L'INFLUENCE DU CINÉMA SUR LES SÉRIES
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- เผยแพร่เมื่อ 6 พ.ย. 2024
- On parle souvent de l'influence des séries sur le cinéma... Mais l'influence du cinéma sur les séries est un peu plus floue. Qu'est-ce qui fait qu'une série est "filmique" ? Essayons de tirer les choses au clair !
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/ lefossoyeurd. .
/ francoistheurel
alors je dirais que c'est surtout dû à une chose principale: dans les séries classiques, 1 épisode = 1 petite intrigue, et en filigrane, on retrouve un fil rouge qui est habituellement résolu en fin de saison. Dans le cas des séries cinématographiques, j'ai l'impression qu'on ne retrouve pas aussi clairement cette construction. La série est alors plus centrée sur le fil rouge, et on a plus l'impression de regarder un film de 8h plutôt qu'une suite d'épisodes plus ou moins indépendants!
Paul Mielle écoutez cet homme !
J'approuve cette pertinente remarque ! ^^
Marie Alexandrinne Content de l'apprendre ! )
En effet je suis aussi d accord avec ça. Ce qui fait le côté filmique d'une série c'est la qualité de son scénario et le fait qu'il est traité en une seule histoire cohérente sans intrigue secondaire qui viennent ralentir le récit.
Giovanni Gugliuzza C'est ça, ou s'il y en a qu'elles ne prennent pas le pas sur l'intrigue principale, voire qu'elles s'y inscrivent ! )
Tu sais ce qui sera vachement intéressant pour l'influence des séries sur le cinéma ? La trilogie Kaamelott. Ce sera une première française, non ?
Je me suis aussi fait la réfléxion sur le côté cinématographique des séries, alors que j'étais au cinéma justement. En Angleterre ils passent des bandes-annonces TV entre celles de films (déjà ça en dit long), mais quand j'ai vu le trailer de la saison 6 de Game of Thrones sur un grand écran iMax, je me suis dit : C'est *comme ça* que la série doit être regardée. GoT, c'est fait pour être vu en salle. (Et d'ailleurs pareil, la série est sensée se finir au cinéma. Tout le monde pompe sur Astier, même les ricains !)
Si ça t'intéresse, il a déjà fait une vidéo sur Kaamelott ;)
Je sais, mais c'était déjà il y a longtemps ;)
O U I !
Non, Kaamelott ne sera qu'une 2e française. La web série Noob va bientôt clôturer sa trilogie de film. C'est certes moins populaire, et ne bénéficie pas d'une "distribution" nationale, mais on retrouve quand même cette démarche des "petits" habitués à produire des séries à essayer le format film.
Mais Noob est une production issue d'internet, alors que Kaamelott fera une véritable transition entre série télévisée et cinéma dans les circuits traditionnels (qui ont d'ailleurs pas mal ralenti le schmilblick, avec les histoires de droits, brefs), je ne pense pas qu'on puisse comparer les deux. Même si j'aime beaucoup Noob, les limitations et les enjeux ne sont pas les mêmes. Après je fais pas de comparaison qualitative entre les deux, c'est pas la question, (surtout que je préfère ce qu'Internet offre aux créateurs en terme de liberté à la formatisation bête et méchante de la télé), je pense juste que Kaamelott sera réellement une première dans la transition de la tv au grand écran.
Il faut garder quelque chose à l'esprit : pour un technicien de l'audiovisuel (tournage, post prod, animation etc), travailler sur une série ou sur un film ne diffère que sur des points matériels (budget, temps, client), mais pas sur l'aspect technique/artistique. Étant moi-même de ce milieu, c'est un constat personnel direct. Un réalisateur d'épisode de série aspire à autant de liberté artistique qu'un réalisateur de cinéma, les deux sont cinéastes par vocation, mais ils n'obéissent pas aux mêmes cahiers des charges, aux mêmes réseaux de producteurs. Idem pour les scénaristes. Si on voit autant de ponts se créer entre séries et cinéma récemment, c'est surtout parce que l'hyper-connection des consommateurs et diffuseurs sur internet, ainsi que l'évolution créative donne à tous les contenus une visibilité et un prestige quasi-égaux, ainsi le monde de la série et le monde du cinéma, qui ne différaient que par leurs networks (acteurs, producteurs, scénaristes, réals etc) et leurs impératifs matériels (marché TV vs marché cinéma), voient cette différence superficielle rétrécir à vue d'oeil, donnant lieu à ce que tu mentionnes, des réals et acteurs de cinéma qui s'invitent sur des sets de série, et vice-versa. Parce qu'au final, ciné -> séries ou séries -> ciné, au bout d'un moment, ces deux "médiums" ont beaucoup trop de choses en commun pour être traités de façon totalement séparée. C'est pas comme parler des ponts entre le jeu vidéo et le cinéma/séries, par exemple ^^
Si je devais m'essayer à répondre à la grosse question de fin de vidéo (quelle différence entre la saveur "série" et la saveur "cinéma"), je dirais que le budget, le réseau et SURTOUT le moyen de diffusion sont la principale différence. Donne un budget et une machine de prod cinématographique à Moffat et Gatiss sur leur série Sherlock et dis-leur de la distribuer uniquement dans les circuits cinématographiques, et sa différence de saveur série/cinéma avec les deux films de Guy Ritchie sera quasi-nulle, selon moi. Pareil pour True Détective, dis leur de remake leur première saison sous forme de saga cinématographique, change deux trois trucs dans le scénar pour que ça colle, diffuse ça uniquement sur des plateforme de cinéma, et paf c'est du cinéma. C'est de la programmation neuro-diffusologique, presque ^^
j'ajouterais aussi que le monde de la publicité est la même chose : les mêmes techniciens, le même langage artistique, les mêmes aspirations, mais pas le même réseau ni le même cahier des charges. Par contre, j'ai pas envie d'imaginer un monde futur ou les publicités rivalisent de prestige avec le cinéma et les séries TV, donnant lieu à des mix ^^
autre ajout, pour nuancer : la 'saveur' d'une série, en contraste avec celle du cinéma, bien qu'originaire de ce que j'ai dit plus haut, va souvent tourner autour de l'objectif : une série veut nous garder avec elle, qu'on regarde tous les épisodes. Ainsi, l'effet qu'elle aura sur le spectateur sera fidélisant : une série veut être notre amie, veut qu'on reste avec elle, si bien qu'une fois finie on se retrouve délaissé, quasiment en deuil. Un film n'a pas cet objectif, car après l'heure et demie/deux heures, l'accroche s'achève. Ainsi, la série va bien plus travailler l'empathie aux personnages, et l'aspect gratifiant de ses gimmicks (génériques d'animés, buffy qui défonce du vampire au taekwondo, les héros de GoT qu'on pleure à l'avance, en sachant qu'ils vont mourir, etc). Ainsi une série avec une saveur cinéma, ce serait une série qui s'éloigne de cet objectif d'empathie/gratification pour se concentrer sur un message, une problématique. Evidemment, un film veut aussi nous accrocher, être empathisant et gratifiant, mais c'est juste pour nous amener vers son sujet principal. D'une certaine façon, les séries ont aussi cette aspiration à communiquer quelque chose, avoir un effet de transformation sur les gens, mais elles ont (encore et toujours) un impératif matériel qui impose de bourriner sur l'accroche empathique/gratifiante pour maintenir le spectateur bien plus longtemps que juste deux heures.
Ton point de vue est très synthétisant et semble tout a fait vrai. Par contre je pense que le fait qu'une majorité des séries jouent sur l'affectif envers des personnages auxquelles on s'identifie ne fait pas de ça un trait sériel. C'est juste une conséquence du tempo plus lent et humain des séries. On a le temps de connaitre nos personnages.
Oui, comme je dis plus haut, cet aspect empathisant est du au format des séries, qui est long et a donc besoin de fidéliser le spectateur. Je ne dis pas que j'ai trouvé LA réponse sur la différence entre séries et cinéma, mais vu que le format, la longueur sont la différence factuelle la plus incontestable entre une série et un film, ce ne serait pas étonnant que la différence de "saveur", de "trait" entre cinéma et série vienne indirectement ou directement de cette différence purement technique ^^
Super analyse. j'aime beaucoup la question de la diffusion dans votre propos, c'est vrai que l'on peut interroger le rapport qu'entretien le spectateur à l’œuvre et son "origine" (dans des salles ou des écrans plus très cathodiques), et du coup comment les pratiques consommatoires des individus (et leurs attentes) ont aussi changé la façon de concevoir des séries et les films.
Pour moi la série qui se rapproche le plus du genre cinématographique (de part sa mise en scène, son casting, son scénario etc...) c'est Hannibal avec Mad Mikkelsen.
J'y ai pensé dès les premières secondes de la vidéo
Mon avis : c'est surtout la manière d'écrire. Là où avant on écrivait "un épisode" , maintenant on écrit "une saison". C'est au niveau du scénar, en terme de continuité réelle et envisagée comme telle, et pas seulement une "fausse continuité" émergente avec gros un fil directeur général qui réunit les épisodes.
Très bien vu, comme remarque !
Je plussoie, en effet ce coté cinema est pour moi du au scenario filé d'épisode en épisode, c'est a dire qu'il est difficile de prendre un true detective, ou meme un westworld en milieu de saison, on est perdu.
La ou pour un Dexter, docteur house, suits, .... si l'on connait les personnages principauxon peut sauté une saison et s'y retrouver
Pour avoir vu une bonne partie des séries dont tu parle, je recommande vivement à tous ceux qui me lisent West World et Sherlock qui sont, pour moi, parmi les meilleurs séries (si ce n'est les meilleurs?) que j'ai pus voir.
Metallus Arthurus oui mais tu les as pas toutes vus ;)
en même temps au bout d'un moment faut faire un choix, il est difficile de regarder ne serait-ce que 10% des séries qui pourraient nous plaire
Il y a mieux, Battlestar Galactica par exemple ;-)
_The Crown_ est la série la plus "filmique" que j'ai eu le plaisir de regarder ; on a vraiment l'impression de voir dix mini-films, plutôt que dix épisodes. Je la conseille vivement.
Deux séries ont sauté directement dans mon esprit : Westworld et Stranger Things.
centonier Bethcepour Lavhy
Ce surcotage dans ces séries
El Padre Si tu veux
C'est la mode de parler de surcoté quand on a des gout de merde ^^ , ce sont deux très bonnes séries.
OenyL Naaaan mais tu comprend pas c des séries trop "mainstream" tu vois... C'est trop grand publique tu vois...
Autant j'aime Stranger Things et je trouv que c'est bel et bien du top mainstream, autant Westworld, de par les réflexions que ça demande, je ne trouve pas trop. La série a des allures de mainstream, ce qui a poussé de nombreuses personne a regardé, expliquant le nombre de déçu justement, car devant westworld, il faut penser, et c'est devenu compliqué pour beaucoup.
Je pense que tu peux rajouter deux autres facteurs. Premièrement, en ce moment ( mais peut être que c'était aussi le cas avant ) il y a de nombreuses grosses têtes d'affiches dans les séries ( Kevin Spacey dans House of Cards, Wynona Rider dans Stranger Things ) et ainsi les rapprochent des films, vu que l'on est plus habitué à les voir sur grand écran. Puis il y a aussi l'importance du scénario, avant j'avais l'impression que rater un épisode n'était pas embêtant pour la suite alors qu'aujourd'hui cela me semble impossible.
Je viens de faire un commentaire très similaire; en effet, les acteurs y contribuent beaucoup.
Je te pris de m'excuser, je n'avais pas lu les autres commentaires xD
Mais non non, je ne le disait pas comme ça; je pense en fait avoir commenter après toi pour la même raison... Je voulais juste dire que j'étais d'accord avec ton message. Désolée de l'embrouille!
Ah d'accord ;)
C'est vrai que le fait que des acteurs connues au cinémas viennent jouer dans des séries rend visible pour un spectateur cette influence. On peut rajouter Eva green et une partie du casting de penny dreadful. Matthew mcconaughey dans true detective...
Oh dieux que ça me fait plaisir de t'entendre parler en bien de Vinyl, ma plus grande déception d'annulation de l'an dernier... Qui rejoint pour moi le palmarès des séries maudites avec Firefly et Community. C'était tellement ouf bordel !
Une nouvelle vidéo du fossoyeur pour mon anniversaire..meilleur cadeau possible !
C'est aussi mon anniversaire aujourd'hui :D
Joyeux anniversaire :D
Bon anniv' ! :)
Peut-être que pour répondre à cette question "Qu'est-ce qui caractérise le coté cinématographique d'une série ?" on pourrait mettre entre contraste deux œuvres qui illustrent l’extrême de se métissage entre le cinéma et les séries.
Par exemple comparer une série hyper-cinématographique et un film hyper-feuilletonant. Ce serait drôle de constater les différences et points communs ^^
J'adore le rythme de tes vidéos ! Tu as un don pour t'exprimer avec éloquence mais en plus la structure de tes vidéos, très épurée, est très agréable à regarder et écouter. Continues et surtout continues d'évoluer !
Des bisous.
Si t'as pas vu, regardes Mr. Robot !!! xD C'est du grand art ! xD
J'en reviens pas que cette vidéo n'apparaisse ni dans "mes abonnements" ni dans mon "accueil" ni dans mes alertes alors même que je suis sensée être prévenue de ton actualité avec l'activation de la petite cloche (la fameuse!). Elle m'est apparue sur facebook, merci TH-cam.
Des cœurs et de l'amour pour toi cher Fossoyeur.
Des questions super intéressantes que tu poses là, comme d''habitude! Peut-être il y a-t-il un aspect supplémentaire à aborder: le fait que les séries misent énormément sur la construction de personnages emblématiques (traditionnellement le gentil et le méchant, mas parfois 2-3 de plus) qu'elles vont pouvoir prendre le temps de développer à fond, là où les films appuient vraiment sur la situation, le problème à résoudre et vont créer leurs personnages autour de ces problèmes. Du coup ceux-ci, s'ils pourront être emblématiques également, seront tout de même moins "explicitement" fouillés (ils peuvent être très profonds sans que l'on sache tout d'eux, exemple que tu traites très bien avec Deckard dans Blade Runner!)
bonne suggestion, oui :) même si il y a beaucoup de contre-exemples, notamment pour les sagas (downey junior en sherlock holmes, terminator, indiana jones), c'est vrai que voir un début de série à succès est souvent une grosse claque car on va très vite se prendre en pleine poire la force d'attraction des personnages centraux, et de l'identité globale de la série, puisque c'est le seul moyen de nous faire regarder la suite.
Tout à fait! C'est ce qui explique le rapprochement entre sagas cinés et séries je crois, de façon très concrète.
carrément, même si je m'attache à penser que les sagas ciné restent faites pour que leurs épisodes soient des histoires se suffisant à elles-mêmes. On peut voir terminator 2 ou alien 2 sans que les épisodes précédents/suivants manquent cruellement, ce qui n'est pas vraiment le cas dans les séries. Mais c'est là qu'interviennent les séries à tendance cinégénique dont parle Fossoyeur : les épisodes des deux premières saisons de Sherlock ont une relative capacité à rester indépendants les uns des autres, même avec le fil rouge de Moriarty. On aurait la même sensation de prendre le train en marche qu'avec les deux films de Guy Ritchie.
Ton épisode soulève un point très intéressant.
C'est vrai que j'ai moi même remarqué depuis quelques années une évolutions dans les séries qui tendent à les rapprocher du cinéma. Sur plusieurs points : le forma déjà, qui tend à s'allonger, on passe se plus en plus souvent à un forma 20-30 minutes à un forma plus long de 40-50 minutes, ce modifie complètement la structure des épisodes et leurs traitements.
Et puis à côté de ça on a tout un arsenal technique qui devient de plus en plus soigné et, justement : "cinématographique".
La claque pour moi ça a été Breaking Bad, avant ça je n'avais jamais vu une série atteindre une telle qualité de réalisation, et sur tous les points : la mise en scène, le montage, l'image, SFX, musique... c'était la première fois que je voyait une série aussi "aboutie", là ou j'avait tendance à délaisser ce format justement à cause de la négligence que j'y trouvais.
Je me souvient encore de scènes, de parti-pris de réalisation, que je n'aurais jamais cru voir dans une série..
J'ai retrouvé la même chose dans True Detective première saison (d'ailleurs je considère ces deux séries comme les meilleures) mais aussi Fargo, Black Mirror (même si les épisodes sont inégaux dans leurs réal), House of Cards ou encore Utopia.
Quant a Carry Fukunaga, je suis pas tout à fait d'accord, c'est un jeune réal certes, mais avec le peu qu'il a a fait on peut déjà discerner aisément une certaine "patte" ;), pas seulement au niveau visuel, encore qu'on peut aisément distinguer une certaine recherche esthétique, mais plus au niveau "rythmique" dans sa réal et dans le montage. En tout cas j'ai vraiment eu l'impression de retrouver ça dans "Beast of no Nation" ou "Sin nombre".
Merci Le Fossoyeur enfin qqun qui parle de Vinyl, une pépite
Les séries qui ont un cachet cinéma ont souvent un ou des auteurs de talent derrière. Noah Hawley pour Fargo, Nic Pizzolatto pour True Detective, Brit Marling et Zal Batmanglij pour The OA.
Leur but est de raconter une histoire avec un début et une fin la plupart du temps (d'où le fait que ce soit des saisons anthologique pour la plupart effectivement). Il y a également souvent une esthétique très prononcée, qui soit sera originale ou influencée par des films existants. (Fargo et l'esthétique des Coen en général pour la série Fargo, Seven et Fincher pour True Detective etc.)
C'est encore plus net quand ce sont ces réalisateurs de cinéma qui viennent dans le monde des séries, mais ça tu en as déjà parlé dans ta vidéo.
Peut être aussi une histoire de temps de production. Elles ne sont pas réalisées et fabriquées au lance pierre.
En gros, c'est difficile de déterminer sur des critères précis mais il doit avoir du vrai quelque part !
Pour moi ça se joue beaucoup au niveau du rythme de la série au niveau intra et inter épisode. Pour prendre l'exemple de True Detective le tout est assez lent, ça prend son temps, ça prend le temps de poser l'univers et son esthétique, le rythme est pas pressé par le format épisodique, y'a pas cette impression que l'épisode a une checklist a remplir avant de pouvoir se terminer comme dans The Walking Dead par exemple. Ça donne au tout un coté moins artificiel tout en donnant l'impression de regarder un film car la ou une série, traditionnellement, doit faire avancer les choses à un rythme assez soutenu, un long métrage peut prendre se permettre de s'attarder sur des choses moins ou non essentielles à la trame.
Silver Chariot j'ai eu la même impression avec westworld qui prend aussi le temps de poser sa trame et son intrigue tout au long de la saison
Excellent sujet pour ta chronique ! Je me suis fais la même réflexion en 2011 après la 4ème saison de Breaking Bad (la saison 5 n'étant pas encore sortie). Si mes souvenirs sont bons, le showrunner Vince Gilligan commentait le succès de sa série en expliquant notamment : "C'est comme si vous regardiez un même film, mais qui dure 5 saisons". Le storytelling permettait ainsi de "dilluer dans le temps l'expérience cinématographique".
Personnellement je considère qu'il y a eu un avant et un après Breaking Bad : la série a placé la barre très haut concernant la profondeur des personnages et du scénario. Et je constate que de nombreuses séries récentes répondent à un public plus exigents : par exemple les outils narratifs utilisés dans Game of Thrones, True Detective s.1 ou plus récemment Westworld. Sans tomber dans les mêmes pièges que Lost (qui a toutefois eu le mérite d'être pionnière dans ce domaine).
Je conseille à tout le monde cette série: The Leftovers. Juste magnifique.
Ce qui m'étonne c'est que tu n'as pas parlé de l'esthétique, comme point qui rendrait les séries cinématographiques.
Je crois que c'est ce qui me frappe le plus dans les séries récentes du type Westworld. En effet il y a un soin particulier apporté au cadre, à la lumière et aux plans. Ce sont des choses qu'on ne retrouve pas dans les séries plus "classiques" du style Stargate SG-1, qui avait moins de moyens et des impératifs de production en terme de délais. Résultat les plans étaient bien plus bateaux, et la lumière était surtout là pour éclairer.
Autre exemple que je trouve assez parlant : Doctor Who et Broadchurch. Je viens de m'enfiler les deux séries, et là où Doctor Who me paraît très classique, avec des plans pas foufous (même si la lumière est un peu plus travaillée dans les dernières saisons); Broadchurch qui reprend plusieurs acteurs de Doctor Who paraît quant à elle beaucoup plus cinématographique, avec des instants de flottement dans une lumière de soleil couchant, et des plans cherchant à donner du sens à l'image.
black mirror , cette tuerie interstélaire qui m'as fait lacher des " MAIS NAAN !??! " a plusieurs reprise .. :joie:
Je vais tenter de donner mon sentiment sur ta question finale :
Tout d'abord, je dirais que les influences cinématographiques dans la pop culture en général ont une influence sur la manière de concevoir une série. Les réalisateurs, scénaristes, acteurs... sont nourris par une pop culture beaucoup plus présente et surtout diffusée, ce qui les influencent dans leurs créations. Comme dans le jeu vidéo, les créateurs vont puiser dans leur réservoir culturel pour façonner une idée, et parmi ces premières influence se trouve le cinéma, et la langage cinématographique, dont nous sommes tous bien plus abreuvés. Leurs références cinématographiques entrent forcément en compte lors de la création d'une série, de la manière de filmer un plan, et je pense que cela se retranscrit dans le résultat final.
En 2ème point, j'aborderais la liberté d'expression des séries. C'est un médium qui permet de développer une idée et une intrigue beaucoup plus longue, et construite, et par conséquent qui attire plus de créateurs à tenter leurs chances. Précédemment, les séries étaient surtout vues comme des "sous-films" pour leurs participants, moins bien payés et moins exposés médiatiquement. Mais ce n'est plus le cas maintenant, les scénaristes peuvent y développer des intrigues beaucoup plus travaillées, les acteurs peuvent développer leur jeu sur plus du temps, avec un éventail d'émotions plus larges... Il n'y a qu'à voir le nombre d'acteurs révélés dans des séries qui passent au cinéma (et inversement), pareil pour les scénaristes. Les séries n'étant plus traitées comme des purs divertissements, ou des réalisations filmiques de seconde zone, cela me parait normal de voir beaucoup plus de travail de l'image et narratif, incontestablement inspirés du cinéma (et qui fait donc effet de rapprochement entre les deux).
Je m'arrête là, j'ai déjà écrit un pavé, et c'est tout confus. Merci pour la vidéo.
Zoubi du Québec.
J'ai qu'une chose à dire : TWIN PEAKS ! ❤
J'ai tendance a classer les séries en deux groupes :
1 - Les séries avec une trame de scénario "épisodique" (qui se répète a chaque épisode). Il y a également une trame de fond, mais très lente et peu développée (Friends, Les Experts, House MD...)
2 - Les séries qui ont uniquement une trame de scénario de fond. Chaque saison est comme un film de plusieurs heures que l'on aurait coupé en morceaux. Ces séries sont souvent de plus grande qualité que celles du premier groupe, notamment en terme d’écriture (The Sopranos, Breaking Bad, True Detective...).
Certaines séries sont entre les deux groupes, mais c'est souvent parce qu'il y a des épisodes indépendants pour meubler une saison de 22 épisodes (Les dernières saisons de The Walking Dead en sont un bon exemple).
Même si c'est en fait plus compliqué que ce découpage, selon moi le deuxième groupe représente assez bien les séries les plus influencées par le cinéma.
Black Mirror est l'exception qui confirme la règle !
Je pense qu'une série devient "cinématographique" pas forcément quand elle empreinte certain code du cinéma mais plus quand elle se sépare des guimiques des séries. Quand l'histoire raconté me parais plus unis et pas un ensemble de lego ou de piece pour faire un ensemble.
gimmick*
pardon merci
Guy Mick * (un cadreur américain qui a tourné de nombreux westerns et qui a eu l'idée de pas mal de Guy Mick restés connus jusqu'a ce jour genre les tumbleweed et les plans cuisses dans les films de western (je me souviens plus du nom du premier ou c'est arrivé mais c'était un avec Kirk Douglas je crois), le nom propre est resté en tant adjectif jusqu'à aujour'dhui !
Gimmick est un mot anglophone américain signifiant un truc astucieux, un artifice, une combine. Je n'ai pas la moindre idée d'où tu sort cette histoire...
"The origin of the term, "gimmick", is uncertain. Etymologists suggest that the term emerged in the USA in the early twentieth century. The Oxford Dictionary suggests that it may have originally been a slang term for something that a con artist or magician manipulated to make appearances different from reality and gradually changed its meaning to refer to any ‘piece of magicians' apparatus’. The word itself may be an approximate anagram of the word magic. Another possible origin is that it may have come into use among the gaming tables, where it came to refer to "a device used for making a fair game crooked". Written references to the term first appear in American newspapers in the 1910s and 1920s."
Ton histoire est une légende.
Hey, concernant tes questionnements de fin de vidéo ; tu parlais des séries qui s'inspiraient fortement de cinéma (je pense à Westworld notamment) : peut être que,
ce qui fait ce côté "cinématographique" dans les séries, ça peut être justement son inspiration venu d'un ou de plusieurs films, et cette inspiration peut s'étendre, se développer plus en profondeur dans la série (et moins dans un film). La série se sert, elle use d'une idée, d'un questionnement, d'un concept ou d'une histoire venu du monde cinématographique, tel un vampire !
Quand je compare les deux oeuvres "Westworld", beaucoup de choses se sont développées dans le série, on y apprend beaucoup plus et on s'y questionne beaucoup plus ! (enfin je trouve) mais il reste une certaine influence du film...
Enfin voilà :) merci pour ta vidéo !
Hannibal c'est la série la mieux réalisée que j'ai jamais vue. Je reste sous le choque.
Anne-Sophie Echaelis c'est vrai que c'est tres tres beau , mais c'est chiand je trouve :/ j'accroche pas je trouve sa trop lent
C'est sûr que la qualité visuelle de cette série est impressionnant, mais ce n'est pas la seule, il y en a quand même d'autres parmi toutes les autres séries qui existent.
Ce qui joue beaucoup dans cette série je trouve c'est la musique qui vien tu appuyer à mooooort l'ambiance !
j'ai du regarder bien trop bas avant de vous trouvez les Fannibal, série beaucoup trop méconnue hélas
Pour répondre à tout le monde,
Je trouve que cette série n'a pas seulement le mérite d'avoir une incroyable réalisation, mais aussi celle d'avoir des acteurs terriblement doués(pour ne siter que Mads Mikkelsen et Hugh Dancy), et un scénario et des personnages magnifiquement écrits. J'ai trouvé le rythme super bon mais je peux comprendre que certains l'aient trouvé lent.. c'est très psychologique évidemment donc pas super rapide.
Et évidemment je ne peux qu'adhérer à l'idée que la série mérite d'être bien plus connue (comme ça la fnac produirait des poster et je pourrais ENFIN m'en acheter un). :)
Pour moi il manque le point principal qui donne cette impression cinématographique de beaucoup de séries : les choix techniques au niveau de l'image.
Que ce soit la caméra utilisé, le traitement de l'image ou encore le format de celle-ci fait qu'aujourd'hui les séries possèdent le "grain" d'un film, notamment grâce au numérique. Les décors également, beaucoup d'images extérieures (ou bien reproduits numériquement...) donnant l'impression de grands espaces plutôt que les claustrophobiques studios style TBBT ajoutent encore.
Sinon d'accord avec tout ce qui a été énuméré dans la vidéo également.
Salut! As-tu un compte sens critique? Je pense que ça apporterait énomement à ton univers, te rapporcherait des fans, et te permettrait au travers de listes de conseiller mieux les films.
Très intéressant d'avoir ton avis sur ce sujet, je suis actuellement en train de faire un master cinéma où lors de la première année (actuellement) je me concentre sur la narration dans les séries télévisées (notamment en faisant remarquer un changement à cause de la grève des scénaristes de 2007-2008), et je serais bien intéressée de voir exactement les liens qui unissent ou permettent de différencier le cinéma des séries télévisées aux cours des dernières années (avec l'évolution des formats, mais également de l'écriture jusqu'à la définition). Ce sont de belles questions que tu poses dans ta vidéo !
Apparemment, Sense8 est une série superbe. J'ai assez confiance sans l'avoir vu, elle a été réalisé par les sœurs Wachowski !
oh que oui , je l'ai dévorais d'une traite , vraiment extra j’attends la saison 2 avec impatiente
Oui c'est génial!
C4est génial et le Spécial Noel est une tuerie !
Je ne suis pas sur d'avoir compris le moment où tu abordes True Detective et la réalisation de Cary Joji Fukunaga. Tu dis qu'il n'a pas un style visuel identifiable (ou pas...encore une fois je pense ne pas avoir compris) cependant j'ai vu sur Netflix Beasts of No Nation, qui me semble être le premier film produit par Netflix et diffusé sur le site avant d'être proposé dans les salles mais à vérifier, et durant le visionnage du film le style me semblait plutôt familier, me rappelant celle de True Detective. Et effectivement il s'est avéré que la réalisation (et l'écriture) était de Cary Fukunaga. On identifie ce style dans la série et dans le film un peu "épais" et qui pose une atmosphère avec notamment des mouvement de caméras très lent mais qui ajoutent à la simple description d'une scène une dimension (alors là ça n'engage que moi) se rapprochant de quelque chose de contemplatif. Aussi, on peut identifier peut-être un goût à venir chez ce réalisateur pour le plan séquence qui nous en offre un grandiose dans l'épisode 4 de True Detective saison 1 et un autre de moindre envergure dans Beasts of No Nation. Enfin le tout pour dire que je trouve que sa réalisation m’apparaît comme ayant de la personnalité et possiblement reconnaissable. Bon encore une fois ça n'engage que moi et le fait peut-être qu'il n'est pas non plus un grand nombre de films à son actif ne lui permet peut être pas d'être reconnaissable dans son style pour le moment... voilà :)
pourquoi pas peaky blinders ? ou fargo? il aurait pu les citer presque partout
Pour une série cinématographique c'est Ash VS Evil dead qui est une continuité de la saga mais qui permet d'approfondir l'univers des films originaux. Stargate SG1 est un autre exemple (suite direct au film).
vinyl de yes, black sabbath, pink floyd,... je like
Genesis et Mike Oldfield aussi. Il en reste une que je n'arrive pas à identifier alors que je la connais, j'en suis sûr!
Bonsoir
Pour répondre à ta question finale sur ce qui fait qu'une série se distingue d'un film, je pense que le principal est le format tout simplement. Un film est conçu pour être projeté sur un grand écran, et l'image est travaillé dans ce sens. La conception de l'image destinée à un petit écran est assez différente.
The night of.
lePistolero Meilleure surprise cette année pour moi.
Une des meilleures surprises de cette année avec Stranger Things, This is Us et Westworld pour ma part.
Je valide ✅
lePistolero Probablement l'une des meilleures séries
Questions intéressantes en effet. Quand tu évoques ces séries qui penchent vers un aspect cinématographique, je pense immédiatement à True Detective (la première saison) mais aussi un peu à Utopia. Et je vois trois éléments qui s'en dégagent :
- une question de rythme : est-ce que s'autoriser à une narration plus lente, plus posée, n'est pas un élément cinématographique ? ce qui ferait pencher les films hyper rythmés vers les séries.
- en parallèle, il y a le formatage : quand une série semble échapper à toute tentative de définition, d'étiquette, quand elle devient une oeuvre complexe dans le fond et dans la forme , il me semble qu'on tend aussi vers le cinéma.
- l'écriture : clairement, à mes yeux la qualité d'écriture, les partis pris (esthétiques, narratifs, de mise en scène, de casting, ...) , la profondeur des personnages fait basculer un objet de consommation qu'est la série vers une oeuvre d"art. Et c'est peut-être là que réside la différence. Pas tant entre série TV vs film de cinéma, mais entre produit et oeuvre, entre détente-loisir et choc émotionnel-réflexif , entre consommation et art.
Mais peut-être que je m'égare.
Peaky Blinders.
C'est tout pour moi :3
Romain Guegan à chaque fois que je regarde un épisode j'ai envie de fumer et de boire du Whisky x)
Ouais et porter un béret en faisant du poney aussi ouais ! :D
Les séries que je considère comme un "long long-métrage" sont surtout celles qui me donnent la nette impression que dès le départ, les scénaristes savent où ils veulent aller, ils ont en tête le cheminement et une fin pré-conçue, 'logique' et cohérente dans la continuité narrative qu'ils présentent.
Au final, cela revient à pas mal me référer aux séries HBO, dont 6 Feet Under dont tu parles dans ta vidéo (bien heureux de l'avoir vu citer dans un tel contexte ;p)
Un aspect que tu n'as pas évoqué (du moins je crois) et qui rejoint la distinction show runner VS réalisateur, c'est la gestion des acteurs ! Plus une série dure, plus ses acteurs peuvent obtenir un pouvoir décisionnel dans le tournage, la réalisation. C'est typiquement ça qui brise la cohérence globale et la sensation d'unité, d’œuvre globale. Sans parler des caprices de star (ou accident imprévu) qui poussent à soit artificiellement devoir faire mourir X personnage et/ou réadapter la suite, ou pire... changer d'acteur :@ etc. Chose quasi inexistante dans le cinéma hors films à suites.
BREF, en quelques mots, une "série filmique" est pour moi une œuvre audio-visuelle où bien que chaque épisode raconte une mini-histoire à lui seul, l'ensemble se complète 'parfaitement'. On sent dès le début que c'est bien ficelé, et notre 'job' de spectateur et de démêler la pelote au fur et à mesure. C'est une série où il n'y a pas de "fillers", ces épisodes détestables bourrés de flashback pour artificiellement rajouter de la durée, ou bien un à-côté sous prétexte de faire languir le spectateur et ainsi augmenter l'effet d'un cliffhanger.
Super cool qui regarde quoi comme série et vous me conseiller quoi ? Merci bruh
Kaamelott. Juste Kaamelott. Et rien d'autre ! ;-)
WERNER vikings *-*
WERNER Stranger things, Boardwalk empire, Sherlock
WERNER Westworld
Stranger things
S'il vous plait regardez True Detective, s'il vous plait
Super vidéo comme toujours. Difficile comme question effectivement... moi je dirais que ce qui fait une série cinématographique c'est d'abord un scénario qui se suit (typiquement westworld), avec une intrigue qui fait référence à des scènes d'épisodes passés. Je pense aussi que les acteurs venants du cinéma influence notre perception, on les a associés au cinéma et on les voit dans une série. Peut être aussi le format avec des épisodes qui avoisinent l'heure, ça nous évite de sortir de l'épisode. Un développement peut être moins important des personnages aussi : là où la série de 40 épisodes et de 20 saisons peut se permettre de s'attarder sur chaque centimetre de la personnalité de chacun de ses personnages, la série cinématographique développe ses personnages principaux et se tournent vers le développement de son histoire.
Voila pour ma contribution
13:12 Jean-Marie Le Pen sort de ce corps
En effet.
j'ai espéré tout du long que tu parles de David Lynch et son magistral Twin Peaks qui est très clairement la première (ou plus influente) série cinématographique moderne.
désormais je pleure.
Piero Camacho J'espèrais exactement la même chose, je suis un peu déçue je l'avoue
Pareil x) LA série culte par excellence !
0:52 pouce rouge pour "2k16" !
Il parlait de séries de 2016
*****
Merci mais j'avais compris que c'était pas une erreur. J'aime pas, c'est tout ^^
Pourquoi ?
je pense que tu peux également ajouter à toutes ces pistes celle de l'écriture qui est selon moi un des gros atouts des séries depuis ces 15 dernières années. Une qualité d'écriture qui par moment donne une effet très ciné mais qui parfois le surpasse. Certaines séries dépeignent des personnages de manière si large ( avantage d'une série en plusieurs épisodes qui peut prendre son temps pour installer son intrigue et présenter ses protagonistes) donnant ainsi à l'interprète une palette d'émotions et de de jeu plus intense et une implication toute aussi importante que pour un long métrage. Je pense que la qualité d'écriture est la base d'une oeuvre marquante et intéressante. Pour ma part la série FARGO saison 1 et 2 m'ont beaucoup plus. Je te la recommande sans hésiter .
J'aime beaucoup tes analyses continu comme ça ou différemment comme bon te semble !
salut
je suis seul à être plus série que cinéma ?
Non, pour ceux qui connaissent bien le monde des séries, on sait que les séries c'est aujourd'hui bien mieux que les films.
+DrakitFR non, tu prefere peut-etre mais je ne pense pas que les series soient meilleur
Si tu ne le penses pas, c'est que tu ne regardes pas autant de séries que moi. Si ce n'est pas le cas, tu devrais essayer de consacrer plus de temps aux séries afin d'en découvrir des moins connus (voir pas du tout en France) qui sont pourtant absolument excellentes :)
Et attention, je ne dis pas que les films ne sont pas bons, j'adore les films ET les séries.
DrakitFR L'avantage des series cest leur duree, donc si tu te retrouve avec des trucs tres bien écrit et ficelé l'attachement au personnages est beaucoup plus important et donc on n'apprecie plus l'histoire...
En revanche etant en etude audiovisuel je peut t'assurer que les series n'ont casiment aucune authenticité et sont souvent relayé au 10eme plan par les professeurs... c'est vraiment dommage de ne pas en étudié certaines alors que clairement ces 10 dernieres annees il y a eu des perle rare dans le lot
bravo pour tes 600 000 abonnés ! 😀😀 continue comme ça!
Salut,
pour moi les séries ont adopté une mise en scène plus emblématique, avec des symbolique plus forte que dans les séries des années précédentes. En plus il y a le public auquel s'adresse ces séries "cinématographiques", un publique internaute, avec la coupure pub qui disparaît ainsi que les thèmes abordés en conséquence, moins télévisuels "familiale". La fuite du petit écran vers l'écran encore plus petit du 15 pouces la délaisse de ces impératifs de bienséance, permettant aux spectateurs de passer outre la programmation qui reléguait les thèmes moins tout public à des heures indues, ainsi qu'à des auteurs ou des showrunners un peu tacherons ou qui connaissent une période de disette qui les contraints à dire oui au tout venant. Je ne parlerais pas des acteurs qui peuvent être toujours aussi bon ou mauvais au cinéma que sur les plateaux de séries. A mon sens l'effet cinéma vient surtout du changement de type de média que connais cette industrie, on parlera peut-être de websérie professionnelle dans un futur proche, car elle sera gage d'un forma propre à la série qui adopte des codes du cinéma HOLLIWOODien (sûrement pas étranger au territoire américain, faut pas rêver!) créant son propre style dans le paysage audio-visuel. Netflix esquisse bien un ouverture dans un marché tout juste naissant, qui vu le succès qu'elle rencontre sera bientôt imitée. Le cinéma est un art mais aussi une industrie, et cette logique de distribution explique peut-être ce virage dans l'hybridation qu'adopte les séries contemporaine.
Merci si vous lisez tout! A+
Hello Fossoyeur! Bon déjà c'est trop cool ce que tu fais, j’adhère beaucoup trop xD Bref, et du coup j'ai trop envie de rebondir sur cette vidéos damit! En matant "Boardwalk Empire", "Ash sv Evil Dead", "WestWorld", "True detective", "Fargo" et autre que t'a dit et une liste qui est trop longue :D Bah j'ai aussi une sensation d’Échelle. De mélange de "genre filmique"
et de "genre série", comme si à travers les épreuves et paramètres, les deux genre s'exprimant à leur manière sur un même média artistique (au sens qui regroupe le même genre d'art différents)du coup ne s'influencerait pas, mais ferait des mélanges à des concentrations varié des 2 genres :) En gros que ce serait une sorte de fusion de genres pour
créer des sous-genres, comme la rencontre de la bd et du romans, du rap et du métal..
Peut-être un début de naissance de sous-genre au grande famille Film/Cinémas & Série. Les barrières sont poreuse maintenant je trouve (qu'est ce qui fait la diff entre une série et un web-série dans le sens où les 2 sont diffusé sur le web, ou le format "téléfilm" qui se rapprocherait d'un "Sherlock" mais qui est dit série) et du coup c'est peut-être la naissance de nouveaux genre. je sais pas peut-être comme le "Moyen Métrage à Exercice de Style Chapitré" qu'on appellerait MMESC :D pour du "Black Mirror" ou "Metal Hurlant Chronicle".
Bref, je divague (vague) et je voulais te faire part de mon questionnement, comme demandé :)! Pour qu'un esprit plus connaisseur que le mien est matière à réfléchir xD
Sry pour le commentaire trop long, Longue vie au Fossoyeur de Films!
Ce rapprochement cinématographique que l'on perçoit pour moi il vient de deux choses.
1-Le fait raconter une histoire à chaque saison délimite des arcs narratif plus clair, ça aide à dégager un propos et d'avoir une sensation plus palpable des enjeux de l'histoire.
2- Des mise en scène et scénarios que je perçois plus ambitieuses et variés, ce qui renforce l'identité visuelle d'un contenu à la narration plus dense (comme suggéré juste avant).
De plus,les series était, avant internet, difficile à suivre sur les horaires de la TV et surtout pas la doses qu'on consomme tous. Aujourd'hui avec le streaming, vod, Replay et autres ddl, les spectateurs ont beaucoup de moyens de suivre tout les épisodes donc les scénarios peuvent se permettre d'être consistant (essayé de choper GoT saison 4 ça doit piqué). Ajouté le fait qu'Internet permet une diffusion et une médiatisation plus large et donc d'avoir des audiences plus ciblée. Et on a tous les ingrédients technologique et économique pour produire des series variés et plus suivis sur les scénarios, s'en dégage une odeur de cinéma (le vrai bordel)!
C'est une vidéo très intéressante, avec des pistes de réflexions sympa ! Merci beaucoup pour ça ! :)
Puisque tu demande nos avis, je dirais que, selon moi, la différence entre les séries classiques et les séries dites "filmiques", c'est leur manière de raconter leur histoire. Je veux dire, tu évoquais l'aspect feuilleton de Sherlock, et d'après moi c'est tout à fait ça : Sherlock, comme des tas d'autres séries, racontent davantage plusieurs petits épisodes, plusieurs petites histoires, avec un fil rouge plus ou moins marqué, mais qu'on peut (en général, ou de peu) regarder dans le désordre. Des séries comme Charmed, Mentalist, Dr House ect en sont les parfaits exemple, on peut très bien commencer à la saison 8 épisode 4 et suivre sans trop de problème. Alors que certaines séries plus récentes (Comme The OA, WestWorld, Game of Thrones) racontent une histoire dans son ensemble, avec une continuité clairement définie, qu'il faut suivre :) Ce sont des histoires avec un début, un milieu et une fin, et une chronologie, on ne peut pas prendre les épisodes tels quels, ils font partit d'un tout, et c'est en cela que pour moi ils se rapprochent d'un film, tout en gardant cette spécificité de revenir régulièrement pour avoir la suite.
En espérant que ce ne soit pas trop long à lire ^^
Merci pour cette vidéo très intéressante. Il est vrai que les pistes de réflexions ne manquent pas sur le sujet, tant il est complexe. En 2016, une série m'a marqué sur le principe de l'influence cinématographique. Cette série c'est Fargo, avec Martin Freeman dans la 1ère saison. Je te la conseille fortement. Elle est tirée de l'univers du film Fargo des frères Cohen. Le film et la série ne raconte pas la même histoire, mais on s'aperçoit que les personnages et le scénario est finalement en corrélation avec le film. Il y a beaucoup de références sur l'histoire du film dans les dialogues de la série. L'influence du cinéma sur les séries peut prendre plusieurs forme comme tu l'a si bien mentionné, et l'imbrication des scénarios et d'un univers en est aussi un, comme le prouve la série Fargo.
cyril albert Fargo mouais,à part le jeu d'acteur du méchant qui est très bon,y'a pas pas grand chose de mémorable dans cette série.
Après que tu n'apprécie pas la série, ce n'est pas ce que j'ai voulu mettre en avant. La je parle surtout de l'influence du cinéma sur la série. Et dans ce cas elle est assez évidente
C'est pas mal Frago. C'est assez incomparable au film mais j'ai adoré le suivi de certains plans, la retranscription du personnage principal et le tueur ! Ce personnage du tueur ! Bon dieu on avait pas vu un charisme menaçant pareil depuis No Country for Old Man !
Tu plaisantes ? C est juste un excelent thriller qui met une fessée sans aucun souci a tout les films policiers sortit ces dernieres années .
On voit clairement que cett serie est cinematographique. Que ca soit pour ses plan magnifiques , le scenario , ses rebondissements , la musique , le rythme qui est tres callé sur celui d un film cinema;
D aileurs c est la premiere fois que j vois une serie a ce point la similaire au film qu il adapte.
Tu doit vraiment etre le seul , j connai personne qui a detesrer Fargo
Et le simple fait que tu n es pas remarquer le caractere unique de cette serie et original (quand bien meme tu l aurai pas apprecier) me fait douter de tes capacité d observation.
Très bonne analyse de l'effet des séries sur le cinéma et vice versa. Cependant tu parle beaucoup de forme (comment sont faites les séries, le format etc.) Mais je pense qu'il y a également d'autre élément tenant au fond des séries.
En effet, on peut remarquer dans les séries récentes, que leurs scénarios se sont complexifié avec une réalisation et mise en scène les rendant beaucoup plus intéressant et accrocheur, comme on pourrait le voir au cinéma. Outre la meilleure qualité global des scénario, les acteurs participent également à cette influence du cinéma sur les séries. Dans les séries modernes, on retrouve beaucoup plus de (bons) acteurs venant du cinéma, comme Matthew McConaughey (True detective), Kevin Spacey (House of cards) et bien d'autre.
Conjugué aux facteurs de formes dont tu parle, ces facteurs de fonds sont également une manifestation de l'influence du cinéma sur les séries.
Salut Fossoyeur.
Tu es passé à côté de la série Fargo qui est une adaptation du film éponyme (pour la premiere saison) et qui est vraiment fantastique pour le coup. Je te la conseille chaudement car je pense qu'elle te plaira. Merci pour cette vidéo. Tchuss
Coucou Fossoyeur, tu évoques la saison 4 de Sherlock. Aurais-tu un avis à donner sur celle-ci, et notamment l'épisode 3 qui a divisé les foules ? Je sais que tu ne fais pas d'après séance pour les séries, mais comme cet épisode a été diffusé dans pas mal de cinémas (pas en France cependant), feras-tu une vidéo dessus (comme celle sur le "Jour du Docteur") ? Avec pour thème : "comment clore un arc narratif"? Et si vidéo il y a, ce serait un complément agréable à celle-ci, qui une fois de plus est très intéressante et pertinente.
Bon retour du ski? Rasage vs bronzage ;-)
Chroniques toujours aussi pertinentes et intéressantes, keep going!!
Malgré toutes les merveilleuses séries qui existent, je garde un penchant assez prononcé pour le cinéma.
Belle vidéo!
Cette vidéo me fait dire une chose : c'est dommage que tu nous ne parle pas plus souvent des séries que tu regardes :(
C'est intéressant d'avoir cité Terra Nova. Est-ce que ça ne serait pas justement l'exemple-type d'une série non "filmique", quand bien même elle tente d'être cinématographique ?
Merci pour ta vidéo
A mon avis, ce qui a changé ces dernières années, c'est que les séries ne sont plus considérées comme un "sous cinéma", le bon divertissement pour la ménagère de moins de 50 ans (coucou les feux de l'amour). Désormais, les séries touchent à un public plus large, mais aussi plus exigeant. Les séries cinématographiques se réclament du 7ème art, et adoptent du coup davantage du soin à l'aspect artistique.
J'aurais également tendance à dire que les anciennes séries s'écoutaient (je me souviens que ces séries passaient au moment du repas, ou en plein après midi pendant le repassage/préparation de gateaux), tandis que les nouvelles séries cinématographiques se regardent. D'ailleurs le comportement derrière est significatif : le moment de visionnage de la série s'est ritualisé (ex Game of Throne, où le dimanche est banalisé pour ça), un peu comme si on allait dans une salle de cinéma classique
Moi je regarde très peut de séries mais j'avoues que la saison 1 de "True detective" m'a vraiment marqué, j'avais vraiment l'impression de regarder un film (très étiré) !! Je penses que la question peut se poser avec tous ces formats qui s'offrent à nous aujourd'hui, même si je reste beaucoup plus attiré par le cinéma.
Très bonne vidéo (comme d'hab').
Genial la video et la proposition de debat ! Pour ma part même si j'en ai vu beaucoup et je suis d'accord pour beaucoup d'entres elles, mes petits bijoux sont : True Détective saison 1 / 11.22.63 adaptation de Stephen king que je te conseilles vivement / Westworld.
Si je peux mettre en lumière ce que tu as dit dans la video, je pense que le fait justement d'avoir quelque chose de court, une mini série, permet de recentrer le sujet, de ne pas avoir une sensation de redondance, (auquel j'ai pensé quand tu as parlé de Sherlock même si j'adore) et qui donne peut être ce gout cinématographique. car oui personnellement pour moi un film c'est un morceau de vie, on y rentre, et on y sort. Et c'est quand on y sort qu'on peut avoir ce point de vue, ce gout dans la bouche, âpre si on a une sensation de pas fini, ou pas du tout, mais du moins on ressens que c'était "un bon moment".
Sur ce continue c'est toujours aussi intéressant ;)
ps: ou as tu fais tes études cinématographiques ?
Un coup de pouce: le grand ponte de Marvel Kevin Feige se prononce "Faille-guy".
Aussi, un autre facteur qui contribue à faire les series plus 'cinématiques' est la présence d'acteurs de cinéma sur le petit écran. Il y a 10, 15 ans, c'était impensable mais maintenant les acteurs vont des films aux series et vice-versa sans aucun problème - voir Kevin Spacey dans HoC, Matthew McConaughey dans TD ou Glenn Close dans Damages, parmi tant d'autres. Les star des télé peuvent aussi assez plus facilement faire du cinéma de nos jours (à la Chris Pratt)... Je me souviens encore quand Bruce Willis était passé au grand écran; c'était une révolution. Les lignes sont brouillées et c'est pas plus mal!
Personnellement, je prends le sentiment d'unité comme premier argument : on a un tout qui nous est livré de façon cohérente, une saison peut se suffire à elle même, ou alors la construction se fait de façon progressive à travers les saisons (comme breaking bad).
Ensuite, là où la réalisation des séries étaient surtout fonctionnelles avant, on se retrouve avec des choix plus visibles, des touches artistiques plus prononcées (comme dans Hannibal).
Finalement : est-ce qu'il y a les séries cinématographiques et celles qui ne le sont pas ? Non. C'est comme pour beaucoup de chose, une multitude d'axes continus, et non une division binaire de l'ensemble des œuvres.
Et au delà de chercher à comprendre ce qui fait leur succès, je pense que s'intéresser a pourquoi d'autres en perdent est plus simple : Le spectateur peut être lassé des séries en 10 saisons de 20 épisodes. Et avec la multitude de nouvelles séries qui se développe avec le streaming, les suivre devient compliqué. On se retrouve donc dans une évolution naturelle vers des formats régulier, MAIS pas trop chronophage, ainsi on peut plus facilement suivre les nouveautés :)
Il y a aussi une chose à prendre en compte: c'est la prise en compte de l'histoire et du temps qui passe (pauses, silences)
Le côté feuilletonnant se réalise dans les séries autour d'un corps de plus en plus construit sur l'évolution des personnages, et ça c'est un peu la narration dont on est habitué dans les films.
Je parlais aussi de gestion du temps, de laisser une place au silence. Dans les séries on avait l'impression que l'on essayait de rentrer une histoire digne d'un film dans un format mini... en ne laissant que peu de pauses. Les séries actuelles donnent toute cette latitude à la gestion du temps, avec des rythmes variés
Un parti pris sur la priorité de l'esthétique dans un ou plusieurs domaines (écriture, réalisation, jeu d'acteur, ambiance, etc.)
Exemple remarquable non cité dans la vidéo : Hannibal.
À mon avis, ce qui contribue le plus à donner cette "saveur cinéma" aux séries est la gestion du temps. Les intrigues se simplifient et s'étalent plus (exemple paroxystique récent : "The Night Of") mais surtout les plans durent plus longtemps, ils respirent plus, ont le temps d'imprégner l’œil du spectateur (je renvoie à ce que disait Serge Daney sur "Twin Peaks").
Aussi, d'un point purement technique et esthétique, les plans sont généralement mieux composés, ou juste plus "largement" alors que les séries (les productions télévisuelles en général) ont pendant longtemps recouru essentiellement aux gros plans ou aux plans rapprochés. Enfin, la photographie est souvent plus soignée, plus contrastée, etc. Tout ça s'explique, je pense, par l'amélioration de la qualité des équipements audiovisuels domestiques (passage de télévisions 4/3 à 16/9, arrivée de la HD). Mais pas que, bien sûr, puisque "Twin Peaks" avait déjà, sans tout cela, une "saveur cinéma".
Super vidéo!!
Et bravo pour les 600 000 abonnés, tu les mérites :)
Que voilà un sujet intéressant ! (et une vidéo intéressante)
Unité narrative, moyens, style de la réalisation sont pour moi les éléments les plus importants pour donner une "patte film" aux séries.
Mais je dirais aussi :
- meilleure direction des acteurs. A voir Game of thrones avec quelques acteurs exceptionnels
- profondeur de la psychologie des personnages. On sort du "Mc Guyver est super courageux et habile. Et point."
- une certaine "ambition" générale, qui peut se manifester par la bande son jouée à l'orchestre symphonique, par des plans longs sur des paysages grandioses...
Je pense que dans un premier temps tu as les thèmes abordés, qui font filmique, les sujets à proprement parler. Mais aussi et surtout selon moi, le mode de réalisation. N'étant pas technicien et n'ayant pas fait d'analyses approfondies sur le sujet, je vais sans doute donné un exemple un peu à côté de la plaque mais c'est juste pour l'exemple. Donc ou peut à l'heure actuelle retrouver dans les séries des longs travelling latéraux, des caméras volantes ou ce genre choses, des plans "complexes" que l'on avait pas avant. Des fois aussi des rythmes plus lents que d'ordinaire pour une série ou concrètement tu as deux objectifs principaux : faire avancer l'intrigue globale, et faire avance l'intrigue au sein d'un épisode. On a a l'heure actuelle des séries qui prennent leur temps contrairement à avant je trouve (dans la réal j'entends). Et ensuite les moyens (oui et non). Par là je veux dire que l'on fait vraiment attention à la qualité de l'image, du cadre, alors qu'avant ça n'était pas le plus important. Avec une population de plus en plus croissante devant les séries télé, les producteurs ont arrêtés de penser que les séries étaient le parent pauvre du cinéma. Ils ont enfin décider d'utiliser tous les outils cinématographique mis à leur disposition mis au service d'une narration feuilletonante. Mais ce n'est que mon avis et mon ressenti :)
Tu as tout dit en 3 lettres : HBO.
J'ai découvert Oz à l'époque grâce à Canal Jimmy , quelle baffe !
On ne compte plus les séries cultes depuis sur cette chaîne !
De mon côté, je dirais que ce qui différencie beaucoup séries et cinéma c'est aussi la gestion des enjeux : le moteur de l'histoire d'un film est posé à son début et une résolution viendra à la fin, éventuellement suivie d'un épilogue, alors que dans une série il y a peut-être une intrigue principale (mais pas forcément), mais il y a aussi des intrigues qui seront amenées après le début de la série et qui seront résolues avant sa fin, faisant évoluer le contexte de la série. Un film dont l'intrigue principale serait résolu à la moitié de sa durée et partirait sur une nouvelle intrigue deviendrait épisodique, ce qui le rapprocherait d'une série, et les séries récentes ont tendance à mettre plus l'accent sur des enjeux à long terme, ce qui leurs donne des allures cinématographiques.
En tout cas je pense que ça fait partie des facteurs qui caractérisent séries et cinéma, même si ce n'est pas le seul.
C'est marrant que tu demandes ça je me suis posé la même question hier ^^ Et c'est tellement prise de tête aha je suis encore plus perdu mtn ! J'pense que "la patte d'un réalisateur" comme tu dis fais vraiment une grosse partie de la chose puis les conditions de visionnage aussi enfin après on pourrait en citer tellement en tout cas super vidéo !
Personnellement, et sans m’appesantir sur le propos, je vois d'avantage, entre autre spécificités, le Propos. On a vu beaucoup de séries par le passé (cultes et moins cultes) qui déroulaient un schéma préétabli d'un épisode à l'autre, avec parfois un fil, mais avec cette récurrence. Quand on me dit "série", je ne peux m'empêcher de penser aux "experts" ou l'Agence Tous Risques où un schéma (ou plusieurs) se déroule à chaque épisode. On voit de plus en plus de séries qui vont d'un point A à un point B sur une saison et qui ressemblent à des films qui étireraient leur propos à un format plus long. Des séries façon Black Mirror me font penser à des œuvres qui n'ont pas la possibilité de sortir en salle (budget, nombre d'idées à traiter... quoique, ça donnerait quelque chose de proche d'un Sin City...) et donc explorent une idée sur un épisode. N'ayant pas de lien entre eux, si ce n'est la démarche, cela crée des mini-films. On voit aussi un rapprochement au cinéma dans les clips musicaux (je pense à Behemoth, entre autre), où le traitement n'est plus simplement la musique mais l'exploration d'une idée, d'une vision.
Bref, pour moi, le lien n'est pas dans la technique mais dans ce que ça raconte...
Selon moi, ce qui fait qu'une série sera filmique ou non, c'est finalement le fait qu'elle ait une fin, qu'elle soit l'aboutissement d'une unité narrative : si on reprend l'exemple de Black Mirror ou d'American Horror Story et True Detective, l'aspect filmique vient justement du fait qu'on sait que l'histoire de la série va finir à la fin de l'épisode ou de la saison, ce qui amène à créer un univers particulier à chaque fois. Ensuite, je pense que joue beaucoup la notion d'univers, et si on prend l'exemple d'Utopia ou de Black Mirror, on le ressent particulièrement bien : en passant à Netflix avec plus de moyens, cette dernière série a d'ailleurs changé dans son esprit à mon avis, avec un côté de trash plus lisse et parfois moins fini à la Fincher (clin d'oeil au plot twist à la Fight Club de l'épisode 2 de la saison 3).
Pour ce qui est du cinéma, finalement il faut peut-être considéré que c'est la photographie en mouvement, et comme la littérature qui se décline en poésie, roman et théâtre, le cinéma se décline en long-métrage, moyen-métrage (et les séries) et court-métrage qui répondent chacun à des codes de durée et de production induisant aussi leur esprit. D'ailleurs, la durée réduite des court-métrages impose d'accentuer l'implicite, l'imaginaire, comme la poésie, là où le cinéma a un aspect roman et la série, à dimension sociologique, se voudrait plus démonstrative, dans un mélange de théâtre et de feuilleton.
En espérant avoir répondu à ta question ;)
C'est un peu dit avec le resserrement des formats, mais pour moi un point essentiel est la gestion du temps. L'évolution des formats vers des épisodes plus longs, de 60 ou même 90 minutes, facilite le fait de prendre du temps pour raconter une histoire de façon posée, en s'affranchissant des imites du 26 minutes historique. Et les séries les plus typées cinématographique le font au niveau de la saison, ou même de la série entière (enfin il y a des exceptions, mais beaucoup ont cette approche).
Pour reprendre l'exemple de Sherlock, c'est typiquement la gestion du temps qui en fait plus une série classique qu'une série "cinématographique". Chaque épisode est un tout, avec une conclusion, on reprend au début et on recommence une nouvelle histoire avec les mêmes personnages (ce côté feuilletonnement que tu décris dans la vidéo).
A l'inverse, des séries comme The Wire ont une narrative plus complexe, qui s'étire sur plusieurs épisodes. Les personnages vont et viennent, sont introduits au moment venu, et ne sont pas tous présents à chaque épisode. Un peu comme dans le déroulé narratif d'un film.
Pour un sériephile comme moi, cette vidéo c'est du pain bénit !
Pour Ash, j'ai bien aimé la saison 2, certes un peu moins bonne que la première, mais tout aussi délirante.
Pour moi Vinyl, le pilote m'a suffi, beaucoup trop lourd, certes visuellement irréprochable mais un léger côté trop flamboyant.
Niveau format, cela dépend du network en grande partie donc il existe encore des séries avec plus de 20 épisodes par saison (notamment sur les grands networks américains : The CW, NBC, FOX, ABC et CBS) même s'il y a une légère tendance à la baisse, je te l'accorde.
Un cas de figure que je trouve un peu spécial est la nouvelle série des Orphelins Baudelaire. J'ai du mal à voir ça comme une "série" plutôt qu'un long film découpé en plusieurs morceaux. Peut-être à cause de la certaine similitude avec le film ?
Je ne sais pas si une suite est prévue, mais si non alors cette série se placera vraiment sur la ligne qui sépare séries/films (de mon point de vue évidemment).
J'aimerai bien que tu parles plus en profondeur des séries comme, c'est un sujet tout aussi intéressant que le cinéma :P
"blah-blah-blah-blah" à 1min 40, gros éclat de rire ! Bonne continuation monsieur le fossoyeur.
Une vidéo intéressante et argumentée, comme d'habitude sur cette chaîne. Cependant, le thème primordial qui, à mon avis, n'a pas été évoqué est celui de l'écriture. Des séries "prestige" comme Breaking Bad, The Wire ou plus récemment The Leftovers (il y a en d'autres) bénéficient d'une écriture exigeante et cohérente en ce qui concerne leurs personnages, leurs motivations, leurs enjeux et leurs réactions que l'on retrouvait chez certains grands réalisateurs et qui a tendance à disparaitre dans le ciné grand public actuel. Enfin, certaines séries comme Super8 des Wachowski tournent leurs saisons entières d'une traite sans que rien n'ait été diffusé à l'antenne, comme un film, permettant aux auteurs d'aller jusqu'au bout de leur idée sans avoir, par exemple, à rajouter ou supprimer des personnages ou réorienter une intrigue en cas de baisse d'audience au cours d'une saison. Voilà, c'était ma participation. Bisous et longue vie à cette chaine !
Perso la ou je retrouve la pâte "cinéma" dans les séries c'est surtout vis à vis de la mise en scène, on quitte le côté purement pratique pour s'autoriser des mise en scène plus classieuse et esthétique. Les images prennent de plus en plus un sens au lieu d’être la juste pour imprimer un situation sur pellicule dans le but d’êtres exploité.
Mais la question est vraiment intéressante au final, après la grande question "Qu'es ce que le cinéma" on est sur le "qu'es ce qu'une série ?"
Pour moi c'est vraiment ça, et une série qui m'a frappé avec cette impression c'est Karnivale (la caravane de l'étrange). La mise en scène, la qualité de l'image, la direction d'acteur, tout me faisait penser au cinéma plutôt qu'à une série...
Je serais curieux de connaître ton avis sur Stargate Universe du coup, car j'ai eu un peu cette impression la, ce côté "filmique".
Sans parler de l'idée de base du "radeau de la méduse de l'espace" que je trouve juste génial.
Je tiens juste a signaler que la très belle brochette de vinyle sur l'étagère m'a fait de l’œil pendant toute la vidéo. Fossoyeur tu as de très bon gouts, comme on te le dit souvent ! :)
Pour moi l'influence du cinéma a commencé à se voir quand les séries ont cessé le "1 intrigue par épisode", je pense notamment à Buffy (qui a 20 ans cette année au secours !) et qui a commencé par 1 monstre par épisode mais qui avait tout de même un fil rouge tout au long de la saison pour aboutir à l'épisode final. A cette époque on avait encore beaucoup de séries policières ou SF qui se contentaient d'une histoire différente à chaque épisode et qui calaient un rebondissement le dernier épisode pour faire revenir les téléspectateurs l'année d'après. La 1ere série que j'ai regardé comme un film était "Twin Peaks", série incomprise à son époque et qui a dut rusher l'intrigue les derniers épisodes pour arriver à une fin ouverte. Preuve que cette série était avant-gardiste, elle reviens bientôt avec une attente des fans incroyable que l'on pourrait comparer à la sortie d'un nouvel opus d'une saga à succès comme Alien, James Bond... Et cela me permet d'évoquer ce phénomène nouveau qui touche beaucoup de vieilles séries avec une fanbase solide, le retour des séries quelques années après sa fin (Heroes, Gilmors Girls...) Les producteurs des séries ont compris qu'une série n'était pas qu'une succession d'épisodes dans le but de divertir les gens qui la regardent sans réel intérêts, ils la regardent comme le font les fans de Star Wars, Indiana Jones, Le seigneur des anneaux, car ils aiment les personnages et l'intrigue. Cela est peut être dut également à notre façon de regarder des séries TV, de moins en moins sur une TV, impatient de découvrir les prochains épisodes.
Un élément de réflexion serait également la présence des acteurs. Depuis le nouvel âge d'or des séries, on voit de plus en plus d'acteurs étiquetés cinéma qui arrivent dans des séries et le succès de certaines séries pousse des acteurs vers le cinéma, j'ai d'ailleurs hâte de voir Sheldon Cooper à la Nasa :)
Vidéo très intéressant qui réuni mes deux passions, les séries et le cinéma. J'ai beaucoup ce genre de format.
il n'y a pas que l'influence du cinéma sur les séries est un peu plus floue... La mise au point bon sang ! ^^ Sinon bonne vidéo sur un thème qui me m'interpelle aussi depuis quelques temps.
Pour moi une série "cinématographique" c'est :
- une série où le scénario et (surtout) la réalisation sont de très grande qualité.
- une forte unité dans la saison, celle-ci pourrait se regarder d'un trait comme un long film. Il y a un crescendo dans l'intensité dramatique au fil des épisodes, on a le sentiment de "progresser" dans l'intrigue. (Au contraire des séries très feuilletonnantes où on l'impression de repartir avec un nouveau souffle à chaque épisode).
Ou alors, chaque épisode = un petit film, comme Black Mirror.
ça rejoint ce que tu dis, mais tu as raison, c'est une question complexe qui ne se résume pas à ces quelques réponses.
Pour moi, les séries cinématographiques par excellence sont : Breaking Bad, True Detective, Stranger Things... et peut-être Game Of Thrones.
En effet, il m'est arrivé plusieurs fois, surtout ces dernières années, de terminer une série, une saison voire même un seul épisode, et de me dire « Whouah, on aurait dit un vrai film ! ».
Plusieurs choses, une histoire sans cliffhanger de folie voire pas du tout, que ce soit entre épisodes ou entre saison. Tout du moins pas une fin montrant presque clairement « la suite au prochaine épisode ».
Une autre chose, c'est cet apport de techniques qu'on avait l'habitude de voir dans des films et pas dans des séries. L'exemple le plus flagrant est probablement le plan séquence de l'épisode 4 de la saison 1 de True Detective, mais il y en a plein d'autres.
En gros, c'est plus l'accumulation de pleins de choses qui font penser au cinéma qu'un seul point précis.
Le format et la diffusion du "produit" sont, je trouve 2 points importants. Le découpage en épisode "verrouille" la série on peu parler de mini-film mais l'histoire est étalée en saison pour la plupart. Il faut étendre, là où un film devra faire dans le concis. De fait des "séries" comme Black Mirrors ne portent pas vraiment bien leur noms, c'est plus des "mini-films", des formats alternatifs et ne rentrent donc pas dans la cadre du format série.
Le cadre et l'approche visuelle peuvent influencer une série ou une autre, mais l'histoire racontée, reste pensée pour un film ou une série. Ainsi on peut se retrouver avec des "Films-séries" ou des "Séries films". Lequel faut-il mettre en premier, c'est une bonne question. Après c'est mon point de vue et je ne suis pas un gros consommateur de séries.
salut pour moi la principal différence des fils et série est que dans les film "c'est comme une chanson"
installation des personnages puis un un événement puis une tentions ... dans tout les film et univers que dans les série le seul moment ou t est en pause c'est entre deux épisode...
Si tu veut une pépite en diamant sur netflix tu peut regardé "designated survivor" ou le survivent désigné
et les voyageur du temps!!
Petite question : les affiches de films ne sont pas libres de droit. Cependant, il y en a dans toutes les vidéos ? Obtenez-vous les droits pour chaque image ? Ou cela ne pose aucun problème aux compagnies qu'on les utilise ? Merci beaucoup :).
vraiment intéressant de voir ce point de vue sur la mutation cinématographique des séries !! je pense que le fait de raccourcir le nombre d'épisodes d'une série, d'apporter la pate ou le style d'un réalisateur de films et de changer le mode d'écriture scénaristique des séries contribuent évidemment à donner aux nouvelles séries cette apparence cinématographique, même si les deux formats se distinguent l'un de l'autre !!!
De mon point de vue, c'est surtout le format et le budget des séries populaires qui a donné ce côté "filmique" aux séries avec notamment Games Of Thrones.
Je ne suis pas spécialement amateur de séries alors je me trompe peut être ou alors justement le fait d'être néophyte me donne aussi un point de vue plus distant et pourtant j'ai bien remarqué ce côté "filmique" (oui ça fait une lourde répétition je l'admet). J'ai un peu l'impression qu'on est passé du format séries TV avec des épisodes qui suivent une trame narrative dans le fond mais dans la forme peuvent être consommées indépendamment d'un épisode sur l'autre sans se sentir perdu ou sentir qu'il nous manque des informations pour tout comprendre, à un format où chaque épisode n'est plus dissociable de la trame de fond. Mais aussi le budget au niveau de la realisation des séries populaires, j'ai l'impression que le gouffre est très important entre les débuts de Malcolm (par exemple) et les débuts de GoT au niveau de la real' et pas seulement grâce à une importante évolution des technologies mises à disposition.
On est passé de l'ère des séries TV à consommer immédiatement à ces séries à la trame narrative complexe demandant plusieurs heures pour arriver à l'épilogue, trop pour un film. D'ailleurs des trilogies comme Le Seigneur des Anneaux avec un budget gargantuesque ne verrait probablement pas le jour sous la forme qu'on les connaît mais plutôt sur un format type séries offrant davantage de temps pour exposer ses protagonistes et les rendre moins stéréotypés, avec plus d'identités.
Je ne parle que de GoT en exemple car c'est la série moderne que j'ai le plus regardé et surtout car j'ai l'impression que même si ce n'est pas la première série du genre, c'est elle qui a vraiment archi-popularisé le nouveau format de série mais on peut aussi penser à The Walking Dead.
Enfin étant encore une fois néophyte je ne connais pas trop les séries récentes qui sont sorties ni leur format mais je reste intimement persuadé que leur exposition est en grande partie lié au succès mondial des deux monstres précédemment cités qui on mit la lumière sur ces séries d'un nouveau genre.
Bref ma conclusion pour faire simple: la grande popularité des séries comme TWD ou GoT à été possible grâce aux moyens investis et cet aspect film de + ou - 10 volets par saison avec une trame narrative s'étayant au fil des épisodes. Et de leur popularité s'est créé un engouement pour les séries d'une manière générale qui maintenant permet à des nouvelles séries de s'approprier le format pour en faire des choses nouvelles.
Pour moi, ce qui va faire la difference entre une serie filmique ou une serie plus classique ca va etre la logique même d'épisode. Je m'explique, une serie comme Sherlock ou Person of Interest va garder une unité dans les épisodes. Chaque episode de Sherlock correspond à la résolution d'une enigme, malgré tout ce qui est autour. Pareil pour person of Interest, chaque episode est la resolution du numéro sortie par la machine. Beaucoup de serie fonctionne sur ce principe d'evennement recurant, Dr House = 1 episode, 1 patient, etc.
C'est ce qui fait a mon sens le "coté feuilletonnant" qu'on va moins avoir dans un serie comme Game-of-Throne par exemple, ou la, chaque episode va etre une avancé d'evenement (meme si y'a une logique de début et de fin à chaque épisode, evidement), et chaque episode serait finalement une partie du film, un chapitre, sans avoir réellement de "trame typique" de l'episode.
Quand on regarde la suite de Sherlock on sait comment va etre construit l'épisode, c'est beaucoup moins le cas dans les series filmique a mon sens. Et au dela de ca, peut etre que les series moins "filmique" vont garder un nombre de personnages et de sous intrigue beaucoup plus limité. Dans Sherlock on sait qu'on va avoir le point de vu de Sherlock ou de Watson et quelques digressions en mode omniscient pour planter le decors ou quelques evenement, mais ca reste assez faible.
Voila, petite reflexion que je me faisait justement quand tu parlais du coté "feuilletonnant" de Sherlock et que j'avais envie de developper.
A ce sujet il est important de noter l'évolution des moyens techniques de production cinématographique qui permettent aujourd'hui aux séries d'égaler l'esthétique des longs métrages traditionnels, notamment grace à la révolution numérique qu'a connu l'industrie cinématographique. Permettant de tourner plus longtemps et pour moins cher, les nouvelles caméras de cinéma numériques s'améliorent sans cesse. Depuis l'avènement de l'Alexa de ARRI on retrouve aujourd'hui cette caméra sur à peu près tous les plateaux de films, publicité et séries de ces dernières années. Au delà de la caméra c'est aussi tout le fonctionnement d'un plateau de cinéma qui s'est transposé dans les séries : équipe technique, machinerie, techniques d'éclairage, etc etc