Si je devais résumer la position de la linguiste, ce serait que l'académie a une vision de la langue : - normative (dire/ne pas dire, mdr, pourquoi je suivrais leurs reco?) - passéiste (définitions anciennes et retard d'actualisation) - marquée politiquement (présence de wokisme, mais pas féminicide), à droite j'imagine Ces positions engageraient une remise en question des financements publiques à cette institution, qui ne les garderait que par tradition? Ce débat marque selon moi une bataille autour d'un monopole entre académiciens ou grammairiens et scientifiques. Je prendrais plutôt position pour la science, parce que les vieux mâles croulants qui nous dictent l'usage des mots et qui mettent 30 ans à sortir un dico, non merci.
Le problème, c'est que malgré l'indigence de l'académie française, je pense personnellement qu'une institution normative de la langue peut avoir sa place dans le paysage culturel ; parce qu'en dépit de la vision parfois étriquée de certains linguistes (doctes, mais obtus), la langue n'est pas uniquement un phénomène social, mais aussi cognitif et identitaire/culturel/artistique. L'approche purement descriptive, tant qu'elle a conscience de son parti-pris, est parfaitement louable, mais elle ne doit pas se mouvoir en une interdiction de la prescription (notez l'ironie de la chose). Ce n'est pas parce que l'AF est particulièrement mauvaise dans son rôle qu'il n'y a aucune pertinence à développer un "art de bien parler/écrire", qui chez n'importe quelle culture suffisamment "exotique" au goût de bien des hypocrites serait perçu, non pas comme un vilain fascisme pas beau, mais comme une particularité culturelle à préserver et faisant partie du patrimoine mondial. Ensuite, demeure le débat de ce que la prescription peut être source d'ostracisme, et je ne m'étendrai pas à ce sujet parce que cela serait trop long et délicat pour un commentaire youtube. Malheureusement, les manquements crasses de bien des défenseurs de la "belle langue" n'aident pas à dépassionner ce débat qui, de part et d'autre, est bien souvent surtout alimenté par le ressentiment.
Linguiste : formule une critique légitime Académicien : "Vous vous tromper" *répond sur un sujet qui na rien à avoir* "Vous voyez, vous faites des erreurs" Présentateur : "c'est un beau débat" 🤡🤡🤡
C'est affligeant l'indigence intellectuelle de cet académicien qui interrompt pour dire "c'est faux" alors qu'après vérification c'était bien vrai. Qui attaque les propos de linguistes dont la compétence n'est pas à remettre en cause en les traitant de "petits spécialistes et petits maitres" en affichant un mépris incroyable. Le débat ne vole pas haut, visiblement admettre la réalité que le dico de l'académie n'est pas un dico d'usage, ce dont tout le monde conviendra aisément, c'est pas acceptable, on se demande bien pourquoi. Ça ne coute rien d'admettre la réalité, en disant que c'est perfectible par exemple, et de passer à autre chose, ça sera plus respectueux des interlocuteurs et des spectateurs. Ces rhétoriques trompeuses et irrespectueuses sont pas digne d'une personne qui a une mission de service publique.
Alors, 1000 utilisateur par jour sur le portail de l'académie... en cherchant un peu je trouve "350 000 visiteurs chaque jour pour le wiktionnaire francophone". C'est vrai que j'ai pas de site, mais je peux pas m'empecher de trouver que ça relativise le "succès" du portail de l'académie qui "embête beaucoup" les linguiste atterré selon l'immortel (le nom est stylé, j'avoue, m'enfin dans la pratique^^).
Étonnant comment un homme qui paraît si cultivé, si érudit peut afficher un mépris aussi caractérisé envers une collègue normalienne, agrégée, et enseignante a la Sorbonne. Est ce une manifestation du patriarcat déclinant ou un sursaut d'un représentant d'une institution surannée? Ce monsieur est il mal informé ou mal-honnête lorsqu'il reprend Mme Neveux. La fréquentation du dictionnaire en ligne de l'académie est faible comparée aux autres dictionnaires, ses définitions sont peut-être élégantes mais.. elles sont souvent incomplètes, le budget de l'A. est toujours aussi opaque, etc etc.. quelle pitié. Il faut dire que l'A. est composée d'écrivains et même de bons écrivains, d'hommes politiques, de polémistes,.. mais il semblerait qu'il y ait peu de femmes et pas de scientifiques (linguistes ou grammairiens). Alors merci à Mme Neveux pour son intervention pertinente.
A force de ne pas "fonctionner au même rythmne", Monsieur Compagnon, on finit par être dépassé. Il y a bien longtemps que ce dictionnaire n'est plus une référence (ce qui devrait rabattre cette morgue insupportable de certains académiciens enfermés dans leur bulle)
Oui il y a bien "ne pas dire mail" dans le dictionnaire. Et il ose trouver ça normal en 2024, et reconnaît lui même 2min après que cela devrait être changé dans la prochaine édition. Donc dans 90 ans ? C'est sûr que zappage c'était essentiel en comparaison, un terme que strictement aucune français n'utilise (ce n'est pas sun dictionnaire de la francophonie pour rappel).
Le mot anglais mail a une prononciation qui ne correspond pas aux règles phonétiques du français. Le mot est voué à changer de prononciation ou d'orthographe, et courriel convient bien mieux de toute façon.
@@ArmandESi si, il a une prononciation qui correspond au nom "mail", précisément, étant donné que c'est un nom français. Et "courriel" ne convient pas "mieux", il convient aussi bien, étant donné qu'il n'exprime rien d'autre que... "mail". Voire peut-être moins bien, en fait, puisque "mail" est bien plus employé que "courriel" dans la francophonie de manière générale.
@@ArmandE Il existe une prononciation française, puisque c'est un nom français. Ce n'est pas parce qu'il existe une prononciation française que celle-ci est différente de celle anglaise. Il faut être "faible d'esprit" pour comprendre ça ?
Le degré de mépris hautain de cet académicien, accompagné de mensonges ouvertement observables (et accessoirement de misogynie hors caméra), ne font pas honneur à son institution. Ceci dit, si elle devait rougir des propos tenus par les cuistres qui la composent, elle serait pivoine depuis des lustres. Bien que médiocre de malhonnêteté il n'est au fond que le pur produit de son environnement.
Vielle vision vieille mentalité L'académie française n'a aucun intérêt à part faire plaisir politiquement à des personnes proche entre des pouvoirs Ce ne sont pas des spécialistes linguistes Et avec plus d'un milliard d'actif ils sont tranquilles et au passage c'est en grande partie l'argent de l'état
En fait, la vrai question: à quoi sert l'académie? Alors, c'est plutôt a charge, mais je vous conseil la vidéo de la chaine Linguisticae "La VÉRITÉ sur l'Académie française" qui aborde le sujet. Dans l'ensemble, c'est pas fou comme utilité^^ (ni gratuit. J’irai pas jusque à dire que ça coute un pognon dingue, mais pas loin^^) Je vous spoil la page consacrée de la version en ligne: "✻SPOILER Prononciation : (se prononce spoïlère) nom masculin Étymologie : xxe siècle. Mot anglais, qui a d’abord désigné un dispositif diminuant la portance d’une aile d’avion, dérivé de to spoil, « empêcher, gâcher ; réduire ». Marque de domaine : automobile. Élément de carrosserie situé à l’avant ou, plus souvent, à l’arrière d’un véhicule, qui modifie le mouvement de l’air autour de celui-ci, augmentant ainsi sa stabilité et son adhérence au sol. Le spoiler d’une voiture de course." Amusez vous bien pour comprendre la phrase précédente avec cette définition^^
@@wans728 à quoi sert l’Académie ? Si elle se contente et se complaît dans son dictionnaire, à pas grand-chose en effet. D’autant qu’il ne sont pas nombreux les académiciens compétents à s’y coltiner. Tâche ingrate et pas récompensée. Autrefois il fallait son lot de militaires, d’ecclésiastiques, de « grands médecins », d’avocats en surnombre etc…pas toujours les meilleurs en orthographe de base !!!!!!!
@@astazou1720 Certe. Je nuancerais en disant qu’orthographe et lexicographie ne sont pas tout à fais superposable, mais l'observation reste valable^^ Mais même quand elle ne se complait pas dans son dico, ça n'a pas l'air fou
@ ce qui est avant tout recherché c’est le statut social . L’apogée d’une carrière avec la réception , les discours et les flatteries lénifiantes. Les exceptions qui sauvent l’institution ? Antoine Compagnon, Dominique Fernandez et une poignée d’autres. Des parcours de vie hors les normes, des esprits indépendants etc… et passionnants à écouter.
Le débat met en évidence l'étroitesse d'esprit et le passéisme des membres de l'académie. "Un dictionnaire d'usage" ?! Quelle blague !!! Comme dit plus bas, allez voir "linguisticae académie française" (prenez le temps, ça vaut le coup) I Et rassurez-vous, dans 30 ans, on aura "mail" et "homophobie" dans le dictionnaire ! Pensez qu'on les paie avec nos sous ! Et quel être méprisant : "ces petits linguistes". Honteux ! Et vive les linguistes atérés ! PS: le mois dernier, larousse fr a enregistré 13 millions de visite.... 1000, quelle fumisterie !
"Le dictionnaire de l'académie ouvre sur une grande histoire de l'Academie Francaise, aucun site n'offre quelque chose d'équivalent"... Nan mais pfff... c'est un académicien ça? On a le site du CNRTL, on a le Wiktionnaire qui sont deux dictionnaires monumentaux! Surtout le Wiktionnaire qui développe énormément les origines étymologiques des mots, qui ouvre sur les autres langues et sur les nombreuses définitions de chaque terme, qu'il s'agisse des sens propres et des sens figurés! Le dico de l'Académie fait vraiment pâle figure, même comparé à un Robert ou un Larousse. C'est affligeant de voir que cette institution arriérée et incompétente existe encore de nos jours...
Demandons aux collégiens et lycéens d'aujourd'hui, quels dictionnaires et sites surtout utilisent-ils ?? AUCUN, fort probablement, ne connait l'académie française, son rôle ou son site ! 30 ans pour un dictionnaire ??? Quelle perte de temps et d'argent ! Le service public ?? Lequel public et lequel de service ?? L'animateur qui répète sans cesse le nom de l'invité : pourquoi donc !!!???
Pourquoi cette sensation persistante que M. Compagnon ne cherche qu'à justifier à tout prix la seule existence de cette vénérable institution (et la rente dont il bénéficie), quitte à flirter franchement avec la mauvaise foi la plus crasse, saupoudrée d'une discrète (mais néanmoins envahissante) pointe de sexisme ? On dirait un sénateur en train de nous dire qu'il est indispensable au bon fonctionnement de la République (non.). D'ailleurs, 34 ans pour sortir un dictionnaire, c'est ahurissant. On ne devrait plus dire "un train de sénateur" mais "un train d'académicien"...
C'est intéressant cet échange, merci. Mais c'est dommage de ne pas avoir un échange libre sur l'action de l'Académie. L'usage différent du langage crée des incomprehensions, et donc des barrières entre les gens... Au plus près de l'actualité, malheureusement non (c'est complexe, bien sûr, pas de solution miracle). PS: le mépris de classe est d'un autre siècle.
10:44 et tout du long : Ce mépris de ce "grand" académicien réac. Waw. Rien de bien passionnant et on a bien peu parlé de la langue française, Mr Domoran. C'est plutôt la méthode de l'Académie dont il est question ici, sujet intéressant à discuter s'il en est.
Un parfait exemple de cette nouvelle generation d'Universitaires qui n'apportent pas grand chose à la recherche mais adorent jouer aux petits procureurs. Sans doute pour pallier le fait que leurs travaux ne laisseront pas beaucoup se traces. Toujours est-il qu'assurement elle manque de rigueur et ne maitrise pas vraiment son sujet. Faut-il aussi rappeler que loin de se limiter au seul dictionnaire l'Academie est aussi un lieu de réflexion et d'échange de haute volée. Il y a d'ailleurs 5 Academies ne l'oublions pas. Chaque année des themes de réflexions sont definis et des personnalités exterieures sont invitées pour en debattre. Rien que pour l'Academie des sciences morales et politiques dont le thème de reflexion cette année portait sur la Justice il y a eu une vingtaine de conférences passionnantes. C'est gratuit et ouvert à tous. Visiblement cette linguiste ne sait pas du tout de quoi elle parle et c'est dommage. J'ai souvent été frappé d'ailleurs dans certains colloques par la platitude des interventions dès lors qu'il s'agissait d'un linguiste... Ceci explique peut-être cela...
"un lieu de réflexion et d'échange de haute volée" Ah? C'est à dire? Après si tu préfères l'académie française à aux linguistes c'est ptetre juste que t'es pas fan de science, rien de grave, mais pas de quoi en faire un argument contre eux.
Il ne suffit pas de dire '' vous ne savez pas de quoi vous parlez '' pour gagner un débat... L'argument d'autorité étant une des preuves de moins bonne qualité.
On parle de l'Académie française, là, pas de tout l'Institut. Et bon, le lieu de réflexion et d'échange de haute volée, avec des gens qui sont spécialisés dans des domaines qui ne touchent pas plus à la lexicographie qu'à d'autres domaines des sciences du langage, ça reste à démontrer.
De la part d'un académicien c'est l'hôpital qui se moque de la charité ^^. D'autant qu'il le fait avec ce qu'il faut de mauvaise foi, et approximation /manque de rigueur: (homophobie qui n'est pas dans la version papier "ça existait pas il y a 30 ans". Le tome dans laquelle ce mot aurait été est sortie en 2005, c'est ya 19 ans. Et le mot était déjà bien présent à ce moment la).
Corriger en quoi ? Le mec est juste malpoli et lui coupe la parole. Après si vous kiffer les momies incompétentes vs des gens qui ont fait des études en linguistique c'est votre choix.
C'est lui qui manque de rigueur. Le mot zappage qu'il prétend avoir introduit dans le dictionnaire ? Il n'y est pas. Le mot Bisou dont il dit qu'il est présent dans le dictionnaire, et dont elle affirme qu'il n'y est pas ? Il est effectivement absent. Le mot mail ? Il n'y est pas. Combien d'académiciens travaillent sur le dictionnaire ? Effectivement, une dizaine, comme elle l'affirme. Il ne connaît pas le dictionnaire qu'il prétend défendre.
En attendant tout ce qu'elle a avancé et qu'il a déclaré "faux" se trouve être avéré. Et puis déclarer avoir fait ajouter un nouveau mot (zappage) alors qu'il ne figure pas dans le dit dictionnaire c'est loin d'être un témoin d'une rigueur exemplaire...
Exemple de womansplaning d’une Experte qui a préparé sa liste d’arguments en s’appuyant sur les poncifs et idées reçu sur le sujet et qui se fait ramassée après la quasi totalité de ses interventions….. même en coupant la parole de son interlocuteur sans prendre en compte ses précisions … jusqu’à se faire boulée à la fin sur l’argument ultime de Tout ça avec l’argent du contribuable (spoil : 10% du budget de l’académie) . Je pense que la prochaine fois son travail de préparation et de contradiction sera moins basé sur ses « impressions » sic
En même temps quand à chaque fois que tu énonces un fait que tu aimerais discuter, le mec en face te dit "non ce que vous dîtes est faux", y'a de quoi agacer. Le gars s'est fait fact checker, il dit de la m**de tout du long, c'est désespérant.
Il faudrait faire figurer tous ces mots "courants" et des suggestions d’usage (par exemple pour les anglicismes). Et oui, vive courriel, néologisme inventif et bien français, et à bas les mails, streaming et autres horreurs imposées par l’impérialisme anglophone. Que cette linguiste aille au Québec, et elle comprendra pouquoi il est urgent de protéger le français.
Justement. Dans une interview, elle et une de ses collègues (qui par ailleurs travaillent avec des linguistes belges, canadiens, suisses, et de pays d'Afrique) avaient expliqué pourquoi les anglicismes trouvent vite un équivalent francophone au Québec. C'est justement parce que la langue n'est parlé que part la région du Québec et dans la province de l'Ontario (moins de 10 millions de locuteurs) face au géant américain et au reste du Canada qui est majoritairement anglophone. Pour marquer leur affirmation les québécois sont obligés et trouver des alternatives. En France, c'est complètement différent, l'anglais ne nous "menace" pas et donc le français n'a pas à être "protégé". Dire "mail" ou "courriel" franchement, est-ce que ça change quelque chose à l'usage qu'on en fait ? Non, car on est dans un pays où l'anglais n'est pas la langue commune utilisée pour discuter entre les personnes (sauf dans des cadres où 2 locuteurs d'une même langue ne connaissent pas la langue de l'interlocuteur, comme dans un cadre professionnel).Dans cet usage, les langues régionales (alsacien, provençal, occitan, breton, corse, basque, créoles, ...) ou issues de l'immigration (notamment des anciennes colonies : arabe, portugais, roumain, vietnamien, autres dialectes, ...) arrivent bien avant l'anglais en terme de fréquence. Et si on réfléchit comme ça on trouve plein d'incohérences. Tout récemment encore, la prononciation de ChatGPT, comment le dites-vous ? "Tchat "gipiti" avec à l'anglaise ? '"chat gépété" mi anglais-mi français ? ou "Chat gétépé" complètement francisé ? Toutes les langues évoluent, empruntent à d'autres langues justement car il y a différence, même subtiles entre les 2 versions proposées. Et cet emprunt peut être gardé et francisé, remplacé par un autre mot, ou encore passer aux oubliettes en fonction de l'usage qu'il en est fait. 30% du vocabulaire anglais vient du français, et pourtant l'anglais n'est pas une langue en péril. Il faut arrêter de sanctuariser la langue, vouloir la protéger ou la défendre à tout prix, et plutôt commencer à la voir comme elle l'est : un moyen de communication mouvant qui évolue. Et écouter les scientifiques (historiens des langues, linguistes, lexicographes, etc) qui passent leur vie à travailler dessus serait aussi un bon moyen pour prendre conscience de tout ça.
@@theotimepat1278 Je ne veux pas "sanctuariser" le français, mais que le français conserve son génie propre et ne se contente pas de courrir derrière des mots qu’il doit ou reprendre tels quels ou franciser. C’est l’état du français au Québec. Les pauvres Québécois s’échinent d’un côté à traduire des mots anglais, au prix de devoir toujours penser le français par rapport à la langue anglaise qui est devenue le point de comparaison et de référence. Cela donne une sorte de mot à mot : "j’applique à une université", "je prends une marche", "je dois engager avec cette question", "adresser un problème"... Ce n’est pas là ce que j’appelle une langue authentiquement vivante, capable de créer des nouveautés par elle-même et non pas de manière réflexe aux innovations d’une autre langue. Bien entendu, le français s’est toujours copieusement nourri de toutes les langues du monde, mais cette intégration se faisait pour ainsi dire de bouche à oreille et surtout, prenait du temps. Pour qu’une langue incorpore des éléments extrinsèques, il faut toute une gestation qui rend possible évolutions phonétiques et parfois glissements sémantiques. C’est ainsi que des marchands arabes ont apporté leur lexique jusque chez nous. Aujourd’hui, internet bouleverse ces équilibres et l’anglais se retrouve de fait dans une situation de plus en plus hégémonique. Il y a des domaines, comme la science économique (on pourrait aussi parler de la médecine, de la biologie et des sciences dites dures) et, plus influent peut-être, le monde de l’entreprise en général, où il est vraiment la langue de référence. Ce qui est en danger, à mon sens, c’est la conscience que les locuteurs ont de leur langue maternelle et de sa logique propre. L’invention et la créativité, la poésie dans sa folie même, ont tous les droits, du moment qu’on sait ce qu’on fait. Le Québec est un cas limite, si je puis dire, qui montre ce à quoi conduit une surexposition à la mondialisation linguistique qui, comme pour tous les domaines, du reste, a trop souvent pour résultat d’aboutir à une forme d’appauvrissement. J’espère avoir été clair. Il n’y a chez moi aucune hostilité vis-à-vis de l’anglais. Les meilleurs anglicistes ne sont-ils pas, d’ailleurs, ceux qui font le moins d’anglicismes ? Bonne soirée.
@@Biscayen38 Donc comme on l'a tous les deux dit et reconnu, le Québec est un cas spécial de part sa position géographique et il est difficile de faire une vraie comparaison avec la langue française en France. Etant moi-même biologiste, je suis très confronté à l'anglais scientifique et il est indispensable de savoir le parler, et je reconnais qu'on utilise souvent des termes copiés-collés de l'anglais comme l'acronyme "PCR" rendu célèbre avec le COVID. Mais dans les domaines scientifiques (sciences "dures" et sciences "molles" bien que je trouve ce terme péjoratif), on arrive encore très bien à faire la différence entre français et anglais, et on utilise souvent ces termes car les concepts, outils et méthodes arrivent tellement rapidement qu'on n'a jamais de mot français pour en parler. C'est complètement différent du langage managérial imbuvable bourré de mots anglais qui sert souvent juste à ne pas dire grand chose, voire qui sert à se pas être compris, dans un but de se sentir supérieur ou important (je ne sais pas). Il est vrai qu'avec l'arrivée d'internet l'incorporation de mots de langues étrangères (et surtout anglais de par son importance à l'échelle mondiale) est d'autant plus rapide. Mais de la même façon une proportion non négligeable de ces mots sont utilisés de façon éphémère puis disparaissent de la circulation. Je pense que réfléchir à l'utilisation et l'intégration de tout ce nouveau lexique en pensant à la façon dont les mots se faisaient une place dans nos usages avant la révolution internet est un non-sens car c'est incomparable. Il faut plutôt réfléchir à comment faire face à cette réalité aujourd'hui. Je ne suis pas linguiste et donc je ne peux pas apporter des réponses, mais je pense que cette question est celle à laquelle on doit répondre en priorité, avant de dire tel mot est bien et tel mot ne l'est pas. Concernant les locutions transcrites au mot près de l'anglais, mise à part "adresser un problème" je n'ai jamais entendu les autres exemples que vous donnez (j'utilise moi-même le mot "confusant" car je lis "confusing" dans nombre de publications, et que je trouve que le mot "perturbant" ne reflète pas exactement le même sens). Après, quand on écoute les linguistes, l'évolution de la langue passe aussi par l'incorporation d'erreurs d'usage qui finissent par devenir la norme. Il y a l'exemple très connu du mot "fromage" qui se disait "formage" avant. Mais il y a aussi la locution "chanter faux", alors qu'on devrait dire "chanter faussement" d'après les règles. Enfin l'utiliser de la locution "pallier à", alors que normalement "pallier" s'utilise seul, devient aujourd'hui une norme car il s'utilise de la même façon que le verbe "remédier à". Mais je reconnais que c'est peut être un point de vue biaisé de biologiste qui étudie l'évolution des espèces, et qui conçoit l'évolution des langues d'une façon comparable. C'est peut être une façon différente de celle d'une grande partie de la population.
@@theotimepat1278@theotimepat1278 Le Québec est un cas-limite qui annonce ce qui pourrait nous arriver et arrive déjà à une partie de la jeunesse française. Mon premier commentaire était volontairement provocateur et humoristique, il ne fallait pas y voir une "thèse" ou je ne sais quoi ! Nous n’avons pas l’espace pour développer sur TH-cam, même si vous m’y invitez par l’ampleur de vos réponses :) Derrière le ton provocateur, je faisais une réflexion : je ne vois pas pourquoi on ne donnerait pas davantage sa chance à "courriel", qui est un néologisme plutôt astucieux, comme d’ailleurs "clavardage" et "divulgâcher", bien mieux implantés au Québec qu’en France. Il ne faut pas confondre "faute d’usage" et évolutions phonétiques, comme la métathèse que vous évoquez à travers l’exemple de "fromage". Précisément, ce genre de phénomène ne peut avoir lieu avec les mots anglais que nous incorporons immédiatement et pratiquement sans modification ! "Debunker" n’a été francisé que de manière cosmétique (la prononciation de u contrevient aux lois de base de notre phonétique). Au Moyen Âge, il aurait sans doute donné quelque chose comme débonquer, déboncher. "Je débonche ces arguments" Haha! L’histoire de la langue est pleine d’erreurs fixées en règles d’usage, la langue étant elle-même une représentation déformante du réel. Mais chaque langue a sa manière de dire le réel. Je constate que beaucoup de jeunes de ma génération pensent que l’anglais est plus "direct" ou plus "efficace" que le français, mais en fait, ce parti-pris est dans la plupart des cas moins sémantique qu’esthétique. À quelques exceptions près, la plupart des anglicismes les plus courants sont de stricts équivalents de mots français parfaitement "opérationnels". L’anglais a depuis plus d’un siècle la réputation d’être plus, disons, "fashionable" (exemple d’anglicisme démodé !) - et d’abord comme instrument de distinction sociale, ce qu’il est encore en grande partie, même inconsciemment. Or, même si beaucoup de mots anglais ne font qu’un bref passage dans notre langue, la porosité à la langue anglaise, elle, s’accroît. Et c’est cette porosité qui est préoccupante. Plus profondément, c’est un certain langage manadgérial (ou managérial, comme Marcel Aymé écrivait "travelingue") qui s’est introduit dans notre vocabulaire quotidien et affecte notre perception des rapports humains. (On dit par exemple qu’il faut "manager son couple" comme si nous avions oublié que manager veut tout simplement dire gérer, mot trivial et sans faux brillant, mais qui n’a pas ce côté photogénique qu’a le capitalisme entrepreneurial dans notre imaginaire moderne.) Je constate surtout que "confusant", que je n’ai encore jamais rencontré, peut être paraphrasé par la locution verbale "prêter à confusion", tellement plus subtil et même, en un sens, plus exact, vous remarquerez, bien que plus longue et donc plus coûteuse (tout doit aller vite à l’heure du sms). Je trouverais dommage que l’un remplace l’autre, comme "crush" (cruche??;), terme sans poésie (signifié et signifiant) a remplacé "béguin" ou "en pincer pour", qui ont quelque chose de fleuri et de joliment démodé, et qu’on a bien tort de trouver ridicules. Pour finir, je dirai que la langue française a tant de trésors que nous ne reconnaissons pas assez : "coup de foudre", "joie de vivre", "mot d’esprit"... Faisons l’effort de penser dans cette langue le plus possible, au lieu de faire un peu paresseusement notre marché des anglicismes.
Vielle vision vieille mentalité L'académie française n'a aucun intérêt à part faire plaisir politiquement à des personnes proche entre des pouvoirs Ce ne sont pas des spécialistes linguistes Et avec plus d'un milliard d'actif ils sont tranquilles et au passage c'est en grande partie l'argent de l'état
Si je devais résumer la position de la linguiste, ce serait que l'académie a une vision de la langue :
- normative (dire/ne pas dire, mdr, pourquoi je suivrais leurs reco?)
- passéiste (définitions anciennes et retard d'actualisation)
- marquée politiquement (présence de wokisme, mais pas féminicide), à droite j'imagine
Ces positions engageraient une remise en question des financements publiques à cette institution, qui ne les garderait que par tradition?
Ce débat marque selon moi une bataille autour d'un monopole entre académiciens ou grammairiens et scientifiques. Je prendrais plutôt position pour la science, parce que les vieux mâles croulants qui nous dictent l'usage des mots et qui mettent 30 ans à sortir un dico, non merci.
Le problème, c'est que malgré l'indigence de l'académie française, je pense personnellement qu'une institution normative de la langue peut avoir sa place dans le paysage culturel ; parce qu'en dépit de la vision parfois étriquée de certains linguistes (doctes, mais obtus), la langue n'est pas uniquement un phénomène social, mais aussi cognitif et identitaire/culturel/artistique.
L'approche purement descriptive, tant qu'elle a conscience de son parti-pris, est parfaitement louable, mais elle ne doit pas se mouvoir en une interdiction de la prescription (notez l'ironie de la chose). Ce n'est pas parce que l'AF est particulièrement mauvaise dans son rôle qu'il n'y a aucune pertinence à développer un "art de bien parler/écrire", qui chez n'importe quelle culture suffisamment "exotique" au goût de bien des hypocrites serait perçu, non pas comme un vilain fascisme pas beau, mais comme une particularité culturelle à préserver et faisant partie du patrimoine mondial. Ensuite, demeure le débat de ce que la prescription peut être source d'ostracisme, et je ne m'étendrai pas à ce sujet parce que cela serait trop long et délicat pour un commentaire youtube.
Malheureusement, les manquements crasses de bien des défenseurs de la "belle langue" n'aident pas à dépassionner ce débat qui, de part et d'autre, est bien souvent surtout alimenté par le ressentiment.
Linguiste : formule une critique légitime
Académicien : "Vous vous tromper" *répond sur un sujet qui na rien à avoir* "Vous voyez, vous faites des erreurs"
Présentateur : "c'est un beau débat"
🤡🤡🤡
C'est affligeant l'indigence intellectuelle de cet académicien qui interrompt pour dire "c'est faux" alors qu'après vérification c'était bien vrai.
Qui attaque les propos de linguistes dont la compétence n'est pas à remettre en cause en les traitant de "petits spécialistes et petits maitres" en affichant un mépris incroyable.
Le débat ne vole pas haut, visiblement admettre la réalité que le dico de l'académie n'est pas un dico d'usage, ce dont tout le monde conviendra aisément, c'est pas acceptable, on se demande bien pourquoi.
Ça ne coute rien d'admettre la réalité, en disant que c'est perfectible par exemple, et de passer à autre chose, ça sera plus respectueux des interlocuteurs et des spectateurs. Ces rhétoriques trompeuses et irrespectueuses sont pas digne d'une personne qui a une mission de service publique.
Il y a CNRTL et Littré sur internet, le dico de l'académie française est sans intérêt pour l'instant
Alors, 1000 utilisateur par jour sur le portail de l'académie... en cherchant un peu je trouve "350 000 visiteurs chaque jour pour le wiktionnaire francophone". C'est vrai que j'ai pas de site, mais je peux pas m'empecher de trouver que ça relativise le "succès" du portail de l'académie qui "embête beaucoup" les linguiste atterré selon l'immortel (le nom est stylé, j'avoue, m'enfin dans la pratique^^).
Insupportable Compagnon. Manterrupting, il ne connaît pas ce mot évidemment
Un nouveau synonyme vient de s'ajouter au terme de Mépris. Le voici : COMPAGNON.
Étonnant comment un homme qui paraît si cultivé, si érudit peut afficher un mépris aussi caractérisé envers une collègue normalienne, agrégée, et enseignante a la Sorbonne. Est ce une manifestation du patriarcat déclinant ou un sursaut d'un représentant d'une institution surannée? Ce monsieur est il mal informé ou mal-honnête lorsqu'il reprend Mme Neveux. La fréquentation du dictionnaire en ligne de l'académie est faible comparée aux autres dictionnaires, ses définitions sont peut-être élégantes mais.. elles sont souvent incomplètes, le budget de l'A. est toujours aussi opaque, etc etc.. quelle pitié. Il faut dire que l'A. est composée d'écrivains et même de bons écrivains, d'hommes politiques, de polémistes,.. mais il semblerait qu'il y ait peu de femmes et pas de scientifiques (linguistes ou grammairiens). Alors merci à Mme Neveux pour son intervention pertinente.
A force de ne pas "fonctionner au même rythmne", Monsieur Compagnon, on finit par être dépassé. Il y a bien longtemps que ce dictionnaire n'est plus une référence (ce qui devrait rabattre cette morgue insupportable de certains académiciens enfermés dans leur bulle)
4:40 nan mais c'est ouf, bisou est introuvable sur le site de l'Académie !
On a toutes les preuves que l'académie française ne sert à rien, et que lui aussi ne sert à rien 🙂
Peut-être mais le bâtiment est très beau. Voilà ce que je retiens. :D
Oui il y a bien "ne pas dire mail" dans le dictionnaire. Et il ose trouver ça normal en 2024, et reconnaît lui même 2min après que cela devrait être changé dans la prochaine édition. Donc dans 90 ans ? C'est sûr que zappage c'était essentiel en comparaison, un terme que strictement aucune français n'utilise (ce n'est pas sun dictionnaire de la francophonie pour rappel).
Le mot anglais mail a une prononciation qui ne correspond pas aux règles phonétiques du français. Le mot est voué à changer de prononciation ou d'orthographe, et courriel convient bien mieux de toute façon.
@@ArmandESi si, il a une prononciation qui correspond au nom "mail", précisément, étant donné que c'est un nom français. Et "courriel" ne convient pas "mieux", il convient aussi bien, étant donné qu'il n'exprime rien d'autre que... "mail". Voire peut-être moins bien, en fait, puisque "mail" est bien plus employé que "courriel" dans la francophonie de manière générale.
@@titouanhanu8208 Pourtant, il n’y a aucun autre mot en français où la suite de lettres a, i, l se prononce à l’anglaise.
@@ArmandE Ne lisez pas n'importe quoi, alors. Je n'ai nulle part écrit qu'il y avait un autre mot. Un, ça suffit déjà. Comme pour "œil", par exemple.
@@ArmandE Il existe une prononciation française, puisque c'est un nom français. Ce n'est pas parce qu'il existe une prononciation française que celle-ci est différente de celle anglaise. Il faut être "faible d'esprit" pour comprendre ça ?
Le degré de mépris hautain de cet académicien, accompagné de mensonges ouvertement observables (et accessoirement de misogynie hors caméra), ne font pas honneur à son institution. Ceci dit, si elle devait rougir des propos tenus par les cuistres qui la composent, elle serait pivoine depuis des lustres. Bien que médiocre de malhonnêteté il n'est au fond que le pur produit de son environnement.
Vielle vision vieille mentalité
L'académie française n'a aucun intérêt à part faire plaisir politiquement à des personnes proche entre des pouvoirs
Ce ne sont pas des spécialistes linguistes
Et avec plus d'un milliard d'actif ils sont tranquilles et au passage c'est en grande partie l'argent de l'état
En fait, la vrai question: à quoi sert l'académie? Alors, c'est plutôt a charge, mais je vous conseil la vidéo de la chaine Linguisticae "La VÉRITÉ sur l'Académie française" qui aborde le sujet. Dans l'ensemble, c'est pas fou comme utilité^^ (ni gratuit. J’irai pas jusque à dire que ça coute un pognon dingue, mais pas loin^^)
Je vous spoil la page consacrée de la version en ligne: "✻SPOILER Prononciation : (se prononce spoïlère) nom masculin
Étymologie : xxe siècle. Mot anglais, qui a d’abord désigné un dispositif diminuant la portance d’une aile d’avion, dérivé de to spoil, « empêcher, gâcher ; réduire ».
Marque de domaine : automobile. Élément de carrosserie situé à l’avant ou, plus souvent, à l’arrière d’un véhicule, qui modifie le mouvement de l’air autour de celui-ci, augmentant ainsi sa stabilité et son adhérence au sol. Le spoiler d’une voiture de course." Amusez vous bien pour comprendre la phrase précédente avec cette définition^^
@@wans728 à quoi sert l’Académie ? Si elle se contente et se complaît dans son dictionnaire, à pas grand-chose en effet. D’autant qu’il ne sont pas nombreux les académiciens compétents à s’y coltiner. Tâche ingrate et pas récompensée. Autrefois il fallait son lot de militaires, d’ecclésiastiques, de « grands médecins », d’avocats en surnombre etc…pas toujours les meilleurs en orthographe de base !!!!!!!
@@astazou1720 Certe. Je nuancerais en disant qu’orthographe et lexicographie ne sont pas tout à fais superposable, mais l'observation reste valable^^ Mais même quand elle ne se complait pas dans son dico, ça n'a pas l'air fou
@ ce qui est avant tout recherché c’est le statut social . L’apogée d’une carrière avec la réception , les discours et les flatteries lénifiantes. Les exceptions qui sauvent l’institution ? Antoine Compagnon, Dominique Fernandez et une poignée d’autres.
Des parcours de vie hors les normes, des esprits indépendants etc… et passionnants à écouter.
@@astazou1720 Je veux bien croire qu'il y des gens très bien mais^je sais pas si ça suffit à "sauverl’institution" ^.
pour ceux qui ont la flemme : en gros il est vieux
Être vieux, ça devrait pas suffire comme critère pour son salaire.
Le débat met en évidence l'étroitesse d'esprit et le passéisme des membres de l'académie. "Un dictionnaire d'usage" ?! Quelle blague !!! Comme dit plus bas, allez voir "linguisticae académie française" (prenez le temps, ça vaut le coup) I Et rassurez-vous, dans 30 ans, on aura "mail" et "homophobie" dans le dictionnaire ! Pensez qu'on les paie avec nos sous !
Et quel être méprisant : "ces petits linguistes". Honteux ! Et vive les linguistes atérés !
PS: le mois dernier, larousse fr a enregistré 13 millions de visite.... 1000, quelle fumisterie !
"Le dictionnaire de l'académie ouvre sur une grande histoire de l'Academie Francaise, aucun site n'offre quelque chose d'équivalent"...
Nan mais pfff... c'est un académicien ça? On a le site du CNRTL, on a le Wiktionnaire qui sont deux dictionnaires monumentaux! Surtout le Wiktionnaire qui développe énormément les origines étymologiques des mots, qui ouvre sur les autres langues et sur les nombreuses définitions de chaque terme, qu'il s'agisse des sens propres et des sens figurés! Le dico de l'Académie fait vraiment pâle figure, même comparé à un Robert ou un Larousse. C'est affligeant de voir que cette institution arriérée et incompétente existe encore de nos jours...
le man a rien a dire
12:25 "les neufs éditions précédentes ont été FAITS à l'âge du papier" et ça vient donner des leçons...
Demandons aux collégiens et lycéens d'aujourd'hui, quels dictionnaires et sites surtout utilisent-ils ?? AUCUN, fort probablement, ne connait l'académie française, son rôle ou son site !
30 ans pour un dictionnaire ???
Quelle perte de temps et d'argent ! Le service public ?? Lequel public et lequel de service ??
L'animateur qui répète sans cesse le nom de l'invité : pourquoi donc !!!???
Pourquoi cette sensation persistante que M. Compagnon ne cherche qu'à justifier à tout prix la seule existence de cette vénérable institution (et la rente dont il bénéficie), quitte à flirter franchement avec la mauvaise foi la plus crasse, saupoudrée d'une discrète (mais néanmoins envahissante) pointe de sexisme ? On dirait un sénateur en train de nous dire qu'il est indispensable au bon fonctionnement de la République (non.). D'ailleurs, 34 ans pour sortir un dictionnaire, c'est ahurissant. On ne devrait plus dire "un train de sénateur" mais "un train d'académicien"...
10:45 il est venu pour quoi ? Il fait quoi depuis le début ? J'suis plié en deux.
COMPAGNON?
Ces académiciens sont fous et hors-sol. J'espère avoir bien écris ces mots et qu'ils sont assez beaux pour leurs yeux.
C'est intéressant cet échange, merci. Mais c'est dommage de ne pas avoir un échange libre sur l'action de l'Académie. L'usage différent du langage crée des incomprehensions, et donc des barrières entre les gens... Au plus près de l'actualité, malheureusement non (c'est complexe, bien sûr, pas de solution miracle).
PS: le mépris de classe est d'un autre siècle.
10:44 et tout du long : Ce mépris de ce "grand" académicien réac. Waw.
Rien de bien passionnant et on a bien peu parlé de la langue française, Mr Domoran. C'est plutôt la méthode de l'Académie dont il est question ici, sujet intéressant à discuter s'il en est.
Débat intéressant
Zappage, qui utilise??????
Et il n'est pas dans le dictionnaire au final😂
Manterrupting il connaît pas l'akadémicien
Le Professeur est si arrogant…
Sinon, on dit Nappage ou Napping, le p'tit génie?
comme dans kidnappage :D
Non monsieur, homophobie existait il y a 30ans ...
Un parfait exemple de cette nouvelle generation d'Universitaires qui n'apportent pas grand chose à la recherche mais adorent jouer aux petits procureurs. Sans doute pour pallier le fait que leurs travaux ne laisseront pas beaucoup se traces. Toujours est-il qu'assurement elle manque de rigueur et ne maitrise pas vraiment son sujet. Faut-il aussi rappeler que loin de se limiter au seul dictionnaire l'Academie est aussi un lieu de réflexion et d'échange de haute volée. Il y a d'ailleurs 5 Academies ne l'oublions pas. Chaque année des themes de réflexions sont definis et des personnalités exterieures sont invitées pour en debattre. Rien que pour l'Academie des sciences morales et politiques dont le thème de reflexion cette année portait sur la Justice il y a eu une vingtaine de conférences passionnantes. C'est gratuit et ouvert à tous. Visiblement cette linguiste ne sait pas du tout de quoi elle parle et c'est dommage. J'ai souvent été frappé d'ailleurs dans certains colloques par la platitude des interventions dès lors qu'il s'agissait d'un linguiste... Ceci explique peut-être cela...
"un lieu de réflexion et d'échange de haute volée" Ah? C'est à dire?
Après si tu préfères l'académie française à aux linguistes c'est ptetre juste que t'es pas fan de science, rien de grave, mais pas de quoi en faire un argument contre eux.
Il ne suffit pas de dire '' vous ne savez pas de quoi vous parlez '' pour gagner un débat... L'argument d'autorité étant une des preuves de moins bonne qualité.
Visiblement vous n'avez pas lu. Sinon vous auriez compris de quoi il est question. Ah la la...@@qntnrgrd9200
On parle de l'Académie française, là, pas de tout l'Institut. Et bon, le lieu de réflexion et d'échange de haute volée, avec des gens qui sont spécialisés dans des domaines qui ne touchent pas plus à la lexicographie qu'à d'autres domaines des sciences du langage, ça reste à démontrer.
@@WilliamWord-jg9fl les sciences humaines relevaient autrefois des Beaux Arts. A raison
La dame se fait corriger par un Antoine Compagnon remonté contre les approximations et la manque de rigueur.
De la part d'un académicien c'est l'hôpital qui se moque de la charité ^^. D'autant qu'il le fait avec ce qu'il faut de mauvaise foi, et approximation /manque de rigueur: (homophobie qui n'est pas dans la version papier "ça existait pas il y a 30 ans". Le tome dans laquelle ce mot aurait été est sortie en 2005, c'est ya 19 ans. Et le mot était déjà bien présent à ce moment la).
La manque de rigueur, oui bien sûr.
Corriger en quoi ? Le mec est juste malpoli et lui coupe la parole. Après si vous kiffer les momies incompétentes vs des gens qui ont fait des études en linguistique c'est votre choix.
C'est lui qui manque de rigueur. Le mot zappage qu'il prétend avoir introduit dans le dictionnaire ? Il n'y est pas. Le mot Bisou dont il dit qu'il est présent dans le dictionnaire, et dont elle affirme qu'il n'y est pas ? Il est effectivement absent. Le mot mail ? Il n'y est pas. Combien d'académiciens travaillent sur le dictionnaire ? Effectivement, une dizaine, comme elle l'affirme.
Il ne connaît pas le dictionnaire qu'il prétend défendre.
En attendant tout ce qu'elle a avancé et qu'il a déclaré "faux" se trouve être avéré. Et puis déclarer avoir fait ajouter un nouveau mot (zappage) alors qu'il ne figure pas dans le dit dictionnaire c'est loin d'être un témoin d'une rigueur exemplaire...
Mouais vouloir se payer un academicien, ça fait toujours plaisir, mais ça fait pas avancer le schimblik
Exemple de womansplaning d’une Experte qui a préparé sa liste d’arguments en s’appuyant sur les poncifs et idées reçu sur le sujet et qui se fait ramassée après la quasi totalité de ses interventions….. même en coupant la parole de son interlocuteur sans prendre en compte ses précisions … jusqu’à se faire boulée à la fin sur l’argument ultime de Tout ça avec l’argent du contribuable (spoil : 10% du budget de l’académie) .
Je pense que la prochaine fois son travail de préparation et de contradiction sera moins basé sur ses « impressions » sic
@@EmmanumanC excellent
*se faire boulER
J'y vois d'un côté un grand écrivain, et de l'autre une idéologue
l'idéologie c'est quand tu n'es pas d'accord, j'ai bon ?
La dame est un poil agressive.
Pardon ? C'est l'autre qui refuse de la laisser parler surtout !
@@h.s1607 C'est clair ! Il arrête pas de lui couper la parole !
En même temps quand à chaque fois que tu énonces un fait que tu aimerais discuter, le mec en face te dit "non ce que vous dîtes est faux", y'a de quoi agacer.
Le gars s'est fait fact checker, il dit de la m**de tout du long, c'est désespérant.
Et le monsieur lui affiche une beau mépris de classe et n'a pas de problème pour mentir et ne pas répondre a ses questions^^
Il faudrait faire figurer tous ces mots "courants" et des suggestions d’usage (par exemple pour les anglicismes). Et oui, vive courriel, néologisme inventif et bien français, et à bas les mails, streaming et autres horreurs imposées par l’impérialisme anglophone. Que cette linguiste aille au Québec, et elle comprendra pouquoi il est urgent de protéger le français.
si c'est vrai c'est très grave !
Justement. Dans une interview, elle et une de ses collègues (qui par ailleurs travaillent avec des linguistes belges, canadiens, suisses, et de pays d'Afrique) avaient expliqué pourquoi les anglicismes trouvent vite un équivalent francophone au Québec. C'est justement parce que la langue n'est parlé que part la région du Québec et dans la province de l'Ontario (moins de 10 millions de locuteurs) face au géant américain et au reste du Canada qui est majoritairement anglophone. Pour marquer leur affirmation les québécois sont obligés et trouver des alternatives. En France, c'est complètement différent, l'anglais ne nous "menace" pas et donc le français n'a pas à être "protégé". Dire "mail" ou "courriel" franchement, est-ce que ça change quelque chose à l'usage qu'on en fait ? Non, car on est dans un pays où l'anglais n'est pas la langue commune utilisée pour discuter entre les personnes (sauf dans des cadres où 2 locuteurs d'une même langue ne connaissent pas la langue de l'interlocuteur, comme dans un cadre professionnel).Dans cet usage, les langues régionales (alsacien, provençal, occitan, breton, corse, basque, créoles, ...) ou issues de l'immigration (notamment des anciennes colonies : arabe, portugais, roumain, vietnamien, autres dialectes, ...) arrivent bien avant l'anglais en terme de fréquence.
Et si on réfléchit comme ça on trouve plein d'incohérences. Tout récemment encore, la prononciation de ChatGPT, comment le dites-vous ? "Tchat "gipiti" avec à l'anglaise ? '"chat gépété" mi anglais-mi français ? ou "Chat gétépé" complètement francisé ?
Toutes les langues évoluent, empruntent à d'autres langues justement car il y a différence, même subtiles entre les 2 versions proposées. Et cet emprunt peut être gardé et francisé, remplacé par un autre mot, ou encore passer aux oubliettes en fonction de l'usage qu'il en est fait. 30% du vocabulaire anglais vient du français, et pourtant l'anglais n'est pas une langue en péril. Il faut arrêter de sanctuariser la langue, vouloir la protéger ou la défendre à tout prix, et plutôt commencer à la voir comme elle l'est : un moyen de communication mouvant qui évolue. Et écouter les scientifiques (historiens des langues, linguistes, lexicographes, etc) qui passent leur vie à travailler dessus serait aussi un bon moyen pour prendre conscience de tout ça.
@@theotimepat1278 Je ne veux pas "sanctuariser" le français, mais que le français conserve son génie propre et ne se contente pas de courrir derrière des mots qu’il doit ou reprendre tels quels ou franciser. C’est l’état du français au Québec. Les pauvres Québécois s’échinent d’un côté à traduire des mots anglais, au prix de devoir toujours penser le français par rapport à la langue anglaise qui est devenue le point de comparaison et de référence. Cela donne une sorte de mot à mot : "j’applique à une université", "je prends une marche", "je dois engager avec cette question", "adresser un problème"... Ce n’est pas là ce que j’appelle une langue authentiquement vivante, capable de créer des nouveautés par elle-même et non pas de manière réflexe aux innovations d’une autre langue. Bien entendu, le français s’est toujours copieusement nourri de toutes les langues du monde, mais cette intégration se faisait pour ainsi dire de bouche à oreille et surtout, prenait du temps. Pour qu’une langue incorpore des éléments extrinsèques, il faut toute une gestation qui rend possible évolutions phonétiques et parfois glissements sémantiques. C’est ainsi que des marchands arabes ont apporté leur lexique jusque chez nous. Aujourd’hui, internet bouleverse ces équilibres et l’anglais se retrouve de fait dans une situation de plus en plus hégémonique. Il y a des domaines, comme la science économique (on pourrait aussi parler de la médecine, de la biologie et des sciences dites dures) et, plus influent peut-être, le monde de l’entreprise en général, où il est vraiment la langue de référence. Ce qui est en danger, à mon sens, c’est la conscience que les locuteurs ont de leur langue maternelle et de sa logique propre. L’invention et la créativité, la poésie dans sa folie même, ont tous les droits, du moment qu’on sait ce qu’on fait. Le Québec est un cas limite, si je puis dire, qui montre ce à quoi conduit une surexposition à la mondialisation linguistique qui, comme pour tous les domaines, du reste, a trop souvent pour résultat d’aboutir à une forme d’appauvrissement. J’espère avoir été clair. Il n’y a chez moi aucune hostilité vis-à-vis de l’anglais. Les meilleurs anglicistes ne sont-ils pas, d’ailleurs, ceux qui font le moins d’anglicismes ? Bonne soirée.
@@Biscayen38 Donc comme on l'a tous les deux dit et reconnu, le Québec est un cas spécial de part sa position géographique et il est difficile de faire une vraie comparaison avec la langue française en France.
Etant moi-même biologiste, je suis très confronté à l'anglais scientifique et il est indispensable de savoir le parler, et je reconnais qu'on utilise souvent des termes copiés-collés de l'anglais comme l'acronyme "PCR" rendu célèbre avec le COVID. Mais dans les domaines scientifiques (sciences "dures" et sciences "molles" bien que je trouve ce terme péjoratif), on arrive encore très bien à faire la différence entre français et anglais, et on utilise souvent ces termes car les concepts, outils et méthodes arrivent tellement rapidement qu'on n'a jamais de mot français pour en parler. C'est complètement différent du langage managérial imbuvable bourré de mots anglais qui sert souvent juste à ne pas dire grand chose, voire qui sert à se pas être compris, dans un but de se sentir supérieur ou important (je ne sais pas).
Il est vrai qu'avec l'arrivée d'internet l'incorporation de mots de langues étrangères (et surtout anglais de par son importance à l'échelle mondiale) est d'autant plus rapide. Mais de la même façon une proportion non négligeable de ces mots sont utilisés de façon éphémère puis disparaissent de la circulation. Je pense que réfléchir à l'utilisation et l'intégration de tout ce nouveau lexique en pensant à la façon dont les mots se faisaient une place dans nos usages avant la révolution internet est un non-sens car c'est incomparable. Il faut plutôt réfléchir à comment faire face à cette réalité aujourd'hui. Je ne suis pas linguiste et donc je ne peux pas apporter des réponses, mais je pense que cette question est celle à laquelle on doit répondre en priorité, avant de dire tel mot est bien et tel mot ne l'est pas.
Concernant les locutions transcrites au mot près de l'anglais, mise à part "adresser un problème" je n'ai jamais entendu les autres exemples que vous donnez (j'utilise moi-même le mot "confusant" car je lis "confusing" dans nombre de publications, et que je trouve que le mot "perturbant" ne reflète pas exactement le même sens). Après, quand on écoute les linguistes, l'évolution de la langue passe aussi par l'incorporation d'erreurs d'usage qui finissent par devenir la norme. Il y a l'exemple très connu du mot "fromage" qui se disait "formage" avant. Mais il y a aussi la locution "chanter faux", alors qu'on devrait dire "chanter faussement" d'après les règles. Enfin l'utiliser de la locution "pallier à", alors que normalement "pallier" s'utilise seul, devient aujourd'hui une norme car il s'utilise de la même façon que le verbe "remédier à".
Mais je reconnais que c'est peut être un point de vue biaisé de biologiste qui étudie l'évolution des espèces, et qui conçoit l'évolution des langues d'une façon comparable. C'est peut être une façon différente de celle d'une grande partie de la population.
@@theotimepat1278@theotimepat1278 Le Québec est un cas-limite qui annonce ce qui pourrait nous arriver et arrive déjà à une partie de la jeunesse française. Mon premier commentaire était volontairement provocateur et humoristique, il ne fallait pas y voir une "thèse" ou je ne sais quoi ! Nous n’avons pas l’espace pour développer sur TH-cam, même si vous m’y invitez par l’ampleur de vos réponses :) Derrière le ton provocateur, je faisais une réflexion : je ne vois pas pourquoi on ne donnerait pas davantage sa chance à "courriel", qui est un néologisme plutôt astucieux, comme d’ailleurs "clavardage" et "divulgâcher", bien mieux implantés au Québec qu’en France.
Il ne faut pas confondre "faute d’usage" et évolutions phonétiques, comme la métathèse que vous évoquez à travers l’exemple de "fromage". Précisément, ce genre de phénomène ne peut avoir lieu avec les mots anglais que nous incorporons immédiatement et pratiquement sans modification ! "Debunker" n’a été francisé que de manière cosmétique (la prononciation de u contrevient aux lois de base de notre phonétique). Au Moyen Âge, il aurait sans doute donné quelque chose comme débonquer, déboncher. "Je débonche ces arguments" Haha!
L’histoire de la langue est pleine d’erreurs fixées en règles d’usage, la langue étant elle-même une représentation déformante du réel. Mais chaque langue a sa manière de dire le réel. Je constate que beaucoup de jeunes de ma génération pensent que l’anglais est plus "direct" ou plus "efficace" que le français, mais en fait, ce parti-pris est dans la plupart des cas moins sémantique qu’esthétique. À quelques exceptions près, la plupart des anglicismes les plus courants sont de stricts équivalents de mots français parfaitement "opérationnels". L’anglais a depuis plus d’un siècle la réputation d’être plus, disons, "fashionable" (exemple d’anglicisme démodé !) - et d’abord comme instrument de distinction sociale, ce qu’il est encore en grande partie, même inconsciemment.
Or, même si beaucoup de mots anglais ne font qu’un bref passage dans notre langue, la porosité à la langue anglaise, elle, s’accroît. Et c’est cette porosité qui est préoccupante. Plus profondément, c’est un certain langage manadgérial (ou managérial, comme Marcel Aymé écrivait "travelingue") qui s’est introduit dans notre vocabulaire quotidien et affecte notre perception des rapports humains. (On dit par exemple qu’il faut "manager son couple" comme si nous avions oublié que manager veut tout simplement dire gérer, mot trivial et sans faux brillant, mais qui n’a pas ce côté photogénique qu’a le capitalisme entrepreneurial dans notre imaginaire moderne.)
Je constate surtout que "confusant", que je n’ai encore jamais rencontré, peut être paraphrasé par la locution verbale "prêter à confusion", tellement plus subtil et même, en un sens, plus exact, vous remarquerez, bien que plus longue et donc plus coûteuse (tout doit aller vite à l’heure du sms). Je trouverais dommage que l’un remplace l’autre, comme "crush" (cruche??;), terme sans poésie (signifié et signifiant) a remplacé "béguin" ou "en pincer pour", qui ont quelque chose de fleuri et de joliment démodé, et qu’on a bien tort de trouver ridicules.
Pour finir, je dirai que la langue française a tant de trésors que nous ne reconnaissons pas assez : "coup de foudre", "joie de vivre", "mot d’esprit"... Faisons l’effort de penser dans cette langue le plus possible, au lieu de faire un peu paresseusement notre marché des anglicismes.
Vielle vision vieille mentalité
L'académie française n'a aucun intérêt à part faire plaisir politiquement à des personnes proche entre des pouvoirs
Ce ne sont pas des spécialistes linguistes
Et avec plus d'un milliard d'actif ils sont tranquilles et au passage c'est en grande partie l'argent de l'état