En tant que personne autiste avec de grandes difficultés sensorielles, les cartes de monsieur Poisson me semblent particulièrement fascinantes. Je rêve qu'un jour on puisse disposer de cartes sensorielles afin de pouvoir se préparer avec précision à la découverte d'un nouveau lieu sans "surcharge" empêchant de pouvoir concentrer son attention. Sa sensibilité à décrire l'environnement sensoriel et sensible avec précision m'a beaucoup émue. J'ai également beaucoup apprécié les deux autres artistes. Quelle merveille si un jour on en venait à inclure toutes leurs approches sous formes de multiples caches dans les cartes que nous utilisons tous les jours. Merci pour ce magnifique reportage !
merci énormément pour ce reportage qui illumine. je me retrouve souvent à vagabonder virtuellement sur google maps partout dans le monde et je me suis déjà demandé comment cela modelait mon appréhension de l'espace, surtout quand on remarque qu'on a plus de chances d'être vu sur cette carte quand on a un cachet à verser à ce géant du numérique. la contra-cartographie me rappelle les thèses des situationnistes qui appelaient à déambuler "à la dérive" à travers les rues de Paris afin de les décodifier, de n'en faire pas que des flux de consommation et production, mais des espaces de spontanéité et partage. je vous remercie encore!
Je ne comprends pas en quoi il s'agit de "contre-cartographies", il existe une multitude de cartes avec des fonctions et des objectifs différents, ça ne date pas d'hier. En récent, je conseil un superbe ouvrage : "Mappemondes, un voyage dans le temps pour raconter le monde contemporain". Je ne crois pas que ce bouquin se revendique comme "à contre-courant". Il s'inscrit, comme ici, dans une même démarche de compréhension de l'espace (sans en faire des caisses) avec des objectifs qui leurs sont propres. Dommage que ces artistes ai toujours le sentiment de REinventer la poudre. Sinon, c'est très esthétique.
N'hésitez pas à visionner à nouveau le passage à 06:37 qui explique cette notion. La "contre-cartographie" est un terme utilisé pour impliquer une revendication politique, il permet de distinguer une représentation cartographique dont l'objectif est de questionner les structures de pouvoir.
Je ne comprenais pas vraiment au début non plus, mais il s'agit d'un art, et c'est ça qui en fait toute la beauté et la différence par rapport aux cartes usuelles. En lisant la carte, on se fait une représentation de l'espace à travers les yeux de l'artiste qui la conçoit. Cette représentation est subjective et permet de militer pour un courant de pensée, voire politique, et est en contre courant des cartes factuelles qui représentent des statistiques (e.g. sur les différences de revenus, sur l'espérance de vie, sur les origines, etc.). En d'autres termes, contrairement aux cartes classiques, la contre-cartographie nous fait visiter un espace à travers l'expérience de son auteur.
Fascinant ces différents travaux de cartographie ! Cela me donne envie de faire une carte des oiseaux dans la ville où je vis - Chalon sur Saône, en Bourgogne. J'aime beaucoup observer les corneilles - entre autres - et je sais très bien où ils nichent, où ils se retrouvent le matin pour discuter, avant de partir par couples de leurs côtés ; et où ils se retrouvent le soir pour bavarder encore avant d'aller dormir chez eux. Il y a aussi des lieux où l'on peut fréquemment observer des batailles entre les corneilles et les buses ! Il y a même des lieux où ces oiseaux sont plus "sociaux" avec nous et où l'on peut facilement interagir avec eux en leur laissant - voire leur donnant directement - quelques "friandises". J'ai cette carte dans ma tête. Mais il faut beaucoup de travail et de patience pour la réaliser sur le papier.
En 2008, un camarade de ma promo en géographie avait fait son mémoire sur les différents chants des mêmes espèces d'oiseaux en fonction des quartiers. C'était très intéressant et on voyait cartographiquement les groupes qui étaient en interaction. Du coup, ce reportage me laisse perplexe, puisque l'intention n'est pas scientifique car ces travaux existent depuis toujours chez les géographes. Ce n'est pas artistique non plus, car penser le monde et l'espace ne se décrit pas qu'à travers le mouvement de la "contre-carte". Donc ce reportage a une intention politique. Sauf que ce n'est pas clairement dit ou assumé et cela devient de la propagande, malheureusement pour les thèmes abordés.
Merci Hajar pour tous ces sujets si intéressants et originaux, politiques et sensibles. C'est un bonheur d'être témoin d'une nouvelle génération de journalistes brillants qui font découvrir et qui relatent avec des positions et des points de vues.
Tout est question de point de vue : Tout le monde est unanime contre la pensée unique. Celui qui transmet du savoir donne des outils de réflexion, pour construire des êtres autonomes. Tracks avant, donnait différentes manières de penser le monde. Depuis quelques années, c'est du militantisme se cachant derrière des artistes. Je n'y vois que du soft power américain.
Je suis déçue, j'attendais une vrai réflexion sur la géographie, les cartes, les données, pas un gloubi-boulga pseudo artistique. Enfin, c'est joli, mais la réflexion rigoureuse est absente. J'ai lâché à la moitié du reportage tellement c'était ennuyeux.
La démarche de la première artiste consiste à cartographier la Gare du Nord à Paris en se focalisant sur des "marqueurs de domination sociale" et la diversité apparente des passants, afin de démontrer que la France n’est pas une nation "monochrome." Je trouve personnellement que certains aspects de son approche posent problème sur le plan méthodologique et conceptuel. D’abord, sa "carte" de la Gare du Nord semble davantage être un récit subjectif qu’une véritable cartographie de l’espace. Une carte est censée représenter et organiser le territoire pour permettre au lecteur de se déplacer. Ici, le travail est essentiellement descriptif et personnel, basé sur des observations d’un moment unique. Je trouve qu'il s'agit plutôt d’une série d’impressions visuelles : ce qu’elle a vu à cet instant n’est pas forcément ce que quelqu’un d’autre verrait ou percevrait. Cette subjectivité rend l’usage de sa carte peu pertinent en dehors de son propre contexte, car elle ne permet pas réellement de se déplacer ni de comprendre l’espace. De plus le choix de la Gare du Nord pour illustrer la diversité en France soulève des questions sur la représentativité de l’échantillon. Paris est une capitale mondiale et la Gare du Nord est l’une des plus fréquentées d’Europe, où la majorité des individus ne sont que des passants. Beaucoup sont des touristes ou des voyageurs, ce qui ne reflète pas nécessairement la composition démographique de la ville, du quartier, ou encore moins du pays dans son ensemble. Si le but est de prouver la diversité de la France, se baser sur un lieu international où la population fluctue constamment ne fournit pas un échantillon pertinent ni représentatif. De plus, cette méthode pourrait involontairement renforcer certains biais de perception en limitant la diversité française à des lieux cosmopolites, plutôt qu’à une cartographie plus variée du pays. En fin de compte, ce travail ressemble moins à une cartographie qu'à un exercice de militantisme, appliquant un prisme accusatoire à un pays que l'artiste observe en passant, mais qu'elle ne connaît pas vraiment.
Je pense qu'il faut surtout considérer ces cartes comme des œuvres d'art, forcément subjectives et représentatives d'une réalité vue à travers un certain prisme, plutôt que des cartes scientifiques qui visent à prouver, à démontrer des faits. C'est intéressant artistiquement et conceptuellement, mais l'observateur doit lui-même faire un travail de reconstruction et d'interprétation de l'œuvre.
@@simonlecocq8224 Tout à fait. La contre-cartographie, en opposition à la cartographie dite "scientifique", traduit la vision d'une personne mais pas forcement la complexité de la réalité. On pourrait tout de même discuter le terme de "scientifique" pour désigner une carte. Les aspects sociaux ne font-ils pas partie de la réalité et ne devraient-ils pas apparaitre dans les cartes scientifiques ? Et qu'en est-il des millions d'autres données ? Finalement, la carte scientifique ne serait-elle pas tout autant subjective que la contre-carte ?
@@Kasper7541repsaK Je pense que les aspects sociaux peuvent apparaître de manière scientifique avec des indicateurs chiffrés, qui, malgré une exactitude inhérente qui dégrade quelque peu la représentation délivrée, permettent une finalement une représentation assez fidèle à la réalité de l'organisation de notre société dans l'espace. J'allais même dire que ces indicateurs étant basés sur des faits, ils dépasseraient la subjectivité du cartographe. Mais comme c'est le cartographe lui-même qui choisit quels indicateurs présenter, une part de sa subjectivité demeure tout de même. Disons que le cartographe "scientifique" essaie d'avoir un rapport plus distant à sa propre subjectivité qu'un contre-cartographe.
@@Kasper7541repsaK Il est impossible dans ce cas là de mettre sur le même plan carte scientifique et contre carte (vous faites d'ailleurs vous même l'opposition entre les deux). La carte scientifique, par définition, n’a pas vocation à être subjective, car elle repose sur des données mesurables, vérifiables, et méthodologiquement rigoureuses. Elle vise à établir une description objective de l’espace en se basant sur des critères universels (coordonnées géographiques, échelles précises, relevés topographiques, etc.)
J'ai fait une scène en 82 à Paris. J'ai été très frappé de voir comment, à mesure que la nuit avançait, les Noirs et les Arabes, vêtus de salopettes, devenaient de plus en plus majoritaires parmi les passagers du métro
Mettre une musique forte sur votre vidéo la rend moins compréhensible. D'autant plus qu'il s'agit d'une vidéo bilingue. Avec votre musique forte et angoissante, vous avez voulu nous faire réfléchir dans un sens précis.
pourquoi avoir gaché un si bon sujet avec de si mauvais,e,s invité,e,s: aucune compétence sur la question , ni sociologue , ni historienne , ni économiste , ni anthropologue, ni géographe , et ça se constate à chaque absurdité qu'iels disent , des bourgeoi,se,s blanc,he,s urbain,e,s diplômé,e,s qui pronent de "se baser sur du ressenti": c'est le contraire de la géographie et de la contre géographie , qui consiste à décrire des faits , prétendre vouloir lutter contre le patriarcat et le capitalisme ,,, et dire "amoureux du sol " , "prendre soin de la nature" : c'est le genre d'absurdités politiques que les masculinistes et fascistes disent
Le choix des artistes est super, les images aussi, mais pourquoi vouloir tant nous expliquer leurs travails, iels le font très bien elleux même. J’ai l’impression que vous faites finalement la même chose que Google Maps en nous guidant sur le chemin de pensée qui serait « bon à prendre ». Mais sinon merci beaucoup, cela fait super plaisir d’avoir des médias qui nous présentent ce genre de contenu sur TH-cam et qui mettent en avant des artistes contemporain.es !
Le langage artistique comprends des codes qui ne sont pas toujours facile à comprendre pour la majorité des gens. Je trouve important l’apport de la personne animatrice à titre de vulgarisatrice. Cela permet de rendre encore plus accessible les pratiques des artistes !
Oui c'est assez étonnant de découvrir en 2024 que la France n'est pas monochrome. L'expression "black-blanc-beur" pour une célèbre équipe de foot victorieuse et représentative de la France date d'un quart de siècle... C'est peut-être nouveau pour une canadienne de passage qui avait un préjugé mais pas pour nous.
@@-gbogbo- Je pense qu'elle essaie de parler maladroitement des discours "color blind" (discours utopistes/naïfs types "je ne vois pas de noirs ou de blancs, que des êtres humains etc.") qu'on entend énormément dans les médias et chez certaines catégories de la populations (les "bobos", les expats...), qui cherchent à minimiser ou à nier les différences entre les différentes communautés qui vivent en France, qu'ils s'agisse de différences régionales, religieuses, identitaires etc. En gros qui cherchent à projeter leur vision du monde (on est tous égaux, vive la laïcité, le Français est la langue de la république etc.) sur les autres au lieu d'apprendre à les connaître.
Il me semble que cet art emprunte à la cartographie ses modèles, ses codes, pour dire un récit politique. Après je trouve la ficelle trop grosse on voit trop le politique, mais salue tout de même la créativité. Toute création est bonne a prendre sur cette Terre.
C'est contre-productif de n'exister que par opposition. Ce n'est pas du tout inclusif. Les cartes des artistes sont intéressantes. Alors pourquoi les opposer à un gps qui n'a absolument rien à voir ? Nous apprenons dès l'école élémentaire qu'il y a différents types de cartes, tout comme il y a différentes frises chronologiques en histoire. Le fait d'importer une vision manichéenne américaine est juste fatiguant. Il serait bien d'avoir une contre vision dorénavant 🤔
Total bullshit... Arte, réveillez vous, art contemporain et cartographie mis en opposition ... donnez une info sur le prix de vente de ces œuvres, qui les subventionne, qui blanchit de l’argent et defiscalise et après on réfléchit
L'académisme artistique aujourd'hui. Dites : "chacune et chacun", "toutes et tous", n'oubliez pas de dénoncer le "patriarcat" et l' "exploitation", saupoudrez gentiment de "pouvoir" et de "discriminations", encouragez à redécouvrir une proximité et un amour de la nature que vous seul, jeune urbain (pardon : jeun.e urbain.e), ignoriez jusqu'ici. Enfin, nommez cela "contre-cartographie", ça fait subversif... sans aller à contre-courant. Bonne croisière, dormez bien !
En tant que personne autiste avec de grandes difficultés sensorielles, les cartes de monsieur Poisson me semblent particulièrement fascinantes. Je rêve qu'un jour on puisse disposer de cartes sensorielles afin de pouvoir se préparer avec précision à la découverte d'un nouveau lieu sans "surcharge" empêchant de pouvoir concentrer son attention. Sa sensibilité à décrire l'environnement sensoriel et sensible avec précision m'a beaucoup émue.
J'ai également beaucoup apprécié les deux autres artistes. Quelle merveille si un jour on en venait à inclure toutes leurs approches sous formes de multiples caches dans les cartes que nous utilisons tous les jours. Merci pour ce magnifique reportage !
merci énormément pour ce reportage qui illumine. je me retrouve souvent à vagabonder virtuellement sur google maps partout dans le monde et je me suis déjà demandé comment cela modelait mon appréhension de l'espace, surtout quand on remarque qu'on a plus de chances d'être vu sur cette carte quand on a un cachet à verser à ce géant du numérique. la contra-cartographie me rappelle les thèses des situationnistes qui appelaient à déambuler "à la dérive" à travers les rues de Paris afin de les décodifier, de n'en faire pas que des flux de consommation et production, mais des espaces de spontanéité et partage. je vous remercie encore!
Je ne comprends pas en quoi il s'agit de "contre-cartographies", il existe une multitude de cartes avec des fonctions et des objectifs différents, ça ne date pas d'hier. En récent, je conseil un superbe ouvrage : "Mappemondes, un voyage dans le temps pour raconter le monde contemporain". Je ne crois pas que ce bouquin se revendique comme "à contre-courant". Il s'inscrit, comme ici, dans une même démarche de compréhension de l'espace (sans en faire des caisses) avec des objectifs qui leurs sont propres. Dommage que ces artistes ai toujours le sentiment de REinventer la poudre. Sinon, c'est très esthétique.
N'hésitez pas à visionner à nouveau le passage à 06:37 qui explique cette notion. La "contre-cartographie" est un terme utilisé pour impliquer une revendication politique, il permet de distinguer une représentation cartographique dont l'objectif est de questionner les structures de pouvoir.
Je ne comprenais pas vraiment au début non plus, mais il s'agit d'un art, et c'est ça qui en fait toute la beauté et la différence par rapport aux cartes usuelles.
En lisant la carte, on se fait une représentation de l'espace à travers les yeux de l'artiste qui la conçoit. Cette représentation est subjective et permet de militer pour un courant de pensée, voire politique, et est en contre courant des cartes factuelles qui représentent des statistiques (e.g. sur les différences de revenus, sur l'espérance de vie, sur les origines, etc.).
En d'autres termes, contrairement aux cartes classiques, la contre-cartographie nous fait visiter un espace à travers l'expérience de son auteur.
Fascinant ces différents travaux de cartographie !
Cela me donne envie de faire une carte des oiseaux dans la ville où je vis - Chalon sur Saône, en Bourgogne.
J'aime beaucoup observer les corneilles - entre autres - et je sais très bien où ils nichent, où ils se retrouvent le matin pour discuter, avant de partir par couples de leurs côtés ; et où ils se retrouvent le soir pour bavarder encore avant d'aller dormir chez eux.
Il y a aussi des lieux où l'on peut fréquemment observer des batailles entre les corneilles et les buses !
Il y a même des lieux où ces oiseaux sont plus "sociaux" avec nous et où l'on peut facilement interagir avec eux en leur laissant - voire leur donnant directement - quelques "friandises".
J'ai cette carte dans ma tête.
Mais il faut beaucoup de travail et de patience pour la réaliser sur le papier.
Belle idée !
En 2008, un camarade de ma promo en géographie avait fait son mémoire sur les différents chants des mêmes espèces d'oiseaux en fonction des quartiers.
C'était très intéressant et on voyait cartographiquement les groupes qui étaient en interaction.
Du coup, ce reportage me laisse perplexe, puisque l'intention n'est pas scientifique car ces travaux existent depuis toujours chez les géographes. Ce n'est pas artistique non plus, car penser le monde et l'espace ne se décrit pas qu'à travers le mouvement de la "contre-carte". Donc ce reportage a une intention politique. Sauf que ce n'est pas clairement dit ou assumé et cela devient de la propagande, malheureusement pour les thèmes abordés.
Quelle belle idée !!
Merci Hajar pour tous ces sujets si intéressants et originaux, politiques et sensibles. C'est un bonheur d'être témoin d'une nouvelle génération de journalistes brillants qui font découvrir et qui relatent avec des positions et des points de vues.
Tout est question de point de vue :
Tout le monde est unanime contre la pensée unique.
Celui qui transmet du savoir donne des outils de réflexion, pour construire des êtres autonomes.
Tracks avant, donnait différentes manières de penser le monde.
Depuis quelques années, c'est du militantisme se cachant derrière des artistes.
Je n'y vois que du soft power américain.
J'ai passé un super moment éclairant. Merci Tracks et les intervenants !
Je suis déçue, j'attendais une vrai réflexion sur la géographie, les cartes, les données, pas un gloubi-boulga pseudo artistique. Enfin, c'est joli, mais la réflexion rigoureuse est absente. J'ai lâché à la moitié du reportage tellement c'était ennuyeux.
La même
Merci pour le commentaire. J'ai lancé la vidéo et je voyais que cela ne correspondait pas à mon attente. Grâce à vous, j'arrête au bout d'1 minutes.
ce serait intéressant de voir un tracks arte sur les projets de cartographie collective qui existent
👀
C'est super intéressant, merci beaucoup Tracks !
Merci ! Le travail de Larissa Fassler c'est une vraie dinguerie 😮
Quel taf incroyable !!!!!
C'est une génie !
Wow ! vraiment génial ce genre de géographie à l' échelle humaine.
La démarche de la première artiste consiste à cartographier la Gare du Nord à Paris en se focalisant sur des "marqueurs de domination sociale" et la diversité apparente des passants, afin de démontrer que la France n’est pas une nation "monochrome." Je trouve personnellement que certains aspects de son approche posent problème sur le plan méthodologique et conceptuel.
D’abord, sa "carte" de la Gare du Nord semble davantage être un récit subjectif qu’une véritable cartographie de l’espace. Une carte est censée représenter et organiser le territoire pour permettre au lecteur de se déplacer. Ici, le travail est essentiellement descriptif et personnel, basé sur des observations d’un moment unique. Je trouve qu'il s'agit plutôt d’une série d’impressions visuelles : ce qu’elle a vu à cet instant n’est pas forcément ce que quelqu’un d’autre verrait ou percevrait. Cette subjectivité rend l’usage de sa carte peu pertinent en dehors de son propre contexte, car elle ne permet pas réellement de se déplacer ni de comprendre l’espace.
De plus le choix de la Gare du Nord pour illustrer la diversité en France soulève des questions sur la représentativité de l’échantillon. Paris est une capitale mondiale et la Gare du Nord est l’une des plus fréquentées d’Europe, où la majorité des individus ne sont que des passants. Beaucoup sont des touristes ou des voyageurs, ce qui ne reflète pas nécessairement la composition démographique de la ville, du quartier, ou encore moins du pays dans son ensemble. Si le but est de prouver la diversité de la France, se baser sur un lieu international où la population fluctue constamment ne fournit pas un échantillon pertinent ni représentatif. De plus, cette méthode pourrait involontairement renforcer certains biais de perception en limitant la diversité française à des lieux cosmopolites, plutôt qu’à une cartographie plus variée du pays.
En fin de compte, ce travail ressemble moins à une cartographie qu'à un exercice de militantisme, appliquant un prisme accusatoire à un pays que l'artiste observe en passant, mais qu'elle ne connaît pas vraiment.
Merci, j'en pensais pas moins...
Je pense qu'il faut surtout considérer ces cartes comme des œuvres d'art, forcément subjectives et représentatives d'une réalité vue à travers un certain prisme, plutôt que des cartes scientifiques qui visent à prouver, à démontrer des faits. C'est intéressant artistiquement et conceptuellement, mais l'observateur doit lui-même faire un travail de reconstruction et d'interprétation de l'œuvre.
@@simonlecocq8224 Tout à fait. La contre-cartographie, en opposition à la cartographie dite "scientifique", traduit la vision d'une personne mais pas forcement la complexité de la réalité.
On pourrait tout de même discuter le terme de "scientifique" pour désigner une carte. Les aspects sociaux ne font-ils pas partie de la réalité et ne devraient-ils pas apparaitre dans les cartes scientifiques ? Et qu'en est-il des millions d'autres données ?
Finalement, la carte scientifique ne serait-elle pas tout autant subjective que la contre-carte ?
@@Kasper7541repsaK Je pense que les aspects sociaux peuvent apparaître de manière scientifique avec des indicateurs chiffrés, qui, malgré une exactitude inhérente qui dégrade quelque peu la représentation délivrée, permettent une finalement une représentation assez fidèle à la réalité de l'organisation de notre société dans l'espace.
J'allais même dire que ces indicateurs étant basés sur des faits, ils dépasseraient la subjectivité du cartographe. Mais comme c'est le cartographe lui-même qui choisit quels indicateurs présenter, une part de sa subjectivité demeure tout de même. Disons que le cartographe "scientifique" essaie d'avoir un rapport plus distant à sa propre subjectivité qu'un contre-cartographe.
@@Kasper7541repsaK Il est impossible dans ce cas là de mettre sur le même plan carte scientifique et contre carte (vous faites d'ailleurs vous même l'opposition entre les deux). La carte scientifique, par définition, n’a pas vocation à être subjective, car elle repose sur des données mesurables, vérifiables, et méthodologiquement rigoureuses. Elle vise à établir une description objective de l’espace en se basant sur des critères universels (coordonnées géographiques, échelles précises, relevés topographiques, etc.)
Merci, je découvre un sujet dont je ne soupçonnais pas l’existence ❤ Cela donne envie d’en apprendre plus ❤
Une autre façon d’appréhender notre espace. Mon regard sera désormais différent. Merci beaucoup
Passionnant, merci à vous toutes et tous.
J'adore le travail de Mathias Poisson !
très intéressant ! Merci !
J'ai fait une scène en 82 à Paris.
J'ai été très frappé de voir comment, à mesure que la nuit avançait, les Noirs et les Arabes, vêtus de salopettes, devenaient de plus en plus majoritaires parmi les passagers du métro
Super intéressant et inspirant ! Merci aux artistes qui ont voulu partager leurs pratiques !
C'est bien, mais la géographie sensible n'est pas Que une question de domination et d'injustice.
pas que.
Wow, c’est super intéressant pour le travail 🙌🏾
Sujet vraiment passionnant ✨
Fascinant cest le mot.
Mettre une musique forte sur votre vidéo la rend moins compréhensible. D'autant plus qu'il s'agit d'une vidéo bilingue. Avec votre musique forte et angoissante, vous avez voulu nous faire réfléchir dans un sens précis.
pourquoi avoir gaché un si bon sujet avec de si mauvais,e,s invité,e,s: aucune compétence sur la question , ni sociologue , ni historienne , ni économiste , ni anthropologue, ni géographe , et ça se constate à chaque absurdité qu'iels disent
,
des bourgeoi,se,s blanc,he,s urbain,e,s diplômé,e,s qui pronent de "se baser sur du ressenti": c'est le contraire de la géographie et de la contre géographie , qui consiste à décrire des faits
,
prétendre vouloir lutter contre le patriarcat et le capitalisme ,,, et dire "amoureux du sol " , "prendre soin de la nature" : c'est le genre d'absurdités politiques que les masculinistes et fascistes disent
"crise de la sensibilité au vivant" , Baptiste Morizot
les problématiques invisibles à l'œil nu trouver son chemin
Le choix des artistes est super, les images aussi, mais pourquoi vouloir tant nous expliquer leurs travails, iels le font très bien elleux même. J’ai l’impression que vous faites finalement la même chose que Google Maps en nous guidant sur le chemin de pensée qui serait « bon à prendre ». Mais sinon merci beaucoup, cela fait super plaisir d’avoir des médias qui nous présentent ce genre de contenu sur TH-cam et qui mettent en avant des artistes contemporain.es !
Loin de nous l'idée de faire du Google Mapsplaining ;) Mais on note, merci pour le retour.
Le langage artistique comprends des codes qui ne sont pas toujours facile à comprendre pour la majorité des gens. Je trouve important l’apport de la personne animatrice à titre de vulgarisatrice. Cela permet de rendre encore plus accessible les pratiques des artistes !
En français, le pluriel du singulier "travail", c'est "travaux". Just saying...
3:24 quelle découverte.
Oui c'est assez étonnant de découvrir en 2024 que la France n'est pas monochrome. L'expression "black-blanc-beur" pour une célèbre équipe de foot victorieuse et représentative de la France date d'un quart de siècle... C'est peut-être nouveau pour une canadienne de passage qui avait un préjugé mais pas pour nous.
@@-gbogbo- Je pense qu'elle essaie de parler maladroitement des discours "color blind" (discours utopistes/naïfs types "je ne vois pas de noirs ou de blancs, que des êtres humains etc.") qu'on entend énormément dans les médias et chez certaines catégories de la populations (les "bobos", les expats...), qui cherchent à minimiser ou à nier les différences entre les différentes communautés qui vivent en France, qu'ils s'agisse de différences régionales, religieuses, identitaires etc. En gros qui cherchent à projeter leur vision du monde (on est tous égaux, vive la laïcité, le Français est la langue de la république etc.) sur les autres au lieu d'apprendre à les connaître.
@@aeline1932 C'est possible, merci de cette voie explicative
Quand j'étais à l'hp j'en ais rencontré pleins de performeurs cartographiste
Quid des chasseurs de fantômes ?
Je contre cartographie le dessous de cartes
celui qui déplace des montagnes fait chier le cartographe 😂😂
Alors celle-là, on ne l'avait vraiment pas vu venir⛰
Il me semble que cet art emprunte à la cartographie ses modèles, ses codes, pour dire un récit politique. Après je trouve la ficelle trop grosse on voit trop le politique, mais salue tout de même la créativité. Toute création est bonne a prendre sur cette Terre.
C'est contre-productif de n'exister que par opposition. Ce n'est pas du tout inclusif.
Les cartes des artistes sont intéressantes. Alors pourquoi les opposer à un gps qui n'a absolument rien à voir ?
Nous apprenons dès l'école élémentaire qu'il y a différents types de cartes, tout comme il y a différentes frises chronologiques en histoire.
Le fait d'importer une vision manichéenne américaine est juste fatiguant.
Il serait bien d'avoir une contre vision dorénavant 🤔
Le gorafi fait des vidéos maintenant ?
Oui ils en font ! th-cam.com/video/P3CxfY576Lw/w-d-xo.html
@@TRACKSARTEFr Super ! Merci, je suis maintenant abonnée aux vidéos du Gorafi, j'adore 😅
Je viens d'aller voir. Bel effort... mais ça ne vaut pas Groland! ;-)
j'ai ma dose de gauchisme pour les 6 prochains mois, très bonne réal par ailleurs
Personnellement je fais aussi de la cartographie mais ce n'est pas le meme genre
eh beh c bien
c'est vraiment du grand n'importe quoi !
Intéressant mais très chiant les sous-titres!
Je bosse et ne peux pas suivre l'écran constamment! Dommage! Je vous supprime!
Vous regardez Tracks au travail ? 👀
> ?? avec deux u vrmt ? 15:39
@PNapalm Un ciel heureux mais plein de dangers peut-être ?
Total bullshit... Arte, réveillez vous, art contemporain et cartographie mis en opposition ... donnez une info sur le prix de vente de ces œuvres, qui les subventionne, qui blanchit de l’argent et defiscalise et après on réfléchit
L'académisme artistique aujourd'hui. Dites : "chacune et chacun", "toutes et tous", n'oubliez pas de dénoncer le "patriarcat" et l' "exploitation", saupoudrez gentiment de "pouvoir" et de "discriminations", encouragez à redécouvrir une proximité et un amour de la nature que vous seul, jeune urbain (pardon : jeun.e urbain.e), ignoriez jusqu'ici. Enfin, nommez cela "contre-cartographie", ça fait subversif... sans aller à contre-courant. Bonne croisière, dormez bien !
Ya qu'a voir la carte de palestine
Il y a trop d'artistes là bas sans doute.
On dirait un sketch des inconnus. 😂 Ca devient de plus en plus ridicule.
Quel baratin de pseudo-artistes qui se prennent au sérieux mais feraient mieux de se taire