C'est super intéressant (et assez dystopique à mon sens) ! Je me demande : est-ce qu'il y a une réflexion des luck egalitarists sur les effets que l'application effective de leurs idées auraient sur la société ? (J'ai l'impression que c'est une théorie avant tout motivée par une pure position de principe : on se dit qu'il est injuste que quelqu'un de moins chanceux n'ait pas davantage que quelqu'un de chanceux et donc on veut corriger ça ; mais que ce n'est pas adossé à une vision conséquentialiste concernant l'état de la société qu'on vise). Et en particulier il faudrait une réflexion sur les incitations que ce système de redistribution créerait aussi bien du côté de l'administration que des individus. Tu le mentionnes en partie comme élément critique : l'administration serait incitée à être très exigeante dans ses moyens d'enquêter sur la justification des "malchances" des individus (et donc de la part de la redistribution que chacun mérite) et on voit mal comment on pourrait faire ça sans que ça tourne à quelque chose d'hyper malsain, intrusif et bancal ; mais on peut aussi réfléchir aux incitations que ça créerait chez les individus : chacun serait incité à "paraître malchanceux" (en tout cas plus malchanceux qu'on ne l'est) ; c'est moyennement sain. J'imagine bien une dystopie luck egalitarian où des fonctionnaires du ministère de l'égalité des chances vont à la chasse à la fraude à la chance : "-- Selon nos informations, vos parents lisaient plus de 3 livres par an. Vous ne l'avez pas mentionné dans votre déclaration de capital culturel. -- Non, je vous jure, ils regardaient la télé ! C'était TF1 tout le temps ! -- D'après nos renseignements vos parents regardaient Arte et vous ont amené au musée plusieurs fois par an... -- Je n'y suis pour rien ! Mes parents ne m'ont jamais parlé, je n'ai aucun capital culturel, je vous jure ! -- Votre quotient individuel de chance sera revalorisé conformément à ces nouvelles informations. Merci pour votre coopération."
Merci :) ! Dystopique c'est le mot ! Une société luck égalitarienne serait vraiment très malsaine comme tu le dis, on peut imaginer compilés dans une énorme bureaucratie des dossiers complets sur la vie des gens avec d'un côté ce qui renvoie à leur choix et de l'autre au hasard. Ton dialogue est très drôle et très juste d'ailleurs ! Et ta critique sur les incentives non désirables pour le coup peut se rajouter à l'ensemble du dossier à charge contre cette drôle de théorie politique qui n'a pas vraiment fait long feu. Sur les effets de l'application effective, je ne crois pas qu'il y ait quelque chose, par contre, il y a vraiment l'idée d'illustrer très concrètement comment ça marcherait, j'ai simplifié l'exemple des cancers et de l'école, mais c'est encore plus compliqué que ça dans les textes et presque flippant. On peut très bien imaginer un immense classement de tous les citoyens calculés en fonction d'un ratio mérite/hasard. L'idée est vraiment de neutraliser tous les effets du hasard dont la visée, dans une perspective conséquentialiste, est l'égalité de bien-être, mais sans que ce soit adossé à un utilitarisme (en gros, ils se placent dans l'optique rawlsienne de sa critique de l'utilitarisme comme doctrine sacrificielle).
héhé ! j'ai tenté la prononciation correcte mais je crois j'aime beaucoup ce barbarisme phonétique qui satisfait mes oreilles comme quand on se gratte un bouton de moustique et qu'on sait ce que c'est pas bien, il y a comme un manque en ne prononçant par le "k", à suivre, je ferais peut être un autre effort ! ;)
Monsieur Phi, votre dialogue est très drôle et m'a bien fait rire. Cependant en tant qu'allocataire des minimas sociaux, je m'interroge: quelle est votre vision d'une administration de contrôle? Supposer que le commentaire final d'une telle administration serait "Votre quotient individuel de chance sera revalorisé conformément à ces nouvelles informations. Merci pour votre coopération", relève pour le coup de l'utopie. Une version plus réaliste serait: "- Merci pour vos commentaires. Vous trouverez ci-joint un formulaire à faire remplir et signer par chacun de vos deux parents, stipulant la durée moyenne exacte par semaine consacrée à vous parler. En outre nous avons pris rendez-vous avec un psychologue pour le 23 novembre prochain, en vue de passer une expertise culturelle approfondie (ECA) dans nos locaux de Triffoullis-les-Deux-Clochers, entre 8h et 16h. Si vous ne pouviez vous y rendre, merci de nous le signaler la semaine dernière. Si vous manquiez à ces obligations, vos droits, suspendus pour la durée de la vérification, seraient révoqués."
Haha oui j'imagine bien le cauchemar administratif... Sans parler du côté incroyablement intrusif et paternaliste. Finalement la seule "chance" qui ne pourra pas être corrigée c'est celle d'avoir ou non le "talent administratif" qui permet de réussir à établir auprès de l'administration l'évaluation de sa "chance sociale". (Clairement je n'ai aucune chance de ce côté-là, je suis vraiment horriblement nul et démotivé pour toute tâche administrative.)
Je trouve que la qualite de tes videos est inelagable. De toutes les pages youtube qui traitent de sujets interessants, la tienne est la meilleure. Car les explications des concepts sont d'un tout autre niveau. Des concepts complexes expliqués avec une facilité qui est la marque d'une maitrise et d'une comprehension incroyable. En tout cas je ne saurais jamais te remercier assez. Merci
Ce que j'ai trouvé être le plus intéressant, c'est l'idée d'égalité des considérations, qui est probablement un projet encore plus ambitieux que l'égalité de l'accès au ressources, et qui as le mérite de ne pas se retourner contre le projet qu'il porte.
D'autres l'ont dit d'une autre manière il y a 2 ans, mais je trouve intéressant d'ajouter un point de vue sur cet argument. En fait, cet "égalitarisme des chances", c'est pousser la logique de la méritocratie plus loin que les Libéraux classiques en admettant l'existence de déterminisme (ce qui est parfaitement justifié, à l'inverse du contraire). C'est-à-dire qu'une partie des choses qui arrivent à une personne ne relèvent pas de sa responsabilité mais d'éléments extérieurs. Du coup, pour être certains que celles et ceux qui ont des avantages au final l'aient bien mérité, on cherche à éliminer tout ce qui est déterministe : milieu social d'origine, race supposée, genre, accent, et cetera. Or, la méthode employée pour savoir ce qui est déterministe est d'instaurer des catégories de population arbitraires et de comparer les gens à la moyenne de leur(s) catégorie(s) pour savoir si ils sont responsables de quelque chose qui leur arriverait ou non. La grosse faille de cette logique, c'est qu'il y a un moment où on a fixé arbitrairement ces catégories et qu'elles s'en retrouvent incomplètes. Ne devrait-on pas ajouter la capacité de concentration des personnes pour calculer leur réussite scolaire ? Et leurs différents types de mémoires ? Et leur motivation à faire des choses ? Leur aisance sociale ? Leur exposition dès leur plus jeune âge aux choses utiles dans la France de 2020 ? Le caractère des personnes qui les ont influencées ? Au final, on se retrouverait à retracer entièrement la vie d'un individu pour arriver à 2 conclusions : 1. De toutes façons, chaque personne est la seule à être EXACTEMENT dans son propre cas. Donc impossible de faire une moyenne. 2. Tout ce qui s'est passé dans la vie d'une personne explique à 100% sa vie. Il reste 0% de responsabilité, puisque tout est explicable. En conclusion, en allant au bout du raisonnement de la méritocratie/égalité des chances, on arrive à une contradiction. Mais on n'avait d'ailleurs pas forcément besoin d'en passer par là pour montrer que ces concepts sont pourraves. Dans un univers régi par les lois de la physique, tout est déterminé. Partant de là, l'idée qu'on ait réellement le choix de ce qu'on fait revient à renier l'existence de lois de la physique. Dans les faits, la seule raison d'être légitime de la notion de responsabilité, c'est la dissuasion ou l'incitation. C'est-à-dire que si on se sent responsable de ses actes, on a tendance à rectifier notre comportement (dans le sens de se plier davantage aux règles et aux attentes des autres). Mais là aussi c'est purement déterministe : responsabilité => rectification du comportement.
Non pas sur le plan de la philosophie politique mais sur celui de l'histoire politique il me semble utile de signaler que l'expression "égalité des chances" est introduite dans le discours politique français par Pétain en 1940 comme suit : "Le régime nouveau sera une hiérarchie sociale. Il ne reposera plus sur l'idée fausse de l'égalité naturelle des hommes, mais sur l'idée nécessaire de l'égalité des « chances » données à tous les Français de prouver leur aptitude à « servir »." www.encyclopedie.bseditions.fr/article.php?pArticleId=160&pChapitreId=24028&pSousChapitreId=24031&pArticleLib=Discours+du+11+octobre+1940%A0%3A+l%92ordre+nouveau+%5BR%E9gime+de+Vichy%3A+textes+officiels-%3ELe+proc%E8s+de+P%E9tain%5D
Super classe !!! Bien dense (à revoir plusieurs fois pour ma part) & quel beau travail ! Merci beaucoup, continue et prends le temps qu'il te faut tant que ça te fais maintenir une qualité pareille. :)
Super conclusion, le luck egalitarisme tente de de compenser les inégalités au lieu d'en combatre les causes. Mais est-ce vraiment ce que l'on entend en parlant du principe d'égalité des chances en France ?
Parler de responsabilité individuelle ou de choix sans les intégrer dans une réflexion sociologique, c'est non seulement une faute intellectuelle, mais ça peut aussi devenir un crime politique.
Je te remercie pour faire et partager tes vidéos, je les utilise pour pratiquer le français (en écoutant la langue avec la vitesse et la fluence d'un natif) et pour apprendre un peu plus sur la philosophie évidement. Tu penses faire un vidéo sur le nihilisme et ses idées? Je suis particulièrement intéressé pour cet sujet et je voudrais une lumière d'où commencer a lire les pensées nihilistes.
Petite erreur dans la description : l'ouvrage de Patrick Savidan s'intitule "Repenser l’égalité des chances" et non l'inégalité. Ça complique juste un peu la recherche ;-) Merci encore pour cette magnifique vidéo.
c'est toujours pareil , tant que les humains n'arriveront pas à comprendre et penser le juste millieu dans un contexte donné, et qu'ils ne comprennent pas ce qui a imposé le contexte, on arrivera à rien de bon ; moralité de la petite vidéo , la pure égalité est un poison qui tire l'ensemble vers le bas et la médiocrité , et la pure liberté c'est la lois des plus forts et des plus riches et plus cruels et égoistes . Donc il nous faut arriver à un juste millieu , renforcer ou aider les faibles et pauvres , et limiter , ou affaiblir , les forts et riches .
Merci beaucoup pour ces vidéos, qui amène tant à réfléchir! Petite réflexion personnelle, et si l'égalité "idéale" n'était que le fruit de l'émancipation?
L'idée de mérite est profondément toxique. Je trouve très triste que trop peu de monde le réalise à gauche. Combien de fois ais-je entendu des choses du genre "Ce qu'il nous faudrait, c'est une véritable méritocratie", et autres salades. Si la gauche se met à penser avec ça, alors elle est comme déjà morte, pourrie de l'intérieur. Merci pour la vidéo, et ce commencement, même timide, de critique du mérite. Du coup je me demande, est-ce que la timidité de cette mise en garde est lié à l'envie de conserver le sujet pour traitement dans une vidéo ultérieure, ou (pardonnez la franchise de cette question sincère) craignez vous des réactions houleuses à la simple évocation du sujet ? Cette idée à été si fortement martelée partout que la critiquer est devenu un exercice périlleux...
Je pensais y aller plus sévèrement sur le mérité, mais la vidéo aurait été encore plus longue et plus dense. J'y reviendrais je pense quand je présenterais d'autres théories qui le rejettent.
Je suis tout à fait confiant dans la sanité de ma façon de penser sur ce point, merci :). En revanche, je suis curieux de savoir ce qui vous fait penser ça ?
Paul Bougon si tu commence a travaillet sur toi ou pour toi, tu sais tres bien que t as deploye des efforts et que ca a pique un peu au fesse et du coup c est normal que tu t attribue ce merite mec. Pourquoi cette notion serait tpxique. C est sympa de se casser la tete a l echelle de la societe, mais commence deja par toi et tu vas te rendre compte que le merite perqonnelle ca existe vraiment. Regarde, moi je m amuse a essayer d etre meilleur que mes camarades de classe, du coup j apprend des maths d un niveau superieur et je sacrifie mes vacances. Je suis le seuk a faire ca et francheme't ca pique les fesse. Essaie de me dempntrer pourquoi j ai pas de merite, je te lanve un defi pour toi. PS: je suis de la utre cote du spectre politique de toi pour indice, si ca peut eclairer tzs argument
Super boulot ! Je ne connaissais pas Jean-Fabien Spitz je vais lire ça ! Patrick Savidan avait sorti un super bouquin intitulé "Voulons-nous vraiment l'égalité ?". Sur la notion de mérite, j'avais lu Yves Michaud "Qu'est-ce que le mérite ?" mais j'avoue avoir été assez déçu, tu l'as lu ?
J'ai une proposition pour ta chaine qui permettrait de rendre actif les spectateurs qui t'écoute! Et si tu posais une question ouverte à chaque fin de vidéo ou bien des vidéos dédier à ça? Ca permettrait de nous faire réfléchir encore plus profondément sur ces sujets et de débattre! De développer une pensée!
C'est choupinet par rapport aux autres mouvements libéraux et libertariens moyens, mais ça a un coté un peu triste d'essayer de développer une idéologie centriste basé sur l'égalité à partir de contradictions indépassables. D'un coté dès qu'ils vont penser à un truc, y'a 10 problèmes qu vont se rajouter dessus en conséquences de cette incompatibilité intrinsèque des composantes du système idéologique. Puis ils essayent de prendre une idéologie de requins pour mettre des pensements dessus et un peu essayer de penser aux prolos et admettre un minimum de déterminisme, tandis qu'il y a aucune chance que ces versions "gentilles" de libéralismes soient défendues par des libéraux eux mème puisqu'elle ne les avantage pas plus que les autres, par défaut. On a l'aspect classique capitaliste de négation de toutes sciences sociales et cognitives, comme si l'éco était un champ à part coupé des structures et des autres connaissances scientifiques; puis l'aspect "peine perdue" du truc à tous les niveaux, ça me fait quand mème plutôt pitié perso, c'est un peu comme Hamon mais en pire.
Le mérite semble pour moi être une évaluation morale du résultat d'une action. un humain fait une action: le monde lui fait une réponse, mais chacun de nous a une idée de ce que devrais être cette réponse => la est le mérite. pour les uns, le capitaliste ne travaille pas donc ne mérite pas l'argent qu'il gagne, pour d'autre , il a pris un risque avec son argent donc il mérite ce qu'il gagne. il n'y a la que des conceptions morales différentes.
Salut ! Ce commentaire ne parle pas de la vidéo mais j'aimerais te poser une question (plusieurs même, mais là j'en ai une dont j'aimerais particulièrement une réponse) : Je suis un fan assidu qui dévore plusieurs fois tes vidéos et je vais me mettre à lire certain livre dont tu parle. Je n'ai aucune "formation" en philosophie, mis à pars quelque cours au lycée, mais j'en connais suffisamment pour voir que certains "philosophe" médiatique sont des guignols ( finkielkraut , BHL etc...), et pour ce qui est de Michel Onfray, je ne sais pas trop quoi en penser, pense-tu que sont travail est vraiment un travail de philosophe ou il est à ranger dans le même pannier que les guignols ? Que pense-tu de lui ?
Salut ! merci pour ton commentaire ! en ce qui concerne Onfray, il a fait des choses vraiment intéressantes avec l'université populaire et sa contre-histoire de la philosophie, mais il faut avouer que depuis quelques années il a abandonné un peu cet esprit là pour devenir une sorte de réac' médiatique qu'on trouve surtout maintenant dans des cercles de droites pas trop complexés et dont les thèses sont de plus en plus proches. J'ai arrêté de suivre le bonhomme depuis un petit moment.
Si quelqu'un passe à la télé, c'est un guignol. S'il y avait la moindre chance qu'il délivre une information, un savoir, utile au public, il ne serait pas invité. Informe toi sur la société du spectacle, par exemple.
@@Zut_Moulk le mérite ce n'est pas une affaire de gagnant ou de perdants, c'est une affaire d'efforts. On peut être très méritant et perdre, notamment s'il on part avec un handicap comme expliqué dans la vidéo... Historiquement, l'égalité entre les hommes n'a jamais existé, certains veulent plus, certains ont plus, etc. Que ce soit de la gloire, de l'argent, des femmes, des hommes, etc. C'est selon moi inhérent à l'homme. L'égalité et une utopie, et les régimes qui ont voulu l'instauré on tous finis en régime totalitaire. Il faut donc fixé ce qui autorise à avoir plus que les autres dans une société. La naissance, l'intelligence, la beauté, la chance etc ne sont pas très légitime. Seul le mérite est selon moi légitime pour avoir plus que son voisin. Et cela ne s'oppose absolument pas à la solidarité, bien au contraire. Mais oui dans un système au mérite, celui qui est méritant, mais qui échoue malgré tout pour diverse raisons recoit plus de solidarité, que celui qui est oisif, et c'est juste selon moi. Donc oui pour moi le mérite passe avant la solidarité. Et d'ailleurs à l'échelle d'un petit groupe, qui a envie d'aider celui qui n'en branle pas une et qui n'a jamais aidé personne, donc non méritant, quand il se retrouve dans la merde ? Vous ?
@@Zut_Moulk Les société au paléolithique étaient égalitaires et les sociétés primitives sont égalitaires. En effet, et elles partagent une caractéristique commune : des techniques archaïques permettant de produire peu et de stocker peu. Dès que l'homme a produit plus que son strict nécessaire, a pu stocké et s'est sédentarisé, des inégalités sont apparues. Progrès, et donc surplus vont de pair avec inégalités... Si l'égalité entre les hommes était "naturelle", les hommes partageraient égalitairement le surplus. Or dans combien de société bénéficiant de surplus à-t-il été le cas effectivement ? Il y'en a eu quelques unes mais elles se comptent sur le doigt de la main. Dans votre exemple africain, l'on ne tolérait pas que certains s'enrichissent, mais certains le faisaient quand même, à leur risque et péril. Comme dans toute société d'ailleurs, ceux qui s'enrichissent voient le risque que ceux qui ont moins frappent un jour à leur porte (ou la défonce plutôt). Cela en fait il une société égalitaire pour autant, je ne pense pas. Transformer notre société en société égalitaire tient selon moi de l'utopie, malgré que je trouve théoriquement très intéressant l'anarchisme par exemple. Pas impossible cela dit. Et même si j'attache de l'importance à l'égalité, je ne pense pas que ce soit obligatoire à une société pour bien fonctionner, être prospère et rendre la majorité de la population heureuse.
@@Zut_Moulk Les sociétés paléolithiques n'avaient pas un développement archaïques ? Disons les société archaïques ne produisant pas de surplus alors. Ce que je constate, c'est qu'à part quelques sociétés "primitives" l'écrasante majorité des sociétés font du surplus depuis très très très longtemps et l'écrasante majorité ne sont pas égalitaires. Il est possible de faire des sociétés relativement égalitaires oui, mais cela demande un effort considérable, à voir tout les mécanismes que mettent en place les théoriciens anarchiques pour s'assurer que personne ne s'arroge le pouvoir. Il y'a eu et il y'a beaucoup de tentatives socialistes de petites (ferme autonome) ou très grandes échelles (régime communiste), extrêmement peu réussissent. Et les grands régimes communistes deviennent presque toujours totalitaires vous n'êtes pas d'accord avec çà ? S'ils échouent vous dites que c'est la faute d'individus qui se sont arrogé le pouvoir, oui on est d'accord, çà reste pour autant un échec. Et ces hommes assoiffés de pouvoir font bien partis de la race humaine. Et ce sont d'autres individus de la race humaine qui les ont soutenus et encore d'autres qui se sont laissés faire... De manière historique et observable les humains font du surplus quand ils le peuvent, et ne vivent pas dans des sociétés égalitaires, cela me parait indéniables. Seulement une poignée de sociétés (de quelques milliers d'humains) n'a ou ne suit ne suit pas cette règle, une sorte d’exception donc, et donc pas significatif. La norme c'est donc l'inégalité
Il faut toujours se méfier d'un philosophe qui fait des hypothèses avec des coquillages "pour se faire, il imagine la situation suivante (...)", les expériences de pensée ne valent pas les expériences scientifiques
"...enfin c'est l'algorithme, c'est youtube, c'est tout ça..." Tu veux dire que ça n'est pas de ta responsabilité individuelle mais du au hasard ? Et que par conséquent on devrait compenser collectivement ce manque de chance ? Trêve de plaisanterie, je ne pense pas que la gauche puisse se passer de la notion de responsabilité dans la mesure où c'est une notion indispensable pour penser l'action humaine de manière générale. C'est un concept catégoriel de philosophie de l'action en général pour ainsi dire. Là où le bât blesse, c'est que vouloir que chacun soit récompensé exactement et précisément pour son seul mérite, pour ce qui est uniquement du fait de sa responsabilité individuelle, c'est vouloir réaliser une chimère impossible ; car pour que la société soit parfaitement juste, cela suppose de suspecter tout le monde tout le temps. Quand tu parles de la critique de Anderson, je trouve que la dystopie de l'inspection est très parlante à ce sujet : nous ne sommes toujours responsables que des actes dont on a à répondre. On ne peut être responsable qu'après examen d'une certaine manière, qu'il soit avant l'action (la délibération) ou après (l'inculpation). A partir de là, fonder une société juste sur la notion de responsabilité, c'est toujours d'une certaine manière inculper chaque geste de chacun, car la grande majorité de ce que nous faisons ne l'est pas de manière délibérée.
Logiquement, toute société ne souhaitant pas l'anomie ne peut se passer de la notion de responsabilité individuelle, hors le monde est causal et déterministe, mais le cerveau ne peut pas percevoir la réaction en chaine de cause à effet qui le détermine. A mes yeux ça explique assez bien pourquoi la gauche à le cul entre deux chaises sur la question, et pourquoi il est si simple et alléchant de virer libéral ou rouge-brun pour résoudre cette dissonance cognitive en se réfugiant dans des mythes autoritaires ou faussement libertaires qui apportent des réponses dichotomiques et ethnocentrées.
Cl3miiinou bof, c est un peu normal qu on fasse pas ce qu on veut, il y a tellement de truc qui peuvent nous tuer.... J ai pas lu le commentaire, ces "intellectuel" me gobflent un peu, c est uk peu initile ce qu ils font.
L'intellectuel de gauche du moment traite très bien du sujet de la responsabilité individuelle et collective : Bernard Friot. Il concilie ces différentes valeurs et la notion de responsabilité. Le projet de société qu'il propose, en tout cas pour moi, semble harmoniser toutes ces réflexions et de plus, ouvre une voie concrète de sortie du capitalisme, rien que ça.
Moui ben j'adhère pas aux idées de la conclusion. L'éternel " bouhou, la société est une s@l#pe, je suis une victime de cette société, blablabla.." Me gonfle !
Akita ken Galligani tout a fait d accord avec toi, c est pas sain, ca t empeche tout a fait de progresser, tu deviens un intellectuel sclerose avec un esprit rigide et plein de ressentiement. Arretez la philo, faite des maths et prenez vous des coups, ce sera une meilleur vie je pense que de lire des livre ecrit par d autre. Vivez la votre vie, plutot que de ralez de pas pouvoir la vivrz
C'est super intéressant (et assez dystopique à mon sens) ! Je me demande : est-ce qu'il y a une réflexion des luck egalitarists sur les effets que l'application effective de leurs idées auraient sur la société ? (J'ai l'impression que c'est une théorie avant tout motivée par une pure position de principe : on se dit qu'il est injuste que quelqu'un de moins chanceux n'ait pas davantage que quelqu'un de chanceux et donc on veut corriger ça ; mais que ce n'est pas adossé à une vision conséquentialiste concernant l'état de la société qu'on vise). Et en particulier il faudrait une réflexion sur les incitations que ce système de redistribution créerait aussi bien du côté de l'administration que des individus. Tu le mentionnes en partie comme élément critique : l'administration serait incitée à être très exigeante dans ses moyens d'enquêter sur la justification des "malchances" des individus (et donc de la part de la redistribution que chacun mérite) et on voit mal comment on pourrait faire ça sans que ça tourne à quelque chose d'hyper malsain, intrusif et bancal ; mais on peut aussi réfléchir aux incitations que ça créerait chez les individus : chacun serait incité à "paraître malchanceux" (en tout cas plus malchanceux qu'on ne l'est) ; c'est moyennement sain. J'imagine bien une dystopie luck egalitarian où des fonctionnaires du ministère de l'égalité des chances vont à la chasse à la fraude à la chance :
"-- Selon nos informations, vos parents lisaient plus de 3 livres par an. Vous ne l'avez pas mentionné dans votre déclaration de capital culturel.
-- Non, je vous jure, ils regardaient la télé ! C'était TF1 tout le temps !
-- D'après nos renseignements vos parents regardaient Arte et vous ont amené au musée plusieurs fois par an...
-- Je n'y suis pour rien ! Mes parents ne m'ont jamais parlé, je n'ai aucun capital culturel, je vous jure !
-- Votre quotient individuel de chance sera revalorisé conformément à ces nouvelles informations. Merci pour votre coopération."
Merci :) ! Dystopique c'est le mot ! Une société luck égalitarienne serait vraiment très malsaine comme tu le dis, on peut imaginer compilés dans une énorme bureaucratie des dossiers complets sur la vie des gens avec d'un côté ce qui renvoie à leur choix et de l'autre au hasard. Ton dialogue est très drôle et très juste d'ailleurs ! Et ta critique sur les incentives non désirables pour le coup peut se rajouter à l'ensemble du dossier à charge contre cette drôle de théorie politique qui n'a pas vraiment fait long feu.
Sur les effets de l'application effective, je ne crois pas qu'il y ait quelque chose, par contre, il y a vraiment l'idée d'illustrer très concrètement comment ça marcherait, j'ai simplifié l'exemple des cancers et de l'école, mais c'est encore plus compliqué que ça dans les textes et presque flippant. On peut très bien imaginer un immense classement de tous les citoyens calculés en fonction d'un ratio mérite/hasard. L'idée est vraiment de neutraliser tous les effets du hasard dont la visée, dans une perspective conséquentialiste, est l'égalité de bien-être, mais sans que ce soit adossé à un utilitarisme (en gros, ils se placent dans l'optique rawlsienne de sa critique de l'utilitarisme comme doctrine sacrificielle).
Super chouette comme d'hab' ! Je pense que Monsieur Phi pourra t'éclairer sur le fait de dire ekcétéra... sa communauté l'a bien allumé avec ça ! ;)
héhé ! j'ai tenté la prononciation correcte mais je crois j'aime beaucoup ce barbarisme phonétique qui satisfait mes oreilles comme quand on se gratte un bouton de moustique et qu'on sait ce que c'est pas bien, il y a comme un manque en ne prononçant par le "k", à suivre, je ferais peut être un autre effort ! ;)
Monsieur Phi, votre dialogue est très drôle et m'a bien fait rire. Cependant en tant qu'allocataire des minimas sociaux, je m'interroge: quelle est votre vision d'une administration de contrôle? Supposer que le commentaire final d'une telle administration serait "Votre quotient individuel de chance sera revalorisé conformément à ces nouvelles informations. Merci pour votre coopération", relève pour le coup de l'utopie. Une version plus réaliste serait:
"- Merci pour vos commentaires. Vous trouverez ci-joint un formulaire à faire remplir et signer par chacun de vos deux parents, stipulant la durée moyenne exacte par semaine consacrée à vous parler. En outre nous avons pris rendez-vous avec un psychologue pour le 23 novembre prochain, en vue de passer une expertise culturelle approfondie (ECA) dans nos locaux de Triffoullis-les-Deux-Clochers, entre 8h et 16h. Si vous ne pouviez vous y rendre, merci de nous le signaler la semaine dernière. Si vous manquiez à ces obligations, vos droits, suspendus pour la durée de la vérification, seraient révoqués."
Haha oui j'imagine bien le cauchemar administratif... Sans parler du côté incroyablement intrusif et paternaliste. Finalement la seule "chance" qui ne pourra pas être corrigée c'est celle d'avoir ou non le "talent administratif" qui permet de réussir à établir auprès de l'administration l'évaluation de sa "chance sociale".
(Clairement je n'ai aucune chance de ce côté-là, je suis vraiment horriblement nul et démotivé pour toute tâche administrative.)
Je trouve que la qualite de tes videos est inelagable. De toutes les pages youtube qui traitent de sujets interessants, la tienne est la meilleure. Car les explications des concepts sont d'un tout autre niveau. Des concepts complexes expliqués avec une facilité qui est la marque d'une maitrise et d'une comprehension incroyable. En tout cas je ne saurais jamais te remercier assez. Merci
Merci beaucoup :)
Ce que j'ai trouvé être le plus intéressant, c'est l'idée d'égalité des considérations, qui est probablement un projet encore plus ambitieux que l'égalité de l'accès au ressources, et qui as le mérite de ne pas se retourner contre le projet qu'il porte.
Merci infiniment pour se que vous faites 👍👍👍très instructif, c'est un régal à chaque fois.
D'autres l'ont dit d'une autre manière il y a 2 ans, mais je trouve intéressant d'ajouter un point de vue sur cet argument.
En fait, cet "égalitarisme des chances", c'est pousser la logique de la méritocratie plus loin que les Libéraux classiques en admettant l'existence de déterminisme (ce qui est parfaitement justifié, à l'inverse du contraire). C'est-à-dire qu'une partie des choses qui arrivent à une personne ne relèvent pas de sa responsabilité mais d'éléments extérieurs. Du coup, pour être certains que celles et ceux qui ont des avantages au final l'aient bien mérité, on cherche à éliminer tout ce qui est déterministe : milieu social d'origine, race supposée, genre, accent, et cetera.
Or, la méthode employée pour savoir ce qui est déterministe est d'instaurer des catégories de population arbitraires et de comparer les gens à la moyenne de leur(s) catégorie(s) pour savoir si ils sont responsables de quelque chose qui leur arriverait ou non. La grosse faille de cette logique, c'est qu'il y a un moment où on a fixé arbitrairement ces catégories et qu'elles s'en retrouvent incomplètes. Ne devrait-on pas ajouter la capacité de concentration des personnes pour calculer leur réussite scolaire ? Et leurs différents types de mémoires ? Et leur motivation à faire des choses ? Leur aisance sociale ? Leur exposition dès leur plus jeune âge aux choses utiles dans la France de 2020 ? Le caractère des personnes qui les ont influencées ?
Au final, on se retrouverait à retracer entièrement la vie d'un individu pour arriver à 2 conclusions :
1. De toutes façons, chaque personne est la seule à être EXACTEMENT dans son propre cas. Donc impossible de faire une moyenne.
2. Tout ce qui s'est passé dans la vie d'une personne explique à 100% sa vie. Il reste 0% de responsabilité, puisque tout est explicable.
En conclusion, en allant au bout du raisonnement de la méritocratie/égalité des chances, on arrive à une contradiction.
Mais on n'avait d'ailleurs pas forcément besoin d'en passer par là pour montrer que ces concepts sont pourraves. Dans un univers régi par les lois de la physique, tout est déterminé. Partant de là, l'idée qu'on ait réellement le choix de ce qu'on fait revient à renier l'existence de lois de la physique.
Dans les faits, la seule raison d'être légitime de la notion de responsabilité, c'est la dissuasion ou l'incitation. C'est-à-dire que si on se sent responsable de ses actes, on a tendance à rectifier notre comportement (dans le sens de se plier davantage aux règles et aux attentes des autres). Mais là aussi c'est purement déterministe : responsabilité => rectification du comportement.
Incroyable je m'y attendais pas, 0:33 c'est mon prof de philosophie à Assas!
3000 vues! tu mérites tellement plus au vu de ton travail.... dommage! mes encouragements!
Il faut que j'arrête de procrastiner sur le visionnage de tes vidéos... Parce qu'elles sont super enrichissantes. :) Merci beaucoup !
J'ai un essai à faire sur les luck egalitarians. Ta vidéo est une magnifique introduction au sujet, merci beaucoup, tu es le seul à t'y être intéressé
Plusieurs pouces bleus. Nickel ! Comme d'habitude.
Super intéressant ça m'a éclairé plein de questions merci
Non pas sur le plan de la philosophie politique mais sur celui de l'histoire politique il me semble utile de signaler que l'expression "égalité des chances" est introduite dans le discours politique français par Pétain en 1940 comme suit :
"Le régime nouveau sera une hiérarchie sociale. Il ne reposera plus sur l'idée fausse de l'égalité naturelle des hommes, mais sur l'idée nécessaire de l'égalité des « chances » données à tous les Français de prouver leur aptitude à « servir »."
www.encyclopedie.bseditions.fr/article.php?pArticleId=160&pChapitreId=24028&pSousChapitreId=24031&pArticleLib=Discours+du+11+octobre+1940%A0%3A+l%92ordre+nouveau+%5BR%E9gime+de+Vichy%3A+textes+officiels-%3ELe+proc%E8s+de+P%E9tain%5D
Super classe !!! Bien dense (à revoir plusieurs fois pour ma part) & quel beau travail ! Merci beaucoup, continue et prends le temps qu'il te faut tant que ça te fais maintenir une qualité pareille. :)
très intéressant comme d'habitude :)
Excellente vidéo comme d'habitude !
Très belle démonstration! Merci!
Tu fais du très bon contenue :) Tu mérite bien plus ! Continue comme ça :3
Serait ce un appel à la méritocratie que je viens de relever ici?!!
Non t'inquiète , c'est pas du tout mon opinion politique :)
Gédéon 吉迪恩
Ça n'en rend ma remarque que plus a propos ^^
Je l'ai regardée deux fois parce qu'il faut être très concentré !
Bonne stratégie pour faire plus de vues :D
Le Labo de la Légiste j'avais pas pensé à ça, je vais faire encore plus dense et à moi les tendances youtubes ! ^^
Superbe vidéo
Super conclusion, le luck egalitarisme tente de de compenser les inégalités au lieu d'en combatre les causes. Mais est-ce vraiment ce que l'on entend en parlant du principe d'égalité des chances en France ?
Super intéressant merci
Parler de responsabilité individuelle ou de choix sans les intégrer dans une réflexion sociologique, c'est non seulement une faute intellectuelle, mais ça peut aussi devenir un crime politique.
Ben décidément! encore un de mes profs de fac :) (Spitz) comme d'hab, c'est qualitatif
Je te remercie pour faire et partager tes vidéos, je les utilise pour pratiquer le français (en écoutant la langue avec la vitesse et la fluence d'un natif) et pour apprendre un peu plus sur la philosophie évidement.
Tu penses faire un vidéo sur le nihilisme et ses idées? Je suis particulièrement intéressé pour cet sujet et je voudrais une lumière d'où commencer a lire les pensées nihilistes.
Petite erreur dans la description : l'ouvrage de Patrick Savidan s'intitule "Repenser l’égalité des chances" et non l'inégalité. Ça complique juste un peu la recherche ;-)
Merci encore pour cette magnifique vidéo.
Toujours formidable, sincèrement.
c'est toujours pareil , tant que les humains n'arriveront pas à comprendre et penser le juste millieu dans un contexte donné, et qu'ils ne comprennent pas ce qui a imposé le contexte, on arrivera à rien de bon ;
moralité de la petite vidéo , la pure égalité est un poison qui tire l'ensemble vers le bas et la médiocrité , et la pure liberté c'est la lois des plus forts et des plus riches et plus cruels et égoistes . Donc il nous faut arriver à un juste millieu , renforcer ou aider les faibles et pauvres , et limiter , ou affaiblir , les forts et riches .
Thank you So much, i like your videos, they are so useful, though i don't understand everything, thank you again
Merci beaucoup pour ces vidéos, qui amène tant à réfléchir! Petite réflexion personnelle, et si l'égalité "idéale" n'était que le fruit de l'émancipation?
L'idée de mérite est profondément toxique. Je trouve très triste que trop peu de monde le réalise à gauche. Combien de fois ais-je entendu des choses du genre "Ce qu'il nous faudrait, c'est une véritable méritocratie", et autres salades. Si la gauche se met à penser avec ça, alors elle est comme déjà morte, pourrie de l'intérieur.
Merci pour la vidéo, et ce commencement, même timide, de critique du mérite. Du coup je me demande, est-ce que la timidité de cette mise en garde est lié à l'envie de conserver le sujet pour traitement dans une vidéo ultérieure, ou (pardonnez la franchise de cette question sincère) craignez vous des réactions houleuses à la simple évocation du sujet ? Cette idée à été si fortement martelée partout que la critiquer est devenu un exercice périlleux...
Je pensais y aller plus sévèrement sur le mérité, mais la vidéo aurait été encore plus longue et plus dense. J'y reviendrais je pense quand je présenterais d'autres théories qui le rejettent.
Très vrai tout ça
Paul Bougon heu....pas de commebtaire la... C est pas sain de penser tout ca.
Je suis tout à fait confiant dans la sanité de ma façon de penser sur ce point, merci :). En revanche, je suis curieux de savoir ce qui vous fait penser ça ?
Paul Bougon si tu commence a travaillet sur toi ou pour toi, tu sais tres bien que t as deploye des efforts et que ca a pique un peu au fesse et du coup c est normal que tu t attribue ce merite mec. Pourquoi cette notion serait tpxique. C est sympa de se casser la tete a l echelle de la societe, mais commence deja par toi et tu vas te rendre compte que le merite perqonnelle ca existe vraiment. Regarde, moi je m amuse a essayer d etre meilleur que mes camarades de classe, du coup j apprend des maths d un niveau superieur et je sacrifie mes vacances. Je suis le seuk a faire ca et francheme't ca pique les fesse. Essaie de me dempntrer pourquoi j ai pas de merite, je te lanve un defi pour toi.
PS: je suis de la utre cote du spectre politique de toi pour indice, si ca peut eclairer tzs argument
Super boulot ! Je ne connaissais pas Jean-Fabien Spitz je vais lire ça ! Patrick Savidan avait sorti un super bouquin intitulé "Voulons-nous vraiment l'égalité ?". Sur la notion de mérite, j'avais lu Yves Michaud "Qu'est-ce que le mérite ?" mais j'avoue avoir été assez déçu, tu l'as lu ?
Sur Michaud, j'ai seulement lu une recension, mais je connais mieux Savidan et Spitz pour le coup !
J'ai une proposition pour ta chaine qui permettrait de rendre actif les spectateurs qui t'écoute! Et si tu posais une question ouverte à chaque fin de vidéo ou bien des vidéos dédier à ça? Ca permettrait de nous faire réfléchir encore plus profondément sur ces sujets et de débattre!
De développer une pensée!
oui bonne idée !
Merci!
la notion de choix est bancale aussi , on peut faire des choix en inconscience et en étant influencé , ou mal informé ...etc
C'est choupinet par rapport aux autres mouvements libéraux et libertariens moyens, mais ça a un coté un peu triste d'essayer de développer une idéologie centriste basé sur l'égalité à partir de contradictions indépassables. D'un coté dès qu'ils vont penser à un truc, y'a 10 problèmes qu vont se rajouter dessus en conséquences de cette incompatibilité intrinsèque des composantes du système idéologique. Puis ils essayent de prendre une idéologie de requins pour mettre des pensements dessus et un peu essayer de penser aux prolos et admettre un minimum de déterminisme, tandis qu'il y a aucune chance que ces versions "gentilles" de libéralismes soient défendues par des libéraux eux mème puisqu'elle ne les avantage pas plus que les autres, par défaut.
On a l'aspect classique capitaliste de négation de toutes sciences sociales et cognitives, comme si l'éco était un champ à part coupé des structures et des autres connaissances scientifiques; puis l'aspect "peine perdue" du truc à tous les niveaux, ça me fait quand mème plutôt pitié perso, c'est un peu comme Hamon mais en pire.
C'est moi ou c'est Sweet dreams de Eurythmics en fond de l'intro Politikon à 2min20 ?
Ça ressemble un peu mais c'est pas ça :)
Un prochain épisode sur l'école de Chicago ?
En économie ou en sociologie ? :)
En sociologie please !
Je connais encore assez mal, mais ça se tient bien pour être rajouté à mon (très gros) planning d'épisode.
Un grand merci !
FISRT ! Et "Chances", surtout :P
et comment fait on pour évaluer le mérite ?
Le mérite semble pour moi être une évaluation morale du résultat d'une action. un humain fait une action: le monde lui fait une réponse, mais chacun de nous a une idée de ce que devrais être cette réponse => la est le mérite. pour les uns, le capitaliste ne travaille pas donc ne mérite pas l'argent qu'il gagne, pour d'autre , il a pris un risque avec son argent donc il mérite ce qu'il gagne. il n'y a la que des conceptions morales différentes.
Salut !
Ce commentaire ne parle pas de la vidéo mais j'aimerais te poser une question (plusieurs même, mais là j'en ai une dont j'aimerais particulièrement une réponse) :
Je suis un fan assidu qui dévore plusieurs fois tes vidéos et je vais me mettre à lire certain livre dont tu parle.
Je n'ai aucune "formation" en philosophie, mis à pars quelque cours au lycée, mais j'en connais suffisamment pour voir que certains "philosophe" médiatique sont des guignols ( finkielkraut , BHL etc...), et pour ce qui est de Michel Onfray, je ne sais pas trop quoi en penser, pense-tu que sont travail est vraiment un travail de philosophe ou il est à ranger dans le même pannier que les guignols ? Que pense-tu de lui ?
Salut ! merci pour ton commentaire ! en ce qui concerne Onfray, il a fait des choses vraiment intéressantes avec l'université populaire et sa contre-histoire de la philosophie, mais il faut avouer que depuis quelques années il a abandonné un peu cet esprit là pour devenir une sorte de réac' médiatique qu'on trouve surtout maintenant dans des cercles de droites pas trop complexés et dont les thèses sont de plus en plus proches. J'ai arrêté de suivre le bonhomme depuis un petit moment.
Politikon Merci pour ta réponse rapide :)
Si quelqu'un passe à la télé, c'est un guignol. S'il y avait la moindre chance qu'il délivre une information, un savoir, utile au public, il ne serait pas invité. Informe toi sur la société du spectacle, par exemple.
Belle démonstration que l’égalité des chances c’est de droite.
Le valeur mérite n'est pas exclusif à la droite.
@@Zut_Moulk le mérite ce n'est pas une affaire de gagnant ou de perdants, c'est une affaire d'efforts. On peut être très méritant et perdre, notamment s'il on part avec un handicap comme expliqué dans la vidéo...
Historiquement, l'égalité entre les hommes n'a jamais existé, certains veulent plus, certains ont plus, etc. Que ce soit de la gloire, de l'argent, des femmes, des hommes, etc. C'est selon moi inhérent à l'homme. L'égalité et une utopie, et les régimes qui ont voulu l'instauré on tous finis en régime totalitaire.
Il faut donc fixé ce qui autorise à avoir plus que les autres dans une société. La naissance, l'intelligence, la beauté, la chance etc ne sont pas très légitime. Seul le mérite est selon moi légitime pour avoir plus que son voisin.
Et cela ne s'oppose absolument pas à la solidarité, bien au contraire. Mais oui dans un système au mérite, celui qui est méritant, mais qui échoue malgré tout pour diverse raisons recoit plus de solidarité, que celui qui est oisif, et c'est juste selon moi. Donc oui pour moi le mérite passe avant la solidarité. Et d'ailleurs à l'échelle d'un petit groupe, qui a envie d'aider celui qui n'en branle pas une et qui n'a jamais aidé personne, donc non méritant, quand il se retrouve dans la merde ? Vous ?
@@Zut_Moulk Les société au paléolithique étaient égalitaires et les sociétés primitives sont égalitaires. En effet, et elles partagent une caractéristique commune : des techniques archaïques permettant de produire peu et de stocker peu. Dès que l'homme a produit plus que son strict nécessaire, a pu stocké et s'est sédentarisé, des inégalités sont apparues. Progrès, et donc surplus vont de pair avec inégalités...
Si l'égalité entre les hommes était "naturelle", les hommes partageraient égalitairement le surplus. Or dans combien de société bénéficiant de surplus à-t-il été le cas effectivement ? Il y'en a eu quelques unes mais elles se comptent sur le doigt de la main. Dans votre exemple africain, l'on ne tolérait pas que certains s'enrichissent, mais certains le faisaient quand même, à leur risque et péril. Comme dans toute société d'ailleurs, ceux qui s'enrichissent voient le risque que ceux qui ont moins frappent un jour à leur porte (ou la défonce plutôt). Cela en fait il une société égalitaire pour autant, je ne pense pas.
Transformer notre société en société égalitaire tient selon moi de l'utopie, malgré que je trouve théoriquement très intéressant l'anarchisme par exemple. Pas impossible cela dit. Et même si j'attache de l'importance à l'égalité, je ne pense pas que ce soit obligatoire à une société pour bien fonctionner, être prospère et rendre la majorité de la population heureuse.
@@Zut_Moulk Les sociétés paléolithiques n'avaient pas un développement archaïques ? Disons les société archaïques ne produisant pas de surplus alors. Ce que je constate, c'est qu'à part quelques sociétés "primitives" l'écrasante majorité des sociétés font du surplus depuis très très très longtemps et l'écrasante majorité ne sont pas égalitaires. Il est possible de faire des sociétés relativement égalitaires oui, mais cela demande un effort considérable, à voir tout les mécanismes que mettent en place les théoriciens anarchiques pour s'assurer que personne ne s'arroge le pouvoir. Il y'a eu et il y'a beaucoup de tentatives socialistes de petites (ferme autonome) ou très grandes échelles (régime communiste), extrêmement peu réussissent. Et les grands régimes communistes deviennent presque toujours totalitaires vous n'êtes pas d'accord avec çà ? S'ils échouent vous dites que c'est la faute d'individus qui se sont arrogé le pouvoir, oui on est d'accord, çà reste pour autant un échec. Et ces hommes assoiffés de pouvoir font bien partis de la race humaine. Et ce sont d'autres individus de la race humaine qui les ont soutenus et encore d'autres qui se sont laissés faire...
De manière historique et observable les humains font du surplus quand ils le peuvent, et ne vivent pas dans des sociétés égalitaires, cela me parait indéniables. Seulement une poignée de sociétés (de quelques milliers d'humains) n'a ou ne suit ne suit pas cette règle, une sorte d’exception donc, et donc pas significatif. La norme c'est donc l'inégalité
@@Zut_Moulk je suis d'accord avec vous. Je n'ai jamais dit qu'il n'était pas intéressant d'étudier les sociétés "primitives".
s il vous tu peux nous parler sur l analyse des lettres persanes et afdaire calas
Il faut toujours se méfier d'un philosophe qui fait des hypothèses avec des coquillages "pour se faire, il imagine la situation suivante (...)", les expériences de pensée ne valent pas les expériences scientifiques
"...enfin c'est l'algorithme, c'est youtube, c'est tout ça..."
Tu veux dire que ça n'est pas de ta responsabilité individuelle mais du au hasard ? Et que par conséquent on devrait compenser collectivement ce manque de chance ?
Trêve de plaisanterie, je ne pense pas que la gauche puisse se passer de la notion de responsabilité dans la mesure où c'est une notion indispensable pour penser l'action humaine de manière générale. C'est un concept catégoriel de philosophie de l'action en général pour ainsi dire. Là où le bât blesse, c'est que vouloir que chacun soit récompensé exactement et précisément pour son seul mérite, pour ce qui est uniquement du fait de sa responsabilité individuelle, c'est vouloir réaliser une chimère impossible ; car pour que la société soit parfaitement juste, cela suppose de suspecter tout le monde tout le temps. Quand tu parles de la critique de Anderson, je trouve que la dystopie de l'inspection est très parlante à ce sujet : nous ne sommes toujours responsables que des actes dont on a à répondre. On ne peut être responsable qu'après examen d'une certaine manière, qu'il soit avant l'action (la délibération) ou après (l'inculpation). A partir de là, fonder une société juste sur la notion de responsabilité, c'est toujours d'une certaine manière inculper chaque geste de chacun, car la grande majorité de ce que nous faisons ne l'est pas de manière délibérée.
Logiquement, toute société ne souhaitant pas l'anomie ne peut se passer de la notion de responsabilité individuelle, hors le monde est causal et déterministe, mais le cerveau ne peut pas percevoir la réaction en chaine de cause à effet qui le détermine.
A mes yeux ça explique assez bien pourquoi la gauche à le cul entre deux chaises sur la question, et pourquoi il est si simple et alléchant de virer libéral ou rouge-brun pour résoudre cette dissonance cognitive en se réfugiant dans des mythes autoritaires ou faussement libertaires qui apportent des réponses dichotomiques et ethnocentrées.
Cl3miiinou bof, c est un peu normal qu on fasse pas ce qu on veut, il y a tellement de truc qui peuvent nous tuer.... J ai pas lu le commentaire, ces "intellectuel" me gobflent un peu, c est uk peu initile ce qu ils font.
L'intellectuel de gauche du moment traite très bien du sujet de la responsabilité individuelle et collective : Bernard Friot. Il concilie ces différentes valeurs et la notion de responsabilité. Le projet de société qu'il propose, en tout cas pour moi, semble harmoniser toutes ces réflexions et de plus, ouvre une voie concrète de sortie du capitalisme, rien que ça.
Moui ben j'adhère pas aux idées de la conclusion. L'éternel " bouhou, la société est une s@l#pe, je suis une victime de cette société, blablabla.." Me gonfle !
J'ai dit ça ? j'ai pas l'impression ! :)
j'ai dit ça aussi ? j'ai pas non plus l'impression, même pas en sous-texte
héhé je me disais aussi !
looooool
Akita ken Galligani tout a fait d accord avec toi, c est pas sain, ca t empeche tout a fait de progresser, tu deviens un intellectuel sclerose avec un esprit rigide et plein de ressentiement. Arretez la philo, faite des maths et prenez vous des coups, ce sera une meilleur vie je pense que de lire des livre ecrit par d autre. Vivez la votre vie, plutot que de ralez de pas pouvoir la vivrz