Ça fait du bien d'entendre parler quelqu'un qui connait vraiment bien l'œuvre de Mann et sait l'analyser à ce point. Passionnant, comme d'habitude. Ferrari est un grand film de plus dans l'immense filmographie de ce cinéaste.
Entretien passionnant. J'attendais avec impatience une analyse du film par JB Thoret qui amène toujours des éléments qui me permettent d'apprécier différemment le film discuté. À l'occasion j'aimerais connaître son avis sur le roman Heat 2.
Heureux d'entendre que le bouquin de J.B.Thoret est toujours disponible. J'en profite pour te saluer Samir... Je ne suis plus beaucoup sur le tube actuellement. Je fais toujours un heureux detour vers "chez toi"...tu as toujours une porte ouverte sur nos désirs et appétits cinephiliques
C'est un détail du début de l'intervention. Quentin Dupieux sert à présent de repoussoir pour la critique "cinéphile" à l'ancienne, la critique sérieuse, issue des bonnes revues, hostile à la critique académique (Télérama/France Inter...) qui encense les derniers films du cinéaste. Cela se comprend : personne ne veut être Pierre Murat. Autre motif de répulsion : les geeks portent Quentin Dupieux au pinacle, encore qu'ils préfèrent sa période américaine et voudront bientôt se désolidariser de Libération et consorts. Cela se comprend aussi : les geeks réduisent le cinéma à sa technologie, à ses "Easter Eggs" (comme ils disent) et à son caractère "fun" (d'où Quentin Dupieux). Pour son malheur, Quentin Dupieux n'est ni américain ni octogénaire : son formalisme sera par conséquent toujours "vain". Il n'aura pas la chance de Michael Mann, qui réalise des choses boursouflées et solennelles, et passera cependant pour un grand artiste. Ainsi donc, un plan de Michael Mann "sent" le cinéma, au contraire d'un plan de Quentin Dupieux qui empeste le clip et Canal Plus. Au nom de quoi il faut continuer de défendre "l'auteur" Michael Mann et son esthétique de GQ Magazine. Continuer de saluer le travail de ce véritable voyant de l'espace capitaliste atomisé, ce grand "mélancolique" qui serait un disciple secret de Thoreau. Malheureusement, François Bégaudeau a vu juste et Jean-Baptiste Thoret se fourvoie. Pourquoi cet aveuglement de l'excellent Thoret sur Michael Mann ? Je crois, détrompez-moi, que Thoret est inconsolable de la désintégration du Nouvel Hollywood, dont il tient à faire de Michael Mann le dernier héritier. Mais un héritier "maniériste", bien entendu. Sous l'habillage 80's/NCIS/rock FM pourri, un esprit 70's chagrin, mélancolique, contestataire... Bien entendu. A travers Michael Mann, Jean-Baptiste Thoret fait son deuil et c'est un long travail.
J'ai adoré Ferrari, cette idée de 2 objets qui ne peuvent pas occuper le même espace , Mann l'applique dans les scènes de courses qui fatalement amèneront a un accident , et dans la vie personnelle de Ferrari qui doit jongler avec ses doubles vies .
On pense ce qu'on veut du film, mais je crois que le plus agaçant c'est de voir les petits perroquets de Bégaudeau - et on comprend qu'il s'est créé un club, - venir ânonner les leçons du maître.
Certains d'entre les "perroquets", qui détestent les films de M.Mann depuis au moins vingt ans, ont éprouvé un soulagement en écoutant un critique, F. Bégaudeau, déboulonner "Heat" pendant deux heures. Ils se sont réjouis d'entendre dans la bouche d'un autre les arguments qui marinaient dans leur cervelle depuis longtemps. "Heat" est tellement révéré que ce réquisitoire a procuré un bien fou à tous ceux qui, comme moi, sont allergiques à l'emphase de M. Mann et aux clichés de son cinéma, et à tous ceux (pas nécessairement les mêmes) qui trouvent forcées, voire erronées, les analyses de JB Thoret. Que l'on utilise la critique de F. Bégaudeau comme porte-étendard de notre anti-mannisme témoigne surtout de la faible représentation de notre jugement. Je suis (du verbe "suivre") JB Thoret sur plusieurs choses, F. Bégaudeau sur d'autres, et certaines fois ni l'un ni l'autre. Au sujet de M.Mann, je donne un net avantage au second. Les "perroquets", vous les avez aussi du côté de JB Thoret : Le Cinéma Est Mort.
@@jean-pierrepaul-poire5688 Nous sommes entièrement d'accord quant au Cinéma de Ses Morts. Néanmoins, voir des camps se lever avec chacun dans la bouche les arguments d'un leader, ça n'a pas un effet réjouissant sur moi. Bonne journée.
Franchement le film est maniériste façon cliché, on devine les scènes avant de le voir si on connaît Mann. C'est assez ennuyant et n'a pas d'intérêt et franchement les plans on a déjà vu ça 1000 fois. C'est un téléfilm Thoret se perd à vouloir défendre Mann et le raccrochage à Ford est forcée
Les mecs dans les commentaires essayent de faire passer un grand cinéaste reconnus par ses pairs pour un tâcheron en se basant sur les visions de deux critiques. Les mecs heat, dévoilement, thief c'est des grands films. Ce n'est pas du Fellini ou du Kurosawa mais quand meme
Quand Jean Baptiste THORET parle, on s'assoit et on écoute .
OUI
UNFILM SUR BUGATTI ?
Toujours un bonheur d'écouter Thoret.
Et pour avoir vu Ferrari en salle, oui ça mérite totalement l'expérience au cinéma (comme tout Mann)
Merci à vous deux, c'est passionnant, surtout avec jb thoret qui a croisé Michael Mann à plusieurs reprises👍👏👍
Thoret est un maître de la critique, un essayiste verbal, excellent !
Vu en salle (j'suis belge), on était 5.. sensation assez terrible d'un non-évènement.
Question : Monsieur Thoret aurait il des infos sur un éventuel Heat 2...Le roman est extraordinaire...
Ça fait du bien d'entendre parler quelqu'un qui connait vraiment bien l'œuvre de Mann et sait l'analyser à ce point. Passionnant, comme d'habitude. Ferrari est un grand film de plus dans l'immense filmographie de ce cinéaste.
Entretien passionnant. J'attendais avec impatience une analyse du film par JB Thoret qui amène toujours des éléments qui me permettent d'apprécier différemment le film discuté.
À l'occasion j'aimerais connaître son avis sur le roman Heat 2.
Heureux d'entendre que le bouquin de J.B.Thoret est toujours disponible.
J'en profite pour te saluer Samir...
Je ne suis plus beaucoup sur le tube actuellement.
Je fais toujours un heureux detour vers "chez toi"...tu as toujours une porte ouverte sur nos désirs et appétits cinephiliques
Magnifique analyse notamment sur l'aspect géographique des films de Michael Mann.
Super video !!! top film 2023/24 pour ma part !! vu trois fois au cine en Pologne ! Mann the Man is Back !
C'est un détail du début de l'intervention. Quentin Dupieux sert à présent de repoussoir pour la critique "cinéphile" à l'ancienne, la critique sérieuse, issue des bonnes revues, hostile à la critique académique (Télérama/France Inter...) qui encense les derniers films du cinéaste. Cela se comprend : personne ne veut être Pierre Murat. Autre motif de répulsion : les geeks portent Quentin Dupieux au pinacle, encore qu'ils préfèrent sa période américaine et voudront bientôt se désolidariser de Libération et consorts. Cela se comprend aussi : les geeks réduisent le cinéma à sa technologie, à ses "Easter Eggs" (comme ils disent) et à son caractère "fun" (d'où Quentin Dupieux).
Pour son malheur, Quentin Dupieux n'est ni américain ni octogénaire : son formalisme sera par conséquent toujours "vain". Il n'aura pas la chance de Michael Mann, qui réalise des choses boursouflées et solennelles, et passera cependant pour un grand artiste.
Ainsi donc, un plan de Michael Mann "sent" le cinéma, au contraire d'un plan de Quentin Dupieux qui empeste le clip et Canal Plus.
Au nom de quoi il faut continuer de défendre "l'auteur" Michael Mann et son esthétique de GQ Magazine. Continuer de saluer le travail de ce véritable voyant de l'espace capitaliste atomisé, ce grand "mélancolique" qui serait un disciple secret de Thoreau.
Malheureusement, François Bégaudeau a vu juste et Jean-Baptiste Thoret se fourvoie.
Pourquoi cet aveuglement de l'excellent Thoret sur Michael Mann ? Je crois, détrompez-moi, que Thoret est inconsolable de la désintégration du Nouvel Hollywood, dont il tient à faire de Michael Mann le dernier héritier. Mais un héritier "maniériste", bien entendu. Sous l'habillage 80's/NCIS/rock FM pourri, un esprit 70's chagrin, mélancolique, contestataire... Bien entendu. A travers Michael Mann, Jean-Baptiste Thoret fait son deuil et c'est un long travail.
C'est vraiment très intéressant (sans ironie), mais c'est une lecture analytique, j'aurais aimé un regard plus critique sur ce film.
Mais merci !
Merci beaucoup !
J'ai adoré Ferrari, cette idée de 2 objets qui ne peuvent pas occuper le même espace , Mann l'applique dans les scènes de courses qui fatalement amèneront a un accident , et dans la vie personnelle de Ferrari qui doit jongler avec ses doubles vies .
On pense ce qu'on veut du film, mais je crois que le plus agaçant c'est de voir les petits perroquets de Bégaudeau - et on comprend qu'il s'est créé un club, - venir ânonner les leçons du maître.
Certains d'entre les "perroquets", qui détestent les films de M.Mann depuis au moins vingt ans, ont éprouvé un soulagement en écoutant un critique, F. Bégaudeau, déboulonner "Heat" pendant deux heures.
Ils se sont réjouis d'entendre dans la bouche d'un autre les arguments qui marinaient dans leur cervelle depuis longtemps.
"Heat" est tellement révéré que ce réquisitoire a procuré un bien fou à tous ceux qui, comme moi, sont allergiques à l'emphase de M. Mann et aux clichés de son cinéma, et à tous ceux (pas nécessairement les mêmes) qui trouvent forcées, voire erronées, les analyses de JB Thoret.
Que l'on utilise la critique de F. Bégaudeau comme porte-étendard de notre anti-mannisme témoigne surtout de la faible représentation de notre jugement.
Je suis (du verbe "suivre") JB Thoret sur plusieurs choses, F. Bégaudeau sur d'autres, et certaines fois ni l'un ni l'autre. Au sujet de M.Mann, je donne un net avantage au second.
Les "perroquets", vous les avez aussi du côté de JB Thoret : Le Cinéma Est Mort.
@@jean-pierrepaul-poire5688 Nous sommes entièrement d'accord quant au Cinéma de Ses Morts. Néanmoins, voir des camps se lever avec chacun dans la bouche les arguments d'un leader, ça n'a pas un effet réjouissant sur moi. Bonne journée.
Tacle un peu gratuit pour notre ami Quentin Dupieux... 7:10
C'est une opinion..
Franchement le film est maniériste façon cliché, on devine les scènes avant de le voir si on connaît Mann. C'est assez ennuyant et n'a pas d'intérêt et franchement les plans on a déjà vu ça 1000 fois. C'est un téléfilm Thoret se perd à vouloir défendre Mann et le raccrochage à Ford est forcée
Passionnant, comme toujours
Les mecs dans les commentaires essayent de faire passer un grand cinéaste reconnus par ses pairs pour un tâcheron en se basant sur les visions de deux critiques. Les mecs heat, dévoilement, thief c'est des grands films. Ce n'est pas du Fellini ou du Kurosawa mais quand meme
Bonne épice...mais je suis déçu par le film perso...
'promo sm' ✅
Quand je vois le crash de voiture digne de mégashark j'ai du mal a voir le génie et le perfectionnisme de mann
Jean-Michel critique.
@@sylar3348 JEAN BABPTISTE ARGUMENTATION*