Les secrets des projections 360° du Planétarium
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- เผยแพร่เมื่อ 5 ส.ค. 2024
- «Le Planétarium a toujours été un instrument où la population pouvait venir et se reconnecter avec le ciel. Je suis Sébastien Gauthier, astronome au Planétarium, producteur et réalisateur de films de dômes. Je suis spécialisé en communication scientifique, et depuis quelques années, je produis et réalise des films 360°.
Qu'est-ce que c'est, un film 360? Eh bien, c'est un film adapté pour le dôme, pour le dôme de planétarium. Ça nous permet de transporter les gens partout sur la terre, les transporter dans l'espace, dans l'univers, sur une autre planète. C'est un outil de vulgarisation, de communication scientifique extraordinaire. Par contre, il a son lot de défis. Il n'y a aucun équipement ou presque qui est adapté pour filmer aussi large. Et ici, au Planétarium, on est parmi les pionniers dans la communication scientifique 360°.
Le dispositif le plus simple, qui était utilisé par la plupart
des planétariums jusqu'ici, c'est un objectif traditionnel fisheye, qui filme 360° par 180°. Lorsqu'on pointe une telle lentille vers le ciel, on a le contexte, on a l'horizon. Si on est en ville, on voit les gens circuler sur le trottoir. Si on est à la mer, on voit la mer, on voit l'océan.
Au Planétarium, on fait en moyenne deux productions par an, et à chaque fois qu'on réalise un nouveau film, on pousse les limites un peu plus loin en termes d'innovation.
Ce prototype, on l'a développé initialement pour le film aurōrae, pour filmer les aurores boréales. Alors, chacune de ces caméras là est sensible à la lumière. Ce sont des caméras qui ont fait leurs preuves à basse température, parce qu'on est allés tourner à Yellowknife, aux Territoires du Nord-Ouest, où il faisait -40°C. À chaque nuit, on tournait pendant 12 heures environ. Chaque fois que l'ordinateur dit de prendre une image, les cinq caméras
se synchronisent simultanément. Et tous les dispositifs
que je vous ai montrés nécessitent justement beaucoup de postproduction. On doit prendre ces images-là, soit les attacher ensemble, les souder ensemble, ou les déformer géométriquement pour que ça coïncide avec notre dôme. Et ensuite viennent toutes les étapes de montage, de conception sonore, pour arriver au film final.
Depuis des décennies, le public est habitué à un certain langage cinématographique. Le cinéma nous a habitués à certains cadrages, même chose à la télévision. Nous, en 360, on doit
réinventer ce code-là, pour différentes raisons. Premièrement, les spectateurs peuvent regarder dans toutes les directions.
Si les gens sont assis en rond, on sait pas toujours où est-ce qu'ils vont regarder. Il arrive néanmoins que, pour certaines scènes, c'est seulement dans une seule direction que ça se passe. Comme sur cette scène-là, ici, on voit une funambule qui marche sur un câble.
Alors, un des moyens qu'on a développés avec le temps, c'est d'y aller au son. Donc, notre dôme est muni de 20 haut-parleurs. Donc, on va réellement mettre un son de craquement, on va créer un suspense, on va créer une surprise dans le son, donc les gens
vont se retourner là, et à partir du moment où ils voient le sujet, ils peuvent s'accrocher à l'histoire. Donc, on doit réinventer comment on fait le montage, comment on fait le rythme, comment on cadre la caméra.
Pour moi, ce qui est important dans une œuvre de vulgarisation scientifique, c'est de recréer tout l'émerveillement que suscite l'observation du cosmos. L'univers, on peut l'expliquer, on peut le comprendre, mais tout ce questionnement-là commence toujours
par une émotion.
Alors, nos œuvres, ici, au Planétarium, on essaie de les balancer entre l'objectif - la science, le cognitif - et le subjectif -l'expérience humaine, la poésie et le merveilleux. Une œuvre qui est éducative et qui permet de s'émerveiller devant la nature et de respecter la nature.»
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Magnifique! Quel beau travail !
Underrated
Sébastien Gauthier est un excellent créateur multimédia et vulgarisateur scientifique qui donne au Planétarium toute sa dimension d'émerveillement dans le domaine de la culture scientifique en astronomie. Raymond Fournier, communicateur et maintenant journaliste scientifique.