Merci beaucoup pour cette vidéo ! je me suis souvent confronté aux questionnements évoqués sans jamais pouvoir vraiment trouver de perspective satisfaisante. Mon background biologique me poussant à préférer des explications "rationnelles" et scientifiques s'opposant à mon engagement féministe qui me fait toujours plus ouvrir les yeux sur les préjugés sociaux et les "évidences" que j'ai intégré. La conclusion ici me permet de concilier les deux et m'ouvre de nouvelles pistes de réflexion, c'est vraiment très réjouissant ^^
20:23 « voilà des conséquences de la domination qui se retrouvent jusque dans les gènes » ... Non... pas dans le sens qui correspondrait au message de cette vidéo, et qui voudrait que l'environnement social (genre) puisse avoir une action sur le biologique (sexe.) Si vous exercez une contrainte sur une population donnée, dans le sens d'une sélection, vous observerez des effets sur cette population mais pas sur les gènes des individus qui la composent. Les populations n'ont pas de gènes, ce sont les individus qui en ont. En fait votre exemple revient à sélectionner des individus sur la base d'une caractéristique, vous ne pouvez pas vous étonner que la caractéristique est ensuite prépondérante. Mais ce n'est pas parce que vous l'avez modifiée. Vous n'avez donc pas d'action à partir du social sur le gène, vous n'avez d'action que sur la statistique. Si dans une population composée à parité d'hommes et de femmes, vous décimez les hommes (par une maladie ou autre), vous obtenez une population quasi exclusive de femmes. Mais vous n'avez pas agit sur les gènes de ces personnes. Elles vont probablement faire évoluer leurs modes de vie, et peut-être même les comportements de genres pour rééquilibrer des choses dans la société, mais nous n'aurez aucune évolution des sexes biologiques, ni dans cette génération ni dans les suivantes. Evidement ça va influer sur la vie de ces personnes, mais au niveau des comportements (comme pour les vautours.) Donc la modification induite par le social reste dans le social. Vous vous trompez en considérant le comportement de cette population comme appartenant au registre du « biologique » car au niveau où ils se jouent ces comportement sont des questions d'environnement social. Il aurait probablement été plus intéressant d'aller cherchez du côté de l'épigénétique, avec une possible influence de l'environnement sur l'expression des gènes, et à terme pourquoi pas une influence sur ceux-ci. Et même d'envisager le cas d'un « forçage » chimique du sexe chez l'embryon par administration d'hormones, de manière toute théorique bien entendu. Ainsi on aurait pu arriver à dire que le "social" (s'il autorise une telle pratique) influe sur le sexe biologique de l'individu (à défaut d'avoir réellement agit sur ses gènes.) On pourrait parler aussi des fameux ciseaux moléculaires qui permettent de manipuler les brins d'ARN ou d'ADN... Mais des actes aussi violents et intrusifs relèvent de la pratique médicale (voire de la boucherie.) On est donc bien loin de cette insidieuse influence sociale à laquelle on se réfère à priori dans une thèse existentialiste ou constructiviste. Je pense donc qu'une tentative de démonstration de l'influence « du social » sur « le biologique » doit se garder, d'une part, de mélanger les objets qu'elle manipule en confondant tout ce qui pourrait être désigné comme biologique (un gène d'un individu, une population, un comportement) mais qui n'est pasdu même ordre ou du même niveau (individuel ou populationel) et d'autre part de s'abstraire de l'échelle de temps, des contextes et des modalités des expériences sur lesquelles elle s'appuierait.
Petite question après la bataille : qui décide de ce qui est social/culturel et qui décide de ce qui est naturel ? Pourquoi est ce qu'un comportement (domination d'un groupe d'individu sur un autre groupe de la meme espece au hasard) est tantot vue comme socio-culturel chez les humains, tantot vue comme "naturel" chez nimporte quelle autre espèce ? En quoi une bagarre dans un pub à 3h du mat est plus une interraction social que deux coléoptères qui se rentre dedans ? En quoi une espèce qui réagie et s'adapte a la modification de son environnement par une autre espece (exemple des vautours), ça relève d'une composante sociale si l'une des espèces est Homo sapiens, alors que ça ne sera pas perçu de la sorte sinon ? En gros qu'est ce qui est naturel, qu'est ce qui ne l'est pas ? (Naturel dans le sens qui découle de processus physico-chimiques et d'interractions entre les effets de ces processus ?)
Une question pas si facile ! Dans votre sens de "naturel", tout est "naturel", je ne pense pas que les interactions sociales soient autre chose que des processus physico-chimiques et des interactions entre les effets de ces processus. En gros, tout est matériel. Ce qu'on veut distinguer par "naturel" ou "social" c'est savoir quels phénomènes découlent de mécanismes biologiques relativement insensibles aux conditions environnementales et les autres. Bien sûr, un phénomène peut être plus ou moins insensible. Par exemple la couleur des yeux a peu de rapport avec des conditions environnementales alors que mon goût pour le violon est très sensible aux conditions environnementales. Entre les deux il y a la taille (nous sommes plus grands que nos grands-parents mais nous ne pouvons pas faire 110m de haut non plus) par exemple. Concrètement ça a des conséquences méthodologiques : peut-on négliger les phénomènes biologiques en présence pour expliquer le phénomène ? Par exemple pour expliquer le travail des filandières en Picardie au XIXe siècle on a besoin d'aucune connaissance sur l'anatomie de la main. Politiquement ça peut aussi avoir des conséquences : le social est réputé plus "flexible" que le "naturel". En réalité ce n'est pas aussi simple et c'est même souvent faux (par exemple la rage est sans doute "naturelle" mais un vaccin suffit à la rendre inoffensive pour nous, à l'inverse il y a plein de choses "sociales" dont les conséquences sont très difficiles à éviter). Mais en tout cas cela changera le type d'approche et le type de solutions qu'on pourra mettre en place.
Je pense que la différence vient du fait que nous avons conscience de notre univers et de notre condition, et que nous pouvons la changer comme bon nous semble
@@thomascrespo9965 Mais la dimension temporel gomme complètement cette distinction non? Admettons que l'explication de la prévalence de l'HTA dans la communauté noire-américaine présenté la vidéo soit vraie, il s'agit donc d'un fait "naturel" à votre sens puisqu'il est insensible à l’environnement des individues actuels. Pourtant vous semblez l'utiliser comme exemple d'effet "social" sur la biologie.
Pourtant il y a aussi de la "fatalité" dans le social (surtout si ne se révolte pas pour changer ce qu'on trouve pas cool) et de la souplesse dans le "biologique" (en tant que trans pauvre, c plutôt le social que le biologique qui me bloque, par l'ostracisme et les difficultés d'accéder aux soins) et opposer "la science" au social, c caduque étant donné que la sociologie, l'histoire et l'antropologie sont des sciences aussi. Je passe sur la représentation ovule et spermatozoïdes, de plus en plus d'études en biologie confirment un rôle dit "actif" de l'ovule mais ça serait donner raison au "tout biologique" et personnes soucieuses de justifier les choses sociales et politiques par la nature (evopsy coucou...). Pour avoir le droit d'exister et de ne pas être opprimées on ne devrait pas avoir a le justifier "scientifiquement". On est comme on est et on veut juste vivre sans subir d'oppressions. La science ne justifie ni ne prescrit, elle décrit, et encore, avec des mots et des personnes qui ont une vision aussi tronquées du monde. Les scientistes sont un peu comme des religieux et s'accrochent à leur calcul et ont peur de voir transparaître des biais en eux, pensant tout maîtriser. S'imaginant que la sociologie nie leur science alors qu'on leur porte plus de respect qu'eux en ont pour les sciences sociales, il suffit de voir les vidéos de science et les zetetologues de service sur YT et pire, les commentaires fanatiques qui les confirment ! On ne verra pas de zeteticien remettre en cause les tests osseux pratiqués sur les réfugiés ou l négation des trans par les équipe médicale, mais pour inviter Peggy sastres y'a du monde, pas vrai mandax de la TeB ? La biologie était aussi pas mal raciste sexiste et psychophobe au 19eme... La sociologie a permit d'eviter que cela ne dérivé de trop. Pour les frontière on a aussi l'exemple avec la Catalogne et le pays basque qui traversent des "frontière dites infranchissables"... Surtout pour la Catalogne. On a aussi la tolérance au lactose généralisée qui est du a des choix de société tournés vers l'élevage et la consommation de fromage puis de lait. Et cela a fait souffrir pas mal de gens. Cette "révolution" des pratiques n'a de loin pas fait que des heureux.ses et n'était pas si évidentes... Encore une fois le tout biologique est caduque. La peur du tout social est un épouvantail réactionnaire. Comme Étienne Klein qui sors a un sociologue qu'il ne devrait pas prendre l'avion car il s'imagine que la physique est une construction sociale... Superbe caricature... :( Quant a ces "questions" existentielles sur jvc loooool, même si après le mépris pour ces comportements et mon combat contre ceux la, j'ai un peu pitié pour ces jeunes en panique mentale. Certains évolueront j'espere et regretteront de toutes facons.
Bonjour et merci pour cette vidéo édifiante. J'aurai une question purement philosophique car cette vidéo à chamboulé ma distinction "ontologique" vs "épistémologique". Je vais essayer d'être clair et concis car cela n'est pas toujours facile lorsque l'on essaye de faire de la philosophie. * Je vais prendre l'exemple concret des vautours avec la frontière car cela permet de rendre ma question plus limpide. Est-ce que le fait que le concept de frontière s'est matérialisé par une cascade d'observations matérielles (enterrer ou non le bétail, modification des populations de vautour, etc.) permet d'affirmer que la "frontière" est réelle ? Ma définition de réel est la suivante : ce qui produit mon expérience consciente et le rapport entre ces choses réelles (vision de Poincaré). * Autre exemple : est ce que le concept de licorne est réel tout simplement parce qu'il fait partie de notre culture et a un rôle à jouer dans la réalité future où un enfant serait né de l'union de deux parents fans de licornes ? Parce que si je regarde la définition de réalité, ca semble y répondre ? Pourtant j'ai pas envie de dire que la licorne a le même statut qu'un cheval par exemple. Mais en même temps si j'affirme que la licorne n'est pas réelle, cela revient à conclure que la réalité a été influencée par un élément hors de la réalité... Est-ce que cette conclusion est possible ? * Pour être clair, cette vidéo m'a beaucoup fait penser à la philosophie dualiste de Platon : il y a la matière et le monde des idées où se situe l'essence des choses. En effet la vidéo explique que le biologique est issu de la matière (ce qui se construit) et de la manière de voir la matière (cad des idées manipulée socialement). Moi pauvre scientifique matérialiste je me retrouve devant ca, je suis assez embêté. Quel statut donner à ces "idées" qui influencent indéniablement la réalité mais qui n'en fait manifestement pas partie ? ps : je suis conscient que ce qu'explique la vidéo ne rentre pas dans la philosophie dualiste de Platon mais j'essaie d'exposer mon raisonnement et le problème que j'ai le plus clairement possible, j'ai donc fait cette analogie. Je pense que je mélange tout entre les niveaux épistémologiques, ontologiques et logiques (dans le sens langage et proposition). Est-ce que quelqu'un pourrait m'éclairer de manière simple ? (j'ai un niveau amateur en épistémologie rien de plus).
Question pour l'exemple de l'oiseau de proie , c'est le manque de disponibilité des carcasses qui cause l'effet réel et non la loi ?? donc cela reste la matérialité en réalité qui est la causalité. Dans un contexte ou les éleveurs aurait perdu tout leur bétail par une sécheresse sur plusieurs années au lieu de la loi les obligeant à incinérer les carcasses aurait autant d'impact et ne serais pas socialement construite ?? ou si ils déciderait de donner les carcasses au félins d'un zoo local au lieu ?? merci et bonne journée.
Vidéo très intéressante, mais je reste dubitatif sur la conclusion : peut-on vraiment considerer que l'on ne peut pas comprendre le biologique humain sans prendre en compte le social? Est-il vrai que si le social à un effet sur le biologique, la biologie elle n'a pas d'effet mécanique sur le social? Il y a quand même quelque élément théorique,ou empirique, de comportement qu'on observe chez l'humain et chez les mammifères, comme l'impact des hormones sur le comportement, ou les mécanisme du choix d'un partenaire. Notez que ça ne veut pas dire que tout ici est faux, ça n'est pas se que je dis ici, mais que je ne suis pas sur que tout se résume à des cases, mais plutôt un continuum, un spectre, où il y a beaucoup de choses entre les 2 extrêmes. Loin de moi l'idée de lancer un pavé dans la marre, la vidéo et le sujet sont très intéressant, mais j'ai l'impression qu'il y a certaines chose qui n'ont pas été développées ( chose qui vont plutôt en contradiction de la conclusion ici).
Comme toujours, cela dépend de quoi on parle. Mais en tout cas la biologie qui prétend expliquer le social doit... prendre en compte le social. Mais c'est sans doute trop général. L'impact des hormones sur le comportement n'est pas très clair et certainement pas mécanique en tout cas. Il n'est pas question de dire que la biologie n'existe pas, mais vouloir tirer des conclusions simples de mécanismes biologiques complexes est en général un mauvais pari. On peut faire le test de la filandière de Picardie au XIXe siècle : prenez un mécanisme biologique tel que ceux que vous mentionnez et un phénomène social un peu précis, par exemple celui que je viens de citer et expliquez le second en utilisant le premier. Vous verrez très vite que ça va vraiment être assez compliqué d'expliquer des choses finement.
@@thomascrespo9965 Bonjour :) En fait, je ne suis pas sûr de cerner se que vous voulez dire par "effet mécanique" en disant que l'a biologie n'a pas d'effet mécanique sur le social. Je pose vraiment la question, pas pour vous provoquer ou quoi que se soit :) . Après, je ne prétend pas que la biologie soit apte à expliquer TOUT le social. Par là, je ne veux pas dire qu'il y a certains point ou c'est soit la biologie, soit le social. J'aurai tendance à plus voir cela comme un continuum, où la position strictement biologique ou la position strictement social sont des extrêmes, séparer par , ( quoique dans le contexte social, le point de vue social est plus large que simplement un extrême, là ou la biologie, notamment du comportement, se cantonne à une partie plus petite). Ceci ne reste qu'un point de vue ( je suis plus formé en biologie). Je ne prétend pas non plus chercher à prouver une relation du type "cause ( biologie) -> conséquence ( social)", je pense même qu'une grosse partie de la biologie fondamentale n'a pas de rapport avec le social. J'ai juste parfois l'impression, que le social à tendance à oublier l'Humain comme animal. Ok, dit comme ça je ne sais pas si se que je dis est stupide, mais je pense que notre niveau social ne nous à pas totalement affranchi de notre "animalité"( je n'ai pas dis non plus que nous devions nous comporter comme des "bêtes"). Il y a(aurait) encore des bases "animal" de notre comportement, hérité parce que efficace pour la reproduction ( animal n'est peut-être pas le meilleur mots, mais je préfère éviter "sauvage" ou "naturelle", qui aurait une connotation plus péjorative ou fataliste).Je ne prétend pas non plus que si c'était la cas, ceci devrait justifier une quelconque inégalité, loin de là. Tout ça pour dire que, peut-être parfois, certains on l'impression que le social "nie" la biologie ( par exemple, pour le travail de Madame Touraille, il y a quelque biologiste qui sont assez sceptique sur son explication, ou tout du moins l'importance qu'elle aurait dans le phénomène) . Mais oui, c'est un sujet assez complexe. En revanche, je trouve vraiment TRÈS intéressante la remarque sur les effets de la biologie et de comment elle se fabrique. J'avoue ne jamais avoir envisagé les choses comme ça, et c'est important de le souligner. Désolé si je vous dérange avec mes remarque, je me pose vraiment ces questions, je ne remet pas en doute votre travail ou votre point de vue. Bonne soirée :)
Merci pour cette vidéo, c'est excellent. Au début, j'avais mal lu le titre et j'avais vu "biphobes" et je ne comprenais pas le rapport. Haha. Sur un sujet connexe, sur l'inné, l'acquis et l'essentialisme, je recommande cette conférence : th-cam.com/video/NNmBfvsG6GQ/w-d-xo.html Ou sa version vidéo, plus résumée : th-cam.com/video/GYSs-Ajkmxo/w-d-xo.html
Est-ce que tu pourrais publier le sommaire de la vidéo ? Ça aiderait à être actif dans le visionnage je pense Par ailleurs Si quelqu'un souhaite m'expliquer la partie sur le suicide et le mariage (et le rapport avec le reste) (à 6:45) ça serait vraiment sympa parce que c'est pas compréhensible pour moi
Bonjour, Et bien, pour le suicide et le mariage il s'agit de dire que ce qui intéresse le constructiviste, c'est pas tant de savoir si un fait ou un autre est naturel ou social mais de savoir comment les acteurs produisent le deuxième fait à partir du premier en l'investissant subjectivement. Si par exemple le fait de se marier est corrélé à la diminution des chances de se suicider, c'est parce que les individus investissent affectivement le mariage, ce qui fait qu'à la fin ils se suicident moins. Mais ça n'est pas un effet mécanique du mariage et le chercheur doit aller du côté du discours des acteurs pour comprendre le phénomène. Le rapport c'est qu'un phénomène biologique n'a pas un effet sur le social indépendamment de la manière dont le contexte social le reçoit.
Je note pour les sommaires ! Je vais essayer de le faire sur toutes les vidéos, je crois avoir vu passer en plus une nouvelle fonctionnalité TH-cam sur ce point récemment !
Merci pour ce travail et cette clarification. C'est la deuxième vidéo de vous que je regarde, je file écouter les autres. Je suis très curieux des théories féministe un peu en réaction épidermique à une vidéo très bizarre d'un youtubeur " Homo fabulus " qui a sorti une vidéo très bizarre et confuse sur la psycov et la politique, dont le féminisme. Et son propos pour défendre la prise en compte du biologique ds un féminisme qui la rejetterai bêtement, par principe, me semble de plus en plus être un grotesque homme de paille.
je suis africain, d'Afrique, et chez nous aussi les noirs ont de l'hypertension, plus que la moyenne mondiale... et pourtant on a pas subi la traite triangulaire, comment ça s'explique ?
y'a beaucoup de parametre a prendre en compte en fait, au départ tu as des evolution plus ou moins aléatoire coté genetique, et tu as aussi l'environnement qui rend ces évolutions plus ou moins "adpatées" a un moment donné. Mais les "choix" de société peuvent aussi influencer le génome (l'élevage a forcé les populations a digérer le lait alors qu'on avait pas cette possibilité au départ), comme le génome peut aussi influencer la société, c'est pas séparé, c'est meme tres liés. Aussi, un changement brutal dans une société peut créer aussi un "goulot d'etranglement", a savoir, seule une population particulière aura survécu ou aura voyagé quelque part et suivant ses prédispostions, il se peut que certaines soient favorisées au détriment d'autres. Aussi, un avantage sur un certains aspetc peut etre aussi un désavantage pour d'autres (la couleur de peau par exemple). les raisons qui expliquent cette retentions et le generalisation de ce caractere peuvent etre les memes, a des endroits differents. Comme il existe une population en afrique qui resiste a la maladie causée par la mouche tsétsé, mais l'inconvénient est que cela produit plus souvent des problemes de santé vers 40 ans. Si la mouche tsé tsé n'avais pas été la, le brassage genetique aurait fonctionné "normalement" et il n'y aurait pas de prédominance ce matériel genetique, et ces maladies qui appraissent a 40 ans n'aurait pas été aussi generalisée. Il se peut aussi que ce soit des populations qui aient vécues elle aussi des conditons d'existance difficile ? apres je ne fais que supposer car je ne connais pas cette histoire précisement, j'essaie juste de mettre en perspective la complexité des processus mis en oeuvre.
Bonjour, la vidéo est intéressante, mais plusieurs points me laissent perplexe. Je trouve que l'idée d'analyser la biologie comme étant un fait social et donc que la catégorisation faite par la biologie est une construction sociale, c'est un peu une entreprise risquée à la façon de Thomas Kuhn... La classification sexuelle ou genrée que fait la biologie est en constante progression, comme tout discours scientifique. Je suis d'accord avec le fait que la société a tendance à utiliser la biologie pour justifier de naturaliser des discriminations, mais ça ne dit rien de la validité des concepts de la science. Le constructivisme a tendance à ignorer délibérément les études scientifiques qui suggèrent un déterminisme derrière l'identité de genre ; ce n'est pas très sérieux de faire comme si le social n'était pas sur ces points commandé par la biologie. Et ne vous y trompez pas, je pense que les discriminations sont des constructions sociales et que le combat pour l'égalité des hommes et des femmes est nécessaire. Reprocher aux constructivistes de ne pas prendre en compte le déterminisme biologique, ce n'est pas forcément une manière détournée de faire de l'antiféminisme ; là-dessus je trouve que vous faites erreur. Personnellement je pense que l'essentialisme et le constructivisme sont deux idéologies qu'il faut dépasser.
Bonjour, La science est un fait social, les classifications de la science sont des faits sociaux. Il n'y a rien de risqué à dire ça : c'est en le sachant qu'on fait de la meilleure science. Si ça vous intéresse j'ai fait une vidéo sur l'épistémologie féministe qui parle de ça, mais vous n'avez pas besoin de l'épistémologie féministe pour ça, ça vaut pour tout. Ça ne veut pas dire que "la science c'est n'importe quoi", ça veut juste dire que les objets scientifiques et les théories qui les décrivent sont issus de constructions humaines - jusque là rien de très exotique - et que ces constructions sont influencées par leur contexte de production. Toujours rien d'incroyable là non plus. Par ailleurs il me semble que votre commentaire est dû à une certaine méconnaissance et du constructivisme et du naturalisme (qu'on devrait mettre au pluriel, mais passons). Ce que vous dites du constructivisme est très caricatural, je ne sais pas d'où vient ce que vous écrivez là, mais je doute que ça soit de la lecture de première ou de seconde main (rigoureuse, s'entend, on a des secondes mains mal intentionnées). "Reprocher aux constructivistes de ne pas prendre en compte le déterminisme biologique", c'est ne pas savoir ce qu'est le constructivisme, et la plupart du temps ce sont des remarques qui émanent d'une tendance anti-féministe, qu'elle s'ignore ou non. Mettons que quand elle s'ignore on lui pardonne volontiers, mais on va quand même lui dire de se renseigner avant de raconter n'importe quoi en espérant distribuer des leçons de bonne science. Si vous voulez en savoir plus, je vous invite à regarder, si vous ne l'avez pas encore fait, la vidéo d'interview de Thomas Crespo. Merci pour votre commentaire
@@GameOfHearth Très bien, ma connaissance du constructivisme est très possiblement partielle et partiale, notamment parce que j'y ai été introduit par ma découverte de l'affaire Sokal, ainsi que par une constatation personnelle d'une utilisation sans doute abusive dans le langage courant de l'expression "construction sociale". Merci pour vos remarques et conseils, qui m'aideront à mûrir ma réflexion à ce sujet.
@@GameOfHearth Merci pour votre réponse il y a deux ans : elle s'est avérée utile et a participé de me convaincre. Ce n'est pas seulement grâce à ce message, mais je me rappelle y avoir pensé plusieurs fois, dans mon parcours de compréhension du sujet. Je ne sais pas pour quelle raison, mais j'ai pensé à votre réponse dans ma douche tout à l'heure, et je me suis dit que j'allais vous faire cette nouvelle réponse, à deux ans d'écart, pour vous signifier que votre message a été utile, et qu'il a grandement participé à me faire me rendre compte que ce que je disais est assez con. Croyez-le ou non, je fais aujourd'hui des études de recherche en sciences sociales, et le constructivisme m'accompagne quotidiennement. C'était la bonne manière de me contredire, et de m'aider à avoir les idées claires. Merci pour tout.
3:00 vous réalisez que cette assertion est un mega procès d'intention fait à l'ensemble des médecins et biologistes faisant de la recherche sur le sexe ?
Moi aussi j’aime le thé ! Merci pour cette vidéo très enrichissante ! Et aussi pour votre travail, immense à mon humble avis de partage et vulgarisation sur le féminisme et l’éco !
La réflexion sur la nature épistémique et non ontologique du constructivisme est très intéressante et assez cruciale. Mais j'ai quand même l'impression que chez plusieurs auteurs et dans les milieux militants, elle n'est pas du tout comprise. On voit très souvent la théorie du genre mise "en concurrence" avec le biologique comme si elles bataillaient pour l'explication ontologique. Thomas Crespo lui-même tombe un peu dans ce piège en affirmant que la théorie du genre devrait être perçue comme aussi "fondamentale" que la biologie, ce qui est intrinsèquement faux. J'ai l'impression que le constructivisme perd beaucoup de crédibilité au yeux du publique en essayant de se "légitimer" et en créant ce rapport de concurrence avec les sciences naturelles. Alors que, comme le reste de la vidéo l'explique bien, il faudrait mieux la considérer en temps que champs de recherche ad hoc, critique. Pour moi la comparaison naturelle du statut du constructivisme dans la question du genre serait la philosophie des sciences, qui est elle aussi une discipline épistémique portant sur des disciplines ontologiques. Mais cette dernière semble beaucoup plus se "contenter" de sa position épistémique. J'ai jamais entendu un philosophe de la physique affirmer que sa discipline est aussi "fondamentale" que la physique elle même. Après je comprend peut-être mal ce que Thomas voulait entendre par fondamental.
Étant une thèse épistémologique, on peut étendre ces analyses à d'autres sciences ! donc en transposant ce rapport matérialisme/idéalisme; et rigoureux/non rigoureux On voit très bien le caractère subjectif de rapport rigueur et matérialité dans l'interaction maths/physique, et sexe/genre. Les maths sont perçus comme plus rigoureuses car purement idéalistes La physique moins rigoureuse car cherchant à decrire et théoriser des phénomènes matériels et donc "imparfaits". Cependant ce serait oublier que la théorisation de la physique est elle aussi idéaliste. Et que ce sont les "réalités matérielles" donc physiques qui sont à l'origine de l'idéalisme mathématique (exemple : géométrie, théorie des graphes, des cordes...)
On peut s'interroger sur la nécessité d'une notion de nature ou l'Homme n'en ferait pas partie, et où la culture y serait opposé. Pcq au fond le problème vient de là. Une espèce qui vit dans un lieu pcq une autre espèce lui fournit sans le vouloir de quoi se nourrir du fait de son activité. C un phénomène que l'on trouve incalculable de fois dans la "nature" les vautours en sont simplement une autre expression.
Je suis assez bluffé par ce qui est dit sur l'hypertension des descendant.es d'esclaves.Les opposant.es au féminisme n'ont pas besoin de prétextes ou de bonnes raisons pour jeter au feu les études de genre, iels ne vont généralement pas aussi loin de toute façon,l'autocritique en revanche est fort intéressante, bonne vidéo, merci, vivement la suite.
J'aimerais corriger ce passage de la vidéo. Dorothy Roberts, dans Fatal Invention (livre ou elle analyse la façon dont les politiques et sciences réinscrivent biologiquement la race a l'heure actuel aux Etats-Unis) discute ce "conte" ("yarn" selon ses mots) en se basant sur des critiques des travaux de Clarence Grim (qui avait commencé en réalité a écrire sur le sujet des les années 80). L’un des travaux qu’elle cite, celui de Richard Cooper, démontre qu’en réalité, les afro-américains ont en moyenne les mêmes chances d’hypertensions que les blancs britanniques ou espagnols (et moins que les blancs allemands). Citation de Fatal Invention (en anglais, désolé): “A landmark study led by Richard Cooper contested the conventional wisdom that blacks have an inherent predisposition to hypertension.35 Comparing hypertension rates around the world, Cooper analyzed three surveys of blacks from Africa, the Caribbean, and the United States and eight surveys of whites from the United States, Canada, and Europe. Collectively, the studies enrolled 85,000 participants. If African Americans’ higher hypertension risk were genetic, we would expect that people of African descent are more likely to have high blood pressure than people of European descent. Instead, after pooling the global data, Cooper found just the opposite. White populations on average have a substantially higher burden of hypertension. Germans have the highest. Nigerians have the lowest. U.S. whites come close to black Nigerians and Jamaicans, while U.S. blacks come close to whites from England and Spain.” p.115 On peut le télécharger ici b-ok.cc/book/3705434/5ab5d9 Plus généralement dans son livre, Roberts est très critique des approches raciales en médecine et génétique et défend plutôt un approche socio-médicale sur de tels questions. Cela ne remet pas du tout en question l'argument de la vidéo ^^
@@RiotForLiberty et moi qui allais sortir cet argument dans les barbecues mondains... heureusement que je lis ce commentaire qui me fait relativiser l'idée. La race n'existe pas! Meme pas un tout petit peu! Rien! Merci
si le social a des conséquences sur le biologique, la démonstration est claire, dire "le biologique n'a pas de conséquence mécanique sur le social" me semble un peu rapide, voir totalement fausse. Toutefois, la vidéo est super intéressante.
Donc là, le discours est aussi empreint de réalité sociale que la science.. Alors en quoi on a avancé? Cest intenable comme position. Au lieu d'isoler sexe et genre et dessayer de savoir qui est premier, c'est bien plus simple de dire que les réalités biologiques passées ont eu le meme impact sur les réalités sociales que l'évolution darwinienne. Aujourd'hui, on vit juste un decalage entre une réalité physique qui a été modifié par le progres technique et une réalité sociale qui ne correspond plus a une nouvelle réalité physique moderne
"d'une part le social peut modifier le biologique; d'autre part, de toute façon, le biologique n'a pas de conséquence mécanique sur le social" 20 minute pour dire " non c'est pas vrai on nie pas la biologie, on la prend en compte" pour au final avoir en conclusion de la nié; de prétendre qu'elle n'as pas de conséquence sur les construction social" 20 minute a tenter de faire croire que les critique sont injustifié pour en final balancer en conclusion exactement ce qui est reproché au constructivisme!
@@cacamikaz71 expliquez moi donc comment vous arrivé a deformé le sens du terme " mécanique" pour que cette phrase ne soit plus alors une négation du biologique, qu'elle ne revient pas a dire que le biologique n'entre pas en compte, qu'il a aucune incidence sur les "construction sociale" cette affirmation reviens a dire que si je foutait toute la population sous traitement hormonale alors les construction social ne s'en retrouverait pas modifié, ca ne changerait rien au rapport entre individu, rien a la manière donc la société fonction, rien a la perception qu'on aurait de tel ou tel fait sociologique, bref que ca n'aurait aucune consequence a l'échelle de la société. si un de ces changement s'opérait dans ce cas alors c'est que le biologique a un effet mécanique sur le social.
@@goldnwar Je crois que vous vous méprenez, Ca a raison. Il suffit de voir le Coronavirus : les pays ont des réactions différentes face au covid-19 ce qui conduit à des taux de mortalité très différents (et des réactions assez différentes, même si pas tant que ça car nous vivons dans un monde mondialisé). Ce serait plus flagrant ensemble si on comparait la réaction à une épidémie à travers les époques et les lieux. Ce genre d'étude a déjà été fait pour la peste (et bien d'autres maladies). S'il y avait un effet mécanique du biologique sur le social, il n'y aurait pas besoin de sociologues ou d'historiens pour comprendre ce genre de phénomènes. Il n'y a donc pas de conséquence "mécanique" à des phénomènes biologiques.
Un bel exemple du malentendu entre biologie et sciences sociales (notamment constructivistes) est... l'exemple des vautours. Il est évident (et personne ne l'a jamais contesté) que les actions humaines modifient les contextes écologiques des espèces et créent des contraintes (ou des opportunités) qui influent sur les comportements obsrvés. Les autoroutes créent des discontinuités écologiques décisives pour certaines espèces, les façons agricoles (labours, fauchages, pesticides....) influent sur les populations de rongeurs et d'oiseaux, entre autres. Les "vautours" ne prouvent rien. Quant à la différence des squelettes, si les femmes avaient des bassins identiques à ceux des hommes, l'espèce Homo sapiens se serait éteinte avant d'être née... Les constructivismes sont des crampes de la pensée...
Merci pour la vidéo :) J'aurais juste besoin d'un éclaircissement, le seul moment ou j'ai eu une réaction de semi-rejet (je suis d'école queer-matérialiste, transhumaniste, post-genriste toussa toussa), je sais pas si je l'ais bien compris, c'est à propos de dire que la science ne serait qu'une forme de discours constitutif du réel parmis d'autres: - Si je suis d'accord et j'ai mal-compris, il est ici question de dire qu'il est illégitime d'attendre une injonction à la scientificité dans un discours sur le genre qui n'a pas vocation à être scientifique (vécu personnel, idéal politique). Je serais bien d'accord mais c'est un peu "merci captain obvious" en fait, enfin c'est pas une vidéo "réponse au 18-25" disons :D - Si j'ai bien compris, le constructivisme radical serait donc une position complètement relativiste, caricaturalement postmoderne? (dans le sens premier du terme qui vise à ne plus considérer le discours scientifique comme méthode optimale de production de savoir sur le réel, mais seulement un discours parmis les autres). Si c'est le cas ça m'éclaire sur nombres de dérives radfems et justement ça me semble pas pouvoir être un discours tenable, on peut pas faire plus idéaliste, ce serait typiquement ça que critique Guillaume et qui serait un dévoiement du constructivisme (on passe de la négation d'une hiérarchie entre génétique et social à la négation de la causalité déterministe réductionniste, que la société/le groupe est l’émergence d'un système d'individus avec un codage génétique plastique). Ca rendrait mème plus clair pourquoi les militantes "postmodernes" que je critiquais en 2016 (sortant tout juste du "brocialisme-sympa") sont en train de s'anarcho-queeriser massivement et devenir bien matérialistes, alors que celles qui se revendiquaient du matérialisme deviennent la force réactionnaire intra-féministes la plus virulente et caricaturale.
Hello, merci pour cette participation de folie à la section commentaires :p Pour le premier point, il s'agit plus de dire (Thomas me corrigera si je me trompe) que le discours scientifique ne doit pas être le seul à porter une légitimité à "dire le vrai" et à être prescripteur. Le discours scientifique est une forme de construction du discours et des pratiques qui ne peut prétendre ni à l'exhaustivité, ni à prendre une place hégémonique par rapport aux autres types de discours (et c'est le même mécanisme en interne, avec la question de la hiérarchie des disciplines). Pour le second point : non. Thomas développera s'il le souhaite, mais sinon ça sera quelque chose d'abordé dans l'interview à venir :)
Alors : je pense que la science n'est pas la seule à être un discours et même un discours porteur de connaissances sur le corps, même si elle a toute sa place. Parmi la science, il n'y a pas que la biologie. Pour le point 1 : et bien ça dépend, on peut avoir une approche scientifique du genre. Je ne comprends pas trop votre point. Pour le point 2 : je ne vois pas pourquoi le constructivisme serait relativiste (sinon méthodologiquement : la science est un discours, elle peut donc être étudiée comme un discours). Peu de gens disent que la science ne dit rien de vrai. Je ne sais pas pourquoi ce serait caricatural en revanche. J'ajouterais que tout le féminisme n'est pas nécessairement pris dans ce débat constructivisme/naturalisme. Certaines font complètement autre chose, et ce débat ne les intéresse pas.
Bonjour, j'aime beaucoup votre vidéo, mais je ne suis pas sûr de tout comprendre... Qu'est ce que vous entendez pas conséquence "mécanique" (21:15) ? Du coup, vous êtes plutôt constructiviste ou essentialiste ? Je comprend pas trop votre approche, j'arrive pas trop à voir la méthode scientifique dans votre discours (observation - hypothèse - expérience/statistique), je comprend pas du coup le lien avec la question initiale : Quand vous parlez des féministes, j'ai l'impression que vous parlez des idées et pas des individus. Personnellement, j'ai l'impression qu'en "moyenne" les féministe n'aime pas aborder le sujet de la biologie, ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a pas de biologiste dans leur rang.
Plutôt constructiviste (même si je ne l'oppose pas ici à essentialisme mais au naturalisme) du coup. Par conséquence mécanique je veux dire que vous ne pouvez pas expliquer une organisation sociale complexe à partir d'une explication purement biologique. Que nous ayons deux mains ne permet pas d'expliquer l'existence de filandières auvergnates au XIXe siècle. Votre vision de la méthode scientifique me paraît un peu simple. Surtout pour parler ensuite de votre "impression". Je ne sais pas, les féministes parlent d'avortement, de contraception, d'endométriose, d'épisiotomie, de règles, de vulve, de plaisir, de lutte contre les violences obstétricales et gynécologiques, etc, expliquez-moi en quoi ce n'est pas prendre en compte la biologie ? ^^ Donc non, je crois que vous vous trompez. Éventuellement les féministes ne parlent pas tout le temps de biologie. Simplement parce que ce n'est pas tout le temps pertinent. Mais ça c'est bien normal et c'est en général cela qu'on appelle "ne pas aimer le sujet de la biologie" (ce qui est donc abusif, vous l'aurez compris).
@@thomascrespo9965 Merci pour votre réponse :) Oui effectivement, je voulais parler du naturalisme (mea culpa) Oui mais du coup, on ne peut pas expliquer le biologique à partir du social non plus ? (Et encore, dans votre exemple, c'est pas le principe d'un comportement émergent ?) Ah oui, je l'ai très simplifié (surtout que ce n'est pas vraiment comme cela qu'on fait de la recherche). Je dirais que tout vos exemple ne font pas vraiment partie de la biologie, mais plutôt de la médecine ? (j'ai p-e une vision biaisé de la biologie, que je simplifie par les règle de la sélection naturelle et la biologie du devellopement) Je parlais plutôt ici de la sélection sexuelle, qui je pense, peuvent expliquer beaucoup de comportement humain. Après, c'est vrai que parler de mon impression n'est pas scientifique, je l'admet. (surtout que dans cette chaîne, on en parle justement !)
Intéressant mais biaisé en effet la société n'a pas toujours existé. Donc il a bien fallu un événement enclencheur qui s'appelle la biologie donc si la biologie a une influence sur la société car elle en ai l'origine elle explique pourquoi les animaux possède des sociétés différentes au niveau des espaces et de leurs habitats tout en prenant en compte un certain effet aléatoire mais avec l'évolution leurs différentes sociétés au sein d une même espèce ont évolué vers une même forme de société car plus optimiser. Ce qui s'est egalement passé chez l'homme ou une société plus adapté/optimiser a su étendre /"imposer" cette forme donc la sociologie est malheureusement incomplète si elle ne prend pas en compte l'origine même de la société et de ses facteurs. On peut également dire que leurs théories sont quasi impossible à tester/reproduire dans le "réel" ce qui est possible poir la biologie sauf si on abat le côté éthique mais on reviendrai vers notre instinct naturel qui est tout sauf égalitaire et la société "patriarcal" aurait de grande chance de réapparaître
Hu ok mais moi à la base je voulais juste savoir quoi dire à mon bébé quand iel sera assigné-e fille, et me posera des questions sur fille/garçon, zizi/zezette etc. Il vaudrait mieux nous proposer du vocabulaire pour qualifier les parties génitales, qui demeurent cachées sous des vêtements, objets de fantasmes, d'effractions et terrains de conquête. Ce vocabulaire réinventé et détaillé suffirait peut-être à rendre visible l'invisible, remettre les idées en place, déculpabiliser, dédrammatiser, sentir la continuité et discontinuité. Mieux : donner de nouvelles idées, penser la plasticité (en reconnaissant les rigidités et irreversibilités), bref, faire exister autre chose que la morne assignation intuitive, réductrice, binaire et encore binaire... En attendant c'est l'éducation sexuelle à l'école qui fait le taff de base. Et dire aux mômes "vous savez c'est une construction sociale" ...bof ! Et puis à quoi pourrait ressembler les corps dans un monde où le patriarcat a disparu ?... Je me fais ma petite version dans ma tête, faute de mieux, en espérant ne pas reculer dans le vide : des corps de toutes formes, musclés et mous, tordus ou droits, colorés et métissés, aux nuances infinies et aléatoirement croisées, pilosités créatives, couleurs et découpes de vêtements, modes glissantes et protéiformes, individualités toujours surprenantes, influences des arts; corps animés d'énergies variables (discrétion, exubérance, jovialité, attraits, platonisme...)... ETC... Mais... Mais quoi entre les jambes, et sur les poitrines ? Que pouvons nous espérer choisir ? Quelle est la plasticité du corps ? Qui doit faire les expériences, et en payer le prix physique et social (à part les transfem) jusqu'à permettre de nouvelles options ? ... Bon sinon joli travail bien sûr hein! Bravo bravo et merci ^^
Haaaa oui je crois que tes attentes ne pouvaient pas être comblées avec cette vidéo, dont un autre titre serait "le construtivisme est-il un anti-naturalisme?" - moins sexy, il est vrai. C'est assez loin du travail de Thomas ce dont tu parles, mais je suppose qu'au gré des vidéos je reviendrais sur ces thématiques d'identité et de corps :) Merci pour le commentaire !
"parler des discours de la biologie ce n'est pas s'intéresser à si elle est vraie ou fausse mais s'intéresser à ses effets" que faire des gens comme moi qui n'ont tiennent et s'accrochent à la notion de vérité...?
L'un n'empêche pas l'autre. Vous pouvez faire de la biologie pour vous intéresser à son étude de données et aux conclusions qu'elle propose, mais vous pouvez dans le même temps essayer de comprendre ce qui découle de cette science, socialement parlant.
Merci ! J'aimerais réussir à mettre en perspective tes contenus sur l'intrication biologie / féminisme pour argumenter contre les terfs quand celles ci disent que, comme les personnes noires qui font classe parce qu'elles sont racisées de l'extérieur, elles font classe parce qu'elles sont socialement sexuées (femmes avec vagin chromosomes xx et tralala). Ainsi elles excluent du féminisme, comme des appropriateurices, les personnes qui ne sont pas sexuées femmes de manière sociobioloique (les femmes trans en premier lieu, et une partie des personnes intersexes). L'idée c'est ''chacun.e sa lutte'' et ''il n'y a pas d'intersection entre transphobie et misogynie, il n'y a pas de transmisogynie''. Or, d'après moi, les personnes trans sont opprimées pour la même raison, et certes différemment (comme c'est différent pour chaque individu du reste), que les femmes cis : raison qui est qu'on genre le sexe de manière normative et binaire. J'ai eu un débat internet interminable et la terf absorbait tous mes arguments d'épistémologie féministe pour revendiquer d'autant plus qu'elle faisait classe autour de sa sexuation binaire et ancrée telle historiquement et socialement aujourd'hui encore. Et moi de lui répéter que ce n'était pas incompatible avec l' inclusion des femmes trans et que faire classe autour de la sexuation binaire concerne les personnes trans et non binaires. La tension se cristallisait sur l'importance de la dite ''materialité du corps'' dans l'oppression des femmes. J'étais accusé de minimiser la matérialité des corps des femmes cis, et j'accusais de minimiser le vécu identitaire troublé par les normes, des personnes trans intersexes et non binaires . Il y avait non pas une dichotomie mais une rivalité mise en jeu (de manière absurde je crois) entre politisation du corps genré et politisation du vécu et du ressenti face aux normes genrées. Voilà tout ça pour dire que ça serait intéressant de mettre en perspective les divers contenus de cette chaine relatifs à la biologie et au féminisme, avec les questions du militantisme, de la lutte politique, etc. Notamment relier ces contenus aux questions autour de ce qu'est ''vivre le genre'', qui en témoigne et comment, etc. Personnellement je n'y arriverais pas et je ne saurais pas par où m'y prendre mais j'exprime l'idée ici (pas forcément adressée à Game or Hearth d'ailleurs, plutôt à moi même en fait haha) En espérant que ce commentaire n'est pas trop bourbier et emmêlé Et merci merci merci pour ce travail enrichissant !
Merci pour ton commentaire ! Étant donné les arguments "matérialistes" avancés, j'aurais tendance à dire qu'il faudrait aller forger des armes dans le matérialisme pour répondre sur le même terrain. Peut-être que cet article de Sophie Noyé www.contretemps.eu/pour-un-feminisme-materialiste-et-queer/ pourrait t'aider (si tu ne le connais pas déjà) ? J'ai un peu le nez dans le matérialisme en ce moment, mais ça ne sera pas pour tout de suite sur la chaîne ^^ Sinon, le transféminisme :) tu as peut-être déjà vu ma vidéo sur le sujet, mais dans la barre d'info il y a une bibliographie dont une partie est consultable gratuitement en ligne, ça donne de quoi creuser.
Je pourrais répondre si vous le souhaitez mais je ne suis pas trans moi-même donc je ne me sens pas très à l'aise. Si vous le souhaitez je peux répondre du point de vue constructiviste ou en relayant ce que je sais du militantisme trans. j'espère que le débat avec la personne TERF ne vous a pas trop saoulé. :'(
Merci pour vos réponses très instructives ! J'ai déjà noté la biblio de la vidéo sur le transfeminisme et j'enregistre l'article de ce pas !@@thomascrespo9965 une réponse constructiviste est la bienvenue ! Parole aux concerné.es certes mais comme dit Kimyésis (une blogueuse afrofem invitée sur Mediapart pour parler de la non mixité) : le rôle de spectateurice des non concerné.es est limité dans les luttes alors il faudrait peut être envisager des positionnements plus activement problématisés pour les personnes non concernées : c'est important de pouvoir s'exprimer pour réfléchir quand même je trouve ! Pour ce qui est de cette personne terf c'était étrange c'était important pour elle d'expliquer qu'elle n'est ''pas transphobe mais'' donc j'avais l'impression qu'elle avait de la bonne volonté de comprendre mon positionnement et du coup moi le sien, je me disais qu'elle avait peut être des traumas et j'étais vraiment curieuxe de comprendre pourquoi elle distancie autant la matérialité du corps de l'importance du ressenti qu'on en a. Au final elle restait sur ses positions très violentes surtout par peur quasi paranoïaque des personnes avec une bite ...
@@adriennaetoile9774 Bah ce qu'on peut dire c'est qu'il n'y a pas de lien direct entre l'oppression des femmes et un critère biologique quelconque. L'impossibilité de trouver un critère biologique définitif pour rendre compte de l'oppression des femmes montre que c'est bien une construction sociale qui produit après coup le sexe comme la cause et non pas la conséquence de l'oppression de genre. Je pense que c'est ça la force du constructivisme : montrer que les discours sur le sexe ne sont pas cohérents et donc qu'ils ne découlent pas de la vérité du sexe mais que cette vérité est une rationalisation a posteriori du genre. Par conséquent, ce qui fait la domination ce n'est pas le sexe, c'est le genre. Il suffit d'être perçu à un niveau ou à un autre comme une femme pour être traitée comme telle. De ce point de vue, les femmes trans sont classées comme des femmes. Bien sûr elles ont des spécificités. Comme... toutes les femmes. L'oppression des femmes noires ou arabes n'est pas la même que celle des femmes blanches. On pourra ajouter qu'un autre requisit des régimes de genre c'est que le sexe est fixe, binaire et naturel, donc toutes les personnes qui prétendent changer de sexe, ne pas se conformer à leur sexe présumé ou refuser la bicatégorisation se mettent en dehors de l'ordre du sexe et sont punis pour cela. C'est ce qui fait que les femmes trans subissent une oppression spécifique. J'ajoute un dernier point : cela ne signifie pas que le sexe n'a aucun effet (les règles, ça existe) mais qu'il n'explique pas la domination.
Mouais... un peu trop "Les autres ont tord, donc j'ai raison" de mon opinion. Mais c'est un défaut si répandu de nos jours que l'on ne peut certes pas le reprocher, c'est même devenu une nécessité si l'on veut avoir une chance d'être entendu... Alors on met en cause la notion de biologie, qu'on peut facilement dire qu'elle est mal définie, mais on ne met jamais en cause la notion de social, pourtant tout aussi compliquée à appréhender pour le moins. Cependant, il y a plein de choses ou notion très intéressantes dans le discours de Thomas Crespo : la biologie et le social bien sûr, les constructions sociales, la question de la réalité, le sexe, des enjeux de pouvoirs, etc. Et il propose des pistes pour les agencer, mais c'est vraiment dommage qu'il passe trop de temps à "dénoncer" le patriarcat, ou ses effets supposés. (s'il s'y connait en social, il devrait savoir que le patriarcat est une notion hyper diversfiée, à tel point qu'on pourrait affirmer en conférence qu'il n'existe pas non plus). Par exemple, le social influe sur le naturel, bien. Ça n'est quand même pas une découverte. Mais comment ? Il le décrit pour les vautours d'espagne et du portugal, (ou je ne comprends pas très bien ce qu'il considère être de l'ordre du naturel et de l'ordre du social, d'ailleurs... mais bon), et ensuite ?... Il dit qu'il y a une infuence, ok, mais quoi ? Et pourquoi ne parle-t-il pas d'un naturel qui influerait sur le social ? Dans cette histoire de vautour, la faim, la mort, c'est du naturel ou c'est du social ?... Certes cela dérangerait je suppose par rapport aux théories qui affirment que le naturel est une construction sociale, mais ça lui permettrait d'aborder comment naturel et social se causent, se mettent en jeu, quand bien même peut-être aucun des deux n'existent. Bref, bref, bref, je trouve que c'est pas mal dans l'ensemble, mais il faudrait parler des notions, du sujet pour elles-mêmes (sujet qui est apparemment le constructivisme social ? ), notions qui sont déjà super riches, et c'est là qu'on trouve vraiment le moyen de se séparer de la dichotomie naturel/social. Bref, ok, j'attends la seconde vidéo, merci à tous deux.
En fait, je pense que ce à quoi tu fais référence au début de ton commentaire, c'est au fait que Thomas Crespo déconstruise des accusations infondées portées envers "le féminisme", infondées parce que très mal informées. Mais à partir de là je ne crois pas qu'il cherche à dire qu'il a raison - il défend une thèse, donc nécessairement il soigne son argumentation, etc. Rédéfinir la notion de "biologique" c'est en même temps redéfinir celle de "social", bien évidemment :) Par contre, je ne vois pas trop pour cette histoire de focalisation sur le patriarcat : le mot n'est jamais utilisé... Par rapport à l'évidence de l'influence du social sur le biologique : c'est un discours assez commun que de défendre l'idée que le social se déroule sur base naturelle intangible - ou n'est que l'expression d'une constitution "naturelle" des individus, qui arriverait comme un donné. Il semble donc plus difficile à argumenter que le social a bien une influence jusque dans des éléments considérés comme "purement naturels" comme le génome. Du coup, il ne prend pas le temps de parler d'un naturel qui influe sur le social parce que finalement c'est quelque chose qui semble admis - qui l'est probablement trop, d'ailleurs, c'est souvent comme ça qu'on se retrouve avec des préjugés sexistes à la place connaissances scientifiques. Si tu veux, il essaie de proposer de généraliser des approches scientifiques (notamment biologiques) qui seraient plus attentives aux influences sociales - comme dans l'exemple de l'hypertension. Un des titres (pas sexy) que j'avais proposé pour la vidéo était : "Le constructivisme est-il un anti-naturalisme?", la conclusion est : pas nécessairement, et précisément le travail de Thomas Crespo est de proposer une forme de constructivisme qui puisse travailler avec le naturalisme - et effectivement tu en sauras plus dans la prochaine vidéo, j'espère que tu trouveras ce qui te manque ici :)
@@GameOfHearth Oui, certes, mais enfin "déconstruire" c'est juste le nouveau terme pour dire que les autres ont tord... On ne déconstruit jamais l'homosexualité, par exemple, mais toujours le patriarcat. On ne déconstruit jamais la notion d'intelligence collective, mais toujours la notion de droit d'auteur. Il me semble que quelqu'un comme lui serait capable de argumenter, comme vous dites, en donnant à comprendre aussi bien la thèse "adverse" que la sienne, et si ces thèses adverses sont infondées alors le mieux c'est de ne pas en parler ; les thèses adverses deviennent intéressantes, justement, quand elles sont fondées, et c'est à partir de là que quelqu'un comme lui peut devenir intéressant, pour défendre le féminisme. (Ou ce qu'il veut). Mais bon... manifestement il s'y connait mieux que moi de toutes manières, y compris, probablement, en droit d'auteur et en intelligence collective.
@@istapouss9780 "on ne déconstruit jamais l'homosexualité" Alors, précisément, si, ça a été fait, entre autre par Michel Foucault, puis par le spécialiste de l'antiquité David Halperin ("Cent ans d'homosexualité et autres essais sur l'amour grec" par exemple) Les thèses adverses sont plutôt très diffusés socialement... ce pourquoi il est parfois important d'expliquer en quoi elles sont infondées
@@julienselignac9434 Ah bien, donc, j'ai tord sur ce point. Et sur les autres ?... Il est vrai que cela fait partie de votre travail d'expliquer pourquoi certaines thèses sont fausses. Cependant, même si ce n'est pas complètement votre cas, ce n'est pas en général ce qui est fait. Ce qui est fait, c'est de dire que, à partir du moment où d'autres on tord, démonstration qu'il n'est pas bien compliqué de réaliser, surtout sur ce genre de sujet, alors on a soi-même automatiquement raison. Et là, ça n'est plus du tout correct. Mais certes ce procédé est d'une telle habitude de nos jours que c'est un passage presque obligé, de commencer ses conférences sur le style "Certains disent ceci... cela... mais oh c'est complètement faux !... etc", c'est une séquence attendue par le public. Habituellement je ne rouspète même pas, mais là, pour vous spécialement, je rouspète, car je trouve que vous racontez des choses qui pourrait être beaucoup plus développées, et que vous perdez du temps à dénoncer des tords chez les autres. Vous gagnez un faux consensus, au lieu d'expliquer quelle est donc cette matérialité du genre, ce qui est quand même le sujet intéressant, et pas du tout simple. Et il y a gros à parier que, sur ce point, votre auditoire ne soit pas si consensuel que ça. Mais vous partez dans "mon analyse", vous seriez victime de théories "infondées" et "même suspectes"...C'est vraiment dommage. Laissez ces formules rhétoriques, et parlez de biologie, de genre, de corps matériel ou culturel, c'est là que vous êtes intéressant.
@@GameOfHearth sauf que non il ne les desconstruit pas au contraire il les confirme avec sa conclusion: "d'une part le social peut modifier le biologique; d'autre part, de toute façon, le biologique n'a pas de conséquence mécanique sur le social" voila il confirme donc ce qui est reproché au constructivisme la il nous sort quand meme en conclusion oklm que la biologie, ca n'existe pas, ca n'a aucun effet sur le monde, sur les construction sociales, bref que tout dépeint de la culture mais aucunement de la biologie. de toute façon le feminisme c'est pas anti-biologie il est juste anti-science. par exemple il a consensus en psychologie pour refuter la these de la domination masculine comme moteur des IPV es-ce que cela été pris en compte par le moindre féministes? non ca continu a sortir que la raison des IPV c'est la domination masculine
Déjà un élément choque dans le titre, on parle du féminisme comme s'il s'agissait d'un mouvement qui serait animé par une pensée unique. Or certain(e)s féministes rejettent en partie ou en totalité la théorie du genre, et dénoncent les problèmes qui en découlent. Le titre est insidieux puisqu'il laisse supposer que tou(te)s les féministes adhérent à cette théorie, que la théorie du genre serait en quelle sorte un composant essentiel et incontournable de la pensée féministe, or ce n'est pas le cas. A moins que les seuls 'vrai(e)s' féministes seraient celles et ceux qui adhérent à la théorie du genre mais là on ne serait plus du tout la démonstration philosophique, mais plutôt dans un militantisme politique qui n'accepte aucune autre vérité que la sienne. Voilà qui est un énorme biais et énorme manque de rigueur et on n'en est qu'au titre...
On appelle ça du clickbaiting ;) oui c'est pas très sympa, mais si tu as bien regardé la vidéo et le contenu de ma chaîne, tu verras que la diversité des pensées féministes est justement tout mon propos. Par ailleurs tu parles de "théorie du genre", de même, si tu as regardé la vidéo, tu remarqueras que cette notion sortie tout droit de la communication du Vatican n'est pas utilisée. Du coup avant de donner des leçons il faudrait penser à se renseigner un peu - surtout quand on prétend les donner à des spécialistes des questions abordées.
Je me demande où je parle de théorie du genre dans le titre. Je me demande ce que vous avez regardé de la vidéo et ce que vous avez retenu ou ce que vous avez amené sans regarder. Désolé mais je ne me retrouve nullement dans votre commentaire.
@@thomascrespo9965 Hélas j'ai bien regardé la vidéo et j'ai pu constater que tout ce vous y dites n'est qu'une tentative de validation à postériori et biaisée (sous un vernis universitaire) des théories sur le genre de Judith Butler, théories qui font aujourd'hui malheureusement parole d'évangile dans le domaine des sciences sociales.
@@GameOfHearth Et bien le titre est une bonne indication du degré d’honnêteté intellectuelle de la personne qui la propose et de son choix de préférer ou pas une approche claire à voir sa vidéo diffusée le plus largement possible quoi qu'il en coûte. Oui le clickbait c'est mal, on est d'accord et beaucoup de gens n'iront jamais visionner le reste de la chaîne. D'ailleurs c'est une vidéo militante ou une vidéo pédagogique?
@@jean-charlesblangenois3519 Il ne suffit pas d'aligner des phrases toutes faites pour faire un argument. Proposez une critique sur un point ou un autre et j'y répondrai.
un peu déçue, 11:36 il dit que le féminisme peut très bien être une pseudoscience et c'est pas grave... hors ça me semble vraiment pas ouf comme argument, et les exemple de la fin ne prouve absolument rien, les vautours n'ont rien a foutre des frontières c'est juste que il y a a manger quelque part et pas ailleurs (pour une raison qui la en vrai est négligeable en plus) je vois pas ce que ça démontre, et pour les descendant esclaves il parle pas de les comparé au population d'Afrique d'où ils sont originaire et par directe sur les effet de l'esclavage alors c'est juste une hypothèse. N'hésité pas a me corrigé je préférai autant me tromper (et je parle même pas de l'analyse du 18-25 on les post sont prix au premier degrés ...)
Euh, il manque quelque chose, là... Les hormones. Par exemple, jamais le mot ocytocine n'est prononcé. Mot tabou chez la quasi totalité des féministes. Le taux de production d'ocytocine découlent du social ? Jamais lu un article solide en ce sens. Par contre, que le taux de production d'ocytocine est en moyenne plus élevé pour le sexe féminin est une réalité biologique, tout comme le rôle de l'ocytocine dans l'empathie, l'attachement, est abondamment documenté biologiquement. A croire que l'ocytocine serait une hormone dont le seul rôle serait de déclencher l'accouchement. C'est un déni total. Et on peut remarquer le même déni sur d'autres hormones.
@@RiotForLiberty Le déni de beaucoup de féministes sur le rôle des hormones sur les comportements est bien un déni du biologique, déni qui est très très souvent présent dans les études de genre. Or la vidéo laisse entendre que les critiques faites aux féministes sur des dénis de la biologie sont infondés. Le cas des hormones montre que ce reproche n'est pas infondé.
@@Bobart0 Et bien il existe pourtant une vaste littérature féministe sur l'endocrinologie. En général elle s'intéresse aux hormones que l'on appelle "sexuelles". Voir par exemple le très bon livre de Katrina Karkazis et Rebecca Jordan-Young, "Testosterone", sorti en 2019. Ou le livre admirable de Rebecca Jordan-Young (2010 en Anglais, 2015 en Français, sauf erreur) "Hormones, sexe, cerveau" (Brainstorm en Anglais), qui est un chef d'oeuvre de méthodologie et de réflexion critique. Mais il existe une très vaste littérature sur le sujet. Sur l'ocytocine je n'ai rien lu de particulier récemment. Mais il y a par exemple l'article de blog d'Odile Fillod sur la question : Odile Fillod (2014) « Oxytocin as proximal cause of ‘maternal instinct’: weak science, post-feminism, and the hormones mystique », in Schmitz & Höppner (dir.), Gendered Neurocultures. Feminist and Queer Perspectives on Current Brain Discourses, Vienna: Zaglossus, pp. 239-255. Il existe deux articles de blog de la même Odile FIllod pour une version plus accessible : allodoxia.odilefillod.fr/2012/05/07/ocytocine-et-instinct-maternel/#ref1 allodoxia.odilefillod.fr/2012/05/07/ocytocine-et-instinct-maternel/#ref1 Si donc vous voulez dire que les féministes ne parlent pas d'hormones : et bien si. Par ailleurs, il est douteux qu'une hormone puisse avoir une action claire et univoque sans référence à son contexte social (ce n'est par exemple pas le cas de la testostérone) et par conséquent, il est douteux aussi qu'on puisse tirer des conclusions aussi massives que celles que vous tirez. Dire cela n'équivaut pas à un déni de la biologie mais bien plutôt dans l'insertion de la biologie dans un complexe multidisciplinaire plus vaste. Ce à quoi invitent les deux autrices (mais aussi bien d'autres) que j'ai citées en premier. Bref, les hormones ressortent du même genre d'analyse que les autres phénomènes biologiques concernant le sexe que j'examine dans la vidéo. Même si on ne peut évidemment pas parler de tout.
@@thomascrespo9965 "Rien lu récemment de participer sur l'ocytocine"... tout est dit ! Je reproche à la plupart des courants féministes de faire l'impasse sur des faits établis scientifiquement et de refuser d'en voir les conséquences, voire de nier ces faits. 1. Les primates femelles produisent beaucoup plus d'ocytocine que les mâles, et l'ocytocine intervient dans la construction du cerveau dès le développement embryonnaire. Et l'être humain est un primate. 2. Le rôle de l'ocytocine dans la construction du sentiment d'empathie et d'attachement n'est plus à prouver. Personne ne dit qu'un individu avec une forte production d'ocytocine sera *automatiquement* plus attaché à ses enfants, sera plus porté vers le lien conjugal et social. Mais qu'il aura par cette prédisposition à cela via cette production d'hormones. Et, du fait, du point 1, plus de femmes que d'hommes auront ces comportements. Mais ce rôle biologique dans les comportements d'une hormone comme l'ocytocine, trouvez-moi des féministes qui le reconnaissent ! Pourtant la littérature scientifique dans des revues de qualité est très abondante sur le rôle comportemental de l'ocytocine, et les preuves sont très solides. Pourquoi ce fait est nié de la plupart des féministes ? Jamais évoqué ?
Intéressant mais biaisé en effet la société n'a pas toujours existé. Donc il a bien fallu un événement enclencheur qui s'appelle la biologie donc si la biologie a une influence sur la société car elle en ai l'origine elle explique pourquoi les animaux possède des sociétés différentes au niveau des espaces et de leurs habitats tout en prenant en compte un certain effet aléatoire mais avec l'évolution leurs différentes sociétés au sein d une même espèce ont évolué vers une même forme de société car plus optimiser. Ce qui s'est egalement passé chez l'homme ou une société plus adapté/optimiser a su étendre /"imposer" cette forme donc la sociologie est malheureusement incomplète si elle ne prend pas en compte l'origine même de la société et de ses facteurs. On peut également dire que leurs théories sont quasi impossible à tester/reproduire dans le "réel" ce qui est possible poir la biologie sauf si on abat le côté éthique mais on reviendrai vers notre instinct naturel qui est tout sauf égalitaire et la société "patriarcal" aurait de grande chance de réapparaître
Je ne peux que vous proposez un palliatif en attendant que je me perfectionne : vous pouvez régler la vitesse de la vidéo dans les paramètres de la vidéo. 75 pourcent voire 50. :)
@@GameOfHearth D'accord. 8:15 Quand il est dit que la distinction objective entre hommes et femmes tient d'avantage à croyance subjective, en prenant comme point de comparaison le débat gay ou pas gay... C'est une très mauvaise argumentation. Les différences entre un gay et un hétéro sont largement plus faibles que celles entre hommes et femmes. Il n'y a pas de différence de taille (j'ai vu ta vidéo sur le sujet), de métabolisme, des organes en plus ou en moins une composition cérébrale différentes etc... La différence h/f est beaucoup plus claire. Ne serait-ce que visuellement : c'est pas écrit "GAY" sur le front des gens alors qu'on reconnait un homme d'une femme d'un coup d’œil dans l'extrême majorité des cas. Je suis au courant de l’existence de gens très androgynes mais un coup d’œil sous la culotte et c'est réglé (avec son consentement bien sûr mdr). Pas les gay. Et aux JO on arrive très bien à différencier les hommes des femmes lol D'ailleurs les performances des femmes en boxe sont bien moindre à celles des hommes ils sont plus forts). Et les hommes sont largement moins bons en gymnastique par exemple (elles sont plus souples). 9:32 "Les sciences sociales se demandent comment la biologie est utilisée pour justifier un ordre social sexiste ?" Bah en montrant que ce n'est justement pas dû à du sexisme mais à des aptitudes et des intérêts différents. La formulation de la question sous-entend que la biologie serait au service de la société sexiste. Mais, au contraire le "sexisme" est expliquée par la biologie et du coup n'est pas du sexisme. 11:25 "Pourquoi la biologie serait-elle la seule à parler du corps ?" Ce n'est pas du tout le cas. En revanche, c'est la seule qui s'intéresse à son fonctionnement. "Le corps peut-être dit, connu et vécu de différents manières" Oui. Et personne ne dit le contraire. C'est étudié en psychologie par exemple. Mais quand on parle du fonctionnement du corps on fait automatique de la biologie donc c'est elle qui prime. Bref pleins de points comme ça tout au long de la vidéo. Mais globalement c’est vraiment très bien fait et largement au dessus des autres vidéos sur le sujet. Je trouve. Bravo pour votre travail !
@@PierrickYAH Merci pour votre intérêt. Mon argument est plutôt le suivant : ce n'est pas parce que nous avons une croyance très forte en l'existence de catégories objectives et distinctes que la distinction est évidente et que cette croyance se vérifie dans nos propres critères de jugements. En particulier pour l'orientation sexuelle, nous changeons en réalité sans arrêt de critères. Et pour le sexe c'est la même chose : il n'y a pas de critère unique qui permettrait de partitionner une fois pour toute l'humanité en deux (je ne dis pas que ce n'est pas possible, je dis qu'il n'y a pas de critère définitif et consensuel, et que du reste, il y a plusieurs critères qui changent en permanence et qui sont assez mal reliés entre eux). Et justement l'histoire des "tests de féminité" dans le CIO le montre. C'est effectivement contre-intuitif. Mais eh ! c'est bien une fonction de la science que de bousculer nos idées reçues. Du coup : une fois qu'on comprend que l'évidence même de la bipartition de l'humanité ne va pas de soi, on peut se demander quels mécanismes produisent cette impression : soit qu'ils soient des mécanismes qui déterminent notre vision soit qu'ils soient des mécanismes qui produisent la différence matériellement (activités, vêture, postures, etc qui vous donnent l'impression qu'on peut distinguer un homme d'une femme au premier coup d'oeil). Juste de manière un peu taquine : pour les organes génitaux vous avez sans doute raison (l'humanité est relativement dichotomique sur ce point) : mais vous avez parlé de différence de souplesse (exemple). Ce n'est évidemment pas la même paire de manche. Il est probable que la souplesse moyenne des hommes et des femmes soit très proche. Du reste, la souplesse est quelque chose qui s'exerce, difficile de parler de différence de souplesse sans parler différence de rôles sociaux, d'activités, etc. Je passe pour le sexisme. La biologie prime peut-être pour le fonctionnement du corps, malheureusement nous ne sommes pas seulement des "corps qui fonctionnent", ces corps existent en contexte et ce contexte à une influence sur le fonctionnement biologique de, et bien notre corps. Voilà, voilà Bon je n'essaie pas de vous convaincre spécialement, c'est plutôt l'occasion de préciser mon point de vue, peut-être
@@thomascrespo9965 J'ai encore beaucoup à dire sur ces précisions mais bon... On en finirai jamais ! Je réitère mes compliments sur la vidéo. Bonne chance pour votre thèse !
@@thomascrespo9965 Les cas d'individus dont il est difficile d'identifier clairement le sexe sont extrêmement rares, ce sont des exceptions qui confirment la règle. Vous cherchez autant que possible à montrer comment le social peut influencer le biologique, mais vous ne vous posez jamais la question dans l'autre sens. D'ailleurs, vous affirmez même à la fin que le biologique n'a pas de conséquence mécanique sur le social ce que vous n'avez jamais démontré. La conclusion de votre discours, en gros, c'est que le féminisme s'intéresse à la biologie pour dire qu'elle n'existe pas, pour qu'on en déduise que c'est une invention de patriarcat dans le sempiternel objectif d'opprimer les femmes. Rien de nouveau donc, et le féminisme ne fait toujours pas de biologie.
Rempli de sophismes, de sauts logiques abruptes et par moment carrément de mensonges! Par exemple: "le biologique n'a pas d'action mécanique sur le social"... ha oui, donc le déterminisme biologique de l'orifice par lequel vous parlez et de celui par lequel vous déféquez n'influence en rien l'organisation de votre vie??? Vidéo purement idéologique, vous êtes un vrai Trofim Lyssenko!
Il ne vous aura pas échappé que dans la phrase "le biologique n'a pas d'action mécanique sur le social" il y a le petit adjectif "mécanique" qui informe le sens de la phrase
Ce "mécanique" semble d'une importance capitale, il y aurait vraiment intérêt à le définir précisément Richard Lewontin qui s'intéressait aux rapport entre science et société opposait le déterminisme mécaniste et réductionniste et déterminisme dialectique, notamment dans le livre Nous ne sommes pas programmés. J'ai beaucoup aimé son approche mais je suis étonné qu'on ne retrouve pas plus que ça ses concepts
Toujours content de voir une nouvelle vidéo mais Je trouve cette épisode assez malheureux d'un point de vue epistémologique. ça reste toujours très intéressant d'un point de vue politique et donc je parlerais exclusivement d'épistémologie ici. Le constructivisme est effectivement idéaliste, et il n'y a rien de malheureux a ça, comme il est dit dans la vidéo, il faudrait remonter à Kant, connu pour son idéalisme transcendantale. Cela fait partie de l'identité epistémologique du constructivisme tout comme du postmodernisme. Il n'y a pas lieu de s'offusquer quand cela lui est rapproché. On peut tout a fait defendre le fond des arguments féministes avec un ancrage dans le réalisme scientifique et non dans le constructivisme. Après que certain se cache derriére une critique epistémologique pour renforcer des conceptions légitimant la hiérarchie c'est effectivement un problème, mais ça ne sauve pas le constructivisme. Il me semble, mais je me trompe peut être, qu'en rejetant la biophobie et en pronant le constructivisme, il y a comme un homme de paille qui se construit selon lequel les biologistes rejetterais tout ce qui est de l'ordre du sociale. Encore une fois on peut très bien intégré le social sans une perspective constructiviste. À propos du réalisme scientifique je vous invite à chercher sur sci-hub l'article de Bunge, M. (1993) Realism and anti-realisme in social science. Bonne continuation ;)
Clairement je me situe dans une perspective constructiviste (et naturaliste en fait). Je ne pense pas que ce soit le cas de toutes les féministes, ou alors en un sens très large. Par contre, peut-être la vidéo donne-t-elle cette impression mais l'idée n'est pas de dire que la biologie laisse de côté le social mais bien, comme le dit le titre que les féministes ne laissent pas de côté la biologie. Par contre là je m'interroge sur l'opposition constructivisme/naturalisme, pas vraiment sur son opposition avec le réalisme. De ce point de vue je ne sais d'ailleurs pas si je serais nominaliste. Du coup je suis pas sûr de comprendre votre questionnement.
@@thomascrespo9965 Pour moi y'a comme une incohérence fondamentale à se dire naturaliste et constructiviste, ça sonne comme un matérialisme idéaliste. on peut avoir des choses qui y ressemble comme les stoiciens ou nietzsche d'ailleurs qui effectivement est une référence importante dans le constructivisme. Mais en l'occurrence il ne fait que prétendre naturelle une approche idéaliste. Bref on pourrait argumenter sur des éléments d'epistemologie mais je vous invite vraiment à lire la référence que j'ai donné juste au-dessus pour poser les termes du débats. "Par contre, peut-être la vidéo donne-t-elle cette impression mais l'idée n'est pas de dire que la biologie laisse de côté le social mais bien, comme le dit le titre que les féministes ne laissent pas de côté la biologie." Ce qui laisse sous-entendre cela c'est que vous argumentez en faveur du constructivisme, comme si il n'était pas possible de reconnaitre que certain élèments sont pleinement des rapports sociaux. et que ces rapports sociaux ont un impact sur notre rapport au monde et à l'autre. Nul besoin de constructivisme pour avoir une approche critique. La biologie avance par la critique comme toute science. Réalisme: Le monde existe réellement, indépendament de notre perception. Nominalisme/Idealisme/Relativisme/constructivisme: Le monde est avant tout ce qu'on en perçoit, c'est une construction de notre raison, et notamment de notre raison collective Peut être cela peut vous aider à comprendre mais je me met à argumenter alors que vraiment je pense qu'il faut aller lire cette référence qui pose les terme du debat sur le réalisme en science sociale ^^'
@@GuillaumeDeloison J'ai du mal a comprendre, qu'est-ce qui empêcherait de dire a la fois qu'un ensemble de phénomènes existent en dehors de notre perception, et que tout de même, notre perception individuelle et collective est médiée par tout un ensemble social et technique? Ça me semblerait refaire la hiérarchisation des savoirs sciences naturelles/sciences sociales que critique la vidéo.
@@GuillaumeDeloison On peut parfaitement considérer que notre rapport à la réalité est médiatisé par des capacités naturelles (naturalisme) actualisée par des rapports sociaux (constructivisme). Ce n'est pas incompatible. Et ce n'est pas incompatible avec le réalisme (même si ça pose des problèmes spécifiques). Alors après on pourrait discuter de ça mais ce n'est vraiment pas mon sujet ici. Je ne m'intéresse pas au réalisme dans cette vidéo. Par contre l'idéalisme : non. Au contraire, le constructivisme que je défends, et qui est en fait défendu par beaucoup de féministes, est un matérialisme car les médiations entre la réalité et notre perception sont socialement déterminées (par la matérialité de notre existence sociale). Mais là il faudrait faire une vidéo sur l'épistémologie féministe pour discuter de ça. Mais la ref est intéressante, je vais aller y jeter un oeil ^^
Relis ta critique de la raison pure, ou au pire les Prolégomènes, Guillaume ;) L'idéalisme transcendantal de Kant est un réalisme empirique, cela signifie qu'il y a des conditions de possibilités de l'expérience qui confirment l'existence des objets hors de notre esprit. Transcendantal signifie que ces conditions de possibilités de l'expérience sont propre à notre manière de percevoir et penser le monde en tant qu'être humain. « Le terme transcendantal ne signifie jamais un rapport de notre connaissance aux choses, mais seulement la faculté de connaitre. ». Il n'y a pas de point de vue de nulle part qui irait au delà des phénomènes et accéderait aux noumènes, il n'y a que des intuitions empiriques et donc pas d'intuition intellectuelle possible qui permettrait de toucher le monde tel qu'il est sans la médiation de nos sens et de notre esprit. C'est un constructivisme c'est certain, idéaliste en un sens transcendantal, mais complétement réaliste et matérialiste (au sens où la matière existe véritablement et indépendamment de l'esprit). Dans sa Réfutation de l'idéalisme, Kant fonde son argument en disant que la perception du moi dans le temps et l'espace implique nécessairement l'existence et la matérialité du monde extérieur. Notre conscience de soi est fondée sur l'intentionnalité, sur une conscience portée vers l'extérieur.
Video assez nebuleux pour les quidam passant par la , n ayant pas le bagage sociologique ni militant sur tout l analyse surtout j ai l impression que ce discours et analyse s adresse a une minorité de convaincu partageant les memes references tous les concepts deployés dans cette video semblent etre des armes pour faire plier les mauvais reflexes / incompréhension des "TERF", et ces armes semblent limité a rester dans vos cercle vivant dans les quartier de mixité, a majorité magrebo africaine non militant, orienté islam / chrétienneté / afro centrisme kemit , j imagine pas la rencontre du 3eme type si vos analyses arrivés à leur oreille on eduque les blancs à y adheré aux forceps, j aimerai assurement voir l avis du tabligh en bas chez moi , ou l amical salaf travailleur social ou encore le groupe evangeliste qui va au temple et tant d autre
Je suis consciente de ma ligne éditoriale ainsi que du public qu'elle vise, et effectivement elle ne prétend pas s'adresser à tous (un tel objectif est inatteignable quel que soit le contenu et le suppose, je crois qu'il faut toujours se le rappeler). Je vulgarise des travaux universitaires à un certain niveau d'exigence parce que c'est ce que je souhaite faire, sachant bien que peu de personnes sauront quoi faire de ce contenu. Plus que des "armes" il s'agit d'un état de la recherche universitaire (plus ou moins précis en fonction des vidéos, et là comme c'est un chercheur qui a écrit le script, on atteint un niveau d'expertise très élevé). Je n'ai aucun mépris pour celles et ceux qui n'auraient que faire de mon contenu, mais leur existence et leur supposée réaction ne remet pas en cause, il me semble, mon droit de le produire si c'est mon souhait. Je suis désolée si vous n'avez pas pu trouver à cette vidéo un accès facile. J'aimerais voir plus de vulgarisation de sciences humaines et sociales qui reprennent les bases, et j'aimerais également m'engager dans ce travail. Au long terme, j'espère trouver le temps de le faire, afin de donner des clefs d'entrée dans ces sciences qui soient plus basiques et plus accessibles. Des projets sont en cours, et si tout cela vous intéresse, je vous encourage à vous tourner vers des contenus plus aisés pour découvrir les sciences humaines et sociales. Bonne continuation !
"Le biologique n'a pas de conséquence mécanique sur le social". Mais à quel moment il a démontré ça en fait ? c'est dingue de lâcher des énormités pareilles avec autant de suffisance.
bon j'ai finis la vidéo, et je suis consterné je ne suis pas fondamentalement anti études de genre, mais là ce que vous faites c'est de l'anti science pure et dure et relève totalement de l'idéologie. Cette vidéo ressemble à 99% à ce que pourraient faire des créationnistes tant les arguments fallacieux sont nombreux Reprenez vous ! là vous faites du mal à votre domaine d’étude :/
Merci beaucoup pour cette vidéo ! je me suis souvent confronté aux questionnements évoqués sans jamais pouvoir vraiment trouver de perspective satisfaisante. Mon background biologique me poussant à préférer des explications "rationnelles" et scientifiques s'opposant à mon engagement féministe qui me fait toujours plus ouvrir les yeux sur les préjugés sociaux et les "évidences" que j'ai intégré. La conclusion ici me permet de concilier les deux et m'ouvre de nouvelles pistes de réflexion, c'est vraiment très réjouissant ^^
20:23 « voilà des conséquences de la domination qui se retrouvent jusque dans les gènes » ... Non... pas dans le sens qui correspondrait au message de cette vidéo, et qui voudrait que l'environnement social (genre) puisse avoir une action sur le biologique (sexe.)
Si vous exercez une contrainte sur une population donnée, dans le sens d'une sélection, vous observerez des effets sur cette population mais pas sur les gènes des individus qui la composent. Les populations n'ont pas de gènes, ce sont les individus qui en ont. En fait votre exemple revient à sélectionner des individus sur la base d'une caractéristique, vous ne pouvez pas vous étonner que la caractéristique est ensuite prépondérante. Mais ce n'est pas parce que vous l'avez modifiée. Vous n'avez donc pas d'action à partir du social sur le gène, vous n'avez d'action que sur la statistique.
Si dans une population composée à parité d'hommes et de femmes, vous décimez les hommes (par une maladie ou autre), vous obtenez une population quasi exclusive de femmes. Mais vous n'avez pas agit sur les gènes de ces personnes. Elles vont probablement faire évoluer leurs modes de vie, et peut-être même les comportements de genres pour rééquilibrer des choses dans la société, mais nous n'aurez aucune évolution des sexes biologiques, ni dans cette génération ni dans les suivantes. Evidement ça va influer sur la vie de ces personnes, mais au niveau des comportements (comme pour les vautours.) Donc la modification induite par le social reste dans le social. Vous vous trompez en considérant le comportement de cette population comme appartenant au registre du « biologique » car au niveau où ils se jouent ces comportement sont des questions d'environnement social.
Il aurait probablement été plus intéressant d'aller cherchez du côté de l'épigénétique, avec une possible influence de l'environnement sur l'expression des gènes, et à terme pourquoi pas une influence sur ceux-ci. Et même d'envisager le cas d'un « forçage » chimique du sexe chez l'embryon par administration d'hormones, de manière toute théorique bien entendu. Ainsi on aurait pu arriver à dire que le "social" (s'il autorise une telle pratique) influe sur le sexe biologique de l'individu (à défaut d'avoir réellement agit sur ses gènes.) On pourrait parler aussi des fameux ciseaux moléculaires qui permettent de manipuler les brins d'ARN ou d'ADN... Mais des actes aussi violents et intrusifs relèvent de la pratique médicale (voire de la boucherie.) On est donc bien loin de cette insidieuse influence sociale à laquelle on se réfère à priori dans une thèse existentialiste ou constructiviste.
Je pense donc qu'une tentative de démonstration de l'influence « du social » sur « le biologique » doit se garder, d'une part, de mélanger les objets qu'elle manipule en confondant tout ce qui pourrait être désigné comme biologique (un gène d'un individu, une population, un comportement) mais qui n'est pasdu même ordre ou du même niveau (individuel ou populationel) et d'autre part de s'abstraire de l'échelle de temps, des contextes et des modalités des expériences sur lesquelles elle s'appuierait.
Petite question après la bataille : qui décide de ce qui est social/culturel et qui décide de ce qui est naturel ? Pourquoi est ce qu'un comportement (domination d'un groupe d'individu sur un autre groupe de la meme espece au hasard) est tantot vue comme socio-culturel chez les humains, tantot vue comme "naturel" chez nimporte quelle autre espèce ? En quoi une bagarre dans un pub à 3h du mat est plus une interraction social que deux coléoptères qui se rentre dedans ?
En quoi une espèce qui réagie et s'adapte a la modification de son environnement par une autre espece (exemple des vautours), ça relève d'une composante sociale si l'une des espèces est Homo sapiens, alors que ça ne sera pas perçu de la sorte sinon ?
En gros qu'est ce qui est naturel, qu'est ce qui ne l'est pas ? (Naturel dans le sens qui découle de processus physico-chimiques et d'interractions entre les effets de ces processus ?)
Une question pas si facile ! Dans votre sens de "naturel", tout est "naturel", je ne pense pas que les interactions sociales soient autre chose que des processus physico-chimiques et des interactions entre les effets de ces processus. En gros, tout est matériel. Ce qu'on veut distinguer par "naturel" ou "social" c'est savoir quels phénomènes découlent de mécanismes biologiques relativement insensibles aux conditions environnementales et les autres. Bien sûr, un phénomène peut être plus ou moins insensible. Par exemple la couleur des yeux a peu de rapport avec des conditions environnementales alors que mon goût pour le violon est très sensible aux conditions environnementales. Entre les deux il y a la taille (nous sommes plus grands que nos grands-parents mais nous ne pouvons pas faire 110m de haut non plus) par exemple.
Concrètement ça a des conséquences méthodologiques : peut-on négliger les phénomènes biologiques en présence pour expliquer le phénomène ? Par exemple pour expliquer le travail des filandières en Picardie au XIXe siècle on a besoin d'aucune connaissance sur l'anatomie de la main. Politiquement ça peut aussi avoir des conséquences : le social est réputé plus "flexible" que le "naturel". En réalité ce n'est pas aussi simple et c'est même souvent faux (par exemple la rage est sans doute "naturelle" mais un vaccin suffit à la rendre inoffensive pour nous, à l'inverse il y a plein de choses "sociales" dont les conséquences sont très difficiles à éviter). Mais en tout cas cela changera le type d'approche et le type de solutions qu'on pourra mettre en place.
Je pense que la différence vient du fait que nous avons conscience de notre univers et de notre condition, et que nous pouvons la changer comme bon nous semble
@@thomascrespo9965 Mais la dimension temporel gomme complètement cette distinction non? Admettons que l'explication de la prévalence de l'HTA dans la communauté noire-américaine présenté la vidéo soit vraie, il s'agit donc d'un fait "naturel" à votre sens puisqu'il est insensible à l’environnement des individues actuels. Pourtant vous semblez l'utiliser comme exemple d'effet "social" sur la biologie.
Pourtant il y a aussi de la "fatalité" dans le social (surtout si ne se révolte pas pour changer ce qu'on trouve pas cool) et de la souplesse dans le "biologique" (en tant que trans pauvre, c plutôt le social que le biologique qui me bloque, par l'ostracisme et les difficultés d'accéder aux soins) et opposer "la science" au social, c caduque étant donné que la sociologie, l'histoire et l'antropologie sont des sciences aussi.
Je passe sur la représentation ovule et spermatozoïdes, de plus en plus d'études en biologie confirment un rôle dit "actif" de l'ovule mais ça serait donner raison au "tout biologique" et personnes soucieuses de justifier les choses sociales et politiques par la nature (evopsy coucou...).
Pour avoir le droit d'exister et de ne pas être opprimées on ne devrait pas avoir a le justifier "scientifiquement". On est comme on est et on veut juste vivre sans subir d'oppressions.
La science ne justifie ni ne prescrit, elle décrit, et encore, avec des mots et des personnes qui ont une vision aussi tronquées du monde.
Les scientistes sont un peu comme des religieux et s'accrochent à leur calcul et ont peur de voir transparaître des biais en eux, pensant tout maîtriser. S'imaginant que la sociologie nie leur science alors qu'on leur porte plus de respect qu'eux en ont pour les sciences sociales, il suffit de voir les vidéos de science et les zetetologues de service sur YT et pire, les commentaires fanatiques qui les confirment !
On ne verra pas de zeteticien remettre en cause les tests osseux pratiqués sur les réfugiés ou l négation des trans par les équipe médicale, mais pour inviter Peggy sastres y'a du monde, pas vrai mandax de la TeB ?
La biologie était aussi pas mal raciste sexiste et psychophobe au 19eme... La sociologie a permit d'eviter que cela ne dérivé de trop.
Pour les frontière on a aussi l'exemple avec la Catalogne et le pays basque qui traversent des "frontière dites infranchissables"... Surtout pour la Catalogne.
On a aussi la tolérance au lactose généralisée qui est du a des choix de société tournés vers l'élevage et la consommation de fromage puis de lait. Et cela a fait souffrir pas mal de gens. Cette "révolution" des pratiques n'a de loin pas fait que des heureux.ses et n'était pas si évidentes... Encore une fois le tout biologique est caduque.
La peur du tout social est un épouvantail réactionnaire. Comme Étienne Klein qui sors a un sociologue qu'il ne devrait pas prendre l'avion car il s'imagine que la physique est une construction sociale... Superbe caricature... :(
Quant a ces "questions" existentielles sur jvc loooool, même si après le mépris pour ces comportements et mon combat contre ceux la, j'ai un peu pitié pour ces jeunes en panique mentale. Certains évolueront j'espere et regretteront de toutes facons.
Bonjour et merci pour cette vidéo édifiante. J'aurai une question purement philosophique car cette vidéo à chamboulé ma distinction "ontologique" vs "épistémologique". Je vais essayer d'être clair et concis car cela n'est pas toujours facile lorsque l'on essaye de faire de la philosophie.
* Je vais prendre l'exemple concret des vautours avec la frontière car cela permet de rendre ma question plus limpide. Est-ce que le fait que le concept de frontière s'est matérialisé par une cascade d'observations matérielles (enterrer ou non le bétail, modification des populations de vautour, etc.) permet d'affirmer que la "frontière" est réelle ? Ma définition de réel est la suivante : ce qui produit mon expérience consciente et le rapport entre ces choses réelles (vision de Poincaré).
* Autre exemple : est ce que le concept de licorne est réel tout simplement parce qu'il fait partie de notre culture et a un rôle à jouer dans la réalité future où un enfant serait né de l'union de deux parents fans de licornes ? Parce que si je regarde la définition de réalité, ca semble y répondre ? Pourtant j'ai pas envie de dire que la licorne a le même statut qu'un cheval par exemple. Mais en même temps si j'affirme que la licorne n'est pas réelle, cela revient à conclure que la réalité a été influencée par un élément hors de la réalité... Est-ce que cette conclusion est possible ?
* Pour être clair, cette vidéo m'a beaucoup fait penser à la philosophie dualiste de Platon : il y a la matière et le monde des idées où se situe l'essence des choses. En effet la vidéo explique que le biologique est issu de la matière (ce qui se construit) et de la manière de voir la matière (cad des idées manipulée socialement). Moi pauvre scientifique matérialiste je me retrouve devant ca, je suis assez embêté. Quel statut donner à ces "idées" qui influencent indéniablement la réalité mais qui n'en fait manifestement pas partie ?
ps : je suis conscient que ce qu'explique la vidéo ne rentre pas dans la philosophie dualiste de Platon mais j'essaie d'exposer mon raisonnement et le problème que j'ai le plus clairement possible, j'ai donc fait cette analogie.
Je pense que je mélange tout entre les niveaux épistémologiques, ontologiques et logiques (dans le sens langage et proposition). Est-ce que quelqu'un pourrait m'éclairer de manière simple ? (j'ai un niveau amateur en épistémologie rien de plus).
Toujours un plaisir de voir tes vidéos, et merci Thomas Crespo pour cette interventiion éclairante. Bref merci encore à vous pour ce travail de fouu
Question pour l'exemple de l'oiseau de proie , c'est le manque de disponibilité des carcasses qui cause l'effet réel et non la loi ?? donc cela reste la matérialité en réalité qui est la causalité. Dans un contexte ou les éleveurs aurait perdu tout leur bétail par une sécheresse sur plusieurs années au lieu de la loi les obligeant à incinérer les carcasses aurait autant d'impact et ne serais pas socialement construite ?? ou si ils déciderait de donner les carcasses au félins d'un zoo local au lieu ?? merci et bonne journée.
Vidéo très intéressante, mais je reste dubitatif sur la conclusion : peut-on vraiment considerer que l'on ne peut pas comprendre le biologique humain sans prendre en compte le social? Est-il vrai que si le social à un effet sur le biologique, la biologie elle n'a pas d'effet mécanique sur le social?
Il y a quand même quelque élément théorique,ou empirique, de comportement qu'on observe chez l'humain et chez les mammifères, comme l'impact des hormones sur le comportement, ou les mécanisme du choix d'un partenaire.
Notez que ça ne veut pas dire que tout ici est faux, ça n'est pas se que je dis ici, mais que je ne suis pas sur que tout se résume à des cases, mais plutôt un continuum, un spectre, où il y a beaucoup de choses entre les 2 extrêmes.
Loin de moi l'idée de lancer un pavé dans la marre, la vidéo et le sujet sont très intéressant, mais j'ai l'impression qu'il y a certaines chose qui n'ont pas été développées ( chose qui vont plutôt en contradiction de la conclusion ici).
Comme toujours, cela dépend de quoi on parle. Mais en tout cas la biologie qui prétend expliquer le social doit... prendre en compte le social. Mais c'est sans doute trop général.
L'impact des hormones sur le comportement n'est pas très clair et certainement pas mécanique en tout cas. Il n'est pas question de dire que la biologie n'existe pas, mais vouloir tirer des conclusions simples de mécanismes biologiques complexes est en général un mauvais pari.
On peut faire le test de la filandière de Picardie au XIXe siècle : prenez un mécanisme biologique tel que ceux que vous mentionnez et un phénomène social un peu précis, par exemple celui que je viens de citer et expliquez le second en utilisant le premier. Vous verrez très vite que ça va vraiment être assez compliqué d'expliquer des choses finement.
@@thomascrespo9965
Bonjour :)
En fait, je ne suis pas sûr de cerner se que vous voulez dire par "effet mécanique" en disant que l'a biologie n'a pas d'effet mécanique sur le social. Je pose vraiment la question, pas pour vous provoquer ou quoi que se soit :) .
Après, je ne prétend pas que la biologie soit apte à expliquer TOUT le social. Par là, je ne veux pas dire qu'il y a certains point ou c'est soit la biologie, soit le social. J'aurai tendance à plus voir cela comme un continuum, où la position strictement biologique ou la position strictement social sont des extrêmes, séparer par , ( quoique dans le contexte social, le point de vue social est plus large que simplement un extrême, là ou la biologie, notamment du comportement, se cantonne à une partie plus petite). Ceci ne reste qu'un point de vue ( je suis plus formé en biologie).
Je ne prétend pas non plus chercher à prouver une relation du type "cause ( biologie) -> conséquence ( social)", je pense même qu'une grosse partie de la biologie fondamentale n'a pas de rapport avec le social.
J'ai juste parfois l'impression, que le social à tendance à oublier l'Humain comme animal. Ok, dit comme ça je ne sais pas si se que je dis est stupide, mais je pense que notre niveau social ne nous à pas totalement affranchi de notre "animalité"( je n'ai pas dis non plus que nous devions nous comporter comme des "bêtes"). Il y a(aurait) encore des bases "animal" de notre comportement, hérité parce que efficace pour la reproduction ( animal n'est peut-être pas le meilleur mots, mais je préfère éviter "sauvage" ou "naturelle", qui aurait une connotation plus péjorative ou fataliste).Je ne prétend pas non plus que si c'était la cas, ceci devrait justifier une quelconque inégalité, loin de là. Tout ça pour dire que, peut-être parfois, certains on l'impression que le social "nie" la biologie ( par exemple, pour le travail de Madame Touraille, il y a quelque biologiste qui sont assez sceptique sur son explication, ou tout du moins l'importance qu'elle aurait dans le phénomène) . Mais oui, c'est un sujet assez complexe.
En revanche, je trouve vraiment TRÈS intéressante la remarque sur les effets de la biologie et de comment elle se fabrique. J'avoue ne jamais avoir envisagé les choses comme ça, et c'est important de le souligner.
Désolé si je vous dérange avec mes remarque, je me pose vraiment ces questions, je ne remet pas en doute votre travail ou votre point de vue.
Bonne soirée :)
Merci pour cette vidéo, c'est excellent. Au début, j'avais mal lu le titre et j'avais vu "biphobes" et je ne comprenais pas le rapport. Haha.
Sur un sujet connexe, sur l'inné, l'acquis et l'essentialisme, je recommande cette conférence : th-cam.com/video/NNmBfvsG6GQ/w-d-xo.html
Ou sa version vidéo, plus résumée :
th-cam.com/video/GYSs-Ajkmxo/w-d-xo.html
Bonjour. Je pressens que je ne vais pas être d'accord avec cette vidéo mais vous me rappelez qu'il faut que je la voie !
Vidéo super cool, je trouve qu'elle fait suite de manière intéressante à celle sur Priscille Touraille.
Hâte de voir la suite en tout cas !
Est-ce que tu pourrais publier le sommaire de la vidéo ? Ça aiderait à être actif dans le visionnage je pense
Par ailleurs Si quelqu'un souhaite m'expliquer la partie sur le suicide et le mariage (et le rapport avec le reste) (à 6:45) ça serait vraiment sympa parce que c'est pas compréhensible pour moi
Bonjour,
Et bien, pour le suicide et le mariage il s'agit de dire que ce qui intéresse le constructiviste, c'est pas tant de savoir si un fait ou un autre est naturel ou social mais de savoir comment les acteurs produisent le deuxième fait à partir du premier en l'investissant subjectivement. Si par exemple le fait de se marier est corrélé à la diminution des chances de se suicider, c'est parce que les individus investissent affectivement le mariage, ce qui fait qu'à la fin ils se suicident moins. Mais ça n'est pas un effet mécanique du mariage et le chercheur doit aller du côté du discours des acteurs pour comprendre le phénomène.
Le rapport c'est qu'un phénomène biologique n'a pas un effet sur le social indépendamment de la manière dont le contexte social le reçoit.
Top, merci pour la réponse :) ça prend tout son sens
Je note pour les sommaires ! Je vais essayer de le faire sur toutes les vidéos, je crois avoir vu passer en plus une nouvelle fonctionnalité TH-cam sur ce point récemment !
Je n ai vraiment pas bien tout compris ! Un peu compliqué, mais
c est peut être être destiné à des universitaires ?
Cette chaîne est une pépite!! Merci infiniment
exemples très intéressants :) invité très intéressant. Propos très....enfin, tu vois quoi^^ j'attends l'interview avec une impatience non dissimulée.
Merci pour ce travail et cette clarification. C'est la deuxième vidéo de vous que je regarde, je file écouter les autres. Je suis très curieux des théories féministe un peu en réaction épidermique à une vidéo très bizarre d'un youtubeur " Homo fabulus " qui a sorti une vidéo très bizarre et confuse sur la psycov et la politique, dont le féminisme. Et son propos pour défendre la prise en compte du biologique ds un féminisme qui la rejetterai bêtement, par principe, me semble de plus en plus être un grotesque homme de paille.
J'en ai appris des choses !! Merci infiniiment!
instaBlaster
je suis africain, d'Afrique, et chez nous aussi les noirs ont de l'hypertension, plus que la moyenne mondiale... et pourtant on a pas subi la traite triangulaire, comment ça s'explique ?
y'a beaucoup de parametre a prendre en compte en fait, au départ tu as des evolution plus ou moins aléatoire coté genetique, et tu as aussi l'environnement qui rend ces évolutions plus ou moins "adpatées" a un moment donné. Mais les "choix" de société peuvent aussi influencer le génome (l'élevage a forcé les populations a digérer le lait alors qu'on avait pas cette possibilité au départ), comme le génome peut aussi influencer la société, c'est pas séparé, c'est meme tres liés.
Aussi, un changement brutal dans une société peut créer aussi un "goulot d'etranglement", a savoir, seule une population particulière aura survécu ou aura voyagé quelque part et suivant ses prédispostions, il se peut que certaines soient favorisées au détriment d'autres. Aussi, un avantage sur un certains aspetc peut etre aussi un désavantage pour d'autres (la couleur de peau par exemple).
les raisons qui expliquent cette retentions et le generalisation de ce caractere peuvent etre les memes, a des endroits differents.
Comme il existe une population en afrique qui resiste a la maladie causée par la mouche tsétsé, mais l'inconvénient est que cela produit plus souvent des problemes de santé vers 40 ans. Si la mouche tsé tsé n'avais pas été la, le brassage genetique aurait fonctionné "normalement" et il n'y aurait pas de prédominance ce matériel genetique, et ces maladies qui appraissent a 40 ans n'aurait pas été aussi generalisée.
Il se peut aussi que ce soit des populations qui aient vécues elle aussi des conditons d'existance difficile ?
apres je ne fais que supposer car je ne connais pas cette histoire précisement, j'essaie juste de mettre en perspective la complexité des processus mis en oeuvre.
@@arferf2869 merci d'avoir pris le temps de me répondre,
c'est en effet assez compliqué...
Bonjour, la vidéo est intéressante, mais plusieurs points me laissent perplexe. Je trouve que l'idée d'analyser la biologie comme étant un fait social et donc que la catégorisation faite par la biologie est une construction sociale, c'est un peu une entreprise risquée à la façon de Thomas Kuhn... La classification sexuelle ou genrée que fait la biologie est en constante progression, comme tout discours scientifique. Je suis d'accord avec le fait que la société a tendance à utiliser la biologie pour justifier de naturaliser des discriminations, mais ça ne dit rien de la validité des concepts de la science. Le constructivisme a tendance à ignorer délibérément les études scientifiques qui suggèrent un déterminisme derrière l'identité de genre ; ce n'est pas très sérieux de faire comme si le social n'était pas sur ces points commandé par la biologie. Et ne vous y trompez pas, je pense que les discriminations sont des constructions sociales et que le combat pour l'égalité des hommes et des femmes est nécessaire. Reprocher aux constructivistes de ne pas prendre en compte le déterminisme biologique, ce n'est pas forcément une manière détournée de faire de l'antiféminisme ; là-dessus je trouve que vous faites erreur. Personnellement je pense que l'essentialisme et le constructivisme sont deux idéologies qu'il faut dépasser.
Bonjour,
La science est un fait social, les classifications de la science sont des faits sociaux. Il n'y a rien de risqué à dire ça : c'est en le sachant qu'on fait de la meilleure science. Si ça vous intéresse j'ai fait une vidéo sur l'épistémologie féministe qui parle de ça, mais vous n'avez pas besoin de l'épistémologie féministe pour ça, ça vaut pour tout. Ça ne veut pas dire que "la science c'est n'importe quoi", ça veut juste dire que les objets scientifiques et les théories qui les décrivent sont issus de constructions humaines - jusque là rien de très exotique - et que ces constructions sont influencées par leur contexte de production. Toujours rien d'incroyable là non plus.
Par ailleurs il me semble que votre commentaire est dû à une certaine méconnaissance et du constructivisme et du naturalisme (qu'on devrait mettre au pluriel, mais passons). Ce que vous dites du constructivisme est très caricatural, je ne sais pas d'où vient ce que vous écrivez là, mais je doute que ça soit de la lecture de première ou de seconde main (rigoureuse, s'entend, on a des secondes mains mal intentionnées).
"Reprocher aux constructivistes de ne pas prendre en compte le déterminisme biologique", c'est ne pas savoir ce qu'est le constructivisme, et la plupart du temps ce sont des remarques qui émanent d'une tendance anti-féministe, qu'elle s'ignore ou non. Mettons que quand elle s'ignore on lui pardonne volontiers, mais on va quand même lui dire de se renseigner avant de raconter n'importe quoi en espérant distribuer des leçons de bonne science.
Si vous voulez en savoir plus, je vous invite à regarder, si vous ne l'avez pas encore fait, la vidéo d'interview de Thomas Crespo.
Merci pour votre commentaire
@@GameOfHearth Très bien, ma connaissance du constructivisme est très possiblement partielle et partiale, notamment parce que j'y ai été introduit par ma découverte de l'affaire Sokal, ainsi que par une constatation personnelle d'une utilisation sans doute abusive dans le langage courant de l'expression "construction sociale". Merci pour vos remarques et conseils, qui m'aideront à mûrir ma réflexion à ce sujet.
@@GameOfHearth Merci pour votre réponse il y a deux ans : elle s'est avérée utile et a participé de me convaincre. Ce n'est pas seulement grâce à ce message, mais je me rappelle y avoir pensé plusieurs fois, dans mon parcours de compréhension du sujet. Je ne sais pas pour quelle raison, mais j'ai pensé à votre réponse dans ma douche tout à l'heure, et je me suis dit que j'allais vous faire cette nouvelle réponse, à deux ans d'écart, pour vous signifier que votre message a été utile, et qu'il a grandement participé à me faire me rendre compte que ce que je disais est assez con. Croyez-le ou non, je fais aujourd'hui des études de recherche en sciences sociales, et le constructivisme m'accompagne quotidiennement. C'était la bonne manière de me contredire, et de m'aider à avoir les idées claires. Merci pour tout.
3:00 vous réalisez que cette assertion est un mega procès d'intention fait à l'ensemble des médecins et biologistes faisant de la recherche sur le sexe ?
Pareil ici, explique toi.
Moi aussi j’aime le thé !
Merci pour cette vidéo très enrichissante !
Et aussi pour votre travail, immense à mon humble avis de partage et vulgarisation sur le féminisme et l’éco !
La réflexion sur la nature épistémique et non ontologique du constructivisme est très intéressante et assez cruciale. Mais j'ai quand même l'impression que chez plusieurs auteurs et dans les milieux militants, elle n'est pas du tout comprise. On voit très souvent la théorie du genre mise "en concurrence" avec le biologique comme si elles bataillaient pour l'explication ontologique.
Thomas Crespo lui-même tombe un peu dans ce piège en affirmant que la théorie du genre devrait être perçue comme aussi "fondamentale" que la biologie, ce qui est intrinsèquement faux. J'ai l'impression que le constructivisme perd beaucoup de crédibilité au yeux du publique en essayant de se "légitimer" et en créant ce rapport de concurrence avec les sciences naturelles. Alors que, comme le reste de la vidéo l'explique bien, il faudrait mieux la considérer en temps que champs de recherche ad hoc, critique. Pour moi la comparaison naturelle du statut du constructivisme dans la question du genre serait la philosophie des sciences, qui est elle aussi une discipline épistémique portant sur des disciplines ontologiques.
Mais cette dernière semble beaucoup plus se "contenter" de sa position épistémique. J'ai jamais entendu un philosophe de la physique affirmer que sa discipline est aussi "fondamentale" que la physique elle même.
Après je comprend peut-être mal ce que Thomas voulait entendre par fondamental.
C'était très passionnant en ce qui me concerne. Merci et bravo
Étant une thèse épistémologique, on peut étendre ces analyses à d'autres sciences ! donc en transposant ce rapport matérialisme/idéalisme; et rigoureux/non rigoureux
On voit très bien le caractère subjectif de rapport rigueur et matérialité dans l'interaction maths/physique, et sexe/genre.
Les maths sont perçus comme plus rigoureuses car purement idéalistes
La physique moins rigoureuse car cherchant à decrire et théoriser des phénomènes matériels et donc "imparfaits".
Cependant ce serait oublier que la théorisation de la physique est elle aussi idéaliste. Et que ce sont les "réalités matérielles" donc physiques qui sont à l'origine de l'idéalisme mathématique (exemple : géométrie, théorie des graphes, des cordes...)
On peut s'interroger sur la nécessité d'une notion de nature ou l'Homme n'en ferait pas partie, et où la culture y serait opposé. Pcq au fond le problème vient de là.
Une espèce qui vit dans un lieu pcq une autre espèce lui fournit sans le vouloir de quoi se nourrir du fait de son activité. C un phénomène que l'on trouve incalculable de fois dans la "nature" les vautours en sont simplement une autre expression.
Je suis assez bluffé par ce qui est dit sur l'hypertension des descendant.es d'esclaves.Les opposant.es au féminisme n'ont pas besoin de prétextes ou de bonnes raisons pour jeter au feu les études de genre, iels ne vont généralement pas aussi loin de toute façon,l'autocritique en revanche est fort intéressante, bonne vidéo, merci, vivement la suite.
J'aimerais corriger ce passage de la vidéo. Dorothy Roberts, dans Fatal Invention (livre ou elle analyse la façon dont les politiques et sciences réinscrivent biologiquement la race a l'heure actuel aux Etats-Unis) discute ce "conte" ("yarn" selon ses mots) en se basant sur des critiques des travaux de Clarence Grim (qui avait commencé en réalité a écrire sur le sujet des les années 80). L’un des travaux qu’elle cite, celui de Richard Cooper, démontre qu’en réalité, les afro-américains ont en moyenne les mêmes chances d’hypertensions que les blancs britanniques ou espagnols (et moins que les blancs allemands).
Citation de Fatal Invention (en anglais, désolé):
“A landmark study led by Richard Cooper contested the conventional wisdom that blacks have an inherent predisposition to hypertension.35 Comparing hypertension rates around the world, Cooper analyzed three surveys of blacks from Africa, the Caribbean, and the United States and eight surveys of whites from the United States, Canada, and Europe. Collectively, the studies enrolled 85,000 participants. If African Americans’ higher hypertension risk were genetic, we would expect that people of African descent are more likely to have high blood pressure than people of European descent. Instead, after pooling the global data, Cooper found just the opposite. White populations on average have a substantially higher burden of hypertension. Germans have the highest. Nigerians have the lowest. U.S. whites come close to black Nigerians and Jamaicans, while U.S. blacks come close to whites from England and Spain.” p.115
On peut le télécharger ici b-ok.cc/book/3705434/5ab5d9
Plus généralement dans son livre, Roberts est très critique des approches raciales en médecine et génétique et défend plutôt un approche socio-médicale sur de tels questions. Cela ne remet pas du tout en question l'argument de la vidéo ^^
@@RiotForLiberty C'est vachement intéressant ça. Je vais regarder.
@@RiotForLiberty et moi qui allais sortir cet argument dans les barbecues mondains... heureusement que je lis ce commentaire qui me fait relativiser l'idée. La race n'existe pas! Meme pas un tout petit peu! Rien! Merci
si le social a des conséquences sur le biologique, la démonstration est claire, dire "le biologique n'a pas de conséquence mécanique sur le social" me semble un peu rapide, voir totalement fausse. Toutefois, la vidéo est super intéressante.
"mécanique"
@@GameOfHearth OK, je comprends la subtilité.
@@GameOfHearth "okay"
Super intéressant ! Merci à vous deux 😊
Donc là, le discours est aussi empreint de réalité sociale que la science.. Alors en quoi on a avancé?
Cest intenable comme position.
Au lieu d'isoler sexe et genre et dessayer de savoir qui est premier, c'est bien plus simple de dire que les réalités biologiques passées ont eu le meme impact sur les réalités sociales que l'évolution darwinienne. Aujourd'hui, on vit juste un decalage entre une réalité physique qui a été modifié par le progres technique et une réalité sociale qui ne correspond plus a une nouvelle réalité physique moderne
"d'une part le social peut modifier le biologique; d'autre part, de toute façon, le biologique n'a pas de conséquence mécanique sur le social"
20 minute pour dire " non c'est pas vrai on nie pas la biologie, on la prend en compte" pour au final avoir en conclusion de la nié; de prétendre qu'elle n'as pas de conséquence sur les construction social"
20 minute a tenter de faire croire que les critique sont injustifié pour en final balancer en conclusion exactement ce qui est reproché au constructivisme!
peut-être que c'est le "mécanique" qui fait débat ?
@@cacamikaz71 expliquez moi donc comment vous arrivé a deformé le sens du terme " mécanique" pour que cette phrase ne soit plus alors une négation du biologique, qu'elle ne revient pas a dire que le biologique n'entre pas en compte, qu'il a aucune incidence sur les "construction sociale"
cette affirmation reviens a dire que si je foutait toute la population sous traitement hormonale alors les construction social ne s'en retrouverait pas modifié, ca ne changerait rien au rapport entre individu, rien a la manière donc la société fonction, rien a la perception qu'on aurait de tel ou tel fait sociologique, bref que ca n'aurait aucune consequence a l'échelle de la société.
si un de ces changement s'opérait dans ce cas alors c'est que le biologique a un effet mécanique sur le social.
@@goldnwar Je crois que vous vous méprenez, Ca a raison.
Il suffit de voir le Coronavirus : les pays ont des réactions différentes face au covid-19 ce qui conduit à des taux de mortalité très différents (et des réactions assez différentes, même si pas tant que ça car nous vivons dans un monde mondialisé). Ce serait plus flagrant ensemble si on comparait la réaction à une épidémie à travers les époques et les lieux. Ce genre d'étude a déjà été fait pour la peste (et bien d'autres maladies). S'il y avait un effet mécanique du biologique sur le social, il n'y aurait pas besoin de sociologues ou d'historiens pour comprendre ce genre de phénomènes. Il n'y a donc pas de conséquence "mécanique" à des phénomènes biologiques.
Un bel exemple du malentendu entre biologie et sciences sociales (notamment constructivistes) est... l'exemple des vautours. Il est évident (et personne ne l'a jamais contesté) que les actions humaines modifient les contextes écologiques des espèces et créent des contraintes (ou des opportunités) qui influent sur les comportements obsrvés. Les autoroutes créent des discontinuités écologiques décisives pour certaines espèces, les façons agricoles (labours, fauchages, pesticides....) influent sur les populations de rongeurs et d'oiseaux, entre autres. Les "vautours" ne prouvent rien. Quant à la différence des squelettes, si les femmes avaient des bassins identiques à ceux des hommes, l'espèce Homo sapiens se serait éteinte avant d'être née... Les constructivismes sont des crampes de la pensée...
Merci pour la vidéo :)
J'aurais juste besoin d'un éclaircissement, le seul moment ou j'ai eu une réaction de semi-rejet (je suis d'école queer-matérialiste, transhumaniste, post-genriste toussa toussa), je sais pas si je l'ais bien compris, c'est à propos de dire que la science ne serait qu'une forme de discours constitutif du réel parmis d'autres:
- Si je suis d'accord et j'ai mal-compris, il est ici question de dire qu'il est illégitime d'attendre une injonction à la scientificité dans un discours sur le genre qui n'a pas vocation à être scientifique (vécu personnel, idéal politique). Je serais bien d'accord mais c'est un peu "merci captain obvious" en fait, enfin c'est pas une vidéo "réponse au 18-25" disons :D
- Si j'ai bien compris, le constructivisme radical serait donc une position complètement relativiste, caricaturalement postmoderne? (dans le sens premier du terme qui vise à ne plus considérer le discours scientifique comme méthode optimale de production de savoir sur le réel, mais seulement un discours parmis les autres).
Si c'est le cas ça m'éclaire sur nombres de dérives radfems et justement ça me semble pas pouvoir être un discours tenable, on peut pas faire plus idéaliste, ce serait typiquement ça que critique Guillaume et qui serait un dévoiement du constructivisme (on passe de la négation d'une hiérarchie entre génétique et social à la négation de la causalité déterministe réductionniste, que la société/le groupe est l’émergence d'un système d'individus avec un codage génétique plastique).
Ca rendrait mème plus clair pourquoi les militantes "postmodernes" que je critiquais en 2016 (sortant tout juste du "brocialisme-sympa") sont en train de s'anarcho-queeriser massivement et devenir bien matérialistes, alors que celles qui se revendiquaient du matérialisme deviennent la force réactionnaire intra-féministes la plus virulente et caricaturale.
Hello, merci pour cette participation de folie à la section commentaires :p
Pour le premier point, il s'agit plus de dire (Thomas me corrigera si je me trompe) que le discours scientifique ne doit pas être le seul à porter une légitimité à "dire le vrai" et à être prescripteur. Le discours scientifique est une forme de construction du discours et des pratiques qui ne peut prétendre ni à l'exhaustivité, ni à prendre une place hégémonique par rapport aux autres types de discours (et c'est le même mécanisme en interne, avec la question de la hiérarchie des disciplines).
Pour le second point : non. Thomas développera s'il le souhaite, mais sinon ça sera quelque chose d'abordé dans l'interview à venir :)
Alors : je pense que la science n'est pas la seule à être un discours et même un discours porteur de connaissances sur le corps, même si elle a toute sa place. Parmi la science, il n'y a pas que la biologie.
Pour le point 1 : et bien ça dépend, on peut avoir une approche scientifique du genre. Je ne comprends pas trop votre point.
Pour le point 2 : je ne vois pas pourquoi le constructivisme serait relativiste (sinon méthodologiquement : la science est un discours, elle peut donc être étudiée comme un discours). Peu de gens disent que la science ne dit rien de vrai. Je ne sais pas pourquoi ce serait caricatural en revanche.
J'ajouterais que tout le féminisme n'est pas nécessairement pris dans ce débat constructivisme/naturalisme. Certaines font complètement autre chose, et ce débat ne les intéresse pas.
Bonjour, j'aime beaucoup votre vidéo, mais je ne suis pas sûr de tout comprendre... Qu'est ce que vous entendez pas conséquence "mécanique" (21:15) ? Du coup, vous êtes plutôt constructiviste ou essentialiste ?
Je comprend pas trop votre approche, j'arrive pas trop à voir la méthode scientifique dans votre discours (observation - hypothèse - expérience/statistique), je comprend pas du coup le lien avec la question initiale :
Quand vous parlez des féministes, j'ai l'impression que vous parlez des idées et pas des individus. Personnellement, j'ai l'impression qu'en "moyenne" les féministe n'aime pas aborder le sujet de la biologie, ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a pas de biologiste dans leur rang.
Plutôt constructiviste (même si je ne l'oppose pas ici à essentialisme mais au naturalisme) du coup.
Par conséquence mécanique je veux dire que vous ne pouvez pas expliquer une organisation sociale complexe à partir d'une explication purement biologique. Que nous ayons deux mains ne permet pas d'expliquer l'existence de filandières auvergnates au XIXe siècle.
Votre vision de la méthode scientifique me paraît un peu simple. Surtout pour parler ensuite de votre "impression". Je ne sais pas, les féministes parlent d'avortement, de contraception, d'endométriose, d'épisiotomie, de règles, de vulve, de plaisir, de lutte contre les violences obstétricales et gynécologiques, etc, expliquez-moi en quoi ce n'est pas prendre en compte la biologie ? ^^ Donc non, je crois que vous vous trompez. Éventuellement les féministes ne parlent pas tout le temps de biologie. Simplement parce que ce n'est pas tout le temps pertinent. Mais ça c'est bien normal et c'est en général cela qu'on appelle "ne pas aimer le sujet de la biologie" (ce qui est donc abusif, vous l'aurez compris).
@@thomascrespo9965 Merci pour votre réponse :) Oui effectivement, je voulais parler du naturalisme (mea culpa)
Oui mais du coup, on ne peut pas expliquer le biologique à partir du social non plus ? (Et encore, dans votre exemple, c'est pas le principe d'un comportement émergent ?)
Ah oui, je l'ai très simplifié (surtout que ce n'est pas vraiment comme cela qu'on fait de la recherche).
Je dirais que tout vos exemple ne font pas vraiment partie de la biologie, mais plutôt de la médecine ? (j'ai p-e une vision biaisé de la biologie, que je simplifie par les règle de la sélection naturelle et la biologie du devellopement) Je parlais plutôt ici de la sélection sexuelle, qui je pense, peuvent expliquer beaucoup de comportement humain.
Après, c'est vrai que parler de mon impression n'est pas scientifique, je l'admet. (surtout que dans cette chaîne, on en parle justement !)
Super intéressant, merci ❤
Intéressant mais biaisé en effet la société n'a pas toujours existé. Donc il a bien fallu un événement enclencheur qui s'appelle la biologie donc si la biologie a une influence sur la société car elle en ai l'origine elle explique pourquoi les animaux possède des sociétés différentes au niveau des espaces et de leurs habitats tout en prenant en compte un certain effet aléatoire mais avec l'évolution leurs différentes sociétés au sein d une même espèce ont évolué vers une même forme de société car plus optimiser. Ce qui s'est egalement passé chez l'homme ou une société plus adapté/optimiser a su étendre /"imposer" cette forme donc la sociologie est malheureusement incomplète si elle ne prend pas en compte l'origine même de la société et de ses facteurs. On peut également dire que leurs théories sont quasi impossible à tester/reproduire dans le "réel" ce qui est possible poir la biologie sauf si on abat le côté éthique mais on reviendrai vers notre instinct naturel qui est tout sauf égalitaire et la société "patriarcal" aurait de grande chance de réapparaître
Hu ok mais moi à la base je voulais juste savoir quoi dire à mon bébé quand iel sera assigné-e fille, et me posera des questions sur fille/garçon, zizi/zezette etc.
Il vaudrait mieux nous proposer du vocabulaire pour qualifier les parties génitales, qui demeurent cachées sous des vêtements, objets de fantasmes, d'effractions et terrains de conquête. Ce vocabulaire réinventé et détaillé suffirait peut-être à rendre visible l'invisible, remettre les idées en place, déculpabiliser, dédrammatiser, sentir la continuité et discontinuité. Mieux : donner de nouvelles idées, penser la plasticité (en reconnaissant les rigidités et irreversibilités), bref, faire exister autre chose que la morne assignation intuitive, réductrice, binaire et encore binaire...
En attendant c'est l'éducation sexuelle à l'école qui fait le taff de base. Et dire aux mômes "vous savez c'est une construction sociale" ...bof !
Et puis à quoi pourrait ressembler les corps dans un monde où le patriarcat a disparu ?... Je me fais ma petite version dans ma tête, faute de mieux, en espérant ne pas reculer dans le vide : des corps de toutes formes, musclés et mous, tordus ou droits, colorés et métissés, aux nuances infinies et aléatoirement croisées, pilosités créatives, couleurs et découpes de vêtements, modes glissantes et protéiformes, individualités toujours surprenantes, influences des arts; corps animés d'énergies variables (discrétion, exubérance, jovialité, attraits, platonisme...)... ETC... Mais... Mais quoi entre les jambes, et sur les poitrines ?
Que pouvons nous espérer choisir ? Quelle est la plasticité du corps ? Qui doit faire les expériences, et en payer le prix physique et social (à part les transfem) jusqu'à permettre de nouvelles options ?
...
Bon sinon joli travail bien sûr hein! Bravo bravo et merci ^^
Haaaa oui je crois que tes attentes ne pouvaient pas être comblées avec cette vidéo, dont un autre titre serait "le construtivisme est-il un anti-naturalisme?" - moins sexy, il est vrai. C'est assez loin du travail de Thomas ce dont tu parles, mais je suppose qu'au gré des vidéos je reviendrais sur ces thématiques d'identité et de corps :)
Merci pour le commentaire !
ouaaah la matière qu'il y a dans cette video...
C'est la 4eme fois que je la regarde, je dois prendre des notes pour bien triturer le contenu.
Très intéressant merci à vous toutes et tous 😘
Super, merci pour cette vidéo !
"parler des discours de la biologie ce n'est pas s'intéresser à si elle est vraie ou fausse mais s'intéresser à ses effets" que faire des gens comme moi qui n'ont tiennent et s'accrochent à la notion de vérité...?
L'un n'empêche pas l'autre. Vous pouvez faire de la biologie pour vous intéresser à son étude de données et aux conclusions qu'elle propose, mais vous pouvez dans le même temps essayer de comprendre ce qui découle de cette science, socialement parlant.
C'était tellement intéressant!!!! Merci
Merci ! J'aimerais réussir à mettre en perspective tes contenus sur l'intrication biologie / féminisme pour argumenter contre les terfs quand celles ci disent que, comme les personnes noires qui font classe parce qu'elles sont racisées de l'extérieur, elles font classe parce qu'elles sont socialement sexuées (femmes avec vagin chromosomes xx et tralala). Ainsi elles excluent du féminisme, comme des appropriateurices, les personnes qui ne sont pas sexuées femmes de manière sociobioloique (les femmes trans en premier lieu, et une partie des personnes intersexes). L'idée c'est ''chacun.e sa lutte'' et ''il n'y a pas d'intersection entre transphobie et misogynie, il n'y a pas de transmisogynie''.
Or, d'après moi, les personnes trans sont opprimées pour la même raison, et certes différemment (comme c'est différent pour chaque individu du reste), que les femmes cis : raison qui est qu'on genre le sexe de manière normative et binaire.
J'ai eu un débat internet interminable et la terf absorbait tous mes arguments d'épistémologie féministe pour revendiquer d'autant plus qu'elle faisait classe autour de sa sexuation binaire et ancrée telle historiquement et socialement aujourd'hui encore. Et moi de lui répéter que ce n'était pas incompatible avec l' inclusion des femmes trans et que faire classe autour de la sexuation binaire concerne les personnes trans et non binaires.
La tension se cristallisait sur l'importance de la dite ''materialité du corps'' dans l'oppression des femmes. J'étais accusé de minimiser la matérialité des corps des femmes cis, et j'accusais de minimiser le vécu identitaire troublé par les normes, des personnes trans intersexes et non binaires . Il y avait non pas une dichotomie mais une rivalité mise en jeu (de manière absurde je crois) entre politisation du corps genré et politisation du vécu et du ressenti face aux normes genrées.
Voilà tout ça pour dire que ça serait intéressant de mettre en perspective les divers contenus de cette chaine relatifs à la biologie et au féminisme, avec les questions du militantisme, de la lutte politique, etc. Notamment relier ces contenus aux questions autour de ce qu'est ''vivre le genre'', qui en témoigne et comment, etc.
Personnellement je n'y arriverais pas et je ne saurais pas par où m'y prendre mais j'exprime l'idée ici (pas forcément adressée à Game or Hearth d'ailleurs, plutôt à moi même en fait haha)
En espérant que ce commentaire n'est pas trop bourbier et emmêlé
Et merci merci merci pour ce travail enrichissant !
Merci pour ton commentaire ! Étant donné les arguments "matérialistes" avancés, j'aurais tendance à dire qu'il faudrait aller forger des armes dans le matérialisme pour répondre sur le même terrain. Peut-être que cet article de Sophie Noyé www.contretemps.eu/pour-un-feminisme-materialiste-et-queer/ pourrait t'aider (si tu ne le connais pas déjà) ? J'ai un peu le nez dans le matérialisme en ce moment, mais ça ne sera pas pour tout de suite sur la chaîne ^^
Sinon, le transféminisme :) tu as peut-être déjà vu ma vidéo sur le sujet, mais dans la barre d'info il y a une bibliographie dont une partie est consultable gratuitement en ligne, ça donne de quoi creuser.
Je pourrais répondre si vous le souhaitez mais je ne suis pas trans moi-même donc je ne me sens pas très à l'aise. Si vous le souhaitez je peux répondre du point de vue constructiviste ou en relayant ce que je sais du militantisme trans.
j'espère que le débat avec la personne TERF ne vous a pas trop saoulé. :'(
Merci pour vos réponses très instructives ! J'ai déjà noté la biblio de la vidéo sur le transfeminisme et j'enregistre l'article de ce pas !@@thomascrespo9965 une réponse constructiviste est la bienvenue ! Parole aux concerné.es certes mais comme dit Kimyésis (une blogueuse afrofem invitée sur Mediapart pour parler de la non mixité) : le rôle de spectateurice des non concerné.es est limité dans les luttes alors il faudrait peut être envisager des positionnements plus activement problématisés pour les personnes non concernées : c'est important de pouvoir s'exprimer pour réfléchir quand même je trouve !
Pour ce qui est de cette personne terf c'était étrange c'était important pour elle d'expliquer qu'elle n'est ''pas transphobe mais'' donc j'avais l'impression qu'elle avait de la bonne volonté de comprendre mon positionnement et du coup moi le sien, je me disais qu'elle avait peut être des traumas et j'étais vraiment curieuxe de comprendre pourquoi elle distancie autant la matérialité du corps de l'importance du ressenti qu'on en a. Au final elle restait sur ses positions très violentes surtout par peur quasi paranoïaque des personnes avec une bite ...
@@adriennaetoile9774 Bah ce qu'on peut dire c'est qu'il n'y a pas de lien direct entre l'oppression des femmes et un critère biologique quelconque. L'impossibilité de trouver un critère biologique définitif pour rendre compte de l'oppression des femmes montre que c'est bien une construction sociale qui produit après coup le sexe comme la cause et non pas la conséquence de l'oppression de genre. Je pense que c'est ça la force du constructivisme : montrer que les discours sur le sexe ne sont pas cohérents et donc qu'ils ne découlent pas de la vérité du sexe mais que cette vérité est une rationalisation a posteriori du genre. Par conséquent, ce qui fait la domination ce n'est pas le sexe, c'est le genre. Il suffit d'être perçu à un niveau ou à un autre comme une femme pour être traitée comme telle. De ce point de vue, les femmes trans sont classées comme des femmes. Bien sûr elles ont des spécificités. Comme... toutes les femmes. L'oppression des femmes noires ou arabes n'est pas la même que celle des femmes blanches.
On pourra ajouter qu'un autre requisit des régimes de genre c'est que le sexe est fixe, binaire et naturel, donc toutes les personnes qui prétendent changer de sexe, ne pas se conformer à leur sexe présumé ou refuser la bicatégorisation se mettent en dehors de l'ordre du sexe et sont punis pour cela. C'est ce qui fait que les femmes trans subissent une oppression spécifique.
J'ajoute un dernier point : cela ne signifie pas que le sexe n'a aucun effet (les règles, ça existe) mais qu'il n'explique pas la domination.
@@thomascrespo9965 je suis bien d'accord ! Merci !
Mouais... un peu trop "Les autres ont tord, donc j'ai raison" de mon opinion. Mais c'est un défaut si répandu de nos jours que l'on ne peut certes pas le reprocher, c'est même devenu une nécessité si l'on veut avoir une chance d'être entendu... Alors on met en cause la notion de biologie, qu'on peut facilement dire qu'elle est mal définie, mais on ne met jamais en cause la notion de social, pourtant tout aussi compliquée à appréhender pour le moins.
Cependant, il y a plein de choses ou notion très intéressantes dans le discours de Thomas Crespo : la biologie et le social bien sûr, les constructions sociales, la question de la réalité, le sexe, des enjeux de pouvoirs, etc. Et il propose des pistes pour les agencer, mais c'est vraiment dommage qu'il passe trop de temps à "dénoncer" le patriarcat, ou ses effets supposés. (s'il s'y connait en social, il devrait savoir que le patriarcat est une notion hyper diversfiée, à tel point qu'on pourrait affirmer en conférence qu'il n'existe pas non plus). Par exemple, le social influe sur le naturel, bien. Ça n'est quand même pas une découverte. Mais comment ? Il le décrit pour les vautours d'espagne et du portugal, (ou je ne comprends pas très bien ce qu'il considère être de l'ordre du naturel et de l'ordre du social, d'ailleurs... mais bon), et ensuite ?... Il dit qu'il y a une infuence, ok, mais quoi ? Et pourquoi ne parle-t-il pas d'un naturel qui influerait sur le social ? Dans cette histoire de vautour, la faim, la mort, c'est du naturel ou c'est du social ?... Certes cela dérangerait je suppose par rapport aux théories qui affirment que le naturel est une construction sociale, mais ça lui permettrait d'aborder comment naturel et social se causent, se mettent en jeu, quand bien même peut-être aucun des deux n'existent. Bref, bref, bref, je trouve que c'est pas mal dans l'ensemble, mais il faudrait parler des notions, du sujet pour elles-mêmes (sujet qui est apparemment le constructivisme social ? ), notions qui sont déjà super riches, et c'est là qu'on trouve vraiment le moyen de se séparer de la dichotomie naturel/social. Bref, ok, j'attends la seconde vidéo, merci à tous deux.
En fait, je pense que ce à quoi tu fais référence au début de ton commentaire, c'est au fait que Thomas Crespo déconstruise des accusations infondées portées envers "le féminisme", infondées parce que très mal informées. Mais à partir de là je ne crois pas qu'il cherche à dire qu'il a raison - il défend une thèse, donc nécessairement il soigne son argumentation, etc.
Rédéfinir la notion de "biologique" c'est en même temps redéfinir celle de "social", bien évidemment :)
Par contre, je ne vois pas trop pour cette histoire de focalisation sur le patriarcat : le mot n'est jamais utilisé...
Par rapport à l'évidence de l'influence du social sur le biologique : c'est un discours assez commun que de défendre l'idée que le social se déroule sur base naturelle intangible - ou n'est que l'expression d'une constitution "naturelle" des individus, qui arriverait comme un donné. Il semble donc plus difficile à argumenter que le social a bien une influence jusque dans des éléments considérés comme "purement naturels" comme le génome. Du coup, il ne prend pas le temps de parler d'un naturel qui influe sur le social parce que finalement c'est quelque chose qui semble admis - qui l'est probablement trop, d'ailleurs, c'est souvent comme ça qu'on se retrouve avec des préjugés sexistes à la place connaissances scientifiques. Si tu veux, il essaie de proposer de généraliser des approches scientifiques (notamment biologiques) qui seraient plus attentives aux influences sociales - comme dans l'exemple de l'hypertension.
Un des titres (pas sexy) que j'avais proposé pour la vidéo était : "Le constructivisme est-il un anti-naturalisme?", la conclusion est : pas nécessairement, et précisément le travail de Thomas Crespo est de proposer une forme de constructivisme qui puisse travailler avec le naturalisme - et effectivement tu en sauras plus dans la prochaine vidéo, j'espère que tu trouveras ce qui te manque ici :)
@@GameOfHearth Oui, certes, mais enfin "déconstruire" c'est juste le nouveau terme pour dire que les autres ont tord... On ne déconstruit jamais l'homosexualité, par exemple, mais toujours le patriarcat. On ne déconstruit jamais la notion d'intelligence collective, mais toujours la notion de droit d'auteur. Il me semble que quelqu'un comme lui serait capable de argumenter, comme vous dites, en donnant à comprendre aussi bien la thèse "adverse" que la sienne, et si ces thèses adverses sont infondées alors le mieux c'est de ne pas en parler ; les thèses adverses deviennent intéressantes, justement, quand elles sont fondées, et c'est à partir de là que quelqu'un comme lui peut devenir intéressant, pour défendre le féminisme. (Ou ce qu'il veut). Mais bon... manifestement il s'y connait mieux que moi de toutes manières, y compris, probablement, en droit d'auteur et en intelligence collective.
@@istapouss9780 "on ne déconstruit jamais l'homosexualité" Alors, précisément, si, ça a été fait, entre autre par Michel Foucault, puis par le spécialiste de l'antiquité David Halperin ("Cent ans d'homosexualité et autres essais sur l'amour grec" par exemple) Les thèses adverses sont plutôt très diffusés socialement... ce pourquoi il est parfois important d'expliquer en quoi elles sont infondées
@@julienselignac9434 Ah bien, donc, j'ai tord sur ce point. Et sur les autres ?...
Il est vrai que cela fait partie de votre travail d'expliquer pourquoi certaines thèses sont fausses. Cependant, même si ce n'est pas complètement votre cas, ce n'est pas en général ce qui est fait. Ce qui est fait, c'est de dire que, à partir du moment où d'autres on tord, démonstration qu'il n'est pas bien compliqué de réaliser, surtout sur ce genre de sujet, alors on a soi-même automatiquement raison. Et là, ça n'est plus du tout correct. Mais certes ce procédé est d'une telle habitude de nos jours que c'est un passage presque obligé, de commencer ses conférences sur le style "Certains disent ceci... cela... mais oh c'est complètement faux !... etc", c'est une séquence attendue par le public. Habituellement je ne rouspète même pas, mais là, pour vous spécialement, je rouspète, car je trouve que vous racontez des choses qui pourrait être beaucoup plus développées, et que vous perdez du temps à dénoncer des tords chez les autres. Vous gagnez un faux consensus, au lieu d'expliquer quelle est donc cette matérialité du genre, ce qui est quand même le sujet intéressant, et pas du tout simple. Et il y a gros à parier que, sur ce point, votre auditoire ne soit pas si consensuel que ça. Mais vous partez dans "mon analyse", vous seriez victime de théories "infondées" et "même suspectes"...C'est vraiment dommage. Laissez ces formules rhétoriques, et parlez de biologie, de genre, de corps matériel ou culturel, c'est là que vous êtes intéressant.
@@GameOfHearth sauf que non il ne les desconstruit pas au contraire il les confirme avec sa conclusion:
"d'une part le social peut modifier le biologique; d'autre part, de toute façon, le biologique n'a pas de conséquence mécanique sur le social"
voila il confirme donc ce qui est reproché au constructivisme
la il nous sort quand meme en conclusion oklm que la biologie, ca n'existe pas, ca n'a aucun effet sur le monde, sur les construction sociales, bref que tout dépeint de la culture mais aucunement de la biologie.
de toute façon le feminisme c'est pas anti-biologie il est juste anti-science.
par exemple il a consensus en psychologie pour refuter la these de la domination masculine comme moteur des IPV es-ce que cela été pris en compte par le moindre féministes? non ca continu a sortir que la raison des IPV c'est la domination masculine
Ça manque de xénoféminisme tout ça 😅
Merci pour cette vidéo. 😊
Je note ça sur la pile des choses à faire XD
Extrêmement intéressant !
Déjà un élément choque dans le titre, on parle du féminisme comme s'il s'agissait d'un mouvement qui serait animé par une pensée unique.
Or certain(e)s féministes rejettent en partie ou en totalité la théorie du genre, et dénoncent les problèmes qui en découlent.
Le titre est insidieux puisqu'il laisse supposer que tou(te)s les féministes adhérent à cette théorie, que la théorie du genre serait en quelle sorte un composant essentiel et incontournable de la pensée féministe, or ce n'est pas le cas.
A moins que les seuls 'vrai(e)s' féministes seraient celles et ceux qui adhérent à la théorie du genre mais là on ne serait plus du tout la démonstration philosophique, mais plutôt dans un militantisme politique qui n'accepte aucune autre vérité que la sienne.
Voilà qui est un énorme biais et énorme manque de rigueur et on n'en est qu'au titre...
On appelle ça du clickbaiting ;) oui c'est pas très sympa, mais si tu as bien regardé la vidéo et le contenu de ma chaîne, tu verras que la diversité des pensées féministes est justement tout mon propos.
Par ailleurs tu parles de "théorie du genre", de même, si tu as regardé la vidéo, tu remarqueras que cette notion sortie tout droit de la communication du Vatican n'est pas utilisée. Du coup avant de donner des leçons il faudrait penser à se renseigner un peu - surtout quand on prétend les donner à des spécialistes des questions abordées.
Je me demande où je parle de théorie du genre dans le titre. Je me demande ce que vous avez regardé de la vidéo et ce que vous avez retenu ou ce que vous avez amené sans regarder. Désolé mais je ne me retrouve nullement dans votre commentaire.
@@thomascrespo9965 Hélas j'ai bien regardé la vidéo et j'ai pu constater que tout ce vous y dites n'est qu'une tentative de validation à postériori et biaisée (sous un vernis universitaire) des théories sur le genre de Judith Butler, théories qui font aujourd'hui malheureusement parole d'évangile dans le domaine des sciences sociales.
@@GameOfHearth Et bien le titre est une bonne indication du degré d’honnêteté intellectuelle de la personne qui la propose et de son choix de préférer ou pas une approche claire à voir sa vidéo diffusée le plus largement possible quoi qu'il en coûte. Oui le clickbait c'est mal, on est d'accord et beaucoup de gens n'iront jamais visionner le reste de la chaîne.
D'ailleurs c'est une vidéo militante ou une vidéo pédagogique?
@@jean-charlesblangenois3519 Il ne suffit pas d'aligner des phrases toutes faites pour faire un argument.
Proposez une critique sur un point ou un autre et j'y répondrai.
un peu déçue, 11:36 il dit que le féminisme peut très bien être une pseudoscience et c'est pas grave... hors ça me semble vraiment pas ouf comme argument, et les exemple de la fin ne prouve absolument rien, les vautours n'ont rien a foutre des frontières c'est juste que il y a a manger quelque part et pas ailleurs (pour une raison qui la en vrai est négligeable en plus) je vois pas ce que ça démontre, et pour les descendant esclaves il parle pas de les comparé au population d'Afrique d'où ils sont originaire et par directe sur les effet de l'esclavage alors c'est juste une hypothèse. N'hésité pas a me corrigé je préférai autant me tromper
(et je parle même pas de l'analyse du 18-25 on les post sont prix au premier degrés ...)
Euh, il manque quelque chose, là...
Les hormones.
Par exemple, jamais le mot ocytocine n'est prononcé.
Mot tabou chez la quasi totalité des féministes.
Le taux de production d'ocytocine découlent du social ? Jamais lu un article solide en ce sens.
Par contre, que le taux de production d'ocytocine est en moyenne plus élevé pour le sexe féminin est une réalité biologique, tout comme le rôle de l'ocytocine dans l'empathie, l'attachement, est abondamment documenté biologiquement.
A croire que l'ocytocine serait une hormone dont le seul rôle serait de déclencher l'accouchement.
C'est un déni total.
Et on peut remarquer le même déni sur d'autres hormones.
Quel serait le rapport avec la vidéo?
@@RiotForLiberty Le déni de beaucoup de féministes sur le rôle des hormones sur les comportements est bien un déni du biologique, déni qui est très très souvent présent dans les études de genre. Or la vidéo laisse entendre que les critiques faites aux féministes sur des dénis de la biologie sont infondés. Le cas des hormones montre que ce reproche n'est pas infondé.
@@Bobart0 qu'est-ce que l'oxytocine devrait montrer ici?
@@Bobart0
Et bien il existe pourtant une vaste littérature féministe sur l'endocrinologie. En général elle s'intéresse aux hormones que l'on appelle "sexuelles". Voir par exemple le très bon livre de Katrina Karkazis et Rebecca Jordan-Young, "Testosterone", sorti en 2019. Ou le livre admirable de Rebecca Jordan-Young (2010 en Anglais, 2015 en Français, sauf erreur) "Hormones, sexe, cerveau" (Brainstorm en Anglais), qui est un chef d'oeuvre de méthodologie et de réflexion critique. Mais il existe une très vaste littérature sur le sujet.
Sur l'ocytocine je n'ai rien lu de particulier récemment. Mais il y a par exemple l'article de blog d'Odile Fillod sur la question : Odile Fillod (2014) « Oxytocin as proximal cause of ‘maternal instinct’: weak science, post-feminism, and the hormones mystique », in Schmitz & Höppner (dir.), Gendered Neurocultures. Feminist and Queer Perspectives on Current Brain Discourses, Vienna: Zaglossus, pp. 239-255.
Il existe deux articles de blog de la même Odile FIllod pour une version plus accessible :
allodoxia.odilefillod.fr/2012/05/07/ocytocine-et-instinct-maternel/#ref1
allodoxia.odilefillod.fr/2012/05/07/ocytocine-et-instinct-maternel/#ref1
Si donc vous voulez dire que les féministes ne parlent pas d'hormones : et bien si. Par ailleurs, il est douteux qu'une hormone puisse avoir une action claire et univoque sans référence à son contexte social (ce n'est par exemple pas le cas de la testostérone) et par conséquent, il est douteux aussi qu'on puisse tirer des conclusions aussi massives que celles que vous tirez. Dire cela n'équivaut pas à un déni de la biologie mais bien plutôt dans l'insertion de la biologie dans un complexe multidisciplinaire plus vaste. Ce à quoi invitent les deux autrices (mais aussi bien d'autres) que j'ai citées en premier.
Bref, les hormones ressortent du même genre d'analyse que les autres phénomènes biologiques concernant le sexe que j'examine dans la vidéo. Même si on ne peut évidemment pas parler de tout.
@@thomascrespo9965 "Rien lu récemment de participer sur l'ocytocine"... tout est dit !
Je reproche à la plupart des courants féministes de faire l'impasse sur des faits établis scientifiquement et de refuser d'en voir les conséquences, voire de nier ces faits.
1. Les primates femelles produisent beaucoup plus d'ocytocine que les mâles, et l'ocytocine intervient dans la construction du cerveau dès le développement embryonnaire. Et l'être humain est un primate.
2. Le rôle de l'ocytocine dans la construction du sentiment d'empathie et d'attachement n'est plus à prouver. Personne ne dit qu'un individu avec une forte production d'ocytocine sera *automatiquement* plus attaché à ses enfants, sera plus porté vers le lien conjugal et social. Mais qu'il aura par cette prédisposition à cela via cette production d'hormones. Et, du fait, du point 1, plus de femmes que d'hommes auront ces comportements.
Mais ce rôle biologique dans les comportements d'une hormone comme l'ocytocine, trouvez-moi des féministes qui le reconnaissent !
Pourtant la littérature scientifique dans des revues de qualité est très abondante sur le rôle comportemental de l'ocytocine, et les preuves sont très solides.
Pourquoi ce fait est nié de la plupart des féministes ? Jamais évoqué ?
Intéressant mais biaisé en effet la société n'a pas toujours existé. Donc il a bien fallu un événement enclencheur qui s'appelle la biologie donc si la biologie a une influence sur la société car elle en ai l'origine elle explique pourquoi les animaux possède des sociétés différentes au niveau des espaces et de leurs habitats tout en prenant en compte un certain effet aléatoire mais avec l'évolution leurs différentes sociétés au sein d une même espèce ont évolué vers une même forme de société car plus optimiser. Ce qui s'est egalement passé chez l'homme ou une société plus adapté/optimiser a su étendre /"imposer" cette forme donc la sociologie est malheureusement incomplète si elle ne prend pas en compte l'origine même de la société et de ses facteurs. On peut également dire que leurs théories sont quasi impossible à tester/reproduire dans le "réel" ce qui est possible poir la biologie sauf si on abat le côté éthique mais on reviendrai vers notre instinct naturel qui est tout sauf égalitaire et la société "patriarcal" aurait de grande chance de réapparaître
Bonjour. C'est de la balle. Merci.
Mechant d'extreme droite XD
Non je deconne mais c'es comme sa que te qualifierai ceux qui croit en la theorie
Merci super video!
Les féministes?! Ah parce que vous pensez que qui ne pense pas comme vous n'est pas féministe ?
Merci beaucoup pour cette vidéo. Une critique (constructive) technique : Thomas Crespo pourrait-il parler plus lentement ? Bien à vous.
C'était une première pour lui cet enregistrement, ce n'est pas toujours facile de choisir et réguler son débit vocal quand on débute ;)
Je ne peux que vous proposez un palliatif en attendant que je me perfectionne : vous pouvez régler la vitesse de la vidéo dans les paramètres de la vidéo. 75 pourcent voire 50. :)
Mais la biphobie ?
Je vous ai bien eu !
Je suis absolument pas du tout d'accord mais c'est une super vidéo. Sur ce sujet c'est rare donc ça fait très plaisir.
N'hésitez pas à nous en dire plus ;)
@@GameOfHearth D'accord.
8:15 Quand il est dit que la distinction objective entre hommes et femmes tient d'avantage à croyance subjective, en prenant comme point de comparaison le débat gay ou pas gay... C'est une très mauvaise argumentation.
Les différences entre un gay et un hétéro sont largement plus faibles que celles entre hommes et femmes. Il n'y a pas de différence de taille (j'ai vu ta vidéo sur le sujet), de métabolisme, des organes en plus ou en moins une composition cérébrale différentes etc... La différence h/f est beaucoup plus claire. Ne serait-ce que visuellement : c'est pas écrit "GAY" sur le front des gens alors qu'on reconnait un homme d'une femme d'un coup d’œil dans l'extrême majorité des cas. Je suis au courant de l’existence de gens très androgynes mais un coup d’œil sous la culotte et c'est réglé (avec son consentement bien sûr mdr). Pas les gay.
Et aux JO on arrive très bien à différencier les hommes des femmes lol
D'ailleurs les performances des femmes en boxe sont bien moindre à celles des hommes ils sont plus forts). Et les hommes sont largement moins bons en gymnastique par exemple (elles sont plus souples).
9:32 "Les sciences sociales se demandent comment la biologie est utilisée pour justifier un ordre social sexiste ?" Bah en montrant que ce n'est justement pas dû à du sexisme mais à des aptitudes et des intérêts différents. La formulation de la question sous-entend que la biologie serait au service de la société sexiste. Mais, au contraire le "sexisme" est expliquée par la biologie et du coup n'est pas du sexisme.
11:25 "Pourquoi la biologie serait-elle la seule à parler du corps ?"
Ce n'est pas du tout le cas. En revanche, c'est la seule qui s'intéresse à son fonctionnement.
"Le corps peut-être dit, connu et vécu de différents manières" Oui. Et personne ne dit le contraire. C'est étudié en psychologie par exemple. Mais quand on parle du fonctionnement du corps on fait automatique de la biologie donc c'est elle qui prime.
Bref pleins de points comme ça tout au long de la vidéo. Mais globalement c’est vraiment très bien fait et largement au dessus des autres vidéos sur le sujet. Je trouve.
Bravo pour votre travail !
@@PierrickYAH
Merci pour votre intérêt.
Mon argument est plutôt le suivant : ce n'est pas parce que nous avons une croyance très forte en l'existence de catégories objectives et distinctes que la distinction est évidente et que cette croyance se vérifie dans nos propres critères de jugements. En particulier pour l'orientation sexuelle, nous changeons en réalité sans arrêt de critères. Et pour le sexe c'est la même chose : il n'y a pas de critère unique qui permettrait de partitionner une fois pour toute l'humanité en deux (je ne dis pas que ce n'est pas possible, je dis qu'il n'y a pas de critère définitif et consensuel, et que du reste, il y a plusieurs critères qui changent en permanence et qui sont assez mal reliés entre eux). Et justement l'histoire des "tests de féminité" dans le CIO le montre. C'est effectivement contre-intuitif. Mais eh ! c'est bien une fonction de la science que de bousculer nos idées reçues. Du coup : une fois qu'on comprend que l'évidence même de la bipartition de l'humanité ne va pas de soi, on peut se demander quels mécanismes produisent cette impression : soit qu'ils soient des mécanismes qui déterminent notre vision soit qu'ils soient des mécanismes qui produisent la différence matériellement (activités, vêture, postures, etc qui vous donnent l'impression qu'on peut distinguer un homme d'une femme au premier coup d'oeil).
Juste de manière un peu taquine : pour les organes génitaux vous avez sans doute raison (l'humanité est relativement dichotomique sur ce point) : mais vous avez parlé de différence de souplesse (exemple). Ce n'est évidemment pas la même paire de manche. Il est probable que la souplesse moyenne des hommes et des femmes soit très proche. Du reste, la souplesse est quelque chose qui s'exerce, difficile de parler de différence de souplesse sans parler différence de rôles sociaux, d'activités, etc.
Je passe pour le sexisme.
La biologie prime peut-être pour le fonctionnement du corps, malheureusement nous ne sommes pas seulement des "corps qui fonctionnent", ces corps existent en contexte et ce contexte à une influence sur le fonctionnement biologique de, et bien notre corps.
Voilà, voilà
Bon je n'essaie pas de vous convaincre spécialement, c'est plutôt l'occasion de préciser mon point de vue, peut-être
@@thomascrespo9965 J'ai encore beaucoup à dire sur ces précisions mais bon... On en finirai jamais !
Je réitère mes compliments sur la vidéo. Bonne chance pour votre thèse !
@@thomascrespo9965 Les cas d'individus dont il est difficile d'identifier clairement le sexe sont extrêmement rares, ce sont des exceptions qui confirment la règle. Vous cherchez autant que possible à montrer comment le social peut influencer le biologique, mais vous ne vous posez jamais la question dans l'autre sens. D'ailleurs, vous affirmez même à la fin que le biologique n'a pas de conséquence mécanique sur le social ce que vous n'avez jamais démontré.
La conclusion de votre discours, en gros, c'est que le féminisme s'intéresse à la biologie pour dire qu'elle n'existe pas, pour qu'on en déduise que c'est une invention de patriarcat dans le sempiternel objectif d'opprimer les femmes.
Rien de nouveau donc, et le féminisme ne fait toujours pas de biologie.
Rempli de sophismes, de sauts logiques abruptes et par moment carrément de mensonges! Par exemple: "le biologique n'a pas d'action mécanique sur le social"... ha oui, donc le déterminisme biologique de l'orifice par lequel vous parlez et de celui par lequel vous déféquez n'influence en rien l'organisation de votre vie??? Vidéo purement idéologique, vous êtes un vrai Trofim Lyssenko!
Mais tellement...
Un petit lien pour rappeler qui est Trofim Lyssenko:
fr.wikipedia.org/wiki/Trofim_Lyssenko#L'affaire_Lyssenko
Il ne vous aura pas échappé que dans la phrase "le biologique n'a pas d'action mécanique sur le social" il y a le petit adjectif "mécanique" qui informe le sens de la phrase
@@julienselignac9434 tout à fait !
Louis Azevedo : n'hésitez pas à produire des arguments et à lire "mécanique" dans "action mécanique sur le social" plutôt que d'insulter gratuitement.
Ce "mécanique" semble d'une importance capitale, il y aurait vraiment intérêt à le définir précisément
Richard Lewontin qui s'intéressait aux rapport entre science et société opposait le déterminisme mécaniste et réductionniste et déterminisme dialectique, notamment dans le livre Nous ne sommes pas programmés.
J'ai beaucoup aimé son approche mais je suis étonné qu'on ne retrouve pas plus que ça ses concepts
Toujours content de voir une nouvelle vidéo mais Je trouve cette épisode assez malheureux d'un point de vue epistémologique. ça reste toujours très intéressant d'un point de vue politique et donc je parlerais exclusivement d'épistémologie ici. Le constructivisme est effectivement idéaliste, et il n'y a rien de malheureux a ça, comme il est dit dans la vidéo, il faudrait remonter à Kant, connu pour son idéalisme transcendantale. Cela fait partie de l'identité epistémologique du constructivisme tout comme du postmodernisme. Il n'y a pas lieu de s'offusquer quand cela lui est rapproché. On peut tout a fait defendre le fond des arguments féministes avec un ancrage dans le réalisme scientifique et non dans le constructivisme. Après que certain se cache derriére une critique epistémologique pour renforcer des conceptions légitimant la hiérarchie c'est effectivement un problème, mais ça ne sauve pas le constructivisme.
Il me semble, mais je me trompe peut être, qu'en rejetant la biophobie et en pronant le constructivisme, il y a comme un homme de paille qui se construit selon lequel les biologistes rejetterais tout ce qui est de l'ordre du sociale. Encore une fois on peut très bien intégré le social sans une perspective constructiviste.
À propos du réalisme scientifique je vous invite à chercher sur sci-hub l'article de Bunge, M. (1993) Realism and anti-realisme in social science.
Bonne continuation ;)
Clairement je me situe dans une perspective constructiviste (et naturaliste en fait). Je ne pense pas que ce soit le cas de toutes les féministes, ou alors en un sens très large.
Par contre, peut-être la vidéo donne-t-elle cette impression mais l'idée n'est pas de dire que la biologie laisse de côté le social mais bien, comme le dit le titre que les féministes ne laissent pas de côté la biologie.
Par contre là je m'interroge sur l'opposition constructivisme/naturalisme, pas vraiment sur son opposition avec le réalisme. De ce point de vue je ne sais d'ailleurs pas si je serais nominaliste. Du coup je suis pas sûr de comprendre votre questionnement.
@@thomascrespo9965 Pour moi y'a comme une incohérence fondamentale à se dire naturaliste et constructiviste, ça sonne comme un matérialisme idéaliste. on peut avoir des choses qui y ressemble comme les stoiciens ou nietzsche d'ailleurs qui effectivement est une référence importante dans le constructivisme. Mais en l'occurrence il ne fait que prétendre naturelle une approche idéaliste. Bref on pourrait argumenter sur des éléments d'epistemologie mais je vous invite vraiment à lire la référence que j'ai donné juste au-dessus pour poser les termes du débats.
"Par contre, peut-être la vidéo donne-t-elle cette impression mais l'idée n'est pas de dire que la biologie laisse de côté le social mais bien, comme le dit le titre que les féministes ne laissent pas de côté la biologie." Ce qui laisse sous-entendre cela c'est que vous argumentez en faveur du constructivisme, comme si il n'était pas possible de reconnaitre que certain élèments sont pleinement des rapports sociaux. et que ces rapports sociaux ont un impact sur notre rapport au monde et à l'autre. Nul besoin de constructivisme pour avoir une approche critique. La biologie avance par la critique comme toute science.
Réalisme: Le monde existe réellement, indépendament de notre perception.
Nominalisme/Idealisme/Relativisme/constructivisme: Le monde est avant tout ce qu'on en perçoit, c'est une construction de notre raison, et notamment de notre raison collective
Peut être cela peut vous aider à comprendre mais je me met à argumenter alors que vraiment je pense qu'il faut aller lire cette référence qui pose les terme du debat sur le réalisme en science sociale ^^'
@@GuillaumeDeloison J'ai du mal a comprendre, qu'est-ce qui empêcherait de dire a la fois qu'un ensemble de phénomènes existent en dehors de notre perception, et que tout de même, notre perception individuelle et collective est médiée par tout un ensemble social et technique? Ça me semblerait refaire la hiérarchisation des savoirs sciences naturelles/sciences sociales que critique la vidéo.
@@GuillaumeDeloison On peut parfaitement considérer que notre rapport à la réalité est médiatisé par des capacités naturelles (naturalisme) actualisée par des rapports sociaux (constructivisme). Ce n'est pas incompatible. Et ce n'est pas incompatible avec le réalisme (même si ça pose des problèmes spécifiques). Alors après on pourrait discuter de ça mais ce n'est vraiment pas mon sujet ici. Je ne m'intéresse pas au réalisme dans cette vidéo.
Par contre l'idéalisme : non. Au contraire, le constructivisme que je défends, et qui est en fait défendu par beaucoup de féministes, est un matérialisme car les médiations entre la réalité et notre perception sont socialement déterminées (par la matérialité de notre existence sociale). Mais là il faudrait faire une vidéo sur l'épistémologie féministe pour discuter de ça.
Mais la ref est intéressante, je vais aller y jeter un oeil ^^
Relis ta critique de la raison pure, ou au pire les Prolégomènes, Guillaume ;) L'idéalisme transcendantal de Kant est un réalisme empirique, cela signifie qu'il y a des conditions de possibilités de l'expérience qui confirment l'existence des objets hors de notre esprit. Transcendantal signifie que ces conditions de possibilités de l'expérience sont propre à notre manière de percevoir et penser le monde en tant qu'être humain. « Le terme transcendantal ne signifie jamais un rapport de notre connaissance aux choses, mais seulement la faculté de connaitre. ». Il n'y a pas de point de vue de nulle part qui irait au delà des phénomènes et accéderait aux noumènes, il n'y a que des intuitions empiriques et donc pas d'intuition intellectuelle possible qui permettrait de toucher le monde tel qu'il est sans la médiation de nos sens et de notre esprit. C'est un constructivisme c'est certain, idéaliste en un sens transcendantal, mais complétement réaliste et matérialiste (au sens où la matière existe véritablement et indépendamment de l'esprit). Dans sa Réfutation de l'idéalisme, Kant fonde son argument en disant que la perception du moi dans le temps et l'espace implique nécessairement l'existence et la matérialité du monde extérieur. Notre conscience de soi est fondée sur l'intentionnalité, sur une conscience portée vers l'extérieur.
Video assez nebuleux pour les quidam passant par la , n ayant pas le bagage sociologique ni militant sur tout l analyse
surtout j ai l impression que ce discours et analyse s adresse a une minorité de convaincu partageant les memes references
tous les concepts deployés dans cette video semblent etre des armes pour faire plier les mauvais reflexes / incompréhension des "TERF", et ces armes semblent limité a rester dans vos cercle
vivant dans les quartier de mixité, a majorité magrebo africaine non militant, orienté islam / chrétienneté / afro centrisme kemit , j imagine pas la rencontre du 3eme type si vos analyses arrivés à leur oreille
on eduque les blancs à y adheré aux forceps, j aimerai assurement voir l avis du tabligh en bas chez moi , ou l amical salaf travailleur social ou encore le groupe evangeliste qui va au temple
et tant d autre
Je suis consciente de ma ligne éditoriale ainsi que du public qu'elle vise, et effectivement elle ne prétend pas s'adresser à tous (un tel objectif est inatteignable quel que soit le contenu et le suppose, je crois qu'il faut toujours se le rappeler). Je vulgarise des travaux universitaires à un certain niveau d'exigence parce que c'est ce que je souhaite faire, sachant bien que peu de personnes sauront quoi faire de ce contenu. Plus que des "armes" il s'agit d'un état de la recherche universitaire (plus ou moins précis en fonction des vidéos, et là comme c'est un chercheur qui a écrit le script, on atteint un niveau d'expertise très élevé).
Je n'ai aucun mépris pour celles et ceux qui n'auraient que faire de mon contenu, mais leur existence et leur supposée réaction ne remet pas en cause, il me semble, mon droit de le produire si c'est mon souhait.
Je suis désolée si vous n'avez pas pu trouver à cette vidéo un accès facile. J'aimerais voir plus de vulgarisation de sciences humaines et sociales qui reprennent les bases, et j'aimerais également m'engager dans ce travail. Au long terme, j'espère trouver le temps de le faire, afin de donner des clefs d'entrée dans ces sciences qui soient plus basiques et plus accessibles. Des projets sont en cours, et si tout cela vous intéresse, je vous encourage à vous tourner vers des contenus plus aisés pour découvrir les sciences humaines et sociales.
Bonne continuation !
Super, je vais enfin pouvoir montrer une vidéo claire pour expliquer le genre à ma mère ! MERCI
"Le biologique n'a pas de conséquence mécanique sur le social".
Mais à quel moment il a démontré ça en fait ? c'est dingue de lâcher des énormités pareilles avec autant de suffisance.
bon j'ai finis la vidéo, et je suis consterné
je ne suis pas fondamentalement anti études de genre, mais là ce que vous faites c'est de l'anti science pure et dure et relève totalement de l'idéologie.
Cette vidéo ressemble à 99% à ce que pourraient faire des créationnistes tant les arguments fallacieux sont nombreux
Reprenez vous ! là vous faites du mal à votre domaine d’étude :/
Va falloir être plus précis là, si tu veux qu'on te réponde.
@@GameOfHearth +1