En 1965, le philosophe Paul Ricoeur commente la contre-culture beatnik
ฝัง
- เผยแพร่เมื่อ 24 มี.ค. 2024
- Paul Ricoeur (1913-2005), philosophe français, est interviewé en 1965 à propos du phénomène de la contre-culture beatnik que l'on retrouve chez une partie de la jeunesse occidentale de l'époque. Sa perception de leur statut social, de leur apparence, de leur refus de la société, de leur avenir à mesure qu'ils vieillissent.
Source : Aujourd'hui, 20 octobre 1965
Animatrice : Andréanne Lafond
Encore plus de nos archives : ici.radio-canada.ca/archives/...
« Ils ont trouvé que les autres n’avaient pas de raisons, et alors ils cultivent la déraison. » Excellente interprétation de tous les mouvements dits alternatifs qui suivront les années 1960. Les Beatniks d'alors sont les retraités d'aujourd'hui… La société contemporaine est, sans doute, encore mieux organisée, mais elle a très certainement encore mois de but… L’ultra individualisme, le conformisme, le « bien-être » et le nihilisme ambiant qu'ont combattu les Beatniks sont devenus une norme générale. Quelle lucidité et sagesse, mais aussi quelle compassion, de Paul Ricoeur ! Une bonne analyse des symptômes qui ronge le monde occidental aujourd’hui. « Le phénomène [beatnik] sera un défi à nous ! (…) On ne va pas faire la morale aux Beatniks (…) mais il faut (…) leur offrir un milieu plus humain ». A bon entendeur…
Ce que nous faisons est de plus en plus organisé mais nous ne savons pas pourquoi nous le faisons.
Tout est dit.
certes nous ne savons pas... toujours pourquoi nous le faisons mais ceux qui l'organisent (ceux ou même... celles, car en plus, cette voyoucratie se féminise) savent très bien pourquoi ils le font !
@@lucnemeth8237
Les beatnicks n'étaient pas des voyous. C'était juste des marginaux, qui n'auraient pas fait de mal à une mouche.
Comme au temps des nazis.. moi j'ai dit aux gens venez, moi j'ai dit aux gens monter dans le train, moi j'ai conduit le train, moi.. etc etc etc..
@@suzypaton1597oui et il y avait aussi le voisin qui, apprenant ça le lendemain, demandait : est-ce que vous êtes sûr de ce que vous avancez ?
Un adulte structuré gère ses propres besoins et envies. Il n'attend pas que la société lui dise ce qu'il a à faire.
C'est ce qui différencie le stade infantile de celui de l'adulte.
Et pour certains il est confortable de rester au premier stade assistés et à défaut complotistes pour ne jamais devenir acteurs et décideurs de leurs chemins personnels. Le seul qui soit digne et gratifiant.
Quand le paramètre économique devient le paramètre central d'une société, cette société tourne en rond (aujourd'hui, tout le monde se prend pour un ministre des finances). Les révolutionnaires du 19ème siècle ont cru que l'industrie, la création infinie de richesse, allaient libérer l'homme. Cette croyance téléologique, presque eschatologique, donnait un but à la société. Mais dès les années 60, une fois atteints le confort, le mieux-être matériel, les hommes se sont rendu compte que le seul but qu'il leur restait, c'était juste de maintenir ce niveau de vie.
et ça n'a conduit qu'à une perte de sens qui questionne beaucoup de gens maintenant, lorsqu'ils se sentent pas du tout heureux via cette superficialité.
J'avais 22 ans en mai 68 et les manifestations se sont calmées après l'été. Report des examens oblige.
Quelques mois plus tard tout le monde avait repris les bonnes habitudes et sont devenus, j'en fais partie, des français installés sachant que ce que l'on obtient est fonction de l'investissement personnel (études longues et non rémunérées) et semaines sans horaires.
La pleurniche persiste car les envies de consommation demeurent plus importantes que l'épanouissement intellectuel.
Ça commençait bizarre mais ca vaut le coup d'écouter le tout.
C'est dingue comme la journaliste essaie absolument d'obtenir une condamnation des beatniks de la part du philosophe.
On retrouve exactement la même attitude qu'aujourd'hui vis-à-vis des pauvres. On veut leur faire la morale et les blâmer pour tous les problèmes, alors qu'ils ne sont qu'un symptôme d'une société hier malade, aujourd'hui mourante.
Criminalisation des pauvres et des marginaux pour tenter d'excuser leur société de pourri c'est vieux comme le monde
Comme le dit Ricoeur, les beatnicks n'étaient pas issus des classes pauvres. C'était plutôt des enfants de la classe moyenne, comme le furent les babas cools (leurs successeurs) quelques années plus tard.
En effet, pour Ricoeur, les beatniks sont des gens qui ont un certain accès à la culture bourgeoise dominante, mais ils décident de la rejeter constatant qu’elle n’offre aucun but mise à part la production et consommation infini avec le fantasme du loisir éphémère. Les blousons noirs ou pauvres n’ont aucun accès à cette culture dominante bourgeoise et vivent en fait le rejet.
En effet, par contre l’animatrice souhaite tout le long de l’entrevue que le philosophe condamne la sous-culture beatnik, mais lui considère plutôt qu’elle est l’effet du manque de but de nos sociétés très organisées ainsi que de la culture dominante bourgeoise. En gros, il propose que nous offrons des buts aux jeunes et des projets ainsi qu’un accès à la parole. Nous pourrions voir ici inconsciemment que le beatnik serait un rebel sans cause. Il ne lutterait pas contre la société et les inégalités sociales, il rejette la société et s’installe dans une culture qui serait extérieure de la société dominante bourgeoise sans chercher de la changer vraiment. Avec le temps, le beatnick finit par rentrer dans les rangs ou il devient un marginal qui devient un exclut de la société globale. En gros, il trouve que le beatnick a raison d’être contre la culture dominante bourgeoise qui n’offre aucun but, mais qu’il n’utilise aucun véritable moyen pour changer la situation, il ne se trouve pas de but dans la société en gros. Par contre, la société ne lui propose pas de but non plus.
Il y avait beaucoup de bourgeois d'origine parmi les Beatniks, qui rejetaient Papa et Maman.
@@HourraHourra-hq8dbc’est bien
Ton IA a bien travaillé
Quelle personnalité ! Avec le recul d'aujourd'hui , c'est très intéressant ? et ça m'a fait sourire !
Incroyable de pertinence, 60 ans plus tard.
Pertinence, oui. Dès 1965 Paul Ricoeur semble avoir "vu venir" 1968, avec sa politisation (marche vers un avenir collectif) peu présente chez les beatniks de 1965, ou seulement en germe. Il perçoit ce manque chez eux, et semble souhaiter cette évolution.
Les réponses sont bien meilleures que les questions.
Deux and plus tard, il dut retourner sur le terrain afin de se familiariser avec les hippies, qui remplacèrent les beatniks, et chez lesquels la nature allait remplacer l'existentialisme comme vache sacrée et mode de pensée. J'aurais aimé l'entendre là-dessus. Ses propos étaient fascinants.
Paul Ricard ! c'est toi le meilleur !
Avec modération bien sûr
Bien vu
étonnant !
Nos sociétés postindustrielles ne nous offrent même plus le bien-être. Alors le bonheur ???? Elles s'en éloignent chaque jour un peu plus .
Faire la manche dans les queues devant les cinéma , je connaissais pas , le thème du film devait peser sur la recette ...( nuit et brouillard , les 400 coups ...) , ça me parait
moins glauque que devant le prisunic ou dans le métro.
Admettons tout de même que le distinguo fait entre : blouson noir et beatnick est valable.
Super intéressant.
Voilà un esprit pensant, réfléchissant, qui ne reste pas à ses premières impressions. Un esprit puissant et ouvert.
La journaliste ne comprend et ne fait que toujours revenir avec son idée de faire disparaître le phénomène des beatniks.
Les beatniks sont dans la marge : contre tout, et donc contre la guerre et les religions classiques, beaucoup, malgré leur talent, seront rattrapés par la drogue distribuées par les bikers dealers, et la mort plus ou moins rapide à cause des complications, de Jimmy Hendricks à Jerry Garcia, en passant par Janis Joplin. Ou bien par l'alcool, voire le suicide, ce qui revient au même.
Remercions ces beatniks dont la lucidité met au jour le matérialisme désespérant de nos sociétés qu'elles soient capitalistes ou communistes. Remercions Paul Ricoeur de mettre ce constat à notre portée.
« Les bourgeois sont troublés de voir passer les ... beatniks."
Jean Richepin
La chanson des gueux.
Jean richepin était lui même un bon bourgeois très éloigné des gueux
Quand on songe que cet universitaire philosophe a croisé un certain Manu... cela donne à réfléchir sur les bienfaits de la philo !
@@Herzog.Lowbel??
Oui ,la honte venue du futur
?
@@jeanmarieboucherit7376,??
Pas de conclusion. Macron a un D.U en philosophie, c'est tout. C'est pas dingue.
Étonnant tous ces commentaires sur la journaliste et Ricoeur qui aurait raison ou pas.
Il dit que les babas sont soit suicidés (bien peu, sauf d'overdoses) soit devenus "bourgeois" qui travaillent normalement.
Il décrit le problème des grands ensembles et les "blousons noirs" devenus le vrai problème aujourd'hui. Père absent et matriarcat bafoué.
On veut que la terre tourne mais pas se retrouver au même endroit. La question du sens a t elle du sens.
Paul a rarement rencontré des beatnicks mais il va vous en parler longuement. C'est un Universitaire, il connait ça.
Le travailleur acharné ne profite pas des fruits de son travail.
Le beatnik ne fait rien et profite des richesses créées par le travailleur malheureux
Le vide intersidéral, du côté de Ricœur comme de la journaliste et ses questions. Filer les sophismes comme on enfile des perles pour aboutir à cette brillante trouvaille philosophique, à savoir que les beatniks ne sont pas des blousons noirs.
Belle réponse: de l'injure et du discrédit,bravo!
Quant aux sophismes,on ne peut certes en user auprès de vous puisque vous ne présentez aucun argument.
Bien joué !
C est le philosophe de micron!🤣
@@pascalsteuber5932 Qui dit!
@@jean-pierrebarbisan1502 où voyez-vous de l'injure ?
@@leoddagan " vide intersidéral et sophismes" sont ils des compliments?
J espère que la personne aura d autre but dans sa vie...dire bonjour a son voisin, sauver les animaux...
Il a passé 50 ans à bavasser des conneries, il en a rien resté
« Il en a rien resté»…
Je pense qu’il y a plus d’intelligence et de réflexion dans un poil de cul du philosophe que dans l’intégralité de ton cerveau toi 😂
Déjà à l’époque des journaleux à la solde du pouvoir ( bon au moins elle interrompt pas de manière intempestive…)…
Comme dirait Macron "un Ricoeur sinon rien" jsais pas si le tracnin a bien tout enregistré,parce qu avec le merdier depuis des plombes, à mon avis il a du louper des episodes
Hallucinant ! hahaha :))
vive les beatniks !
ce type n a rien compris au " beatniks"
Ses propos sont contraires à ceux du président.
Paul Ricoeur était le meilleur ami du futur président français ...
Il n'a jamais été son ami. Macron a été très peu de temps stagiaire chez lui à classer des dossiers !
P Ricoeur a t il réellement créer ce génie maléfique appelé mACRON
Les beatniks C etais mieux que Les crack heads
4:30 Un but sociétal comme "le problème de notre identité nationale".
Il s'adresse à la journaliste québécoise : le Québec revendiquait son identité francophone.
Revendiquait, et soixante ans plus tard revendique encore.
Après les beatniks ce fut les hippies... maintenant les tristes wokes
Quand un type se présente en avant propos comme universitaire, on sait que la suite de ses dires sera complètement creuse.
Vous avez écouté en entier?