Bravo ! C'est passionnant ! Merci beaucoup. Vous expliquez très bien les raisons qui ont conduit les compositeurs de l'après seconde guerre mondiale à vouloir écrire des musiques "objectives", libres de tout sentimentalisme. Mais alors, et c'est là pour moi le paradoxe, si j'aime, si j'apprécie cette musique, j'y mets forcément, au-delà du rationnel, une part d'affect, sinon de sentiment ou d'émotion. Et donc je ne suis plus dans une perception objective. C'est ce paradoxe dont je n'arrive pas à me libérer dans l'écoute de ce style de musique.
Bonjour, la volonté des compositeurs s'arrêtent là où commence la liberté des auditeurs, pourrait-on dire ;) Comme avancé par plusieurs, la couche émotionnelle de la musique provient surtout des sentiments des auditeurs, quoi qu'ait mis dans sa musique le compositeur. Donc vous ne pouvez pas être dans une perception objective de la musique, n'en déplaise aux tenants du sérialisme intégral...
@@MusicaEnchiriadisYF C'est à peu près ce que je pensais sans réussir à le formuler. Vous m'y aidez dans votre réponse dont je vous remercie. En encore une fois, vos vidéos sont formidables, vos explications claires et précises. Vraiment merci !!
Je ne peux pas supporter le dodecaphonisme la musique sérielle etc... je n'arrive pas à comprendre que cela peut être des styles de musique en vérité mais merci pour votre exposé c'est très bien expliqué
Très bien, très clair, je cherchais justement à comprendre ce sujet. Cependant, je ne suis pas sûr de vous suivre lorsque vous avez l'air de dire que que les compositeurs d'après guerre rejettent les mouvements musicaux d'entre deux guerre "parce que" ils ont mené à la guerre. Car en effet, il me semble que la guerre était plus une affaire de politique que de mouvements artistiques. Cela dit, je m'abonne !
Merci ! Oui c'est un constat global : toutes les idéologies d'avant-guerre ont mené à la guerre : l'art, l'économie, l'éducation... On cherche donc autre chose. Il y a aussi là-derrière le biais de nombreux artistes à penser que leurs créations influencent la société, les évènements... Leurs prédécesseurs ont donc, selon eux, échoué. C'est une perception personnelle de leur part, qu'on peut lire dans les documents de l'époque, que cette perception rejoigne la réalité ou non 😉
Différence entre le bruit et la musique : La musique peut faire ressentir des émotions ; dans ce cas on peut qualifier le musicien d'Artiste . Une musique qui ne communique pas d'émotion , cela s'appelle du bruit .
Intéressant ! c’est un peu trop « vulgarisé » de mon point de vue.... on nie souvent que dans la musique ancienne le concept de « tonalité » n’a pas toujours été présent comme on l’entend avec nos théories moderne. Mais sinon je vous encourage à continuer :-)
Merci ! "Trop vulgarisé", quand on fait de la vulgarisation, c'est un compliment pour moi. Au sujet de la musique ancienne que vous évoquez, je dois dire que je n'en parle absolument pas dans ma vidéo, mais je suis d'accord avec vous. Il s'agit d'ailleurs de modalité, et non de tonalité. Sinon, je vous encourage aussi à continuer avec vos commentaires 😉
Bonjour pourriez vous s'il vous plaît me guider pour que je puisse avoir quelques liens au sujet de la tonalité pas toujours présente dans la musique (ancienne) merci
@@gillescoustou4273 Bonjour, la tonalité n'est jamais présente dans la musique ancienne (avant 1650). On parle de modalité, harmonique ou non. Il y a un ouvrage clé, au-delà des polémiques futiles, qui se base sur les sources et non les parti-pris : Carl Dahlhaus, La tonalité harmonique : étude des origines, Mardaga, 1993. Et aussi un livre qui parle de la transition entre les modes et les tonalités, pas traduit à ma connaissance : Joel Lester, Between Modes and Keys, Pendragon Press, 1990. Voilà pour un début !
Oui, les transformations sérielles (inversion, rétrograde, rétrograde de l'inversion) viennent effectivement du monde du contrepoint et de la fugue. Anton Webern avait d'ailleurs rédigé une recherche sur Heinrich Isaac, un des plus grands contrapuntistes de la Renaissance. Et les trois Viennois étaient tous fascinés par Bach.
Merci pour cet exposé très intéressant, notamment la partie au sujet du dodécaphonisme. A ce propos, vous parlez de "matrices sur internet" auriez-vous des liens à partager de quelques unes de ces dernières ? En fait je m'intéresse surtout au calcul mathématique de l'ensemble des séries envisageables. Merci encore pour ces vidéos qui rendent accessibles des concepts complexes comme ceux-ci !
Merci à vous pour ce retour ! Vous pouvez trouver par un exemple un calculateur des 48 déclinaisons d'une série à cette adresse : www.musictheory.net/calculators/matrix
Très intéressant mais j'ai du mal à ne pas y voir une ignorance délibérée de la part de la musique occidentale envers les alternatives existantes à la tonalité standard/au système harmonique du XIXème comme les ragas indiens par exemple
Merci ! Il y a des dizaines, des centaines de systèmes d'organisation des hauteurs dans le monde. Il faut effectivement en avoir connaissance, mais il faut aussi qu'ils soient utiles pour exprimer ce que le compositeur veut transmettre... Pas sûr que les ragas indiens servent au propos d'artistes occidentaux, qui n'ont de toute façon pas la même conception du temps ni du tempo. Messiaen, qui les connait, en tire d'ailleurs une interprétation très biaisée, une lecture très occidentale adaptée à ses préoccupations, et non pas fidèle à une quelconque véracité ethno-musicologique. Donc "ignorance délibérée", non.. Ca voudrait dire que ce système serait forcément mieux, et qu'il conviendrait de l'adopter... Aucune raison de prendre un tel raccourci.
Bonjour, oui, avec plaisir ! Arnold Schoenberg, Le style et l'idée, Edition Buchet, Paris, 1994, p. 166. Allen Edwards, Charles Rosen, Heinz Holliger, Entretiens avec Elliott Carter, Editions Contrechamps, Genève, 1992, p. 45.
@@MusicaEnchiriadisYF Merci beaucoup, oui ce serait bien de mettre la source à chaque fois pour les prochaines vidéos. Sinon, super vidéo, en tant que musicien, et étudiant musicologie, cela m'aide beaucoup
Vraiment très clair, pédagogique et surtout sans parti pris !
Merci !
J'essaie de rester le plus objectif possible sur des sujets comme ceux-ci, qui peuvent encore déchaîner certaines passions :)
Parfait
Bravo ! C'est passionnant ! Merci beaucoup. Vous expliquez très bien les raisons qui ont conduit les compositeurs de l'après seconde guerre mondiale à vouloir écrire des musiques "objectives", libres de tout sentimentalisme. Mais alors, et c'est là pour moi le paradoxe, si j'aime, si j'apprécie cette musique, j'y mets forcément, au-delà du rationnel, une part d'affect, sinon de sentiment ou d'émotion. Et donc je ne suis plus dans une perception objective. C'est ce paradoxe dont je n'arrive pas à me libérer dans l'écoute de ce style de musique.
Bonjour, la volonté des compositeurs s'arrêtent là où commence la liberté des auditeurs, pourrait-on dire ;)
Comme avancé par plusieurs, la couche émotionnelle de la musique provient surtout des sentiments des auditeurs, quoi qu'ait mis dans sa musique le compositeur. Donc vous ne pouvez pas être dans une perception objective de la musique, n'en déplaise aux tenants du sérialisme intégral...
@@MusicaEnchiriadisYF C'est à peu près ce que je pensais sans réussir à le formuler. Vous m'y aidez dans votre réponse dont je vous remercie. En encore une fois, vos vidéos sont formidables, vos explications claires et précises. Vraiment merci !!
Merci beaucoup, c'est très clair et intéressant.
Avec plaisir !
Je ne peux pas supporter le dodecaphonisme la musique sérielle etc... je n'arrive pas à comprendre que cela peut être des styles de musique en vérité mais merci pour votre exposé c'est très bien expliqué
Merci ! Effectivement, un système peut être intéressant intellectuellement, mais repousser certaines oreilles !
Il aura fallu que j'attende cette vidéo pour vraiment comprendre comment fonctionne le dodecaphonisme. Merci mille fois !
Merci, c'est le meilleur des compliments pour moi, si vous avez pu enfin comprendre la technique sérielle grâce à ma petite contribution !
Pareil pour moi, je me suis instruit un samedi grâce à vous !
Merci
Très bien, très clair, je cherchais justement à comprendre ce sujet. Cependant, je ne suis pas sûr de vous suivre lorsque vous avez l'air de dire que que les compositeurs d'après guerre rejettent les mouvements musicaux d'entre deux guerre "parce que" ils ont mené à la guerre. Car en effet, il me semble que la guerre était plus une affaire de politique que de mouvements artistiques.
Cela dit, je m'abonne !
Merci !
Oui c'est un constat global : toutes les idéologies d'avant-guerre ont mené à la guerre : l'art, l'économie, l'éducation... On cherche donc autre chose. Il y a aussi là-derrière le biais de nombreux artistes à penser que leurs créations influencent la société, les évènements... Leurs prédécesseurs ont donc, selon eux, échoué. C'est une perception personnelle de leur part, qu'on peut lire dans les documents de l'époque, que cette perception rejoigne la réalité ou non 😉
Merci bien , j'apprecie bien les détails du cours
Merci à vous !
Je crois avoir compris ! Merci
Tant mieux !
Cool merci de cet aperçu global sans parti pris
Merci, oui je voulais éviter de déchainer les passions sur ces sujets qui font toujours débat ! 😉 C'est plutôt une analyse qu'une critique !
@@MusicaEnchiriadisYF oui d'autant que je trouve que l'on compare ce qui est complémentaire comme si c'était antagoniste.
Différence entre le bruit et la musique : La musique peut faire ressentir des émotions ; dans ce cas on peut qualifier le musicien d'Artiste .
Une musique qui ne communique pas d'émotion , cela s'appelle du bruit .
Intéressant ! c’est un peu trop « vulgarisé » de mon point de vue.... on nie souvent que dans la musique ancienne le concept de « tonalité » n’a pas toujours été présent comme on l’entend avec nos théories moderne. Mais sinon je vous encourage à continuer :-)
Merci ! "Trop vulgarisé", quand on fait de la vulgarisation, c'est un compliment pour moi.
Au sujet de la musique ancienne que vous évoquez, je dois dire que je n'en parle absolument pas dans ma vidéo, mais je suis d'accord avec vous. Il s'agit d'ailleurs de modalité, et non de tonalité.
Sinon, je vous encourage aussi à continuer avec vos commentaires 😉
Bonjour pourriez vous s'il vous plaît me guider pour que je puisse avoir quelques liens au sujet de la tonalité pas toujours présente dans la musique (ancienne) merci
@@gillescoustou4273 Bonjour, la tonalité n'est jamais présente dans la musique ancienne (avant 1650). On parle de modalité, harmonique ou non. Il y a un ouvrage clé, au-delà des polémiques futiles, qui se base sur les sources et non les parti-pris :
Carl Dahlhaus, La tonalité harmonique : étude des origines, Mardaga, 1993.
Et aussi un livre qui parle de la transition entre les modes et les tonalités, pas traduit à ma connaissance :
Joel Lester, Between Modes and Keys, Pendragon Press, 1990.
Voilà pour un début !
@@MusicaEnchiriadisYF merci beaucoup. C'est super
Les procédés utilisé dans le dodécaphonisme ressemble énormément à ceux utilisés dans une fugue en fait...
Oui, les transformations sérielles (inversion, rétrograde, rétrograde de l'inversion) viennent effectivement du monde du contrepoint et de la fugue.
Anton Webern avait d'ailleurs rédigé une recherche sur Heinrich Isaac, un des plus grands contrapuntistes de la Renaissance. Et les trois Viennois étaient tous fascinés par Bach.
Merci pour votre réponse. Vos vidéos sont passionnantes. J'aime beaucoup ce que vous faites.
Merci pour cet exposé très intéressant, notamment la partie au sujet du dodécaphonisme. A ce propos, vous parlez de "matrices sur internet" auriez-vous des liens à partager de quelques unes de ces dernières ? En fait je m'intéresse surtout au calcul mathématique de l'ensemble des séries envisageables. Merci encore pour ces vidéos qui rendent accessibles des concepts complexes comme ceux-ci !
Merci à vous pour ce retour !
Vous pouvez trouver par un exemple un calculateur des 48 déclinaisons d'une série à cette adresse :
www.musictheory.net/calculators/matrix
Très intéressant mais j'ai du mal à ne pas y voir une ignorance délibérée de la part de la musique occidentale envers les alternatives existantes à la tonalité standard/au système harmonique du XIXème comme les ragas indiens par exemple
Merci !
Il y a des dizaines, des centaines de systèmes d'organisation des hauteurs dans le monde. Il faut effectivement en avoir connaissance, mais il faut aussi qu'ils soient utiles pour exprimer ce que le compositeur veut transmettre... Pas sûr que les ragas indiens servent au propos d'artistes occidentaux, qui n'ont de toute façon pas la même conception du temps ni du tempo.
Messiaen, qui les connait, en tire d'ailleurs une interprétation très biaisée, une lecture très occidentale adaptée à ses préoccupations, et non pas fidèle à une quelconque véracité ethno-musicologique.
Donc "ignorance délibérée", non.. Ca voudrait dire que ce système serait forcément mieux, et qu'il conviendrait de l'adopter... Aucune raison de prendre un tel raccourci.
Bonjour, est ce que vous pouvez preciser les sources des citations dont vous nous faites part dans la vidéo ? De quelle livre, ....
Merci d’avance.
Bonjour, oui, avec plaisir !
Arnold Schoenberg, Le style et l'idée, Edition Buchet, Paris, 1994, p. 166.
Allen Edwards, Charles Rosen, Heinz Holliger, Entretiens avec Elliott Carter, Editions Contrechamps, Genève, 1992, p. 45.
@@MusicaEnchiriadisYF Merci beaucoup, oui ce serait bien de mettre la source à chaque fois pour les prochaines vidéos.
Sinon, super vidéo, en tant que musicien, et étudiant musicologie, cela m'aide beaucoup
Schoenberg : l'assassin de la musique