pas ton commentaire, à quoi il fait référence et ce qu'il critique... Sans vouloir etre agressif, l'espace commentaire est pas forcément fait pour chier des commentaires pour trigger et basta (chose que j'ai déjà faite, sans en etre particulièrement fier).
@@Kyrielsh1 Le commentaire est pas fait pour juste trigger ou être agressif, je reproche en essence à Monté de ne pas avoir expliqué ce qu'il explique dans les 3 premières minutes de la VOD dans la vidéo directement, et d'avoir un titre et une miniature qui à mon avis donnent l'impression que la vidéo va traiter un sujet qu'elle survole à peine.
on peut aussi dire : "demandez-vous pourquoi les mots qui vous dérangent sont globalement les mêmes que ceux qui dérangent les autres personnes qui sont dérangées par des mots, si cette curieuse coïncidence en est vraiment une, et si elle n'en est pas si ça suffit à prouver que ces mots sont dérangeants pour tout le monde ou si vous êtes vous-même tombé dans un biais cognitif socialement déterminé"
non mais sérieux, c'est quoi ces gens qui se plaignent uniquement des choses curieusement systématiquement dénoncées par les détenteurs (apparents) des autorités sur le sujet ? est-ce que se sentir du bon côté du langage (par opposition aux vilains qui en font en mauvais usage) n'est pas un peu la secrète et honteuse motivation de tous ces beaux esprits ?
La video sur les tics de langage etait exceptionnellement geniale et ces explications encore plus !
Un contexte dans lequel on parlait de tics de langages, avec mes amis, c'est quand on faisait du jeu de rôle (type donjons & dragons). En tant que maitre du jeu on doit décrire beaucoup d'actions et de réactions, et il est très facile de trouver des mots un peu "refuges" qu'on va pouvoir spammer pour occuper l'espace vocal pendant qu'on réfléchit à ce qu'on veut dire. Ouais. Je ne sais pas quoi dire.
J'ai un collègue qui termine TOUTES ses phrases par "hein" ou "tu vois".
Comme une relance perpétuelle, et ça me streeeeeesse, par ce qu'il attend une réponse, alors que j'ai rien a dire !
Je peut peut être y répondre vu que j'ai tendance à faire de même.
J'ai historiquement toujours eu du mal à me faire écouter. Habituellement je suis en train d'expliquer un truc et je ne maintient pas la conversation et quelqu'un d'autre intervient ou se fait alpaguer dans la discussion.
Bref, je dit tu vois un peu trop car sinon je n'ai pas l'impression d'être écouté, même en tête à tête
Je trouve excellent l'argument de "Si on supprimait tous ces mots béquilles couramment employés (par un coup de baguette magique), on en retrouverait d'autres." qui m'aurait aidé à comprendre immédiatement en quoi il est d'avance vain d'essayer de réduire la fréquence de certaines locutions.
Je suis absolument dépité par certains usages du langage, et ai envie de dormir au fond d'un puits lorsque j'entends certaines personnes parler, et je ne sais pas comment me rendre davantage tolérant à ces parlers autres.
En fait, les linguistes, c'est des mecs plutôt sympa, mais à la fin ça se termine toujours qu'ils t'expliquent que tu es un laquais de la bourgeoisie.
Salut, elle m’a plu, elle etait super, et je réfléchirai avant de parler de tic de language la prochaine fois
j'aime beaucoup aussi comment au fil des années il m'a aidé à comprendre que la vie d'une langue est belle et que les mots sont ce qu'on en fait !
Plusieurs remarques:
- J'adore tes vidéos, même la dernière. J' apprends beaucoup car je n'ai pas fait d'étude de linguistique, je me suis contenté d'arrêter mes études de russe avant la licence.
- Le tic de langage n'existe pas pour moi non plus. De même en quoi c'est un problème d'utiliser "du coup" ou d'autres "mots-locutions-expressions" du même genre? Et pourquoi ceux-ci en particulier?
- Au collège un professeur de français nous disait: " "Malgré que" n'est pas français: bien que + verbe, malgré +substantif. De plus, vous rajoutez la difficulté du subjonctif." Ben oui madame,pourquoi faire simple, quand on peut faire compliqué?
-Tu as un critère bien défini pour déterminer qui est linguiste et qui ne l'est pas: le doctorat. Tu ne l'as pas, donc tu n'est pas linguiste. Tu es en accord avec toi même. Que ceux qui disent que tu es linguiste donne d'abord leurs critères, valables pour tout le monde, et si tu les remplis tous, ils auront tout à fait le droit de te considérer comme linguiste. Sans chercher à t'imposer leur point de vue. Le tien reste avant tout prioritaire car il est en accord avec ta définition du linguiste.
-J' ai un peu le même problème avec les langues et la musique qui sont mes domaines d'activité. Je ne parle pas russe, ni aucune autre langue étrangère; je ne joue pas de la guitare. Je suis dans l'apprentissage. Parler=perfectif, apprendre=imperfectif. Je m'ennuie dans le perfectif, du coup , je reste dans l'imperfectif et continue d'apprendre, quelque soit le niveau que j'ai atteint. Je peux m'exprimer en russe et le comprendre dans certaines conditions, mais ce n'est pas suffisant, j'en continue l'étude. Idem dans les autres domaines. Et j'ai du mal à faire passer le message.
Tu as dit les termes !
Très chouette vidéo je trouve, je vais d'ailleurs la re-regarder ! ^^
On ne parle pas comme on écrit. À l'écrit, on peut se relire, se corriger, chercher des synonymes, mais à l'oral, on va au plus pressé, au plus idiomatique, on s'en tient aux mots les plus courants, quitte à se répéter. Même un texte scripté pour un enregistrement audio doit rester proche de la langue parlée pour être crédible, sans quoi ça fait "littéraire" et ça sonne faux. Continue ton excellent travail!
Je suis d'accord sur le côté "ce n'est pas un tic" et d'accord aussi sur le côté norme sociale et "catégorisant" du truc.
Par contre je pense qu'il y a un contexte précis dans lequel ces "sur-usages" peuvent être un problème.
Je travaille souvent avec des étudiants qui doivent soutenir à l'oral un écrit qu'ils ont produit.
Dans ce cadre il arrive régulièrement qu'on entende 10, 20 ou plus "du coup" en 10 minutes. Au delà du fait que ça attire l'oreille, ça dénote souvent un problème dans la réflexion, un lien entre deux concepts qui n'a pas été pensé ou défini correctement, et ces mots peuvent être utilisés pour faire un lien factice entre deux affirmations , lien qui aurait mérité du travail, de la remise en question...
Alors oui, dans ces cas là il m'arrive de conseiller aux étudiants soit de bosser plus leur texte ou leur oral, soit de se trouver quelques autres mots de liaison plus précis.
Dans une discussion, il peut m'arriver de dire toutes les deux phrases "pour le coup" ! Et quand je m'en rends compte, ça ME dérange moi ! Mais j'ai du mal à me "corriger".
Occasion manqué de dire "Mais j'ai du mal à me corriger pour le coup"
J'adore ton exemple avec les pluriels allemands, c'est vrai ! Et même en maîtrisant un peu les pluriels allemands, hormis Länder je ne mets jamais un mot issu de l'allemand au pluriel !
En tout cas ta vidéo était super, et comme souvent tes vidéos sur le l'usage du français me font beaucoup réfléchir sur ma propre pratique, sur mes réactions, et me font évoluer ! Merci à toi !
Autre exemple, je me rappelle dans un train entendre la conversation à coté, les phrases étaient parasitées de "tu vois?" qui je pense occupait pas loin de 50% du contenu. Genre "Et tu vois, elle est venu, tu vois, habillée en rouge, tu vois, et lui, tu vois", etc.
C'est pas le mot utilisé; le souci, mais bien la répétition parasite d'une locution qui n'apporte rien au contenu mais au contraire, le parasite.
Moi ce qui m'énerve (un peu), c'est que certains mots perdent leur sens sans qu'il y ait de bon remplaçant à disposition. Je pense par exemple à "littéralement".
Et quand la grammaire devient tellement absente qu'il devient difficile de comprendre le propos ou d'être sûr d'avoir bien compris.
Mais les tics de language en général, osef. Mais il peut arriver, sans trop savoir pourquoi, qu'un tic particulièrement appuyé chez quelqu'un m'énerve; mais je crois qu'en général ce n'est pas la seule chose qui m'énerve sinon le tic va plutôt me faire sourire si je le détecte.
"Et quand la grammaire devient tellement absente qu'il devient difficile de comprendre le propos ou d'être sur d'avoir bien compris." Pour enseigner le français à des étrangers (nippophones, pour la plupart), c'est quand même très rare les cas où je ne comprends jamais ce qui essaie d'être dit même si la grammaire et le vocabulaire sont plus qu'approximatifs. Pareil pour les enfants.
Inversement, des personnes qui parlent très bien mais qui ne "disent" rien, ça m'énerve beaucoup plus : ils donnent l'impression de dire des choses, les phrases sont correctement structurées, on perd de l'énergie à chercher à comprendre mais dès le départ, il n'y avait pas de réelle intention communicatrice, juste l'envie de combler du silence avec des phrases creuses en donnant l'impression de dire quelque chose d'intelligent.
@@anorilian4560 Perso, ça ne me dérange pas trop, c'est juste lassant. Enfin, sauf si je sens derrière un besoin narcissique un peu trop poussé.
@@anorilian4560 Perso je trouve que vous forcez un peu, il y a des messages (ca me l'a fait plus à l'écrit sur internet qu'à l'oral) où vraiment je suis obligé de relire (parfois plusieurs fois) ou de faire répéter pour comprendre. De par mon "parcours de vie" j'ai fréquenté pas mal de non-francophones avec qui j'ai parfois eu de grandes difficultés à comprendre ce qu'ils voulaient me dire en francais, avec l'argument de gens à qui je l'ai raconté qui sort souvent "non mais attends, la prononciation ou la grammaire pas parfaits mais avec le contexte, c'est jamais vraiment un problème en vrai !", alors que SPECIFIQUEMENT quand tu ne sais pas parler une langue tu fais des phrases COURTES dans lesquelles il n'y a pas forcément beaucoup de choses auxquelles se rattraper si ton interlocuteur n'arrive pas à piger le mot principal de la phrase...
Ce que j'ai envie de te dire, c'est que PEUT-ETRE si tu enseignes à des personnes ayant la meme langue d'origine tu vas t'habituer à leurs erreurs ou approximations, quand j'ai réussi à passer 3 mois au Japon en stage j'ai "pris le pli" aussi alors qu'au départ je ramais sur leur accent anglais.
Bref, j'ai l'impression que certains surjouent le "non mais quoi que les gens baragouinent, c'est jamais un problème" pour s'opposer au snobisme des grammar nazis d'en face, moi ca me lourde un peu. Pour communiquer (meme pas "efficacement", pour communiquer tout court) faut une base commune. De laquelle on peut s'écarter jusqu'à un certain point, point qui dépend de mille facteurs, mais pas jusqu'à l'infini... Ca me rappelle un commentaire d'une vidéo de cette chaine lu il y a quelques années et qui disait que les gens qui réfléchissaient en régles ils avaient rien compris, que la beauté du langage c'était la liberté comme les poètes l'ont bien compris... Point de vue "d'artiste" tout à fait situé, qui lui-meme peut s'interpréter comme une mécanique de distinction ("moi je ne considère pas le langage de manière purement utilitaire comme vous, bande de gueux"). Sans compter que ce n'est peut-etre PAS aussi facile pour tout le monde d'avoir un certain degré de plasticité dans l'utilisation de la langue, faudrait aussi réfléchir un peu à ca avant de supposer que si on ne pige pas une phrase "incorrecte" du premier coup c'est parce qu'on est un fils de pute de bourgeois, je pose ca là...
@@Kyrielsh1 je dis que c'est très rare, c'est que ça arrive. Ça arrive en particulier quand quelqu'un essaie de formuler des idées abstraites. Mais la encore, il n'y a pas que la grammaire, il y a aussi la rhétorique et la manière dont les idées sont présentées peut être un vrai frein à sa réception. Typiquement, la plupart des francophones habitués au plan dialectique (thèse antithèse synthèse) reçoivent très mal les argumentations qui s'inscrivent dans d'autres logiques, comme le plan "à la japonaise". Il y a donc bien sûr des seuils requis pour exprimer certaines choses, le fait de maîtriser la langue permet de mieux se faire comprendre en éliminant les ambiguïtés et de poser des nuances. Mais la maîtrise du langage peut aussi devenir un outil de domination, comme Macron qui peut parler pour ne rien dire, on peut penser aux phénoménologues, comme Heidegger, dont les phrases sont de simples coquilles vides qui n'ont de profondeur que l'apparence.
Alors oui, il y a des gens qu'il m'est difficile de comprendre, à chaque étape de l'apprentissage, mais en général, s'ils ont quelque chose à dire et que c'est à leur niveau (j'attends pas de discuter politique avec des A1) , je peux faire l'effort et surtout les aider à préciser leur pensée. Après tout, ils le font dans ma langue et c'est mon travail de les y aider. J'attends également autant de bienveillance quand je m'exprime dans leur langue que je ne maîtrise pas.
Le fonds ne suffit pas, de même que la forme.
Merci pour ce retour.
Peut-être que les "tics" de langage touchent un point plus sensible chez les gens ?
Je pense que la plupart d'entre nous ont été repris à un moment sur un de ces éléments de langage ou les jurons et qu'à la différence de la dictée où l'on peut assez facilement accepter que nos difficultés en orthographe peuvent être dues à un manque de logique ou de cohérence du français, les éléments de langage nous ciblent nous, en tant qu'individu et qu'il peut rester un sentiment de culpabilité pour son manque de contrôle sur soi.
Comme avec l'orthographe, le côté injuste de la "faute" peut marquer profondément et susciter l'exaspération quand on voit la même faute. On m'avait fait remarquer que évènement devait s'écrire avec deux é (alors que non, la réforme 1990 était déjà en place depuis une petite dizaine d'années) et ça m'a tellement marqué que c'en est difficile de l'écrire avec é et è.
J'ai aussi été agacé par les "quoi" ou "tu vois quoi" du début des années 2000. Avec le japonais, j'ai découvert des particules de fin de phrase qui joue un rôle phatique, comme "né" par exemple : atsui desu ne (fait chaud, hein ? / vous avez raison, il fait chaud). Il m'est donc apparu que tous ces petits éléments de langage qu'on utilise pour réfléchir, pour ponctuer ses phrases, etc., étaient là pour répondre à un manque dans la phrase. J'ai donc réussi en partie à me raisonner.
Par contre, je ne supporte toujours pas ceux qui écrivent systématiquement des "," devant les conjonctions de coordination ! Faut pas abuser de ma gentillesse :)
Une virgule avant un petit "et", quel plaisir... Je le faisais systématiquement avec un pote de fac fils de profs de francais. Un genre de retournement du stigmate, moi qui pourtant trouve la dynamique de retournement du stigmate assez chiante très vite...
@@Kyrielsh1 ça s'appelle le Oxford comma, et c'est très correct en anglais, alors je ne vois pas pourquoi on s'en passerait. C'est beau, élégant, et subversif! 😅
Ma soeur avant disait "tu vois ?" plusieurs fois par phrase, c'était vraiment chiant
La vérité vrai c'est que si les gens qui diraient un scenari il mangeraient un panino ça serait plus cohérent déjà.
Du coup ça ferait moinsse l'hopital qui met la charrue avant la poule. 😊
Pour le coup je relis les commentaires et je trouve que tu surréagit. Je les ai compris et soutenu dans l'idée "moi je pensais que les tics de langage c'était juste un bug d'une personne qui se met à utiliser une locution spécifique de manière anormalement répétée (y compris "alors"), je ne savais pas qu'il y avait des articles qui utilisait le terme comme un "ne dîtes surtout pas ça", merci Linguiticae". À voir les articles et autres commentaires, il y'a vraiment des gens qui trouvent insupportable des locutions spécifiques, juste je ne savais pas qu'ils utilisaient le terme "tic de langage". J'ai apprécié cette vidéo, je ne l'ai pas trouvé hors sujet, juste j'ai été surpris"
Comme beaucoup de commentaire, oui ça m'est arrivé de littéralement commencer toutes mes phrases par une même locution, je ne m'en rendais même pas compte, ça a disparu dès qu'on me l'a fait remarquer, merci les amis.
Et oui ça m'est arrivé d'avoir un prof qui utilise une locution parfois vraiment une dizaine de fois par minute, ou même juste un "euh" ou un "hmm", avec une fréquence courante je n'aurais juste jamais remarqué, mais avec une telle fréquence le terme perd son sens à l'oreille et deviens juste parasite.
Oui ce sont toujours des formules de liaisons, on les utilise tous pour recoudre notre pensée, mais je n'ai pas de liste "bien / pas bien", juste une fréquence exagérée les rend bien trop visibles, y compris "alors". Bref c'est comme la peinture jaune dans les jeux vidéos, ça rent tout plus lisible, mais quand y'en a trop on voit que ça.
C'est comme ceux qui disent qu'on n'aime pas le changement.
C'est souvent ceux qui passent leur temps à vouloir l'imposer aux autres.
Mais ils ne veulent pas entendre parler d'un changement alternatif à celui qu'ils proposent.
De toute façon je crois que ce que disent les réacs sur la langue, faut pas trop prendre ça en compte, c'est rarement très pertinent
14:13
Je m'attendais pas à voir ça...
J'ai connais une personne qui avait souvent des tics de langage énervant.
La personne disait 3 fois "du coup" par phrase, au début, à la fin et des fois au milieu.
Et ce qui énerve c'est qu'il l'utilisait pour réfléchir comme un "euh" (perso il m'énerve aussi si utilisé trop souvent ou de manière trop marqué)
Jsais pas, je m'en fiche pas mal des "genre" ou autre que je dis moi-même mais, oui, ça me casse les couilles d'entendre "Laisse tomber" toutes les deux phrases prononcées par certaines personnes. C'est peut être pas vraiment un tic mais c'est uniquement le fait de l'entendre sans arrêt qui énerve
Je fais partie de ceux qui ont commenté ta vidéo. C'est une bonne chose cette réponse, je suis content de mieux comprendre ton analyse. J'ai bien insisté sur le fait que selon moi ce qu'on appelle "tic de langage" peut bien être un problème mais dans un cadre scolaire ou professionnel, car la plupart des profs et employeurs les considèrent comme dérangeants et que cette norme est établie depuis trop longtemps pour être changée. En plus, en tant que marqueurs sociaux, les "tics de langage" peuvent donner l'impression de l'emploi d'un registre trop populaire ou familier pour ces contextes, d'où la nécessité de les repérer et les corriger lors d'un entretien d'embauche ou d'un passage à l'oral par exemple selon moi.
C'est quelque chose de très juste de parler de contexte de communication, comme le cadre scolaire ou professionnel. Et ce qui est intéressant, c'est que ces contextes, ils sont sociaux, et que la tolérance ou l'acceptation desdits "tics" varient énormément selon les sociétés!
Par exemple, étant québécois, je sais très bien que d'utiliser ce qui serait l'équivalent de "du coup" en entrevue d'embauche au Québec ne serait aucunement un problème. Je pense que ce genre de tolérance n'existait pas vraiment dans le Québec d'il y a 50 ans, car le regard interne que le peuple québécois a sur la langue française a beaucoup changé dans les dernières décennies, et je m'avancerais même à dire que je crois que ces normes peuvent être changées, nonobstant leur durée d'existence.
Si on veut s'émanciper de la rectitude à outrance, à mon avis, c'est de relâcher un peu le paraitre et de se concentrer davantage sur l'être, sur le fond, sur l'essence. Se demander socialement pourquoi certains mots plus que d'autres nous énervent, comment on peut faire pour s'émanciper de cette énervitude pour simplement mieux vivre sans se casser la tête à vouloir tout corriger tout le temps.
Une pizza, des pizze 😉🍕
Sinon, Bourdieu n'est jamais loin sur la distinction de classe
Moi j'ai l'impression que tout le monde dit "épistémologie", parce que je n'ai toujours pas compris le sens 😂
La derniere vidéo m'a appris des trucs. C'est le principal et c'est pr ça qu'on vient sur ta chaine. ❤
A minima, c'est parce que c'est utilisé en droit pénal dans son sens étymologique, "du plus petit vers le plus grand". On l'utilise pour dire qu'on augmente une peine. Du coup, les gens pensent, classique, que le particularisme d'un vocabulaire professionnel a valeur de loi vis à vis de la norme usuelle. C'est une forme de mépris et d'élitisme.
Oui, ou ca peut etre aussi une généralisation hative d'un cas particulier, sans que tout le monde cherche systématiquement à "se distinguer", ca commence à faire un peu lourdau la chasse à "celui qui se distingue" à un moment.
@@Kyrielsh1 Pour quelle raison tu irais pointer du doigt une chose du langage commun pour dire en quoi toi, spécifiquement, tu sais un truc que les autres savent pas, sans préciser d'où tu tiens l'information, si ce n'est pas pour te faire remarquer ?
En d'autres termes, quelqu'un qui vient te dire "heeeu, s'cuz moi, mais a minima ça veut pas dire ça, ça veut dire l'inverse en fait" dans une discussion... ça n'apporte rien, c'est factuellement faux même
C'est pas un mal en soit de chercher à se faire remarquer, mais faut l'admettre.
Après, si on parle de quelqu'un qui vient te dire "le savais tu" avec une explication du pourquoi du comment, sans te juger ni prescrire une norme, c'est totalement une autre démarche, et c'est plus acceptable
Vous êtes en train de dire, à 6:18, qu'il y a une majorité de gens qui ne remarque pas la faute de "que" au lieu de "dont" ?!! Je crois que je vieillis trop vite...
Perso, la faute qui m'insupporte le plus, c'est le mélange du discours direct et indirect : "Je me demande qu'est-ce qu'il faut faire", par exemple. Mais je me soigne...
Lorsqu'on parle et qu'on développe oralement une idée, il est plus facile de faire inconsciemment des fautes comme celle évoquée.
Alors 'Je me demande "Qu'est ce qu'il faut faire ?" ' c'est du discours direct tout ce qu'il y a de plus correct grammaticalement, même si c'est moche.
@@fablazz4091 Oui, dans ce cas là, il faut marquer une pause, ce qui n'est JAMAIS le cas ! "Je me demande : "Qu'est ce qu'il faut faire ?""
@@hirumakuma En effet, c'est pourquoi j'essaye de prendre sur moi... Sinon, pourquoi "ours de jour" ?
"Demerden Sie sich" c'est comme "rester groupir".
Elle est très bien ta vidéo. Merci pour ton taf.
Pour le coup (ah, tic de langage 😏) j’avoue que j’utilise pas médium comme j’utilise média, genre je parlerais de langage BD comme un médium au sens de support artistique, vs. Média pour référer aux médias d’information ou aux médias sociaux. Genre je trouve que ça connote des trucs différents,et d’ailleurs j’irais sans peine dire des médiums et un média
mais j’avoue que j’avais pas remarqué que c’était utilisé par des gens pour faire distingué
pareil mdr, les artistes on a toujours deux trois mots de péteux qu'on nous a bourré dans le crâne 🧍🤝
Ne vous en faites pas, c'est plutôt assez répandu d'appeler medium un support ou un matériau artistique, et on vous distinguera facilement à l'écrit des pendants comme moi, qui écrivent un medium / des media sans accents, et avec italiques quand le cœur nous en dit.
Je considère avoir des TIC de langage, mais ça n'es pas comme tu les définie. Il y a des périodes où je peux répéter à haute fréquence un mot où groupe de mot (étant enfant, le "je suis une fougère/t'es une fougère" apparaissait plusieurs dizaines de fois par jour et ce pendant plusieurs mois...)
En grandissant et ayant identifié ça à mon autiste je fais beaucoup plus attention, mais ça reste très fréquent chez moi.
Pour moi, par sa dimension compulsive (j'ai du mal à retenir ses mots) et obsessionnel (par la fréquence) ce genre de chose correspond au "TIC de langage".
Mais je comprend que ça n'es pas la définition médiatique en effet.
Haha, bon, en fait, oui, on devrait dire "des festou-noz", mais surtout, un devrait dire "UNE fest-noz", parce que "fest", en breton ( la fête), c'est féminin ! Mais bon, du coup, voilà, hein, à un moment donné, ça va quoi !
Des commentaires très pertinents, merci!
J'ai aussi des mots ou expressions que j'utilise quelques temps avec "passion" et d'autres que j'essaie de faire disparaître de mon discours, par goût perso. Ça me plaît d'avoir ce petit recul sur ma manière de parler,. Par contre, contrairement à toi, j'ai une très mauvaise connaissance de la norme et je remercie tes vidéos de me permettre d'en relativiser l'importance.
j'ai voyagé autrefois, donc j'ai passé du temps à échanger avec des gens qui parlent d'autres langues, dans un genre de communauté de voyageurs, essentiellement des européens... il m'est arrivé d'échanger en français, avec d'autre français, mais en présence d'espagnols, d'anglais etc... et on nous a plusieurs fois fait remarquer que nous, les français, on passe pas mal de temps à se corriger les uns les autres, ça nous a fait réfléchir et on a fini par se dire que c'est peut-être parce que l'apprentissage du français est si pénible qu'on a plus de mal que la moyenne à apprendre des langues étrangères, la perspective de remettre ça n'est pas encourageante.
fun fact, on a fini aussi par remarquer qu'aujourd'hui, la lingua franca c'est pas le français mais l'anglais, une guerre de plus de 1000 ans finalement perdue.
je viens de regarder une vidéo sur un objectif TTartisan 90mm où le mec répétait à toutes les phrases (j'exagère un peu) le mot legitimately. Il m'a rendu fou :) j'entendais que ça. J'ai regardé la description de la vidéo, il y avait aussi ce mot :)
Bien content d'avoir arrêté il y a déjà un bon moment de ça de corriger les gens sur d'hypothétiques tics de langage, au jour d'aujourd'hui en tête x)
Plus parce que je m'en foutais qu'autre chose, je vais être honnête. Mais au moins je sais que je ne reviendrai jamais en arrière, parce que maintenant en plus de m'en foutre j'ai une bonne raison de ne PAS le faire.
Donc merci pour ces deux vidéos très intéressantes.
Ces explications méritaient d'être dans la vidéo sur le sujet je trouve. Je n'avais pas de soucis avec ce que tu défendais mais cela ne répondait pas à mon sens avec la définition que j'avais de "tic". Et là tu y reponds très bien et je comprends bien mieux ton propos. Je pense que l'incompréhension de certaines personnes vient de la forme plus que du fond.
22:52 des mots plus vrais ont rarement été prononcés 😎👌
La vidéo sur les règles zombies.
Je l'attends depuis longtemps. Merci d'avance.
Sinon, j'ai eu une prof, au lycée, autrefois, qui agrémentait ses cours d'innombrables "notamment"... A chaque cour on les pointait...
Jolie et bien vue l'analogie avec les climato-sceptiques
Merci pour le "je m'en fout, j'ai pas besoin de ça".
Pour le sujet "linguiste / pas linguiste", la même question se pose dans les métiers ordinaux. Avocats, notaires, médecins, architectes ... La règle stricte dit qu'il faut être inscrit à l'ordre pour porter le titre. Des fois, la distinction est maintenue (juristes, clercs ...) mais dans d'autres ... Si tu n'es pas inscrit, tu es quoi alors ? J'ai un master en architecture et un autre en urbanisme. Je ne suis inscrit à aucun ordre mais je dis que je suis architecte urbaniste. Pas pour l'inscription mais c'est parce que c'est mon métier. Abus de langage ? Peut-être ... Mais dans mon corps de métier, tout le monde s'en fout parce que, ce qui compte, c'est l'expérience.
Après, les maquilleurs qui se présentent comme "architecte visagiste " (les exemples de ce genre de détournement sont légions)... Je me dis qu'ils ont surtout quelque chose à compenser parce qu'ils n'assument pas leur métier. Et c'est dommage car ce sont de beaux métiers.
Perso quand je suis face a un puriste je dit une phrase en beau français, avec des mots soutenus, qui finit "la vulgarité a ses raisons que la raison s'en bas les couilles".
Le tic de langage, c'est juste la nouveauté. Nos oreilles françaises sont particulièrement conservatrices 😅
De manière générale, j'essaie de ne pas relever les défauts, ça ne sert pas à grand chose. J'ai, par contre, un ami qui, dès la 4e bière avalée ne cesse de mettre des "tu vois" absolument partout 😂 j'ai parfois envie de lui dire "mais oui je vois, viens en au fait ^^"
y'a quelque chose à dire aussi des romans "mal écrit". C'est une critique qu'on entend souvent, et ça m'a l'air assez spécifique à la france où le "style" d'un auteur va être jugé sur la qualité de sa grammaire et la variété de son vocabulaire.
20:39 les "tic" de langage, est aussi comme ça que les langues évoluent? Certains mots ou formes sont plus déformées que d'autres, se répandent, se fixent et deviennent de nouvelles normes? Rapport au fait qu'on parle plus comme en -3000
Pour moi, les tics de langage, ça existe mais c'est pas vraiment problématique en fait.
Ce n'est pas forcément lié au fait du surutiliser un mot d'ailleurs (j'utilise beaucoup "d'ailleurs" c'est un tic par exemple), mais c'est plus la manière de parler de chaque personne. X tourne ses phrases comme ça, Y utilise beaucoup ce mot, et Z parle de manière assez différente de X.
Personne ne parle le "vrai" français, codifié, parfait et immaculé de l'académie française. En fait TOUT LE MONDE a des tics de langage. Mais ce n'est en aucun cas un problème, on parle tous de façon plus ou moins différentes et ce ce qui fait que chacun est unique à sa manière.
Je vois les tics de langage un petit peu comme des accents. On est influencé par la manière de parler des gens que l'on côtoie et en retour on les influence aussi avec nos "tics". Mais des "tics" peuvent se perdre ou évoluer, d'ailleurs (allez hop, encore un "d'ailleurs") suivant notre assistance, on a aussi tendance à adapter notre manière de parler, donc nos "tics" dépendent également de l'endroit ou l'on se trouve que ce soit physiquement ou socialement (cercle d'amis, famille, professionnel).
Par rapport à l’enjeu de distinction : je viens d’un milieu social très modeste (aussi bien en terme de moyens financiers que culturels). Pourtant, j’ai tendance à dire "des scenarii" (dont j’ai dû vérifier l’orthographe…). Pas par enjeu de distinction, juste parce qu’un jour on m’a dit : « On dit des scénarii ! ».
Idem pour médium ! 🤣
vous avez jamais eu quelqu'un qui rajoute "quoi" tout les 3 mots? c'est un tic, de langage ou pas j'en sais rien, mais ca reste un tic. ca sert a rien, pas comme un article ou le verbe avoir..., juste a donner des envies de mettre des baffe ":)
bah si, et en Belgique le "tu vois?" 5x par phrase cest aussi assez "courant" (et énervant). Et que qu'en dise Monte, ça existe...
Pour le coup des pluriels/singuliers savants, j'imagine qu'il y a forcément des gens qui le font par distinction, mais ça peut être aussi par habitude ou pour le fun. D'ailleurs si on n'utilise pas trop les pluriels allemands et bretons, c'est non seulement parce qu'ils sont pas très connus (tout le monde connaît "scénarii" ou "medium" mais "erzatze" pas trop (pardonnez l'orthographe, je l'ai jamais rencontre qu'à l'oral)) mais aussi parce qu'ils portent sur des mots pas très utilisés (en tous cas moi j'utilise pas "fest-noz" tous les jours 😅), donc il n'y a probablement pas que l'amour pour le latin qui justifie les pluriels savants
(oui c'était pas le sujet, mais j'ai rien à dire sur le reste)
Pour augmenter encore le rérérencement, Il n'y a plus qu'à te lancer dans les sujets les plus touchy : la politesse, ce qui est vulgaire et ce qui est insultant, les polémistes négatifs (qui voient le mal partout, la décadence, etc.), le language des extrêmes de gauche comme droite, la bien pensance, l'arabe dans le français, les mots du mépris, la langue du libéralisme... etc.
Les lubies pour un mot c'est comme Viktorovitch avec le mot "diaphane"?
Où "malicieux"
Si j'ai bien compris, selon Romain, les "tics" de language d'un individu, reflètent simplement sa classe sociale ?
Je trouve ça un peu simpliste, presque méprisant.
Ça reflète plus à quel point celui ci est spongieux à son environnement au moment M.
Quand tu as une ministre qui jette l'eau propre sur l'assemblée nationale, c'est assez fort du café de mettre en relation connaissances linguistiques et classe sociale.
React aussi cool que la vidéo d'origine !
Mouaif. Autant je suis d'accord sur le fait que certains mots ou expressions peuvent "agacer" parce que [trop pédant / trop prolo / trop novlang / trop médiéval / etc. ] et que classer ça dans « tic de langage » ça remplace plutôt « j'aime pas » autant on rencontre aussi des personnes qui utilisent « trop » certaines expressions et rendent leur discours lourd à écouter (au point que parfois on finit par guetter la prochaine occurrence plutôt que d'écouter). Là c'est bien la répétition qui rend la chose perceptible, pas le mot lui même. Souvent − mais pas toujours − il s'agit de gens pas à l'aise oralement (stress de parler en public, sujet mal maîtrisé, timidité…) qui − je pense − utilisent un mot ou expression « refuge ».
Bref il me semble qu'il y a beaucoup de cas de figures, et que tu parlais d'une certaine partie de ces cas de figures sans avoir au préalable fixer le périmètre. Pas très grave, mais ça ne fait jamais de mal de définir ses termes.
Donc c'est pas la répétition qui énerve mais une injonction sociale ou un conditionnement à rejeter les personnes moins à l'aise à l'oral. Un truc de dominant quoi 😜
@@Azeyral Ouais ! On ne parle pas assez de l'ostracisation des bègues, par exemples 😀
je maintiens fermement un point: un médium et des médiums ce sont des gens qui disent des conneries sur l'avenir alors qu'un média et des médias ce sont des gens qui disent des conneries sur le présent, ce qui est fondamentalement différent.
le temps dira si cette manière de distinguer ces deux mots en français s'imposera, ou pas.
Je ne la connaissais pas. Jolie !
@@rosebud3373 c'est beau, tellement c'est vrai...
Pour moi le trigger ultime c'est les gens qui utilisent "nonobstant" avec un petit air de supériorité. On a l'impression qu'ils ont placé un mot compte triple au scrabble.
Mais QUI dit ça ?!
@@davloche6763 Si si c'est du vécu, fin du lycée, début de la fac. Et pas qu'une fois.
C'est donc l'air de supériorité qui est merdique. Pas l'utilisation du terme.
@lougraou4160Boh, soit c'est employé par plaisanterie, soit c'est un technolecte du droit, soit c'est un agaçant synonyme de "mais", "cependant" ou "néanmoins".
Moi je le fais tout le temps, ça me fait rire dans mon coin comme un goblin malveillant
Ah mais ! Notez que les tics de langage sont aussi vrai à l'écrit. Comme ca "Ah" que j'aime bien lancer à la manière de ChatGPT.
"Monter en haut" ce n'est même pas un pléonasme, monter n'implique pas "en haut", sinon quand je dis "je monte au créneau" je dis "je monte en haut au créneau", quand je dis "monter au pied de l'everest" je ne dis pas "monter en haut du pied de l'everest"... Monter c'est un mouvement, en haut c'est un lieu.
D'ailleurs j'ai déjà monté des meubles IKEA au rez-de-chaussé, c'est pour dire... Après je sais pas si c'est pertinent dans le contexte...
Elle est très bien, Et je suis carrément d'accord... Bon, sauf pour au jour d'aujourd'hui. La c'est pas possible 😉
12:02 C'est comme prononcer le w en polonais comme en anglais au lieu du v où y a pas de problèmes en allemand
Tu ne ferais pas des vidéos pour qu'on te dise qu'on aime ton travail ?
On aime ton travail ;) !
Faut vraiment avoir rien à faire pour passer son temps à compter "les fautes"
Au Scrabble on peut utiliser les deux pluriels, celui de la langue d'origine et celui en -s (en général) du français.
Ca me fait penser à quelqu'un qui discréditerait le discours de J.M. Jancovici juste a cause de son fameux "du reste".
Elle etait top ta video :D
Le point Godwin de la linguistique ?! 😅 Merci Monté.
En vrais, quand j'ai vu le titre de la vidéo, je pensais que ça allait parler de la malprononciation de certains mots et au final, c'était totalement autre chose. Et en parlant de ça, j'ai une réflexion que j'ai vécu avec le polonais. Certains polonais prononcent le r un peu bizarrement et c'est pas traité comme un accent mais comme une maladie qu'il faut se guérir. Le problème est que ça n'a aucun de sens cette réthorique et je suppose que toi, Monté, en tant que vulgarisateur de la langue tu penses la même chose.
Après est-ce que c'est pas juste qu'on a pas l'habitude de pas entendre certains mots et que du coup ça nous "choque" d'entendre ce mot ou cette expression spécifique plein de fois ? Genre j'ai un très vieux souvenir d'un espèce de politique local (qui venait aux AG de mon club de badminton) qui à chaque fois qu'il ouvrait la bouche disait genre 2 fois "enfin donc disons" par phrase. Au bout de 2 minutes, j'entendais plus que ça. Le gars pouvait dire ce qu'il voulait, je l'écoutais plus, je guettais juste les "enfin donc disons".
Tu as placé un "du coup" et deux "genre" 😱😱😱😱😱😱😱😱😱
23:00 J'approuve la comparaison!
J'avais posté un commentaire nuancé, en m'interrogant sur la pertinence de mon ressenti. Après les "du coup" 4 à 5 fois par phrase, c'est du vécu et c'est agaçant. Pas plus que les nonobstants en vrai, et je comprends le côté "social" de cet énervement.
Mais il me semble quand même que la répétition du même mot dans une phrase - quand bien même ce mot serait top moumoute- c'est moche ^^ 😅
Quitte à être stricts sur les pluriels latins, je propose qu'on décline correctement les mots alors 😂 ne dites plus "le montant des *minima* sociaux", dites "le montant des *minimōrum* sociaux" ça va les choquer 😂🤓
Je ne le ferai pas mais obligé de concéder que j'adore l'idée 😅
quand est il des "tics de langagues" qui pop avec le stress/fatigue, je me rappel d un architecte qui était venue au collège nous présenter son travail, il utilisait "bon bah alors" à la fin de chaque phrase voir plusieurs fois par phrase. Ça avait l'air de venir du stresse de la présentation, en partie un moyen de remplir le remplir pendant qu il cherchait ses mots. Est ce que c est courant ?
Oui, c'est très courant si la personne n'a pas travaillé son discours 😊 Mais pour le coup, même quelqu'un qui n'aurait "aucun tic de langage" trouverait quelque chose à répéter ou un son à émettre en cas de stress intense 😱
Je sais pas si vous connaissez beaucoup de normaliens mais y a quelques années ils disaient trivialement le mot "trivial" c'est méta c'est drôle (je sais pas si ils le disent encore)
C'est un terme très employé en mathématique (et à Ulm, il y a un certain brassage interdisciplinaire se ressentant dans le langage), comme dans "solutions non triviales de la fonction zêta de Riemann", dont le sens dépend largement du contexte, et il n'est pas étonnant qu'on le retrouve dans bien des bouches normaliennes !
Moi ce qui m'énerve, ce sont les gens qui disent LA covid, parce que c'est l'abréviation anglaise de "LA maladie du coronavirus", alors qu'ils ne portent pas UNE t-shirt ni ne mâchent UNE chewing gum, par exemple.
Tu abuses quand tu dis "les gens ont voulu m'expliqué que je n'avais pas compris". Ils s'étonnaient plutôt sincèrement de ne pas avoir visiblement la même définition
Si autant de monde a eu l'impression que tu ne parlais pas de la même chose, c'est peut être qu'elle n'était pas très claire.
Ça aurait été peut-être plus intelligent de clarifier en commentaire, plutôt que de liker des commentaires méprisant, qui ne font que appel à des arguments d'autorité.
Un peu moins d'ego et de mépris et un peu plus de pédagogie, ce serait plus constructif.
Merci pour ces explications supplémentaires ça répond à ce que je n'avais compris dans ta vidéo. De ce que je comprends le concept de tic de language est pas du tout correct en linguistique, on pourrait dire que c'est plus un principe de réthorique ou d'éloquence, nan ?
Ça devrait pas s'appeler tic de language mais juste le principe d'éviter la répétition involontaire et de varier les mots tuteurs/de liaison pour charmer/convaincre l'auditoire (plutôt aisé). Je pense que c'est mieux de dire que c'est un concept biaisé de rageux, plus que dire que ça n'existe pas(puisque que dans leurs têtes ça existe et on peut pas leur nier le mot qui leur sert à désigner ça).
Moi je rêverais d'une vidéo réponse d'un autre vulgarisateur linguiste et que ça finisse en gros clash 😂. Sinon je me demandais dans quelle mesure cette lubie des "tics de langage" étaient commune ailleurs (nos voisins européens par exemple)
On te sens moins énervé que lassé...
Tu a un tique de langage , le "bien sûr" avec une forte accentuation sur le "sûr" ^^
Ta vidéo sur les tics de langage m'a perturbée car je suis de celleux qui s'agacent d'entendre les phrases ponctuées par des mots répétés "un peu trop" à mon goût. Je suis partie du constat que c'est ton job et que donc tu as raison... Alors je me suis fait une raison XD J'ai mes propres "mots ponctuations" et autres marottes, par conséquent je me vois mal reprocher à quiconque d'en user aussi.
Bref, merci.
Perso ça m'énerve pas et je ne considère pas ça comme un problème. C'est un peu normal de pas tilter sur des articles ou des mots comme "alors" parce que ces mots sont utilisés par tout le monde donc on a l'habitude.
On le remarque quand quelqu'un utilise un mot qui HABITUELLEMENT n'est pas hyper employé. On peut même le remarquer sur nous-même, notre façon de parler change par périodes et on emploie certains trucs de manière répétée. Ça peut être un mot nouveau, un truc à la mode ou bien juste un truc hyper désuet. Bah tiens si je dis "désuet" à tout va dans plein de contextes différents, y'a pas besoin de le placer 10 fois en 3 min pour le remarquer, 3 ou 4 fois suffisent.
Moi ce qui m'intéresse c'est POURQUOI on a des périodes comme ça où on est matrixés par un mot ou une expression.
Et bon ça m'arrive de cringer sur des vidéos youtube parce que la personne a une façon de parler avec des mimiques répétées. Et c'est pas que les mots ça paut être le ton. Par exemple les vidéos storytelling qui sont hyper en vogue en ce moment, où tout le monde "recopie" l'intonation de Ego ou TheGreatReview. Jdis pas ça pour discréditer quoi que ce soit, juste ce mimétisme me fascine.
Je suis d’accord avec toi mais j’avoue tiquer sur ton exemple medium/media (d’autant que tu l’utilise vraiment pile pour mon métier : la bd). J’ai l’impression d’entendre « medium » depuis le lycée… je n’avais même pas capté que ça n’était pas dans l’usage courant ? Et dans ce cas j’ai l’impression que c’est un peu différent du reste de tes exemples et que ca fait juste partie d’un champ lexical vaguement spécialisé, comme tout le monde en connait, non ?
C'est un cas spécifique, et votre usage de medium est un technolecte qui n'est pas remis ici en question.
Il serait plutôt question ici de personnes qui comme moi emploient systématiquement "un medium, des media" (souvent en italiques) pour désigner tous les moyens d'expression, qu'ils soient des outils ou des supports, journaux, télévision inclus.
C'est rarement "un médium, des médiums, un média, des médias" qui agace, mais plus communément _un media, des media_ qui insiste sur le latin et ne cherche pas à franciser la forme.
Le gars du « minima » il est marrant…
Il écoute et apprécie toutes tes vidéos… mais il pense que c’est utile, intelligent, intéressant… d’écrire une lettre pour dire à qq un qu’il ne serait pas dans la « norme ».
Pas sûr qu’il comprenne bien le sens de tes vidéos?
4:20 J'avoue que j'ai ce souci avec un certain nombre d'anglicismes, directement repris de l'anglais, réinsérés dans la langue en les francisant à la truelle ou d'une autre manière. Après, c'est plus un agacement politique et puis avec du recul, en utilisant moi-même, j'ai du mal à embêter mon monde avec. C'est juste qu'au bout d'un moment, mon intérêt pour tel ou tel contenu, telle ou telle conversation s'estompe devant l'impression d'avoir affaire à certains personnages de 99 Francs. Par contre, si y a bien un truc avec lequel j'ai vraiment du mal, c'est quand quelqu'un minore voir nie le caractère politique de cet affect, notamment en se recentrant sur la technique ou l'histoire de la grammaire. J'ai pas besoin de savoir qu'un mot a existé en ancien français ou dans un ancien parlé de l'Hexagone pour noter que son retour n'a aucun rapport avec un amour soudain et supposé des gens pour les langues et autres parlés médiévaux.