Ça fait très gestion de personnes, faire progresser, respecter, motiver… En réalité pour moi ça masque le rapport cadre et subordonné. On motive une équipe en faisant en sorte que l’espace et les outils de travail soient adéquats, qu’ils soient bien rémunérés et qu’ils ne travaillent pas trop pour profiter de leur vie perso. Tout de reste c’est du blabla, pas forcément mauvais, mais toujours accessoire. Sinon on fait du bullshit pseudo profond …
Autant je pense que les 5 autres conseils sont très justes (quoique les chances de succès de la réponse à la phrase n°6 dépendent en grande partie de la personnalité du manager qu'on a en face de soi), autant je ne recommanderais pas la technique n°4 en cas de management d'une équipe avec qui il y a un grand écart d'expérience ou de qualification, comme j'ai pu le connaître. Dans un poste précis, mon équipe attendait que je sache, et que je leur fournisse toutes les réponses, car leur postes (et leurs salaires) étaient incompatibles avec le fait qu'ils aient des avis sur certains sujets. J'adoptais donc une "posture haute", ou un management "directif". Si j'avais à ce moment-là répondu "Qu'en penses-tu ?", j'aurais soit reçu du tac-au-tac une réplique qui aurait ressemblé à "Oh c'est pas à moi de savoir, c'est ton boulot, c'est pour ça que tu es payé", soit mon interlocuteur se serait dit, à juste titre selon moi, "Mais si c'est moi qui doit proposer une solution, pourquoi est-ce que c'est lui le chef et qu'il est plus payé que moi ?". Et dans ce cas, la réputation d'incompétence peut alors faire très vite le tour de l'équipe. Ce n'est qu'un humble avis. J'ai déjà aussi pratiqué le "Qu'en penses-tu ?" de la vidéo, mais uniquement avec des personnes qui avaient la qualification pour approcher le sujet.
Le problème, c'est qu'il y a trop de managers au travail et très très peu de leaders, les managers sont inutiles tandis que les leaders sont très utiles et mettent tout le monde dans le bon sens pour l'entreprise.
Ne m'appeler pas COLLABO rateur..... Article de Gérard Filoche - Inspecteur du travail - (Au boulot n°25) La DRH : - « Bonjour Monsieur l’inspecteur, je vous présente mes collaborateurs…» - Ah, vous avez des gens extérieurs à l’entreprise, ils ne sont pas déclarés ? - Mais non, bien sûr, ils sont salariés. Ici, dans l’entreprise, bien sûr - Pourquoi vous les appelez collaborateurs ? - Mais on les appelle comme ça, ce sont des collaborateurs… - Mais, Madame, vous savez ce qui caractérise un contrat de travail, c’est un « lien de subordination juridique permanente ». Je parle en droit. Tout salarié est « subordonné ». On ne peut à la fois, être « collaborateur » et « subordonné ». - Monsieur l’Inspecteur on les appelle ainsi, par respect, pour les associer… - Madame, le mot « collaborateur » n’existe pas une seule fois dans le Code du travail, restez donc sur un plan juridique, c’est clair : un « salarié » ! - Mais enfin monsieur l’Inspecteur, on a le droit d’appeler nos… nos collaborateurs comme on veut. - Madame, vous faites de l’idéologie. S’il vous plait, pas avec moi. - Comment ça ? - C’est de l’idéologie que d’appeler un salarié « collaborateur ». Ça peut faire croire, qu’il est sur un pied d’égalité avec vous dans son contrat mais ce n’est pas le cas. C’est parce qu’il est subordonné qu’il a des droits. Le code du travail, c’est la contrepartie à la subordination. Supprimer la notion de subordination, ça enlève la contrepartie. Ça fait croire que dans l’entreprise, tous ont le même « challenge », le même « défi », sont dans le même bateau. Jusqu’à ce que le patron parte avec le bateau et que le salarié reste amarré sur le quai au Pôle emploi, et il s’aperçoit alors qu’il n’était pas collaborateur mais bel et bien subordonné… Le patron et le salarié n’ont pas les mêmes intérêts. L’un cherche à vendre sa force de travail le plus cher possible, l’autre veut la lui payer le moins cher possible. - Là, monsieur l’inspecteur, c’est vous qui faites de l’idéologie ! - Vous croyez ? Bon alors, je propose d’arrêter tous les deux, et pour nous départager, de nous en tenir au droit, au seul droit, donc on parle de « salariés » désormais. Uniquement. - Bien mais c’est dommage, j’utilise « collaborateur » parce que c’est valorisant… - C’est vous qui le dites ! Vous ne vous demandez pas pourquoi on n’a pas mis le mot « collaborateur » en 1945-46 dans le code du travail ? - C’est une question de génération…On n’a pas le même sens pour le même mot… - C’est certain. « Collaborateur », c’est marqué d’infamie. On n’a donc pas la même approche. Allez, n’en parlons plus, mais encore une fois, soyez correcte : appelez vos salariés des salariés… Gérard Filoche
Bonjour Gaetan, Je vous remercie pour cet extrait que vous nous avez partagé. J'avoue que moi-aussi j'avais toujours cru que le mot "collaborateur" était plus valorisant, mais l'inspecteur a bien raison, c'est juste un masque que l'employeur utilise pour mettre en confiance le salarié. Effectivement, ils ne sont pas sur le même bateau ! Merci pour cette nuance que j'apprends aujourd'hui.
Les phrases de remplacement ne sont pas mieux que les phrases toxiques en exemple. On est vraiment dans le bullshit managérial. Le problème c'est le fond pas la forme.
Techniques d'approche bien mais dans un univers professionnel extrêmement qualifié et expérimenté et serein..car dans le vrai monde du travail c'est la loi du plus fort hiérarchiquement et financièrement et malheureusement c'est tout ! 😢
Aretez avzc les collaborateur... on est soit collègues (meme plan hiérarchique) doit subordonné/ manager pas la peine de faire croire a une fausse égalité.
A ce compte la soyez logique jusqu'au bout et supprimez également "manager". Le remplacement de "chef" par "manager" n'a de sens que si justement les "managés" ne sont pas juste des "subordonnés". Si on se ramène à la définition précise des mots, un manager manage (en Français "gère"), il ne dirige pas.
Ça fait très gestion de personnes, faire progresser, respecter, motiver… En réalité pour moi ça masque le rapport cadre et subordonné. On motive une équipe en faisant en sorte que l’espace et les outils de travail soient adéquats, qu’ils soient bien rémunérés et qu’ils ne travaillent pas trop pour profiter de leur vie perso. Tout de reste c’est du blabla, pas forcément mauvais, mais toujours accessoire. Sinon on fait du bullshit pseudo profond …
Autant je pense que les 5 autres conseils sont très justes (quoique les chances de succès de la réponse à la phrase n°6 dépendent en grande partie de la personnalité du manager qu'on a en face de soi), autant je ne recommanderais pas la technique n°4 en cas de management d'une équipe avec qui il y a un grand écart d'expérience ou de qualification, comme j'ai pu le connaître.
Dans un poste précis, mon équipe attendait que je sache, et que je leur fournisse toutes les réponses, car leur postes (et leurs salaires) étaient incompatibles avec le fait qu'ils aient des avis sur certains sujets. J'adoptais donc une "posture haute", ou un management "directif". Si j'avais à ce moment-là répondu "Qu'en penses-tu ?", j'aurais soit reçu du tac-au-tac une réplique qui aurait ressemblé à "Oh c'est pas à moi de savoir, c'est ton boulot, c'est pour ça que tu es payé", soit mon interlocuteur se serait dit, à juste titre selon moi, "Mais si c'est moi qui doit proposer une solution, pourquoi est-ce que c'est lui le chef et qu'il est plus payé que moi ?". Et dans ce cas, la réputation d'incompétence peut alors faire très vite le tour de l'équipe.
Ce n'est qu'un humble avis. J'ai déjà aussi pratiqué le "Qu'en penses-tu ?" de la vidéo, mais uniquement avec des personnes qui avaient la qualification pour approcher le sujet.
Le problème, c'est qu'il y a trop de managers au travail et très très peu de leaders, les managers sont inutiles tandis que les leaders sont très utiles et mettent tout le monde dans le bon sens pour l'entreprise.
Ne m'appeler pas COLLABO rateur.....
Article de Gérard Filoche - Inspecteur du travail - (Au boulot n°25)
La DRH : - « Bonjour Monsieur l’inspecteur, je vous présente mes collaborateurs…»
- Ah, vous avez des gens extérieurs à l’entreprise, ils ne sont pas déclarés ?
- Mais non, bien sûr, ils sont salariés. Ici, dans l’entreprise, bien sûr
- Pourquoi vous les appelez collaborateurs ?
- Mais on les appelle comme ça, ce sont des collaborateurs…
- Mais, Madame, vous savez ce qui caractérise un contrat de travail, c’est un « lien de subordination juridique permanente ». Je parle en droit. Tout salarié est « subordonné ». On ne peut à la fois, être « collaborateur » et « subordonné ».
- Monsieur l’Inspecteur on les appelle ainsi, par respect, pour les associer…
- Madame, le mot « collaborateur » n’existe pas une seule fois dans le Code du travail, restez donc sur un plan juridique, c’est clair : un « salarié » !
- Mais enfin monsieur l’Inspecteur, on a le droit d’appeler nos… nos collaborateurs comme on veut.
- Madame, vous faites de l’idéologie. S’il vous plait, pas avec moi.
- Comment ça ?
- C’est de l’idéologie que d’appeler un salarié « collaborateur ». Ça peut faire croire, qu’il est sur un pied d’égalité avec vous dans son contrat mais ce n’est pas le cas. C’est parce qu’il est subordonné qu’il a des droits. Le code du travail, c’est la contrepartie à la subordination. Supprimer la notion de subordination, ça enlève la contrepartie. Ça fait croire que dans l’entreprise, tous ont le même « challenge », le même « défi », sont dans le même bateau. Jusqu’à ce que le patron parte avec le bateau et que le salarié reste amarré sur le quai au Pôle emploi, et il s’aperçoit alors qu’il n’était pas collaborateur mais bel et bien subordonné… Le patron et le salarié n’ont pas les mêmes intérêts. L’un cherche à vendre sa force de travail le plus cher possible, l’autre veut la lui payer le moins cher possible.
- Là, monsieur l’inspecteur, c’est vous qui faites de l’idéologie !
- Vous croyez ? Bon alors, je propose d’arrêter tous les deux, et pour nous départager, de nous en tenir au droit, au seul droit, donc on parle de « salariés » désormais. Uniquement.
- Bien mais c’est dommage, j’utilise « collaborateur » parce que c’est valorisant…
- C’est vous qui le dites ! Vous ne vous demandez pas pourquoi on n’a pas mis le mot « collaborateur » en 1945-46 dans le code du travail ?
- C’est une question de génération…On n’a pas le même sens pour le même mot…
- C’est certain. « Collaborateur », c’est marqué d’infamie. On n’a donc pas la même approche. Allez, n’en parlons plus, mais encore une fois, soyez correcte : appelez vos salariés des salariés…
Gérard Filoche
Bonjour Gaetan,
Je vous remercie pour cet extrait que vous nous avez partagé.
J'avoue que moi-aussi j'avais toujours cru que le mot "collaborateur" était plus valorisant, mais l'inspecteur a bien raison, c'est juste un masque que l'employeur utilise pour mettre en confiance le salarié. Effectivement, ils ne sont pas sur le même bateau !
Merci pour cette nuance que j'apprends aujourd'hui.
Les phrases de remplacement ne sont pas mieux que les phrases toxiques en exemple. On est vraiment dans le bullshit managérial. Le problème c'est le fond pas la forme.
Techniques d'approche bien mais dans un univers professionnel extrêmement qualifié et expérimenté et serein..car dans le vrai monde du travail c'est la loi du plus fort hiérarchiquement et financièrement et malheureusement c'est tout ! 😢
Déjà ce qui est toxique c'est d'appeler un SALARIÉ un collaborateur
Ou est le problème, tu préfères compatriotes 😂
Exactement. La contradiction m'a choqué
C'est clairement un foutage de gueule en règle
Aretez avzc les collaborateur... on est soit collègues (meme plan hiérarchique) doit subordonné/ manager pas la peine de faire croire a une fausse égalité.
A ce compte la soyez logique jusqu'au bout et supprimez également "manager". Le remplacement de "chef" par "manager" n'a de sens que si justement les "managés" ne sont pas juste des "subordonnés".
Si on se ramène à la définition précise des mots, un manager manage (en Français "gère"), il ne dirige pas.
C'est un peu mécanique, tout ça