+Science4All Peut-on partager tes vidéos au mouvement politique que l'on défend, histoire que tes idées et surtout les problèmes liés aux formes de scrutins (comme la polarisation) soient amenés dans le débat. Je te le demande car j'ai pas envie que par ma faute certaines personnes que j'ai ramené vienne militer dans ton espace commentaire, qui est juste magnifique par ça pureté. Sinon très bonne série, ça change un peu et ça fait du bien :D Bonne continuation ;) EDIT : il manquait un bout de phrase, j'ai corrigé tout ça ^^
C'est plutôt curieux pour un mathématicien de ne pas aimer les divisions... Mais sinon comment est-ce possible d'avoir aussi peu d'abonnés en fournissant un travail d'une aussi grande qualité ?
la réponse est très simple : en parlant de la théorie homotopique des types. ça réduit beaucoup le public potentielle, sachant que je suis en 2eme année d'étude en math, et que je n'y ai pas compris grand chose. (sinon, globalement, les épisodes des séries précédentes requéraient un bon niveau terminal S)
C'est sûr mais ce genre de série c'est presque d'intérêt général ça devrait être mieux référencé. Mais comme tu l'as dit les maths sont moins aguicheuses qu'une vidéo de gaming...
Regarde le top 10 des chaines TH-cam. C'est du gaming/Norman/Cyprien/Tuto makeUp. Les meilleures chaines "sérieuses" sont trèèèèès loin derrière. Par ce que réfléchir et se cultiver (même à un niveau simple, sans parler d'homotopies ou autre) n'intéresse pas grand monde. Les gens préfèrent ce qui est léger, divertissant. Regarde Poisson fécond, le proxénète de la cuture/vulgarisation de youTube, il arrive à faire des gros scores. Uniquement par ce qu'il propose un contenu sans grande qualité (avec beaucoup d'erreurs et d’approximations) et 100% putaclic comme les gens aiment bien. Tout ceci est un peu triste, mais c'est la dure réalité. Si tu regardes du coté anglo-saxo c'est pareil. Une chaine pourtant connue comme crash courses à finalement peu de vues malgré l'énorme travail qu'ils font. C'est la leçon d'économie de TH-cam : la qualité est importante, mais la demande encore plus. :)
À vrai dire je disais plus ça à titre de compliments que d'interrogation, mais c'est vrai que c'est la dure réalité du référencement de TH-cam. Je pense sincèrement que cette chaine a de l'avenir sur TH-cam...
Cet effet "package" qui fait que beaucoup de gens adhèrent à *toutes* les idées d'un même parti m'étonne depuis longtemps et me donne parfois l'impression d'être un extraterrestre. Ton amorce d'explication me parait pertinente, même si je soupçonne le phénomène d'être multifactoriel. Beaucoup de gens ressentent peut-être le besoin d'avoir une sorte de guide, de mentor... Ce qui m'inquiète le plus, ce sont les effets de masse dans lesquels l'émotion prend le dessus sur la réflexion. C'est pourquoi je n'écoute jamais les discours politiques et que je préfère prendre connaissance des idées et projets sous forme écrite.
Salut, je ne sais pas si quelqu'un a déjà parlé de ça mais il n'est pas tout à fait correct de traduire "liberal" en anglais par "libéral" en français, en effet aux USA le "liberalism" est plus un mouvement de gauche qu'on dira alors "progressiste" les "liberals" aux USA cherchent à mettre en place une sécurité sociale une fiscalité plus progressive et plus élevée pour les plus riches et plus de régulation économique tout en étant très libéraux sur les questions sociétales (mariage gay, questions sur les drogues, avortement, etc...). On peut alors dire que "liberal" se traduit mieux par "Progressiste"
Il y a juste 2 types de libéraux, les progressistes et les conservateurs. Libéral reflète plus une gestion de l'économie que l'idéologie d'une société qui peut être parallèlement socialiste.
Dans le temps (19ième siècle) les libéraux étaient vus comme étant de gauche. Aux US, c’est resté et la gauche est dite « liberal » (qu’on pourrait traduire selon le contexte par « gauchisme » ou « progressisme »), même quand elle n’est pas libérale. Quand aux « libéraux » américains actuels, ils se réclameront soit « classical liberal » ou plus souvent « libertarian ». C’est plutôt un parti « centriste », puisqu’il existe d’ailleurs un parti libertarian (qui ne récolte que marginallement des voix aux élections présidentielles, il leur est néanmoins arrivé d’avoir des passerelles avec d’autres partis).
Ce que je pense depuis un moment tu mets des mots dessus. Vraiment tu fais un super boulot, c'est surement la série de vidéos la plus intéressante que tu as entrepris. Puis pour la mise en avant des maths dans des domaines aussi complexes que la démocratie mais juste bravo :clap: :clap:
Je comprends parfaitement tout ce qui est démontré ici, j'en partage d'ailleurs une grande partie (je m'étais déjà fait la même réflexion de mon côté après grosso modo les mêmes analyses), mais je tiens à rajouter un petit détail (qui n'en est pas un). Il existe à mon avis d'autres raisons à la "polarisation" des idées, qui ne sont pas liées au système politique. Si on prend comme base les diverses thématiques présentées au début de la vidéo et regroupées en 2 camps, certaines sont naturellement du même bord tout simplement parce qu'elles ne seraient sinon pas compatibles entre elles. Je pense notamment à tout ce qui est de l'ordre de la répartition de l'argent en général. Ce dernier étant en quantité finie, on ne peut pas le redistribuer partout, et nécessairement plusieurs idées en apparence disjointes se retrouvent partagées par les mêmes personnes. Un peu de la même façon, les points de vue sociétaux se regroupent aussi (et peuvent se résumer à tradition/progressisme), et ne sont là aussi en réalité qu'un seul bloc idéologique qui se décline sur des sujets concrets. La plupart des tests (bien faits) de positionnement politique comportent d'ailleurs 2 axes : l'un sur l'influence de l'Etat (libéralisme vs interventionnisme), et l'autre sur les valeurs morales, ce qui conduit grosso modo à 4 grands types d'idées. Libéral sur le plan économique et sur le plan moral (PS), libéral sur le plan économique mais conservateur sur le plan moral (LR), interventionniste sur le plan économique et libéral sur le plan moral (FG), interventionniste sur le plan économique et conservateur sur le plan moral (FN). On peut bien sûr construire des programmes qui diffèrent légèrement sur un détail ou deux, mais au final, on sera toujours assez proche sur le plan strict des idéaux de l'un des quatre secteurs. De ce point de vue, le bipartisme est effectivement trop réducteur et "efface" deux des quatre secteurs majeurs (on retrouve là l'effet du système "démocratique" utilisé). Mais pas sûr qu'on puisse tout "dépolariser" comme tu as l'air de le sous-entendre dans la conclusion. En tous cas pas en n'influant que sur le système démocratique. Et un grand merci pour cette série de vidéos !
Salut, je te connais grâce à sardoche ^^. Ta chaine est vraiment très intéressante, et je suis très content de l'avoir découverte :) Continu comme ça, tu fais beaucoup d'heureux. Mais j'ai une question, si par exemple je suis un candidat a l’élection présidentielle, et je soutiens trump, est ce qu'il vaudrait pas mieux que je fasse croire que je suis plus proche de Clinton, pour ainsi diviser ses voix et avantager indirect Trump ? Merci !!!
Super sympa cette nouvelle série ! J'avais pas du tout pensé qu'analyser mathématiquement la démocratie allait être pertinent mais j'avais tort !! Bonne continuation !
Le système belge est un système proportionnel (on a pas de président, et c'est un gouvernement de coalition qui gouverne dans lequel aucun parti n'a la majorité), et du coup le clivage gauche/droite est moins présent que dans les systèmes français et américains où on a un président élu directement. Je me demande si le système de coalition ne permet pas un débat politique moins clivant... (je pense que le système suisse où l'on a pas de système présidentiel fort et où le pouvoir est donc laissé à des majorités de coalitions permet aussi plus de débat politique...)
ça reste imparfait. on tombe dans le problème opposé : l’immobilisme. seul les idées les plus consensuelles ont une chance. c'est volontaire de la part du GDG de ne pas avoir un système de coalition en france.
Immobilisme ? Vu le nombre de changement de constitution qu'on a eu en Belgique, le lien n'est pas si évident :-) ... le seul pays qui change plus souvent de constitution que la Belgique, c'est la Suisse, grâce au système de votations (pour lequel j'ai beaucoup de respect, car permet de corriger certains travers de la démocratie représentative) (bon, j'ai dit le seul, façon de parler, je n'ai pas vérifié :-) )
+Michel Thayse c'est un bon système mais qui parfois peut poser des problèmes il y'a déjà eu un candidat ne représentant pas les idées du peuple qui arrive au pouvoir car plusieurs partit qui n'avait pas de majorité se sont allier pour le fair venir au pouvoir et aussi sa pause des problèmes d'immobilisme on est resté plus de un ans "sans" gouvernements car les partit n'arrivait pas à se metre d'accord sur un candidat et pendant se temps il y'a un gouvernement qui ne représente plus les idées du peuple qui est au pouvoir il est sensé gérer les affaires courante mais il nous a même fait rentrée en guerre et je trouve que c'est pas normal
L'immobilisme belge est du au fait que nous sommes un pays fédéral (il faut que les 3 regions soient d'accord pour faire passer une loi ), et non pas au gouvernement de coalition. Le gouvernement belge est très flexible.
Le systeme belge pressente des avantages, -Des débats globalement plus "doux" (En tant que belge 'ai été par exemple impressionner par la violence des réactions en France au Mariage gay). -Une plus grande pluralité politique, Globalement 8 parti avec une réelle représentation et participant au différent parlement (Fr: PS, MR, CDH, Ecolo; Nl: SPA, OPEN-VLD, CD&V, NVA). -Les gouvernement étant constituer par plusieurs parti, les gouvernements comprenant généralement entre 4 a 6 parti, permet de ne pas avoir de politique trop marqué, avec un gouvernement qui se met a dos la population). Mais a coté de ça il y a des problème spécifique qui ont souvent paradoxalement les mêmes causes que les positif -Il y a peu de mesure forte mais globalement que des demi-mesures puisque tous est compromit. -Et ce système peut parfois accentuer les blocages quand le compromis est impossible, contrairement au majoritaire ou le parti au pouvoir peu imposer sa législation. Comme par exemple sur le communautaire. -Les désaccords on tendance a polluer tous les dossier de la législature. Globalement les point de blocage sont remis sur la table a chaque fois que compromis doit être trouver, parallélisant les dossier n'ayant au départ rien avoir (le plus bel exemple est la scission de BHV, et la formation de gouvernement de 2007).
Merci pour tes vidéos. J'aime beaucoup cette série sur la démocratie ! (surtout que l'environnement n'est pas encore assez présent dans les discussions politiques et j'essaye souvent de comprendre pourquoi... Cette division y joue pour beaucoup !)
Lionel Jospin a-t-il perdu parce qu'il était de gauche, ou justement parce qu'il ne l'était pas ? Idem pour Clinton. Contrairement à ce que tu dis Lê, tes arguments pour expliquer la bipolarisation actuelle qui tend vers les extrêmes peuvent être facilement retournés. Les partis de droite et de gauche, pour être élus, ont fortement tendance à faire la cours aux électeurs du centre et donc à nuancer leurs positions en direction du paradigme dominant dans la société (qui est l'idéologie libéralocapitaliste, ce n'est pas un scoop). On a donc une alternance entre des partis de droite et des partis de "gauche" de plus en plus à droite. Et lorsque les électeurs finissent par se rendre compte qu'ils ont été trompés sur la marchandise ils se méfient de cette alternance sans alternative, ils rejettent le système en bloc et se tournent vers les extrêmes. Au passage, les "extrêmes" est défini par ceux qui dominent le système idéologique et s'identifient donc eux-mêmes comme des centristes. Le "juste milieu", oui mais de quoi ? Ce sont des notions très relatives. Ton propos est très dépolitisant...
Je trouve cette question très pertinente. Est ce que dans un système où l'on a 2 partis et un classement des idées sur un axe gauche-droite, on ne se retrouve pas dans le problème des 2 vendeurs de glace qui doivent se positionner sur une plage, et qui pour optimiser leur nombre de client vont tous les 2 se placer au même endroit (au centre). Du coup, même si dans le discours les idées de l'autre parti/marchand de glace sont dévalorisées pour gagner un maximum d'électeurs/clients, dans la pratiques la gauche et la droite vont être assez proche idéologiquement (notamment pas de remise en question du système économique comme pourrait le faire des extrêmes).
Pour te reprendre sur la dernière phrase, non, son propos n'est pas dépolitisant, au contraire il rend compte de la dépolitisation du débat démocratique. Et puis au final la démocratie se résume-t-elle à participer aux élections représentatives ou réside-t-elle en d'autres moyens d'action politique? Par contre je suis d'accord sur tout le reste de ce que tu dis.
Damien Aubert Tout à fait d'accord. Je pense vraiment que l'angle mathématique pour traiter ces questions est tellement insuffisant qu'il en devient totalement non pertinent,si ce n'est dangereux.
Je suis d'accord avec toi, les partis de gauche et de droite cherchent à plaire plus que l'autre en faisant des promesses plutôt centristes, mais ne les respectent pas une fois au pouvoir car ce n'est pas leur idéologie. Je trouve que les politiques, en plus de tromper les électeurs, ne s'occupent pas des points essentiels de la gestion de l'état une fois élus, ils devraient s'occuper de mettre à bien leurs idées au lieu de faire des promesses et des discours inutiles. Ce n'est pas pour ça que je prendrai plus parti pour un parti qui ne correspond pas à mes attentes mais qui fait réellement les choses, je trouve que ça serait pire que de voter pour un candidat qui parle plus que n'agit
Je trouve votre avis sur la polarisation politique très pertinent. En effet il est dangereux de relier ainsi les sujets entre eux quand on pourrait avoir des préférences différentes sur des sujets différents. Nous avons donc un renforcement du caractère idéologique des opinions politiques. C'est ainsi que les grands partis (et par extension les autres aussi) apparaissent aujourd'hui comme des religions. A mon avis, ce n'est pas le fait que les gens se séparent en camps politiques qui est dangereux à la base, mais le fait que quand on fait partie d'un camp, on ne puisse plus penser à l'extérieur de ce qu'il propose. Le problème politique est encore plus criant quand on s'intéresse aux idées qui ne sont pas représentées dans les partis dominants. Elles sont systématiquement discréditées par tout un tas de mécanismes propres à l'organisation de la vie politique. Ce n'est pas seulement notre constitution qui fait ça, mais aussi les médias : certaines personnes sont bannies des émissions à forte audience, d'autres sont invitées pour se faire casser par des interruptions de propos et des rappels à la norme. Ceux qui se présentent comme journalistes défendent en fait les modes de pensée dominants. Il est intéressant de considérer qu'il y a eu et qu'il y a toujours des passerelle entre les grands partis politiques. On trouve ainsi des personnes qui passent d'un camp à l'autre sans que ça n'ait l'air de les déranger. Bien sûr, ils sont qualifiés de traitres et d'opportunistes par le camp qu'ils quittent, mais il se trouve que le camp qu'ils rejoignent les défend, donc ils y trouvent un intérêt si le nouveau camp a plus de chance de remporter une élections. On voit en fait à la longue que le 2 camps qui semblent polarisés défendent en réalité la même chose, puisqu'ils sont favorables à un système qui leur permet de gagner le pouvoir une fois sur deux, avec la possibilité de retourner sa veste quelque fois pour forcer sa chance. Donc je pense que la polarisation de la vie politique telle qu'elle est envisagée dans la plupart de nos sociétés dites démocratiques est en fait un outil de domination sans partage contre certaines idées qui ne sont empêchées de passer. Non seulement on abolit la rationalité du choix politique, mais en plus on limite drastiquement ce choix : gauche ou droite, oui ou non. Alors que les problèmes politiques sont par essence plus complexes que de donner un avis tranché.
Polarisation, le scrutin à 1 ou 2 tours polarise les opinions. Scissions. 4:48 biais de confirmation 5:04 causes systémiques 6:24 éliminé car donné favoris, car les electeurs ont voté pour ceux quils voulaient voter. 7:43 pour cela qu'on a que 2 grands camps politiques. Bipartisme, vote utile.
Excellente vidéo, le sujet est très bien choisi! Ce phénomène de "bipolarisation" est vraiment très inquiétant pour l'avenir de notre société qui risque d'être divisée, alors que la politique doit au contraire rassembler les habitants du pays derrière un projet d'avenir. C'est, je pense, un enjeu majeur pour le monde que d'éviter les conflits et les guerres et ce type de scrutin fait grandir encore le morcellement des pays derrière un tel candidat ou un tel autre.
bravo, bravo, bravo ! Pas grand chose à dire de plus, désolé, mais, j'adore la chaîne, et cette série est très prometteuse. Je vais diffuser le plus possible étant donné l'importance du sujet! C'est une super approche pour faire connaître les maths en plus.
Le problème de la démocratie ne serait pas l'élection ? Techniquement, voter pour déléguer son pouvoir décisionnel à un représentant n'est pas ce qui correspond à un système démocratique...
« Le problème de la démocratie ne serait pas l'élection ? » Je suis plutôt d’accord avec cette réflexion. Réfléchir sur le meilleur système d’élection (s’il existe), c’est partir du postulat de départ que la majorité des citoyens trouvera parmi les candidats, une personne qui sera un « bon représentant » de ces idées (c’est le principe même d’un régime représentatif). Or, quand on regarde la dérive des régimes dits « démocratiques » (il faudrait peut être commencer par redéfinir ces termes d’ailleurs) : abstention de plus en plus accrue, votes dans les extrêmes en augmentation, hype de « l’antisystème » de certains candidats (lol au passage) ; il me semble que ce postulat de départ est de plus en plus erroné. Il ne faut pas conclure uniquement que les candidats ne semblent vraisemblablement plus être représentatifs du peuple, car je pense que le système, tel qu’il est fait, ne peut que aboutir à ce résultat : Tous les candidats sont des professionnels de la politique. C’est à dire qu’il ont été formatés par les mêmes études (case ENA quasi obligatoire par exemple), les mêmes rencontres (tout partis confondus), les mêmes opportunités… Pour être candidat il faut des appuis de groupes ou de personnes ayant du pouvoir politique ou financier (et oui se faire connaître et faire campagne coûte de l’argent, on a besoin d’un réseau ...). Ils ne sont donc pas totalement libres de leur décisions et sont redevables envers ceux qui les ont « aidé » à grimper les échelles. Rien que dans leurs profils, ces hommes et femmes semblent assez loin de pouvoir représenter tout le panel des citoyens d’un pays. On nous laisse à penser que le système que nous connaissons dans nos régimes représentatifs est obligatoirement un bon système et même le meilleur. On entendra par exemple que nous avons de la chance d’être en « démocratie » plutôt que dans une monarchie, dans un régime communiste, ou une quelconque dictature. On est bien d’accord, mais cela sous entend qu’il n’existe pas d’autre type de régime, ou encore que l’homme n’est pas capable d’en inventer un autre meilleur. On alimente également ce système en stigmatisant ceux qui semblent le rejeter. Il suffit d’écouter les discours à l’encontre de l’abstention par exemple : « si tu ne vote pas tu fera le jeu des extrêmes... », « Si tu ne vote pas, c’est que tu n’as pas de conscience politique... » « Certaines personnes se sont battus pour le droit de vote et tu ne l’utilise pas... » Ces discours rentrés dans la norme, l’incapacité des médias à analyser le système politique plutôt que de se contenter de faire de l’audience en invitant telle ou telle personne politique du moment, médias qui sont aussi, en partie, responsable du bipartisme dont on parle dans la vidéo… ; tout cela fait que penser un système différent est très difficile ; en tout cas difficile à amener un débat sur la place publique. On sent bien d’ailleurs que tout est « cadenassé » (juridiquement et socialement) car les politiques de tout bord n’ont aucun intérêt à ce que ce système change... Tout cela pour dire, que à mon sens, c’est bien tout le système de régime représentatif qu’il faut revoir et pas uniquement le système d’élection de nos représentants.
Au moins en Corée du Nord ils ont un système démocratique simplifié, les élections se déroulent facilement ! Faut dire qu'y a qu'un seul candidat par contre...
C'est un abus de langage, en effet, nous sommes dans un système représentatif, nous remettons nos pouvoirs à des représentants. Il serait plus juste de parler de problème de "nos systèmes représentatifs". Car effectivement, ce qui pose problèmes, c'est bien comment bien se faire représenter, la perte de nos valeurs à chaque représentant (je vote A, A va voter pour B, et B va voter pour C, et en réalité, j'aime pas trop C, parce qu'il a des valeurs vraiment non conforme avec les miennes). Dans un système démocratique (tel que pensé par les Grecs antiques), le citoyen participe à la vie politique, en soumettant des propositions de loi/d'actes et en votant pour leur adoption (ou non), sa voix est identique à celle des autres citoyens et pour chaque question, nous n'aurions pas les mêmes personnes du même avis. Exemple, si on parle d'un sujet 1, le citoyen A et B sont d'accord et en désaccord avec C, et sur le sujet 2, A et C sont d'accord mais pas B. Ce qui n'est pas possible d'avoir sur les systèmes représentatifs, où l'on se range dans l'avis d'un parti
'' Le gros problème aujourd'hui avec la politique ce n'est pas les idéologies des uns et des autres, c'est le fait que ça divise. En tout cas c'est une de mes plus grosse inquiétude. Et c'est vraiment un des trucs contre lesquels je vais essayer de lutter dans ces vidéos.. '' Lutter contre, n'est-ce pas là le meilleur moyen de voir le problème perdurer ? De mon point de vue, je trouve tes vidéos très ludiques et abordable. Tu mets des mots sur une réflexion que je trouve cohérente et intéressante. Je crois que tu informes plus dans le but de donner à chacun des éléments de compréhension nous rendant plus libre de nos choix. Ce qui je crois est vraiment bénéfique pour tous. Mais de là à rentrer en lutte contre ? La démarche n'est pas radicalement différente ? Une femme sage un jour a dit ; '' Si vous manifestez contre la guerre ne m'appelez pas, mais le jour ou vous marcherez pour la paix, je serais à vos cotés. '' Peace & cie
Ah oui, j'allais oublier... Continue gars, c'est bien intéressant ce que tu donne, pas de rage, pas de consensualité... Juste une belle observation qui mérite l'écoute. Soyons politique.
Très bonne vidéo :) Tu as mis les mots sur ce qui m'a fait me détourner de la politique il y a quelques années... J'ajouterais comme symptôme visible de cette division une forme de cynisme. Si on se trimbale sur les réseaux sociaux, on peut voir (de mon point de vue) que chez les partis les plus extrémistes, la défense des idées ne se fait plus par le débat où même la simple exposition des dites idées, mais par l'insulte, l'humiliation et par une reconnaissance que je qualifierait de grégaire. Les membres du parti se reconnaissent à travers des références communes (memes etc.) et c'est ce qui semble compter le plus.
D'habitude je ne mets jamais de commentaires sur YT. De plus je suis abonné à ta chaîne et je regarde de temps en temps tes vidéos, mais j'avoue honteusement qu'elles relèvent en général pour moi plus de la pièce d'art contemporain que de la vidéo véritablement instructive et surtout utile, tant je n'ai pas le niveau pour les comprendre (je suis juriste, on ne fait pas d'un littéraire un matheux en dix minutes, même avec plusieurs vidéos par mois ^^). Je tiens quand même à dire que ta série sur la démocratie est excellente, j'ai adoré ces deux premiers épisodes. On n'a pas les mêmes idées politiques (j'ai *hurlé* quand tu as parlé du Brexit l'an dernier, par exemple) mais au-delà de ça : beau travail. Je partage. Vivement la suite.
excellent, merci S4A, c'est partagé ! Perso je suis entièrement pour le "jugement majoritaire", très bien exposé dans sciences étonnantes qui m'a permit de te découvrir :-).... mais j'ai bien peur que le "diviser pour mieux régner" ai encore de beaux jours devant lui.
Bonjour, Tout d abord je te remercie pour la vidéo qui a fait faire à mon cerveaux 3 tours sur lui même et me dire qu'intuitivement et intellectuellement l'idée "la plus heureuse de sa vie" est une compréhension avancé de la gravité pour le conscient. Le système de démocratie divise car elle partitionne en parties la nation qui par définition ne peut pas être unis et qui se retrouve sur des valeurs communes. Elle permet également de stabiliser la nation dans le sens où lorsque une majorité se dégage la minorité le tolère ou la partage ou pas. Si une majorité permettait de faire le bon choix systématiquement, ça se serait. Il y a également la notion d'idées qui s'expriment souvent par un raisonnement binaire. Il me semble que ça vient souvent du faites que la réflexion est de nature émotionnelle ou irrationnel et peu souvent rationnel. Traduit simplement je n'aime pas trop l'image de cette personne, je ne suis pas de son partis alors je m'y oppose. Réflexion comportementale. Et ça c'est rarement constructif. Mais la démocratie n'en est pas la cause mais je pense qu'elle l’accentue aussi. Si je prend une poignée de colons je suis presque sûr que deux camp vont se former à 50%50%. Je pense que ça vient du faite que l'on se construit psychiquement par imitation ou opposition. Et moins souvent en prenant le temps de réfléchir par soi même. J'ajoute également que le niveau de conscience collective détermine fondamentalement le système mit en place. Par exemple quelle est le niveau de compréhension de la conscience de soi même: "le faite de se reconnaître dans un miroir c'est bien, la biologie c'est mieux." La conscience d'autrui (altruisme, empathie...) LA conscience de son environnement etc... Là par exemple sur la notion de l’environnement à l’échelle de l’humanité on peu remarquer qu'il y a des prises de conscience. Les grandes évolutions se font à mon sens de l'intérieur et s'exprime à l'extérieur. Il serait peu ambitieux de ne tabler que sur darwin ou le transhumanisme pour y aspirer. La philosophie, la psychologie, la gestion émotionnel détermine directement le système et me semble t'il sont les grand enjeux demain. En clair donner à un enfant 6 ans une moto allant jusqu'à 200 km/h. Le taux de survie diminue considérablement.
J'ai entendu Guy Carcassonne expliquer que "plus l'électeur a de liberté, moins il a d'effectivité", en parlant des modes de scrutins. Mais je n'ai pas tout compris. Si on peut m'éclairer... Merci d'avance !
Tes vidéos me font évoluer dans mon ouverture d'esprit sur la société, plus ca va plus je me rend compte que la manipulation de la masse est vraiment moins compliqué que ce que je pensais... T'assure continue
voilà comment un scientifique explique les problèmes d'aujourd'hui vive la science ! Excellente vidéo qui me fait définitivement préférer le jugement majoritaire (jusque là je trouvait que le système actuel était équilibré 1er tour pour les extremes et second pour les centristes)
Vision vraiment intéressante des choses, je ne voyais pas tant que ça l'urgence de changer de systeme, cest vrai quavec lepisode 1 je me suis dis que cetait un cas vraiment spécifique et que sa changeait peu de chose. Merci d'avoir changé mon point de vue.
au début de la vidéo tu soulève un point très intéressant qui est celui du pourquoi nous nous accordons tous (à quelque petites exceptions) sur un ensemble d'opinion sur des sujets varié. je pense que tout ce qui peut rassembler ces opinion sur la pauvreté le droit à la vie le mariage gay la liberté etc sont des opinions qui peuvent se classer dans le camp du bien et du progrès ainsi que de l'ouverture d'esprit le reste des gens au contraire peuvent se classer sur les peurs le renfermement et la fermeture d'esprit
Merci pour cette série de vidéo et en particulier celle-ci qui soulève un sujet passionnant, en tout cas qui m'interroge depuis assez longtemps. Je me sens personnellement affecté par cette thématique car j'ai moi-même beaucoup bougé politiquement dans un laps de temps assez court. En quelques années, je suis passé de quelqu'un de plutôt porté très à droite (pas nécessairement conservateur, pas nécessairement "extrémiste", mais droite "dure") à quelqu'un de plutôt agnostique politiquement, en tout cas, beaucoup moins susceptible face aux idées des autres, les miennes ayant été d'une naïveté encore plus confondante seulement quelques années plus tôt. Plus spécifiquement, j'ai cherché à m'échapper de cette bipolarisation que Science4All décrit parce que j'ai également jugé qu'elle était dangereuse et qu'en plus, elle n'était pas vraiment porteuse de vérité (probablement plus lié à un corolaire de la reproduction sociale de Marx/Bourdieu qu'à de réelles idées constructives). À mon avis, la principale chose qui m'a permis de prendre ce recul : l'éducation. Mais pas vraiment l'éducation telle que me l'a apportée l'école (malheureusement). Peut-être que le terme culture serait plus adapté, mais je trouverais cela présomptueux et par ailleurs, je ne me considère pas comme quelqu'un de particulièrement cultivé, au contraire. C'est plutôt la curiosité, les recherches que j'ai faites, les articles que j'ai lu, la compréhension de nos biais, les vidéos de nombreux TH-camurs (dont Science4All) qui m'ont conduit à comprendre comment ont pu se bâtir nos démocraties (pétrole pétrole pétrole) et comment elles s'effritent dans un monde contraint. En gros, bâtir un contexte autour de la politique pour comprendre que la politique n'est finalement pas grand chose face aux lois de la physique et qu'il faut mieux faire avec la physique, en dehors de tout partisanisme, plutôt qu'essayer de violer les lois de la thermo comme nos politiciens le font tous les jours, indépendamment du parti. La cristallisation des idées politiques (plus que le bipartisme/la bipolarisation) est effectivement un symptôme. En France, la montée des partis extrêmes. Et on ne peut pas dire qu'on fasse grand chose pour lutter contre : le comportement consternant des médias ou des hommes politiques face aux partis extrêmes, l'absence de représentation proportionnelle des partis extrêmes qui laisse un sentiment de "laissé pour compte", le recours systématique aux procès au moindre mot de travers, l'orientation politique des juges, l'orientation politique de l'école, la réfutation systématique par l'idéologie plutôt que par des arguments constructifs, les arguments ad-hominem et j'en passe. Ça paraît bête, mais ce comportement favorise vraiment la cristallisation des idées. Il y a aussi d'autres symptômes qui montrent les limites de la démocratie en système contraint : le terrorisme, l'accroissement des inégalités de richesse… Bref, ce sujet est passionnant. Une vidéo de 10 minutes n'est clairement pas suffisante pour comprendre les tenants et les aboutissants de cette affaire. Pour donner un avis personnel, mon tempérament pessimiste me pousse à être assez sceptique sur le fait qu'on réussisse à conserver une démocratie acceptable dans les années à venir. Tant que tous les français n'auront pas acquis un niveau d'éducation suffisant sur ce qui nous attend et comment y répondre sans chercher à violer les lois de la physique, je pense vraiment qu'on est mal barré. Je doute réellement de notre capacité à conserver un monde en paix (qu'il soit démocratique ou non d'ailleurs, je m'en fiche).
De mon opinion, on connait les math depuis longtemps...on a de quoi ré-inventer une société quasiment parfaite avec l'informatique et notre capacités à peaufiné un système. Les solutions dont tu parles on en rêverait tous. Malheureusement tu as fait la démonstration de ce que je crois être la volonté des puissants. En connaissant beaucoup les jeux vidéos, l'équilibrage de l'économie ou les choix qui paraissent tous à chaque fois seulement "stupide" montre bien la volonté de ne pas le voir. Diviser pour mieux régner. Le peuple actuel pourrais vivre en harmonie sans les "trop" puissants qui ne font que vivre sur le dos des gens en considérant que la vie est une partie de chaise musicale. Tout ça pour dire que je vais continuer de regarder cette série aussi car je suis curieux de voir toujours autant de solutions parfaite et la force de volonté de gens très bien intentionné mais qui ne verront pas le jour... L'humanité avec son expérience ne peut nous faire croire qu'elle est si "stupide" même si j'en conviens beaucoup de choses réelle et ahurissantes arrivent...on sait tous que pour les banques et l'argent ce genre d'erreurs est beaucoup moins fréquent, très bien monté et conscient bizarrement...
Peut être ta meilleur vidéo!! Je pense même qu'il serait "vital" que cette vidéo ai encore plus de visibilité! J'avais un peu peur du sujet de cette série, mais je suis très impatient de voir la suite. Tu n'aurais une astuce de mathématicien pour imposer la réforme de notre système électoral? (idée pour une prochaine vidéo?)
quelqu'un sait quelle musique est utilisé quand Lé fait ses édébriefing" des épisodes précédents? Je l'adore, a tel point que je m'aperçoit attendre avec impatience les débriefing pour pouvoir l'entendre :) :) :) Manipulation par les émotions musicales :) :) .
Merci. Bravo. Il est convaincant que les systèmes à un ou deux tours sont clivants. Mais comment expliquer que, chez moi en Belgique, malgré un système proportionnel et l'obligation de vote, on assiste également à une polarisation des opinions ? Idem aux Pays-Bas ou en Israël, encore plus proportionnels. À mon avis, les gens aujourd'hui sont moins démocrates, au sens de respecter les autres malgré un désaccord, et d'accepter qu'il y ait des droits pour l'opposition. C'est probablement une question d'éducation. Avant, les gens étaient membres de collectifs (partis, syndicats, mutuelles) qui leur enseignaient le jeu démocratique ; aujourd'hui l'individualisme fait des dégâts. Ni la famille ni l'école ne jouent le rôle d'enseigner la tolérance politique.
La prédiction selon laquelle le scrutin à un tour conduit à une fuite vers les extrêmes m'étonne. A partir d'un certain niveau, l'espace laissé au centre semble s'offrir à de nouveaux candidats. Et plus généralement, ne peut-on dire qu'une élection à n tours (n=3 avec le système des primaires en France) rend un sysème à 2^n partis stable ?
Je trouve que cette vidéo en devient encore plus intéressante et pertinente avec ce qui se passe en France A voir peut être ce qu'il adviendra de ce système de primaires au vu de l'échec du PS et des LR... . En tout cas je pense que les choses vont se bouger sur pas mal de niveaux, à voir ce qui en découlera, l'avenir nous le dira bien. En tout cas, super série de vidéos, super travail!
Difficile d'attribuer une relation de causalité entre le type de scrutin et l'évolution des opinions politiques. Il existe une quantité astronomique d'autres facteurs qui peuvent être à l'origine de l'évolution de la polarisation des opinions politiques (facteurs historiques, mesures prises par les dirigeants, contexte actuel etc.)
très intéressant, je suis mauvais en math, mais ca m'interesse énormement surtout appliqué à la sociologie. Je trouve que la division des idéologies, increase l'hysérisation des débats, c'est surtout qu'il ya impossibilité de discuter après la polarisation faite
Bonjour et bravo pour cette série (et pour les autres !) Ce premier article, comme ce que j'ai vu de la suite - je suis loin d'avoir fini - me suggère une question : comment définir un "bon" scrutin ? (Tout cela sans esprit polémique : juste pour "élargir le débat" avec d'autres modèles) Imaginons qu' on simplifie la "position" d'un lecteur ou d'un candidat par un point dans un espace à N dimensions : coordonnée de la position de la personne sur chaque "axe" associé à un sujet indépendant (ce qui est une grosse approximation de la réalité). Le débat droite-gauche serait une version encore simplifiée de ce modèle, avec un seul axe, considérant que tout est lié. Et considérons, ce qui est faux également, que l'on vote uniquement pour les programmes et pas la personnalité du candidat. Alors, si on "note" un scrutin par la plus petite moyenne des distances de la position de chaque électeur à celle du candidat élu, un "bon" scrutin est là aussi celui qui favorise les candidats centristes. Mais si on considère que le jeu des élections est répété, un tel "bon scrutin" favorise systématiquement une population - les électeurs centristes - au détriment des plus radicaux. Ce qu'on pourrait considérer comme injuste. Et nos systèmes en vigueur, en générant des alternances entre des positions plus "marquées", lissent ces inégalités dans le temps. Non ? Et en constatant les alternances, on peut rêver et considérer qu'elles sont positives parce que chaque électeur ajuste son vote au résultat des politiques menées lors du/des précédents mandats. On considère alors que le processus démocratique répété est au final un "algorithme" permettant à chacun d'ajuster sa position et son vote en fonction de son jugement des résultats sur chaque axe. Un bon scrutin est celui qui permet de converger vers une situation (le résultat de la politique menée) optimale (ou qui convienne au plus grand nombre: a-t-on tous le même optimum ?) De même, sur la base d'un tel modèle de "positions", on peut se demander si les "manœuvres" d'alliance entre candidats proches ne sont pas au final une assez bonne manière de "discrétiser" l'espace des possibles à travers un autre "jeu". Et quels systèmes seraient meilleurs pour cette discrétisation. On peut aussi se demander s'il y a globalement un impact réel important (en terme de "décalage de position" sur le résultat final) du "biais" qui incite chaque électeur, en joueur rationnel, à "exagérer" sa position. D'ailleurs, en modélisant les "positions" des électeurs/candidats comme cela, est-ce que les configurations amenant aux "paradoxes" cités sont possibles, et si oui ont un impact fort en terme de positionnement de la solution ? Je ne parle pas ci-dessus des impacts de l'animosité qui résulte de cette bipolarisation, c'est vrai. Mais peut-être le problème est -il surtout que nous ne sachions accepter no différences, et continuer à se respecter mutuellement, non ? Merci encore !
Pour parler de "bon" scrutin, il ne faut pas oublier qu'un scrutin ne dépend pas que de son mode mais bien au total de quatre paramètre cruciaux : -Le mode (uninominal à 2 tour, par alternative, etc.) -L'accessibilité : est-ce matériellement possible pour tous les citoyens d'aller voter ? (Le scrutin est-il organisé sur un jour férié (modèle US) ou sur un jour ouvrable ? Avec par exemple en France l'arrivée du travail le dimanche, faudra-t-il dans le futur poser un RTT pour aller voter ? Requiert-il un accès à internet ? Les démarches pour être inscrit sur les listes ne sont-elle pas de fait impossible pour certaines catégories de votants ?) -La légitimité : qui a le droit de vote. (dans la démocratie Athénienne, seul les hommes libres descendant d'un père citoyen et d'une mère fille de citoyen possèdent le droit de vote. Même si ce scrutin possédait un un mode idéal, il ne serais jamais "bon". Cette question se pose en particulier pour les étrangers résident permanents d'un territoire) -Et enfin la fiabilité : comment être assurée que l'élection n'est pas truquée ? (du classique bourrage d'urne à la fraude lors de la somme des résultats locaux, etc.) Vu que nous sommes en période électorale, beaucoup de TH-camrs ont fait des vidéos traitants des différents modes de scrutin sans se rendre compte qu'ils sont intrinsèquement liés au trois autres paramètres, en particulier au 4ème (la fiabilité), qui, rappellons-le, est la première cause d'annulation d'élections. Par exemple, mon mode de scrutin favoris est le vote par alternative. Mais force est de constater qu'à l'échelle nationale, il est matériellement impossible de le dépouiller manuellement. Le vote électronique n'étant pour le moment pas suffisamment fiable de l'avis de tous les spécialistes en sécurité informatique, il s'agirait donc d'un scrutin extrêmement peu fiable et donc un "mauvais" scrutin. Quand on parle de maths, on peux étudier les modes de scrutins comme un problème d'algèbre. Quand on parle de démocratie, je trouve que c'est vide de sens de parler des modes comme s'il s'agissait du seul facteur dans un scrutin.
Salut, encore une bonne vidéo de ta part, qui fait réfléchir. Je sais pas si tu connais, mais François Sauvageot, un prof en MP* avait fait une conférence sur les differents types de votes, notamment le système Irlandais. Vas tu en parler?
Salut Lê, Merci beaucoup pour ton travail. En revanche, je ne vois pas en quoi la "division" serait 1°)en soi regrettable et 2°) plus forte qu'avant. 1°)Il me semble que ce qui est plus embêtant c'est plutôt quand justement le vote reflète mal les préférences des gens. Si les oppositions de candidatures recoupaient déjà approximativement bien les "blocs" de préférences des électeurs, ce serait vraiment pas mal. Par exemple, je peux être d'accord avec X pour faire du protectionnisme et avec Y pour interdire le port d'armes à feu. Sauf que la structure de l'offre politique peut m'empêcher d'exprimer conjointement ces deux préférences. 2°) Si on reprend l'élection américaine récente, le fait qui m'a frappé est la forte baisse de la participation (Trump a fait moins que Romney et Clinton moins qu'Obama). Du coup, cela suggère plutôt que le clivage proposé ne "parlait" pas à beaucoup d'électeurs, non ? Soit qu'ils s'en moquent, soit qu'ils aient le problème de "dispersion" des préférences sur les candidatures que j'évoquais en 1) soit.... Deuxième question : si les règles de vote déterminaient le degré de division de la population, alors vu que le système électoral américain n'a pas eu de réforme majeure depuis un siècle (du point de vue des règles du jeu) alors ce pays devrait être plus divisé que d'autres depuis longtemps. Or il a connu une vie politique plutôt plus calme (ce n'est pas un concept nettement défini évidemment...) que beaucoup de pays d'Europe. Inversement le changement de règles électorales en France entre la IV et la Vè république n'a pas à ma connaissance bouleversé les équilibres partisans. Donc cette hypothèse explicative ne me parait pas validée (ou alors je l'ai mal comprise). Quoi qu'il en soit, cette série de vidéo sur la théorie des scrutins est passionnante. Merci encore donc. GL
Excellente réflexion, ça donne de l'air et porte à reconsidérer nos propres réactions. Mais j'aurais tendance à vouloir voter non pour des personnes, mais pour des idées ou des propositions sociétales, d'abord indépendamment les unes des autres. Ensuite, c'est une reflexion citoyenne qui doit s'engager pour les assembler dans un projet politique cohérent et consenti. D'accord, c'est peut-être compliqué, mais il faut responsabiliser les gens. Pour moi un élu n'est plus légitime dès lors qu'il applique des mesures contraires à ses promesses électorales (clientélistes) sans veritable concertation citoyenne.
Nos décideurs politiques sont fatalement incompétents sur les vrais sujets car ils doivent trop s'occuper d'image et de stratégie. Dans la philosophie du (logiciel) Libre, tout usager est un acteur, et fait vivre un projet tout autant que son initiateur. On le respecte, on le cite, comme chacun des autres vecteurs et assembleur d'éléments de construction, mais on ne cherche pas lui *voler* une chose qui ne lui *appartient* pas ! Celui qui ne contribue pas à un produit est condamné à l'utiliser tel qu'il est, sans vraiment le comprendre ni le maîtriser. C'est ok, on ne peut pas tout faire. Chacun joue son rôle de là ou il est. Nos idées et nos savoir-faires ne sont que le fruit de ce que d'autres nous ont enseigné. Pas plus que la vie même, elles ne doivent être accaparées. Reste la gestion équitable des ressources et du travail.
Oui, le système à un ou deux tours est mauvais . Mais quel candidat du système actuel aurait intérêt à proposer une réforme du système électoral, en risquant donc de se faire éliminer? Non seulement, le système favorise la polarisation, mais également l'immobilisme dans les modes de scrutin.
Merci pour cette vidéo très intéressante, et qui plus est très accessible ! Au final, je me demandes s'il ne serait pas plus "juste", au lieu de voter pour un représentant, de tirer au sort un groupe de personnes qui recueilleraient les doléances (débattues avant à des échelles locales) et les mettraient en application. Cela permettrait à ceux qui connaissent la réalité "du terrain" d'avoir leur mot à dire (les médecins pour les conditions de travail en hôpitaux, profs et psychologues pour l'enseignement, etc).
Bonjour, "Charge sur les entreprises" C'est des cotisations sociales que tu parles ? Ou comment les médias nous conditionnent. Voir Franck Lepage, sur le novlang et d'autres choses aussi.
Superbe vidéo et très bon choix de sujets, tes clairement dans le top des youtuber donc continue comme ca. Cependant, supposé que la polarisation de la population n'est due qu'au type de scrutin simplifie trop le problème à mon sens, cela joue certainement un rôle important mais les stratégies de communication des politiques et même des médias en général jouent aussi un rôle la dedans (par exemple, l'argumentation contradictoire omniprésente en politique et l'insistance des médias sur les phrases chocs pour faire de l’audience sans jamais avoir d'explication ou d'argumentation sur le fond). Et surement d'autres trucs au quel je n'ai pas pensés mais qui ont aussi leurs influences.
Deux réflexions... iconoclastes, si vous le permettez : 1 - Tout ces travaux s'appuient sur un postulat (au sens mathématique) : "Dans nos systèmes d'élection, les citoyens sont tous électeurs, et les électeurs disposent tous du même poids". Ne peut-on pas aussi imaginer (pure hypothèse de travail ...) que d'autres types de populations pourraient être désignées pour choisir nos gouvernants ? Que le citoyen (électeur au sens de la 5ème république) n'est pas forcément la cellule de base idéale pour déterminer ceux qui sont les plus aptes à gouverner ? 2 - Ne peut-on pas aussi admettre que, la démagogie étant très répandue (pour séduire un électeur), il n'est pas nécessaire de disposer des mêmes qualités / compétences pour être élu et pour gouverner ? Que de nombreux hommes politiques ont de très fortes qualités pour être élus, mais des compétences très insuffisantes pour gouverner... En dénonçant les candidats populistes (souvent aux extrêmes), c'est très exactement ce point que nous dénonçons ! Nous pourrions intégrer dans nos réflexions ces arguments assez pertinents de Vladimir Volkoff dans son court éssai (100 pages) : "Pourquoi je suis moyennement démocrate ?" disponible dans toute bonne librairie.
Mais ces Saint-Graals dont tu parles, s'ils existent, est-ce qu'il y a un moyen simple de les mettre en place? Est-ce qu'ils sont réalisables dans le cadre de l'économie et de la société actuelles? Quels seraient les obstacles à leur mise en place? Et pourquoi ne les a-t-on pas mis en place jusqu'à aujourd'hui?
Tout à fait d'accord! Le système en place à plus d'impact que les faits ou les intervenants quels qu'ils soient. BRAVO! J'espère aussi que notre société ne va pas trop vers les extremes. Déjà 70 ans de paix en Occident, ne gâchons pas tout. Déjà Phocylide de Milet disait "Crains en tout les extrêmes"
Salut ! A l'heure où je poste ce commentaire, l'élection française à la présidentielle est achevée et M. Macron a été élu. En visionnant ta vidéo que j'ai trouvé très intéressante, j'ai voulu la partager sur facebook. Or, quand on se réfère à l'élection tout juste achevée, 4 partis différents ont obtenu aux alentours de 20% des voix au premier tour. On voit donc que la division s'opère en particulier sur 4 blocs au lieu de 2 comme ce fût jadis le cas. Comment expliquer cette subdivision ? J'ai quelques idées, mais j'aimerais avoir ton analyse. Merci d'avance :)
Cette série s'annonce très bien: la première vidéo était ludique et donnait un bon aperçu du problème de la légitimité du vainqueur d'une élection vu qu'il dépend fortement du mode de scrutin et cette vidéo fournit une analyse pertinente des conséquences politiques et sociologiques des modes de scrutins uninominaux à un ou deux tour et plus particulièrement de la dépendance aux alternative non pertinentes. Mais, selon le théorème d'Arrow, tout scrutin non trivial respectant les propriétés d'universalité, de non dictature et de monotonie (qui sont des propriétés à mon sens indispensables) est dépendant aux alternatives non pertinentes. En revanche on peut espérer d'un bon scrutin l'indépendance aux alternatives les moins pertinentes et une faible manipulabilité, ce que les scrutins uninominaux à 1 ou 2 tours ne satisfont pas. Tout ça pour dire que, bien qu'il soit intéressant d'introduire cette notion de DANP à ce moment de la vidéo, on pourrait croire que cela permet de balayer d'un revers de main le scrutin uninominal.
Juste une remarque : j'aimerais qu'on arrête de précéder systématiquement le mot «cerveau» par le qualificatif «crétin». Ce n'est pas parce que le cerveau défie les lois de la rationalité qu'il est idiot. C'est juste parce que sa vision du monde est légèrement différente de celle du scientifique tranquillement assis dans son fauteuil confortable et qui juge peut-être sans comprendre les tenant et les aboutissants. Juger sans comprendre tous les tenants et les aboutissants… hum … c'est qui le crétin, maintenant ?
Très bonne vidéo, comme d'habitude... Un sujet qui m'intéresserait est la démocratie Suisse. Pourquoi ce système serait-il mieux ou pire mathématiquement parlant ? On voit que pratiquement, le consensus est une excellente chose mais peut-on en parler de manière technique ? Arrive-t-on a modéliser un système aussi complexe ?
ouah! super vidéo merci!! mais alors, une fois qu'on a compris que le systeme d'aujourd'hui n'est pas le meilleur, comment peut-on en changer? il y a tellement peu de gens qui parlent de ce probleme en politique que personne n'est meme au courant qu'il existe! et le jour ou un president voudra changer le systeme, ca va pas etre facile de le changer vu que c'est ce systeme qui l'a élu! comment ferais-tu pour changer tout ca? :p
Le cadre et les exemples pris s'inscrivent dans un scrutin à l'élection d'un seul élu, à mon sens des systèmes "majoritaires" où l'élu unique reçoit l'entièreté du pouvoir. Cela voudrait la peine d'être dit en préambule car il existe d'autres systèmes. Pour exemple, en Belgique, nous avons un système "à la proportionnelle" pour élire une assemblée de parlementaires et donnant des proportions aux partis pour constituer par alliance (sur base de leurs scores et programmes respectifs) des gouvernements (accords sur des programmes de gouvernements) et les majorités parlementaires pour les soutenir.
Tu affirmes que le système électoral actuel amène au bipartisme en te basant sur l'exemple américain mais d'un autre côté la tendance pour l'élection présidentielle en France te donne tort d'une certaine manière avec l'éparpillement des votes pour 3 (voire 4) pôles distincts. Ainsi le bipartisme ne serait il pas plutôt lié à un attachement à des traditions plutôt qu'au système en lui même?
La situation en France (qui se rapproche de celle qu'on trouve en Espagne) me semble bien une conséquence du bipartisme. Simplement, chacun des deux blocs s'est fissuré en deux. Et au PS, il est particulièrement visible que c'est une élection qui a provoqué cette nouvelle sission : celle de la primaire.
Cosmetichief Je n'en suis pas si sûr. D'une part il est compliqué de repérer une réelle scission du fait de la difficulté à situer en marche sur l'échiquier politique et d'autre part la fracture au sein de la gauche est antérieure à la primaire et date plutôt mandat de François Hollande et de la montée en puissance des frondeurs. De plus maintenant que j'y pense, en 2002 c'est bien le système électorale sous sa forme actuelle, à savoir en deux tours, qui a amené l'excès de confiance des partisans de gauche pour le 1er tour, 1er tour vu comme un moyen de transmettre au candidat jospin une critique quant à son programme, et c'est donc bien ce système qui permet l'émergence d'un 3ème parti, le fn.
5 gros candidats à l'élection présidentiel Française, 2 à droite, 1 au centre et 2 à gauche. Cependant le spectre idéologique est très réduit. Droite conservatrice protectionniste, droite conservatrice libérale, libéralisme peu conservateur, Keynésien progressiste, Keynésien progressiste.
Oui, le spectre idéologique me semble bien plus parlant que le terme droite/gauche. Prétendre que Hollande est de "droite" est une erreur : il est libérale ce qui, pour un électeur situé plus à "gauche" sur l’échiquier politique, est perçu comme un pouvoir de droite. Mais à contrario, il est perçu comme étant de "gauche" pour les électeurs de la "droite"...
La théorie des systèmes de votes ne devraient pas seulement servir d'approche aux maths mais aussi être abordée (au moins légèrement) en éducation civique.
On pourrait enseigner la théorie des systèmes de vote en éducation civique, enseigner la trigonométrie en mécanique, enseigner les statistiques en géographie, enseigner la logique en philosophie, enseigner les équations différentielles en chimie, enseigner les jeux évolutionnaires en biologie et enseigner l'analyse asymptotique en informatique... :P
Remarque je suis prof de maths et je t'assure, les profs de méca enseignent bel et bien la trigo (dé qu'il y a un arbre moteur), les profs d'histoire-géo font des stats, le prof de philo fait un peu de logique et les profs de physiques font des équa diff en radioactivité. Pour les deux derniers ça je sais pas trop. Les maths ça sert dans toutes les matières et les profs de ces matières refont les chapitres dont ils ont besoin, même s'il a déjà été fait en maths.
Oui, on ferait bien d'étudier la théorie des système de vote en éducation civique, mais tu ne penses pas qu'on devrait également étudier la constitution et les traités Européens, deux éléments centrale dans notre système politique ? Personnellement, ça me parait salutaire. Même si concrètement, ce n'est pas pour plaire à nos dirigeants...
Bonsoir Lê, une série qui s'annonce intéressante. Permettez-moi de vous faire remarquer que, dans votre vidéo, vous ne parlez pas du "système démocratique" -selon vos propres termes- en géneral, mais seulement de sa version "représentative". Vous n'abordez que les problèmes intrinsèques et depuis longtemps connus (voir le système électoral pour les municipales ou, pire, pour les sénatoriales), du système de démocratie "représentative". On peut espérer mieux... J'espère que la suite de la série abordera ces autres systèmes. Cordialement, Fred
Salut ! Il y a un truc qui me dérange avec le pipolarisation de la vie politique. L'équilibre de Nash devrait converger vers l'électeur médian : le candidat républicain à tout à gagner à aller vers le centre. Il reste la meilleure alternative pour les electeurs les plus a droite et peu ainsi gagner de nouveaux électeurs. Même raisonnement pour le candidat démocrate qui devrait aussi converger vers le centre pour parler aux electeurs de droite. Et on retrouve toujours l'idée que un candidat alternatif comme Senders à intêret à s'effacer pour faire gagner son camp. Traditionnellement d'ailleurs les campagnes se passent comme ça : un certain radicalisme dans la primaire (car on doit gagner parmi ses électeurs) et on recentre pendant la campagne présidentielle. Pourtant ce n'est pas ce qui à lieu, que ça soit aux USA ou en France (Fillon, Hamon, Le Pen et Mélanchon restent sur leurs positions, Macron étant déjà au centre). D'ailleurs Macron semble bien parti actuellement pour confirmer la convergence vers l’électeur médian : il attire les modérés de droite et de gauche, surtout depuis que Le PS a choisit un candidat assez a gauche et que Fillon est pris dans les affaires. Qu'est ce qui expliquerait d'après toi que cette polarisation soit durable et ne converge pas vers l’électeur médian ? La solution que je vois est une cristallisation de l’opinion qui conduit les individus à ne pas voter tout simplement si leur candidat s'éloigne trop d'eux. Quitte à faire élire ainsi un candidat encore plus éloigné. Ainsi le candidat républicain qui irait vers le centre perdrait les électeurs les plus distants, sans que cela ne soit compensé par le gain des électeurs au centre. Dans ce cas le comportement des candidats serait rationnel, mais celui des électeurs ne l'est plus vraiment. Tu en penses quoi ? Sinon une petite contribution (très partielle) sur pourquoi il est souvent difficile de convaincre l'autre dans un débat , en particulier politique : www.nytimes.com/2012/03/25/books/review/the-righteous-mind-by-jonathan-haidt.html
Le problème c'est que ce que l'on appelle aujourd'hui débat démocratique est en fait la plus part du temps un débat de lieux communs, sans aucune réelle réflexion sur les idées du camp adverses. On en arrive au stade où on ne distingue même plus les idées des différents partis.
J'aimerais faire remarquer qu l'on dit faire des élections à scrutin majoritaire en deux tour Mais qui passe au deuxième tour ? Ceux qui on la plus grosse minorité . . .
Tu coupes un peu trop tôt pour les transitions des fois Sinon superbe vidéo ! J'ai hâte que tu commences à parler sérieusement de la théorie des jeux derrière les débats politiques, et le concept d'avoir un espace de partage totalement neutre me plait beaucoup aussi (même si tu vas avoir beaucoup de travail quand même) Mais j'avoue aussi que c'est très bizarre cette histoire de "Agréger à une des 2 idéologies" => "Agréger à toutes les idées" C'est comme si parce que t'étais une fonction t'étais continu En dehors de la théorie des jeux, il y aurait pas une partie d'explication aussi dans la culture de la personne, ses fréquentations, ou tout simplement son vécu ? Car juste le fait que de côtoyer ayant ces mêmes idéologies bah ça nous fait prendre parti.. Rien que ça explique pas mal la répartition idéologique suivant les états des Etats-Unis
La vidéo m'a donné une idée subversive : puisque notre système ne sait faire sans représentativité... 1 vote à 1 tour MAIS avec un bulletin pour chaque électeur avec la liste de tous les candidatspour lesquels répartir 100% , ce qui éviterait les manoeuvres des partis dans le dos des électeurs et le vote serait un vrai reflet de l'électeur qui a un panel de différentes sensibilités...exemple à 5 candidats, 100 points de %... 50% pour le 1er, 25% pour le 2nd, 20 % le 3ème, 5% le 4ème et 0 % le 5ème Cela deviendrait un jeu ouvert de discussion plus sur le fond, de convictions au lieu de calculs et arrières pensées stratégiques
Cette réponse se range cyniquement dans la lignée de la remarque du Général De Gaulle" qui était de voir le peuple comme des "veaux" ; ce que l'on pense est sans importance quand on est lucide, c'est ce que m'inspire ta remarque Avec le moyen de la révolution numérique, on pourrait évoluer vers une société du vote plus responsabilisant comme en Suisse et non se contenter de votes de délégation de pouvoir, comme tu le rappelles si implacablement
Le fait même d'oser penser à changer nos systèmes électoraux (attention à l'absence de l'usage du mot démocratique ici: absence désirée) n'est-il pas classable instantanément dans la catégorie "extrême" aux yeux de la majorité des consommateurs hypnotisés par le spectacle permanent réalisé par nos amis les publicitaires ?
Ton analyse est vraiment balèze ;) Je serais tenté, et même si ce n'est pas l'angle que tu as choisi, d'ajouter que le fait que les idéologies de certaines oppositions "bipartistes" soient parfois finalement très proches (pour faire rapide et un brin caricatural Néo libéralisme régulé le moins possible VS Néolibéralisme très légèrement régulé) amène son lot de souci aussi, et donne même un sacré côté illusoire à cette division. Et est un souci démocratique en soi ;)
qu'en penses tu du système de vote de l'élection du délégué de classe ? ou on vote pour une personne et une autre (on vote pour un couple). Et Pourquoi ne pas appliquer le système de vote "parfait" que tu vas nous montrer dans quelques vidéos à l'élection des délégués de classe pour apprendre au jeunes ce système de vote ^^
C'est fou qu'à 15ans j'avais déjà remarqué ça alors que mes parents, professeurs, adultes dans mon entourages ne s'en rendent pas compte du fonctionement actuel de la démocratie et cette division. Macron - Le Pen est un très bon exemple de division aussi et de cette "peur" du FN.
Une erreur courante, liée à la bipolarisation, est de simplifier le positionnement politique à un seul axe gauche droite. il en faut au moins deux, mais plutôt trois voire plus pour commencer à différencier les positionnement politique de manière correcte. un QCM de positionnement politique, le politest, indique le parti le plus proche via 3 axes gauche droite sur le societal, l'économie et l'identité. Un questionnaire notant une série de propositions sur une gamme d'accord. neutre pas d'accord donnerait peut être des corrélations innatendues. des classifieurs ou une analyse statistique type PCA en donneraient certainement un éclairage nouveau. Les courants se multiplient dans les partis et scissions, recompositions et alliances sont fréquentes. de nombreux partis sont d'ailleurs divisés sur des questions importantes.
Comme exemple de vote non-dépendant aux alternatives non-pertinentes, on pourrait proposer aux citoyens autant de voix qu'ils le désirent, avec une limite de voix attribuées à un candidat particulier par citoyens, ainsi, ils pourraient favoriser leur candidat préféré, tout en soutenant un candidat "moins pire", pour défavoriser les candidats détestés.Ou alors, on pourrait proposer une possibilité de vote "négatif" en plus du vote "positif", pour enlever des voix au candidat détesté et cesser de voter pour un candidat moins apprécié uniquement afin de voter cotre le candidat détesté.
Et pourquoi pas un système sans nombre fixe de tours ? A chaque tour on prendrait tous les candidats en tête jusqu'à atteindre 50% des suffrages. Si un candidat seul dépasse 50% des suffrages il est élu. En 2012 on aurait eu un second tour Le Pen / Chirac / Jospin.
Très bonne vidéo, comme toujours ! Par contre, je ne serais peut-être pas aussi pessimiste sur ta conclusion : plus le temps passe, plus les grands partis s'écartent, certes, mais cela crée un nouvel espace au centre. On le voit particulièrement cette année où les primaires ont désigné des candidats très éloignés, laissant de la place à Macron. (Ça me fait un peu penser aux quarks étranges...) Sinon sur le fait que les primaires françaises (PS et LR) et américaines (Trump) ont désigné les candidats les plus proches des extrêmes, est-ce que ça a une cause mathématique ou c'est seulement lié au contexte (la crise, tout ça) ?
Le problème n'est pas l'élection d'un parti, mais les divisions que cela entraînerait. Et cela qu'importe le parti élu, car quand tu vois qu'il y a 5 candidats et qu'au premier tour, le meilleur a actuellement 25%. En fait, le 3/4 de la population ne serait éventuellement pas d'accord avec le candidats, ça n'a aucun sens. J'entends des gens dire "Si bidule est élu, je quitte la France", mais en fait comme les 3 favoris tiennent dans un mouchoir de poche, y'aura autant de personnes en désaccord, peu importe l'élu :/ Surtout quand tu vois les points de convergence sur les programmes. Mais il est impossible de satisfaire tout le monde, et c'est bien là la limite de la démocratie, elle n'est bien que quand tu es satisfait toi.
Je suis arrivé aux mêmes conclusions, je suis complètement d'accord. A vrai dire trouver un système pérenne est un vrai casse tête mais il est sure que faire mieux qu'actuellement serait chose aisée. Il faudrait par contre toucher à la démocratie désormais mondialement adulée..
On peut trouver de meilleurs systèmes de vote sans toucher à la démocratie en elle même :) (voir la vidéo de science étonnante et probablement les prochaines vidéos de S4A)
mathieu aurousseau Ça dépend ce que tu considères comme intrinsèque à la démocratie. Pour beaucoup elle englobe notre système électoral qui s'en retrouve donc intouchable. Je ne veux pas m'avancer à tord mais je pense que le plus dure ne sera pas de trouver un système efficace, mais bien de le faire accepter, de le "démocratiser" haha
je pense que ce n'est pas la démocratie qui divise , mais les personnes elles-mêmes de part leurs vies , sensibilités etc.. . Tout ce qui élève unis ; comme l'a dit je ne sais plus qui.
Tout commentaire réagissant à l'actualité ou prenant parti sera supprimé. Parlons des systèmes. Pas des individus :)
je suis le meilleur
oui ?
Emile est un prénom masculin...
+Science4All
Peut-on partager tes vidéos au mouvement politique que l'on défend, histoire que tes idées et surtout les problèmes liés aux formes de scrutins (comme la polarisation) soient amenés dans le débat.
Je te le demande car j'ai pas envie que par ma faute certaines personnes que j'ai ramené vienne militer dans ton espace commentaire, qui est juste magnifique par ça pureté.
Sinon très bonne série, ça change un peu et ça fait du bien :D Bonne continuation ;)
EDIT : il manquait un bout de phrase, j'ai corrigé tout ça ^^
+EniXdu37 Oui bien sûr !
C'est plutôt curieux pour un mathématicien de ne pas aimer les divisions... Mais sinon comment est-ce possible d'avoir aussi peu d'abonnés en fournissant un travail d'une aussi grande qualité ?
la réponse est très simple : en parlant de la théorie homotopique des types.
ça réduit beaucoup le public potentielle, sachant que je suis en 2eme année d'étude en math, et que je n'y ai pas compris grand chose.
(sinon, globalement, les épisodes des séries précédentes requéraient un bon niveau terminal S)
C'est sûr mais ce genre de série c'est presque d'intérêt général ça devrait être mieux référencé. Mais comme tu l'as dit les maths sont moins aguicheuses qu'une vidéo de gaming...
Regarde le top 10 des chaines TH-cam. C'est du gaming/Norman/Cyprien/Tuto makeUp. Les meilleures chaines "sérieuses" sont trèèèèès loin derrière. Par ce que réfléchir et se cultiver (même à un niveau simple, sans parler d'homotopies ou autre) n'intéresse pas grand monde. Les gens préfèrent ce qui est léger, divertissant.
Regarde Poisson fécond, le proxénète de la cuture/vulgarisation de youTube, il arrive à faire des gros scores. Uniquement par ce qu'il propose un contenu sans grande qualité (avec beaucoup d'erreurs et d’approximations) et 100% putaclic comme les gens aiment bien.
Tout ceci est un peu triste, mais c'est la dure réalité. Si tu regardes du coté anglo-saxo c'est pareil. Une chaine pourtant connue comme crash courses à finalement peu de vues malgré l'énorme travail qu'ils font.
C'est la leçon d'économie de TH-cam : la qualité est importante, mais la demande encore plus. :)
À vrai dire je disais plus ça à titre de compliments que d'interrogation, mais c'est vrai que c'est la dure réalité du référencement de TH-cam.
Je pense sincèrement que cette chaine a de l'avenir sur TH-cam...
la notion de qualité est subjective en elle méme, ce qui est de qualité pour toi ne l'est pas forcément pour tout le monde !
Cet effet "package" qui fait que beaucoup de gens adhèrent à *toutes* les idées d'un même parti m'étonne depuis longtemps et me donne parfois l'impression d'être un extraterrestre. Ton amorce d'explication me parait pertinente, même si je soupçonne le phénomène d'être multifactoriel. Beaucoup de gens ressentent peut-être le besoin d'avoir une sorte de guide, de mentor... Ce qui m'inquiète le plus, ce sont les effets de masse dans lesquels l'émotion prend le dessus sur la réflexion. C'est pourquoi je n'écoute jamais les discours politiques et que je préfère prendre connaissance des idées et projets sous forme écrite.
Salut, je ne sais pas si quelqu'un a déjà parlé de ça mais il n'est pas tout à fait correct de traduire "liberal" en anglais par "libéral" en français, en effet aux USA le "liberalism" est plus un mouvement de gauche qu'on dira alors "progressiste" les "liberals" aux USA cherchent à mettre en place une sécurité sociale une fiscalité plus progressive et plus élevée pour les plus riches et plus de régulation économique tout en étant très libéraux sur les questions sociétales (mariage gay, questions sur les drogues, avortement, etc...). On peut alors dire que "liberal" se traduit mieux par "Progressiste"
Il y a juste 2 types de libéraux, les progressistes et les conservateurs. Libéral reflète plus une gestion de l'économie que l'idéologie d'une société qui peut être parallèlement socialiste.
Dans le temps (19ième siècle) les libéraux étaient vus comme étant de gauche. Aux US, c’est resté et la gauche est dite « liberal » (qu’on pourrait traduire selon le contexte par « gauchisme » ou « progressisme »), même quand elle n’est pas libérale.
Quand aux « libéraux » américains actuels, ils se réclameront soit « classical liberal » ou plus souvent « libertarian ». C’est plutôt un parti « centriste », puisqu’il existe d’ailleurs un parti libertarian (qui ne récolte que marginallement des voix aux élections présidentielles, il leur est néanmoins arrivé d’avoir des passerelles avec d’autres partis).
Ce que je pense depuis un moment tu mets des mots dessus.
Vraiment tu fais un super boulot, c'est surement la série de vidéos la plus intéressante que tu as entrepris.
Puis pour la mise en avant des maths dans des domaines aussi complexes que la démocratie mais juste bravo :clap: :clap:
Je comprends parfaitement tout ce qui est démontré ici, j'en partage d'ailleurs une grande partie (je m'étais déjà fait la même réflexion de mon côté après grosso modo les mêmes analyses), mais je tiens à rajouter un petit détail (qui n'en est pas un).
Il existe à mon avis d'autres raisons à la "polarisation" des idées, qui ne sont pas liées au système politique. Si on prend comme base les diverses thématiques présentées au début de la vidéo et regroupées en 2 camps, certaines sont naturellement du même bord tout simplement parce qu'elles ne seraient sinon pas compatibles entre elles.
Je pense notamment à tout ce qui est de l'ordre de la répartition de l'argent en général. Ce dernier étant en quantité finie, on ne peut pas le redistribuer partout, et nécessairement plusieurs idées en apparence disjointes se retrouvent partagées par les mêmes personnes.
Un peu de la même façon, les points de vue sociétaux se regroupent aussi (et peuvent se résumer à tradition/progressisme), et ne sont là aussi en réalité qu'un seul bloc idéologique qui se décline sur des sujets concrets.
La plupart des tests (bien faits) de positionnement politique comportent d'ailleurs 2 axes : l'un sur l'influence de l'Etat (libéralisme vs interventionnisme), et l'autre sur les valeurs morales, ce qui conduit grosso modo à 4 grands types d'idées. Libéral sur le plan économique et sur le plan moral (PS), libéral sur le plan économique mais conservateur sur le plan moral (LR), interventionniste sur le plan économique et libéral sur le plan moral (FG), interventionniste sur le plan économique et conservateur sur le plan moral (FN).
On peut bien sûr construire des programmes qui diffèrent légèrement sur un détail ou deux, mais au final, on sera toujours assez proche sur le plan strict des idéaux de l'un des quatre secteurs.
De ce point de vue, le bipartisme est effectivement trop réducteur et "efface" deux des quatre secteurs majeurs (on retrouve là l'effet du système "démocratique" utilisé). Mais pas sûr qu'on puisse tout "dépolariser" comme tu as l'air de le sous-entendre dans la conclusion. En tous cas pas en n'influant que sur le système démocratique.
Et un grand merci pour cette série de vidéos !
Salut, je te connais grâce à sardoche ^^.
Ta chaine est vraiment très intéressante, et je suis très content de l'avoir découverte :)
Continu comme ça, tu fais beaucoup d'heureux.
Mais j'ai une question, si par exemple je suis un candidat a l’élection présidentielle, et je soutiens trump, est ce qu'il vaudrait pas mieux que je fasse croire que je suis plus proche de Clinton, pour ainsi diviser ses voix et avantager indirect Trump ?
Merci !!!
Super sympa cette nouvelle série ! J'avais pas du tout pensé qu'analyser mathématiquement la démocratie allait être pertinent mais j'avais tort !! Bonne continuation !
Le système belge est un système proportionnel (on a pas de président, et c'est un gouvernement de coalition qui gouverne dans lequel aucun parti n'a la majorité), et du coup le clivage gauche/droite est moins présent que dans les systèmes français et américains où on a un président élu directement. Je me demande si le système de coalition ne permet pas un débat politique moins clivant... (je pense que le système suisse où l'on a pas de système présidentiel fort et où le pouvoir est donc laissé à des majorités de coalitions permet aussi plus de débat politique...)
ça reste imparfait.
on tombe dans le problème opposé : l’immobilisme.
seul les idées les plus consensuelles ont une chance.
c'est volontaire de la part du GDG de ne pas avoir un système de coalition en france.
Immobilisme ? Vu le nombre de changement de constitution qu'on a eu en Belgique, le lien n'est pas si évident :-) ... le seul pays qui change plus souvent de constitution que la Belgique, c'est la Suisse, grâce au système de votations (pour lequel j'ai beaucoup de respect, car permet de corriger certains travers de la démocratie représentative) (bon, j'ai dit le seul, façon de parler, je n'ai pas vérifié :-) )
+Michel Thayse c'est un bon système mais qui parfois peut poser des problèmes il y'a déjà eu un candidat ne représentant pas les idées du peuple qui arrive au pouvoir car plusieurs partit qui n'avait pas de majorité se sont allier pour le fair venir au pouvoir et aussi sa pause des problèmes d'immobilisme on est resté plus de un ans "sans" gouvernements car les partit n'arrivait pas à se metre d'accord sur un candidat et pendant se temps il y'a un gouvernement qui ne représente plus les idées du peuple qui est au pouvoir il est sensé gérer les affaires courante mais il nous a même fait rentrée en guerre et je trouve que c'est pas normal
L'immobilisme belge est du au fait que nous sommes un pays fédéral (il faut que les 3 regions soient d'accord pour faire passer une loi ), et non pas au gouvernement de coalition. Le gouvernement belge est très flexible.
Le systeme belge pressente des avantages,
-Des débats globalement plus "doux" (En tant que belge 'ai été par exemple impressionner par la violence des réactions en France au Mariage gay).
-Une plus grande pluralité politique, Globalement 8 parti avec une réelle représentation et participant au différent parlement (Fr: PS, MR, CDH, Ecolo; Nl: SPA, OPEN-VLD, CD&V, NVA).
-Les gouvernement étant constituer par plusieurs parti, les gouvernements comprenant généralement entre 4 a 6 parti, permet de ne pas avoir de politique trop marqué, avec un gouvernement qui se met a dos la population).
Mais a coté de ça il y a des problème spécifique qui ont souvent paradoxalement les mêmes causes que les positif
-Il y a peu de mesure forte mais globalement que des demi-mesures puisque tous est compromit.
-Et ce système peut parfois accentuer les blocages quand le compromis est impossible, contrairement au majoritaire ou le parti au pouvoir peu imposer sa législation. Comme par exemple sur le communautaire.
-Les désaccords on tendance a polluer tous les dossier de la législature. Globalement les point de blocage sont remis sur la table a chaque fois que compromis doit être trouver, parallélisant les dossier n'ayant au départ rien avoir (le plus bel exemple est la scission de BHV, et la formation de gouvernement de 2007).
Merci pour tes vidéos. J'aime beaucoup cette série sur la démocratie ! (surtout que l'environnement n'est pas encore assez présent dans les discussions politiques et j'essaye souvent de comprendre pourquoi... Cette division y joue pour beaucoup !)
Lionel Jospin a-t-il perdu parce qu'il était de gauche, ou justement parce qu'il ne l'était pas ? Idem pour Clinton.
Contrairement à ce que tu dis Lê, tes arguments pour expliquer la bipolarisation actuelle qui tend vers les extrêmes peuvent être facilement retournés. Les partis de droite et de gauche, pour être élus, ont fortement tendance à faire la cours aux électeurs du centre et donc à nuancer leurs positions en direction du paradigme dominant dans la société (qui est l'idéologie libéralocapitaliste, ce n'est pas un scoop). On a donc une alternance entre des partis de droite et des partis de "gauche" de plus en plus à droite. Et lorsque les électeurs finissent par se rendre compte qu'ils ont été trompés sur la marchandise ils se méfient de cette alternance sans alternative, ils rejettent le système en bloc et se tournent vers les extrêmes.
Au passage, les "extrêmes" est défini par ceux qui dominent le système idéologique et s'identifient donc eux-mêmes comme des centristes. Le "juste milieu", oui mais de quoi ? Ce sont des notions très relatives.
Ton propos est très dépolitisant...
Je trouve cette question très pertinente. Est ce que dans un système où l'on a 2 partis et un classement des idées sur un axe gauche-droite, on ne se retrouve pas dans le problème des 2 vendeurs de glace qui doivent se positionner sur une plage, et qui pour optimiser leur nombre de client vont tous les 2 se placer au même endroit (au centre). Du coup, même si dans le discours les idées de l'autre parti/marchand de glace sont dévalorisées pour gagner un maximum d'électeurs/clients, dans la pratiques la gauche et la droite vont être assez proche idéologiquement (notamment pas de remise en question du système économique comme pourrait le faire des extrêmes).
Pour te reprendre sur la dernière phrase, non, son propos n'est pas dépolitisant, au contraire il rend compte de la dépolitisation du débat démocratique. Et puis au final la démocratie se résume-t-elle à participer aux élections représentatives ou réside-t-elle en d'autres moyens d'action politique? Par contre je suis d'accord sur tout le reste de ce que tu dis.
Damien Aubert Tout à fait d'accord. Je pense vraiment que l'angle mathématique pour traiter ces questions est tellement insuffisant qu'il en devient totalement non pertinent,si ce n'est dangereux.
Damien Aubert le juste milieu entre l'égalité et la liberté. .. le dilemme de toute société
Je suis d'accord avec toi, les partis de gauche et de droite cherchent à plaire plus que l'autre en faisant des promesses plutôt centristes, mais ne les respectent pas une fois au pouvoir car ce n'est pas leur idéologie.
Je trouve que les politiques, en plus de tromper les électeurs, ne s'occupent pas des points essentiels de la gestion de l'état une fois élus, ils devraient s'occuper de mettre à bien leurs idées au lieu de faire des promesses et des discours inutiles. Ce n'est pas pour ça que je prendrai plus parti pour un parti qui ne correspond pas à mes attentes mais qui fait réellement les choses, je trouve que ça serait pire que de voter pour un candidat qui parle plus que n'agit
cette série va être passionnante ! j'attends le prochain épisode avec impatience :)
Je trouve votre avis sur la polarisation politique très pertinent. En effet il est dangereux de relier ainsi les sujets entre eux quand on pourrait avoir des préférences différentes sur des sujets différents. Nous avons donc un renforcement du caractère idéologique des opinions politiques. C'est ainsi que les grands partis (et par extension les autres aussi) apparaissent aujourd'hui comme des religions. A mon avis, ce n'est pas le fait que les gens se séparent en camps politiques qui est dangereux à la base, mais le fait que quand on fait partie d'un camp, on ne puisse plus penser à l'extérieur de ce qu'il propose.
Le problème politique est encore plus criant quand on s'intéresse aux idées qui ne sont pas représentées dans les partis dominants. Elles sont systématiquement discréditées par tout un tas de mécanismes propres à l'organisation de la vie politique. Ce n'est pas seulement notre constitution qui fait ça, mais aussi les médias : certaines personnes sont bannies des émissions à forte audience, d'autres sont invitées pour se faire casser par des interruptions de propos et des rappels à la norme. Ceux qui se présentent comme journalistes défendent en fait les modes de pensée dominants.
Il est intéressant de considérer qu'il y a eu et qu'il y a toujours des passerelle entre les grands partis politiques. On trouve ainsi des personnes qui passent d'un camp à l'autre sans que ça n'ait l'air de les déranger. Bien sûr, ils sont qualifiés de traitres et d'opportunistes par le camp qu'ils quittent, mais il se trouve que le camp qu'ils rejoignent les défend, donc ils y trouvent un intérêt si le nouveau camp a plus de chance de remporter une élections. On voit en fait à la longue que le 2 camps qui semblent polarisés défendent en réalité la même chose, puisqu'ils sont favorables à un système qui leur permet de gagner le pouvoir une fois sur deux, avec la possibilité de retourner sa veste quelque fois pour forcer sa chance.
Donc je pense que la polarisation de la vie politique telle qu'elle est envisagée dans la plupart de nos sociétés dites démocratiques est en fait un outil de domination sans partage contre certaines idées qui ne sont empêchées de passer. Non seulement on abolit la rationalité du choix politique, mais en plus on limite drastiquement ce choix : gauche ou droite, oui ou non. Alors que les problèmes politiques sont par essence plus complexes que de donner un avis tranché.
Polarisation, le scrutin à 1 ou 2 tours polarise les opinions.
Scissions.
4:48 biais de confirmation
5:04 causes systémiques
6:24 éliminé car donné favoris, car les electeurs ont voté pour ceux quils voulaient voter.
7:43 pour cela qu'on a que 2 grands camps politiques. Bipartisme, vote utile.
Excellente vidéo, le sujet est très bien choisi!
Ce phénomène de "bipolarisation" est vraiment très inquiétant pour l'avenir de notre société qui risque d'être divisée, alors que la politique doit au contraire rassembler les habitants du pays derrière un projet d'avenir. C'est, je pense, un enjeu majeur pour le monde que d'éviter les conflits et les guerres et ce type de scrutin fait grandir encore le morcellement des pays derrière un tel candidat ou un tel autre.
bravo, bravo, bravo !
Pas grand chose à dire de plus, désolé, mais, j'adore la chaîne, et cette série est très prometteuse. Je vais diffuser le plus possible étant donné l'importance du sujet!
C'est une super approche pour faire connaître les maths en plus.
T'as tellement raison... Plus on va en parler, plus le sujet va être connu et plus y'aura de chance qu'ils change le système démocratique. :D
Le problème de la démocratie ne serait pas l'élection ?
Techniquement, voter pour déléguer son pouvoir décisionnel à un représentant n'est pas ce qui correspond à un système démocratique...
Le problème c'est le système d'élection, c'est à dire comment on vote et comment on décide le vainqueur avec les votes :)
« Le problème de la démocratie ne serait pas l'élection ? »
Je suis plutôt d’accord avec cette réflexion. Réfléchir sur le meilleur système d’élection (s’il existe), c’est partir du postulat de départ que la majorité des citoyens trouvera parmi les candidats, une personne qui sera un « bon représentant » de ces idées (c’est le principe même d’un régime représentatif).
Or, quand on regarde la dérive des régimes dits « démocratiques » (il faudrait peut être commencer par redéfinir ces termes d’ailleurs) : abstention de plus en plus accrue, votes dans les extrêmes en augmentation, hype de « l’antisystème » de certains candidats (lol au passage) ; il me semble que ce postulat de départ est de plus en plus erroné.
Il ne faut pas conclure uniquement que les candidats ne semblent vraisemblablement plus être représentatifs du peuple, car je pense que le système, tel qu’il est fait, ne peut que aboutir à ce résultat :
Tous les candidats sont des professionnels de la politique. C’est à dire qu’il ont été formatés par les mêmes études (case ENA quasi obligatoire par exemple), les mêmes rencontres (tout partis confondus), les mêmes opportunités…
Pour être candidat il faut des appuis de groupes ou de personnes ayant du pouvoir politique ou financier (et oui se faire connaître et faire campagne coûte de l’argent, on a besoin d’un réseau ...). Ils ne sont donc pas totalement libres de leur décisions et sont redevables envers ceux qui les ont « aidé » à grimper les échelles.
Rien que dans leurs profils, ces hommes et femmes semblent assez loin de pouvoir représenter tout le panel des citoyens d’un pays.
On nous laisse à penser que le système que nous connaissons dans nos régimes représentatifs est obligatoirement un bon système et même le meilleur. On entendra par exemple que nous avons de la chance d’être en « démocratie » plutôt que dans une monarchie, dans un régime communiste, ou une quelconque dictature. On est bien d’accord, mais cela sous entend qu’il n’existe pas d’autre type de régime, ou encore que l’homme n’est pas capable d’en inventer un autre meilleur.
On alimente également ce système en stigmatisant ceux qui semblent le rejeter. Il suffit d’écouter les discours à l’encontre de l’abstention par exemple : « si tu ne vote pas tu fera le jeu des extrêmes... », « Si tu ne vote pas, c’est que tu n’as pas de conscience politique... » « Certaines personnes se sont battus pour le droit de vote et tu ne l’utilise pas... »
Ces discours rentrés dans la norme, l’incapacité des médias à analyser le système politique plutôt que de se contenter de faire de l’audience en invitant telle ou telle personne politique du moment, médias qui sont aussi, en partie, responsable du bipartisme dont on parle dans la vidéo… ; tout cela fait que penser un système différent est très difficile ; en tout cas difficile à amener un débat sur la place publique. On sent bien d’ailleurs que tout est « cadenassé » (juridiquement et socialement) car les politiques de tout bord n’ont aucun intérêt à ce que ce système change...
Tout cela pour dire, que à mon sens, c’est bien tout le système de régime représentatif qu’il faut revoir et pas uniquement le système d’élection de nos représentants.
Au moins en Corée du Nord ils ont un système démocratique simplifié, les élections se déroulent facilement ! Faut dire qu'y a qu'un seul candidat par contre...
C'est un abus de langage, en effet, nous sommes dans un système représentatif, nous remettons nos pouvoirs à des représentants. Il serait plus juste de parler de problème de "nos systèmes représentatifs". Car effectivement, ce qui pose problèmes, c'est bien comment bien se faire représenter, la perte de nos valeurs à chaque représentant (je vote A, A va voter pour B, et B va voter pour C, et en réalité, j'aime pas trop C, parce qu'il a des valeurs vraiment non conforme avec les miennes).
Dans un système démocratique (tel que pensé par les Grecs antiques), le citoyen participe à la vie politique, en soumettant des propositions de loi/d'actes et en votant pour leur adoption (ou non), sa voix est identique à celle des autres citoyens et pour chaque question, nous n'aurions pas les mêmes personnes du même avis. Exemple, si on parle d'un sujet 1, le citoyen A et B sont d'accord et en désaccord avec C, et sur le sujet 2, A et C sont d'accord mais pas B. Ce qui n'est pas possible d'avoir sur les systèmes représentatifs, où l'on se range dans l'avis d'un parti
'' Le gros problème aujourd'hui avec la politique ce n'est pas les idéologies des uns et des autres, c'est le fait que ça divise. En tout cas c'est une de mes plus grosse inquiétude. Et c'est vraiment un des trucs contre lesquels je vais essayer de lutter dans ces vidéos.. ''
Lutter contre, n'est-ce pas là le meilleur moyen de voir le problème perdurer ?
De mon point de vue, je trouve tes vidéos très ludiques et abordable. Tu mets des mots sur une réflexion que je trouve cohérente et intéressante.
Je crois que tu informes plus dans le but de donner à chacun des éléments de compréhension nous rendant plus libre de nos choix. Ce qui je crois est vraiment bénéfique pour tous. Mais de là à rentrer en lutte contre ? La démarche n'est pas radicalement différente ?
Une femme sage un jour a dit ; '' Si vous manifestez contre la guerre ne m'appelez pas, mais le jour ou vous marcherez pour la paix, je serais à vos cotés. ''
Peace & cie
Ah oui, j'allais oublier...
Continue gars, c'est bien intéressant ce que tu donne, pas de rage, pas de consensualité... Juste une belle observation qui mérite l'écoute.
Soyons politique.
Très bonne vidéo :) Tu as mis les mots sur ce qui m'a fait me détourner de la politique il y a quelques années...
J'ajouterais comme symptôme visible de cette division une forme de cynisme. Si on se trimbale sur les réseaux sociaux, on peut voir (de mon point de vue) que chez les partis les plus extrémistes, la défense des idées ne se fait plus par le débat où même la simple exposition des dites idées, mais par l'insulte, l'humiliation et par une reconnaissance que je qualifierait de grégaire. Les membres du parti se reconnaissent à travers des références communes (memes etc.) et c'est ce qui semble compter le plus.
D'habitude je ne mets jamais de commentaires sur YT. De plus je suis abonné à ta chaîne et je regarde de temps en temps tes vidéos, mais j'avoue honteusement qu'elles relèvent en général pour moi plus de la pièce d'art contemporain que de la vidéo véritablement instructive et surtout utile, tant je n'ai pas le niveau pour les comprendre (je suis juriste, on ne fait pas d'un littéraire un matheux en dix minutes, même avec plusieurs vidéos par mois ^^).
Je tiens quand même à dire que ta série sur la démocratie est excellente, j'ai adoré ces deux premiers épisodes. On n'a pas les mêmes idées politiques (j'ai *hurlé* quand tu as parlé du Brexit l'an dernier, par exemple) mais au-delà de ça : beau travail.
Je partage. Vivement la suite.
Je te rassure j'ai un master en bio-info (plus bio que info ) et je comprend pas bcp plus que toi :D
Tellement sous cotée cette chaîne c’est hallucinant.
Une qualité monstrueuse
excellent, merci S4A, c'est partagé ! Perso je suis entièrement pour le "jugement majoritaire", très bien exposé dans sciences étonnantes qui m'a permit de te découvrir :-).... mais j'ai bien peur que le "diviser pour mieux régner" ai encore de beaux jours devant lui.
Bonjour,
Tout d abord je te remercie pour la vidéo qui a fait faire à mon cerveaux 3 tours sur lui même et me dire qu'intuitivement et intellectuellement l'idée "la plus heureuse de sa vie" est une compréhension avancé de la gravité pour le conscient.
Le système de démocratie divise car elle partitionne en parties la nation qui par définition ne peut pas être unis et qui se retrouve sur des valeurs communes.
Elle permet également de stabiliser la nation dans le sens où lorsque une majorité se dégage la minorité le tolère ou la partage ou pas.
Si une majorité permettait de faire le bon choix systématiquement, ça se serait.
Il y a également la notion d'idées qui s'expriment souvent par un raisonnement binaire. Il me semble que ça vient souvent du faites que la réflexion est de nature émotionnelle ou irrationnel et peu souvent rationnel. Traduit simplement je n'aime pas trop l'image de cette personne, je ne suis pas de son partis alors je m'y oppose. Réflexion comportementale. Et ça c'est rarement constructif.
Mais la démocratie n'en est pas la cause mais je pense qu'elle l’accentue aussi. Si je prend une poignée de colons je suis presque sûr que deux camp vont se former à 50%50%. Je pense que ça vient du faite que l'on se construit psychiquement par imitation ou opposition. Et moins souvent en prenant le temps de réfléchir par soi même. J'ajoute également que le niveau de conscience collective détermine fondamentalement le système mit en place. Par exemple quelle est le niveau de compréhension de la conscience de soi même: "le faite de se reconnaître dans un miroir c'est bien, la biologie c'est mieux." La conscience d'autrui (altruisme, empathie...) LA conscience de son environnement etc... Là par exemple sur la notion de l’environnement à l’échelle de l’humanité on peu remarquer qu'il y a des prises de conscience.
Les grandes évolutions se font à mon sens de l'intérieur et s'exprime à l'extérieur. Il serait peu ambitieux de ne tabler que sur darwin ou le transhumanisme pour y aspirer. La philosophie, la psychologie, la gestion émotionnel détermine directement le système et me semble t'il sont les grand enjeux demain. En clair donner à un enfant 6 ans une moto allant jusqu'à 200 km/h.
Le taux de survie diminue considérablement.
J'ai entendu Guy Carcassonne expliquer que "plus l'électeur a de liberté, moins il a d'effectivité", en parlant des modes de scrutins. Mais je n'ai pas tout compris. Si on peut m'éclairer... Merci d'avance !
Tes vidéos me font évoluer dans mon ouverture d'esprit sur la société, plus ca va plus je me rend compte que la manipulation de la masse est vraiment moins compliqué que ce que je pensais...
T'assure continue
voilà comment un scientifique explique les problèmes d'aujourd'hui
vive la science ! Excellente vidéo qui me fait définitivement préférer le jugement majoritaire (jusque là je trouvait que le système actuel était équilibré 1er tour pour les extremes et second pour les centristes)
Vision vraiment intéressante des choses, je ne voyais pas tant que ça l'urgence de changer de systeme, cest vrai quavec lepisode 1 je me suis dis que cetait un cas vraiment spécifique et que sa changeait peu de chose. Merci d'avoir changé mon point de vue.
au début de la vidéo tu soulève un point très intéressant qui est celui du pourquoi nous nous accordons tous (à quelque petites exceptions) sur un ensemble d'opinion sur des sujets varié. je pense que tout ce qui peut rassembler ces opinion sur la pauvreté le droit à la vie le mariage gay la liberté etc sont des opinions qui peuvent se classer dans le camp du bien et du progrès ainsi que de l'ouverture d'esprit le reste des gens au contraire peuvent se classer sur les peurs le renfermement et la fermeture d'esprit
Merci pour cette série de vidéo et en particulier celle-ci qui soulève un sujet passionnant, en tout cas qui m'interroge depuis assez longtemps.
Je me sens personnellement affecté par cette thématique car j'ai moi-même beaucoup bougé politiquement dans un laps de temps assez court. En quelques années, je suis passé de quelqu'un de plutôt porté très à droite (pas nécessairement conservateur, pas nécessairement "extrémiste", mais droite "dure") à quelqu'un de plutôt agnostique politiquement, en tout cas, beaucoup moins susceptible face aux idées des autres, les miennes ayant été d'une naïveté encore plus confondante seulement quelques années plus tôt. Plus spécifiquement, j'ai cherché à m'échapper de cette bipolarisation que Science4All décrit parce que j'ai également jugé qu'elle était dangereuse et qu'en plus, elle n'était pas vraiment porteuse de vérité (probablement plus lié à un corolaire de la reproduction sociale de Marx/Bourdieu qu'à de réelles idées constructives).
À mon avis, la principale chose qui m'a permis de prendre ce recul : l'éducation. Mais pas vraiment l'éducation telle que me l'a apportée l'école (malheureusement). Peut-être que le terme culture serait plus adapté, mais je trouverais cela présomptueux et par ailleurs, je ne me considère pas comme quelqu'un de particulièrement cultivé, au contraire. C'est plutôt la curiosité, les recherches que j'ai faites, les articles que j'ai lu, la compréhension de nos biais, les vidéos de nombreux TH-camurs (dont Science4All) qui m'ont conduit à comprendre comment ont pu se bâtir nos démocraties (pétrole pétrole pétrole) et comment elles s'effritent dans un monde contraint. En gros, bâtir un contexte autour de la politique pour comprendre que la politique n'est finalement pas grand chose face aux lois de la physique et qu'il faut mieux faire avec la physique, en dehors de tout partisanisme, plutôt qu'essayer de violer les lois de la thermo comme nos politiciens le font tous les jours, indépendamment du parti.
La cristallisation des idées politiques (plus que le bipartisme/la bipolarisation) est effectivement un symptôme. En France, la montée des partis extrêmes. Et on ne peut pas dire qu'on fasse grand chose pour lutter contre : le comportement consternant des médias ou des hommes politiques face aux partis extrêmes, l'absence de représentation proportionnelle des partis extrêmes qui laisse un sentiment de "laissé pour compte", le recours systématique aux procès au moindre mot de travers, l'orientation politique des juges, l'orientation politique de l'école, la réfutation systématique par l'idéologie plutôt que par des arguments constructifs, les arguments ad-hominem et j'en passe. Ça paraît bête, mais ce comportement favorise vraiment la cristallisation des idées. Il y a aussi d'autres symptômes qui montrent les limites de la démocratie en système contraint : le terrorisme, l'accroissement des inégalités de richesse…
Bref, ce sujet est passionnant. Une vidéo de 10 minutes n'est clairement pas suffisante pour comprendre les tenants et les aboutissants de cette affaire. Pour donner un avis personnel, mon tempérament pessimiste me pousse à être assez sceptique sur le fait qu'on réussisse à conserver une démocratie acceptable dans les années à venir. Tant que tous les français n'auront pas acquis un niveau d'éducation suffisant sur ce qui nous attend et comment y répondre sans chercher à violer les lois de la physique, je pense vraiment qu'on est mal barré. Je doute réellement de notre capacité à conserver un monde en paix (qu'il soit démocratique ou non d'ailleurs, je m'en fiche).
De mon opinion, on connait les math depuis longtemps...on a de quoi ré-inventer une société quasiment parfaite avec l'informatique et notre capacités à peaufiné un système. Les solutions dont tu parles on en rêverait tous. Malheureusement tu as fait la démonstration de ce que je crois être la volonté des puissants. En connaissant beaucoup les jeux vidéos, l'équilibrage de l'économie ou les choix qui paraissent tous à chaque fois seulement "stupide" montre bien la volonté de ne pas le voir. Diviser pour mieux régner. Le peuple actuel pourrais vivre en harmonie sans les "trop" puissants qui ne font que vivre sur le dos des gens en considérant que la vie est une partie de chaise musicale.
Tout ça pour dire que je vais continuer de regarder cette série aussi car je suis curieux de voir toujours autant de solutions parfaite et la force de volonté de gens très bien intentionné mais qui ne verront pas le jour... L'humanité avec son expérience ne peut nous faire croire qu'elle est si "stupide" même si j'en conviens beaucoup de choses réelle et ahurissantes arrivent...on sait tous que pour les banques et l'argent ce genre d'erreurs est beaucoup moins fréquent, très bien monté et conscient bizarrement...
Peut être ta meilleur vidéo!!
Je pense même qu'il serait "vital" que cette vidéo ai encore plus de visibilité!
J'avais un peu peur du sujet de cette série, mais je suis très impatient de voir la suite.
Tu n'aurais une astuce de mathématicien pour imposer la réforme de notre système électoral? (idée pour une prochaine vidéo?)
quelqu'un sait quelle musique est utilisé quand Lé fait ses édébriefing" des épisodes précédents? Je l'adore, a tel point que je m'aperçoit attendre avec impatience les débriefing pour pouvoir l'entendre :) :) :) Manipulation par les émotions musicales :) :) .
Merci. Bravo.
Il est convaincant que les systèmes à un ou deux tours sont clivants. Mais comment expliquer que, chez moi en Belgique, malgré un système proportionnel et l'obligation de vote, on assiste également à une polarisation des opinions ? Idem aux Pays-Bas ou en Israël, encore plus proportionnels.
À mon avis, les gens aujourd'hui sont moins démocrates, au sens de respecter les autres malgré un désaccord, et d'accepter qu'il y ait des droits pour l'opposition. C'est probablement une question d'éducation. Avant, les gens étaient membres de collectifs (partis, syndicats, mutuelles) qui leur enseignaient le jeu démocratique ; aujourd'hui l'individualisme fait des dégâts. Ni la famille ni l'école ne jouent le rôle d'enseigner la tolérance politique.
Encore + de vidéos sur le système démocratique! Ton travail est passionnant, merci de nous faire partager tes réflexions :)
Bravo et merci. Tu arrives à décrypter les mécanismes électoraux de façon simples dt accessibles à tous.
Cela donne à réfléchir :)
La prédiction selon laquelle le scrutin à un tour conduit à une fuite vers les extrêmes m'étonne. A partir d'un certain niveau, l'espace laissé au centre semble s'offrir à de nouveaux candidats.
Et plus généralement, ne peut-on dire qu'une élection à n tours (n=3 avec le système des primaires en France) rend un sysème à 2^n partis stable ?
Je trouve que cette vidéo en devient encore plus intéressante et pertinente avec ce qui se passe en France
A voir peut être ce qu'il adviendra de ce système de primaires au vu de l'échec du PS et des LR... . En tout cas je pense que les choses vont se bouger sur pas mal de niveaux, à voir ce qui en découlera, l'avenir nous le dira bien.
En tout cas, super série de vidéos, super travail!
Difficile d'attribuer une relation de causalité entre le type de scrutin et l'évolution des opinions politiques. Il existe une quantité astronomique d'autres facteurs qui peuvent être à l'origine de l'évolution de la polarisation des opinions politiques (facteurs historiques, mesures prises par les dirigeants, contexte actuel etc.)
très intéressant, je suis mauvais en math, mais ca m'interesse énormement surtout appliqué à la sociologie. Je trouve que la division des idéologies, increase l'hysérisation des débats, c'est surtout qu'il ya impossibilité de discuter après la polarisation faite
Bonjour et bravo pour cette série (et pour les autres !)
Ce premier article, comme ce que j'ai vu de la suite - je suis loin d'avoir fini - me suggère une question : comment définir un "bon" scrutin ? (Tout cela sans esprit polémique : juste pour "élargir le débat" avec d'autres modèles)
Imaginons qu' on simplifie la "position" d'un lecteur ou d'un candidat par un point dans un espace à N dimensions : coordonnée de la position de la personne sur chaque "axe" associé à un sujet indépendant (ce qui est une grosse approximation de la réalité). Le débat droite-gauche serait une version encore simplifiée de ce modèle, avec un seul axe, considérant que tout est lié. Et considérons, ce qui est faux également, que l'on vote uniquement pour les programmes et pas la personnalité du candidat.
Alors, si on "note" un scrutin par la plus petite moyenne des distances de la position de chaque électeur à celle du candidat élu, un "bon" scrutin est là aussi celui qui favorise les candidats centristes. Mais si on considère que le jeu des élections est répété, un tel "bon scrutin" favorise systématiquement une population - les électeurs centristes - au détriment des plus radicaux. Ce qu'on pourrait considérer comme injuste. Et nos systèmes en vigueur, en générant des alternances entre des positions plus "marquées", lissent ces inégalités dans le temps. Non ?
Et en constatant les alternances, on peut rêver et considérer qu'elles sont positives parce que chaque électeur ajuste son vote au résultat des politiques menées lors du/des précédents mandats. On considère alors que le processus démocratique répété est au final un "algorithme" permettant à chacun d'ajuster sa position et son vote en fonction de son jugement des résultats sur chaque axe. Un bon scrutin est celui qui permet de converger vers une situation (le résultat de la politique menée) optimale (ou qui convienne au plus grand nombre: a-t-on tous le même optimum ?)
De même, sur la base d'un tel modèle de "positions", on peut se demander si les "manœuvres" d'alliance entre candidats proches ne sont pas au final une assez bonne manière de "discrétiser" l'espace des possibles à travers un autre "jeu". Et quels systèmes seraient meilleurs pour cette discrétisation.
On peut aussi se demander s'il y a globalement un impact réel important (en terme de "décalage de position" sur le résultat final) du "biais" qui incite chaque électeur, en joueur rationnel, à "exagérer" sa position. D'ailleurs, en modélisant les "positions" des électeurs/candidats comme cela, est-ce que les configurations amenant aux "paradoxes" cités sont possibles, et si oui ont un impact fort en terme de positionnement de la solution ?
Je ne parle pas ci-dessus des impacts de l'animosité qui résulte de cette bipolarisation, c'est vrai. Mais peut-être le problème est -il surtout que nous ne sachions accepter no différences, et continuer à se respecter mutuellement, non ?
Merci encore !
Je trouve tes mots et ton ton réellement agressifs malgré des arguments interessants
Pour parler de "bon" scrutin, il ne faut pas oublier qu'un scrutin ne dépend pas que de son mode mais bien au total de quatre paramètre cruciaux :
-Le mode (uninominal à 2 tour, par alternative, etc.)
-L'accessibilité : est-ce matériellement possible pour tous les citoyens d'aller voter ? (Le scrutin est-il organisé sur un jour férié (modèle US) ou sur un jour ouvrable ? Avec par exemple en France l'arrivée du travail le dimanche, faudra-t-il dans le futur poser un RTT pour aller voter ? Requiert-il un accès à internet ? Les démarches pour être inscrit sur les listes ne sont-elle pas de fait impossible pour certaines catégories de votants ?)
-La légitimité : qui a le droit de vote. (dans la démocratie Athénienne, seul les hommes libres descendant d'un père citoyen et d'une mère fille de citoyen possèdent le droit de vote. Même si ce scrutin possédait un un mode idéal, il ne serais jamais "bon". Cette question se pose en particulier pour les étrangers résident permanents d'un territoire)
-Et enfin la fiabilité : comment être assurée que l'élection n'est pas truquée ? (du classique bourrage d'urne à la fraude lors de la somme des résultats locaux, etc.)
Vu que nous sommes en période électorale, beaucoup de TH-camrs ont fait des vidéos traitants des différents modes de scrutin sans se rendre compte qu'ils sont intrinsèquement liés au trois autres paramètres, en particulier au 4ème (la fiabilité), qui, rappellons-le, est la première cause d'annulation d'élections.
Par exemple, mon mode de scrutin favoris est le vote par alternative. Mais force est de constater qu'à l'échelle nationale, il est matériellement impossible de le dépouiller manuellement. Le vote électronique n'étant pour le moment pas suffisamment fiable de l'avis de tous les spécialistes en sécurité informatique, il s'agirait donc d'un scrutin extrêmement peu fiable et donc un "mauvais" scrutin.
Quand on parle de maths, on peux étudier les modes de scrutins comme un problème d'algèbre. Quand on parle de démocratie, je trouve que c'est vide de sens de parler des modes comme s'il s'agissait du seul facteur dans un scrutin.
Salut, encore une bonne vidéo de ta part, qui fait réfléchir. Je sais pas si tu connais, mais François Sauvageot, un prof en MP* avait fait une conférence sur les differents types de votes, notamment le système Irlandais. Vas tu en parler?
Excellent ! Hâte que tu nous proposes des systèmes pour qu'on change le monde !
Merci pour cette vidéo. C'est une présentation très intéressante du problème, et qui ouvre des perspectives intéressantes.
Salut Lê,
Merci beaucoup pour ton travail.
En revanche, je ne vois pas en quoi la "division" serait 1°)en soi regrettable et 2°) plus forte qu'avant.
1°)Il me semble que ce qui est plus embêtant c'est plutôt quand justement le vote reflète mal les préférences des gens. Si les oppositions de candidatures recoupaient déjà approximativement bien les "blocs" de préférences des électeurs, ce serait vraiment pas mal.
Par exemple, je peux être d'accord avec X pour faire du protectionnisme et avec Y pour interdire le port d'armes à feu. Sauf que la structure de l'offre politique peut m'empêcher d'exprimer conjointement ces deux préférences.
2°) Si on reprend l'élection américaine récente, le fait qui m'a frappé est la forte baisse de la participation (Trump a fait moins que Romney et Clinton moins qu'Obama).
Du coup, cela suggère plutôt que le clivage proposé ne "parlait" pas à beaucoup d'électeurs, non ? Soit qu'ils s'en moquent, soit qu'ils aient le problème de "dispersion" des préférences sur les candidatures que j'évoquais en 1) soit....
Deuxième question : si les règles de vote déterminaient le degré de division de la population, alors vu que le système électoral américain n'a pas eu de réforme majeure depuis un siècle (du point de vue des règles du jeu) alors ce pays devrait être plus divisé que d'autres depuis longtemps. Or il a connu une vie politique plutôt plus calme (ce n'est pas un concept nettement défini évidemment...) que beaucoup de pays d'Europe.
Inversement le changement de règles électorales en France entre la IV et la Vè république n'a pas à ma connaissance bouleversé les équilibres partisans.
Donc cette hypothèse explicative ne me parait pas validée (ou alors je l'ai mal comprise).
Quoi qu'il en soit, cette série de vidéo sur la théorie des scrutins est passionnante. Merci encore donc.
GL
Excellente réflexion, ça donne de l'air et porte à reconsidérer nos propres réactions.
Mais j'aurais tendance à vouloir voter non pour des personnes, mais pour des idées ou des propositions sociétales, d'abord indépendamment les unes des autres. Ensuite, c'est une reflexion citoyenne qui doit s'engager pour les assembler dans un projet politique cohérent et consenti. D'accord, c'est peut-être compliqué, mais il faut responsabiliser les gens.
Pour moi un élu n'est plus légitime dès lors qu'il applique des mesures contraires à ses promesses électorales (clientélistes) sans veritable concertation citoyenne.
Nos décideurs politiques sont fatalement incompétents sur les vrais sujets car ils doivent trop s'occuper d'image et de stratégie.
Dans la philosophie du (logiciel) Libre, tout usager est un acteur, et fait vivre un projet tout autant que son initiateur. On le respecte, on le cite, comme chacun des autres vecteurs et assembleur d'éléments de construction, mais on ne cherche pas lui *voler* une chose qui ne lui *appartient* pas ! Celui qui ne contribue pas à un produit est condamné à l'utiliser tel qu'il est, sans vraiment le comprendre ni le maîtriser. C'est ok, on ne peut pas tout faire. Chacun joue son rôle de là ou il est. Nos idées et nos savoir-faires ne sont que le fruit de ce que d'autres nous ont enseigné. Pas plus que la vie même, elles ne doivent être accaparées.
Reste la gestion équitable des ressources et du travail.
Quelqu'un peut me conseiller un livre parlant de la théorie des jeux (disponible en français si possible ) ?
Ce livre est très bien, très complet, mais un peu dur à lire : homes.cs.washington.edu/~karlin/GameTheoryBook.pdf
Mathieu Merci beaucoup ^^
Bonjour. pouvons nous vraiment faire quelque chose, pour ou contre l'entropie de notre système ,qui elle suit son évolution de manière neutre ?
Bonne analyse et bon parallèle avec les sciences.
Oui, le système à un ou deux tours est mauvais . Mais quel candidat du système actuel aurait intérêt à proposer une réforme du système électoral, en risquant donc de se faire éliminer? Non seulement, le système favorise la polarisation, mais également l'immobilisme dans les modes de scrutin.
s'il vous plait y-a t il une version fraancaise du livre cité dans la précédente video
Compte-tu parler du système de parrainage pour la présidentielle ?
Merci pour cette vidéo très intéressante, et qui plus est très accessible !
Au final, je me demandes s'il ne serait pas plus "juste", au lieu de voter pour un représentant, de tirer au sort un groupe de personnes qui recueilleraient les doléances (débattues avant à des échelles locales) et les mettraient en application. Cela permettrait à ceux qui connaissent la réalité "du terrain" d'avoir leur mot à dire (les médecins pour les conditions de travail en hôpitaux, profs et psychologues pour l'enseignement, etc).
Bonjour,
"Charge sur les entreprises" C'est des cotisations sociales que tu parles ?
Ou comment les médias nous conditionnent.
Voir Franck Lepage, sur le novlang et d'autres choses aussi.
je suis totalement depuis des années, et je suis très heureux de voir ton travail. bravo à toi :)
Superbe vidéo et très bon choix de sujets, tes clairement dans le top des youtuber donc continue comme ca.
Cependant, supposé que la polarisation de la population n'est due qu'au type de scrutin simplifie trop le problème à mon sens, cela joue certainement un rôle important mais les stratégies de communication des politiques et même des médias en général jouent aussi un rôle la dedans (par exemple, l'argumentation contradictoire omniprésente en politique et l'insistance des médias sur les phrases chocs pour faire de l’audience sans jamais avoir d'explication ou d'argumentation sur le fond). Et surement d'autres trucs au quel je n'ai pas pensés mais qui ont aussi leurs influences.
T'es le meilleur, cette série de vidéo est incroyablement utile.
Deux réflexions... iconoclastes, si vous le permettez :
1 - Tout ces travaux s'appuient sur un postulat (au sens mathématique) : "Dans nos systèmes d'élection, les citoyens sont tous électeurs, et les électeurs disposent tous du même poids". Ne peut-on pas aussi imaginer (pure hypothèse de travail ...) que d'autres types de populations pourraient être désignées pour choisir nos gouvernants ? Que le citoyen (électeur au sens de la 5ème république) n'est pas forcément la cellule de base idéale pour déterminer ceux qui sont les plus aptes à gouverner ?
2 - Ne peut-on pas aussi admettre que, la démagogie étant très répandue (pour séduire un électeur), il n'est pas nécessaire de disposer des mêmes qualités / compétences pour être élu et pour gouverner ? Que de nombreux hommes politiques ont de très fortes qualités pour être élus, mais des compétences très insuffisantes pour gouverner... En dénonçant les candidats populistes (souvent aux extrêmes), c'est très exactement ce point que nous dénonçons !
Nous pourrions intégrer dans nos réflexions ces arguments assez pertinents de Vladimir Volkoff dans son court éssai (100 pages) : "Pourquoi je suis moyennement démocrate ?" disponible dans toute bonne librairie.
Mais ces Saint-Graals dont tu parles, s'ils existent, est-ce qu'il y a un moyen simple de les mettre en place? Est-ce qu'ils sont réalisables dans le cadre de l'économie et de la société actuelles? Quels seraient les obstacles à leur mise en place? Et pourquoi ne les a-t-on pas mis en place jusqu'à aujourd'hui?
En bref, parce qu'on vient de les découvrir...
Tout à fait d'accord! Le système en place à plus d'impact que les faits ou les intervenants quels qu'ils soient. BRAVO! J'espère aussi que notre société ne va pas trop vers les extremes. Déjà 70 ans de paix en Occident, ne gâchons pas tout. Déjà Phocylide de Milet disait "Crains en tout les extrêmes"
Salut !
A l'heure où je poste ce commentaire, l'élection française à la présidentielle est achevée et M. Macron a été élu. En visionnant ta vidéo que j'ai trouvé très intéressante, j'ai voulu la partager sur facebook. Or, quand on se réfère à l'élection tout juste achevée, 4 partis différents ont obtenu aux alentours de 20% des voix au premier tour. On voit donc que la division s'opère en particulier sur 4 blocs au lieu de 2 comme ce fût jadis le cas.
Comment expliquer cette subdivision ?
J'ai quelques idées, mais j'aimerais avoir ton analyse.
Merci d'avance :)
Cette série s'annonce très bien: la première vidéo était ludique et donnait un bon aperçu du problème de la légitimité du vainqueur d'une élection vu qu'il dépend fortement du mode de scrutin et cette vidéo fournit une analyse pertinente des conséquences politiques et sociologiques des modes de scrutins uninominaux à un ou deux tour et plus particulièrement de la dépendance aux alternative non pertinentes.
Mais, selon le théorème d'Arrow, tout scrutin non trivial respectant les propriétés d'universalité, de non dictature et de monotonie (qui sont des propriétés à mon sens indispensables) est dépendant aux alternatives non pertinentes. En revanche on peut espérer d'un bon scrutin l'indépendance aux alternatives les moins pertinentes et une faible manipulabilité, ce que les scrutins uninominaux à 1 ou 2 tours ne satisfont pas.
Tout ça pour dire que, bien qu'il soit intéressant d'introduire cette notion de DANP à ce moment de la vidéo, on pourrait croire que cela permet de balayer d'un revers de main le scrutin uninominal.
Juste une remarque : j'aimerais qu'on arrête de précéder systématiquement le mot «cerveau» par le qualificatif «crétin». Ce n'est pas parce que le cerveau défie les lois de la rationalité qu'il est idiot. C'est juste parce que sa vision du monde est légèrement différente de celle du scientifique tranquillement assis dans son fauteuil confortable et qui juge peut-être sans comprendre les tenant et les aboutissants.
Juger sans comprendre tous les tenants et les aboutissants… hum … c'est qui le crétin, maintenant ?
Bonjour, existe-t-il des sondages objectifs ?
Très bonne vidéo, comme d'habitude...
Un sujet qui m'intéresserait est la démocratie Suisse. Pourquoi ce système serait-il mieux ou pire mathématiquement parlant ?
On voit que pratiquement, le consensus est une excellente chose mais peut-on en parler de manière technique ? Arrive-t-on a modéliser un système aussi complexe ?
ouah! super vidéo merci!!
mais alors, une fois qu'on a compris que le systeme d'aujourd'hui n'est pas le meilleur, comment peut-on en changer? il y a tellement peu de gens qui parlent de ce probleme en politique que personne n'est meme au courant qu'il existe! et le jour ou un president voudra changer le systeme, ca va pas etre facile de le changer vu que c'est ce systeme qui l'a élu!
comment ferais-tu pour changer tout ca? :p
Merci. Super vidéo :) On devrait parler plus de ce genre de problème. Au plus de personnes le feront au plus on se rapprochera d'un mouvement.
Bon travail, bon message.
Bien joué !
Que pense tu programme de Jean-luc mélonchon l'avenir en commun il se veux plus démographiques m'ais va-t-il juste au bout ?
Je le redis : cette série est géniale !
Le cadre et les exemples pris s'inscrivent dans un scrutin à l'élection d'un seul élu, à mon sens des systèmes "majoritaires" où l'élu unique reçoit l'entièreté du pouvoir. Cela voudrait la peine d'être dit en préambule car il existe d'autres systèmes. Pour exemple, en Belgique, nous avons un système "à la proportionnelle" pour élire une assemblée de parlementaires et donnant des proportions aux partis pour constituer par alliance (sur base de leurs scores et programmes respectifs) des gouvernements (accords sur des programmes de gouvernements) et les majorités parlementaires pour les soutenir.
Tu affirmes que le système électoral actuel amène au bipartisme en te basant sur l'exemple américain mais d'un autre côté la tendance pour l'élection présidentielle en France te donne tort d'une certaine manière avec l'éparpillement des votes pour 3 (voire 4) pôles distincts. Ainsi le bipartisme ne serait il pas plutôt lié à un attachement à des traditions plutôt qu'au système en lui même?
J'avoue que cette année en France paraît moins bipartiste que 2012 ou 2007 (ou 2002 avant le 1er tour)...
La situation en France (qui se rapproche de celle qu'on trouve en Espagne) me semble bien une conséquence du bipartisme. Simplement, chacun des deux blocs s'est fissuré en deux. Et au PS, il est particulièrement visible que c'est une élection qui a provoqué cette nouvelle sission : celle de la primaire.
Cosmetichief Je n'en suis pas si sûr. D'une part il est compliqué de repérer une réelle scission du fait de la difficulté à situer en marche sur l'échiquier politique et d'autre part la fracture au sein de la gauche est antérieure à la primaire et date plutôt mandat de François Hollande et de la montée en puissance des frondeurs. De plus maintenant que j'y pense, en 2002 c'est bien le système électorale sous sa forme actuelle, à savoir en deux tours, qui a amené l'excès de confiance des partisans de gauche pour le 1er tour, 1er tour vu comme un moyen de transmettre au candidat jospin une critique quant à son programme, et c'est donc bien ce système qui permet l'émergence d'un 3ème parti, le fn.
5 gros candidats à l'élection présidentiel Française, 2 à droite, 1 au centre et 2 à gauche.
Cependant le spectre idéologique est très réduit.
Droite conservatrice protectionniste, droite conservatrice libérale, libéralisme peu conservateur, Keynésien progressiste, Keynésien progressiste.
Oui, le spectre idéologique me semble bien plus parlant que le terme droite/gauche. Prétendre que Hollande est de "droite" est une erreur : il est libérale ce qui, pour un électeur situé plus à "gauche" sur l’échiquier politique, est perçu comme un pouvoir de droite. Mais à contrario, il est perçu comme étant de "gauche" pour les électeurs de la "droite"...
La théorie des systèmes de votes ne devraient pas seulement servir d'approche aux maths mais aussi être abordée (au moins légèrement) en éducation civique.
Oui, c'est vrai qu'on pourrait enseigner des trucs intéressants en éducation civique, mais apparemment c'est pas encore prévu...
On pourrait enseigner la théorie des systèmes de vote en éducation civique, enseigner la trigonométrie en mécanique, enseigner les statistiques en géographie, enseigner la logique en philosophie, enseigner les équations différentielles en chimie, enseigner les jeux évolutionnaires en biologie et enseigner l'analyse asymptotique en informatique... :P
Remarque je suis prof de maths et je t'assure, les profs de méca enseignent bel et bien la trigo (dé qu'il y a un arbre moteur), les profs d'histoire-géo font des stats, le prof de philo fait un peu de logique et les profs de physiques font des équa diff en radioactivité. Pour les deux derniers ça je sais pas trop.
Les maths ça sert dans toutes les matières et les profs de ces matières refont les chapitres dont ils ont besoin, même s'il a déjà été fait en maths.
Parce que les maths ont cette spécificité d'être à la fois une matière et un outil, comme la langue vivante.
Oui, on ferait bien d'étudier la théorie des système de vote en éducation civique, mais tu ne penses pas qu'on devrait également étudier la constitution et les traités Européens, deux éléments centrale dans notre système politique ? Personnellement, ça me parait salutaire. Même si concrètement, ce n'est pas pour plaire à nos dirigeants...
Bonsoir Lê,
une série qui s'annonce intéressante. Permettez-moi de vous faire remarquer que, dans votre vidéo, vous ne parlez pas du "système démocratique" -selon vos propres termes- en géneral, mais seulement de sa version "représentative". Vous n'abordez que les problèmes intrinsèques et depuis longtemps connus (voir le système électoral pour les municipales ou, pire, pour les sénatoriales), du système de démocratie "représentative". On peut espérer mieux...
J'espère que la suite de la série abordera ces autres systèmes.
Cordialement,
Fred
Salut !
Il y a un truc qui me dérange avec le pipolarisation de la vie politique. L'équilibre de Nash devrait converger vers l'électeur médian : le candidat républicain à tout à gagner à aller vers le centre. Il reste la meilleure alternative pour les electeurs les plus a droite et peu ainsi gagner de nouveaux électeurs. Même raisonnement pour le candidat démocrate qui devrait aussi converger vers le centre pour parler aux electeurs de droite. Et on retrouve toujours l'idée que un candidat alternatif comme Senders à intêret à s'effacer pour faire gagner son camp.
Traditionnellement d'ailleurs les campagnes se passent comme ça : un certain radicalisme dans la primaire (car on doit gagner parmi ses électeurs) et on recentre pendant la campagne présidentielle. Pourtant ce n'est pas ce qui à lieu, que ça soit aux USA ou en France (Fillon, Hamon, Le Pen et Mélanchon restent sur leurs positions, Macron étant déjà au centre). D'ailleurs Macron semble bien parti actuellement pour confirmer la convergence vers l’électeur médian : il attire les modérés de droite et de gauche, surtout depuis que Le PS a choisit un candidat assez a gauche et que Fillon est pris dans les affaires.
Qu'est ce qui expliquerait d'après toi que cette polarisation soit durable et ne converge pas vers l’électeur médian ? La solution que je vois est une cristallisation de l’opinion qui conduit les individus à ne pas voter tout simplement si leur candidat s'éloigne trop d'eux. Quitte à faire élire ainsi un candidat encore plus éloigné. Ainsi le candidat républicain qui irait vers le centre perdrait les électeurs les plus distants, sans que cela ne soit compensé par le gain des électeurs au centre. Dans ce cas le comportement des candidats serait rationnel, mais celui des électeurs ne l'est plus vraiment. Tu en penses quoi ?
Sinon une petite contribution (très partielle) sur pourquoi il est souvent difficile de convaincre l'autre dans un débat , en particulier politique : www.nytimes.com/2012/03/25/books/review/the-righteous-mind-by-jonathan-haidt.html
Le problème c'est que ce que l'on appelle aujourd'hui débat démocratique est en fait la plus part du temps un débat de lieux communs, sans aucune réelle réflexion sur les idées du camp adverses. On en arrive au stade où on ne distingue même plus les idées des différents partis.
J'aimerais faire remarquer qu l'on dit faire des élections à scrutin majoritaire en deux tour
Mais qui passe au deuxième tour ?
Ceux qui on la plus grosse minorité . . .
Tu coupes un peu trop tôt pour les transitions des fois
Sinon superbe vidéo ! J'ai hâte que tu commences à parler sérieusement de la théorie des jeux derrière les débats politiques, et le concept d'avoir un espace de partage totalement neutre me plait beaucoup aussi (même si tu vas avoir beaucoup de travail quand même)
Mais j'avoue aussi que c'est très bizarre cette histoire de "Agréger à une des 2 idéologies" => "Agréger à toutes les idées"
C'est comme si parce que t'étais une fonction t'étais continu
En dehors de la théorie des jeux, il y aurait pas une partie d'explication aussi dans la culture de la personne, ses fréquentations, ou tout simplement son vécu ? Car juste le fait que de côtoyer ayant ces mêmes idéologies bah ça nous fait prendre parti..
Rien que ça explique pas mal la répartition idéologique suivant les états des Etats-Unis
La vidéo m'a donné une idée subversive : puisque notre système ne sait faire sans représentativité...
1 vote à 1 tour MAIS avec un bulletin pour chaque électeur avec la liste de tous les candidatspour lesquels répartir 100% , ce qui éviterait les manoeuvres des partis dans le dos des électeurs et le vote serait un vrai reflet de l'électeur qui a un panel de différentes sensibilités...exemple à 5 candidats, 100 points de %...
50% pour le 1er, 25% pour le 2nd, 20 % le 3ème, 5% le 4ème et 0 % le 5ème
Cela deviendrait un jeu ouvert de discussion plus sur le fond, de convictions au lieu de calculs et arrières pensées stratégiques
Néfaste le vote. Seigneur donne-moi notre dirigeant de ce jour, amen.
Cette réponse se range cyniquement dans la lignée de la remarque du Général De Gaulle" qui était de voir le peuple comme des "veaux" ; ce que l'on pense est sans importance quand on est lucide, c'est ce que m'inspire ta remarque
Avec le moyen de la révolution numérique, on pourrait évoluer vers une société du vote plus responsabilisant comme en Suisse et non se contenter de votes de délégation de pouvoir, comme tu le rappelles si implacablement
Le fait même d'oser penser à changer nos systèmes électoraux (attention à l'absence de l'usage du mot démocratique ici: absence désirée) n'est-il pas classable instantanément dans la catégorie "extrême" aux yeux de la majorité des consommateurs hypnotisés par le spectacle permanent réalisé par nos amis les publicitaires ?
Ton analyse est vraiment balèze ;)
Je serais tenté, et même si ce n'est pas l'angle que tu as choisi, d'ajouter que le fait que les idéologies de certaines oppositions "bipartistes" soient parfois finalement très proches (pour faire rapide et un brin caricatural Néo libéralisme régulé le moins possible VS Néolibéralisme très légèrement régulé) amène son lot de souci aussi, et donne même un sacré côté illusoire à cette division.
Et est un souci démocratique en soi ;)
qu'en penses tu du système de vote de l'élection du délégué de classe ? ou on vote pour une personne et une autre (on vote pour un couple). Et Pourquoi ne pas appliquer le système de vote "parfait" que tu vas nous montrer dans quelques vidéos à l'élection des délégués de classe pour apprendre au jeunes ce système de vote ^^
Et pourquoi pas un système démocratique direct ? A l'ère d'internet les citoyens peuvent tout à fait participer directement non ?
C'est fou qu'à 15ans j'avais déjà remarqué ça alors que mes parents, professeurs, adultes dans mon entourages ne s'en rendent pas compte du fonctionement actuel de la démocratie et cette division. Macron - Le Pen est un très bon exemple de division aussi et de cette "peur" du FN.
Holala je découvre ta chaine grâce à ton apparition chez Nozman. Au bout de 2 video je suis déjà fan! Super Taff!!!
Merci pour ton travail, hate de voir la suite !
Pourrais-tu mettre le lien de ton tipee en description, stp ? Super vidéo :)
Une erreur courante, liée à la bipolarisation, est de simplifier le positionnement politique à un seul axe gauche droite. il en faut au moins deux, mais plutôt trois voire plus pour commencer à différencier les positionnement politique de manière correcte.
un QCM de positionnement politique, le politest, indique le parti le plus proche via 3 axes gauche droite sur le societal, l'économie et l'identité.
Un questionnaire notant une série de propositions sur une gamme d'accord. neutre pas d'accord donnerait peut être des corrélations innatendues. des classifieurs ou une analyse statistique type PCA en donneraient certainement un éclairage nouveau. Les courants se multiplient dans les partis et scissions, recompositions et alliances sont fréquentes. de nombreux partis sont d'ailleurs divisés sur des questions importantes.
très bonne thématique, merci d'avoir abordé ce sujet essentiel !
Comme exemple de vote non-dépendant aux alternatives non-pertinentes, on pourrait proposer aux citoyens autant de voix qu'ils le désirent, avec une limite de voix attribuées à un candidat particulier par citoyens, ainsi, ils pourraient favoriser leur candidat préféré, tout en soutenant un candidat "moins pire", pour défavoriser les candidats détestés.Ou alors, on pourrait proposer une possibilité de vote "négatif" en plus du vote "positif", pour enlever des voix au candidat détesté et cesser de voter pour un candidat moins apprécié uniquement afin de voter cotre le candidat détesté.
Bravo,je trouve que tes vidéos sont expliquées très clairement et le propos très interessant.
Et pourquoi pas un système sans nombre fixe de tours ? A chaque tour on prendrait tous les candidats en tête jusqu'à atteindre 50% des suffrages. Si un candidat seul dépasse 50% des suffrages il est élu. En 2012 on aurait eu un second tour Le Pen / Chirac / Jospin.
Très bonne vidéo, comme toujours !
Par contre, je ne serais peut-être pas aussi pessimiste sur ta conclusion : plus le temps passe, plus les grands partis s'écartent, certes, mais cela crée un nouvel espace au centre. On le voit particulièrement cette année où les primaires ont désigné des candidats très éloignés, laissant de la place à Macron. (Ça me fait un peu penser aux quarks étranges...)
Sinon sur le fait que les primaires françaises (PS et LR) et américaines (Trump) ont désigné les candidats les plus proches des extrêmes, est-ce que ça a une cause mathématique ou c'est seulement lié au contexte (la crise, tout ça) ?
Le problème n'est pas l'élection d'un parti, mais les divisions que cela entraînerait. Et cela qu'importe le parti élu, car quand tu vois qu'il y a 5 candidats et qu'au premier tour, le meilleur a actuellement 25%. En fait, le 3/4 de la population ne serait éventuellement pas d'accord avec le candidats, ça n'a aucun sens.
J'entends des gens dire "Si bidule est élu, je quitte la France", mais en fait comme les 3 favoris tiennent dans un mouchoir de poche, y'aura autant de personnes en désaccord, peu importe l'élu :/
Surtout quand tu vois les points de convergence sur les programmes. Mais il est impossible de satisfaire tout le monde, et c'est bien là la limite de la démocratie, elle n'est bien que quand tu es satisfait toi.
Je suis arrivé aux mêmes conclusions, je suis complètement d'accord. A vrai dire trouver un système pérenne est un vrai casse tête mais il est sure que faire mieux qu'actuellement serait chose aisée. Il faudrait par contre toucher à la démocratie désormais mondialement adulée..
On peut trouver de meilleurs systèmes de vote sans toucher à la démocratie en elle même :) (voir la vidéo de science étonnante et probablement les prochaines vidéos de S4A)
mathieu aurousseau
Ça dépend ce que tu considères comme intrinsèque à la démocratie. Pour beaucoup elle englobe notre système électoral qui s'en retrouve donc intouchable. Je ne veux pas m'avancer à tord mais je pense que le plus dure ne sera pas de trouver un système efficace, mais bien de le faire accepter, de le "démocratiser" haha
je pense que ce n'est pas la démocratie qui divise , mais les personnes elles-mêmes de part leurs vies , sensibilités etc.. . Tout ce qui élève unis ; comme l'a dit je ne sais plus qui.
genial cette serie, meilleure serie de youtube