Nous n'avons jamais décollé - une réponse au "Où atterrir?" de Bruno Latour

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  • เผยแพร่เมื่อ 21 ส.ค. 2024

ความคิดเห็น • 31

  • @jacquesgeorges1041
    @jacquesgeorges1041 ปีที่แล้ว

    Je découvre tardivement cet homme de grande valeur et de grand bon sens. 👍

  • @voultou
    @voultou 3 ปีที่แล้ว +4

    Cet homme était un génie ignoré et je regrette qu'il ne soit plus des nôtres...

  • @ogvihronrav
    @ogvihronrav 5 ปีที่แล้ว +4

    La vue d'ensemble permet de d'aperςevoir la catastrophe globale. Mais les particuliers (Etats, corporations ou individus), plongés dans leurs stratégies de rivalité, refusent même à regarder dans le périscope. Personne ne sortira vainqueur de cette impasse. Pas pour longtemps en tout cas.

  • @sykadap223
    @sykadap223 5 ปีที่แล้ว +4

    Réponse à Laurent MERMET sur son analyse du « Où atterrir ? » de Bruno LATOUR
    1°) Le sens moral universel (qui peut se concrétiser aujourd’hui dans la notion de Droits de l’Homme et du Vivant) ne serait peut-être pas un horizon de la mondialisation, donc pas du tout de même nature que l’avènement technologique généralisé. Cf : Baptiste MORIZOT « Les diplomates » "cohabiter avec les loups sur une autre carte du vivant" p173 : « la morale coercitive émergerait comme une nécessité de réguler par des normes les comportements malveillants, dans une espèce chez qui est apparue la préméditation, où l’offense n’est pas oubliée, et où les capacités de nuisance entre congénères du même groupe sont démultipliées par l’intelligence machiavélienne. C’est une autre généalogie de la morale que celle de Darwin, Leopold et Callicot, qui postulent une continuité des « sentiments sociaux » vers le sens moral. »
    2) Faire un raccourci entre des médias qui ne font pas le travail de compréhension et ont des biais de manipulation et l’approche de Bruno LATOUR qui considèrerait TRUMP comme un idiot, est-ce en cohérence avec le contenu du livre ? S’interdire de pousser la comparaison de TRUMP jusqu’à HITLER (lui non plus n’était vraisemblablement pas un idiot), pourquoi cette limite ? HITLER a pu avoir un rôle structurant géopolitique du même type que celui que Laurent MERMET convoque chez CHURCHILL. La différence qui les séparerait ne serait-elle pas du registre de la « morale coercitive » au sens de Baptiste MORIZOT. Ne serait-on pas dans une configuration finalement assez comparable avec un TRUMP qui remet en cause les équilibres géopolitiques de la planète mais a aussi un impact physico-biochimique et donc une capacité de nuisance incommensurable ?
    3) La question du territoire, ce que Laurent MERMET approche par la notion de « distributif », est un invariant de grandes catégories du vivant dont nous faisons partie. Cf Baptiste MORIZOT p 93 « la territorialité est une forme très particulière de compétition, dans laquelle l’animal n’a besoin de triompher que relativement peu de fois, voire une seule. Conséquemment, le résident dépense beaucoup moins d’énergie qu’il ne le ferait s’il était forcé à entrer en confrontation chaque qu’il entreprend de manger en présence d’un congénère. » Elle s’articule avec la notion de rapports de droits (de contrat voire d'avantage acquis) et celle de rapports de force et Baptiste MORIZOT introduit du contrat aussi chez les animaux en explicitant une approche diplomatique plutôt qu’un déploiement de négociations.
    Le corollaire en est un partage de la ressource selon des systèmes de droit et de pensée qui entrent en conflit. Par exemple notre système de droit fondé sur la propriété en conflit avec celui commun aux loups et à certains peuples aborigènes où « n’appartient à un autre prédateur que ce qu’il peut protéger » Cf p124-6. TRUMP pourrait aussi s’analyser selon une approche du droit et des rapports de force renouvelée qui inviterait à une relecture diplomatique d’envergure …
    Du coup cette notion de territoire à défendre entre en dialogue avec celle proposée par Bruno LATOUR qui nous invite à revisiter les Cahiers de Doléance.
    Les Cahiers de Doléances ne sont pas simplement un inventaire demandé par un puissant à ses sujets, ce serait confondre le point de départ avec les déploiements imprédictibles qui s'en sont suivis par tout un processus de relecture en profondeur des systèmes d’imposition et de détournement des ressources en vigueur à ce moment-là, sur fond de morale coercitive.
    Par les Cahiers de Doléance pourrait s’inaugurer à nouveau un processus de compréhension profonde de notre propre territoire (c'est ce qui nous manquerait aujourd’hui et aurait manqué aux électeurs du Brexit ou de TRUMP: un diagnostic bien différent de simplement les considérer comme des idiots).
    Ce travail a été réalisé par le peuple français en 1789 avec les conséquences que l’on connaît et il peut être en train d’émerger à nouveau pour des raisons analogues en poursuite d'évènements en cours de novembre-décembre 2018.
    Le questionnaire de Bruno LATOUR a été pour notre collectif associatif opérant et éclairant : ce fut une bonne proposition de départ, dont nous nous sommes emparés en août dernier (cf Camp Climat 2018_le BILAN sykadap.e-monsite.com/blog/l-association/camp-climat-2018-le-bilan.html ). La réflexion va se poursuivre et s’en trouver vivifiée par le contexte actuel.
    4) Il est intéressant de discuter la représentation cartographique de Bruno LATOUR avec la proposition tridimensionnelle que propose Laurent MERMET.
    Laurent MERMET nous dit que l’opposition serait mal assumée entre local et terrestre par Bruno LATOUR. Pourquoi ? La dynamique d’un retour impossible à un local essentiellement vertueux nous paraît assez explicite. Et c’est d’ailleurs le caractère dynamique de la cartographie de Bruno LATOUR qui la rend innovante, performative et particulièrement intéressante. La représentation que propose Laurent MERMET de façon alternative revêt par contraste un caractère descriptif et statique et n’introduit pas de perspectives pour l’avenir.

    • @laurentmermet5890
      @laurentmermet5890  5 ปีที่แล้ว +3

      Merci pour votre commentaire très argumenté.
      Nous sommes en désaccord, très clairement, sur tous les points que vous soulevez. Je rebondis sur deux.
      Vous opposez la diplomatie et la négociation; je dois dire que je peine à concevoir une diplomatie dont le fondement essentiel ne soit pas la négociation. La manière dont vous décrivez la diplomatie correspond d'ailleurs trait pour trait à la théorie de la régulation de Jean-Daniel Raynaud, pour qui ce que l'on négocie ce sont toujours des règles.
      Par ailleurs vous considérez ma cartographie comme statique et celle de Bruno Latour comme dynamique. Pour moi c'est l'inverse.
      Préoccupée essentiellement par la question "comment être progressiste aujourd'hui", la cartographie de Latour débouche sur l'ambition de faire confluer toutes les bonnes causes dans la direction du "terrestre" et de rejeter le reste dans l'obscurité de la bêtise ou de la méchanceté (le hors-sol, l'utopie globale, le local-moins, etc.). Cela débouche sur une sorte d'entonnoir où l'action pour l'écologie se trouve figée dans un conglomérat bloqué de cause convenues.
      A l'inverse, le fait de rendre aux trois tensions dialectiques profondes qui structurent notre espace politique leur plein espace de jeu et de sens rend de la marge de manoeuvre pour une analyse moins aveuglée par le manichéisme (ce que vous appelez descriptif), mais dégage aussi des marges de manoeuvre pour rendre plus diverses, plus variables selon les temps, les lieux et les forces - en un mot, plus dynamiques - les alliances et les orientations stratégiques et politiques de l'action en faveur de l'environnement (et de l'action politique tout court).

  • @etsitpab13
    @etsitpab13 5 ปีที่แล้ว +1

    Merci beaucoup pour cette excellente video ! Je me demandais si vous auriez un lien concernant les interventions de Scott Adams que vous mentionnez ?

  • @giodeiana3108
    @giodeiana3108 4 ปีที่แล้ว +7

    c'est vraiment etre bien naif de croire que ces considerations philosophiques auront un impact positif sur l'evolution des choses . Les grandes ideologies se sont diluées dans la soif de confort et de consommation que permet une société d'opulence et nous n'avons jamais été capables de faire des choix globaux et collectifs, sauf à la marge .
    Aujourdui ds la société actuelle , l'immense majorité des gens refusera la baisse de niveau de vie et de pouvoir d'achat , et un mot la decroissance necessaire pour faire baisser les emissions de gaz à effet de serre et preserver les ecosystemes. Les progres technologiques ne suffiront pas , et la soidisant croissance verte ne fera qu'empirer les choses .
    En verité , nous sommes pieds et poings liés , par notre ignorance collective de la situation , par notre incapacité à se mettre d'accord pour agir collectivement , par notre repugnance à renoncer à quoi que ce soit . Il n'y aura donc aucune decroissance volontaire , même minime ,
    et le changement ne pourra arriver que par une crise economique de grande ampleur , des penuries genéralisées , des guerres civiles ou des catastrophes naturelles . cad bien trop tard ..

    • @titimerlin3
      @titimerlin3 4 ปีที่แล้ว

      exact...quand l'avidité prend le pas sur l'intelligence...

    • @patricedelestre3156
      @patricedelestre3156 ปีที่แล้ว

      @@titimerlin3 nous savons tous, plus ou moins, que l'intelligence, du moins ce qu'on pense qu'elle soit, est le propre de la conscience, soit nous. Par contre, l'avidité tiendrait davantage de l'inconscient, inconscient dont les Hommes ne savent rien, à part que ça existe, et pas que comme concept. Si il y a une solution, elle ne viendra que de la connaissance de l'inconscient et des buts qu'il poursuit. Hors cette connaissance l'avidité aura toujours le dessus sur l'intelligence.

    • @patricedelestre3156
      @patricedelestre3156 ปีที่แล้ว

      Je suis d'accord, à part sur le dernier paragraphe. Ce n'est pas notre, incapacité et répugnance, mais celle que nous dicte l'inconscient de notre personne. Comme l'inconscient est toujours un continent inconnu, il est effectivement totalement naïf de penser que les idées aient le moindre impact sur la situation.

  • @angelabovo
    @angelabovo 4 ปีที่แล้ว +1

    Merci, c'était très intéressant. Vous n'avez pas rempli la 8e case du cube, est-ce volontaire ? Pensez-vous que le camp "local prométhéen de gauche" n'a aucun représentant au monde ?

  • @jean-michelboudon5851
    @jean-michelboudon5851 3 ปีที่แล้ว

    Les bruits de chaises sont épouvantable!

  • @Lagrossedodue
    @Lagrossedodue 4 ปีที่แล้ว +2

    .. le bordel qu'elles foutent les chaises ! :p

  • @fabiencazeau1506
    @fabiencazeau1506 3 ปีที่แล้ว

    Lire l'anti-Nature de Clément Rosset.

  • @ericbachou1706
    @ericbachou1706 ปีที่แล้ว

    Il est très rare d'avoir l'impression d'écouter quelqu'un d'utile à propos d'écologie politique. C'était monsieur Mermet.
    Dommage que dans cette pièce il y ait eu des "X?!!🤬!!?X" qui passaient leur temps à faire riper les chaises devant les micros et autres genre de gênes.

  • @mariusjacob7897
    @mariusjacob7897 5 ปีที่แล้ว

    Bonjour Mr Mermet, question un peu hors sujet, quoique... : avez-vous lu le "voyage en misarchie" d'emmanuel Dockès? Si non, je vous en recommande la lecture, vraiment . Cordialement. Et merci pour le partage de vos réflexions.

  • @delphinebeauty9150
    @delphinebeauty9150 5 ปีที่แล้ว +1

    Nous sommes beaucoup a penser que Trump est loin d'être stupide surtout quand il s'agit d'utiliser le système a son avantage mais ne nions pas la violence de sa campagne présidentielle, en particulier contre les femmes et les minorités,sa negation des problèmes environnementaux crees par l'homme, et doit-on mentionner l'appel direct a la violence physique contre les noirs dans plusieurs de ses meeting ! Il ne faudrait pas confondre Trump et le trumpisme , il est clair que Trump (malgré son incapacité flagrante a penser le collectif) a été élu grace a sa capacité stratégique dénuée de toute idéologie ou consideration pour autre chose que lui-même ainsi qu' une combinaison assez heteroclite de forces derriere lui (les évangélistes, les juifs pro-israël, et les supremacistes blancs), et j'ajoute que ca ne veut pas dire que toutes ses decisions sont mauvaises. En revanche ceux qui l'ont élu , bien sur, ne sont pas comme lui et ne sont pas dans la stratégie mais dans la colère... le desir de changement , ainsi qu' Hillary Clinton comme alternative sont les 2 premieres causes de son succès ...et a part ca, je suis bien d'accord pour dire que les électeurs américains (plutôt moins conformistes que les français) qui ont vote pour Trump n'ont pas moins de valeur que les autres, mais le fait est que si tous les électeurs savaient pour quoi ils votaient vraiment, on en serait pas la, il me semble.C'est probablement ce sens que Bruno Latour voulait exprimer. Je pense aussi que l'électrochoc Trump est probablement une bonne chose pour casser les "inévitables petits arrangements entre amis" ainsi que la pensée unique d'un système et l'assainir malgré toutes les corruptions de Trump lui-meme ... Et pour finir un grand merci pour vos videos très éclairantes sur beaucoup de points.

  • @Carletdesiles
    @Carletdesiles 5 ปีที่แล้ว

    à 34:17 ce n'est pas la vision de Latour ici mais la vision de Trump !

  • @dominiquepaul6877
    @dominiquepaul6877 7 หลายเดือนก่อน

    la politique de Trump... America first: on connait à part Carter ils l'ont tous dit même Obama : mais franchement c'est dégoutant quand on sait que les USA en 1980 déjà ( réf Claude Julien) avaient aspiré 70% des richesses du monde de l'époque...Désolé America first c'est indéfendable

  • @Carletdesiles
    @Carletdesiles 5 ปีที่แล้ว

    Vous savez ce qui n'st pas du tout le seul a trouver la nature comme étant un concept sans intérêt pour les problèmes écologiques. C'est le cas de la plupart des penseur en anthropologie. C'est notamment issu du paysage et de l'observateur extérieur au monde. Les militants écologistes ne peuvent pas réussir à conserver la nature telle qu'elle est et si ils y arrivaient elle serait condamner à mort.
    Il faut intégrer dans nos choix politiques vers quoi l'on pousse l'évolution de la "nature" (monde) vers une plus grande capacité à nous nourrir et à nous héberger comme vivant.

  • @sensagentcom
    @sensagentcom 5 ปีที่แล้ว

    Il développe un gros effort pour relativiser le changement climatique, la sixième extinction, les pollutions non à raison de leur existence mais à raison du fait que l'humanité, incapable d'approcher une conscience globale de ces questions, ne peut que continuer à faire comme si ces questions n'existaient pas.
    Une subtile propagande de business as usual, en quelque sorte. Il devrait plaire à beaucoup, et, à défaut d'apporter le moindre éclairage par cette question du distributif, apporte quand même un éclairage sur pourquoi on accélère dans l'écocide.
    Mais pas besoin de séminaires de master2 pour dire que les écocides résultent d'une somme d'intérêts particuliers incapables de considérer les conditions environnementales de la planète.
    En bref, chez les conquistadors, il aurait joué le rôle du missionnaire justifiant le génocide.

    • @laurentmermet5890
      @laurentmermet5890  5 ปีที่แล้ว +2

      Merci pour votre commentaire.
      Je me permets d'y répondre, même si visiblement vous ne vous adressez pas à moi.
      Lorsque qu'un groupe dont on fait partie (ceux qui militent depuis longtemps pour l'environnement, en l'occurrence), répète les mêmes mantras et formules d'action depuis longtemps et semble s'enliser dans une impasse, et que vous vous arrêtez pour dire : attendez, il faut que nous réfléchissions à notre manière de formuler le problème, aux modèles d'actions que nous portons, et qui n'ont pas l'air de faire le job, Alors oui, on court le risque que d'autres membres du groupe réagissent en disant : non, s'arrêter pour réfléchir c'est arrêter d'agir! tu ne partages pas le sentiment d'urgence qui est le nôtre, sans cela, comment pourrait tu demander une pause pour revoir le logiciel? ou bien, tu fais le jeu de nos ennemis en suspendant l'action, et peut-être même que tu es leur allié!
      Donc je vous comprends malgré votre ton et vos métaphores insultants.
      Et je persiste à affirmer, sur la base de mes 35 ans de recherches et d'intervention pour aider les acteurs qui luttent pour l'environnement à trouver des stratégies meilleures, que le diagnostic sommaire que vous esquissez (les intérêts particuliers vs l'intérêt général, l'humanité comme acteur global de la conscience, du changement, et de la gestion globale de la planète, etc...), diagnostic qui est au coeur de tous les discours actuels de l'alarme impuissante, est porteur d'impasses majeures pour l'action et que oui, un aggiornamento du monde des défenseurs de l'environnement - mon monde - est indispensable.
      C'est ce à quoi je travaille ici.

    • @sensagentcom
      @sensagentcom 5 ปีที่แล้ว +1

      ​@@laurentmermet5890 Je vous prie de m'excuser pour le ton.
      L'Eglise en permanence pratique l'aggiornamento. Tout système s'adapte au changement et change l'environnement en s'adaptant.
      Mais les bouleversements ne résultent pas de réformes. Et les réformes ne bouleversent pas.
      Ce n'est pas une position politique. Juste une observation historique.
      Les travaux haussmanniens qui se sont déroulés de 1852 à 1870 font suite à pléthore d'émeutes parisiennes. Ces travaux ont eu au moins autant pour objet de compliquer la fabrication de barricades que d'améliorer la qualité sanitaire.
      L'école obligatoire de Jules Ferry apparaît aussi sous la pression.
      Il n'y a pas d'exemple où la société se pose pour se transformer en profondeur.
      Quand la société se transforme en profondeur, elle le fait à la hâte, de façon brouillonne, pour faire baisser ses tensions, de même qu'un volcan se réveille puis explose, dans toutes les directions à la fois.
      Evidemment, les dizaines d'années qui se sont écoulées depuis 1960 ont profondément modifié la société. Mais cela a toujours été dans le même sens: celui du consumérisme, de l'eau en plastique, du plastique en déchets, ....
      Changer le logiciel de ce genre de chose, c'est changer le contrat social implicite. Il ne s'agit pas de réforme.
      Ni vous ni moi ne pouvons théoriser ou conduire cela. Tout ce qui est possible est ceci :
      - si comme Marius, on pense qu'il faut changer, alors il faut l'exprimer avec force.
      - si comme M. Gillenormand, on tient d'abord à s'accrocher à ce que l'on croit posséder, on ferme sa porte et on se moque.
      Bref, les choses bougeront peut être quand il y aura plusieurs millions de personnes qui voudront les faire changer ---sans trop savoir pour quel distributif---- juste changer.
      Mais pas avant.
      Aujourd'hui la situation est assez simple. Sans même parler de distributif, on n'est même pas capable de faire cesser des pratiques totalement écocides, comme la fonte du verre d'une bouteille ayant servi une seule fois, au lieu de sa collecte et de se réutilisation via la consigne. Société de gabegie. Déjà mettre en évidence cette gabegie, dégoûter de cette gabegie, donner envie de n'y plus participer. C'est un préliminaire essentiel.
      Et si ces millions ne se réunissent pas? Alors mon avis est qu'on s'enfoncera tout doucement dans soylent green ou équivalent..... un monde très pollué, avec peu de vie animale et végétale.
      Oui : il est temps d'alarmer.
      Rien n'empêche de théoriser sur le distributif..
      Mais il serait mieux de penser à notre rapport au vivant et au temps.

    • @laurentmermet5890
      @laurentmermet5890  5 ปีที่แล้ว +2

      Merci pour votre réponse.
      Je suis d'accord avec vous sur pas mal de point, là, notamment que le degré de pression militante est décisif. Mais ce n'est pas l'alarme, c'est la mobilisation qui s'en suit. Et si elle ne fait que répéter les mots de l'alarme, elle a du mal à prendre prise sur l'action.
      L'aggiornamento dont je parle ne concerne pas le système, mais le système de pensée et d'action adopté par ceux qui veulent le faire changer : je le trouve usé et enfermé dans des mantras dont beaucoup sont des impasses.
      Je vous rejoins sur le fait que la profondeur des changements à l'horizon est telle que seuls des chocs sociétaux majeurs pourront les déclencher.
      Pour moi ils seront plus probablement impératifs et extérieures, que préventifs et d'auto-initiative.
      Et en attendant, vous avez tout à fait raison sur le fait qu'il y a déjà énormément à faire sur des marges de manoeuvres accessibles à l'action. Et dans ce champ là, la pression militante fait toute la différence, si elle est relayée par des moyens humains et organisationnels (genre un vrai ministère de l'Environnement suffisamment autonome, des agences spécialisées, des opérateurs privés innovants, etc.) pour effectuer en pratique les changements.
      La chaîne de l'efficacité dans ces changements-là passe par tout le secteur de l'environnement, depuis la base et les organisations militantes jusque à la force d'intervention administrative, scientifique, technique, et économique pour implémenter le changement (par exemple, mettre en place le recyclage des bouteilles que vous citez, et ce n'est qu'un exemple parmi beaucoup d'autres).
      Le problème français aujourd'hui, c'est que l'on a démantelé ou affaibli beaucoup une grande partie de ces forces d'intervention-là depuis 2007, notamment pour les raisons que je pointe dans ma vidéo sur la démission de Nicolas Hulot.