En réalité, pour te convaincre qu'une hypothèse telle que "(A ou non-A) est vrai", tu supposes plein de choses bien plus élémentaires. Un matheux sceptique va douter de "si A est vrai OU A est vrai, alors A est vrai" ou encore "si A est vrai, alors (A est vrai ou B est vrai)".
Oui mais alors il n'y a pas de lien entre X et Y (puisque Y est vraie quelle que soit la valeur logique de X), ce n'est donc pas une démonstration mais un arrêt dogmatique à Y.
"Si tu te places dans le cas où Y est faux" et que tu cherches à démontrer que Y est vrai (ce qui semble être le cas dans ta première réponse à Hygiène Mentale), alors je m'interroge sur ta compréhension du problème.
Je suis en licence 2 de philosophie et tu m'aides énormément à compléter mes fiches et à consolider cette fameuse culture philosophique! Un grand MERCIII à toi
Bravo, tu arrive à traiter de philosophie comme un podcast, en restant concis et drôle. Je like, je m'abonne et j'en parle à mes potes dès que je peux.
C'est super intéressant monsieur Phi! Dans mon domaine, les Maths, ce que tu appelles le dogme, nous, on appelle ça "l'axiome de départ". C'est le point de départ de la démonstration, que l'on admet vrai sans preuve préalable. Ce qui est génial dans l'histoire des Maths, c'est que certains de ces axiomes, une fois remis en question, ont parfois conduit les matheux à décrire des théories extraordinaires (par exemple la géométrie non Euclidienne), qui n'ont été utilisées que bien après avoir été "découvertes/inventées" (barrer la mauvaise réponse), par des gens qui avaient besoin de ces théories sans forcément savoir qu'elles existaient. Donc pour résumer on est face à une situation bizarre, où le fait de douter d'une connaissance de départ conduit parfois à une nouvelle connaissance. Ou autrement dit : le scepticisme conduit parfois à la connaissance... paradoxe?
Très intéressant ces deux dernières vidéos ! Pour répondre à ta question, je plonge en effet dans le scepticisme le plus total. Et je vais encore plus loin (je suis un ouf..), l'ensemble de ces raisonnements reposent sur le fait que l'on pense que les raisonnements que l'on fait ( du type si A entraine B et B entraine C alors A entraine C) sont vrais. Or même s'il semble impossible que ces raisonnement de base soient faux, rien de le prouve. On doit accepter ces types de raisonnement comme valides et en supposant que ces raisonnements ne soient pas valides donc que "A entraine B et B entraine C" n'implique pas "A entraine C" alors tous nos raisonnement tombent à l'eau. Du coup rien, on ne peut rien savoir, on doit se contenter de l'illusion du savoir. Je ne sais pas si je suis assez clair ni ce que je viens de dire est correct mais je serai ravi de savoir ce que vous en pensez.
J'en profite donc pour ajouter que je remets en question le raisonnement du cogito puisqu'il repose sur le fait que les raisonnements humains permettent d'aboutir à la vérité, ce qui en réalité peut être faux (je suis vraiment un malade..).
Les enfants de 4 ans ont tout compris. Pas besoin d'être philosophe, il suffit de répondre systématiquement "Pourquouaaaaaaaaa?" Je ne sais rien. Pourquouaaaaaaaaa? Parce que le Trilemme du sacripan. Pourquouaaaaaaaaa? Parce que cette vidéo. Pourquouaaaaaaaaa? Parce que Monsieur Phi Pourquouaaaaaaaaa? Mais demandes-lui bordel!
L'enfant développe sa connaissance de cette manière. Peut-être est-ce ainsi qu'il en vient empiriquement à la conclusion que la première solution du trilemme n'est pas la bonne.
"Peut-être est-ce ainsi qu'il en vient empiriquement à la conclusion que la première solution du trilemme n'est pas la bonne." Pourtant, remonté le plus loin possible est bien. Acquérir un gros socle de connaissance , et connaitre les implications qui les lient. Près à être remis en cause à adolescence.
Une découverte agréable qu'est ta chaine TH-cam, je cherchais justement une démonstration technique de la pensée logique et je trouve ça clair, bien construit et correctement documenté sans que ce soit du lol toutes les deux minutes. Et le montage est très bon !
Je trouve que cette vidéo est très bien rythmé avec plein de touche d' humour...c' génial...( les remarques et précision que tu mets parfois en bas en petit sont difficiles à lire sur smartphone car la barre de lecture est juste déçu lorsque l'on mets pause). Mais bon ceci est vraiment un tous petit détail....merci encore 💖
Tu m'a fait réaliser que j'étais un sceptique HARDCORE! Enfin surtout quand j'étais un jeune homme parfaitement niai.. Je me souvient encore quand je remettais tous en question, quand tous se que j’entendais me paraissez tellement non justifier et injustifiable :O
Romain Hasenfratz ou tout simplement le "parce que je tiens ce que mes sens me communiquent pour vrai" que la plupart d'entre nous applique au quotidien
Encore une excellente vidéo, félicitation. Personnellement, je connaissais déjà le sujet de la justification des connaissances, et étant un mathématicien la solution qui s'impose assez immédiatement à ce problème est de justifier nos connaissances avec un arrêt dogmatique, et de fixer des axiomes (ce qui est, je suppose, la solution que tu va présenter au prochain épisode). Cependant, en regardant tes deux premières vidéos, il m'est venu une autre idée, et j'aimerais savoir ce que tu en pense, et savoir si cela a un nom en philosophie. Je propose de redéfinir la connaissance de la manière suivante : Premièrement, nous possédons un certain nombre de croyances. Nous tenons un certain ensemble de faits comme étant vrai (Ou comme ayant une certaine probabilité d'être vrai) Ces croyances doivent être justifiées, mais pas de la manière décrite dans ta vidéo. A un instant donné, je suis incapable de déterminer, pour une croyance donnée, quel est l'argument qui me fait adhérer à cette croyance. Je sais que j'y crois, mais je ne sais pas sur quoi je la justifie. En pratique, nous avons acquit ces croyances au cours de notre vie, de manière plus ou moins rationnelle, sans nécessairement trop y réfléchir. Deuxièmement, nous possédons un esprit critique, qui nous pousse à nous remettre en question. Nous pouvons nous remettre en question en dialoguant avec quelqu'un ou en réfléchissant par nous mêmes. Je vais pour commencer présenter la remise en question par un dialogue avec autrui. Lorsque nous rencontrons quelqu'un qui n'est pas d'accord avec nous sur un point, nous entamons une discussion avec cette personne (Parfois, cette discussion finit en échange d'insultes stérile, mais je suppose ici que c'est une discussion entre gens civilisés et ouverts d’esprit). L'objectif va alors être de convaincre l'autre que nous avons raison, ou de se laisser convaincre qu'il a raison; et pour cela nous procédons de la manière suivante : 1) remonter le désaccord jusqu'à en trouver les limites. Quel est l'ensemble des faits sur lequel les deux personnes sont en désaccord ? En prolongeant la discussion, on finira par trouver une base de points sur lesquels les deux participants sont d'accord, et identifier les quelques points sur lesquels ils ne le sont pas. En général, les gens avec qui nous discutons croient la même chose que nous concernant la plupart des sujets, il y a juste quelques points complexes pour lesquels ils n'ont pas le même avis. 2) Construire un argument à partir des points d'accord. Maintenant que des faits sur lesquels les deux participants s'accordent ont été identifiés, ces faits sont utilisés comme prémices pour construire des arguments concernant les points de désaccord. 3) Résoudre le conflit. Avec un peu de chance, les participants arriveront à s'entendre. Peut-être qu'un des participants reconnaîtra son erreur et changera ses croyances. Sinon, chaque participants modifiera la probabilité qu'il accorde à ses croyances selon les arguments de l'autre. Ainsi, le dialogue permet de modifier nos croyances, pour les rendre cohérentes entres elles (chaque croyance étant liées par des arguments avec d'autres croyances) et accordées à ce que les autres humains croient. Il est également possible de réfléchir seul, et auquel cas c'est une sorte de dialogue avec soi-même qui se déroule, de manière similaire. Au final, les croyances forment donc un graphe, chacune étant liée aux autres. Ce graphe n'est pas orienté, il n'y a pas de point d'origine. Je n'ai pas un ensemble de croyances de base qui justifient toutes le autres. En revanche, chaque croyance est possède une certaine cohérence avec les autres croyances, puisqu'elle à été modifiée pour s'accorder à ce qui peut être inféré par mes autres croyances. Ceci nous amène à la question de la justification des croyances. Je suis tombé sur l'article "cohérentisme" de wikipedia, et il semble que c'est de cela que je me rapproche ici. Chaque croyance est justifiée par sa cohérence avec le reste des croyances. Cependant, la cohérence n'est pas vraiment prouvée de manière globale. Elle se construit au cours du temps, au fur et à mesure que je modifie ce que je crois. Mes croyances sont justifiées par le temps que j'ai passer à y réfléchir et en discuter, les rendant ainsi plus cohérentes entre elles. Voilà, c'est une idée que j'ai eu. Elle semble moins élégante que la construction des croyances sur une base d'axiome, mais elle semble plus proche de la réalité. En effet, même si je peut m'amuser à parler d'axiome de manière abstraite, et à réfléchir aux axiomes que je pourrait choisir, en pratique ce n'est pas ce que je fais. Je n'ai pas construit chacune de mes connaissances basées sur des connaissances justifiées. Je sais ce que je sais parce qu'on me l'a apprit, parce que cela paraît évident, ou parce que je l'ai inféré par un argument plus ou moins douteux. Construire toutes mes connaissances de manière solide serait un travail de titan. En revanche, si un nouvel élément m'amène à remettre en question une de mes croyances, je vais immédiatement y réfléchir, en discuter, et au final conclure de si elle était justifiée ou non. Ma façon de penser et de justifier mes connaissances semble, au final, assez bien correspondre à ce que j'ai décrit ci-dessus.
En effet ça se rapproche du coherentisme et donc ta solution à Agrippa serait d'admettre des formes des cercles ; avec l'idée supplémentaire que ces cercles évoluent et plus ils sont étendus et mieux l'ensemble des croyances qui le constitue sont justifiées.
J'aimerais bien moi aussi vivre dans le monde merveilleux des mathématiciens où il suffit de trouver des points d'accord, de remonter le fil des démonstrations pour arriver à un accord. Peut être que je serais encore en couple à l'heure actuelle ? :-)
@@MonsieurPhi "La certitude est impossible" est une affirmation (donc fondée sur une certitude). HELP ME PLEASE ce paradoxe m'a empêché de dormir pendant 2 jours ! Très bon travail par-ailleurs. A titre anecdotique, j'avais déjà réfléchis à ce problème là sans qu'on m'en parle, quand j'était petit, je trouvais cela fous, et sans connaître le nom qui lui a été donné "trilemme d'agrippa" je l'avais même nommé "le théorème du pourquoi infini" (lol). Je lui est donné ce nom pour la raison suivante : Si on demande la justification de A (on dit alors "pourquoi A"), alors on nous répond "parce que B". Il nous faut alors demander pourquoi B, ce à quoi on va nous répondre "parce que C"...j'avais même identifié les boucles qui pouvaient apparaître dans le raisonnement en posant a un de mes frères la question "pourquoi" à chaque fois qu'il justifiait sa proposition A par B, puis C, ... rétrospectivement, je suis toujours étonné d'avoir réfléchis à ce genre de choses à cet age (même pas 10 ans). C'est notamment pour ce genre de chose que j'apprécie ta chaîne.
je me souviens d'une de mes professeurs de collège nous disaient (en parlant de la grande muraille de Chine), qu'elle était visible depuis la lune. étant jeunes et par définition, aimant la contradiction, nous lui avions répondu "comment le savez vous madame? vous êtes allés sur la lune? " nous étions sans le savoir des Sceptiques (hardcore). Finalement, ce "trilemme d'agrippa" (que je ne connaissais pas) me rassure sur mes questionnements.
On ne peut jamais admetre une connaissance que par acquis d'experiences qui sont pour nous le reflet de notre réalité. Encore faut il que l'expérience soit en adéquation avec le monde que l'on expérimente. Ce qui est totalement improuvable.
Merci pour ta vidéo qui m'a aidé à mort pour comprendre le trilemme d'Agrippa (j'avais contrôle dessus ) d'une manière moins complexe que mon cours ! Chaîne répandue pour mes potes ! Bonne continuation !
La logique du premier ordre est cohérente et complète, "par elle mème". donc c'est une vérité. (pas forcément la réalité). c'est un "vrais implique vrais". Après, je ne suis pas sur que ça ai une sens de parlé de vérité sans logique du premier ordre.
Ah, donc on sort bien de la boucle tout ce qui est expérience reproductible sans meilleurs explications à l'heure actuelle. Et tout ce qui représente un model prédictif ayant actuellement le moins de défaut.
C'est un des contres-arguments classique : l scepticisme hardcore s'auto-détruit. Si tu ne sait rien, tu ne sais pas que tu ne sais rien, donc contradiction. C'est assez proche de l'argument de Descartes pour son cogito. Cependant, les sceptiques hardcore se fichent un peu de cela. Ils doutent de tout, même du fait qu'ils doutent.
On retrouve totalement ce concept en mathématiques. Tous les théorèmes sont vrais dans un contexte donné. Ce contexte est un ensemble d'axiomes. (Lê de Science4all en a d'ailleurs sûrement déjà parlé)
10:22 En soit, la structure 2 et 3 se confondent : la trois, avec un arrêt dogmatique, un"axiome", ça n’est jamais qu’une boucle d’une variable avec elle-même( disons une boucle…->A->B->C->…, alors …->A->C->…, et finalement …->A->…).
Quel du bonheur comme toujours tes vidéos! De l'axiome nait l'arrêt dogmatique. (Ex maths) Pour la regression à l'infinie, n'est-ce pas une formalisation de la recherche scientifique ? D'ailleurs dans ces 2 cas la réflexion est inversée ;-)
Pour moi la meilleure solution consiste a choisir la solution 3 avec pour deux axiomes de base : "mon système sensoriel me montre la vérité" et " la logique mathématique fonctionne pour trouver la vérité". Si on arrive a prouver une proposition en remontant a ces axiomes, il faut partir du principe que c'est vrai".
Stuteba La certitude pour chacun d'être à minima sujet pensant oui. De la à admettre ne serait ce que ta perception du monde est "réel", le fossé est grand ^^
Un axiome autoconfirmé avec toi meme comme dans le trileme n°2 ? Mdr . Etre cartesien est necessaire à la critique , la critique d' autres logiques que la sienne; le point de départ de cette démarche est d' abord de se trouver soi meme un axiome en effet ; tout le reste demande consensus
Entendons nous bien que nos sens ne sont que des influx électriques. La seule certitude est qu'on peut l'avoir la dites certitude. Le reste est un montage pour donner du sens. Ce sont des présuppositions irréfutables, on peut en venir à l'idée que `selon le monde tel que je le perçois, 1 et 1 font 2'.
Très intéressant, comme toujours, je ne connaissais pas le trilemme d'Agrippa, et une réflexion m'est venue en le découvrant concernant la connaissance scientifique : ne pourrait-on pas distinguer les mathématiques des autres sciences en ce que les maths fournissent une connaissance de type 3 (axiomes->théorème), alors que les autres sciences donneraient plutôt une connaissance de type 1 (je justifie mes prédictions par des modèles, je justifie mes modèles en les affinant via des modèles plus précis, ce qui - pour l'instant du moins - est une chaîne sans fin) ?
Je crois qu'en émettant des croyances de croyances de croyances..., la probabilité pour que quelque chose existe se rapproche de 0. Imaginons que ma croyance en toute chose est de 99 %. Ma croyance en quelque chose est donc de 99 %. Ma croyance en cette croyance est donc de 99 % de 99 %. Et donc ma croyance en cette croyance en cette croyance est de 99 % de 99 % de 99 %. Etc etc etc. À (99 / 100)^450, ma croyance en cette croyance en cette croyance etc etc est de à peine 1 %. Imaginez ma croyance en cette croyance en cette croyance... à (99/100)^∞ ! Vive l'anti-réalisme métaphysique et vive le scepticisme ! Mort au scepticisme light !
Tu supposes que l'on peut associer un nombre (réel ?) entre 0 et 1 à chaque connaissance. Est-ce que ce nombre représente la probabilité que cette connaissance soit vrai ou représente-t-il à quelle point elle est vrai ? Ce sont deux notions différentes. Et je pense que l'on parle en réalité de "à quelle point" une vérité est vrai et pas de sa probabilité d'être vrai. Par exemple si on prend la connaissance "Cette pomme est verte." S'il s'agit d'une pomme en train de mûrir mais pas encore rouge, elle est quand même un peu rouge. Tu pourrais probablement dire d'une autre pomme qu'elle est plus(+) verte que celle-ci. Un autre exemple tout aussi parlant : Dans sa vidéo spécial Russie, Antoine Daniel présente une vidéo comme étant : "la vidéo la plus Russe". Une vidéo as-t-elle un niveau de "russité" ou parle-t-on là encore du degré de vérité d'une proposition qui serait "Cette vidéo est Russe." ? Bref, du coups si comme je le pense il n'y a pas ici de probabilité on se retrouve face à une logique floue (regarde sur wikipédia, en anglais de préférence). Fait attention toute fois, car en logique floue, le dégrée de vérité de "A et vrai et A est Faux" peut être non-nul ! Il n'y a pas de non-contradiction ^^. Ton raisonnement est faux au faite. Tu dis : "Toutes mes croyance ont un niveau de certitude de 99%" (appelons ce prémisse A) Tu applique A à A. (en même temps il est auto-référent puisqu'il est lui-même une croyance). Et là tu affirmes que la certitude sur la certitude de A est de 99% de 99%. Déjà ça se discute, c'est pas forcément évident ! Mais admettons. Alors on a la certitude de la certitude de A qui vaut 0.99*0.99 = 0.9801 (98,01%). Mais cela contredit A qui dit que toute certitude est à 99% vrai. Ton raisonnement aboutit à une contradiction donc tu ne peux pas avoir A vrai, si on admet ta logique de calcul. Parlons-en de cette logique de calcul. Si on appelle A1 le degré de certitude d'une connaissance A. On appelle A2 le degré de certitude sur le "degré de certitude de A". Tu affirme que le degré de certitude du degré de certitude de A est A1*A2. Mais en fait cette dernière vaut A2. On a alors A1*A2 = A2. Donc soit A2 = 0, et alors on n'a strictement aucunes certitudes sur nos certitudes. Soit A1 = 1 et dans ce cas toutes les connaissances sont vrai, donc tout est vrai ! Bref, rien que cette méthode de calcul est erronée.
Tu fais une contradiction directe, ta croyance en toute chose étant de 99%, la croyance de cette croyance est aussi une croyance, elle doit donc etre de 99%
@@Vexalord J'ai écrit ce commentaire alors que j'étais encore assez jeune. Merci pour ce message, il me rappelle la personne que j'étais à l'époque et c'est amusant de voir le chemin parcouru, car je ne me retrouve absolument plus dans ce scepticisme qui fut le mien.
Ça me rappelle lorsqu'on était petit et quand on répétait "pourquoi ?" en boucle pour mettre l'interlocuteur en pls 😂 Les seules réponses possibles étaient soit A parce que B et B parce que A (donc la structure 2) soit tu disais "parce que" (donc structure 3).
En soi régresser à l'infini n'est pas un problème. Quoiqu'on veuille affirmer, on pourra toujours le justifier et puisqu'on vit dans un temps fini, on ne trouvera jamais de faille à l'argumentaire.
Les branches 2 et 3 ne sont pas forcément mutuellement exclusives. On peut considérer un ensemble de propositions cohérentes en elles (formant un cercle par exemple) comme l'arrêt dogmatique.
Je viens de me rendre compte que quand j'étais petit et que je rétorquait pourquoiiii à chaque fois qu'on me disait quelques chose, je n'était pas un petit mais seulement un scéptique hardcore !
Le scepticisme "hardcore" n'a pas réellement de sens (sauf si on s'amuse à tester les ravins, comme dans l'exemple donné, pour voir s'il existe vraiment) puisque qu'on bâtisse ou non la connaissance, qu'on y croit ou non, on va quand même agir comme si elle existait (tu peux t'amuser à douter du ravin, mais tu ne vas pas sauter dedans malgré tout). C'est comme ce que disait Wittgenstein sur les solipsistes, ils ne font que renommer les pièces d'un jeu d'échec en jouant de la même manière, ça n'a aucun sens. C'est juste absurde.
Ooooh ! La deuxième structure c'était mon coup de poker en mathématique au collège, quand je ne savais pas démontrer quelque chose, je tentais le bluff en argumentant du style "le triangle ABC est équilatéral, donc tel angle fait 60 degré, en utilisant cos/sin/tan on trouve la longueur de deux côtés, les 3 côtés sont égaux, donc le triangle ABC est rectangle.". C'était cool, mais bizarrement je ne me rappel pas que ça ait marché ne serait-ce qu'une seule fois...
Très bien, mais cela pose un problème très simple en somme : établir qu'on ne sait rien, c'est déjà exposer une connaissance. Or cette connaissance ne peut être fondée, puisqu'on vient d'établr que c'est imopssible. C'est inconsistant, comme raisonnement. Non ?
C'est un faux raisonnement de dire qu'ils établissent une connaissance, ici ce n'est que très brièvement exposé mais ils doutent même de leur scepticisme et de leur moyen de connaitre ( camera obscura / mythe de la caverne etc ) ! Il n'affirme pas qu'il "n'y a pas de vérité absolue" mais plutôt "il est probable qu'une vérité absolue existe mais il est aussi probable qu'elle n'existe pas" un faux sceptique affirmerait quelque chose du genre " Il n'existe aucune vérité absolue sauf celle-ci" ( postulat ).
Merci pour vos réponses. Noesikhaa : Dans mon raisonnement, je m'en tiens strictement et volontairement à ce qui a été expliqué dans la vidéo. J'espère que Mr Phi voudra bien me répondre...
Super video encore une fois. Moi j’oscille entre scepticisme et scepticisme hardcore et ça me rend un peu taré. Le nombre de variable est infinie si on croit à la causalité de toute chose. C'est comme l'équation de Drake, plus les sciences avancent plus l'équation grossie. C'est surtout le niveau de précision de "la vérité" qui me pose problème.
Dans la plupart des cas, de telle chaînes de connaissances s'organisent en arbres, avec des noeuds desquels partent une foison de branches. Si donc, on fait un arrêt dogmatique à un tel noeud, on y gagne clairement comparé un arrêt dogmatique plus haut dans les branches: on devrait essayé de maximiser le ratio connaissances dérivées/postulats. Ce qui rend l'arrêt dogmatique moins arbitraire.
Tout cela prouve qu'il n'existe aucune connaissance absolue dans le monde réel mais à partir du moment où l'on créé un monde avec des axiomes, nous pouvons y engranger de la connaissance dont les sceptiques ne peuvent douter. Le monde des maths par exemple.
je suis toujours frustré quand je cherche à comprendre un mot ambigu dans le dico et que je tombe sur la structure en boucle . merci pour ta chaîne en tt k !
Je suis plutot pour l'arrêt dogmatique bien illustré par RIchard Feynman dans une partie de son interview Fun to Imagine th-cam.com/video/MO0r930Sn_8/w-d-xo.html
Excellente vidéo, cependant tu aurais pu indiquer que le scepticisme soft est en totale adéquation avec la science. En effet, toutes les formules mathématiques, toutes les théories quantiques visant à expliquer au niveau fondamental le monde qui nous entoure reposent sur des approximations, qui sont en accord plus ou moins proche de la vérité, et ces théories ne sont pas absolues : une théorie plus probable remplacera une théorie qui semblait jusqu'alors être une vérité et devient moins probable (ex : Newton remplacé par Einstein)
La structure 1 me fait penser à l'impossibilité (théorique) d'établir la définition d'un mot dans le dictionnaire : un mot est défini avec d'autres mots, eux-mêmes devant être définis par d'autres mots, etc.
J'ai répondu "C'est absurde", parce que c'est le propre même de toute réflexion. On sait qu'on ne peut rien prouver absolument, le trilemme le montre. Absurde, dans le sens de "non-sens" (oui ça sonne mal), est ce qui caractérise pour moi ce genre de méta pensées, de pensées sur la pensée. On se retrouve sur une digression infinie dans un vide abyssal. Oui, l'humanité se base sur des dogmes "non-vrais", et ça rend toute tentative de "vérité" absurde selon moi. Je ne prône pas le laxisme intellectuel ou l'anarchie, sous prétexte que rien n'a de sens ou de vérité, mais je pense que ce genre de questions, si elle mérite d'être posée, ne doit pas occuper une place importante dans une vie, car elle n'apporte strictement rien au débat. On sait qu'on ne sait, de manière absolue, rien, même cette propre phrase. Mais bon, vu que toute ma vie a été une longue suite d’événements sans libre arbitre pour en arriver là, tout ceci a t il un intérêt? Quel poids aurait la recherche d'une pensée absolue, quand celle-ci n'est qu'un mirage déterministe de chimie et de physique, où nous, tels des dominos, continuons de nous espérer pensant et libre, voire même libre pensant. Encore une pensée inutile d'ailleurs... TL;DR : La pensée n'est jamais absolument vraie ou certaine. Ni moi ni vous n'avons de libre arbitre. Toute votre vie a été conditionné pour que vous en arriviez, maintenant, à lire cette phrase. Tout ceci n'a aucun intérêt à prendre en compte dans sa vie de tous les jours.
On peut très bien imaginer une structure qui échappe au trilemme : l'arborescence, ou si vous préférez une structure pyramidale reposant sur un ensemble de faits interconnectés, mais dont les connexions ne sont pas nécessairement fondamentales à la qualité de la preuve.
Un arrêt dogmatique c'est finalement juste un cas particulier de Diallèle non? Après quelques essais mentaux j'ai l'impression que, dans une chaîne d'arguments, l'arrêt dogmatique se fait souvent au "par définition...". Les définitions n'étant pas toujours fixes, est-ce que cela veut dire que nous sommes limités dans la quête de connaissances par le langage utilisé? Doit-on dans un soucis de scepticisme hardcore remettre en cause "la définition" en tant que concept ? (ce qui me semble absurde vu que les mots en perdrait tout leur sens, mais c'en est pas moins imaginable), ou au contraire traiter la définition comme une sorte d'axiome et débattre à l'infini quant à quelle version de la définition utiliser?
Bonjour ! Si je mange un champignon et que je sais qu'il provoque une maladie M chez les individus qui le mangent, et qu'après l'avoir digéré je développe en effet cette maladie M... Ai-je une connaissance, puisque je l'ai testé et confirmé sur moi même ?
Moi je dirais que c'est la régression infinie qui est juste. Pour ne pas être contradictoire, on pose qu'a un moment donné de la connaissance nous nous arrêtons sur un maillon "Dogmatique" en attendant un génie pour descendre plus bas. Et c'est vrai pour la connaissance générale de la science mais aussi pour la connaissance de tout individu.
Et pourtant, les maths telles qu’on les apprend reposent sur des ensembles d’axiomes qu’on s’impose, donc on est face à un arrêt dogmatique. Pour les additions, on se base sur l’arithmétique de Peano par exemple. C’est tellement fascinant de découvrir les véritables briques élémentaires des maths !
Bonjour, les démonstrations par l'absurde ne sont elles pas des structures de raisonnement valides ? Il me semble que vous ne les avez pas abordées. Je suppose que la prochaine vidéo parlera des axiomes, mais ce serait intéressant d'aborder la preuve par l'absurde :)
Je pense personnellement que chaque justification apporte un certain pourcentage de véracité à la thèse soutenu. Ainsi juste justifié À par B ne suffirait pas à obtenir un pourcentage de véracité assez fort pour qu'elle soit valide. Donc plus une thèse est est justifié par des arguments valides plus on pourra la considérer comme "vrais". Bien-sûr le pourcentage de validité varierait celon la thèse soutenu.
Monsieur phi pourrait il expliquer en quoi un raisonnement valide est il valide ? D'après votre vidéo cela reposerait sur deux choses : Des prémisses 100% vraies et un lien 100% logique entre les prémisses et la conclusion mais comment peut on évaluer le degré de véracité des prémisses et celle du lien ? Pire encore, comment accepter que c'est ça un raisonnement valide et pas autre chose ?
Dans le cours 2 Ep.2 que vous pouvez visualiser ici : th-cam.com/video/u1to7pwDFp0/w-d-xo.html ce garçon propose 3 postulats sans lesquels on ne peut rien faire : 1/ Le réel existe 2/ Le réel ne dépend pas de nous 3/ Notre seul accès commun à ce réel est la raison Votre base monsieur phi va t elle reposer sur ces 3 axiomes ou sur ces 3 postulats ?
Les dogmes sont (quand on crée des théories) ce qu'on appelle des axiomes et c'est en supposant les axiomes comme vrais qu'on peut créé des théorèmes. Toutes les sciences se basent sur des théories basées sur des axiomes que l'on admet lorsque on décide d'étudier ou d'utiliser la théorie. Par exemple pour que le théorème de Pythagore soit vrai, il faut au moins supposer 5 axiomes (ce de la géométrie euclidienne)
Tes vidéos sur les démonstrations sont vraiment intéressantes.
Merci Mr Phi
Belle illustration de l’arrêt dogmatique lorsque tu supposes "que le principe du tiers exclu est fondamentalement vrai"
En réalité, pour te convaincre qu'une hypothèse telle que "(A ou non-A) est vrai", tu supposes plein de choses bien plus élémentaires. Un matheux sceptique va douter de "si A est vrai OU A est vrai, alors A est vrai" ou encore "si A est vrai, alors (A est vrai ou B est vrai)".
Ouais sauf que là on a encore droit à un réquisitoire visant à faire passer les sceptiques pour des négationnistes.
Oui mais alors il n'y a pas de lien entre X et Y (puisque Y est vraie quelle que soit la valeur logique de X), ce n'est donc pas une démonstration mais un arrêt dogmatique à Y.
"Si tu te places dans le cas où Y est faux" et que tu cherches à démontrer que Y est vrai (ce qui semble être le cas dans ta première réponse à Hygiène Mentale), alors je m'interroge sur ta compréhension du problème.
Je suis en licence 2 de philosophie et tu m'aides énormément à compléter mes fiches et à consolider cette fameuse culture philosophique! Un grand MERCIII à toi
Bravo, tu arrive à traiter de philosophie comme un podcast, en restant concis et drôle.
Je like, je m'abonne et j'en parle à mes potes dès que je peux.
C'est super intéressant monsieur Phi! Dans mon domaine, les Maths, ce que tu appelles le dogme, nous, on appelle ça "l'axiome de départ". C'est le point de départ de la démonstration, que l'on admet vrai sans preuve préalable. Ce qui est génial dans l'histoire des Maths, c'est que certains de ces axiomes, une fois remis en question, ont parfois conduit les matheux à décrire des théories extraordinaires (par exemple la géométrie non Euclidienne), qui n'ont été utilisées que bien après avoir été "découvertes/inventées" (barrer la mauvaise réponse), par des gens qui avaient besoin de ces théories sans forcément savoir qu'elles existaient. Donc pour résumer on est face à une situation bizarre, où le fait de douter d'une connaissance de départ conduit parfois à une nouvelle connaissance. Ou autrement dit : le scepticisme conduit parfois à la connaissance... paradoxe?
Je vais en parler dans le dernier épisode de cette série !
Alors je suppose que je vais devoir m'abonner et activer la cloche... ;-)
J'ai trop ri😂. Tu arrives à faire des vidéos intéressantes ET drôles. Trop fort !!!
Monsieur Phi,
1 an et demi apres cette video, elle me hante toujours.
Merci, infiniment
Très intéressant ces deux dernières vidéos !
Pour répondre à ta question, je plonge en effet dans le scepticisme le plus total. Et je vais encore plus loin (je suis un ouf..), l'ensemble de ces raisonnements reposent sur le fait que l'on pense que les raisonnements que l'on fait ( du type si A entraine B et B entraine C alors A entraine C) sont vrais. Or même s'il semble impossible que ces raisonnement de base soient faux, rien de le prouve. On doit accepter ces types de raisonnement comme valides et en supposant que ces raisonnements ne soient pas valides donc que "A entraine B et B entraine C" n'implique pas "A entraine C" alors tous nos raisonnement tombent à l'eau. Du coup rien, on ne peut rien savoir, on doit se contenter de l'illusion du savoir.
Je ne sais pas si je suis assez clair ni ce que je viens de dire est correct mais je serai ravi de savoir ce que vous en pensez.
J'en profite donc pour ajouter que je remets en question le raisonnement du cogito puisqu'il repose sur le fait que les raisonnements humains permettent d'aboutir à la vérité, ce qui en réalité peut être faux (je suis vraiment un malade..).
Les sous titres que tu mets pour appuyer ce que tu es entrain de dire sont une grande aide pour les néophytes comme moi...c' génial merci
Les enfants de 4 ans ont tout compris. Pas besoin d'être philosophe, il suffit de répondre systématiquement "Pourquouaaaaaaaaa?"
Je ne sais rien.
Pourquouaaaaaaaaa?
Parce que le Trilemme du sacripan.
Pourquouaaaaaaaaa?
Parce que cette vidéo.
Pourquouaaaaaaaaa?
Parce que Monsieur Phi
Pourquouaaaaaaaaa?
Mais demandes-lui bordel!
L'enfant développe sa connaissance de cette manière. Peut-être est-ce ainsi qu'il en vient empiriquement à la conclusion que la première solution du trilemme n'est pas la bonne.
Quand j'y pense, c'est vraiment ça de fait !
"Peut-être est-ce ainsi qu'il en vient empiriquement à la conclusion que la première solution du trilemme n'est pas la bonne."
Pourtant, remonté le plus loin possible est bien. Acquérir un gros socle de connaissance , et connaitre les implications qui les lient.
Près à être remis en cause à adolescence.
On s'arrête toujours avant d'atteindre le bout de l'infini. Toujours!
monsieur et madame Malenfant on un fils comment s’appelle t'il ?
Une découverte agréable qu'est ta chaine TH-cam, je cherchais justement une démonstration technique de la pensée logique et je trouve ça clair, bien construit et correctement documenté sans que ce soit du lol toutes les deux minutes. Et le montage est très bon !
Je trouve que cette vidéo est très bien rythmé avec plein de touche d' humour...c' génial...( les remarques et précision que tu mets parfois en bas en petit sont difficiles à lire sur smartphone car la barre de lecture est juste déçu lorsque l'on mets pause). Mais bon ceci est vraiment un tous petit détail....merci encore 💖
Maaaaaais...Elle est d'utilité publique cette chaîne!
Tu m'a fait réaliser que j'étais un sceptique HARDCORE! Enfin surtout quand j'étais un jeune homme parfaitement niai.. Je me souvient encore quand je remettais tous en question, quand tous se que j’entendais me paraissez tellement non justifier et injustifiable :O
Cette vidéo sur la régression à l'infini m'a rappelé quelques expériences sous psychédéliques
Toujours un plaisir !!! Je rêve d'être suffisamment riche rien que pour tipper les super chaînes TH-cam comme la vôtre!!
En fait, la structure 3, c'est une connaissance qui repose sur un système d'axiome. Comme les mathématiques.
Romain Hasenfratz ou tout simplement le "parce que je tiens ce que mes sens me communiquent pour vrai" que la plupart d'entre nous applique au quotidien
Vous pouvez lire le Contre les Arithméticiens de Sextus Empiricus pour réfuter les maths sur ce principe d'ailleurs.
Encore une excellente vidéo, félicitation.
Personnellement, je connaissais déjà le sujet de la justification des connaissances, et étant un mathématicien la solution qui s'impose assez immédiatement à ce problème est de justifier nos connaissances avec un arrêt dogmatique, et de fixer des axiomes (ce qui est, je suppose, la solution que tu va présenter au prochain épisode). Cependant, en regardant tes deux premières vidéos, il m'est venu une autre idée, et j'aimerais savoir ce que tu en pense, et savoir si cela a un nom en philosophie. Je propose de redéfinir la connaissance de la manière suivante :
Premièrement, nous possédons un certain nombre de croyances. Nous tenons un certain ensemble de faits comme étant vrai (Ou comme ayant une certaine probabilité d'être vrai) Ces croyances doivent être justifiées, mais pas de la manière décrite dans ta vidéo. A un instant donné, je suis incapable de déterminer, pour une croyance donnée, quel est l'argument qui me fait adhérer à cette croyance. Je sais que j'y crois, mais je ne sais pas sur quoi je la justifie. En pratique, nous avons acquit ces croyances au cours de notre vie, de manière plus ou moins rationnelle, sans nécessairement trop y réfléchir.
Deuxièmement, nous possédons un esprit critique, qui nous pousse à nous remettre en question. Nous pouvons nous remettre en question en dialoguant avec quelqu'un ou en réfléchissant par nous mêmes. Je vais pour commencer présenter la remise en question par un dialogue avec autrui. Lorsque nous rencontrons quelqu'un qui n'est pas d'accord avec nous sur un point, nous entamons une discussion avec cette personne (Parfois, cette discussion finit en échange d'insultes stérile, mais je suppose ici que c'est une discussion entre gens civilisés et ouverts d’esprit). L'objectif va alors être de convaincre l'autre que nous avons raison, ou de se laisser convaincre qu'il a raison; et pour cela nous procédons de la manière suivante :
1) remonter le désaccord jusqu'à en trouver les limites. Quel est l'ensemble des faits sur lequel les deux personnes sont en désaccord ? En prolongeant la discussion, on finira par trouver une base de points sur lesquels les deux participants sont d'accord, et identifier les quelques points sur lesquels ils ne le sont pas. En général, les gens avec qui nous discutons croient la même chose que nous concernant la plupart des sujets, il y a juste quelques points complexes pour lesquels ils n'ont pas le même avis.
2) Construire un argument à partir des points d'accord. Maintenant que des faits sur lesquels les deux participants s'accordent ont été identifiés, ces faits sont utilisés comme prémices pour construire des arguments concernant les points de désaccord.
3) Résoudre le conflit. Avec un peu de chance, les participants arriveront à s'entendre. Peut-être qu'un des participants reconnaîtra son erreur et changera ses croyances. Sinon, chaque participants modifiera la probabilité qu'il accorde à ses croyances selon les arguments de l'autre. Ainsi, le dialogue permet de modifier nos croyances, pour les rendre cohérentes entres elles (chaque croyance étant liées par des arguments avec d'autres croyances) et accordées à ce que les autres humains croient. Il est également possible de réfléchir seul, et auquel cas c'est une sorte de dialogue avec soi-même qui se déroule, de manière similaire.
Au final, les croyances forment donc un graphe, chacune étant liée aux autres. Ce graphe n'est pas orienté, il n'y a pas de point d'origine. Je n'ai pas un ensemble de croyances de base qui justifient toutes le autres. En revanche, chaque croyance est possède une certaine cohérence avec les autres croyances, puisqu'elle à été modifiée pour s'accorder à ce qui peut être inféré par mes autres croyances. Ceci nous amène à la question de la justification des croyances. Je suis tombé sur l'article "cohérentisme" de wikipedia, et il semble que c'est de cela que je me rapproche ici. Chaque croyance est justifiée par sa cohérence avec le reste des croyances. Cependant, la cohérence n'est pas vraiment prouvée de manière globale. Elle se construit au cours du temps, au fur et à mesure que je modifie ce que je crois. Mes croyances sont justifiées par le temps que j'ai passer à y réfléchir et en discuter, les rendant ainsi plus cohérentes entre elles.
Voilà, c'est une idée que j'ai eu. Elle semble moins élégante que la construction des croyances sur une base d'axiome, mais elle semble plus proche de la réalité. En effet, même si je peut m'amuser à parler d'axiome de manière abstraite, et à réfléchir aux axiomes que je pourrait choisir, en pratique ce n'est pas ce que je fais. Je n'ai pas construit chacune de mes connaissances basées sur des connaissances justifiées. Je sais ce que je sais parce qu'on me l'a apprit, parce que cela paraît évident, ou parce que je l'ai inféré par un argument plus ou moins douteux. Construire toutes mes connaissances de manière solide serait un travail de titan. En revanche, si un nouvel élément m'amène à remettre en question une de mes croyances, je vais immédiatement y réfléchir, en discuter, et au final conclure de si elle était justifiée ou non. Ma façon de penser et de justifier mes connaissances semble, au final, assez bien correspondre à ce que j'ai décrit ci-dessus.
En effet ça se rapproche du coherentisme et donc ta solution à Agrippa serait d'admettre des formes des cercles ; avec l'idée supplémentaire que ces cercles évoluent et plus ils sont étendus et mieux l'ensemble des croyances qui le constitue sont justifiées.
J'aimerais bien moi aussi vivre dans le monde merveilleux des mathématiciens où il suffit de trouver des points d'accord, de remonter le fil des démonstrations pour arriver à un accord. Peut être que je serais encore en couple à l'heure actuelle ? :-)
Heu... et heu... et les alinéas alors ?
@@MonsieurPhi "La certitude est impossible" est une affirmation (donc fondée sur une certitude). HELP ME PLEASE ce paradoxe m'a empêché de dormir pendant 2 jours ! Très bon travail par-ailleurs.
A titre anecdotique, j'avais déjà réfléchis à ce problème là sans qu'on m'en parle, quand j'était petit, je trouvais cela fous, et sans connaître le nom qui lui a été donné "trilemme d'agrippa" je l'avais même nommé "le théorème du pourquoi infini" (lol). Je lui est donné ce nom pour la raison suivante : Si on demande la justification de A (on dit alors "pourquoi A"), alors on nous répond "parce que B". Il nous faut alors demander pourquoi B, ce à quoi on va nous répondre "parce que C"...j'avais même identifié les boucles qui pouvaient apparaître dans le raisonnement en posant a un de mes frères la question "pourquoi" à chaque fois qu'il justifiait sa proposition A par B, puis C, ... rétrospectivement, je suis toujours étonné d'avoir réfléchis à ce genre de choses à cet age (même pas 10 ans). C'est notamment pour ce genre de chose que j'apprécie ta chaîne.
ouais mais justement, ce dont tu parles c'est du scepticisme soft, scientifique, pas de celui de la vidéo
Il faut demander à Roselyne Bachelot il lui reste pas mal de vaccins contre l'Agrippa
et elle avait raison ironie du sort ...
@@Snow-dg7um
Ah oui???
Mollo sur la came...
Ce commentaire a très, très mal vieilli
@@sachavoronej5104 Covid 19 ça te dit quelque chose ?
je me souviens d'une de mes professeurs de collège nous disaient (en parlant de la grande muraille de Chine), qu'elle était visible depuis la lune.
étant jeunes et par définition, aimant la contradiction, nous lui avions répondu "comment le savez vous madame? vous êtes allés sur la lune? "
nous étions sans le savoir des Sceptiques (hardcore).
Finalement, ce "trilemme d'agrippa" (que je ne connaissais pas) me rassure sur mes questionnements.
Merci pour tes videos... Des bon outils pour la pensée ... J'espère un jour pouvoir teeper pour que tu continu ....
Quel plaisir ! Merci !!!!
Très bonne video, comme toujours !
On ne peut jamais admetre une connaissance que par acquis d'experiences qui sont pour nous le reflet de notre réalité. Encore faut il que l'expérience soit en adéquation avec le monde que l'on expérimente. Ce qui est totalement improuvable.
très bonne vidéo merci!!
Monsieur Phi, tu fais de superbes vidéos! Merci beaucoup!
Excellent la petite allusion au "Roi et l'Oiseau" ; je valide ;-)
Super peut être la meilleur vidéo de la chaîne
Merci pour ta vidéo qui m'a aidé à mort pour comprendre le trilemme d'Agrippa (j'avais contrôle dessus ) d'une manière moins complexe que mon cours ! Chaîne répandue pour mes potes ! Bonne continuation !
Excellent, merci pour tes vidéos !
mais qu'est-ce que t'en sais t'es pas sceptique? Cette phrase m'a tué, super vidéo continue comme ça ;)
Wooow j'attends avec impatience le 3ème épisode :)
Bravo, M. Giraud !
Je ne comprends pas comment ils savent qu'il n'y a que 3 moyens de savoir si ils ne savent rien.
La logique du premier ordre est cohérente et complète, "par elle mème". donc c'est une vérité. (pas forcément la réalité). c'est un "vrais implique vrais".
Après, je ne suis pas sur que ça ai une sens de parlé de vérité sans logique du premier ordre.
Qu'est-ce qui explique que c'est vrai ?
Ah, donc on sort bien de la boucle tout ce qui est expérience reproductible sans meilleurs explications à l'heure actuelle.
Et tout ce qui représente un model prédictif ayant actuellement le moins de défaut.
C'est un des contres-arguments classique : l scepticisme hardcore s'auto-détruit. Si tu ne sait rien, tu ne sais pas que tu ne sais rien, donc contradiction. C'est assez proche de l'argument de Descartes pour son cogito. Cependant, les sceptiques hardcore se fichent un peu de cela. Ils doutent de tout, même du fait qu'ils doutent.
On retrouve totalement ce concept en mathématiques. Tous les théorèmes sont vrais dans un contexte donné. Ce contexte est un ensemble d'axiomes. (Lê de Science4all en a d'ailleurs sûrement déjà parlé)
Excellent!
10:22 En soit, la structure 2 et 3 se confondent : la trois, avec un arrêt dogmatique, un"axiome", ça n’est jamais qu’une boucle d’une variable avec elle-même( disons une boucle…->A->B->C->…, alors …->A->C->…, et finalement …->A->…).
petit passage du Roi et l oiseau, ca fait plaisir
t'es au top Mr Phi ! :) Merci :)
merci monsieur...
Cette introduction est incroyable.
génial ! je m'abonne ! merci
Super vidéo
Les connaissances, c'est comme les blocs minecraft, elles flottent dans l’immensité de l'imaginable ....
Quel du bonheur comme toujours tes vidéos!
De l'axiome nait l'arrêt dogmatique. (Ex maths)
Pour la regression à l'infinie, n'est-ce pas une formalisation de la recherche scientifique ?
D'ailleurs dans ces 2 cas la réflexion est inversée
;-)
Pour moi la meilleure solution consiste a choisir la solution 3 avec pour deux axiomes de base : "mon système sensoriel me montre la vérité" et " la logique mathématique fonctionne pour trouver la vérité". Si on arrive a prouver une proposition en remontant a ces axiomes, il faut partir du principe que c'est vrai".
Cogito ergo sum. C'est pas ça, la solution de Descartes pour créer un axiome fondateur ?
Stuteba La certitude pour chacun d'être à minima sujet pensant oui. De la à admettre ne serait ce que ta perception du monde est "réel", le fossé est grand ^^
Un axiome autoconfirmé avec toi meme comme dans le trileme n°2 ? Mdr . Etre cartesien est necessaire à la critique , la critique d' autres logiques que la sienne; le point de départ de cette démarche est d' abord de se trouver soi meme un axiome en effet ; tout le reste demande consensus
Entendons nous bien que nos sens ne sont que des influx électriques. La seule certitude est qu'on peut l'avoir la dites certitude. Le reste est un montage pour donner du sens. Ce sont des présuppositions irréfutables, on peut en venir à l'idée que `selon le monde tel que je le perçois, 1 et 1 font 2'.
La critique est secondaire aux affirmations comme l' electricité l' est dans un circuit nerveu il faut d' abord des nerfs
J'ai vraiment beaucoup aimé le montage pour la blague sur etc et la réplique du double gentil.
Très intéressant, comme toujours, je ne connaissais pas le trilemme d'Agrippa, et une réflexion m'est venue en le découvrant concernant la connaissance scientifique : ne pourrait-on pas distinguer les mathématiques des autres sciences en ce que les maths fournissent une connaissance de type 3 (axiomes->théorème), alors que les autres sciences donneraient plutôt une connaissance de type 1 (je justifie mes prédictions par des modèles, je justifie mes modèles en les affinant via des modèles plus précis, ce qui - pour l'instant du moins - est une chaîne sans fin) ?
Super vidéo : drôle et très claire ! bravo !
Tu ne sais rien Jon Snow
"On dit eTcaetera" MERCI DU FOND DU COEUR
Je crois qu'en émettant des croyances de croyances de croyances..., la probabilité pour que quelque chose existe se rapproche de 0.
Imaginons que ma croyance en toute chose est de 99 %.
Ma croyance en quelque chose est donc de 99 %.
Ma croyance en cette croyance est donc de 99 % de 99 %.
Et donc ma croyance en cette croyance en cette croyance est de 99 % de 99 % de
99 %.
Etc etc etc.
À (99 / 100)^450, ma croyance en cette croyance en cette croyance etc etc est de à peine 1 %.
Imaginez ma croyance en cette croyance en cette croyance... à
(99/100)^∞ !
Vive l'anti-réalisme métaphysique et vive le scepticisme !
Mort au scepticisme light !
C'est un raisonnement probabiliste , sauf que dans le réel il y'aura forcément un argument valide qui donc passera a 100%
Tu supposes que l'on peut associer un nombre (réel ?) entre 0 et 1 à chaque connaissance.
Est-ce que ce nombre représente la probabilité que cette connaissance soit vrai ou représente-t-il à quelle point elle est vrai ?
Ce sont deux notions différentes.
Et je pense que l'on parle en réalité de "à quelle point" une vérité est vrai et pas de sa probabilité d'être vrai.
Par exemple si on prend la connaissance "Cette pomme est verte." S'il s'agit d'une pomme en train de mûrir mais pas encore rouge, elle est quand même un peu rouge. Tu pourrais probablement dire d'une autre pomme qu'elle est plus(+) verte que celle-ci.
Un autre exemple tout aussi parlant : Dans sa vidéo spécial Russie, Antoine Daniel présente une vidéo comme étant : "la vidéo la plus Russe". Une vidéo as-t-elle un niveau de "russité" ou parle-t-on là encore du degré de vérité d'une proposition qui serait "Cette vidéo est Russe." ?
Bref, du coups si comme je le pense il n'y a pas ici de probabilité on se retrouve face à une logique floue (regarde sur wikipédia, en anglais de préférence).
Fait attention toute fois, car en logique floue, le dégrée de vérité de "A et vrai et A est Faux" peut être non-nul ! Il n'y a pas de non-contradiction ^^.
Ton raisonnement est faux au faite.
Tu dis : "Toutes mes croyance ont un niveau de certitude de 99%" (appelons ce prémisse A)
Tu applique A à A. (en même temps il est auto-référent puisqu'il est lui-même une croyance).
Et là tu affirmes que la certitude sur la certitude de A est de 99% de 99%.
Déjà ça se discute, c'est pas forcément évident ! Mais admettons.
Alors on a la certitude de la certitude de A qui vaut 0.99*0.99 = 0.9801 (98,01%).
Mais cela contredit A qui dit que toute certitude est à 99% vrai.
Ton raisonnement aboutit à une contradiction donc tu ne peux pas avoir A vrai, si on admet ta logique de calcul.
Parlons-en de cette logique de calcul.
Si on appelle A1 le degré de certitude d'une connaissance A.
On appelle A2 le degré de certitude sur le "degré de certitude de A".
Tu affirme que le degré de certitude du degré de certitude de A est A1*A2.
Mais en fait cette dernière vaut A2.
On a alors A1*A2 = A2.
Donc soit A2 = 0, et alors on n'a strictement aucunes certitudes sur nos certitudes.
Soit A1 = 1 et dans ce cas toutes les connaissances sont vrai, donc tout est vrai !
Bref, rien que cette méthode de calcul est erronée.
Tu fais une contradiction directe, ta croyance en toute chose étant de 99%, la croyance de cette croyance est aussi une croyance, elle doit donc etre de 99%
@@Vexalord J'ai écrit ce commentaire alors que j'étais encore assez jeune. Merci pour ce message, il me rappelle la personne que j'étais à l'époque et c'est amusant de voir le chemin parcouru, car je ne me retrouve absolument plus dans ce scepticisme qui fut le mien.
Ça me rappelle lorsqu'on était petit et quand on répétait "pourquoi ?" en boucle pour mettre l'interlocuteur en pls 😂
Les seules réponses possibles étaient soit A parce que B et B parce que A (donc la structure 2) soit tu disais "parce que" (donc structure 3).
Tu oublies les 2 fois où j'ai posé des questions à l'infini.
@@goldeer7129 C'est toi Chuck Norris :O
En soi régresser à l'infini n'est pas un problème. Quoiqu'on veuille affirmer, on pourra toujours le justifier et puisqu'on vit dans un temps fini, on ne trouvera jamais de faille à l'argumentaire.
Les branches 2 et 3 ne sont pas forcément mutuellement exclusives. On peut considérer un ensemble de propositions cohérentes en elles (formant un cercle par exemple) comme l'arrêt dogmatique.
C'était vraiment super intéressant :)
Je trouve très intéressant comme sujet! la suiiiite, s'y'ouplais
J'aime cette vidéo parce que j'aime cette vidéo.
La recherche de la connaissance semble pareil à la tour de Babel. ;)
Je viens de me rendre compte que quand j'étais petit et que je rétorquait pourquoiiii à chaque fois qu'on me disait quelques chose, je n'était pas un petit mais seulement un scéptique hardcore !
Le scepticisme "hardcore" n'a pas réellement de sens (sauf si on s'amuse à tester les ravins, comme dans l'exemple donné, pour voir s'il existe vraiment) puisque qu'on bâtisse ou non la connaissance, qu'on y croit ou non, on va quand même agir comme si elle existait (tu peux t'amuser à douter du ravin, mais tu ne vas pas sauter dedans malgré tout). C'est comme ce que disait Wittgenstein sur les solipsistes, ils ne font que renommer les pièces d'un jeu d'échec en jouant de la même manière, ça n'a aucun sens. C'est juste absurde.
Ooooh ! La deuxième structure c'était mon coup de poker en mathématique au collège, quand je ne savais pas démontrer quelque chose, je tentais le bluff en argumentant du style "le triangle ABC est équilatéral, donc tel angle fait 60 degré, en utilisant cos/sin/tan on trouve la longueur de deux côtés, les 3 côtés sont égaux, donc le triangle ABC est rectangle.".
C'était cool, mais bizarrement je ne me rappel pas que ça ait marché ne serait-ce qu'une seule fois...
Très bien, mais cela pose un problème très simple en somme : établir qu'on ne sait rien, c'est déjà exposer une connaissance. Or cette connaissance ne peut être fondée, puisqu'on vient d'établr que c'est imopssible. C'est inconsistant, comme raisonnement.
Non ?
Pierre Lacombe Très bonne réflexion je pense que c'est sans fin il n'y aura aucune réponse
Pierre Lacombe
Paradoxe auto référenciel
Pika Pika Exactement 📑
C'est un faux raisonnement de dire qu'ils établissent une connaissance, ici ce n'est que très brièvement exposé mais ils doutent même de leur scepticisme et de leur moyen de connaitre ( camera obscura / mythe de la caverne etc ) ! Il n'affirme pas qu'il "n'y a pas de vérité absolue" mais plutôt "il est probable qu'une vérité absolue existe mais il est aussi probable qu'elle n'existe pas" un faux sceptique affirmerait quelque chose du genre " Il n'existe aucune vérité absolue sauf celle-ci" ( postulat ).
Merci pour vos réponses. Noesikhaa : Dans mon raisonnement, je m'en tiens strictement et volontairement à ce qui a été expliqué dans la vidéo. J'espère que Mr Phi voudra bien me répondre...
Super video encore une fois. Moi j’oscille entre scepticisme et scepticisme hardcore et ça me rend un peu taré. Le nombre de variable est infinie si on croit à la causalité de toute chose. C'est comme l'équation de Drake, plus les sciences avancent plus l'équation grossie. C'est surtout le niveau de précision de "la vérité" qui me pose problème.
Dans la plupart des cas, de telle chaînes de connaissances s'organisent en arbres, avec des noeuds desquels partent une foison de branches. Si donc, on fait un arrêt dogmatique à un tel noeud, on y gagne clairement comparé un arrêt dogmatique plus haut dans les branches: on devrait essayé de maximiser le ratio connaissances dérivées/postulats. Ce qui rend l'arrêt dogmatique moins arbitraire.
Tout cela prouve qu'il n'existe aucune connaissance absolue dans le monde réel mais à partir du moment où l'on créé un monde avec des axiomes, nous pouvons y engranger de la connaissance dont les sceptiques ne peuvent douter. Le monde des maths par exemple.
Superbe vidéo, comme d'habitude, et en plus avec citation de la zététique donc pouce bleu instantané ?
je suis toujours frustré quand je cherche à comprendre un mot ambigu dans le dico et que je tombe sur la structure en boucle . merci pour ta chaîne en tt k !
Bonjour,
Si "C" fait partie des connaissances de mon interlocuteur, plus besoin de justifier plus loin, non ? Bravo pour cette chaine !!!
Yey premier. Sa sainte divinité tentaculaire en sera ravi.
Je suis ravi
C'est quoi la musique du jingle de l'acatalépsie svp ? Sinon, elle était cool ta vidéo
Atacacala... Acatalalep... Raaah ! :o
Je "sais" que je ne sais pas le prononcer, c'est une connaissance "pratique" pour le coup ? :p
Les justifications de départ ne peuvent pas être des expérimentations ?
J'adore merci infinément
Je suis plutot pour l'arrêt dogmatique bien illustré par RIchard Feynman dans une partie de son interview Fun to Imagine th-cam.com/video/MO0r930Sn_8/w-d-xo.html
Excellente vidéo, cependant tu aurais pu indiquer que le scepticisme soft est en totale adéquation avec la science. En effet, toutes les formules mathématiques, toutes les théories quantiques visant à expliquer au niveau fondamental le monde qui nous entoure reposent sur des approximations, qui sont en accord plus ou moins proche de la vérité, et ces théories ne sont pas absolues : une théorie plus probable remplacera une théorie qui semblait jusqu'alors être une vérité et devient moins probable (ex : Newton remplacé par Einstein)
Immo Sum c'est exactement ce qu'il dit à 3:25 😉
je ne l'aurais pas mieux dit
Il y a une connaissance sûre, je pense, donc je suis.
Merci
Quelle est la différence entre justification et preuve ? Pourquoi dans la structure dogmatique on ne s'arrêterait pas à A simplement ?
La structure 1 me fait penser à l'impossibilité (théorique) d'établir la définition d'un mot dans le dictionnaire : un mot est défini avec d'autres mots, eux-mêmes devant être définis par d'autres mots, etc.
La structure 2 se retrouve également parfois dans les dictionnaires...
2:08 et 10:42 : "La zététique typiquement acataleptique" : dire ça peut faire un bon exercice de prononciation ^^
10:46 : joli zeugma.
J'ai répondu "C'est absurde", parce que c'est le propre même de toute réflexion.
On sait qu'on ne peut rien prouver absolument, le trilemme le montre.
Absurde, dans le sens de "non-sens" (oui ça sonne mal), est ce qui caractérise pour moi ce genre de méta pensées, de pensées sur la pensée.
On se retrouve sur une digression infinie dans un vide abyssal.
Oui, l'humanité se base sur des dogmes "non-vrais", et ça rend toute tentative de "vérité" absurde selon moi.
Je ne prône pas le laxisme intellectuel ou l'anarchie, sous prétexte que rien n'a de sens ou de vérité, mais je pense que ce genre de questions, si elle mérite d'être posée, ne doit pas occuper une place importante dans une vie, car elle n'apporte strictement rien au débat.
On sait qu'on ne sait, de manière absolue, rien, même cette propre phrase.
Mais bon, vu que toute ma vie a été une longue suite d’événements sans libre arbitre pour en arriver là, tout ceci a t il un intérêt?
Quel poids aurait la recherche d'une pensée absolue, quand celle-ci n'est qu'un mirage déterministe de chimie et de physique, où nous, tels des dominos, continuons de nous espérer pensant et libre, voire même libre pensant.
Encore une pensée inutile d'ailleurs...
TL;DR :
La pensée n'est jamais absolument vraie ou certaine.
Ni moi ni vous n'avons de libre arbitre.
Toute votre vie a été conditionné pour que vous en arriviez, maintenant, à lire cette phrase.
Tout ceci n'a aucun intérêt à prendre en compte dans sa vie de tous les jours.
Il y a peut-être une quatrième structure : la régression ad indefinitum de Kant dans l'antinomie de la raison pure, dans la Critique de la raison pure
Bonne vidéo mais manque parfois d'exemple pour bien saisir l'idée
merci !
C'est quoi l'extrait avec le corbeau ?
On peut très bien imaginer une structure qui échappe au trilemme : l'arborescence, ou si vous préférez une structure pyramidale reposant sur un ensemble de faits interconnectés, mais dont les connexions ne sont pas nécessairement fondamentales à la qualité de la preuve.
j'adorerai que tu fasses des analyses de philosophies (ou de philo-débili-sophie) de films :)
mais suis je debebe, c'est PopPsi ...
et donc tu le fais déjà
Un arrêt dogmatique c'est finalement juste un cas particulier de Diallèle non?
Après quelques essais mentaux j'ai l'impression que, dans une chaîne d'arguments, l'arrêt dogmatique se fait souvent au "par définition...". Les définitions n'étant pas toujours fixes, est-ce que cela veut dire que nous sommes limités dans la quête de connaissances par le langage utilisé?
Doit-on dans un soucis de scepticisme hardcore remettre en cause "la définition" en tant que concept ? (ce qui me semble absurde vu que les mots en perdrait tout leur sens, mais c'en est pas moins imaginable), ou au contraire traiter la définition comme une sorte d'axiome et débattre à l'infini quant à quelle version de la définition utiliser?
Bonjour !
Si je mange un champignon et que je sais qu'il provoque une maladie M chez les individus qui le mangent, et qu'après l'avoir digéré je développe en effet cette maladie M... Ai-je une connaissance, puisque je l'ai testé et confirmé sur moi même ?
Moi je dirais que c'est la régression infinie qui est juste. Pour ne pas être contradictoire, on pose qu'a un moment donné de la connaissance nous nous arrêtons sur un maillon "Dogmatique" en attendant un génie pour descendre plus bas.
Et c'est vrai pour la connaissance générale de la science mais aussi pour la connaissance de tout individu.
10:21 sauf en math, 2+2 font 4 car c'est la nature même des additions donc pas besoin de justifier (je pense?)
Et pourtant, les maths telles qu’on les apprend reposent sur des ensembles d’axiomes qu’on s’impose, donc on est face à un arrêt dogmatique. Pour les additions, on se base sur l’arithmétique de Peano par exemple. C’est tellement fascinant de découvrir les véritables briques élémentaires des maths !
J'ai adoré cette vidéo ! :D
Du coup tu vas parler un peu de Descartes la prochaine fois ? :)
La vidéo suivante étudie les axiomes ?
Sur la définition de la connaissance, je dirais plutôt que 2 est une condition de 1 non ?
Bonjour, les démonstrations par l'absurde ne sont elles pas des structures de raisonnement valides ? Il me semble que vous ne les avez pas abordées. Je suppose que la prochaine vidéo parlera des axiomes, mais ce serait intéressant d'aborder la preuve par l'absurde :)
Je pense personnellement que chaque justification apporte un certain pourcentage de véracité à la thèse soutenu. Ainsi juste justifié À par B ne suffirait pas à obtenir un pourcentage de véracité assez fort pour qu'elle soit valide. Donc plus une thèse est est justifié par des arguments valides plus on pourra la considérer comme "vrais". Bien-sûr le pourcentage de validité varierait celon la thèse soutenu.
Il vient d'où l'extrait à 9:34 ?
Du "Roi et l'oiseau"
si-il te plais, pourras-tu faire l'épisode 3/4 après ?
Monsieur phi pourrait il expliquer en quoi un raisonnement valide est il valide ? D'après votre vidéo cela reposerait sur deux choses : Des prémisses 100% vraies et un lien 100% logique entre les prémisses et la conclusion mais comment peut on évaluer le degré de véracité des prémisses et celle du lien ? Pire encore, comment accepter que c'est ça un raisonnement valide et pas autre chose ?
On en parlera justement dans le 3ème épisode !
Allez vous adopter la position de Richard Monvoisin dans sa thèse : "Pour une didactique de l’esprit critique" qui affirme :
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Dans le cours 2 Ep.2 que vous pouvez visualiser ici : th-cam.com/video/u1to7pwDFp0/w-d-xo.html ce garçon propose 3 postulats sans lesquels on ne peut rien faire :
1/ Le réel existe
2/ Le réel ne dépend pas de nous
3/ Notre seul accès commun à ce réel est la raison
Votre base monsieur phi va t elle reposer sur ces 3 axiomes ou sur ces 3 postulats ?
Les dogmes sont (quand on crée des théories) ce qu'on appelle des axiomes et c'est en supposant les axiomes comme vrais qu'on peut créé des théorèmes. Toutes les sciences se basent sur des théories basées sur des axiomes que l'on admet lorsque on décide d'étudier ou d'utiliser la théorie. Par exemple pour que le théorème de Pythagore soit vrai, il faut au moins supposer 5 axiomes (ce de la géométrie euclidienne)
C'est le principe utilisé en math avec les axiomes non ? Nous sommes bien obligés d'admettre un ensemble de faits pour pouvoir construire la suite