Suite à pas mal de commentaire sur le fait qu'Epicure n'est pas hédoniste, une petite mise au point : la définition de l'hédonisme qu'on retient généralement en philosophie (fr.wikipedia.org/wiki/H%C3%A9donisme ou en anglais de façon plus complète : en.wikipedia.org/wiki/Hedonism) ne correspond pas à l'usage courant, autrement dit ce n'est pas courir après tous les plaisirs. Pour éviter la mécompréhension, lorsque je parle d'hédonisme dans la vidéo, je précise immédiatement ce que j'entends par ce terme : on appelle hédoniste toute philosophie selon laquelle le bonheur et le malheur est lié avant tout au plaisir et à la douleur. Et selon ce sens, oui on peut dire sans problème qu'Epicure est hédoniste, même si c'est un hédoniste de la modération. Il écrit tout de même : "Le plaisir est le commencement et la fin de la vie heureuse." Si vous lisez quelque part qu'Epicure n'est pas hédoniste, c'est que le mot est compris autrement ; ce n'est qu'une querelle sur le sens des mots et non sur la compréhension d'Epicure. Et les querelles de mots, c'est l'ennui total.
"En marchant dans une forêt qui n'a été ni domestiquée ni dérangée par l'homme, non seulement vous verrez une vie abondante tout autour de vous, mais vous rencontrerez aussi, à chaque pas, des arbres tombés, des troncs et des feuilles en train de pourrir et de la matière décomposée. Partout où vous regarderez, vous trouverez la vie aussi bien que la mort. En y regardant de plus près, toutefois, vous découvrirez que le tronc et les feuilles en décomposition non seulement donne naissance à une nouvelle vie, mais sont eux même pleins de vie puisque les micro-organismes y travaillent, des molécules se réorganisent. La mort ne se trouve donc nulle part. Il n'y a que la métamorphose des formes de vie. Quelle leçon pouvez-vous en tirer ? La mort n'est pas le contraire de la vie. La vie n'a pas de contraire. Le contraire de la mort est la naissance. La vie est éternelle." Eckhart Tolle
Oui, c'est jolie, mais ça me fait une belle jambe de savoir qu'après ma mort, mon corps va nourrir le sol et faire prolonger la vie. Ca ne sera pas ma vie.
michel lambin ben enfaite tu va tout simplement revivre je t'en dis pas plus à toi de découvrir tout seul ! Bien sûr m'aime si tu retiens cette phrase tu ne va pas t'en souvenir car logiquement tu revis et de plus le cycle de vie et infini tu revivra toujours 🙂 bref le vie n'existe pas... Bay
Encore un bon épisode! Cela me rappelle les mots qu'une dame m'a dit quand j'avais une dizaine d'année : Ce n'est pas la mort en soit qui nous fait peur, mais tout ce qu'on laisse derrière nous.
Une phrase bien connue qui aide (un peu !) à se rassurer : "S'endormir, c'est mourir un peu.". Je n'angoisse pas tant que ça à s'avoir que je ne vais rien ressentir, vivre ou penser durant certaines phases du sommeil, n'ayant tout simplement plus de Moi. Ce faisant, la mort c'est un peu la sieste la plus badass de toute ta vie.
Excellente vidéo qui provoque sans surprises beaucoup de réflexions ! Depuis quelques années, je me suis rendu compte de la similarité entre la mort et le sommeil, ou la perte de conscience, la syncope. Et comme j'adore m'endormir comme une bûche, la mort a perdu un peu de cet aspect effrayant. Je me suis déjà senti perdre graduellement connaissance, j'avais cru à cet instant que je mourais, et à ce moment, cette mort indolore me semblait douce et acceuillante. Paradoxalement, pour les mêmes raisons, j'aime rester éveillé, être conscient et réfléchir à tout. Je considère mon moi futur comme une continuité, une transformation de mon moi présent, pas comme un autre moi distinct, comme mon corps sera toujours mon corps, même si tous mes atomes auront été remplacés (bateau de Thésée), comme vous l'avez dit sur la vidéo sur la conscience, c'est la fonction qui définit l'être. Pour ces raisons, je n'arrive pas à accepter, à concevoir, ma future non-existence, l'hypothèse d'un temps où je n'existerais pas. Cela me peine de savoir que j'ai ressenti ces sensations, ces sentiments, ces émotions, lutté pour des convictions, pour finalement me dissoudre dans le néant. Je le considère comme une perte d'être sorti du néant pour y revenir, à quoi cela m'aura servi de parvenir à la conscience, pour finalement l'abandonner ? Je préfère parfois garder l'illusion que ma conscience survivra à mon corps, où que mon corps réussira à éviter la mort. La religion me suggère de garder cet espoir, mais cet espoir sans preuve est bien trop faible et trop vague pour faire taire définitivement mon angoisse. Mais cette conviction, ce souhait de l'immortalité, me semble plus enraciné en moi, que l'éducation religieuse que j'aurais reçue. Je souhaite de toutes mes forces, obtenir une preuve, qui consoliderait ce fol espoir, mais le contraire accumule les évidences. Je me demande si cette peur n'est que la manifestation consciente ou subconsciente de mon instinct de survie, résultat de mon évolution. J'ai aussi peur de souffrir pendant mes derniers instants, puisque personne n'est revenu pour dire comment il a vécu sa mort. J'ai aussi peur de ressentir un sentiment d'impuissance, et de sentir ma mort s'approcher sans pouvoir rien n'y changer. Je veux continuer à vivre, je ne souhaite pas réaliser que le temps ou les circonstances ont pressé le bouton d'arrêt et que mon programme est en train de s'arrêter (shutdown). Au risque de passer pour un égoiste, je value infiniment plus la transmission de mon héritage au travers de l'évolution de mon moi au cours du temps, que l'influence que j'aurai sur les autres, que la mémoire, l'héritage que je laisserai aux autres. Ceux-ci sont pour moi presqu'insiginifiants devant la continuité de mon existence. J'en suis presque agacé de voir avec quelle désinvolture , Derek Parfit traite de sa mort future. Je dis désinvolture, parce que je n'ai pas la même vision de la mort que lui, et que de mon point de vue actuel, avec mes peurs d'aujourd'hui, il en parle avec légèreté. Pouvoir transmettre ma mémoire, mes réflexions, pouvoir vivre dans la mémoire des autres, n'est qu'un pis-aller, qu'un prix de consolation, pour rendre moins amère la pilule. J'espère que mon moi futur, acceptera plus sereinement l'inéluctable, ou plus sincèrement mon moi présent souhaite que mon moi futur trouvera le moyen de l'éviter, ou de survivre à la mort.
Brillant travail de synthèse ou je me retrouve entièrement. Ta présence sur TH-cam est une immense richesse pour la francophonie. Et plus je vois tes vidéos plus je comprend pourquoi tu t'endends si bien avec Lê. You both got it.
Il faut vraiment que j'apprécie beaucoup une vidéo pour mettre un "j'aime", eh bien saches que tu fais partie des youtubeurs (avec Science Étonnante et Thomas Gauthier) dont je ne peux pas m'empêcher de liker chacune de leurs vidéos. Merci d'exister.
Vu que j'entretiens les mêmes rapport que toi avec cette chaine et la chaine de Thomas Gauthier, j'en conclus que je me dois d'aller voir les vidéos de Science Étonnante.
Vu que j'entretiens les mêmes rapports que toi avec cette chaîne et la chaîne de Science Étonnante, j'en conclus que je me dois d'aller voir les vidéos de Thomas Gauthier.
Vu que j'entretiens les mêmes rapports que vous avec cette chaine celle de Thomas Gauthier et celle de science etonnante j'en conclu qu'on pourrait devenir amis
Très instructif , une des qualités de cette épisodes c’est que tu vulgarise moins ou développe plus le sujet , car aujourd’hui sur TH-cam , tout le monde veut devenir professeur de physique quantique en 2 vidéos de 3 minutes . Pour ma part je préfère largement ce format et les extrait précis sont beaucoup plus enrichissant qu’une vague référence . Merci encore et très beau pseudo mister 1,61803 ...
Monsieur Phi, je vous ai suivi avec plaisir et intérêt depuis l'identité personnelle, le moi, en passant par la réalité simulée, et , pour terminer, la mort. Je vous dois gratitude et respect. Ma gratitude étant exprimée, pour le respect, pourquoi pas un petit défi? une proposition. Courte, en une phrase, la voici: Je peux me nier, mais ne le dites pas à mes parents.
Absolument génial, je reste encore une fois bluffé par ces épisodes, celui là était tout particulièrement passionnant. Je suis un jeune étudiant qui comme beaucoup à entendu dire du mal à propos de la philosophie (sur laquelle j'avais eu un avis négatif au premier abord), mais c'est grâce à cette chaîne j'ai su redécouvrir cet art, et j'en suis finalement tombé amoureux. Merci pour ton travail de qualité qui offre une sensation de transport.
Encore une super vidéo, je ne prend que rarement le temps de commenter ce que je regarde mais je me devais de te dire que tes vidéos sont une véritable mine d'or, tu parviens à mettre le doigt sur des sujets qui m'ont toujours intéressé mais sur lesquels je n'ai jamais pris réellement le temps de me poser et de réfléchir.
Excellente vidéo , sujet très intéressant ... ce n'est pas forcément la mort qui est le plus à craindre , mais de souffrir physiquement, avant 😨 ... Spinoza nous apprend que " L’homme libre ne pense à rien moins qu’à la mort, et sa sagesse est une méditation non de la mort, mais de la vie. " esprit brillant et passionnant !
Génial! Ta dernière vidéo a transformé ma vision de la vie. Le Moi n'existe pas. Cela me semble cohérent et rationnel. Ce qui colle parfaitement à la vision d'Epicure. Je suis toujours impressionné par la lucidité de certains hommes avant même l'avénement de la pensée scientifique. Le Moi à l'instance t-1 construit les bagages du Moi à l'instant t 0. Continuons à améliorer nos connaissances, compétences et patrimoine par compassion pour le prochain Moi, mais prenons du plaisir car à l'instant t+1 nous n'existerons déjà plus. La mort qui n'est que l'inexistence du prochain moi, n'a aucune conséquence sur le Moi présent.
Excellente vidéo comme toujours! Depuis que j'ai découvert tes vidéos sur la philosophie morale je suis devenu un auditeur assidu. À vrai dire tu m'as plus que réconcilié avec ce domaine!
Très interessant ton analogie avec le sommeil. Je m'en étais fait une similaire avec les anesthésies générales : Lorsque l'on est anesthésié, l'électroencéphalogramme est quasi à plat, et les différentes aires cérébrales cessent leurs communications entres elles. J'ai expérimenté une anesthésie générale il y a quelques années. C'est comme si rien ne s'était passé. Je me suis endormi et me suis réveillé avec un temps relatif perçu comme inexistant contrairement à un sommeil sans rêve qui laisse lui une certaine trace de sa durée. Je m'amuse des fois à imaginer que cet état d'anesthésie générale est ce que l'on peut expérimenter de plus proche de l'état de mort.
Cet épisode m'a fait bien plaisir ! J'ai eu cette idée de l'identité assez jeune et en cela permet de réduire l'angoisse de la mort. Et en effet la procrastination devient de la délégation c'est assez mesquin xD. Très content de voir cette idée expliquée sur youtube, super vidéo !
Écouter cette vidéo en faisant la vaisselle des 5 derniers jours, insulter les "moi" de ces 5 derniers jours, venir sur l'ordi mettre un pouce bleu et un commentaire, retourner à la vaisselle.
Salut ! Je suis moi-même extrêmement tanatophobe, c'est un sujet qui me tourmente beaucoup. "Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé et le courage de changer ce qui peut l'être mais aussi la sagesse de distinguer l'un de l'autre." C'est pour moi une phrase très pertinente sur la relation entre la mort et la philosophie. La sagesse de distinguer l'un de l'autre s'adresses finalement aux "fous" qui ont tenter dans le passe de vaincre la faucheuse. Mais aujourd'hui, alors que nous avons relever les défis les plus fous de l’humanité l'un après l'autre, et compte tenu des progrès de la médecine et de la biologie, est-ce vraiment impossible ? Tout ces philosophes vivaient dans un monde ou ça l’était, et ce depuis très longtemps, que diraient-ils aujourd'hui ? Moi -même, n’étant pas milliardaire, j'ai peu de chance de m'en sortir, même si je penses beaucoup a la cryogénie (qui sait, ils pourraient avoir besoin de volontaire pour coloniser mars...), mais je souffre beaucoup de cette grosse fracture paradoxal entre l'acceptation culturel de la mort qui est ancrée très profondément, ce qui est compréhensible, et l'ouverture naissante d'une faille dans la garde dans la faucheuse. Je comprend pas pourquoi les gens ne se ruent pas dessus comme des sauvages (plutôt qu'au black friday...joke), ça me semble absurde et contradictoire avec la notion de vie et de conscience. Mais peut-être il faut juste le temps que la l'intelligence collective de la masse s'en rende comptes...
@@blaisemartinez2812 C'est une phrase bateau, vide de sens sinon celui d'accepter son sort en se convaincant qu'il est désirable, tel le syndrome de Stockholm. De plus l'immortalité est une fiction, je parle de longévité. Longévité qui n'exclue ni les accidents, ni le suicide si tu tiens tellement a mourir.
Bonjour, tous d’abord merci pour tes vidéos toujours aussi intéressantes, j’ai pensé à un fait étrange, le fait que nous ne mourrons pas à la mort de l’organisme, mais plutôt à la mort de l’univers, je m’explique. Nous savons que quand nous vivons, nous laissons une quasi infinité d’empreinte dans le monde, que ce soit dans l’esprit d’autrui, ou dans la roche que l’on à put déplacé lors d’une pêche à pied ou d’une balade en montagne. Ainsi, si l’on est «partisan» du fonctionnalisme, on peut affirmer que tous ces empreintes, qui nous définissent entièrement de part leurs nombres, sont à elles seules un esprit. Ainsi si nous vivons suffisamment longtemps pour affirmer notre personnalité dans le monde qui nous entoure, nous continuerons à vivre après la mort, mais de manière moins expressive car nous n’aurons pas de corps pour faire le lien avec le monde. Nous pourrions vivre donc à travers les personnes que nous avons fréquenté, et à travers la matière elle même, car c’est elle qui contient notre personnalité, comme je l’ai dit plus haut. C’est ce qui pourrais se rapprocher le plus de ce qui serait la vie après la mort selon les croyants, une vie qui ne serait que sensations floues, et perceptions de la matière partout à la fois, qui durerai tant que l’endroit où nous avons existé existe, s’étendant à la vitesse de la lumière à travers le temps. Tous cela confirme le fais que nous existons tant que l’univers existe, car nous somme fais de matière et que notre esprit appartiendra pour toujours à l’univers. Merci si vous avez lu jusque là, désolé pour les fautes d’orthographes ou de formulation, je n’ai que 15 ans.
Merci de m'avoir fait découvrir D. Parfit, sa conception du moi converge très bien avec celle qui me parcourt. A cette conception j'ajouterais que les choses qui m'ont constitué de mon vivant continueront à constituer d'autres êtres selon une configuration proche de la mienne (pas plus ni moins proche finalement que la différence entre moi maintenant et moi il y a 10 ans), ce qui est une façon de voir une forme de réincarnation ;)
Mon moi d'il y a quelques mois s'accorde avec mon moi actuel pour dire que cette vidéo est merveilleuse à voir et à revoir. Gros bisous au monstre vert
Et bien je viens de te découvrir.... Et au final tu réduit en une vidéo tout ce que j'ai étudié en cours de philosophie générale ( porté sur la mort )de ma licence 2 de philosophie que je fais actuellement. Ahah. Je n'ai pas appris plus que cela même s'il y a du contenu intéressant mais au moins ce sera intéressant de revoir ça avant le partiel terminal :) ! Continues comme ça, merci beaucoup ! :D
Le point de vue de Parfit me fait penser à cette idée souvent évoquée qui dit qu'on meurt une deuxième fois lorsqu'on est oublié (ex : "l'oubli est le vrai linceul des morts", G.Sand). Excellente vidéo sinon !
Ma mort ne m'a jamais fait peur. Depuis que la question s'est posée la vision épicurienne s'est imposée. Pourtant je la redoute : l'idée de la disparition du corps et de la pensée d'un de mes proches me rempli d'effroi.
Encore un épisode qui amène à de belles réflexions... Ça peut valoir le coup d'arriver à "réduire" la différence de distance entre nous vs futur nous, et nous vs les autres, et à agir autant pour le futur nous que pour les autres... Et en plus on aurait moins peur de la mort... Je vais devenir réductioniste alors 😄
Niveau réconciliation avec la mort, je suis partisan de l’approche de Bernard Weber dans les thanatonautes ! J’attends de voir :) Merci à nouveau pour cette nouvelle vidéo, et f$€! Endemol...Depuis le temps que je voulais tipeeer, voici le déclic !
Superbe vidéo, je ne connaissais pas Parfit, merci de la découverte :) je proposerais en complément une citation de Stieg Dagerman, dont les réflexions sur la mort m'ont beaucoup marqué : "Je peux reconnaître que la mer et le vent ne manqueront pas de me survivre et que l’éternité se soucie peu de moi. Mais qui me demande de me soucier de l’éternité ? Ma vie n’est courte que si je la place sur le billot du temps. Les possibilités de ma vie ne sont limitées que si je compte le nombre de mots ou le nombre de livres auxquels j’aurai le temps de donner le jour avant de mourir. Mais qui me demande de compter ? Le temps n’est pas l’étalon qui convient à la vie. Au fond, le temps est un instrument de mesure sans valeur car il n’atteint que les ouvrages avancés de ma vie. "
rassuré de voir que je n'étais pas seul a penser, avant naissance osef, donc après mort osef. thx edit: apres m'etre relu des mois plus tard, je vais reformuler car je m'etais mal exprime Pour moi ce qu'il y a apres la mort c'est ce qu'il y avait avant la naissance, c'est a dire pas grand chose... c'est le retour a la "non-existence"
L'un des meilleurs sujet de la philosophie à travers une très bonne vidéo ^^. D'ailleurs la vision de la mort de soit de Parfit estimant que l'influence du "moi" permet de rationalisé sur la gravité de cette mort, n'est-elle pas ce qui engendre les être dans l'histoire les plus mégalomane, à savoir ceux qui veulent marquer l'histoire et même le future à influencer le plus de gens même après leur mort? On pourrait citer Napoléon 1er par exemple ou même Hitler où leur propre mort ne les dérangeait pas vu les actions risqués qu'ils ont mené dans leur propre vie... Cette vision de la mort où tout repose sur le fait que le "moi" influence les autres au présent mais surtout influencera dans le future, n'est-elle pas l'expression d'un ego sur-dimensionné? En effet cela permet d'amoindrir l'angoisse de la mort de soit en pensant que l'on vivra artificiellement à travers des héritiers et futures enfants, mais n'est-elle pas dangereuse justement pour la liberté et intégrité de ces futures enfants qui vivront sous une extrême influence de cet être qui a eu trop voulu marqué son "MOI" dans les enfants de l'humanité, comme l'on fait nombre de personnage historique? Tout ça est assez paradoxal étant donné qu'on penserait que c'est notre humilité grandi sur le fait que notre moi existe à travers les autres, alors que finalement c'est parce que vous voulez survivre à votre mort spirituel à travers les autres où en les influençant vous faites grandir votre "MOI". C'est un effet pervers de l'égo de penser cela, comme le paradoxe de l'altruiste qui ne vie que pour servir les autres et qui a donc besoin de personnes malades, mourante, pauvres pour se sentir exister et donc à besoin d'un côté de gens qui asservissent afin que lui de l'autre côté puisse servir, un cercle vicieux où personne ne peut se trouver soit-même... Cette vision finalement de la mort, on va dire quand même assez moderne de Parfit, est je trouve l'expression de notre société actuel où l'égo doit être roi à travers les autres (systèmes mondiale et ultra-connecté et donc influent, le charity business grandissant, l'acquis de bonne conscience dans les oeuvres de charités à tout va alors qu'on produit nous même la misère). On recherche notre existence à travers le regards des autres (les pulsions de vies exemple, les télé-réalité, l'exhibition à outrance de l'argent, du rapport de domination et du sex etc...) et non plus à travers soit, mais de plus nous recherchons la mort à travers celles des autres (les pulsions de mort exemple, la recherche accru de l'horreur dans le cinéma, les vrais affaires de meurtre mais aussi maintenant des suicides filmés en live). Bref trop de chose à dire sur ce sujet passionnant dont on aura jamais arrêter de philosopher même quand les premiers immortels marcheront parmi nous. (Ca mériterait une vidéo Pop Phi avec les films très sous-estimé Prometheus, Covenant et Blade Runner où le concept de mort et de création cohabite avec les travers pervers de l'humanité).
J'en suis du coup venue a réfléchir au fait que les cellules mortes sont évacués par le caca. Donc nous nous auto-chions en permanence pour pouvoir mourir et renaître en continue. Ah oui, c'est aussi nul une fois écrit que c'était creepy dans la tête.
Sur tes vidéos j'ai toujours tendance à me déconcentrer au bout d'un moment. Ben là pas du tout c'était très clair et on saisit les raisonnements clairement. RIP le moi enfant. C'est fou comme on peut changer, ça mérite bien de s'appeler une mort. pouce bleu.
Super ! Je pose quelques idées peut-être complémentaires : - Le fait qu'en créant la vie (en donnant naissance à des enfants - ou bien en inséminant des animaux d'élevage par exemple), nous leur programmons une mort certaine - Le fait que, déconstruite et comprise, l'idée de la mort peut être "apprivoisée" (ça tu le dis bien), c'est à dire anticipée avec calme et raison. Or si l'on voit la vie comme une succession d'évènements nous faisant oublier notre souffrance du moment (boire un coup = fini la souffrance de la soif, voir des amis = fini la souffrance de la solitude, etc.), la mort peut être désirable (je trouve dommage que ce passage soit vite survolé !). Tourné autrement : comprendre que le reste de notre vie à venir, comportera sans doute beaucoup de souffrance, peut suffire pour ne pas "prendre le risque" de souffrir trop et vouloir mourir - à nuancer toutefois, par le fait qu'en mourant, nous créons de la tristesse chez nos proches... Mais pour répondre à ce dernier point : - Si l'un de nous meurt, c'est un problème (tristesse), si nous mourrons tous en une seule fois et instantanément (coucou le gros bouton rouge nucléaire), le problème n'est plus là.
Y'avais une vidéo de Dirty Biologie, qui posait la question "faut il tout tuer ?", c'est à dire que tuer toute forme de vie, serait la solution la plus rationnelle pour éviter le souffrance. Sur ce coup là, j'ai pas envie d'être rationnel.
superbe video, une chouette habitude ! 2 points: 1) le rapprochement entre hédonisme et épicurisme m'a un peu chiffonné, je pensais que c'était justement l'amalgame fait par celles & ceux qui se disent "épicurien(ne)", mais peut-être est-ce une lacune de ma part. Si tu as occasion d'éclaircir cette confusion... ;) 2) l'impression que la conclusion conforte les attitudes "mégalo" consistant à laisser les traces les plus démesurément importantes dans les mémoire et dans l'histoire plus généralement. Des grands stressés de la mort, bien à l'opposé de la sagesse du lâcher-prise que tu suggères. Enfin, pour mon Moi actuel de jeune scientifique, la mort est plus vue comme la frustration/regret d'interrompre ma conscience et de la priver d'une somme incroyables de "connaissances" scientifiques passionnante. Expérience de pensée : si on m'offrait une compréhension total de l'univers au prix de mourir l'instant d'après, j’accepterais l'offre avec empressement.
Je crois que ce qui rend la mort un sujet peu plaisant est lié au principe de causalité que la majorité des humains ont besoin d'appliquer, ou ont l'impression, la pulsion de devoir appliquer à tout et rien. Ici spécialement à une éventuelle cause de la présence de chacun, d'un but à accomplir sinon notre propre existence n'aurait pas de 'sens'. Je crois, et ça pourrait être un joli sujet de recherche psycho-phi, de déterminer la relation éventuelle entre la sensation que chacun a face à la mort et une vision plutôt mécaniste du monde, non-nombriliste ou selon une gradation de ces échelles de perception. Tout ceci pas dans l'intention de faire valoir une relation plus qu'une autre mais bien d'établir s'il y a ou non une relation, même des points d'équilibre entre ces deux paramètres. Juste en première approximation je conçois déjà quelques difficultés mais ça me semble bien plus intéressant comme approche que de juste en 'parler', en philosopher. Au niveau individuel, peut-être que le niveau d'équilibre dans cette relation que je crois exister dépend de chaque individu, le niveau d'inadéquation variant comme un mouvement brownien de l'esprit... Pour avoir rédiger la première version de mon testament voilà 43 ans le jour de on anniversaire atteignant la majorité officielle légale de ma province, insister pour que ma femme meure où elle le voulait (c'est-à-dire dans mes bras chez nous), à voir les difficultés variables des gens qui m'entourent à parler de la mort théorique, éventuelle ou inéluctable... c'est un sujet qui m'a toujours intéressé.
Génial, en conclusion, sans vouloir me vanter, ça m'a confirmé ce dont je me suis persuadé depuis plusieurs années déjà. J'ai une vision de la mort qui est principalement Épicurienne dans le sens où la mort n'apporte ni souffrance, ni bonheur. Elle est a accepter tel qu'elle vient. Mais cette vidéo m'a permis de trouver un moyen d'expliquer à mes amis les raisons pour laquelle la mort n'est pas à craindre. NÉANMOINS, si la mort, en sois, n'est pas à craindre, elle apporte tout de même son lot de problèmes. Je pense que la plupart des gens ne craignent pas la mort telle qu'elle. Ils craignent l'arrêt du temps. Le temps permet de faire. Toutes nos envies et tout nos problèmes dépendent du temps. Ne payons nous pas tout ce dont nous avons besoin avec le TEMPS qu'on a passé à travailler pour l'obtenir ? Nous savons que le désir de l'homme est insatiable, le temps lui permet d'assouvir ses désirs. La mort, qui est comme une déesse qui arrêterais l'horloge, fait en sorte que tout nos désirs seraient impossible à assouvir. Car nous n'avons plus le temps. La mort n'est donc pas la source des craintes, je pense que le manque de temps est la véritable peur des hommes. Même si c'est inconscients. Ce que j'écris n'est sûrement pas une idée nouvelle. Mais je n'ai jamais lu d'ouvrage philosophiques qui parlent de cette vision et partager mon point de vue peut être intéressant.... Je pense.. J'espère... Ou alors on s'en fiche.
J'aurais comme réponse, que si à un moment tout nos désirs sont satisfait, alors on n'a plus de désir, et ça c'est pas top pour continuer à avoir envie de vivre. Il faut continuer à avoir des désirs même au plus proche de la mort, donc il faudra bien accepter qu'on aura toujours des désirs qu'on n'aura pas le temps d'assouvir. Y'a qu'a se dire, tans pis, de toute façon je ne vois pas ce qu'on pourrais se dire d'autre.
J'adore le tableau "La mort de Socrate", on l'imagine bien, fidèle à sa pensée, en train de dire : "D'une seule gorgée je vous bois la cigüe !" ... Ou de nos jours "Cul-sec !" x).
Felicitations pour cette vidéo qui est très sympa. Epicure m'a personnellement guérie de certaines angoisses à l'adolescence :) Néanmoins, la théorie de la succession d'êtres dans laquelle tu glisses si facilement me paraît très bancale (je lui préfère les idées sur l'éveil spirituel à choisir). Pour X raisons, certains d'entre nous conservent une excellente mémoire, mise à l'épreuve, de leur petite enfance et nier tout ce qui a trait à l'attachement, aux traumatismes, à l'apprentissage comme autant de choses constitutives, volontairement ou non, de notre identité présente, ça tient pas longtemps la route. Ça reste néanmoins une piste de réflexion.
C'est ouf, je suis né le 12 mars et le jour de mon anniversaire c'est le jour où un épisode sur la mort sort. Je sais pas comment le prendre mais jpense trouver ça plus badant qu'etonnant
La mort : il n'y as rien à craindre, mais il y as tout à perdre c'est une définition de casino, pas de la mort, la mort exige une implication personnel, c'est l'enjeu si tu n'est pas prêt a tout perdre, sa vaut pas le coup de mourir,
Sujet sympathique pour la veille du concours général de philo x) J'aime bien l'idée de me dire que ce soir je vais mourir et que demain un être fort semblable à moi naîtra.
moi (si il existe lol ) je dit tout le temps que la mort ne peut effacer les traces d'une vie et je crois que on vit chaque instant du present pour avoir une trace dans le passé du futur, c'est vertigineux comme tu l'a souligné dans la videos mais c'est ca qui rend la mort qu'une interruption de traces mais non pas d'influences. et je trouve que c'est l'idée la plus reconfortante pour un vivant et la plus satisfaisante pour un mort qui a laissé plus ou moins d'influence aprés sa phase de vivant (je dit ""pour un mort"" parce que je suis croyant musulman ). en tout cas superbe video comme d'habitude. j'espere que l'enchainement de tes videos ne meurt pas au moins jusqu'a ma mort loool MERCI !!
De tout temps, tu es un Homme qui fait de bonnes vidéos ! En fait cette vidéo c'est un peu "le moi 2", du coup tu vas faire une vidéo "la mort 2", pour aborder des questions plus existentielles et/ou métaphysiques ? (comment la conscience de la mort influence ma vie et/ou comment la mort peut permettre d'envisager la vie en général, les choses existantes, l'Être ?)
Super vidéo ! Elle tombe à pic ! Nous l'étudions justement et on nous a donner la lettre à Ménécée pour le bac de philo au rattrapage :D ! Très bonne vidéo ;) !
C'est super intéressant de tomber sur cette vidéo après "Qui est Saul Kripke". Il y a beaucoup de points communs entre la théorie causale de la référence et la vision de Parfit !
J'ai toujours existé, existe et existerai toujours. Et ça, c'est super bien ! Des particules élémentaires disséminées dans le désordre et dans le cosmos depuis des milliards d'années étaient déjà "moi" , en sont venues à se former tel un puzzle de "moi" et viendront à se déformer pour se dépuzzler, et continueront (à priori à jamais) à être les particules élémentaires de nouveau disséminées qui, à un moment de leur longue histoire se sont réunies pour être ce"moi". Chacune d'elle qui fût une micro partie de ce "moi" dispersé", a été une partie de ce même "moi" alors réuni,, sera de nouveau une micro partie de ce "moi" de nouveau dispersé. Qu'il est bon de pensé que j'ai toujours existé, et que, caché au fond de je ne sais quel minéral, gaz, végétal ou animal, mon "moi" particulaire existera toujours! Alors moi, ça va. Mon "moi" particulaire en rencontrera d'autres - toujours - qui aujourd'hui n'ont peut-être pas envisagé cette éventualité si pérenne et tellement rassurante. Avant, il y avait la vie, maintenant il y a la vie, et après il y aura la vie. J'y ai toujours été dedans et ça, c'est super bien !
0:45 Excellente, la BD ! Je crois que je l'avais déjà vue (dans un épisode précédent ?), mais elle me fait bien rire :-) Je suis bien plus Woody Allen qu'Épicure, j'avoue ^^ Et entièrement d'accord avec le discours de ton double maléfique à partir d'environ 7:20 Voyons si tu réussiras à me donner des arguments convaincants dans l'autre sens... 9:30 Certes, un argument intéressant, mais il n'empêche que cet argument parle de continuité, et la continuité permet d'atténuer voire de faire disparaitre carrément ce côté, mais la mort "définitive" est justement le point final à toute continuité du moi, et on en revient au problème de départ... 11:20 Excellente analogie ! XD
Quand a moi, je pense que ma mort n est pas traumatisante pour "moi" mais pour tous les "moi" qui m entourent dans ma vie au quotidien... la peur de semer ce jour là, la tristesse chez les être aimés et ce même si je n suis plus à ce moment là!
C'est à nouveau une vidéo incroyablement bien réalisée :,) Mes "moi" passés se joignent à moi pour te dire que nous passons de très bon moment à réfléchir à ce que tu nous expliques! Merci :)
J'aime bien ce que dit Épicure sur la mort, que nous ne sommes plus lorsqu'elle arrive, et que pour cette raison nous ne devrions pas nous en inquiéter ; non pas que je trouve cette idée suffisante à vaincre ma peur de la mort, mais en tant qu'elle permet d'éclairer le problème : ce n'est pas tant de faire l'expérience de la mort qui nous effraie mais bien le fait de cesser d'exister, qu'il n'y ait plus de "moi". Je pense également que le "moi" n'est qu'une construction fictive, car en vérité elle n'existe pas, l'entité d'un "moi", comme quelque chose de réel, distinct, matériel, dont les limites sont clairement définies, il ne s'agit vraiment que d'une construction langagière, une étiquette, un concept, derrière lequel nous rattachons toutes les expressions de notre être. Mais ce "moi", en tant qu'illusion, n'en demeure pas moins la chose la plus essentielle, en tant que derrière ce "moi" nous rattachons toutes les manifestations conscientes et inconscientes de notre être. C'est aussi cette croyance au "moi" qui nous permet d'être socialement reconnu et accepté, et au final, qui nous permet de survivre. Bref. Et c'est bien la mémoire qui nous permet d'actualiser le sentiment de notre "moi". Tout ce que j'ai été, et que j'ai maintenant oublié, le suis-je encore aujourd'hui ? Je crois qu'il est inutile de répondre à cette question. Là encore ce serait essayer de délimiter le "moi", comme entité fixe et immuable. La question n'est pas tant de définir le "moi" que d'observer l'expérience que nous avons de notre être à travers le temps. Dans quelle mesure ce que j'ai été a fait ce que je suis ou serai ? Je crois que chaque expérience, chaque sensation vécue, ressentie distinctement, ou à peine, tous les instants que nous avons expérimentés par le passé sont mémorisées, imprimées en nous, dans notre mémoire. Quelle mémoire ? Il y en a certainement plusieurs, ou plutôt une seule mémoire et différents contenus, comme différents fichiers, certains consultables, d'autres non, mais tous n'ont qu'une seule fonction, celle d'aider le système (l'organisme) à évoluer, à se mouvoir, à fonctionner à proprement dit. En tous cas l'on peut dire que tout ce que nous expérimentons nous marque à jamais, d'une façon ou d'une autre. Ceux qui perdent la mémoire sont-ils encore eux-mêmes ? Ont-ils déjà été une fois eux-mêmes ? Je crois qu'ils sont toujours ce qu'ils sont, c'est-à-dire eux-mêmes, mais que cet être évolue perpétuellement. Quand on dit qu'il n'est plus lui-même, on dit qu'il n'est plus celui qu'il a été avant, mais nous ne sommes jamais en réalité ce que nous avions été. On dit cela car le changement est si grand et abrupte qu'on ne le reconnaît plus, il y a une sorte de discontinuer entre ce qu'il fut et ce qu'il est à présent, et c'est cette sorte d'incohérence que l'on remarque, et nous pousse à dire que cette personne n'est plus la même. Les mots sont dangereux. Pour en revenir à la peur de la mort. L'animal qui est face à un danger immédiat n'a pas peur de mourir, mais seulement peur de souffrir, il fuit la souffrance, mais pas la mort, tout cela parce qu'il est animé, comme nous autres par un instinct de survie, et de vie. Contrairement à lui nous avons conscience de la mort, du fait qu'un jour nous ne serons plus, et c'est bien cette idée, plus que la peur de souffrir, qui nous angoisse, de perdre son "moi".. Ne plus pouvoir continuer à être. Que va-t-il se passer ? Et, c'est là qu'on n'en revient au "moi", si nous n'en avions pas la notion, nous ne serions pas angoisser à l'idée de le perdre, et donc de nous perdre. Et c'est là tout le problème, auquel je le crains nous ne pouvons échapper. C'est d'ailleurs parce qu'on ne peut pas en échapper que l'idée du "moi" comme étant qu'une illusion ne nous aide en rien contre notre peur de le perdre...
J'ai une vision des rêves que je fais durant la nuit comme étant toujours moi avec ma conscience (lucides ou non). Je considère donc qu'il y a continué, les rêves que j'oublie sont équivalents à des souvenirs que j'ai oublié au cours du temps.
Le sommeil : je n'ai pas conscience de m'endormir, mais je peux avoir conscience de mon "inconscience" du sommeil par mes rêves car j'en ai un souvenir. J'ai mes souvenirs de la veille, et je sais avec tout ça que j'ai été conscient avant mon sommeil, potentiellement pendant et que je le suis toujours après et donc pareil demain etc... je suis toujours moi avant et après le sommeil. Je pourrais très bien m'endormir, comme pour une nuit de sommeil classique mais une grave pathologie mentale me prive de souvenir de ce qu'il s'est passé avant mon sommeil. Je me reveille le lendemain j'ai conscience d'être un humain, c'est toujours un moi mais un autre moi pour le coup. La mort c'est pareil en fait, c'est comme s'endormir pour une nuit et qu'il arrive une grave pathologie mentale (mort cérébrale). Et la naissance c'est comme si je me réveille sans aucun souvenir du moi d'avant. donc comme être sûr qu'il n'y ait pas de liens entre mort et naissance? autrement dit pourquoi il n'y aurait pas de moi avant (même un moi différent avant ma naissance) et pas de moi après (même différent)? je comprends pas. Si on admet pour le coup que j'ai pu avoir été conscient avant ma naissance et que je puisse l'être encore après (avec des mois différents) --> ça correspond tout à fait à la définition de la réincarnation? je suis perdu là
Excellent vidéo encore une fois ! Si je puis me permettre une réflexion, cependant, je ne crois pas qu'apprendre à mourir chez Platon (ou le Socrate de Platon) signifie simplement "croire qu'on a une âme immortelle" ou "prouver l'immortalité de l'âme", sinon effectivement le Thibaut #2 aurait bien raison de suggérer à quel point c'est peu profond. Je pense que ça signifie plutôt apprendre à détacher son âme des intérêts corporels, ce qui pour Platon signifie notamment contempler les idées immuables et éternelles, et plus concrètement par exemple les vérités mathématiques ou logiques plutôt que les constats empiriques du moment... C'était une bonne occasion pour M. Phi de faire l'éloge des réflexions abstraites sur les paradoxes logiques ;-) On trouve le passage sur la vie contemplative qui nous apprend à détacher l'âme du corps en 33-34 du Phédon , où Socrate dit : ""Les amis de la science savent que, quand la philosophie a pris la direction de leur âme, elle était véritablement enchaînée et soudée à leur corps et forcée de considérer les réalités au travers des corps comme au travers des barreaux d’un cachot, au lieu de le faire seule et par elle-même, et qu’elle se vautrait dans une ignorance absolue. [...] Les amis de la science savent, dis-je, que la philosophie, qui a pris leur âme en cet état, l’encourage doucement, s’efforce de la délivrer, en lui montrant que, dans l’étude des réalités, le témoignage des yeux est plein d’illusions, plein d’illusions aussi celui des oreilles et des autres sens, en l’engageant à se séparer d’eux, tant qu’elle n’est pas forcée d’en faire usage, en l’exhortant à se recueillir et à se concentrer en elle-même et à ne se fier qu’à elle-même et à ce qu’elle a conçu elle-même par elle-même de chaque réalité en soi, et à croire qu’il n’y a rien de vrai dans ce qu’elle voit par d’autres moyens et qui varie suivant la variété des conditions où il se trouve, puisque les choses de ce genre sont sensibles et visibles, tandis que ce qu’elle voit par elle-même est intelligible et invisible. [...] c’est comme je le dis que raisonne l’âme du philosophe. Elle ne pense pas que la philosophie doive la délier pour qu’au moment où elle la délie, elle s’abandonne aux plaisirs et aux peines et se laisse enchaîner à nouveau et pour qu’elle s’adonne au travail sans fin de Pénélope défaisant sa toile. Au contraire, elle se ménage le calme du côté des passions, suit la raison et ne s’en écarte jamais, contemple ce qui est vrai, divin et ne relève pas de l’opinion, et s’en nourrit, convaincue que c’est ainsi qu’elle doit vivre, durant toute la vie, puis après la mort, s’en aller vers ce qui lui est apparenté et ce qui est de même nature qu’elle, délivrée des maux humains." On peut d'ailleurs comparer avec un passage du dernier chapitre de Problèmes de philosophie, où Russell tient un propos finalement très proche : "L’esprit libre observera le monde comme Dieu peut le faire, hors de l′ici et du maintenant, sans espoir et sans peur, dégagé des entraves que représentent les croyances de la coutume et les préjugés de la tradition, dans le calme de l’absence de passion, porté par le seul désir de connaître - d’une connaissance impersonnelle et purement contemplative, autant qu’il est possible à l’homme. Par là même, l’esprit libre mettra la connaissance abstraite, universelle, pure de l’accidentel que comporte toute histoire personnelle, bien au-dessus de la connaissance tirée des sens; car la connaissance sensible est nécessairement liée à un point de vue exclusif et privé, à un corps, à un appareil sensoriel qui déforme tout autant qu’il révèle. L’esprit qui s’est accoutumé à une telle liberté, à l’impartialité de la contemplation philosophique, en gardera les traits dans le monde de l’action et des sentiments. Pour lui, désirs et projets ne seront qu’une partie du tout; il les regardera avec détachement, parce qu’il voit bien qu’ils ne sont que des fragments infiniment petits d’un monde où les actions des hommes sont presque sans effet." (Socrate aussi insistait dans le Phédon pour dire que la pratique de la réflexion abstraite nous rendait plus juste et modéré... ce qui serait peut-être à vérifier !)
C'est sûr que cet aspect semble plus intéressant pour un lecteur moderne, mais s'en tenir à cela, c'est du cherry-picking qui me semble encore plus trompeur ; d'ailleurs on voit mal le rapport entre la contemplation des Formes éternelles et l'idée de s'exercer à mourir, à moins que l'âme qui s'exerce à contempler soit justement immortelle et sera, une fois le corps mort, dans un état semblable à celui que l'on vise dans la contemplation ; donc si philosopher c'est apprendre à mourir, c'est bien AUSSI parce que l'âme est immortelle (même si "apprendre à mourir" ne se réduit pas à se convaincre de l'immortalité de l'âme, bien sûr, mais ce n'est pas ce que je disais non plus). Et en fin de compte, l'essentiel du dialogue dans le Phédon consiste bien à présenter des arguments sur l'immortalité de l'âme, et ça se conclut sur le mythe eschatologique qui annonce après la mort les pires peines aux méchants et les plus belles récompenses aux justes et aux philosophes...
Ah mais je suis bien sûr d'accord sur le fait qu'"apprendre à mourir" n'ait de sens ici que parce que l'âme est immortelle. Je n'ai pas voulu dire que c'était indépendant de cette croyance. Je suggérais cependant qu'il était trompeur de laisser entendre qu'"apprendre à mourir" signifierait "s'exercer à s'habituer à l'idée que l'âme est immortelle, notamment en examinant les différentes preuves que voici", etc. Certes le Phédon parle surtout de ça, et c'est normal puisque c'est le sujet du dialogue, mais "apprendre à mourir" renvoie à toute une vie de réflexions abstraites quels que soient les thèmes, et le thème du Phédon n'est qu'un cas particulier de réflexion parmi d'autres à cet égard. Sincèrement je ne pense pas faire du cherry-picking en disant ça, je ne crois juste pas que s'exercer à mourir signifie se répéter les preuves de l'immortalité de l'âme et que nous irons au paradis, etc. etc. Tu es bien d'accord que selon Platon "délier son âme des plaisirs corporels" c'est notamment se maîtriser soi-même et contempler les idées, non ? (C'est clair aussi dans la République.) Et que dans le Phédon il fait dire à Socrate que cette vie philosophique (nous détachant en un certain sens du corps) devrait nous conduire à avoir moins peur de la mort, même si ces réflexions ne portaient pas spécifiquement sur l'immortalité de l'âme ? Je pense par exemple à un passage comme celui-ci : "Il semble bien que le vulgaire ne se doute pas qu’en s’occupant de philosophie comme il convient, on ne fait pas autre chose que de rechercher la mort et l’état qui la suit. S’il en est ainsi, tu reconnaîtras qu’il serait absurde de ne poursuivre durant toute sa vie d’autre but que celui-là et, quand la mort se présente, de se rebeller contre une chose qu’on poursuivait et pratiquait depuis longtemps" (Phédon, 9). Ici Socrate laisse entendre qu'en philosophant sur n'importe quel sujet, on pratique une activité qui anticipe la mort. Et que donc un philosophe pourrait tout à fait "s'exercer à mourir", en ce sens, même s'il n'avait encore jamais porté sa réflexion sur l'immortalité de l'âme. Bon c'est ce qui me semble en tout cas, je me trompe peut-être bien sûr ! Et au temps pour moi si en fait tu ne suggérais pas du tout qu'apprendre à mourir signifiait se convaincre de l'immortalité de l'âme, l'agencement de la vidéo me laissait penser ça. Sur le mythe sinon, c'est clair que ça permet d'appréhender la mort avec moins de crainte (si on croit à ces fadaises), mais encore une fois je ne crois pas que se raconter cette belle (?) histoire corresponde à la pratique de "s'exercer à mourir" (on ne voit pas bien en quoi se raconter des mythes délieraient nos âmes de nos corps, ce serait bien plutôt le contraire au fond). Je pense qu'il faudrait distinguer "apprendre à mourir" (la pratique de la philosophie) et "apprendre à ne pas avoir peur de la mort" (prouver l'immortalité de l'âme + se raconter des histoires sur l'au-delà, le sujet du Phédon). J'espère que tu ne penses pas que j'essaie de sauver Platon ou quoi que ce soit de ce genre, je te jure qu'au fond ça ne me dérangerait pas du tout de penser (si c'était vrai) qu'apprendre à mourir se réduise à une religiosité mal déguisée... je ne suis pas un hooligan de Platon, promis :)
Il me semble que lorsque j'explique en quoi philosopher c'est apprendre à mourir, je dis en gros : "philosopher, pour Socrate, c’est élever son âme, c’est l’habituer à se détacher du corps, exactement comme dans la mort, c’est donc s’entraîner à mourir" Je ne dis donc pas qu'apprendre à mourir se réduit à se convaincre que l'âme est immortelle. Mais pour comprendre pourquoi faire tout ça c'est s'exercer à mourir, il faut admettre que l'âme est immortelle, et c'est ce qui m'amuse car l'idée que "philosopher c'est apprendre à mourir" est rarement reprise en rapport avec cette immortalité de l'âme. C'est davantage compris dans le sens d'une acceptation réelle de la mort, etc. et l'idée que le philosophe malgré cela a appris à ne pas en avoir peur. Et cette dimension est totalement contraire à ce qu'on peut lire dans le Phédon en fait : "Tu veux qu’on démontre que notre âme est impérissable et immortelle, pour qu’un philosophe qui va mourir puisse être rassuré et croire qu’après sa mort il sera plus heureux là-bas que s’il mourait après avoir mené un autre genre de vie, sans montrer en cela une audace déraisonnable et folle. (...) car on a raison de craindre, à moins d’être insensé, quand on ne sait pas si elle est immortelle et qu’on ne peut le démontrer." En somme d'après ce passage, si Socrate après examen rationnel des arguments concluait que l'âme est plutôt périssable qu'immortelle, il serait totalement flippé malgré toute sa vie passée à "s'entraîner à la mort" ^^
"ce qui m'amuse car l'idée que "philosopher c'est apprendre à mourir" est rarement reprise en rapport avec cette immortalité de l'âme. C'est davantage compris dans le sens d'une acceptation réelle de la mort". Là je suis bien d'accord, c'est un cliché qu'il vaudrait mieux abandonner :) Mais je me demande si ce dernier ne vient pas au moins partiellement de Montaigne, qui assimile dans les premiers Essais la philosophie (et "apprendre à mourir") au fait d'envisager sans cesse que cette journée sera peut-être la dernière. Peut-être au fond que l'expression (et cette interprétation) est surtout devenue fameuse à travers lui...?
Pour cerner une position peut-être moins marquée par les vues de Platon, il pourrait y avoir des pistes dans l'Apologie de Socrate ( remacle.org/bloodwolf/philosophes/platon/cousin/apologie.htm ). Là, on voit Socrate affirmer qu'il ne sait pas si la mort est un sommeil sans songe ou une vie d'immortel, mais qu'en tout état de cause, l'homme de bien n'a rien à en craindre. Dans ce texte, on n'est pas loin de Kant, d'abord le devoir, la morale, la vertu, serait-ce au prix de sa vie, et les questions de foi en du post-mortem semblent pour une religion au nom de la raison pratique. Il s'agit moins de croire vraiment en un au-delà dont on ne sait rien que de faire un usage moral des mythes.
Ça me fait penser à un manga : Gantz, où les personnages ont la possibilité de "ressusciter" qqn mort au combat, grâce à une machine qui reconstitue la personne à la molécule près, avec ses souvenirs et tout. Le problème c'est qu'à un moment, le héros se retrouve ressuscité 2 fois, et se retrouve donc en 2 exemplaires strictement identiques, même souvenirs, même corps. A ce moment là se pose la question de qui est l'original, qu'est qui fait que je suis moi, est-ce que je suis le même qu'avant ma mort ou est-ce que je ne suis qu'une copie, etc. C'était vraiment intéressant
Je dirais quand même que quand on a une certitude sur ce qu'il y a après la mort (en l'occurrence le néant), la mort fait moins peur qu'elle emmerde. La perspective de la mort me déprime, elle ne me fait pas peur. C'est différent du fait d'avoir peur ou pas en une situation ou la mort pourrait se produire, situation où l'incertitude existe bel et bien. À part ça super vidéo, et qui parvient à rendre la perspective un peu moins déprimante.
Plutôt d'accord avec Epicure sur le rapport à la mort, si on considère uniquement l'instant de la mort et tout ce qui le suit. Là où le raisonnement coince à mon avis, c'est que l'instant de la mort est le plus souvent précédé d'une période plus ou moins longue de souffrance physique (tout dépend de quoi on meurt), ce qui rend l'ensemble de l'expérience assez effrayant quand même !
Vidéo géniale comme d'habitude ! Le jeu entre le moi du présent et du futur me fait penser à la chanson des rappeurs "Bigflo & Oli - Mirroir " sympa à écouter !
Ha, je vais la partager ta vidéo, on me regarde toujours bizarrement quand je dis que ce n'est pas grave de mourir car de toute manière t'en sauras rien ...
Super vidéo, comme d'hab' ! Autant je trouve les épisodes sur la logique parfois balèzes, autant là, je trouve ça tout simple, tout bête ^^ C'est même pas vraiment une vraie question intéressante pour moi en fait, ça me concerne pas puisqu'effectivement, le Moi n'existe pas, et que, quand bien même il existerait, Epicure me semble imparable ^^ Sympa le petit bisou du Punk de la famille avec Nietzsche en mode rock star de la punchline :D
En ce qui me concerne, j'ai écouté attentivement les arguments et les éléments de réflexion égrainés dans les Grains de Philo #7, #17 et #18, et je réalise que Monsieur Phi (et les philosophes cités, tous sans exception) font l'impasse sur un phénomène qui permet de justifier la continuité du moi sans pour autant que des évènements tels que le sommeil, une amnésie (type "black-out") ou même un coma remette en cause cette continuité, tout en admettant à la fois une forme d'unité du moi et le caractère impermanent de ce moi. Ce phénomène est celui d'émergence, bien connu des physiciens et des mathématiciens. Le concept d'émergence a été formellement décrit par Philip Anderson en 1972 (1). Il peut être grossièrement résumé par l'adage : « le tout est plus que la somme des parties ». Il s'oppose au réductionnisme comme aux doctrines dualistes (dualisme ou vitalisme). (2) La conscience est considérée comme un phénomène d'émergence forte - i.e. qui admet l'influence fondamentale et irréductible du tout sur ses constituants. (3) Pour ceux que ça intéresse, je vous suggère 2 ouvrages (en anglais) qui décrivent en détails le concept d'émergence et qui emploie ce concept pour décrire le phénomène de conscience dans un cadre matérialiste : - Clayton, Philip, and Paul Davies (eds), "The Re-Emergence of Emergence: The Emergentist Hypothesis from Science to Religion" (2011). - Mark A. Bedau et Paul Humphreys (éds), Emergence : Contemporary Readings in Philosophy and Science, Cambridge (Mass.), MIT Press (2008). (1) P. W. Anderson, « More is different », Science, vol. 177, 1972, p. 393-386. (2) Article "Emergence" de la Wikipedia : fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89mergence (3) plato.stanford.edu/entries/properties-emergent/#ConsMind
Pour moi la mort c'est bien et pas bien. La vie est un fardeau, nous sommes condamné à ressentir des choses que l'on ne veut pas ressentir et à subir tout sans pouvoir vraiment riposter. Arrêter tout ça est un bonheur. Mais dans mon malheur j'ai découvert le bonheur. La joie de découvrir des choses nouvelles, de parler avec des gens et de se faire des amis. Reprendre ce bonheur qu'on nous a donné c'est horrible. J'espère que le paradis existe et, si il existe, suis digne d'y aller (je n'en suis pas sur :/)
Suite à pas mal de commentaire sur le fait qu'Epicure n'est pas hédoniste, une petite mise au point : la définition de l'hédonisme qu'on retient généralement en philosophie (fr.wikipedia.org/wiki/H%C3%A9donisme ou en anglais de façon plus complète : en.wikipedia.org/wiki/Hedonism) ne correspond pas à l'usage courant, autrement dit ce n'est pas courir après tous les plaisirs. Pour éviter la mécompréhension, lorsque je parle d'hédonisme dans la vidéo, je précise immédiatement ce que j'entends par ce terme : on appelle hédoniste toute philosophie selon laquelle le bonheur et le malheur est lié avant tout au plaisir et à la douleur. Et selon ce sens, oui on peut dire sans problème qu'Epicure est hédoniste, même si c'est un hédoniste de la modération. Il écrit tout de même : "Le plaisir est le commencement et la fin de la vie heureuse."
Si vous lisez quelque part qu'Epicure n'est pas hédoniste, c'est que le mot est compris autrement ; ce n'est qu'une querelle sur le sens des mots et non sur la compréhension d'Epicure. Et les querelles de mots, c'est l'ennui total.
Et voilà, t'a plus qu'a nous faire la vidéo sur le sens des mots ^^
Haha c'est exactement ce que je pensais, je voulais justement commencer cette série de vidéo par un épisode sur les disputes verbales
Monsieur Phi f
Merci de me faire aimer la philosophie.
Morale :
Mieux vaut mourir que faire la vaisselle.
ça c'était vrai avant. Mais depuis on a inventé paic citron.
non non je préfère faire la vaisselle puis ensuite jouer aux jeux vidéos hihi
"En marchant dans une forêt qui n'a été ni domestiquée ni dérangée par l'homme, non seulement vous verrez une vie abondante tout autour de vous, mais vous rencontrerez aussi, à chaque pas, des arbres tombés, des troncs et des feuilles en train de pourrir et de la matière décomposée. Partout où vous regarderez, vous trouverez la vie aussi bien que la mort. En y regardant de plus près, toutefois, vous découvrirez que le tronc et les feuilles en décomposition non seulement donne naissance à une nouvelle vie, mais sont eux même pleins de vie puisque les micro-organismes y travaillent, des molécules se réorganisent. La mort ne se trouve donc nulle part. Il n'y a que la métamorphose des formes de vie. Quelle leçon pouvez-vous en tirer ? La mort n'est pas le contraire de la vie. La vie n'a pas de contraire. Le contraire de la mort est la naissance. La vie est éternelle." Eckhart Tolle
lol
Magnifique
Oui, c'est jolie, mais ça me fait une belle jambe de savoir qu'après ma mort, mon corps va nourrir le sol et faire prolonger la vie. Ca ne sera pas ma vie.
michel lambin ben enfaite tu va tout simplement revivre je t'en dis pas plus à toi de découvrir tout seul ! Bien sûr m'aime si tu retiens cette phrase tu ne va pas t'en souvenir car logiquement tu revis et de plus le cycle de vie et infini tu revivra toujours 🙂 bref le vie n'existe pas... Bay
Sauf que ça ne résout rien non plus
"le sommeil c'est l'entrainement la mort c'est la finale"
-un grand philosophe: orelsan
Encore un bon épisode!
Cela me rappelle les mots qu'une dame m'a dit quand j'avais une dizaine d'année : Ce n'est pas la mort en soit qui nous fait peur, mais tout ce qu'on laisse derrière nous.
Avec tes vidéos TH-cam, ton moi actuel ne mourra jamais.
Ou plutôt, une partie de son moi sera transférée dans les datacenters de Google :D
Tu veux dire son moi passé ;)
LearnScience ou sont future moi actuel passer
Va pas lui foutre d'angoisse !! ;)
Jolie réflexion j'en suis venus à la même, c'était le but peut-être....
Une phrase bien connue qui aide (un peu !) à se rassurer : "S'endormir, c'est mourir un peu.".
Je n'angoisse pas tant que ça à s'avoir que je ne vais rien ressentir, vivre ou penser durant certaines phases du sommeil, n'ayant tout simplement plus de Moi. Ce faisant, la mort c'est un peu la sieste la plus badass de toute ta vie.
"un peu" parce qu'en général on se réveille après s'être endormi
Excellente vidéo qui provoque sans surprises beaucoup de réflexions !
Depuis quelques années, je me suis rendu compte de la similarité entre la mort et le sommeil, ou la perte de conscience, la syncope. Et comme j'adore m'endormir comme une bûche, la mort a perdu un peu de cet aspect effrayant. Je me suis déjà senti perdre graduellement connaissance, j'avais cru à cet instant que je mourais, et à ce moment, cette mort indolore me semblait douce et acceuillante. Paradoxalement, pour les mêmes raisons, j'aime rester éveillé, être conscient et réfléchir à tout.
Je considère mon moi futur comme une continuité, une transformation de mon moi présent, pas comme un autre moi distinct, comme mon corps sera toujours mon corps, même si tous mes atomes auront été remplacés (bateau de Thésée), comme vous l'avez dit sur la vidéo sur la conscience, c'est la fonction qui définit l'être.
Pour ces raisons, je n'arrive pas à accepter, à concevoir, ma future non-existence, l'hypothèse d'un temps où je n'existerais pas. Cela me peine de savoir que j'ai ressenti ces sensations, ces sentiments, ces émotions, lutté pour des convictions, pour finalement me dissoudre dans le néant. Je le considère comme une perte d'être sorti du néant pour y revenir, à quoi cela m'aura servi de parvenir à la conscience, pour finalement l'abandonner ?
Je préfère parfois garder l'illusion que ma conscience survivra à mon corps, où que mon corps réussira à éviter la mort. La religion me suggère de garder cet espoir, mais cet espoir sans preuve est bien trop faible et trop vague pour faire taire définitivement mon angoisse. Mais cette conviction, ce souhait de l'immortalité, me semble plus enraciné en moi, que l'éducation religieuse que j'aurais reçue. Je souhaite de toutes mes forces, obtenir une preuve, qui consoliderait ce fol espoir, mais le contraire accumule les évidences.
Je me demande si cette peur n'est que la manifestation consciente ou subconsciente de mon instinct de survie, résultat de mon évolution. J'ai aussi peur de souffrir pendant mes derniers instants, puisque personne n'est revenu pour dire comment il a vécu sa mort. J'ai aussi peur de ressentir un sentiment d'impuissance, et de sentir ma mort s'approcher sans pouvoir rien n'y changer. Je veux continuer à vivre, je ne souhaite pas réaliser que le temps ou les circonstances ont pressé le bouton d'arrêt et que mon programme est en train de s'arrêter (shutdown).
Au risque de passer pour un égoiste, je value infiniment plus la transmission de mon héritage au travers de l'évolution de mon moi au cours du temps, que l'influence que j'aurai sur les autres, que la mémoire, l'héritage que je laisserai aux autres. Ceux-ci sont pour moi presqu'insiginifiants devant la continuité de mon existence. J'en suis presque agacé de voir avec quelle désinvolture , Derek Parfit traite de sa mort future. Je dis désinvolture, parce que je n'ai pas la même vision de la mort que lui, et que de mon point de vue actuel, avec mes peurs d'aujourd'hui, il en parle avec légèreté. Pouvoir transmettre ma mémoire, mes réflexions, pouvoir vivre dans la mémoire des autres, n'est qu'un pis-aller, qu'un prix de consolation, pour rendre moins amère la pilule.
J'espère que mon moi futur, acceptera plus sereinement l'inéluctable, ou plus sincèrement mon moi présent souhaite que mon moi futur trouvera le moyen de l'éviter, ou de survivre à la mort.
Brillant travail de synthèse ou je me retrouve entièrement. Ta présence sur TH-cam est une immense richesse pour la francophonie. Et plus je vois tes vidéos plus je comprend pourquoi tu t'endends si bien avec Lê. You both got it.
tu vois, quoi, une truc genre sexuel ,
pas possible robin, j'avais pas penser a sa, c'est dingue…..
en tout cas, merci de l'info,
Il faut vraiment que j'apprécie beaucoup une vidéo pour mettre un "j'aime", eh bien saches que tu fais partie des youtubeurs (avec Science Étonnante et Thomas Gauthier) dont je ne peux pas m'empêcher de liker chacune de leurs vidéos. Merci d'exister.
Vu que j'entretiens les mêmes rapport que toi avec cette chaine et la chaine de Thomas Gauthier, j'en conclus que je me dois d'aller voir les vidéos de Science Étonnante.
N'hésite pas un instant, fonce ! :)
Thomas Gauthier une chaîne scientifique passionnante #lamourdure3ans
Vu que j'entretiens les mêmes rapports que toi avec cette chaîne et la chaîne de Science Étonnante, j'en conclus que je me dois d'aller voir les vidéos de Thomas Gauthier.
Vu que j'entretiens les mêmes rapports que vous avec cette chaine celle de Thomas Gauthier et celle de science etonnante j'en conclu qu'on pourrait devenir amis
Très instructif , une des qualités de cette épisodes c’est que tu vulgarise moins ou développe plus le sujet , car aujourd’hui sur TH-cam , tout le monde veut devenir professeur de physique quantique en 2 vidéos de 3 minutes . Pour ma part je préfère largement ce format et les extrait précis sont beaucoup plus enrichissant qu’une vague référence .
Merci encore et très beau pseudo mister 1,61803 ...
Monsieur (1+sqrt(5))/2
:)
Monsieur Phi, je vous ai suivi avec plaisir et intérêt depuis l'identité personnelle, le moi, en passant par la réalité simulée, et , pour terminer, la mort. Je vous dois gratitude et respect.
Ma gratitude étant exprimée, pour le respect, pourquoi pas un petit défi?
une proposition. Courte, en une phrase, la voici:
Je peux me nier, mais ne le dites pas à mes parents.
Merci beaucoup Monsieur Phi. Ce sujet me fait très peur et ton ton sympathique m'a permis de suivre toute la vidéo sans paniquer. Merci beaucoup!
Absolument génial, je reste encore une fois bluffé par ces épisodes, celui là était tout particulièrement passionnant.
Je suis un jeune étudiant qui comme beaucoup à entendu dire du mal à propos de la philosophie (sur laquelle j'avais eu un avis négatif au premier abord), mais c'est grâce à cette chaîne j'ai su redécouvrir cet art, et j'en suis finalement tombé amoureux.
Merci pour ton travail de qualité qui offre une sensation de transport.
Encore une super vidéo, je ne prend que rarement le temps de commenter ce que je regarde mais je me devais de te dire que tes vidéos sont une véritable mine d'or, tu parviens à mettre le doigt sur des sujets qui m'ont toujours intéressé mais sur lesquels je n'ai jamais pris réellement le temps de me poser et de réfléchir.
Arguments très intéressants, j'adore !
Et excellente l'anecdote monétisation sur black mirror 😂 très profond en effet
Ouiiiii, sympa comme tout la mise-en-abîme-ception !!! :'D
Excellente vidéo , sujet très intéressant ... ce n'est pas forcément la mort qui est le plus à craindre , mais de souffrir physiquement, avant 😨 ...
Spinoza nous apprend que
" L’homme libre ne pense à rien moins qu’à la mort, et sa sagesse est une méditation non de la mort, mais de la vie. " esprit brillant et passionnant !
Génial! Ta dernière vidéo a transformé ma vision de la vie. Le Moi n'existe pas. Cela me semble cohérent et rationnel. Ce qui colle parfaitement à la vision d'Epicure. Je suis toujours impressionné par la lucidité de certains hommes avant même l'avénement de la pensée scientifique.
Le Moi à l'instance t-1 construit les bagages du Moi à l'instant t 0. Continuons à améliorer nos connaissances, compétences et patrimoine par compassion pour le prochain Moi, mais prenons du plaisir car à l'instant t+1 nous n'existerons déjà plus. La mort qui n'est que l'inexistence du prochain moi, n'a aucune conséquence sur le Moi présent.
Un deuxième épisode ne me dérangerait pas (๑・̑◡・̑๑) C’était très intéressant, merci.
+1, je suis resté sur ma "fin" ;-)
Excellente vidéo comme toujours! Depuis que j'ai découvert tes vidéos sur la philosophie morale je suis devenu un auditeur assidu. À vrai dire tu m'as plus que réconcilié avec ce domaine!
Très interessant ton analogie avec le sommeil.
Je m'en étais fait une similaire avec les anesthésies générales : Lorsque l'on est anesthésié, l'électroencéphalogramme est quasi à plat, et les différentes aires cérébrales cessent leurs communications entres elles.
J'ai expérimenté une anesthésie générale il y a quelques années. C'est comme si rien ne s'était passé. Je me suis endormi et me suis réveillé avec un temps relatif perçu comme inexistant contrairement à un sommeil sans rêve qui laisse lui une certaine trace de sa durée.
Je m'amuse des fois à imaginer que cet état d'anesthésie générale est ce que l'on peut expérimenter de plus proche de l'état de mort.
Cet épisode m'a fait bien plaisir ! J'ai eu cette idée de l'identité assez jeune et en cela permet de réduire l'angoisse de la mort. Et en effet la procrastination devient de la délégation c'est assez mesquin xD.
Très content de voir cette idée expliquée sur youtube, super vidéo !
Hum... je crois que je vais augmenter drastiquement ma consommation de café...
Écouter cette vidéo en faisant la vaisselle des 5 derniers jours, insulter les "moi" de ces 5 derniers jours, venir sur l'ordi mettre un pouce bleu et un commentaire, retourner à la vaisselle.
Salut ! Je suis moi-même extrêmement tanatophobe, c'est un sujet qui me tourmente beaucoup. "Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé et le courage de changer ce qui peut l'être mais aussi la sagesse de distinguer l'un de l'autre." C'est pour moi une phrase très pertinente sur la relation entre la mort et la philosophie. La sagesse de distinguer l'un de l'autre s'adresses finalement aux "fous" qui ont tenter dans le passe de vaincre la faucheuse. Mais aujourd'hui, alors que nous avons relever les défis les plus fous de l’humanité l'un après l'autre, et compte tenu des progrès de la médecine et de la biologie, est-ce vraiment impossible ? Tout ces philosophes vivaient dans un monde ou ça l’était, et ce depuis très longtemps, que diraient-ils aujourd'hui ? Moi -même, n’étant pas milliardaire, j'ai peu de chance de m'en sortir, même si je penses beaucoup a la cryogénie (qui sait, ils pourraient avoir besoin de volontaire pour coloniser mars...), mais je souffre beaucoup de cette grosse fracture paradoxal entre l'acceptation culturel de la mort qui est ancrée très profondément, ce qui est compréhensible, et l'ouverture naissante d'une faille dans la garde dans la faucheuse. Je comprend pas pourquoi les gens ne se ruent pas dessus comme des sauvages (plutôt qu'au black friday...joke), ça me semble absurde et contradictoire avec la notion de vie et de conscience. Mais peut-être il faut juste le temps que la l'intelligence collective de la masse s'en rende comptes...
Je réponds un peu tard sans doute, mais il me semble que vous parlez d’immortalité et je ne pense pas qu’elle soit plus désirable que la mort
@@blaisemartinez2812 C'est une phrase bateau, vide de sens sinon celui d'accepter son sort en se convaincant qu'il est désirable, tel le syndrome de Stockholm. De plus l'immortalité est une fiction, je parle de longévité. Longévité qui n'exclue ni les accidents, ni le suicide si tu tiens tellement a mourir.
Génial !!! le format et le binôme qui répond est excellent ! les sujets traités sont toujours passionnants.
Vraiment trop bien ! Je pourrais écouter ces video pendant des heures.
Bonjour, tous d’abord merci pour tes vidéos toujours aussi intéressantes, j’ai pensé à un fait étrange, le fait que nous ne mourrons pas à la mort de l’organisme, mais plutôt à la mort de l’univers, je m’explique. Nous savons que quand nous vivons, nous laissons une quasi infinité d’empreinte dans le monde, que ce soit dans l’esprit d’autrui, ou dans la roche que l’on à put déplacé lors d’une pêche à pied ou d’une balade en montagne. Ainsi, si l’on est «partisan» du fonctionnalisme, on peut affirmer que tous ces empreintes, qui nous définissent entièrement de part leurs nombres, sont à elles seules un esprit. Ainsi si nous vivons suffisamment longtemps pour affirmer notre personnalité dans le monde qui nous entoure, nous continuerons à vivre après la mort, mais de manière moins expressive car nous n’aurons pas de corps pour faire le lien avec le monde. Nous pourrions vivre donc à travers les personnes que nous avons fréquenté, et à travers la matière elle même, car c’est elle qui contient notre personnalité, comme je l’ai dit plus haut. C’est ce qui pourrais se rapprocher le plus de ce qui serait la vie après la mort selon les croyants, une vie qui ne serait que sensations floues, et perceptions de la matière partout à la fois, qui durerai tant que l’endroit où nous avons existé existe, s’étendant à la vitesse de la lumière à travers le temps. Tous cela confirme le fais que nous existons tant que l’univers existe, car nous somme fais de matière et que notre esprit appartiendra pour toujours à l’univers. Merci si vous avez lu jusque là, désolé pour les fautes d’orthographes ou de formulation, je n’ai que 15 ans.
Toujours un superbe plaisir de voir tes vidéos merci beaucoup!
Géniale encore une video ou on apprend :)
Bravo pour votre travail !
Merci de nous cultiver de philosophie :)
Peace et des bisous !
Merci de m'avoir fait découvrir D. Parfit, sa conception du moi converge très bien avec celle qui me parcourt. A cette conception j'ajouterais que les choses qui m'ont constitué de mon vivant continueront à constituer d'autres êtres selon une configuration proche de la mienne (pas plus ni moins proche finalement que la différence entre moi maintenant et moi il y a 10 ans), ce qui est une façon de voir une forme de réincarnation ;)
Mon moi d'il y a quelques mois s'accorde avec mon moi actuel pour dire que cette vidéo est merveilleuse à voir et à revoir. Gros bisous au monstre vert
Je commente rarement mais là c'était vraiment bien, bravo
Et bien je viens de te découvrir.... Et au final tu réduit en une vidéo tout ce que j'ai étudié en cours de philosophie générale ( porté sur la mort )de ma licence 2 de philosophie que je fais actuellement. Ahah. Je n'ai pas appris plus que cela même s'il y a du contenu intéressant mais au moins ce sera intéressant de revoir ça avant le partiel terminal :) !
Continues comme ça, merci beaucoup ! :D
Le point de vue de Parfit me fait penser à cette idée souvent évoquée qui dit qu'on meurt une deuxième fois lorsqu'on est oublié (ex : "l'oubli est le vrai linceul des morts", G.Sand).
Excellente vidéo sinon !
Elle devient vraiment exceptionnelle cette chaîne !
Ma mort ne m'a jamais fait peur. Depuis que la question s'est posée la vision épicurienne s'est imposée. Pourtant je la redoute : l'idée de la disparition du corps et de la pensée d'un de mes proches me rempli d'effroi.
Encore un épisode qui amène à de belles réflexions... Ça peut valoir le coup d'arriver à "réduire" la différence de distance entre nous vs futur nous, et nous vs les autres, et à agir autant pour le futur nous que pour les autres... Et en plus on aurait moins peur de la mort... Je vais devenir réductioniste alors 😄
J'espère que tu en fera une seconde sur le deuil ! :)
Vraiment très sympa cet épisode !
Niveau réconciliation avec la mort, je suis partisan de l’approche de Bernard Weber dans les thanatonautes ! J’attends de voir :)
Merci à nouveau pour cette nouvelle vidéo, et f$€! Endemol...Depuis le temps que je voulais tipeeer, voici le déclic !
Superbe vidéo, je ne connaissais pas Parfit, merci de la découverte :)
je proposerais en complément une citation de Stieg Dagerman, dont les réflexions sur la mort m'ont beaucoup marqué :
"Je peux reconnaître que la mer et le vent ne manqueront pas de me survivre et que l’éternité se soucie peu de moi. Mais qui me demande de me soucier de l’éternité ? Ma vie n’est courte que si je la place sur le billot du temps. Les possibilités de ma vie ne sont limitées que si je compte le nombre de mots ou le nombre de livres auxquels j’aurai le temps de donner le jour avant de mourir. Mais qui me demande de compter ? Le temps n’est pas l’étalon qui convient à la vie. Au fond, le temps est un instrument de mesure sans valeur car il n’atteint que les ouvrages avancés de ma vie. "
rassuré de voir que je n'étais pas seul a penser, avant naissance osef, donc après mort osef. thx
edit: apres m'etre relu des mois plus tard, je vais reformuler car je m'etais mal exprime
Pour moi ce qu'il y a apres la mort c'est ce qu'il y avait avant la naissance, c'est a dire pas grand chose... c'est le retour a la "non-existence"
Aussi !
Je pense la même chose et je pense que c’est la seule pensee logique
L'un des meilleurs sujet de la philosophie à travers une très bonne vidéo ^^.
D'ailleurs la vision de la mort de soit de Parfit estimant que l'influence du "moi" permet de rationalisé sur la gravité de cette mort, n'est-elle pas ce qui engendre les être dans l'histoire les plus mégalomane, à savoir ceux qui veulent marquer l'histoire et même le future à influencer le plus de gens même après leur mort? On pourrait citer Napoléon 1er par exemple ou même Hitler où leur propre mort ne les dérangeait pas vu les actions risqués qu'ils ont mené dans leur propre vie...
Cette vision de la mort où tout repose sur le fait que le "moi" influence les autres au présent mais surtout influencera dans le future, n'est-elle pas l'expression d'un ego sur-dimensionné? En effet cela permet d'amoindrir l'angoisse de la mort de soit en pensant que l'on vivra artificiellement à travers des héritiers et futures enfants, mais n'est-elle pas dangereuse justement pour la liberté et intégrité de ces futures enfants qui vivront sous une extrême influence de cet être qui a eu trop voulu marqué son "MOI" dans les enfants de l'humanité, comme l'on fait nombre de personnage historique?
Tout ça est assez paradoxal étant donné qu'on penserait que c'est notre humilité grandi sur le fait que notre moi existe à travers les autres, alors que finalement c'est parce que vous voulez survivre à votre mort spirituel à travers les autres où en les influençant vous faites grandir votre "MOI". C'est un effet pervers de l'égo de penser cela, comme le paradoxe de l'altruiste qui ne vie que pour servir les autres et qui a donc besoin de personnes malades, mourante, pauvres pour se sentir exister et donc à besoin d'un côté de gens qui asservissent afin que lui de l'autre côté puisse servir, un cercle vicieux où personne ne peut se trouver soit-même...
Cette vision finalement de la mort, on va dire quand même assez moderne de Parfit, est je trouve l'expression de notre société actuel où l'égo doit être roi à travers les autres (systèmes mondiale et ultra-connecté et donc influent, le charity business grandissant, l'acquis de bonne conscience dans les oeuvres de charités à tout va alors qu'on produit nous même la misère). On recherche notre existence à travers le regards des autres (les pulsions de vies exemple, les télé-réalité, l'exhibition à outrance de l'argent, du rapport de domination et du sex etc...) et non plus à travers soit, mais de plus nous recherchons la mort à travers celles des autres (les pulsions de mort exemple, la recherche accru de l'horreur dans le cinéma, les vrais affaires de meurtre mais aussi maintenant des suicides filmés en live).
Bref trop de chose à dire sur ce sujet passionnant dont on aura jamais arrêter de philosopher même quand les premiers immortels marcheront parmi nous. (Ca mériterait une vidéo Pop Phi avec les films très sous-estimé Prometheus, Covenant et Blade Runner où le concept de mort et de création cohabite avec les travers pervers de l'humanité).
J'en suis du coup venue a réfléchir au fait que les cellules mortes sont évacués par le caca. Donc nous nous auto-chions en permanence pour pouvoir mourir et renaître en continue.
Ah oui, c'est aussi nul une fois écrit que c'était creepy dans la tête.
J'aime beaucoup cette chaîne. Merci pour les idées intéressantes.
Sur tes vidéos j'ai toujours tendance à me déconcentrer au bout d'un moment. Ben là pas du tout c'était très clair et on saisit les raisonnements clairement.
RIP le moi enfant. C'est fou comme on peut changer, ça mérite bien de s'appeler une mort.
pouce bleu.
Super ! Je pose quelques idées peut-être complémentaires :
- Le fait qu'en créant la vie (en donnant naissance à des enfants - ou bien en inséminant des animaux d'élevage par exemple), nous leur programmons une mort certaine
- Le fait que, déconstruite et comprise, l'idée de la mort peut être "apprivoisée" (ça tu le dis bien), c'est à dire anticipée avec calme et raison. Or si l'on voit la vie comme une succession d'évènements nous faisant oublier notre souffrance du moment (boire un coup = fini la souffrance de la soif, voir des amis = fini la souffrance de la solitude, etc.), la mort peut être désirable (je trouve dommage que ce passage soit vite survolé !). Tourné autrement : comprendre que le reste de notre vie à venir, comportera sans doute beaucoup de souffrance, peut suffire pour ne pas "prendre le risque" de souffrir trop et vouloir mourir - à nuancer toutefois, par le fait qu'en mourant, nous créons de la tristesse chez nos proches... Mais pour répondre à ce dernier point :
- Si l'un de nous meurt, c'est un problème (tristesse), si nous mourrons tous en une seule fois et instantanément (coucou le gros bouton rouge nucléaire), le problème n'est plus là.
Y'avais une vidéo de Dirty Biologie, qui posait la question "faut il tout tuer ?", c'est à dire que tuer toute forme de vie, serait la solution la plus rationnelle pour éviter le souffrance.
Sur ce coup là, j'ai pas envie d'être rationnel.
Nice ! Un petit détail m'a permis d'ajuster mon point de vue. Merci !
Wow, merci pour toutes ces pistes de réflexion !!
superbe video, une chouette habitude !
2 points:
1) le rapprochement entre hédonisme et épicurisme m'a un peu chiffonné, je pensais que c'était justement l'amalgame fait par celles & ceux qui se disent "épicurien(ne)", mais peut-être est-ce une lacune de ma part. Si tu as occasion d'éclaircir cette confusion... ;)
2) l'impression que la conclusion conforte les attitudes "mégalo" consistant à laisser les traces les plus démesurément importantes dans les mémoire et dans l'histoire plus généralement. Des grands stressés de la mort, bien à l'opposé de la sagesse du lâcher-prise que tu suggères.
Enfin, pour mon Moi actuel de jeune scientifique, la mort est plus vue comme la frustration/regret d'interrompre ma conscience et de la priver d'une somme incroyables de "connaissances" scientifiques passionnante. Expérience de pensée : si on m'offrait une compréhension total de l'univers au prix de mourir l'instant d'après, j’accepterais l'offre avec empressement.
Du coup j'ai épinglé un commentaire parce que c'est une remarque qui revient souvent...
Merci. Mais je n'ai aucune idée de comment trouver ce commentaire épinglé ... :-/
Ca signifie que c'est le premier commentaire de la page
Je crois que ce qui rend la mort un sujet peu plaisant est lié au principe de causalité que la majorité des humains ont besoin d'appliquer, ou ont l'impression, la pulsion de devoir appliquer à tout et rien. Ici spécialement à une éventuelle cause de la présence de chacun, d'un but à accomplir sinon notre propre existence n'aurait pas de 'sens'. Je crois, et ça pourrait être un joli sujet de recherche psycho-phi, de déterminer la relation éventuelle entre la sensation que chacun a face à la mort et une vision plutôt mécaniste du monde, non-nombriliste ou selon une gradation de ces échelles de perception. Tout ceci pas dans l'intention de faire valoir une relation plus qu'une autre mais bien d'établir s'il y a ou non une relation, même des points d'équilibre entre ces deux paramètres. Juste en première approximation je conçois déjà quelques difficultés mais ça me semble bien plus intéressant comme approche que de juste en 'parler', en philosopher. Au niveau individuel, peut-être que le niveau d'équilibre dans cette relation que je crois exister dépend de chaque individu, le niveau d'inadéquation variant comme un mouvement brownien de l'esprit...
Pour avoir rédiger la première version de mon testament voilà 43 ans le jour de on anniversaire atteignant la majorité officielle légale de ma province, insister pour que ma femme meure où elle le voulait (c'est-à-dire dans mes bras chez nous), à voir les difficultés variables des gens qui m'entourent à parler de la mort théorique, éventuelle ou inéluctable... c'est un sujet qui m'a toujours intéressé.
Génial, en conclusion, sans vouloir me vanter, ça m'a confirmé ce dont je me suis persuadé depuis plusieurs années déjà. J'ai une vision de la mort qui est principalement Épicurienne dans le sens où la mort n'apporte ni souffrance, ni bonheur. Elle est a accepter tel qu'elle vient. Mais cette vidéo m'a permis de trouver un moyen d'expliquer à mes amis les raisons pour laquelle la mort n'est pas à craindre.
NÉANMOINS, si la mort, en sois, n'est pas à craindre, elle apporte tout de même son lot de problèmes. Je pense que la plupart des gens ne craignent pas la mort telle qu'elle. Ils craignent l'arrêt du temps. Le temps permet de faire. Toutes nos envies et tout nos problèmes dépendent du temps. Ne payons nous pas tout ce dont nous avons besoin avec le TEMPS qu'on a passé à travailler pour l'obtenir ?
Nous savons que le désir de l'homme est insatiable, le temps lui permet d'assouvir ses désirs. La mort, qui est comme une déesse qui arrêterais l'horloge, fait en sorte que tout nos désirs seraient impossible à assouvir. Car nous n'avons plus le temps.
La mort n'est donc pas la source des craintes, je pense que le manque de temps est la véritable peur des hommes. Même si c'est inconscients.
Ce que j'écris n'est sûrement pas une idée nouvelle. Mais je n'ai jamais lu d'ouvrage philosophiques qui parlent de cette vision et partager mon point de vue peut être intéressant.... Je pense.. J'espère... Ou alors on s'en fiche.
J'aurais comme réponse, que si à un moment tout nos désirs sont satisfait, alors on n'a plus de désir, et ça c'est pas top pour continuer à avoir envie de vivre.
Il faut continuer à avoir des désirs même au plus proche de la mort, donc il faudra bien accepter qu'on aura toujours des désirs qu'on n'aura pas le temps d'assouvir. Y'a qu'a se dire, tans pis, de toute façon je ne vois pas ce qu'on pourrais se dire d'autre.
Ta vidéo est hyper intéressante et m'a rassuré sur ce fait qui me tracassait
J'aime beaucoup ce genre de discours construit et développé
J'adore le tableau "La mort de Socrate", on l'imagine bien, fidèle à sa pensée, en train de dire : "D'une seule gorgée je vous bois la cigüe !" ... Ou de nos jours "Cul-sec !" x).
1:40 J'ai traduit ce texte à mon épreuve de Grec au bac d'y a deux ans !!! =D
Felicitations pour cette vidéo qui est très sympa. Epicure m'a personnellement guérie de certaines angoisses à l'adolescence :)
Néanmoins, la théorie de la succession d'êtres dans laquelle tu glisses si facilement me paraît très bancale (je lui préfère les idées sur l'éveil spirituel à choisir). Pour X raisons, certains d'entre nous conservent une excellente mémoire, mise à l'épreuve, de leur petite enfance et nier tout ce qui a trait à l'attachement, aux traumatismes, à l'apprentissage comme autant de choses constitutives, volontairement ou non, de notre identité présente, ça tient pas longtemps la route.
Ça reste néanmoins une piste de réflexion.
C'est excellent 😂 et hyper intéressant, le moi et le moi futur sont contents !
C'est ouf, je suis né le 12 mars et le jour de mon anniversaire c'est le jour où un épisode sur la mort sort. Je sais pas comment le prendre mais jpense trouver ça plus badant qu'etonnant
La mort : il n'y as rien à craindre, mais il y as tout à perdre
La mort : il n'y as rien à craindre, mais il y as tout à perdre
c'est une définition de casino, pas de la mort, la mort exige une implication personnel, c'est l'enjeu
si tu n'est pas prêt a tout perdre, sa vaut pas le coup de mourir,
Sujet sympathique pour la veille du concours général de philo x)
J'aime bien l'idée de me dire que ce soir je vais mourir et que demain un être fort semblable à moi naîtra.
Merci pour cet épisode, çà fait du bien !
moi (si il existe lol ) je dit tout le temps que la mort ne peut effacer les traces d'une vie et je crois que on vit chaque instant du present pour avoir une trace dans le passé du futur, c'est vertigineux comme tu l'a souligné dans la videos mais c'est ca qui rend la mort qu'une interruption de traces mais non pas d'influences. et je trouve que c'est l'idée la plus reconfortante pour un vivant et la plus satisfaisante pour un mort qui a laissé plus ou moins d'influence aprés sa phase de vivant (je dit ""pour un mort"" parce que je suis croyant musulman ). en tout cas superbe video comme d'habitude. j'espere que l'enchainement de tes videos ne meurt pas au moins jusqu'a ma mort loool MERCI !!
De tout temps, tu es un Homme qui fait de bonnes vidéos !
En fait cette vidéo c'est un peu "le moi 2", du coup tu vas faire une vidéo "la mort 2", pour aborder des questions plus existentielles et/ou métaphysiques ? (comment la conscience de la mort influence ma vie et/ou comment la mort peut permettre d'envisager la vie en général, les choses existantes, l'Être ?)
Super vidéo ! Elle tombe à pic ! Nous l'étudions justement et on nous a donner la lettre à Ménécée pour le bac de philo au rattrapage :D ! Très bonne vidéo ;) !
C'est super intéressant de tomber sur cette vidéo après "Qui est Saul Kripke". Il y a beaucoup de points communs entre la théorie causale de la référence et la vision de Parfit !
J'ai toujours existé, existe et existerai toujours. Et ça, c'est super bien !
Des particules élémentaires disséminées dans le désordre et dans le cosmos depuis des milliards d'années étaient déjà "moi" , en sont venues à se former tel un puzzle de "moi" et viendront à se déformer pour se dépuzzler, et continueront (à priori à jamais) à être les particules élémentaires de nouveau disséminées qui, à un moment de leur longue histoire se sont réunies pour être ce"moi". Chacune d'elle qui fût une micro partie de ce "moi" dispersé", a été une partie de ce même "moi" alors réuni,, sera de nouveau une micro partie de ce "moi" de nouveau dispersé. Qu'il est bon de pensé que j'ai toujours existé, et que, caché au fond de je ne sais quel minéral, gaz, végétal ou animal, mon "moi" particulaire existera toujours!
Alors moi, ça va. Mon "moi" particulaire en rencontrera d'autres - toujours - qui aujourd'hui n'ont peut-être pas envisagé cette éventualité si pérenne et tellement rassurante.
Avant, il y avait la vie, maintenant il y a la vie, et après il y aura la vie. J'y ai toujours été dedans et ça, c'est super bien !
0:45 Excellente, la BD ! Je crois que je l'avais déjà vue (dans un épisode précédent ?), mais elle me fait bien rire :-)
Je suis bien plus Woody Allen qu'Épicure, j'avoue ^^ Et entièrement d'accord avec le discours de ton double maléfique à partir d'environ 7:20 Voyons si tu réussiras à me donner des arguments convaincants dans l'autre sens...
9:30 Certes, un argument intéressant, mais il n'empêche que cet argument parle de continuité, et la continuité permet d'atténuer voire de faire disparaitre carrément ce côté, mais la mort "définitive" est justement le point final à toute continuité du moi, et on en revient au problème de départ...
11:20 Excellente analogie ! XD
Quand a moi, je pense que ma mort n est pas traumatisante pour "moi" mais pour tous les "moi" qui m entourent dans ma vie au quotidien... la peur de semer ce jour là, la tristesse chez les être aimés et ce même si je n suis plus à ce moment là!
Toujours au top ! Ca aurait été chouette d'avoir un prof de philo comme toi
C'est à nouveau une vidéo incroyablement bien réalisée :,) Mes "moi" passés se joignent à moi pour te dire que nous passons de très bon moment à réfléchir à ce que tu nous expliques! Merci :)
Merci beaucoup pour cette excellente vidéo !
J'aime bien ce que dit Épicure sur la mort, que nous ne sommes plus lorsqu'elle arrive, et que pour cette raison nous ne devrions pas nous en inquiéter ; non pas que je trouve cette idée suffisante à vaincre ma peur de la mort, mais en tant qu'elle permet d'éclairer le problème : ce n'est pas tant de faire l'expérience de la mort qui nous effraie mais bien le fait de cesser d'exister, qu'il n'y ait plus de "moi". Je pense également que le "moi" n'est qu'une construction fictive, car en vérité elle n'existe pas, l'entité d'un "moi", comme quelque chose de réel, distinct, matériel, dont les limites sont clairement définies, il ne s'agit vraiment que d'une construction langagière, une étiquette, un concept, derrière lequel nous rattachons toutes les expressions de notre être. Mais ce "moi", en tant qu'illusion, n'en demeure pas moins la chose la plus essentielle, en tant que derrière ce "moi" nous rattachons toutes les manifestations conscientes et inconscientes de notre être. C'est aussi cette croyance au "moi" qui nous permet d'être socialement reconnu et accepté, et au final, qui nous permet de survivre. Bref.
Et c'est bien la mémoire qui nous permet d'actualiser le sentiment de notre "moi". Tout ce que j'ai été, et que j'ai maintenant oublié, le suis-je encore aujourd'hui ? Je crois qu'il est inutile de répondre à cette question. Là encore ce serait essayer de délimiter le "moi", comme entité fixe et immuable. La question n'est pas tant de définir le "moi" que d'observer l'expérience que nous avons de notre être à travers le temps. Dans quelle mesure ce que j'ai été a fait ce que je suis ou serai ? Je crois que chaque expérience, chaque sensation vécue, ressentie distinctement, ou à peine, tous les instants que nous avons expérimentés par le passé sont mémorisées, imprimées en nous, dans notre mémoire. Quelle mémoire ? Il y en a certainement plusieurs, ou plutôt une seule mémoire et différents contenus, comme différents fichiers, certains consultables, d'autres non, mais tous n'ont qu'une seule fonction, celle d'aider le système (l'organisme) à évoluer, à se mouvoir, à fonctionner à proprement dit. En tous cas l'on peut dire que tout ce que nous expérimentons nous marque à jamais, d'une façon ou d'une autre. Ceux qui perdent la mémoire sont-ils encore eux-mêmes ? Ont-ils déjà été une fois eux-mêmes ? Je crois qu'ils sont toujours ce qu'ils sont, c'est-à-dire eux-mêmes, mais que cet être évolue perpétuellement. Quand on dit qu'il n'est plus lui-même, on dit qu'il n'est plus celui qu'il a été avant, mais nous ne sommes jamais en réalité ce que nous avions été. On dit cela car le changement est si grand et abrupte qu'on ne le reconnaît plus, il y a une sorte de discontinuer entre ce qu'il fut et ce qu'il est à présent, et c'est cette sorte d'incohérence que l'on remarque, et nous pousse à dire que cette personne n'est plus la même. Les mots sont dangereux.
Pour en revenir à la peur de la mort. L'animal qui est face à un danger immédiat n'a pas peur de mourir, mais seulement peur de souffrir, il fuit la souffrance, mais pas la mort, tout cela parce qu'il est animé, comme nous autres par un instinct de survie, et de vie. Contrairement à lui nous avons conscience de la mort, du fait qu'un jour nous ne serons plus, et c'est bien cette idée, plus que la peur de souffrir, qui nous angoisse, de perdre son "moi".. Ne plus pouvoir continuer à être. Que va-t-il se passer ? Et, c'est là qu'on n'en revient au "moi", si nous n'en avions pas la notion, nous ne serions pas angoisser à l'idée de le perdre, et donc de nous perdre. Et c'est là tout le problème, auquel je le crains nous ne pouvons échapper. C'est d'ailleurs parce qu'on ne peut pas en échapper que l'idée du "moi" comme étant qu'une illusion ne nous aide en rien contre notre peur de le perdre...
J'ai une vision des rêves que je fais durant la nuit comme étant toujours moi avec ma conscience (lucides ou non). Je considère donc qu'il y a continué, les rêves que j'oublie sont équivalents à des souvenirs que j'ai oublié au cours du temps.
Le sommeil : je n'ai pas conscience de m'endormir, mais je peux avoir conscience de mon "inconscience" du sommeil par mes rêves car j'en ai un souvenir. J'ai mes souvenirs de la veille, et je sais avec tout ça que j'ai été conscient avant mon sommeil, potentiellement pendant et que je le suis toujours après et donc pareil demain etc... je suis toujours moi avant et après le sommeil. Je pourrais très bien m'endormir, comme pour une nuit de sommeil classique mais une grave pathologie mentale me prive de souvenir de ce qu'il s'est passé avant mon sommeil. Je me reveille le lendemain j'ai conscience d'être un humain, c'est toujours un moi mais un autre moi pour le coup. La mort c'est pareil en fait, c'est comme s'endormir pour une nuit et qu'il arrive une grave pathologie mentale (mort cérébrale). Et la naissance c'est comme si je me réveille sans aucun souvenir du moi d'avant. donc comme être sûr qu'il n'y ait pas de liens entre mort et naissance? autrement dit pourquoi il n'y aurait pas de moi avant (même un moi différent avant ma naissance) et pas de moi après (même différent)? je comprends pas. Si on admet pour le coup que j'ai pu avoir été conscient avant ma naissance et que je puisse l'être encore après (avec des mois différents) --> ça correspond tout à fait à la définition de la réincarnation? je suis perdu là
Quand on meurt on arrête d'être témoin de ce qui se passe autour de nous et pour un "moi
curieux" c'est quand même un peu triste.
Belles réflexions, merci!
Excellent vidéo encore une fois !
Si je puis me permettre une réflexion, cependant, je ne crois pas qu'apprendre à mourir chez Platon (ou le Socrate de Platon) signifie simplement "croire qu'on a une âme immortelle" ou "prouver l'immortalité de l'âme", sinon effectivement le Thibaut #2 aurait bien raison de suggérer à quel point c'est peu profond. Je pense que ça signifie plutôt apprendre à détacher son âme des intérêts corporels, ce qui pour Platon signifie notamment contempler les idées immuables et éternelles, et plus concrètement par exemple les vérités mathématiques ou logiques plutôt que les constats empiriques du moment... C'était une bonne occasion pour M. Phi de faire l'éloge des réflexions abstraites sur les paradoxes logiques ;-)
On trouve le passage sur la vie contemplative qui nous apprend à détacher l'âme du corps en 33-34 du Phédon , où Socrate dit : ""Les amis de la science savent que, quand la philosophie a pris la direction de leur âme, elle était véritablement enchaînée et soudée à leur corps et forcée de considérer les réalités au travers des corps comme au travers des barreaux d’un cachot, au lieu de le faire seule et par elle-même, et qu’elle se vautrait dans une ignorance absolue. [...] Les amis de la science savent, dis-je, que la philosophie, qui a pris leur âme en cet état, l’encourage doucement, s’efforce de la délivrer, en lui montrant que, dans l’étude des réalités, le témoignage des yeux est plein d’illusions, plein d’illusions aussi celui des oreilles et des autres sens, en l’engageant à se séparer d’eux, tant qu’elle n’est pas forcée d’en faire usage, en l’exhortant à se recueillir et à se concentrer en elle-même et à ne se fier qu’à elle-même et à ce qu’elle a conçu elle-même par elle-même de chaque réalité en soi, et à croire qu’il n’y a rien de vrai dans ce qu’elle voit par d’autres moyens et qui varie suivant la variété des conditions où il se trouve, puisque les choses de ce genre sont sensibles et visibles, tandis que ce qu’elle voit par elle-même est intelligible et invisible. [...] c’est comme je le dis que raisonne l’âme du philosophe. Elle ne pense pas que la philosophie doive la délier pour qu’au moment où elle la délie, elle s’abandonne aux plaisirs et aux peines et se laisse enchaîner à nouveau et pour qu’elle s’adonne au travail sans fin de Pénélope défaisant sa toile. Au contraire, elle se ménage le calme du côté des passions, suit la raison et ne s’en écarte jamais, contemple ce qui est vrai, divin et ne relève pas de l’opinion, et s’en nourrit, convaincue que c’est ainsi qu’elle doit vivre, durant toute la vie, puis après la mort, s’en aller vers ce qui lui est apparenté et ce qui est de même nature qu’elle, délivrée des maux humains."
On peut d'ailleurs comparer avec un passage du dernier chapitre de Problèmes de philosophie, où Russell tient un propos finalement très proche : "L’esprit libre observera le monde comme Dieu peut le faire, hors de l′ici et du maintenant, sans espoir et sans peur, dégagé des entraves que représentent les croyances de la coutume et les préjugés de la tradition, dans le calme de l’absence de passion, porté par le seul désir de connaître - d’une connaissance impersonnelle et purement contemplative, autant qu’il est possible à l’homme. Par là même, l’esprit libre mettra la connaissance abstraite, universelle, pure de l’accidentel que comporte toute histoire personnelle, bien au-dessus de la connaissance tirée des sens; car la connaissance sensible est nécessairement liée à un point de vue exclusif et privé, à un corps, à un appareil sensoriel qui déforme tout autant qu’il révèle. L’esprit qui s’est accoutumé à une telle liberté, à l’impartialité de la contemplation philosophique, en gardera les traits dans le monde de l’action et des sentiments. Pour lui, désirs et projets ne seront qu’une partie du tout; il les regardera avec détachement, parce qu’il voit bien qu’ils ne sont que des fragments infiniment petits d’un monde où les actions des hommes sont presque sans effet." (Socrate aussi insistait dans le Phédon pour dire que la pratique de la réflexion abstraite nous rendait plus juste et modéré... ce qui serait peut-être à vérifier !)
C'est sûr que cet aspect semble plus intéressant pour un lecteur moderne, mais s'en tenir à cela, c'est du cherry-picking qui me semble encore plus trompeur ; d'ailleurs on voit mal le rapport entre la contemplation des Formes éternelles et l'idée de s'exercer à mourir, à moins que l'âme qui s'exerce à contempler soit justement immortelle et sera, une fois le corps mort, dans un état semblable à celui que l'on vise dans la contemplation ; donc si philosopher c'est apprendre à mourir, c'est bien AUSSI parce que l'âme est immortelle (même si "apprendre à mourir" ne se réduit pas à se convaincre de l'immortalité de l'âme, bien sûr, mais ce n'est pas ce que je disais non plus). Et en fin de compte, l'essentiel du dialogue dans le Phédon consiste bien à présenter des arguments sur l'immortalité de l'âme, et ça se conclut sur le mythe eschatologique qui annonce après la mort les pires peines aux méchants et les plus belles récompenses aux justes et aux philosophes...
Ah mais je suis bien sûr d'accord sur le fait qu'"apprendre à mourir" n'ait de sens ici que parce que l'âme est immortelle. Je n'ai pas voulu dire que c'était indépendant de cette croyance. Je suggérais cependant qu'il était trompeur de laisser entendre qu'"apprendre à mourir" signifierait "s'exercer à s'habituer à l'idée que l'âme est immortelle, notamment en examinant les différentes preuves que voici", etc. Certes le Phédon parle surtout de ça, et c'est normal puisque c'est le sujet du dialogue, mais "apprendre à mourir" renvoie à toute une vie de réflexions abstraites quels que soient les thèmes, et le thème du Phédon n'est qu'un cas particulier de réflexion parmi d'autres à cet égard.
Sincèrement je ne pense pas faire du cherry-picking en disant ça, je ne crois juste pas que s'exercer à mourir signifie se répéter les preuves de l'immortalité de l'âme et que nous irons au paradis, etc. etc. Tu es bien d'accord que selon Platon "délier son âme des plaisirs corporels" c'est notamment se maîtriser soi-même et contempler les idées, non ? (C'est clair aussi dans la République.) Et que dans le Phédon il fait dire à Socrate que cette vie philosophique (nous détachant en un certain sens du corps) devrait nous conduire à avoir moins peur de la mort, même si ces réflexions ne portaient pas spécifiquement sur l'immortalité de l'âme ? Je pense par exemple à un passage comme celui-ci : "Il semble bien que le vulgaire ne se doute pas qu’en s’occupant de philosophie comme il convient, on ne fait pas autre chose que de rechercher la mort et l’état qui la suit. S’il en est ainsi, tu reconnaîtras qu’il serait absurde de ne poursuivre durant toute sa vie d’autre but que celui-là et, quand la mort se présente, de se rebeller contre une chose qu’on poursuivait et pratiquait depuis longtemps" (Phédon, 9). Ici Socrate laisse entendre qu'en philosophant sur n'importe quel sujet, on pratique une activité qui anticipe la mort. Et que donc un philosophe pourrait tout à fait "s'exercer à mourir", en ce sens, même s'il n'avait encore jamais porté sa réflexion sur l'immortalité de l'âme.
Bon c'est ce qui me semble en tout cas, je me trompe peut-être bien sûr ! Et au temps pour moi si en fait tu ne suggérais pas du tout qu'apprendre à mourir signifiait se convaincre de l'immortalité de l'âme, l'agencement de la vidéo me laissait penser ça. Sur le mythe sinon, c'est clair que ça permet d'appréhender la mort avec moins de crainte (si on croit à ces fadaises), mais encore une fois je ne crois pas que se raconter cette belle (?) histoire corresponde à la pratique de "s'exercer à mourir" (on ne voit pas bien en quoi se raconter des mythes délieraient nos âmes de nos corps, ce serait bien plutôt le contraire au fond). Je pense qu'il faudrait distinguer "apprendre à mourir" (la pratique de la philosophie) et "apprendre à ne pas avoir peur de la mort" (prouver l'immortalité de l'âme + se raconter des histoires sur l'au-delà, le sujet du Phédon). J'espère que tu ne penses pas que j'essaie de sauver Platon ou quoi que ce soit de ce genre, je te jure qu'au fond ça ne me dérangerait pas du tout de penser (si c'était vrai) qu'apprendre à mourir se réduise à une religiosité mal déguisée... je ne suis pas un hooligan de Platon, promis :)
Il me semble que lorsque j'explique en quoi philosopher c'est apprendre à mourir, je dis en gros : "philosopher, pour Socrate, c’est élever son âme, c’est l’habituer à se détacher du corps, exactement comme dans la mort, c’est donc s’entraîner à mourir" Je ne dis donc pas qu'apprendre à mourir se réduit à se convaincre que l'âme est immortelle. Mais pour comprendre pourquoi faire tout ça c'est s'exercer à mourir, il faut admettre que l'âme est immortelle, et c'est ce qui m'amuse car l'idée que "philosopher c'est apprendre à mourir" est rarement reprise en rapport avec cette immortalité de l'âme. C'est davantage compris dans le sens d'une acceptation réelle de la mort, etc. et l'idée que le philosophe malgré cela a appris à ne pas en avoir peur.
Et cette dimension est totalement contraire à ce qu'on peut lire dans le Phédon en fait : "Tu veux qu’on démontre que notre âme est impérissable et immortelle, pour qu’un philosophe qui va mourir puisse être rassuré et croire qu’après sa mort il sera plus heureux là-bas que s’il mourait après avoir mené un autre genre de vie, sans montrer en cela une audace déraisonnable et folle. (...) car on a raison de craindre, à moins d’être insensé, quand on ne sait pas si elle est immortelle et qu’on ne peut le démontrer." En somme d'après ce passage, si Socrate après examen rationnel des arguments concluait que l'âme est plutôt périssable qu'immortelle, il serait totalement flippé malgré toute sa vie passée à "s'entraîner à la mort" ^^
"ce qui m'amuse car l'idée que "philosopher c'est apprendre à mourir" est rarement reprise en rapport avec cette immortalité de l'âme. C'est davantage compris dans le sens d'une acceptation réelle de la mort". Là je suis bien d'accord, c'est un cliché qu'il vaudrait mieux abandonner :)
Mais je me demande si ce dernier ne vient pas au moins partiellement de Montaigne, qui assimile dans les premiers Essais la philosophie (et "apprendre à mourir") au fait d'envisager sans cesse que cette journée sera peut-être la dernière. Peut-être au fond que l'expression (et cette interprétation) est surtout devenue fameuse à travers lui...?
Pour cerner une position peut-être moins marquée par les vues de Platon, il pourrait y avoir des pistes dans l'Apologie de Socrate (
remacle.org/bloodwolf/philosophes/platon/cousin/apologie.htm ). Là, on voit Socrate affirmer qu'il ne sait pas si la mort est un sommeil sans songe ou une vie d'immortel, mais qu'en tout état de cause, l'homme de bien n'a rien à en craindre. Dans ce texte, on n'est pas loin de Kant, d'abord le devoir, la morale, la vertu, serait-ce au prix de sa vie, et les questions de foi en du post-mortem semblent pour une religion au nom de la raison pratique. Il s'agit moins de croire vraiment en un au-delà dont on ne sait rien que de faire un usage moral des mythes.
Cette vidéos tombe à pic, je prépare une conférence philharmonique sur la mort.
Encore une excellente vidéo, de mieux en mieux !
je ne comprends absolument pas pourquoi cette chaine n'a pas plus d'abonnés
Ça me fait penser à un manga : Gantz, où les personnages ont la possibilité de "ressusciter" qqn mort au combat, grâce à une machine qui reconstitue la personne à la molécule près, avec ses souvenirs et tout. Le problème c'est qu'à un moment, le héros se retrouve ressuscité 2 fois, et se retrouve donc en 2 exemplaires strictement identiques, même souvenirs, même corps. A ce moment là se pose la question de qui est l'original, qu'est qui fait que je suis moi, est-ce que je suis le même qu'avant ma mort ou est-ce que je ne suis qu'une copie, etc. C'était vraiment intéressant
Je dirais quand même que quand on a une certitude sur ce qu'il y a après la mort (en l'occurrence le néant), la mort fait moins peur qu'elle emmerde. La perspective de la mort me déprime, elle ne me fait pas peur.
C'est différent du fait d'avoir peur ou pas en une situation ou la mort pourrait se produire, situation où l'incertitude existe bel et bien. À part ça super vidéo, et qui parvient à rendre la perspective un peu moins déprimante.
C'est un peu trop court on en voudrait un peu plus... Mais c'est la toute là qualité de cette excellente vidéo, comme d'habitude, merci M. Phi !
Plutôt d'accord avec Epicure sur le rapport à la mort, si on considère uniquement l'instant de la mort et tout ce qui le suit.
Là où le raisonnement coince à mon avis, c'est que l'instant de la mort est le plus souvent précédé d'une période plus ou moins longue de souffrance physique (tout dépend de quoi on meurt), ce qui rend l'ensemble de l'expérience assez effrayant quand même !
Vidéo géniale comme d'habitude ! Le jeu entre le moi du présent et du futur me fait penser à la chanson des rappeurs "Bigflo & Oli - Mirroir " sympa à écouter !
j'aime vraiment cet épisode, et la thèse de parfit qui me parait être vraiment profonde et fondamentale
Ha, je vais la partager ta vidéo, on me regarde toujours bizarrement quand je dis que ce n'est pas grave de mourir car de toute manière t'en sauras rien ...
« Ça me fait quand même un peu chier de faire la vaisselle d’un moi passé, tout ça pour être sympa avec un moi futur ».
#bestPunchlineEver
Mon moi du passé j'le kiffe de ouf quand j'me rend compte qu'il m'a laissé 5€ dans la poche d'un vieux jean sale
Super vidéo, comme d'hab' ! Autant je trouve les épisodes sur la logique parfois balèzes, autant là, je trouve ça tout simple, tout bête ^^ C'est même pas vraiment une vraie question intéressante pour moi en fait, ça me concerne pas puisqu'effectivement, le Moi n'existe pas, et que, quand bien même il existerait, Epicure me semble imparable ^^ Sympa le petit bisou du Punk de la famille avec Nietzsche en mode rock star de la punchline :D
Top ! (même si ce pouce bleu n'est qu'un effet causal qui restera même après ma mort...). Bon retour au néant a tous.
Merci pour ce sujet super-intéressant ! Une pensée pour Stephen Hawking qui nous a quittés aujourd'hui. Qu'il repose en paix.
@@JeanBzh Il existe toujours mais sous une autre forme, rien ne se perd, rien ne se gagne dans l'univers.
En ce qui me concerne, j'ai écouté attentivement les arguments et les éléments de réflexion égrainés dans les Grains de Philo #7, #17 et #18, et je réalise que Monsieur Phi (et les philosophes cités, tous sans exception) font l'impasse sur un phénomène qui permet de justifier la continuité du moi sans pour autant que des évènements tels que le sommeil, une amnésie (type "black-out") ou même un coma remette en cause cette continuité, tout en admettant à la fois une forme d'unité du moi et le caractère impermanent de ce moi.
Ce phénomène est celui d'émergence, bien connu des physiciens et des mathématiciens.
Le concept d'émergence a été formellement décrit par Philip Anderson en 1972 (1).
Il peut être grossièrement résumé par l'adage : « le tout est plus que la somme des parties ». Il s'oppose au réductionnisme comme aux doctrines dualistes (dualisme ou vitalisme). (2)
La conscience est considérée comme un phénomène d'émergence forte - i.e. qui admet l'influence fondamentale et irréductible du tout sur ses constituants. (3)
Pour ceux que ça intéresse, je vous suggère 2 ouvrages (en anglais) qui décrivent en détails le concept d'émergence et qui emploie ce concept pour décrire le phénomène de conscience dans un cadre matérialiste :
- Clayton, Philip, and Paul Davies (eds), "The Re-Emergence of Emergence: The Emergentist Hypothesis from Science to Religion" (2011).
- Mark A. Bedau et Paul Humphreys (éds), Emergence : Contemporary Readings in Philosophy and Science, Cambridge (Mass.), MIT Press (2008).
(1) P. W. Anderson, « More is different », Science, vol. 177, 1972, p. 393-386.
(2) Article "Emergence" de la Wikipedia : fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89mergence
(3) plato.stanford.edu/entries/properties-emergent/#ConsMind
Pour moi la mort c'est bien et pas bien. La vie est un fardeau, nous sommes condamné à ressentir des choses que l'on ne veut pas ressentir et à subir tout sans pouvoir vraiment riposter. Arrêter tout ça est un bonheur. Mais dans mon malheur j'ai découvert le bonheur. La joie de découvrir des choses nouvelles, de parler avec des gens et de se faire des amis. Reprendre ce bonheur qu'on nous a donné c'est horrible. J'espère que le paradis existe et, si il existe, suis digne d'y aller (je n'en suis pas sur :/)
Quelle vidéo qualité !
Bravo.
2.10 faudra voir ce que ça donne avec des dégâts de glace sur une épée elfique !
Et surtout une super vidéo merci pour ton travail !
Deuillegivre à faim :)
C'est vraiment du bon boulot !
Encore une super vidéo ! Merci :)
Joli l’image a 10:38
J’ai reussi a pauser dessus et c’est bien profond
"ça tombe bien"... MDR j'adore l'humour Gothique.