ÉPICURE - Le bonheur, un plaisir stable, une absence de troubles. Lettre à Ménécée.

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  • เผยแพร่เมื่อ 5 ส.ค. 2024
  • Il s'agit dans cette vidéo de présenter la philosophie du bonheur développée par Epicure. Le seul écrit d'Epicure dont nous disposons à ce sujet est la Lettre à Ménécée, néanmoins d'autres sources permettent de connaître sa philosophie éthique de manière plus approfondie, notamment le livre de Cicéron intitulé Des Fins des biens et des mots (De Finibus bonorum et malorum) et le livre de Diogène Laërce intitulé Vies et doctrines des philosophes illustres.
    Quelques citations (attention dans les citations qui suivent de Cicéron, il s'agit toujours du personnage épicurien de Torquatus, ce n'est pas Cicéron qui parle en son nom propre) : « Nous cherchons ce qu’est le bien suprême et ultime, qui, de l’avis de tous les philosophes, doit être tel qu’il soit la fin en vue de laquelle tout est ordonné comme moyen, mais qui ne soit lui-même ordonné comme moyen à rien. Epicure le place dans le plaisir […]. Tout animal, dès sa naissance, recherche le plaisir et en jouit comme du plus grand des biens, alors qu’il repousse la douleur comme le plus grand des maux, et l’évite dans la mesure du possible. Et il agit ainsi quand il n’est pas encore corrompu, suivant le jugement pur et sain de la nature elle-même. En conséquence, dit Epicure, il n’y a nul besoin de prouver ou de discuter pour quelle raison le plaisir doit être recherché et la douleur évitée. Il pense que cela est perçu, exactement comme la chaleur du feu, la blancheur de la neige et la douceur du miel, dont aucune n’a besoin d’une confirmation par des arguments élaborés : il suffit de le remarquer. Il y a une différence entre un raisonnement avec une conclusion et une simple remarque : le raisonnement établit des vérités cachées, alors que la simple remarque nous appelle à juger ce qui est devant nous et en pleine lumière. Il faut que ce soit la nature elle-même qui juge de ce qui est conforme ou contraire à la nature. » (Cicéron, De Finibus)
    « Nous disons que le plaisir est le principe et la fin de la vie bienheureuse. En effet, nous avons reconnu que le plaisir est le bien premier et connaturel ; c’est à partir de lui que nous entreprenons tout choix et tout rejet, et c’est à lui que nous revenons en utilisant la sensation [ou le sentiment] comme règle pour juger de toute bonne chose. » (Epicure, Lettre à Ménécée)
    « Bien que le plaisir soit le bien premier et connaturel, nous ne choisissons pas n’importe quel plaisir, mais nous passons parfois par-dessus de nombreux plaisirs, quand s’ensuit pour nous un désagrément plus grand ; et nous considérons beaucoup de douleurs comme meilleures que des plaisirs, dans les cas où souffrir ces douleurs est suivi par un plaisir plus grand et plus long. Tout plaisir, donc, du fait qu’il a une nature qui nous appropriée, est un bien ; pourtant, tout plaisir ne doit pas être choisi. De même, toute douleur est quelque chose de mauvais, mais toute douleur ne doit pas toujours être évitée. Il convient que nous jugions de tous ces points par le calcul et la considération des avantages et des désavantages. » (Epicure, Lettre à Ménécée)
    « Nous réprouvons et considérons comme méritant pleinement toute notre aversion [haine, antipathie] les gens qui, séduits et corrompus par les attraits des plaisirs présents, ne prévoient pas, dans l’aveuglement de la passion, les douleurs et les ennuis qui les attendent. C’est une telle faute que commettent ceux qui manquent à leur tâche par mollesse, c’est-à-dire en fuyant les fatigues et les douleurs. » (De Finibus de Cicéron)
    « Nous réprouvons et considérons comme méritant pleinement toute notre aversion les gens qui, séduits et corrompus par les attraits des plaisirs présents, ne prévoient pas, dans l’aveuglement de la passion, les douleurs et les ennuis qui les attendent. C’est une telle faute que commettent ceux qui manquent à leur tâche par mollesse, c’est-à-dire en fuyant les fatigues et les douleurs. » (Cicéron, De Finibus)
    « Ainsi, quand nous disons que le plaisir est le but [de la vie], nous ne parlons pas des plaisirs des gens dissolus [c’est-à-dire qui cherchent l’excès et ne se fixent aucune règle] et de ceux qui se vautrent dans la jouissance, comme certains le supposent par ignorance de notre doctrine […] ; mais nous parlons pour le corps de l’absence de souffrance et pour l’âme de l’absence de trouble. » (Epicure, Lettre à Ménécée)
    « Epicure est en désaccord avec les Cyrénaïques à propos du plaisir : ils ne reconnaissent pas le plaisir stable, mais seulement celui de type mobile, alors qu’il admet, lui, les deux sortes, pour l’âme comme pour le corps […]. « l’absence de trouble et l’absence de douleur sont des plaisirs statiques, alors que la joie et la gaieté sont regardées comme des activités selon le mouvement » (Diogène Laërce).
    00:00 introduction
    00:59 Aperçu général de l’épicurisme
    02:02 Le souverain bien
    02:26 La source cicéronienne
    03:04 1° La recherche naturelle de plaisir
    07:01 2° Le calcul des plaisirs
    11:03 3° L’absence de troubles
    16:19 Conclusion

ความคิดเห็น • 15

  • @Alphazz
    @Alphazz ปีที่แล้ว

    Super découverte cette chaine ! Vraiment très intéressant

  • @gaeGC49
    @gaeGC49 ปีที่แล้ว

    Bravo pour cette vidéo. Très interessante !

  • @MrElcolibri
    @MrElcolibri 3 ปีที่แล้ว +2

    première vidéo que je regarde de vous, c'était des plus instructif.
    J'ai toute votre chaîne à rattraper !

  • @pristusrana8468
    @pristusrana8468 2 ปีที่แล้ว +1

    Bonjour,
    Merci !
    J'aime beaucoup les illustrations. Comme une autre personne l'a dit, les schémas sont extrêmement pédagogiques.
    Remerciements et félicitations.

  • @TB-zv2dq
    @TB-zv2dq 3 ปีที่แล้ว +1

    Excellente vidéo, comme d’habitude ! Merci pour le parallèle avec le cyrénaïsme, une école que je ne connaissais pas du tout

  • @SaidSaid-xe3mw
    @SaidSaid-xe3mw 2 ปีที่แล้ว

    Un excellent travail
    Merci bcp
    Dont STOP!

  • @1connu190
    @1connu190 2 ปีที่แล้ว

    Merci beaucoup pour cette vidéo

  • @theperfection5191
    @theperfection5191 2 ปีที่แล้ว +2

    Cela veut il finalement dire que le bonheur n'a pas de fin ?

    •  2 ปีที่แล้ว

      Tant que nous parvenons à satisfaire nos désirs naturels et nécessaires, selon Epicure, il n'y a pas de raison que le bonheur s'arrête.

  • @sylvaintheulle2289
    @sylvaintheulle2289 3 ปีที่แล้ว

    Les graphiques sont une très bonne idée. On pourrait sans doute critiquer tel ou tel choix, mais c'est justement parce que ce mode de représentation oblige à expliciter davantage. Par exemple, j'aurais dit que le plaisir en mouvement correspond à la partie ascendante de la courbe, et que, aussitôt qu'on revient au plafond, on est dans un plaisir stable. En effet, il paraît psychologiquement crédible de dire que le plaisir en mouvement n'existe que si un désir n'est pas encore complètement satisfait. Alors que la vidéo affirme qu'on peut à la fois être au plafond et ressentir du plaisir en mouvement.

    •  3 ปีที่แล้ว

      Il y a en fait deux questions différentes : 1° y a-t-il du plaisir en mouvement dans le "plafond" ? La réponse est indéniablement oui. Toute la doctrine de la "variation" du plaisir est fondée là-dessus (le plaisir en mouvement n'augmente pas le plaisir en repos, contrairement aux apparences, il le "varie"). Ensuite la question suivante; 2° y a-t-il du plaisir en mouvement quand on revient vers le plafond, dans la phase ascendante de la courbe ? Difficile à dire. Si j'ai faim, et que je suis encore sur le trajet qui me mène jusqu'à chez moi, je suis dans une phase de trouble. A mesure que je me rapproche de chez moi, le trouble pourrait un peu diminuer, et disparaître complètement quelques secondes avant que je prenne la première bouchée ! Donc on aurait bien la courbe telle que je l'ai faite dans la vidéo.

    • @sylvaintheulle2289
      @sylvaintheulle2289 3 ปีที่แล้ว

      @ si le plaisir en mouvement peut être n'importe où sur la courbe du plaisir en repos, c'est donc qu'il n'y a pas de connexion conceptuelle entre les deux notions. Que reste-t-il donc, si ce n'est une homonymie? Et n'y a-t-il pas abus de langage à parler d'un plaisir qui ne se ressent pas, et qui semble surtout ne pouvoir prendre que deux positions binaires, sans variation quantitative ?

    •  3 ปีที่แล้ว

      @@sylvaintheulle2289 Je n'ai rien compris à ton dernier message. Je comprends peut-être seulement le début de la 3ème phrase. A propos du plaisir de l'absence de troubles, Jean Salem dit que c'est ce qu'on appelle couramment la "joie de vivre", et qu'on reconnait surtout aux enfants (les adultes étant de toute façon, pour la plupart, englués dans des troubles, soit réels et consistants, soit imaginaires et vains). Mais ce plaisir naturel de vivre sans troubles est en permanence masqué parce que l'on est en train de faire. Au cours d'une promenade, d'un travail non-déplaisant, ou de manière générale dans toutes les situations non troublées, on rapporte notre plaisir à la situation particulière que l'on vit, au lieu de le rapporter à la vie sans trouble de manière générale.

  • @Pierre_Jacques2
    @Pierre_Jacques2 2 ปีที่แล้ว

    Merci pour la vidéo mais n'est ce pas une conception du bonheur étriquée, médiocre, mesquine, centrée autour de son petit nombril? Une vie sans souffrance, sans problème... rend t-elle vraiment plus heureux pour autant? Une mère Térésa qui s'est sacrifiée pour les autres toute sa vie, même si celle-ci était empreinte de bien des souffrances, n'était-elle pas infiniment plus heureuse en servant l'idéal qui l'habitait?

    •  2 ปีที่แล้ว +1

      Merci pour votre message. Votre critique me semble globalement pertinente, c'est d'ailleurs la principale critique que va faire Cicéron dans le livre 2 du De Finibus (en prenant l'exemple des 12 travaux d'Hercule, plutôt que mère Teresa, mais ça revient au même), en disant qu'un bonheur dans lequel la notion d'actions morales est exclue n'est pas digne de l'être humain. Mais je dirais plutôt les choses ainsi : on comprend en fait que le bonheur lui-même ne peut pas être le but de la vie (c'est ce que dira Kant). En fait, il est peut-être possible de se satisfaire d'une vie épicurienne, et d'être de cette manière davantage heureux que mère Teresa, mais c'est "médiocre" comme vous le dites très bien, c'est-à-dire que ce n'est pas du tout à la hauteur des potentialités humaines (cf. aussi la notion d' "excellence" dans mes vidéos sur Aristote), c'est pourquoi le but de la vie ou "souverain bien" serait à chercher ailleurs que dans le bonheur, à savoir dans la moralité.
      Par ailleurs, on peut sans doute préférer le mode de vie épicurien à d'autres modes de vie hédonistes qui sont encore bien plus médiocres et "vains", et considérer qu'Epicure nous donne finalement une bonne philosophie des "vacances"...