On constate que quelle que soit la copie corrigée par un prof, on a 75% de chance d'avoir une note proche de sa vraie valeur et 25% de chance d'avoir au pif 8 ou 18...
Il ne faut pas sous-estimer la part de notes de profs qui s'éloignent de la note moyenne ou de la médiane, c'est vrai. Les réunions permettent de réduire un peu cette part, il faut quand même le rappeler, même s'il ne faut pas exagérer leur effet sur des personnes habituées à travailler seules, et à ne pas être beaucoup remises en question. Il faut rappeler d'autres facteurs non négligeables qui sont - l'échantillon de trois copies, non représentatif (ce n'est pas du tout pareil de noter une copie dans un tas de 3, et dans un tas de 130) - le fait que les copies ont été abrégées : cela peut tirer les notes vers le bas (parce qu'elles sont un peu courtes), mais aussi vers le haut (parce qu'il est probable qu'elles aient été ramenées à leur substantifique moelle, ce qui contribue à clarifier leur propos) - le fait qu'on n'ait ici qu'une quarantaine ou cinquantaine de profs, dont clairement un ou plusieurs trolls Donc c'est vrai qu'il y a un vrai problème avec la notation. C'est intéressant d'essayer de le chiffrer en termes de pourcentage plutôt que de tomber dans les excès démago d'un ancien ministre de l'éducation (philosophe à ses heures) en décrétant tout de go que la notation en philosophie est absurde.
Ce qui le marque le plus, c'est de constater que la copie A, vu les résultats des notations des profs, avait autant de chance (au alentour de 10% quand-même) d'avoir 9, 11, 13, 15 ou 16 comme note. J'en déduis que c'est ni plus ni moins qu'une loterie. Je produis la même désertion, et en sortant de la salle d'examen, je sais que j'ai la même chance de redoubler, que d'avoir une mention "très bien" !
@@tokitolocanib5232 en analysant les données comme tu le fais, on peut effectivement faire dire ça aux chiffres. Hors, tu oublies qu'il ya 30% de 14 et presque 20% de 12..ça fait déjà 50%. Les notes en dessous de la moyenne représentent moins de 15% du total. Donc non, du mal à voir la loterie du coup. La vocation de ce genre de vidéo c'est surtour de remettre en question ses prejugés, dommage d'avoir regardé tout ça pour rester au même point car ça montre clairement que ce n'est pas une loterie en fait mais oui, y a de la variabilité, normal
@@tokitolocanib5232on rappelle qu’il s’agit de 3 copies courtes, et non un réel échantillon de plus de 100 copies. De plus, comme il l’a dit, il y a des reunion d’harmonisation et d’entente sur la notation, ce qui réduit grandement les écarts de notes entre les profs.
3 ปีที่แล้ว +63
Très sympa de ta part d’avoir parlé de ma chaîne dans ta vidéo au fait ! ça m’a fait tout drôle de voir mon visage apparaître à l’écran subitement…
Cette vidéo me permet quelque part de résoudre un mystère : j'étais en S, pas particulièrement passionné par la philo (j'en suis revenu depuis) et pas vraiment un élève bosseur. J'avais eu 11-12 de moyenne en philo toute l'année, rien bossé pour le bac parce que la philo était coeff 2 et pourtant, j'ai eu 15. Ca a toujours été à la fois une fierté et un grand mystère à mes yeux xD Aujourd'hui je comprends un peu mieux pourquoi. Excellente vidéo !
@@littlehydrogen9115 c'est un principe plus qu'important dans les milieux complotistes alors il faut le connaître quand on parle à ces personnes (ce que je fais).
Cette vidéo a le mérite de me faire relativiser mon 9 en philo alors que j'avais constamment des 16-17 en cours d'années. Je suis forcément le cas de la copie C
J'avais donné une note raisonnable à la copie C parceque au contraire des deux autres, il définissait la liberté, et pour un moldu ça fait vraiment plaisir
Moi ce qui me frappe c'est la différence qu'on peut avoir avec la notation des profs, certains te mettent moins de 10 et d'autres plus de 15 pour une même copie
J'ai fait mon épreuve de philo en 2010 lors de mon bac technologique, et ce barème que tu donne en fin de vidéo m'aurais bien aider pour préparer mon épreuve. Merci pour tout ceux qui vont passer cette épreuve à l'avenir. Je précise, il a fallu cette vidéo pour que je comprenne le problème avec la copie C, qui m'était passer devant à première lecture et aurait sans doute continuer à le faire. Aucun prof ne m'a jamais expliquer ce qu'était vraiment un hors sujet, juste un "hors sujet" dans la marge et c'est tout les fois où ça arrivait.
De la part d'une prof de philo: merci beaucoup de ce travail qui est très éclairant pour des moldus et qui explique bien les difficultés rencontrées quand on essaye de noter un travail de philo. A noter (au vu de certains commentaires) : Cet écart sur la copie C = AVANT les commissions d'harmonisation dans lesquelles on s'accorde sur une note à donner à ce genre de copie qui devient alors une référence pour toutes les copies similaires. Les profs de philo correcteurs au bac ont au moins 2 réunions pour s'accorder sur les copies problématiques : une réunion d'entente + une réunion d'harmonisation. Ca n'est certes pas aussi fiable qu'un barême, mais ça a le mérite d'exister.
Moi ce qui me choque c'est la différence de notation chez les professeurs pour une même copie par exemple pour la copie b cela va de 8 à 18. Quand on connaît l'influence que peut avoir les résultats du bac sur la vie et la carrière d'une personne, c'est vraiment choquant.
Certes mais là, il s'agit de notes avant harmonisation. Si un prof a tendance à surnoter toutes ses copies, après harmonisation, elles redescendront toutes et inversement.
@@aureliekika il reste vrai que le setpoint différe d'un prof à l'autre, l'harmonisation ne fait que rapprocher tout le monde du setpoint avec une influence qui n'est pas si importante que ça sur sa valeur.
@@我妻由乃-v5q L'idée que vous proposez est intéressante, mais difficilement applicable. Une centaine de copies à corriger en une semaine avec parfois déplacement sur site, cela prend déjà pas mal de temps, alors s'il fallait constituer des groupes avec les mêmes paquets de copies - je ne dis pas que l'idée ne vaut pas d'être considérée, et cela permettrait un ajustement plus fin (et de faire progresser très rapidement les jeunes collègues dans leur notation pour affiner les critères). Ceci dit, la commission d'harmonisation est un compromis intéressant, on peut défendre certaines notes et écouter les avis des collègues, voire exposer des doutes.
Après il s'agit là de noter simplement 3 copies moyennes, et pas un paquet d'une centaine de copies avec de tous les niveaux comme au BAC. Avoir plus de copies permet d'harmoniser car il y a réellement une possibilité d'ajuster la notation en fonction des autres copies
en revanche. celui qui commence rn disant que ça pourrait etre ca. mais que c'est pueril et que juste l amternative de rendre une vraie copie blanche ou dy inscrire "c'est ca" suggrre que y a matiere a penser. (etc...) lui il aura 18...
@@simonpierre-histoiredislam2074 Ouai enfin, dire que c'est puéril dans une copie ce n'est pas forcement la meilleur chose. De plus il est assez difficile de bien l'intégré dans une copie sans trop divaguer et risquer de faire un hors sujet. Mais sinon oui, prendre un exemple ne mérite pas une mauvaise note.
A leur décharge, peut-être que ces profs considèrent que ce serait dommage de plomber un élève sur une copie tout en ignorant tout le travail le reste de l'année ? Pour être honnête, l'épreuve du BAC est une épreuve ponctuelle censée sanctionner un savoir accumulé sur tout un parcours scolaire, or faire un hors-sujet sur une copie n'indique pas forcément que l'élève ne maîtrise pas les concepts philosophiques, ou dit autrement n'a pas le niveau requis en philosophie. Tu ne penses pas ?
@@a.baciste1733 Yes j'imagine que ça arrive mais bon, mon expérience en Licence de philo pour y avoir fait plein de dissertations c'est que des fois pour une question t'as juste pas d'inspiration du tout quoi, sans être pour autant un mauvais élève, tout en ayant lu le cours en entier, en ayant des notions, etc. Alors en Licence c'est pas trop grave parce qu'au pire ça te fait une mauvaise note qu'on peut compenser avec toutes les autres notes. Mais au BAC y a qu'une seule épreuve de philo censée sanctionner tout le travail de l'année, c'est un peu rude je trouve quand tu tombes sur le mauvais sujet, alors que t'as bien suivi toute l'année, que tu connais la méthodologie, que tu as retenu des références, etc.
Ca aurait d'ailleurs pu mériter un traitement spécifique : pourquoi 10% des profs n'ont-ils pas vu de HS alors que la copie avait été rédigée spécifiquement pour ça ? (cf l'explication du blog sur comment M. Phi a rédigé les copies) Ca m'interroge d'autant plus que je trouve aussi que la copie traite le sujet même si ce n'est pas d'une manière directe. Différence entre le sens "technique" attendu par un prof standard et un sens plus large ?
@@Shamanosuke après c'est pour ça que tu as le choix entre plusieurs sujets au bac de mémoire, et aussi avec un autre exercice qui n'est pas une dissertation
Tout dépend aussi du paquet de copies, quand j'ai un paquet de copies avec que des platitudes et que je tombe sur la copie C je vais d'office mettre une bonne note en me disant qu'au moins ce candidat a appris son cours même si il est un peu à cote de sujet (sans être totalement HS) . Apres j'avoue que pour le questionnaire j y ai répondu hyper speed j'étais en train de corriger des copies et j'étais un peu fatigué 😅 donc peut-être que ça fausse un peu le jugement, en lisant très vite un peut se faire avoir sur ce genre de copies et subir un "hold up" ce qui est moins le cas sur une copie de bac où on prend son temps
👍 j'aurais aimé avoir ces explications quand j'ai passé le bac. j'ai eu 2 alors que j'adore la philo, juste je comprennais pas ce qu'on attendait de moi
Je comprends enfin pourquoi j'ai toujours validé les matières littéraires sans plan ni référence :D Ma technique (ne faites pas ça chez vous) : Un bloc d'intro de 5-10 lignes, et un mega pâté où on essaye de traiter le sujet de la façon la plus appliquée possible, qu'on découpe soigneusement en deux (sans distinction particulière entre chaque partie, juste pour faire genre. Puis une conclusion (généralement pas ouf) 11-12 si tout se passe bien
Ha merci pour ce retour en vidéo. Je n'ai aucune compétence en philo (je n'ai jamais eu de cours mais je suis un habitué de la chaîne) mais le sujet C me semblait aussi HS. Je l'ai relu plusieurs fois pour être sûr que ce n'était pas moi qui avais loupé quelque chose 😅 En tout cas, c'est deux vidéos participatives montrent bien que noter, ce n'est vraiment pas facile :)
Je ne dis pas que c'est un exercice facile, mais honnêtement je suis choqué par les résultats, c'est bien pire que ce que je pensais. Même pour les copies A et B qui n'ont pas le problème de comment noter un HS, les notations des profs varient entre 8 et 16. Je suis désolé mais je pense qu'un écart type de presque 2 ne devrait pas être quelque chose d'acceptable...
C'est à cela que servent les réunions d'harmonisation... --> Cet écart = AVANT les commissions d'harmonisation dans lesquelles on s'accorde sur une note à donner à ce genre de copie qui devient alors une référence pour toutes les copies similaires.
@@p.p.8500 Sauf que ces commissions sont facultatives, déjà, et que ça ne change strictement rien au problème de l'ultime subjectivité lors de la notation de cette discipline.
Correcteur du bac (ayant participé à l'expérience), j'ai attendu cette vidéo avec la même anxiété mêlée d'impatience que les réunions annuelles (qui se feront désormais derrière un écran, parce que voir le visage des collègues, qui sait, ça pourrait être le début d'une contestation). A titre personnel je suis rassuré d'être sur chaque copie d'accord avec pas mal de collègues (14, 12, 8). C'est vraiment un mérite de la vidéo d'avoir souligné le problème posé par la copie 3, et ça me paraît important de prendre le contre-pied de l'idée que les profs seraient beaucoup plus attaché-e-s aux références que les "moldus" (c'est très gratifiant de s'imaginer en sorcier). Il me semble important de préciser une chose toutefois : il n'y a pas deux types de correct-eur-rice-s : - les gens normaux qui sont tou-te-s d'accord - et les lunatiques qui saquent ou ont des coups de coeur bizarres ou prennent plaisir à s'inscrire en désaccord avec les collègues, ou n'ont rien compris aux instructions, ou ont leurs propres critères parce qu'iels sont convaincu-e-s d'avoir mieux compris l'essence de la dissert que les collègues (je ne dis pas que ça n'existe absolument pas, hein) J'en veux pour preuve qu'après six/sept années de réunion d'entente, avec vote à bulletin secret (ou pas, effectivement...), - dans neuf cas sur dix environ mes notes se situaient, comme c'est le cas avec les trois "copies" proposées ici, dans une moyenne rassurante - mais que dans un cas sur dix environ, j'étais SOIT plus haut, SOIT plus bas Donc les moutons galeux ne sont pas toujours les mêmes ! Et cela tient je crois à ce que, comme le soulignait Hume au sujet des experts en art, en analysant l'exemple des goûteurs de vin dans Don Quichotte (Essai sur la norme du goût), différent-e-s profs peuvent être sensibles à des éléments différents, qui sont tous bel et bien dans la copie, et auxquels iels conféreront par ailleurs une importance différente (des trucs qui leur paraissent graves - ou pas - malgré de vraies qualités, des trucs qui leur paraissent devoir être vraiment valorisés - ou pas - malgré de grosses faiblesses). Et ce point ne sera pas forcément réglé par un barème (même si la publication d'un barème est un pas important, et une petite révolution dans la profession !). Surtout, je pense que ce point va avoir tendance à vraiment s'aggraver avec les réunions en distanciel, auxquelles il sera facile de se connecter en allant faire autre chose, qui ne permettront pas d'échange deux à deux, qui risquent d'être impersonnelles, pour lesquelles il sera difficile de se motiver. Bref : qui sont une "idée" désastreuse, et la meilleure façon de renforcer l'isolement autarcique des collègues. Ce qui m'intéresserait moi c'est de savoir, Thibaut, si et jusqu'où tu t'attendais à ces retours en choisissant précisément ces trois copies (mais la réponse se trouve peut-être sur ton billet de blog que je n'ai pas encore lu). A savoir, l'écart moldus/profs sur la valorisation des références, et le chameau côté profs sur la 3è copie. Typiquement, la copie 2, malgré de nombreuses maladresses, est celle qui s'approche le plus d'une analyse "formelle" de la question (outre la nécessaire distinction entre disjonction exclusive et inclusive, on pouvait distinguer avoir le choix entre... - deux choses qui ne nous plaisent pas (= qu'on ne choisirait pas pour elles-mêmes, qu'on ne souhaite pas, ex. deux plats dans une cantine médiocre ou deux snacks sur une aire d'autoroute). - deux choses qui sont carrément terribles (Rodrigue, « réduit au triste choix ou de trahir ma flamme, / Ou de vivre en infâme », Le Cid, acte 1, scène 6, v. 305-306, et « J'attire en me vengeant sa haine et sa colère ; / J'attire ses mépris en ne me vengeant pas » v. 323-324, ou bien "Your fingers or your tongue", Game of Thrones, saison 1, épisode 10, th-cam.com/video/537wyCW5aAQ/w-d-xo.html , ou bien les cosaques du Frioul, sautant dans le vide pour ne pas se rendre aux Soviétiques qui les auraient sans doute tués aussi). - deux choses qui nous plaisent mais incompatibles (nécessaire renoncement à l'une) - là aussi on peut distinguer des choses anodines et existentiellement plus chargées, d'un parfum de glace à une personne avec qui entreprendre une relation dans le cas où les prétendant-e-s se presseraient au portillon mais dans un cadre traditionnel (relation exclusive...), en passant par le choix entre plusieurs apparts (dans le cas là aussi où notre dossier serait tellement béton et le marché tellement favorable qu'on aurait réellement "l'embarras du choix") - deux choses qui nous sont indifférentes, ou nous paraissent identiques, comme deux articles "identiques" au supermarché, ou entre lesquelles nous n'avons pas l'once d'une préférence (des pions de jeu de société si on n'a pas de couleur préférée) (ce qui pose la question de savoir si cette absence de préférence est possible dans le monde physique, avec ses différences infinitésimales, dès lors qu'on ne parle plus "seulement" de grandeurs mathématiques > problème dit de l'âne de Buridan, « qui nous logerait [= si on nous plaçait] entre la bouteille et le jambon, avec égal appétit de boire et de manger, il n'y aurait sans doute [pas d'autre] remède que de mourir de soif et de faim » (Montaigne), d'où la question : sommes-nous doué-e-s d'un pouvoir de "déblocage" de ces éventuelles situations d'équilibre - ce que Descartes appelle "liberté d'indifférence" et qualifie de "plus bas degré de la liberté" (Quatrième méditation). - un nombre de choses, ou un nombre de paramètres à prendre en compte à propos des différentes options, tels qu'ils génèrent une sorte de vertige ou d'angoisse, voire le cas d'une angoisse idiosyncratique face aux choix (Chidi Anagonye dans The Good Place...) ["I am absolutely paralyzed by decision making and it is destroying my life.", "I have to consider all the factors. Athletic strategies, the fragile egos of my classmates, and gender politics. Should I pick a girl as a gesture towards women's equality, or... or is that pandering? Or do I think it's pandering because of my limited male point of view? I'm vexed, Uzo, vexed.", "it would be easier to sort out the issue of dry erase versus paper if I could write down the pros and cons for each, but, of course, I would have to use one of them to write down the pros and cons for them, which is problematic." : th-cam.com/video/8xsGtcSidFc/w-d-xo.html . Et là on pouvait ramener Sartre pour demander si un vertige tragique face aux options est un cas limite qui remet en cause l'essence de la liberté, ou bien s'il ne met pas justement au jour l'essence de la liberté, bla bla bla... on pouvait aussi s'en servir pour dire qu'en fait on a toujours le choix même quand on croit que non, qu'il faut juste analyser la situation, sans la comparer à une illusoire situation où on disposerait de tous les possibles... Une idée de troisième partie qui me paraît pertinente sur ce sujet consiste à inverser la question, en demandant si le choix est une condition nécessaire à la liberté. (""Mes clients sont libres de choisir la couleur de leur voiture à condition qu'ils la veuillent noire", phrase attribuée à Henry Ford, au sujet de la Ford T, qui n'était dispo qu'en noir de 1914 à 1926). Ou bien on pourrait, par ex. avec Bergson, ou Hobbes, ou Sartre (avec des raisonnements un peu différents dans les trois cas), se demander si le fait de schématiser une situation sous la forme d'un choix, rend bien compte de ce qu'est agir librement, si ce n'est pas une reconstitution rétrospective fallacieuse, si on n'a pas toujours déjà choisi dès lors qu'on se joue intérieurement cette petite comédie d'énoncer clairement les différentes options, si le choix n'est pas seulement l'apparence que prend l'oscillation entraînée par la prise en compte successive d'arguments pour l'une et l'autre option (supposons qu'il n'y en a que deux), là où en réalité ces raisons seraient comparables à des poids posés tour à tour sur les deux plateaux d'une balance parce qu'on n'a que deux mains (ou qu'un flux de conscience), alors que si on pouvait effectuer à l'instant un simple calcul, connaissant leur poids relatif et cumulé, l'issue de la soi-disant délibération serait certaine et ne paraîtrait plus relever du libre-arbitre... la "volonté" n'étant que le dernier désir d'une série envisagée, et en quelque sorte, le désir qui a le dernier mot).
@@antoinemuller2273 Pardon. C'était mon cri du coeur à la lecture de ton commentaire que j'aurais certainement trouvé bien plus intéressant encore s'il n'était pas gâché par cette illisible et insupportable écriture inclusive :)
@@AbiGail-77 A chacun-e ses allergies en matière d'usages non standard de la langue... toi c'est l'écriture inclusive (en tout cas telle que je la pratique), moi c'est par exemple l'usage de la majuscule de majesté à "Homme" pour désigner l'être humain (avec des raisons idéologiques), ou la construction "poser un choix" (sans raisons idéologiques, et pour rester dans le sujet^^). D'autres personnes, ce seront les anglicismes. Ca peut rendre un contenu moins agréable à parcourir, moins intéressant c'est autre chose. Par ailleurs il y a des personnes dont le nom commence par B et finit par R qui ont tendance à me donner (encore plus) envie de faire des choses quand elles les interdisent. Ceci étant dit je concède volontiers que "elles et ils" et "correcteurs et correctrices" sont des alternatives possibles à "iels" et "correct-eur-rice-s" - voire même qu'on peut s'il le faut se passer du second signe médian et écrire "attaché-es". Merci quand même : )
J'enseigne la philosophie au Cegep, dans le système québécois. Je me suis adonné à cet exercice mais c'était loin d'être évident. D'abord, ici, ce sont les profs qui corrigent leurs propres élèves, et on accorde une certaine importance au respect de la structure enseignée. De plus, une copie moyenne ici obtiendra une note dans les 70% et la note de passage est à 60%. En général, ma correction a été pas mal plus généreuse que les autres, notamment en raison du manque de consignes claires pour la structure. Je dois dire que je ne suis pas tout à fait d'accord avec ce que Monsieur Phi dit concernant la dernière copie. Certes, c'était une enfilade assez chaotique de références et le thème du choix n'était à peu près jamais abordé. N'empêche qu'on pouvait quand même voir un lien de suffisance implicite dans le raisonnement : si la liberté est une illusion, alors non, nécessairement, il ne suffit pas d'avoir le choix pour être libre. La conclusion me semblait établir quand même assez clairement la thèse défendue par l'étudiant, même si c'était une citation. Enfin, merci à Monsieur Phi pour cet exercice. Ça m'a permis de réfléchir sur mon propre travail !
On a parfois, sur certains exercices/problèmes, une situation similaire en math. Alors dur de sortir un exemple assez générique, mais ça arrive régulièrement dans les problèmes d'optimisation avec la dérivée: il y a 2 parties, trouvez la fonction à maximiser/minimiser puis faire le taff (tableau de signe de la dérivée, en déduire le tableau de variation de la fonction et conclure). Et on se retrouve toujours avec des élèves qui ne trouvent pas la bonne fonction (et l'erreur n'est pas une faute de frappe) mais connaissent bien ce qu'il faut faire et le font. On note comment? une question sur par exemple 4 points, on se retrouve avec des notes allant de 0 à 3.
J'ai l'impression que c'est un problème qu'il faudrait régler au niveau de l'énoncé. Plutôt que de leur demander d'analyser f' qu'ils viennent de calculer, il faudrait leur demander d'analyser g qui leur est donnée.
@@warptens5652 on doit faire environ 20% de "problèmes", c'est-à-dire un énoncé d'une situation "réaliste". Par exemple "Jean possède 16 pommiers qui produisent chacun 36 pommes par récolte. A chaque pommier ajouté, les pommiers produisent 2 pommes de moins par récolte. Combien de pommiers supplémentaires doit-il planter pour maximiser sa récolte totale?". Quand on propose ça en 1ère (enfin 5ème secondaire en Belgique), même s'ils peuvent le faire avec d'autres méthodes, la grande majorité va le faire via la dérivée (car le reste de l'interro est sur ce chapitre), donc on attend ceci (je passe les détails): R(x) = (16+x)(36-2x) = 576+4x-2x² R'(x) = 4-4x Tableau de signe de R' 1 + 0 - Tableau de variation de R 1 croi MAX décroi Donc on a un maximum en 1, donc il doit planter 1 pommier supplémentaire. On se retrouve toujours avec une copie où l'élève a tapé un R(x) complètement random, puis fait bien l'analyse et un autre élève qui trouve le bon R(x) mais fait n'importe quoi après. Dans les deux cas, on est beaucoup de profs à ne pas pouvoir mettre la moyenne à aucun des deux.
ce qui me semble le plus juste, et le plus coller à l'essence même des études, est de préparer l'élève à l'obligation de résultat qui sera sienne après ses études. On ne félicitera pas l'ingénieur dont la note de calcul est propre et méthodologique, mais celui dont la charpente ne s'écroulera pas, et sera dimensionnée correctement.
@@paulrobesson2476 à l'unif, clairement. En secondaire, pour ceux qui ne sont pas en "math fortes" c'est contreproductif et on se retrouve avec un décrochage élevé.
L'écart-moyen n'est pas l'écart-type, précisément, c'est une autre mesure, qui a le mérite d'être plus simple à expliquer et plus facilement interprétable.
@@MonsieurPhi Merci beaucoup pour votre réponse M. Phi . Effectivement je suis allé un peu vite, cela n'est pas exactement la même chose. J'ai fait ce rapprochement car les deux regardent l'écart moyen à la moyenne en utilisant le carré pour l'un et la valeur absolue pour l'autre (pour éviter d'avoir des écarts négatifs). Toutes mes excuses pour ce hors sujet ;)
le but de la philo, c'est d'apprendre à réfléchir si je me trompe pas (comme l'esprit critique), donc une copie qui montre que l'élève a réfléchi me semble plus valable qu'un élève qui "recrache" plein de citations. c'est plus facile de retenir des citations et d'essayer de les recaser comment c'est possible que des profs qui corrigent n'aient pas connaissance de ce doc ! y a des ratés de communication ... j'ai commencé à lire "rock'nphilo" il y a qq jours, c'est très intéressant
Tu me remontes bien des souvenirs haha. J'ai passé mon bac L en 2009, commentaire d'un texte de Schopenhauer (les dissertations ne me tentaient pas). Ma bien-aimée prof de philo (coeff 7 on avait la pression !) nous avait dit "si vous prenez le commentaire de texte, pensez à faire une petite nuance à la fin, comment pourrait-on contester ce qu'il dit, avec quel autre philosophe?". Si je creuse dans ma mémoire, l'homme est condamné à désirer, donc à souffrir. Je me suis laissé emporté j'ai fait 2 copies où je l'ai défoncé (Rousseau / Epictète oulala ça me semble loin). J'ai eu peur... si peur ! J'ai presque regretté en sortant.. j'ai eu 16 :D J'étais si contente ! 12ans après je me dis que si ça se trouve c'était juste un coup de chance... haha
Du coup, plus de 20 ans après mon bac, je comprends enfin mon 10 (ou plus exactement, j'ai confirmation des raisons que je soupçonnais) pour ce qui était clairement une copie type B. N'ayant jamais eu la moyenne de l'année (pour le coup, mon prof n'aurait pas fait tache dans le groupe des moldus :D ), j'espérais juste ne pas perdre trop de points, bonne surprise en découvrant que je n'en perdais aucun!
Merci Monsieur Phi pour cette vidéo très instructive. Et pour appuyer mon remerciement, une citation de l'Ami du Bon Goût (Défakator) : "Croiser les ours, c'est périlleux. Croiser les sources, c'est plus sérieux."
Les notes données sont loin d'être aléatoire, mais on voit quand même qu'avec de la chance on peut avoir beaucoup plus ou beaucoup moins que la moyenne (même si l'échantillon de prof est petit). Faire utiliser le barème officiel par tous les profs serait quand même mieux
Les notes données par les profs à la copie A, alors que Thibaut (Monsieur Phi) considère que les notes sont plutôt homogènes, varient de 8 à 18.. Disons que je vois pas trop où ce n'est pas aléatoire.
@@theastronaute C'est que le 8 ou le 18 est très rare. Tu as beaucoup plus de chance d'avoir une note moyenne (ou médiane) ; la répartition en cloche le montre bien. En plus, les profs du test n'ont pas eu la commission d'harmonisation qui a précisément pour but de réduire l'écart des notes entre profs. Et, dernière chose, quand tu corriges le bac tu as environ 100 copies : tu notes les copies les unes par rapport aux autres et ça te permet d'affiner beaucoup ta note. (Faudrait faire le test, mais je pense que ça réduit très fortement les écarts entre les notes possibles pour une même copie. Bien sûr, personne ne va vouloir corriger 100 copies juste pour faire un test pour une chaîne youtube, héhé.) Mais oui, c'est possible (mais peu probable) d'être très sous-noté. Et ce qui n'est pas dit dans la vidéo c'est que si toute l'année tu as un prof qui surnote à fond et qu'au bac tu tombes sur un prof "normal" (ou pire, qui sous-note), tu ne vas pas comprendre ce qui t'arrive !
@@oimself5373 il n’empêche, ils sont habitué à corriger des copies, bien que le sujet ne change à chaque fois. Et là presque 10% de chance d'avoir 10 ou moins, contre 10% d'avoir 15 ou plus, c'est énorme comme variation. Il y a les commission, la comparaison avec les autres copies et la régression à la moyenne à l'échelle du pays qui vont harmoniser tout ça (ou réduire la probabilité des extrêmes) mais tout de même.
@@juste_mesure C'est vrai que la variation est importante. Je me demande d'ailleurs quelle serait la variation en hist-géo, en lettres, en langues, etc.
@@oimself5373 Et meme en math pour avoir un élément de comparaison, (pour la différence des points donné pour le raisonnement, erreur de correction, etc...) Peut etre que c'est moins sur que ce que l'on pense
Ce qui le marque le plus, c'est de constater que la copie A, vu les résultats des notations des profs, avait autant de chance (au alentour de 10% quand-même) d'avoir 9, 11, 13, 15 ou 16 comme note. J'en déduis que c'est ni plus ni moins qu'une loterie. Je produis la même désertion, et en sortant de la salle d'examen, je sais que j'ai la même chance de redoubler, que d'avoir une mention "très bien" !
Alors en fait, c'est juste pas normal d'avoir des notes avec un écart type aussi élevé pour les profs Quand on compare ce que ça doit être avec une matière scientifique, c'est juste pas normal et ça confirme que les notes de philo sont bien donné en fonction du prof
...ou que la philo ne peut pas être notée avec autant d'exactitude que les maths classés par exercices et questions au barème précis 🤔 toutes les matières de dissert sont dures à noter du fait de la grande variété de réponses pouvant être considérées comme"bonnes" (et effectivement pour ce jugement il faut faire appel à la subjectivité du prof)
Cet écart = AVANT les commissions d'harmonisation dans lesquelles on s'accorde sur une note à donner à ce genre de copie qui devient alors une référence pour toutes les copies similaires. Vous ne pouvez pas vous baser sur les résultats de cette expérience faite en l'absence de tout cadrage . Pour info : les profs de philo correcteurs au bac ont au moins 2 réunions pour s'accorder sur les notes à mettre à ce genre de copie problématique : une réunion d'entente + une réunion d'harmonisation
@@p.p.8500 Et en ce qui concerne les évaluations tout le long de l'année ? Un étudiant peut être considéré comme mauvais par un enseignant et bon par un autre. Ca créé énormément d'inégalités car une préparation différente aux épreuves: un prof qui te met 17 toute l'année ne va pas mettre le doigt sur ce qui ne va pas aller selon la commission et donc au bac tu te retrouves dans les choux. D'autant plus que cette année, il y a eu le contrôle continue. En fait, étant donné qu'il n'y a pas de consensus et que des consensus sont juste bricolés chaque années par la commission, je ne vois pas trop l'intérêt de continuer à enseigner la philo.
J'avais eu plus de 14 toute l'année, et 9 au BAC. Voilà la triste conclusion des matières notées au "jugé", ça m'a dégoûté de ce système de notation, je me suis orienté vers les matières scientifiques et suis aujourd'hui ingénieur. Rien ne vaut les sciences exactes :)
Petite suggestion. Lors des questionnaires, lorsque tu demandes si le répondant a 'des compétences en philosophie', cela peut porter à confusion, il me semble. Lors de tes vidéos d'analyse du questionnaire, tu les appelle les 'philosophes'. Je pense qu'il est fort probable que certaines personnes se surestiment et considèrent avoir des compétences en philosophie, sans pour autant être philosophe, notamment ceux qui regardent tes vidéos. Encore merci pour tes superbes vidéos !
Effectivement, là, ça revient à remplacer la question du sujet par une autre question qui présuppose la réponse à question du sujet (puisque "pourquoi se ment-on" présuppose qu'on peut se mentir). Donc c'est bien HS, mais au moins c'est pas juste un HS qui recrache un cours. J'aurais tendance à être carrément plus bienveillant dans ce genre de cas. Mais bon, faut voir. C'est compliqué. Pourquoi vous répondez pas à la question aussi ^^ ça nous complique beaucoup la vie ! Le truc particulier ici c'est qu'un sujet comme "peut-on se mentir" invite surtout à réfléchir à pourquoi on pourrait répondre "non", c'est là que réside l'intérêt du sujet. C'est vrai que l'ignorer c'est pas mal passer à côté du sujet. Ah la la...
@@omegafr299 Alors je vais aussi répondre même si la question ne m'était pas adressée x) Perso j'avais révisé que le bonheur et pas de bol mes sujets étaient portés sur l'art, la nature et le temps avec un texte sur la liberté. Néanmoins j'ai pu prendre le sujet sur l'art qui disait : " Les artistes peuvent-ils dire la vérité ". J'ai cité que Descartes parce que vraiment mes connaissances en terme de philosophes sont vraiment minimes :/ Donc voila après j'ai déjà mon contrôle continu mais j'aimerai quand même avoir une meilleure note parce que je pense avoir quand même un peu gérer donc voila on attend on attend :=]
Je suis de celles qui avaient effectivement très peu de référence mais douée pour répondre au sujet. J'ai du plaire au correcteur, ma note a été excellente (mais en prenant le commentaire, ça demandait moins de sortir des trucs d'un cours bachoté la veille au soir...) Je me demande d'ailleurs si les notations varient selon feu les filières, en S avec 3h30/semaine de philo je suppose qu'on en attendait moins de nous qu'en L avec leurs 8h... Cela dit, je trouve quand même critiquable tout ça, dès lors qu'on s'intéresse à la manière dont sont donnés les cours de philo. Ici, donc, le plus important, semble être la méthode plutôt que le contenu pur. Or, mon expérience (et celle de plusieurs de mes amis qui n'ont pas eu la même prof - oui, ça reste vraiment du doigt mouillé), c'est des cours quasi magistraux et assez peu de temps passé sur la méthodologie de la dissert. A cela s'ajoute un parcours scolaire où on demande finalement assez peu de réfléchir par soi-même, ce qui est pourtant la base de la définition du sujet et de ses enjeux avant tout apport de connaissance (toujours selon mon expérience, au bac et dans le supérieur en sciences sociales). C'est sans doute un cas limite et caricatural, mais au premier cours de philo en terminale, la prof nous avait expliqué que non, on ne pouvait penser ex-nihilo, en l'espèce sous-entendu sans cours et sans référence, niant par là nos expériences et réflexions propres plutôt que de les enrichir. Du coup, la copie C et sa fréquence ne me semble pas du tout étonnante, mais symptomatique d'une bonne partie du fonctionnement scolaire qui peine à évoluer, et d'un exercice difficilement maîtrisé quand les profs n'ont pas de temps a lui consacrer (je leur jette pas du tout le pierre non plus !). Bref, les attendus me semblent en partie en inadéquation avec les apprentissages, d'où un nombre conséquent de copies-récitation.
@@iDrraaaK c'est que de la mémoire les maths, je me souvient pas avoir trouvé une formule tout seul ou n'importe quoi d'autre on apprend tout et on le retient 🤔
@@ailleurs... C'est de la mémoire si t'es mauvais. On te demande pas de savoir retrouver les formules (même si c'est vraiment pas si compliqué que ça), mais de savoir les manier et ça, sauf si tu as bachoté tous les exercices possibles, ce n'est pas de la mémoire. Un môme intelligent qui n'a rien suivi juste avec les formules peut avoir une excellente note.
Oui ce serait pas mal d'avoir accès au détail, je me rappelle plus trop ce que j'avais mis non plus. Il serait peut être même possible de rendre toutes les corrections publique pour ceux qui donnent leur accord (je me rappelle plus si ça a été demandé).
En fait, ce que cette vidéo a mis en avant c'est qu'il y a tout de même une grande variabilité quant à l'évaluation d'un même travail. Indépendamment de la copie C, les autres ont une courbe en cloche tout de même étendue et la médiane ne change pas ce fait. En fonction du prof on peut avoir une note très differente. De tels écarts sont quasiment impossible sur les matières dites scientifiques, et c'est ce que je reproche à l'enseignement littéraire. S'il n'est pas possible de fournir un barème fiable, alors il ne faut pas l'évaluer car l'évaluation n'apporterait rien de concluant...
J'avais pas eu le temps de participer à l'expérience (je suis en pleins passage de mes épreuves de BTS...)... Le résultat est super intéressant et m'a renvoyé à mon propre sujet de bac ! J'ai hâte de pouvoir voir les autres expérience, en espérant que j'aurai le temps d'y participer ! :D
si je me rappelle bien: la copie 1 je lui ai mis 11 (je pense que certain vont devoir revoir ce qu'est un argumentaire car le gars donne juste pas son avis même si il connait différents styles de pensée) la copie 2 je lui ai mis 12 (c'est presque l'inverse de la copie 1, un argumentaire assez bien mais 0 références) la copie 3 je lui ai mis 14 ou 15 (elle est plus complète que les copies 1 et 2 mais il y a quand même des choses qui ne vont pas, bref je trouve qu'elle a de bonnes bases mais qu'elle ne va pas très loin non plus) Maintenant je suis pas prof de philo mais de sciences (encore aux études) et c'est intéressant de voir sur quoi ils se focalisent par rapport à moi xD Du coup j'ai quand même une petite incompréhension sur le pourquoi ils trouvent que la copie 1 est bien argumentée quand je trouve qu'il n'y a juste pas d'argumentation :-/ La copie 3 je ne la trouve pas hors sujet, je trouve juste qu'il n'exploite pas le déterminisme (et du coup il faut extrapoler/lire entre le lignes pour comprendre pourquoi il en parle) mais il ne le dévie pas du sujet non plus (on retrouve le déterminisme dans la copie 2 mais mieux exploité) en fait ici je le trouve superflu car il ne fait pas le rapprochement mais pas hors sujet non plus (mais clairement je lui aurais mis plus si il l'avait fait) Pour le reste de la copie 3 je la trouve dans le sujet et je ne vois pas pourquoi ce n'est pas le cas (pour moi il manque de clarté ce qui lui fait certes perdre des points mais ne le rends pas hors sujet surtout que là il fait des liens avec le sujet)
Pareille que toi mais moi la copie 3 était la pire car il ne donnait pas son avis mais se servait des références pour ne pas devoir donner le sien. Pour, moi la personne qui a écrit cette copie est un escroc qui s'appuie sur des choses établis pour te pondre une argumentation afin que tu ne puisses jamais y trouver de mot à y redire. Celui qui a pris le plus de risque est le numéro 2 car il a que argumenté sa pensée et a fait une erreur dans l'argumentation il me semble. Celui qui en a pris le moins est le numéro 3 les seules risques qu'il a pris c'est à savoir si les citations sont exacte.
Ah bah bonne surprise ! De mémoire j'avais noté : Copie A : 16, Copie B : 15, Copie C : 14. Bon du coup je me rends compte que j'étais bcp trop clément de manière générale (j'avoue que je ne savais pas trop quoi attendre ou non de lycéens français en dernière année, naïvement je m'attendais à au moins une copie illisible) Autre remarque sur la 2ème copie qui est "mal écrite", je suis d'accord que la plume n'est pas incroyable en soit (vocabulaire et tournures de phrases de fifou tmtc), mais j'ai mis une évaluation positive tout de même car ça se lit très bien (c'est pas beau beau beau, mais ça se lit tout seul). Et pour ça c'était déjà pas mal, il n'y avait pas de prise de tête à comprendre le fil conducteur de l'étudiant. Dernière remarque, je trouve que même chez les profs, il y a des écarts énormes (et ce pour les 3 copies), ça peut passer d'en dessous de la moyenne à un 17 18. Perso je trouve ça chaud °° Fin naïvement ça me semble impossible pour une épreuve de maths, et ça me semble largement suffisant pour comprendre les frustrations xD
Super intéressant ! C'est marrant pour le bac ma copie ressemblait plutôt au type B. Je pensais que ça allait être la cata pour finalement m'en sortir avec 11. Je comprends pourquoi maintenant, merci. ^^
Pourtant, il me semble que la copie C traite et répond clairement à la question. Sa réponse est : «Non, avoir le choix ne suffit pas. Mais nous pouvons être libres dans nos choix dans le cadre des lois et de l'éducation.» Dans l'introduction, il annonce la direction de son argumentation (les exemples, la citation de Rousseau laissent déjà entendre qu'il y aura une distinction nette entre avoir le choix et être libre). Dans le paragraphe 2, il envisage le problème des déterminations et des contraintes. Il se conclut sur une thèse 1 : non, aucune liberté n'est possible. Cette thèse 1 est battue en brèche dans le paragraphe 3, qu'on pourrait résumer ainsi «Pourtant, dans certains cas, ces contraintes semblent plutôt garantir nos libertés que les empêcher.» D'où un paradoxe : les contraintes semblent tantôt empêcher notre liberté (paragraphe 2), tantôt les garantir (paragraphe 3). La résolution de cette contradiction va jouer un rôle clef dans l'argumentation de la copie C. C'est ce qu'explore le paragraphe 4. En accordant à l'éducation la possibilité de transformer la capacité de choix sauvage (mais du coup non libre, car soumise à toute sorte de déterminations, cf. paragraphe 2) en capacité de choix éclairé, capacité plus restreinte mais plus libre, ce paragraphe distingue et dissocie le fait d'avoir le choix (aptitude que n'importe quel capricieux possède) et la liberté (qui demande d'avoir formé son jugement et assimilé un certain nombre de contraintes). Cette dissociation dissout le paradoxe mentionné précédemment : en effet, les contraintes restreignent les choix, mais non la liberté (et puisque la liberté est définie comme l'obéissance à patati patata, il ne faut pas s'en étonner). Les fatalistes et déterministes se sont trompés, car ils ont confondu choix et liberté. Ce qui conduit naturellement à la conclusion, à savoir : avoir le choix ne suffit pas. Et plus précisément : pour qu'un choix soit gage de liberté, il faut encore que ce choix soit bien éclairé et dirigé (par l'éducation et les lois). Mais peut-être un propos de cette sorte est en fait hors sujet, en fait. Ou c'est moi qui souffre de paréidolie intellectuelle.
Ce qui serait bien, ce serait de faire la même expérience en ajoutant un groupe constitué d'élèves de terminales en fin d'année. ça permettrait de mesurer à quel point l'écart entre la perception des élèves d'une "bonne copie" de de celle des profs est large ou au contraire étroit. Si cet écart était large, ça voudrait dire qu'il y a un gros problème de compréhension des élèves de ce qu'on attend d'eux. Peut-être cela a-t-il déjà été mesuré d'une autre façon ? En tous cas, vidéo excellemment intéressante. Merci !
Encore une fois merci pour votre travail, ce qui suit n'enlève rien à ce que j'en pense. J'ajoute donc de manière un peu plus abrupte à mon précédent commentaire : est-on sûrs que tout à chacun (au hasard une armée de correcteurs inaptes à identifier de manière précise la "valeur", en terme de note, d'une copie) est capable de déceler si une copie "traite" ou ne "traite pas" "le sujet/la question". N'y a-t-il pas risque qu'une copie abordant certaines considérations sous des angles particuliers puissent ne pas être comprise par telle ou telle personne, correcteur ou pas correcteur. Est-ce normal. Même problème, ou problème inverse, avec la notation du bac de français, qui tente de se décharger de ses questions en prétendant ne pas évaluer la pertinence du propos en termes de validité des opinions, et croyant/prétendant présenter des outils pseudo-scientifiques de décorticage systémique et non-sensique d’œuvres d'art qui, en général, n'ont rien demandé de tel. Autre question, du kokalan, obtenir tel ou tel "diplôme en philosophie", ou se voir charger de recherche dans ce domaine, fait-il d'une personne un ou une philosophe. Encore une fois merci pour votre travail.
Je ne suis pas prof de philo et j'ai donné à peu près les conseils de correction officiel du bac sans le savoir. Ce que je disais à ceux qui passent le bac 'Si tu réponds au sujet, tu n'es pas obligé de citer Kant ou Spinoza, tu peux citer Dumbledore, Spider-Man, ta grand mère, ton prof de maths, Pokémon, ça sera toujours pertinent si ça rentre dans le sujet et tu auras la moyenne. Le but de la philo est de te faire réfléchir et pas de cracher du cours sans savoir. Si tu ne vises pas le 16, écris tout ce qui te passe par la tête en lisant les mots clés du sujet, même les trucs qui te semblent absurdes ou complétement con. Tu réunis ça en trois parties, thèse antithèse synthèse ( grosso modo) et tu brodes autour de ça. Tu n'auras sans doute jamais 16, mais tu n'auras jamais en dessous de 8 si vraiment le sujet t'inspire peu ' Sachant que je suis matheux à la base. J'ai donné ce conseil à plusieurs personnes avec succès voire mieux. Un élève cette année m'a dit 'putain merci de tes conseils, c'est la première fois que j'ai eu 16 alors que je captais pas mes cours !!!' et là j'ai dit 'c'est toi qui a répondu, pas moi. Je t'ai juste donné ma vision des choses.
Idée de follow-up : qu’est-ce que tu penses de la dissertation comme façon d’évaluer? Est-ce que c’est ça « faire de la philo » de la même façon que résoudre des équations c’est faire des maths? Quelles sont les alternatives?
Concernant l'élève C "Peut on retenir et organiser si finement ce que l'on ne comprend pas ?" -On a le choix de voir en soit du chaos ou une suite d'actions, la suivante déterminée par la contrainte de la précédente => l'élève dit oui à une suite d'actions, au fait qu'avoir conscience qu'il ne s'agit pas d'un infini chaos permet de mieux trouver son chemin et constitue une liberté. -On a le choix de respecter ou non les lois, mais l'état de nature (visiblement c'est du caca donc) c'est non => l'élève dit oui à la régulation des libertés, à moins de choix pour plus de libertés. -Comme le choix de nature n'est pas envisageable ( à la science de dire ce qu'il en est) => l'élève dit oui à la régulation des désirs. A chaque fois et tout en citant, il dit : avoir le choix c'est une liberté en soi, toutefois certaines libertés se valent plus que d'autres, il existe des libertés en soit, pour ce qui est des vérités ici j'en saisi une. Ok. Manque les choix cornéliens. La peste ou le cholera. La mort ou la tchetche. Pour survivre il doit mourir. C'est plus facile à dire qu'à faire* mais écourter le 3ème et/ou ajouter un 4ème paragraphe sur les dilemmes/choix cornéliens + milgram et autres expériences du genre me semble la solution pour boucler le sujet (C'est le bac, hein on va pas demander une comparaison des systèmes entre les états et leurs répercussions sur leur population.) Un plan qui suit une logique de gradation des contraintes (Restriction des choix.) Pour un peu moins d'un 1/3 du taff manquant/attendu on voit une chute de la note supérieure à 6 points, il devrait se retrouver objectivement aux alentours de ~13-14-15 ce devoir. Les autres se sont contentés du seul 3 ème paragraphe sur le système, et je trouve leur façon de l'aborder misérable puisque ça fonctionne uniquement parcequ'il s'agit de citations d'OEUVRES, ou l'oeuvre est un système dont on est sûr qu'il est borné. Vraiment c'est pas ouf', se servir de ce genre d'exemple en philo c'est dire qu'on a plié l'affaire, qu'on évolue dans un système borné (dieu existe ou pas en fonction des définitions)**. Tout ce qui est en dessous de 12 c'est des profs qui se sont permis de juger qu'un parfait inconnu ne comprend pas et qu'il recrache? Alors qu'il écrit et s'organise bien? Ca pose de "nouvelles" questions si l'écart correspond aux chiffres réels. 9? C'est quoi concrètement cette moitié qui manque ??? *(en 2014 j'étais mauvais, je tournais à 8-9 mais mes copies étaient hors compétitions ahah, je me suis dit que j'aurais plus de chances en choisissant une autre épreuve que la dissert'. J'ai réalisé ma première explication de texte pendant l'épreuve, et j'ai eu 3 😂) **En tant qu'artiste c'est flatteur, merci le sang 👌
C'est rigolo parce qu'en fait c'est moi qui ai écrit cette copie (j'explique ça dans le billet de blog) et je sais que je n'ai pas fait autre chose que réciter (plus ou moins correctement) quelques contenus de cours les uns à la suite des autres sans me soucier du sujet (ou plutôt en me souciant de ne rien en dire). On peut toujours voir des liens avec le sujet en plissant les yeux...
grou, grou ! j'ai eu 3/20 au bac philo ! (mais la seule chose que j'ai pu apprendre de ma prof de philo, c'est, en se bouchant le nez :"ouvrez les fenêtres, ça pue les scientifiques")... heureusement, tu es là ! merci (même si c'est tard pour mon bac !) la bise au monstre vert !
Merci pour la vidéo. Je comprends mieux quelques années plus tard pourquoi j'ai eu une meilleur note au bac que des copains qui sortaient de jolies citation alors que j'ai du en écrire qu'une ou deux.
quand tu vois qu’à 15:25 la copie a été autant notée 7 que 11 ou même 17 c’est là que tu te rends compte de la subjectivité de la matière en temps normal il devrait y avoir max trois pics qui correspondent à trois notes qui se suivent mais bon …
Concernant la copie C: les passages encadrés traitent plus généralement de la liberté mais on voit facilement comment passer de ce propos plus général à un argument à la question (si on est déterminés, être face à un choix ne suffit pas à être pleinement libre - en fonction de la conception qu'on utilise de la liberté j'entends). Étant donné que (si je me souviens bien) on nous informe que les copies on subi des coupes, je suppose que ceux qui ont bien noté la copie ont rempli les trous avec un contenu idéal étant donné les autres qualités de la copie? C'est le genre de copie qui mystifie, on y voit une belle écriture et une certaine érudition donc on surnote la forme sans se préoccuper du fond. C'est le même genre de situation que quand on se retrouve face à un excellent orateur en examen oral, il a beau dire des stupidités il les dit si bien que ça passe. De plus, je ne sais pas quelle serait dans les stats la place des profs qui ne corrigent pas le Bac (tous les profs en France ne sont pas correcteurs j'imagine? En tout cas les profs Belges ne le sont pas), mais ceux-ci ont sans doute un rapport très différent à l'importance du sujet. Pour quelqu'un qui n'a pas l'habitude de coter des dissertations, valoriser la démonstration des acquis du cours par les élèves est plus évident, d'où l'inattention de certains qui auraient effectivement du penser eux aussi à relire la copie et surtout bien intégrer la consigne...
Après avoir vu ces vidéos (et corrigé les copies que j'ai comparé à la mienne pour me faire une idée), je suis plutôt contente d'avoir eu 14 il y a 2 ans même si ça donne envie de recommencer pour insister un max sur le sujet ^^
Hyper intéressant, et j'aime beaucoup l'aspect "expérimental"/chiffré appliqué à la philosophie ou à sa pratique/son enseignement. (Au passage, si tant est que cela puisse être d'une aide quelconque, je propose volontiers la mienne [mon @ twitter est le même] pour ajouter aux visualisations des analyses stats pour ce genre de concepts s'il est amené à revenir- bien que j'imagine que vous ayez largement le réseau avec des personnes qui le peuvent tout autant). Très chouette idée en tout cas :)
Ce n'est pas une vidéo philosophique. C'est une vidéo sur la philosophie dans le cadre du baccalauréat. On ne peut évidemment pas appliquer la méthode expérimentale à la philosophie, ce n'est pas dans la fonction de cette dernière.
@@Sebastien_Fontaniere Merci, c'était le propos de mon "ou à sa pratique/son enseignement". Par ailleurs j'ai nuancé le expérimental par deux fois (guillemets + "chiffré"). Du coup je suis d'accord avec mon propre propos oui. Cela étant, puisque vous allez sur ce terrain, je ne suis pas d'accord pour dire que la méthode expérimentale ne peut pas s'appliquer à la philosophie, parce que c'est au demeurant une discipline extrêmement large. Évidemment qu'il n'est pas possible de répondre expérimentalement à une question philosophique, néanmoins il est tout à fait possible de voir des incursions pertinentes de l'expérimental dans la discipline philosophique justement sur ses aspects périphériques. Alors on est d'accord, ça ne rentrera certainement pas dans la définition de la philosophie au sens strict - si on pense par exemple aux expérimentations sur la morale, il s'agit plutôt de psychologie/sociologie - néanmoins ces questions peuvent être posées par un biais expérimental par et pour des philosophes pour pondérer, argumenter, éprouver ou encore enrichir des raisonnements. Il ne faut pas penser des frontières trop hermétiques entre les disciplines.
Je regarde cette vidéo juste après avoir passé l'épreuve. J'ai casé pas mal de références, et j'ai essayé de rester dans le sujet... J'attends les résultats 😬
Au final que l'on soit noté par un Moldu ou un Prof, notre résulat peut varier de 8 à 17 ! C'est dingue ! "J'ai fini ma copie, maintenant je prie pour que mon correcteur soit en accord avec mes idées ! " 🍀
Moi j'avais mis dans l'ordre 13-9-11. La seconde copie m'a vraiment dérangé par son côté "azy osef de la philo, je bacle" donc j'ai pas réussi à lui mettre la moyenne. J'ai bien senti qu'il y avait quelque chose qui clochait avec la dernière mais comme j'étais pas certain que tout était HS, j'ai mis 11 dans le doute pour l'effort de citation. J'ai le souvenir d'avoir bien saqué l'argumentation par contre. Bref, je m'attendais vraiment à voir des notes plus élevées pour les profs puisque je m'étais dit "il y a tellement de copies mauvaises que celles-ci sont considérés comme de bonnes copies en fait". Exercice très intéressant en tout cas, j'avais hâte de voir les résultats ! ^^
Une chose qui a forcément influé sur la façon de noter des moldus : le contenu des cours de philo. En terminal, on apprend essentiellement des savoirs. Très peu de savoir faire. La méthode de la dissertation est surtout apprise lors des devoirs, donc sur un échantillon assez limité d'exercice. Tout le reste de l'année, on entend surtout le prof nous raconter ce que d'autres ont pensé. On apprend donc très peu à penser par soi-même. On s'imagine donc assez logiquement que ce qui est attendu, c'est une récitation des savoirs qu'on nous a fait entrer dans le crâne. Ceci dit, je me base ici surtout sur mon expérience personnelle.
personnellement, j'ai compris ce qu'était une dissertation plusieurs années après ma dernière dissertation... j'ai d'ailleurs eu 4 au bac. cette divergence entre les deux groupes de profs me fait penser à une réflexion que je me suis faite en arrivant dans le monde de l'entreprise; j'ai (comme beaucoup je pense) pris un mur en me rendant compte que là où le système éducatif (jusque dans les écoles d'ingé) n'avait jamais exigé de moi que des moyens, le monde professionnel exigeait de moi des résultats. C'est, me semble-t-il, un tort majeur du monde de l'éducation (dont je fais aujourd'hui partie, prof de maths), et qui explique beaucoup de déceptions de la part des gens qui embauchent des jeunes diplômés.
En fait, je pense que le mythe de devoir citer beaucoup de référence et devoir recracher son cours vient de certains prof (dont celui que j'ai cette année) qui nous disent que pour le bac il suffit d'apprendre par cœur 3 auteurs pour chaque notion du programme et connaître leur thèse et nos cours de philo se résument à parler des auteurs et de leurs thèses sans jamais nous amener à réfléchir dessus
Dsl pour le pavé. J'ai une question: Suis je forcément hors sujet HS, les sujets de dissertation sont- ils idiots ou la correction n'est-elle pas appropriée ? Sujet : Suffit-il d'avoir le choix pour être libre? Mon plan I Définition 1.1 liberté 1.2 choix 1.3 les limites II ajoute du concept de connaissance (HS) 2.1 redéfinition de la liberté 2.2 résolution du problème choix liberté 2.3 III La liberté est elle relative? (HS) 3.1 Possibilité de prédire les choix 3.2 limite de la complexité de notre cerveau 3.3 goutte d'optimisme Conclusion ouverture sur l'Ia par exemple Je pense que j'aurai 8/20, mais mon cerveau refuse de réfléchir à un paradoxe illusoire sans apporter une solution, peut être fausse. Je me demande si le but c'est de former des gens stupide, qui sont capable de tourner en rond sans voir une sortie ? Et si vous me dite que je suis idiot, ou j'ai tout faut. Cela me rassurerai plus que de me dire qu'on forme des idiots. Merci de m'avoir lu
J'avais exactement le genre de prof qui m'a saqué toute l'année pour ne pas mettre assez de références de cours dans mes disserts et commentaires. Je me suis tapé des 10-11 toute l'année parce que je m'éloignais trop de son cours. Ses corrigés étaient de vastes blagues : les exemples de correction de commentaires de texte qu'elle nous rendait, c'était systématiquement une phrase ou deux pour faire le lien avec le texte suivie d'un paragraphe copié-collé qui récite les notions de son cours, et ça pour chaque paragraphe. Arrivé au bac, le commentaire m'a inspiré, j'ai tapé dans les 6 pages dont une avec quelques références à son cours, le reste étant de l'explication du propos du texte, suivie d'une remise en question de sa pertinence vis-à-vis du contexte actuel (il datait des années 1890) en m'appuyant sur de la culture G personnelle. Résultat : 16/20. Les idées reçues sur la philo au bac peuvent parfois venir de mauvais profs ¯\_(ツ)_/¯ Dans la même logique, pas mal d'amis qui ont fini par adhérer aux préférences de notre prof se sont pris des 8-9 au bac. Super vidéo en tout cas, ça explique bien des choses :D
Si tu peux retenir une seule chose de cette vidéo, c'est que ton 16 aurait parfaitement pu être un 6, que ta copie ne vaut pas intrinsèquement 16 et que c'est ton ancienne prof qui se trompait. Tu as eu de la chance de faire la bonne copie pour le bon correcteur.
@@iDrraaaK Ça je m'en doute. Heureusement qu'il y a la nouvelle fiche avec des consignes plus claires, parce que l'écart peut rester très grand, du simple au double si on chanceux ou malchanceux. Après l'échantillon de profs de la vidéo est assez restreint, donc c'est possible que ce soit plus resserré autour d'une moyenne à l'echelle de l'ensemble des profs de France.
@@skadi2911 Sauf que là ils étaient en plus au courant que leur notation serait discutée, donc ont assez probablement passé plus de temps et de soin à sa correction. Ce n'est pas toujours le cas et il est très probable que ça augmente la variance des notes dans un contexte d'examen.
Perso je suis prof d'histoire-géo, c'est la 1ere année où j'ai des terminales (donc j'ai jamais corrigé le bac), mais c'est extrêmement dur de faire comprendre aux élèves que la récitation de cours c'est tellement fatigant... se dire "oui ça je l'ai dit en cours, par contre ça n'a rien à voir" c'est usant. En tout cas cette expérience était vraiment intéressante.
Fonctionne pour toutes les matières notées sur une dissertation... Je suis prof de TD en droit et je passe mon temps à dire à mes étudiants qu'une dissertation n'est pas une récitation de cours. Et je mets systématiquement en dessous de 9 une bonne récitation de cours qui ne répond pas au sujet
Je ne sais pas si c'est la méthode"officielle" mais je me souviens qu'en SVT au lycée, on était notés avec ce genre de tableaux pour les études de documents (en général des études de comptes-rendus d'expérience, spécialement conçus pour pousser à faire certaines déductions sur des phénomènes biologiques). Ça permettait d'expliciter l'échelle de notation en palliers selon que l'argumentaire était lacunaire ou exhaustif, et si les démonstrations logiques étaient bien menées. Du coup je trouve ça intéressant d'appliquer ce genre de barèmes à des exercices argumentatifs proches comme en philo, c'est bien-sûr mieux que de donner une note entre 0 et 20 au jugé
65% des profs qui notent une copie entre 11 et 15. Ça fait quand même un gros écart pour une même copie 11 ou 15. Et puis ça fait quand même un peu plus d'un tiers des notes qui tombent carrément en dehors de cet intervalle "juste". Et quand on regarde bien une même copie qui peut avoir 8 ou 18 (même si les deux sont relativement peu probable) ça fait quand pas quelque chose de très juste
Question que je me suis souvent demandé : Comment sont perçus les schémas dans les copies de philos (Diagramme d'Euler, schéma avec des flèches, courbes, ...) ?
A mon avis, la philosophie peut être vue comme une sorte de de réflexion qui cherche à nous faire prendre conscience de choses, à explorer les hypothèses et les situations pour examiner des informations et en deduire d'autres, afin de se rapprocher de la vérité et d'enrichir notre vision du monde qui peut être un peu trop simplifiée par nos habitudes et certitudes. En somme, c'est réfléchir ; mais aussi expliquer ses raisonnements, partager ses idées va avec philosopher - notamment parce qu'en discutant, il semble que l'on enrichisse nos visions respectives. Dans cette optique, on en vient à se rendre compte que, bien que les idées des philosophes soient traditionnellement partagées avec l'écriture la plupart du temps, les schémas, dessins ou autre peuvent être plus efficaces pour transmettre certaines idées spécifiques. En tout cas, il semble déjà d'instinct que plus l'on aura d'outils à notre dispositions (écriture, dessin, etc...) plus notre expression aura de chance d'être riche. (mais ça ne veut pas dire qu'un dessinateur écrivain sera forcément meilleur qu'un simple écrivain, loin de là). Après, au niveau scolaire, je pense que l'on demande en effet de partager ses idées avec les mots, c'est sûrement un but de l'exercice, mais il ne faut pas ramener toute la philosophie à la spécifique dissertation. Peut-être qu'un jour les courbes et schémas seront acceptés dans les dissertations, c'est déjà la cas dans les composition d'histoire géographie en tout cas.
@@M4ui_ Pour être honnête je ne vois pas en quoi un schémas ou un dessin peut-être utile en philosophie... Pour illustrer quoi par exemple ? En histoire, on peut utiliser des schémas pour représenter par exemple les différents liens entre les institutions d'un régime politique, mais pas grand chose d'autre.... La philosophie est presque définie par justement l'usage du langage. Un des buts de la dissertation, en tout cas, au bac, est justement d'argumenter, et d'essayer de convaincre et de réfléchir sur un sujet en n'utilisant que du langage, comme vous l'avez souligné ! A mon sens, la philosophie ne peut se passer d'un discours rationnel, qui ne peut passer que par le langage... Je ne vois pas trop comment on peut comparer cela à de la géographie ou de l'histoire où l'on parle de faits. Si l'on veut faire passer des idées par des dessins (pas de schémas ou autres ), dans ce cas c'est de l'art, et non plus de la philosophie à mon sens (même si bien-sûr l'art peut être "philosophique "). Les petits schémas ne font que simplifier la pensée quand ils traitent de concepts, et non de faits....
@@diasmine8901 Sûrement est-ce moi qui ai une définition curieuse de la philosophie, mais pourquoi ne pourrait-on pas utiliser de l'art en philosophie ? L'écriture peut-aussi être considéré comme un art et même un art bien noble. (même si l'on peut différencier la littérature et les écrits sans considération esthétiques ; une frontière me semblant parfois ambiguë) Je pense qu'un schéma - par exemple, car on parlait aussi de courbes, diagrammes etc. - peut permettre un gain d’efficacité pour expliquer une idée. Imaginons que je veuille expliquer quelque-chose de compliqué, je peux en faire un schéma pour rendre compte du principal des idées et des logiques du raisonnement rapidement. Ce schéma peut-être complété par des explications proprement formulées qui pourront creuser le sujet plus profondément, certainement. Enfin, tout ça pour dire qu'un schéma peut déjà être efficace pour communiquer (et je pense d'ailleurs qu'il apporte plus qu'un seul aspect d'efficacité mais j'aurais plus de mal à argumenter sur cette idée). Je pense en revanche qu'il ne faudrait pas limiter le sujet à la simplicité du schéma et se croire savant une fois les quelques idées principales comprises. Il faudrait explorer tout ce qui n'a pas été mis en lumière par le schéma nous-même, en réfléchissant confiant grâce à ce même schéma (car on a déjà à peu près compris l'essentiel). Mais il en va de même avec l'écriture à mon avis : lorsque l'on lit, il ne faut pas non-plus se limiter aux seuls mots du texte pour explorer le sujet en croyant l'écriture capable de livrer tous les secrets des choses aussi facilement. D'ailleurs, il n'y a pas qu'un langage des mots, surtout lorsqu'on entend par "langage" un système permettant de communiquer et de s'exprimer. Remarque : un fait ne me semble pas forcément plus simple qu'un concept, loin de là... Et un langage rationnel ne peut passer que par le langage ? Ça me semble rapide comme affirmation. En tout cas, ça ne change rien à ce qui est demandé à la dissertation du bac et je vous rejoins sur ce point-là tant que l'on ne définit pas entièrement la philosophie par ce que pratiquent - voire se sentent forcés de pratiquer malheureusement parfois - les lycéens en terminale.
On constate que quelle que soit la copie corrigée par un prof, on a 75% de chance d'avoir une note proche de sa vraie valeur et 25% de chance d'avoir au pif 8 ou 18...
Il ne faut pas sous-estimer la part de notes de profs qui s'éloignent de la note moyenne ou de la médiane, c'est vrai.
Les réunions permettent de réduire un peu cette part, il faut quand même le rappeler, même s'il ne faut pas exagérer leur effet sur des personnes habituées à travailler seules, et à ne pas être beaucoup remises en question.
Il faut rappeler d'autres facteurs non négligeables qui sont
- l'échantillon de trois copies, non représentatif (ce n'est pas du tout pareil de noter une copie dans un tas de 3, et dans un tas de 130)
- le fait que les copies ont été abrégées : cela peut tirer les notes vers le bas (parce qu'elles sont un peu courtes), mais aussi vers le haut (parce qu'il est probable qu'elles aient été ramenées à leur substantifique moelle, ce qui contribue à clarifier leur propos)
- le fait qu'on n'ait ici qu'une quarantaine ou cinquantaine de profs, dont clairement un ou plusieurs trolls
Donc c'est vrai qu'il y a un vrai problème avec la notation. C'est intéressant d'essayer de le chiffrer en termes de pourcentage plutôt que de tomber dans les excès démago d'un ancien ministre de l'éducation (philosophe à ses heures) en décrétant tout de go que la notation en philosophie est absurde.
Ce qui le marque le plus, c'est de constater que la copie A, vu les résultats des notations des profs, avait autant de chance (au alentour de 10% quand-même) d'avoir 9, 11, 13, 15 ou 16 comme note.
J'en déduis que c'est ni plus ni moins qu'une loterie. Je produis la même désertion, et en sortant de la salle d'examen, je sais que j'ai la même chance de redoubler, que d'avoir une mention "très bien" !
@@tokitolocanib5232 en analysant les données comme tu le fais, on peut effectivement faire dire ça aux chiffres. Hors, tu oublies qu'il ya 30% de 14 et presque 20% de 12..ça fait déjà 50%. Les notes en dessous de la moyenne représentent moins de 15% du total.
Donc non, du mal à voir la loterie du coup. La vocation de ce genre de vidéo c'est surtour de remettre en question ses prejugés, dommage d'avoir regardé tout ça pour rester au même point car ça montre clairement que ce n'est pas une loterie en fait mais oui, y a de la variabilité, normal
@@tokitolocanib5232on rappelle qu’il s’agit de 3 copies courtes, et non un réel échantillon de plus de 100 copies.
De plus, comme il l’a dit, il y a des reunion d’harmonisation et d’entente sur la notation, ce qui réduit grandement les écarts de notes entre les profs.
Très sympa de ta part d’avoir parlé de ma chaîne dans ta vidéo au fait ! ça m’a fait tout drôle de voir mon visage apparaître à l’écran subitement…
Cette vidéo me permet quelque part de résoudre un mystère : j'étais en S, pas particulièrement passionné par la philo (j'en suis revenu depuis) et pas vraiment un élève bosseur. J'avais eu 11-12 de moyenne en philo toute l'année, rien bossé pour le bac parce que la philo était coeff 2 et pourtant, j'ai eu 15. Ca a toujours été à la fois une fierté et un grand mystère à mes yeux xD Aujourd'hui je comprends un peu mieux pourquoi. Excellente vidéo !
Tout pareil ha ha.
Idem.
haha pareil ^^
Moi c'était l'inverse (:
16 de moyenne générale de philo et 7 au Bac.
@@lordgothys6066 *Gloups*
De tous temps les hommes ont adoré ta conclusion
Je pensé avoir saqué la copie C mais finalement je suis pas un enfoiré mais un prof de philo B-)
Après tu as pu avoir "raison" pour de mauvaise raison! (Méfiez-vous on ne sait jamais (et non je n'ai pas fait le questionnaire))
@@geageart Ça me rappelle une vidéo d'hygiène mentale ça ^^
Je l'ai bien saquée aussi mais je me dis que j'ai été prof que ça doit jouer (habitude de l'évaluation) et puis toutes ces citations, c'était louche.
@@littlehydrogen9115 c'est un principe plus qu'important dans les milieux complotistes alors il faut le connaître quand on parle à ces personnes (ce que je fais).
Seems legit
Cette vidéo a le mérite de me faire relativiser mon 9 en philo alors que j'avais constamment des 16-17 en cours d'années. Je suis forcément le cas de la copie C
"Sauf si vous regardez cette vidéo après le bac"
Et oui, 20 ans après même ... J'essaierai de m'en souvenir quand mes enfants le prépareront !
10h après pour ma part
Pendant pour ma part (je suis sorti 1 heure en avance)
J'avais donné une note raisonnable à la copie C parceque au contraire des deux autres, il définissait la liberté, et pour un moldu ça fait vraiment plaisir
J'adore comme vous avez présenté l'envers du décors et la réalité de la correction des copies. C'est une vidéo essentielle.
Moi ce qui me frappe c'est la différence qu'on peut avoir avec la notation des profs, certains te mettent moins de 10 et d'autres plus de 15 pour une même copie
Aucun chameau n'a été maltraité pendant le tournage de cet épisode.
Finalement les profs sont plus chameau qu'on ne le pense quand ils nottent !
Franchement c'est hyper clair et vachement bien expliqué ! C'est trop bien ! Merci ! Tu gère !
J'ai fait mon épreuve de philo en 2010 lors de mon bac technologique, et ce barème que tu donne en fin de vidéo m'aurais bien aider pour préparer mon épreuve. Merci pour tout ceux qui vont passer cette épreuve à l'avenir.
Je précise, il a fallu cette vidéo pour que je comprenne le problème avec la copie C, qui m'était passer devant à première lecture et aurait sans doute continuer à le faire. Aucun prof ne m'a jamais expliquer ce qu'était vraiment un hors sujet, juste un "hors sujet" dans la marge et c'est tout les fois où ça arrivait.
J'attendais le résultat avec impatience!
De la part d'une prof de philo: merci beaucoup de ce travail qui est très éclairant pour des moldus et qui explique bien les difficultés rencontrées quand on essaye de noter un travail de philo.
A noter (au vu de certains commentaires) : Cet écart sur la copie C = AVANT les commissions d'harmonisation dans lesquelles on s'accorde sur une note à donner à ce genre de copie qui devient alors une référence pour toutes les copies similaires. Les profs de philo correcteurs au bac ont au moins 2 réunions pour s'accorder sur les copies problématiques : une réunion d'entente + une réunion d'harmonisation. Ca n'est certes pas aussi fiable qu'un barême, mais ça a le mérite d'exister.
Moi ce qui me choque c'est la différence de notation chez les professeurs pour une même copie par exemple pour la copie b cela va de 8 à 18. Quand on connaît l'influence que peut avoir les résultats du bac sur la vie et la carrière d'une personne, c'est vraiment choquant.
Certes mais là, il s'agit de notes avant harmonisation. Si un prof a tendance à surnoter toutes ses copies, après harmonisation, elles redescendront toutes et inversement.
@@aureliekika il reste vrai que le setpoint différe d'un prof à l'autre, l'harmonisation ne fait que rapprocher tout le monde du setpoint avec une influence qui n'est pas si importante que ça sur sa valeur.
Ils devraient mettre plusieurs personnes pour noter une copie puis faire la moyenne.
@@我妻由乃-v5q L'idée que vous proposez est intéressante, mais difficilement applicable. Une centaine de copies à corriger en une semaine avec parfois déplacement sur site, cela prend déjà pas mal de temps, alors s'il fallait constituer des groupes avec les mêmes paquets de copies - je ne dis pas que l'idée ne vaut pas d'être considérée, et cela permettrait un ajustement plus fin (et de faire progresser très rapidement les jeunes collègues dans leur notation pour affiner les critères). Ceci dit, la commission d'harmonisation est un compromis intéressant, on peut défendre certaines notes et écouter les avis des collègues, voire exposer des doutes.
Après il s'agit là de noter simplement 3 copies moyennes, et pas un paquet d'une centaine de copies avec de tous les niveaux comme au BAC. Avoir plus de copies permet d'harmoniser car il y a réellement une possibilité d'ajuster la notation en fonction des autres copies
Selon la notation "officiel" le "c'est ça" à la question "qu'est-ce que l'audace?" vaut entre 0 et 5, mais plutôt 0... Encore un rêve brisé^^.
en revanche. celui qui commence rn disant que ça pourrait etre ca. mais que c'est pueril et que juste l amternative de rendre une vraie copie blanche ou dy inscrire "c'est ca" suggrre que y a matiere a penser. (etc...) lui il aura 18...
@@simonpierre-histoiredislam2074 Ouai enfin, dire que c'est puéril dans une copie ce n'est pas forcement la meilleur chose. De plus il est assez difficile de bien l'intégré dans une copie sans trop divaguer et risquer de faire un hors sujet. Mais sinon oui, prendre un exemple ne mérite pas une mauvaise note.
@Victor Heureusement que c'est du second degrés. Car le "De tous temps" est surement le meilleure moyen d'avoir une mauvaise note^^
15:24 He les profs qui mettent 17-18 sans capter le HS: on vous a vu!
J'imagine ce sont les profs qui veulent pas prendre trop de temps, ils font le compte des citations et une citation=1 point
A leur décharge, peut-être que ces profs considèrent que ce serait dommage de plomber un élève sur une copie tout en ignorant tout le travail le reste de l'année ? Pour être honnête, l'épreuve du BAC est une épreuve ponctuelle censée sanctionner un savoir accumulé sur tout un parcours scolaire, or faire un hors-sujet sur une copie n'indique pas forcément que l'élève ne maîtrise pas les concepts philosophiques, ou dit autrement n'a pas le niveau requis en philosophie. Tu ne penses pas ?
@@a.baciste1733 Yes j'imagine que ça arrive mais bon, mon expérience en Licence de philo pour y avoir fait plein de dissertations c'est que des fois pour une question t'as juste pas d'inspiration du tout quoi, sans être pour autant un mauvais élève, tout en ayant lu le cours en entier, en ayant des notions, etc. Alors en Licence c'est pas trop grave parce qu'au pire ça te fait une mauvaise note qu'on peut compenser avec toutes les autres notes. Mais au BAC y a qu'une seule épreuve de philo censée sanctionner tout le travail de l'année, c'est un peu rude je trouve quand tu tombes sur le mauvais sujet, alors que t'as bien suivi toute l'année, que tu connais la méthodologie, que tu as retenu des références, etc.
Ca aurait d'ailleurs pu mériter un traitement spécifique : pourquoi 10% des profs n'ont-ils pas vu de HS alors que la copie avait été rédigée spécifiquement pour ça ? (cf l'explication du blog sur comment M. Phi a rédigé les copies)
Ca m'interroge d'autant plus que je trouve aussi que la copie traite le sujet même si ce n'est pas d'une manière directe. Différence entre le sens "technique" attendu par un prof standard et un sens plus large ?
@@Shamanosuke après c'est pour ça que tu as le choix entre plusieurs sujets au bac de mémoire, et aussi avec un autre exercice qui n'est pas une dissertation
Tout dépend aussi du paquet de copies, quand j'ai un paquet de copies avec que des platitudes et que je tombe sur la copie C je vais d'office mettre une bonne note en me disant qu'au moins ce candidat a appris son cours même si il est un peu à cote de sujet (sans être totalement HS) . Apres j'avoue que pour le questionnaire j y ai répondu hyper speed j'étais en train de corriger des copies et j'étais un peu fatigué 😅 donc peut-être que ça fausse un peu le jugement, en lisant très vite un peut se faire avoir sur ce genre de copies et subir un "hold up" ce qui est moins le cas sur une copie de bac où on prend son temps
👍 j'aurais aimé avoir ces explications quand j'ai passé le bac. j'ai eu 2 alors que j'adore la philo, juste je comprennais pas ce qu'on attendait de moi
Je comprends enfin pourquoi j'ai toujours validé les matières littéraires sans plan ni référence :D
Ma technique (ne faites pas ça chez vous) :
Un bloc d'intro de 5-10 lignes, et un mega pâté où on essaye de traiter le sujet de la façon la plus appliquée possible, qu'on découpe soigneusement en deux (sans distinction particulière entre chaque partie, juste pour faire genre.
Puis une conclusion (généralement pas ouf)
11-12 si tout se passe bien
Si j'avais su j'aurai fait ça, j'ai jamais osé
Ha merci pour ce retour en vidéo. Je n'ai aucune compétence en philo (je n'ai jamais eu de cours mais je suis un habitué de la chaîne) mais le sujet C me semblait aussi HS.
Je l'ai relu plusieurs fois pour être sûr que ce n'était pas moi qui avais loupé quelque chose 😅
En tout cas, c'est deux vidéos participatives montrent bien que noter, ce n'est vraiment pas facile :)
Je ne dis pas que c'est un exercice facile, mais honnêtement je suis choqué par les résultats, c'est bien pire que ce que je pensais. Même pour les copies A et B qui n'ont pas le problème de comment noter un HS, les notations des profs varient entre 8 et 16. Je suis désolé mais je pense qu'un écart type de presque 2 ne devrait pas être quelque chose d'acceptable...
C'est à cela que servent les réunions d'harmonisation... --> Cet écart = AVANT les commissions d'harmonisation dans lesquelles on s'accorde sur une note à donner à ce genre de copie qui devient alors une référence pour toutes les copies similaires.
@@p.p.8500 Selon moi, ça prouve surtout que c'est du vent.
@@p.p.8500 Sauf que ces commissions sont facultatives, déjà, et que ça ne change strictement rien au problème de l'ultime subjectivité lors de la notation de cette discipline.
@@iDrraaaK ?? Elles ne sont pas facultatives. Que certains collègues s'arrogent le droit de ne pas y aller ne veut pas dire qu'ils l'ont.
Faudrait faire le même test pour d'autres matières, je pense qu'on aurait des surprises.
Vous êtes tellement intéressant à écouter, j'ai le bac de philo demain et j'ai glandé, je mise tout sur l'oral hahaha +1
Correcteur du bac (ayant participé à l'expérience), j'ai attendu cette vidéo avec la même anxiété mêlée d'impatience que les réunions annuelles (qui se feront désormais derrière un écran, parce que voir le visage des collègues, qui sait, ça pourrait être le début d'une contestation). A titre personnel je suis rassuré d'être sur chaque copie d'accord avec pas mal de collègues (14, 12, 8). C'est vraiment un mérite de la vidéo d'avoir souligné le problème posé par la copie 3, et ça me paraît important de prendre le contre-pied de l'idée que les profs seraient beaucoup plus attaché-e-s aux références que les "moldus" (c'est très gratifiant de s'imaginer en sorcier).
Il me semble important de préciser une chose toutefois : il n'y a pas deux types de correct-eur-rice-s :
- les gens normaux qui sont tou-te-s d'accord
- et les lunatiques qui saquent ou ont des coups de coeur bizarres ou prennent plaisir à s'inscrire en désaccord avec les collègues, ou n'ont rien compris aux instructions, ou ont leurs propres critères parce qu'iels sont convaincu-e-s d'avoir mieux compris l'essence de la dissert que les collègues (je ne dis pas que ça n'existe absolument pas, hein)
J'en veux pour preuve qu'après six/sept années de réunion d'entente, avec vote à bulletin secret (ou pas, effectivement...),
- dans neuf cas sur dix environ mes notes se situaient, comme c'est le cas avec les trois "copies" proposées ici, dans une moyenne rassurante
- mais que dans un cas sur dix environ, j'étais SOIT plus haut, SOIT plus bas
Donc les moutons galeux ne sont pas toujours les mêmes !
Et cela tient je crois à ce que, comme le soulignait Hume au sujet des experts en art, en analysant l'exemple des goûteurs de vin dans Don Quichotte (Essai sur la norme du goût), différent-e-s profs peuvent être sensibles à des éléments différents, qui sont tous bel et bien dans la copie, et auxquels iels conféreront par ailleurs une importance différente (des trucs qui leur paraissent graves - ou pas - malgré de vraies qualités, des trucs qui leur paraissent devoir être vraiment valorisés - ou pas - malgré de grosses faiblesses).
Et ce point ne sera pas forcément réglé par un barème (même si la publication d'un barème est un pas important, et une petite révolution dans la profession !).
Surtout, je pense que ce point va avoir tendance à vraiment s'aggraver avec les réunions en distanciel, auxquelles il sera facile de se connecter en allant faire autre chose, qui ne permettront pas d'échange deux à deux, qui risquent d'être impersonnelles, pour lesquelles il sera difficile de se motiver. Bref : qui sont une "idée" désastreuse, et la meilleure façon de renforcer l'isolement autarcique des collègues.
Ce qui m'intéresserait moi c'est de savoir, Thibaut, si et jusqu'où tu t'attendais à ces retours en choisissant précisément ces trois copies (mais la réponse se trouve peut-être sur ton billet de blog que je n'ai pas encore lu). A savoir, l'écart moldus/profs sur la valorisation des références, et le chameau côté profs sur la 3è copie.
Typiquement, la copie 2, malgré de nombreuses maladresses, est celle qui s'approche le plus d'une analyse "formelle" de la question (outre la nécessaire distinction entre disjonction exclusive et inclusive, on pouvait distinguer avoir le choix entre...
- deux choses qui ne nous plaisent pas (= qu'on ne choisirait pas pour elles-mêmes, qu'on ne souhaite pas, ex. deux plats dans une cantine médiocre ou deux snacks sur une aire d'autoroute).
- deux choses qui sont carrément terribles (Rodrigue, « réduit au triste choix ou de trahir ma flamme, / Ou de vivre en infâme », Le Cid, acte 1, scène 6, v. 305-306, et « J'attire en me vengeant sa haine et sa colère ; / J'attire ses mépris en ne me vengeant pas » v. 323-324, ou bien "Your fingers or your tongue", Game of Thrones, saison 1, épisode 10, th-cam.com/video/537wyCW5aAQ/w-d-xo.html , ou bien les cosaques du Frioul, sautant dans le vide pour ne pas se rendre aux Soviétiques qui les auraient sans doute tués aussi).
- deux choses qui nous plaisent mais incompatibles (nécessaire renoncement à l'une) - là aussi on peut distinguer des choses anodines et existentiellement plus chargées, d'un parfum de glace à une personne avec qui entreprendre une relation dans le cas où les prétendant-e-s se presseraient au portillon mais dans un cadre traditionnel (relation exclusive...), en passant par le choix entre plusieurs apparts (dans le cas là aussi où notre dossier serait tellement béton et le marché tellement favorable qu'on aurait réellement "l'embarras du choix")
- deux choses qui nous sont indifférentes, ou nous paraissent identiques, comme deux articles "identiques" au supermarché, ou entre lesquelles nous n'avons pas l'once d'une préférence (des pions de jeu de société si on n'a pas de couleur préférée) (ce qui pose la question de savoir si cette absence de préférence est possible dans le monde physique, avec ses différences infinitésimales, dès lors qu'on ne parle plus "seulement" de grandeurs mathématiques > problème dit de l'âne de Buridan, « qui nous logerait [= si on nous plaçait] entre la bouteille et le jambon, avec égal appétit de boire et de manger, il n'y aurait sans doute [pas d'autre] remède que de mourir de soif et de faim » (Montaigne), d'où la question : sommes-nous doué-e-s d'un pouvoir de "déblocage" de ces éventuelles situations d'équilibre - ce que Descartes appelle "liberté d'indifférence" et qualifie de "plus bas degré de la liberté" (Quatrième méditation).
- un nombre de choses, ou un nombre de paramètres à prendre en compte à propos des différentes options, tels qu'ils génèrent une sorte de vertige ou d'angoisse, voire le cas d'une angoisse idiosyncratique face aux choix (Chidi Anagonye dans The Good Place...) ["I am absolutely paralyzed by decision making and it is destroying my life.", "I have to consider all the factors. Athletic strategies, the fragile egos of my classmates, and gender politics. Should I pick a girl as a gesture towards women's equality, or... or is that pandering? Or do I think it's pandering because of my limited male point of view? I'm vexed, Uzo, vexed.", "it would be easier to sort out the issue of dry erase versus paper if I could write down the pros and cons for each, but, of course, I would have to use one of them to write down the pros and cons for them, which is problematic." : th-cam.com/video/8xsGtcSidFc/w-d-xo.html . Et là on pouvait ramener Sartre pour demander si un vertige tragique face aux options est un cas limite qui remet en cause l'essence de la liberté, ou bien s'il ne met pas justement au jour l'essence de la liberté, bla bla bla... on pouvait aussi s'en servir pour dire qu'en fait on a toujours le choix même quand on croit que non, qu'il faut juste analyser la situation, sans la comparer à une illusoire situation où on disposerait de tous les possibles...
Une idée de troisième partie qui me paraît pertinente sur ce sujet consiste à inverser la question, en demandant si le choix est une condition nécessaire à la liberté. (""Mes clients sont libres de choisir la couleur de leur voiture à condition qu'ils la veuillent noire", phrase attribuée à Henry Ford, au sujet de la Ford T, qui n'était dispo qu'en noir de 1914 à 1926).
Ou bien on pourrait, par ex. avec Bergson, ou Hobbes, ou Sartre (avec des raisonnements un peu différents dans les trois cas), se demander si le fait de schématiser une situation sous la forme d'un choix, rend bien compte de ce qu'est agir librement, si ce n'est pas une reconstitution rétrospective fallacieuse, si on n'a pas toujours déjà choisi dès lors qu'on se joue intérieurement cette petite comédie d'énoncer clairement les différentes options, si le choix n'est pas seulement l'apparence que prend l'oscillation entraînée par la prise en compte successive d'arguments pour l'une et l'autre option (supposons qu'il n'y en a que deux), là où en réalité ces raisons seraient comparables à des poids posés tour à tour sur les deux plateaux d'une balance parce qu'on n'a que deux mains (ou qu'un flux de conscience), alors que si on pouvait effectuer à l'instant un simple calcul, connaissant leur poids relatif et cumulé, l'issue de la soi-disant délibération serait certaine et ne paraîtrait plus relever du libre-arbitre... la "volonté" n'étant que le dernier désir d'une série envisagée, et en quelque sorte, le désir qui a le dernier mot).
OMG
@@AbiGail-77 ?
@@antoinemuller2273 Pardon. C'était mon cri du coeur à la lecture de ton commentaire que j'aurais certainement trouvé bien plus intéressant encore s'il n'était pas gâché par cette illisible et insupportable écriture inclusive :)
@@AbiGail-77 A chacun-e ses allergies en matière d'usages non standard de la langue... toi c'est l'écriture inclusive (en tout cas telle que je la pratique), moi c'est par exemple l'usage de la majuscule de majesté à "Homme" pour désigner l'être humain (avec des raisons idéologiques), ou la construction "poser un choix" (sans raisons idéologiques, et pour rester dans le sujet^^). D'autres personnes, ce seront les anglicismes. Ca peut rendre un contenu moins agréable à parcourir, moins intéressant c'est autre chose.
Par ailleurs il y a des personnes dont le nom commence par B et finit par R qui ont tendance à me donner (encore plus) envie de faire des choses quand elles les interdisent.
Ceci étant dit je concède volontiers que "elles et ils" et "correcteurs et correctrices" sont des alternatives possibles à "iels" et "correct-eur-rice-s" - voire même qu'on peut s'il le faut se passer du second signe médian et écrire "attaché-es".
Merci quand même : )
J'ai eu 04/20 et je me sens mieux maintenant, je fais partie de l'élite
Passionnant ! Merci Monsieur Phi !
Philosophie continentale > croûte océanique ?
C'est certain.
🤣🤣🤣 so thick
🤣
Très intéressant, surtout la différence avec la copie C ! Merci pour cette petite expérience
J'enseigne la philosophie au Cegep, dans le système québécois. Je me suis adonné à cet exercice mais c'était loin d'être évident. D'abord, ici, ce sont les profs qui corrigent leurs propres élèves, et on accorde une certaine importance au respect de la structure enseignée. De plus, une copie moyenne ici obtiendra une note dans les 70% et la note de passage est à 60%.
En général, ma correction a été pas mal plus généreuse que les autres, notamment en raison du manque de consignes claires pour la structure. Je dois dire que je ne suis pas tout à fait d'accord avec ce que Monsieur Phi dit concernant la dernière copie. Certes, c'était une enfilade assez chaotique de références et le thème du choix n'était à peu près jamais abordé. N'empêche qu'on pouvait quand même voir un lien de suffisance implicite dans le raisonnement : si la liberté est une illusion, alors non, nécessairement, il ne suffit pas d'avoir le choix pour être libre. La conclusion me semblait établir quand même assez clairement la thèse défendue par l'étudiant, même si c'était une citation.
Enfin, merci à Monsieur Phi pour cet exercice. Ça m'a permis de réfléchir sur mon propre travail !
Merci pour cette belle analyse et la leçon sur comment bien répondre à une dissertation philosophique ^^
On a parfois, sur certains exercices/problèmes, une situation similaire en math. Alors dur de sortir un exemple assez générique, mais ça arrive régulièrement dans les problèmes d'optimisation avec la dérivée: il y a 2 parties, trouvez la fonction à maximiser/minimiser puis faire le taff (tableau de signe de la dérivée, en déduire le tableau de variation de la fonction et conclure).
Et on se retrouve toujours avec des élèves qui ne trouvent pas la bonne fonction (et l'erreur n'est pas une faute de frappe) mais connaissent bien ce qu'il faut faire et le font. On note comment? une question sur par exemple 4 points, on se retrouve avec des notes allant de 0 à 3.
J'ai l'impression que c'est un problème qu'il faudrait régler au niveau de l'énoncé.
Plutôt que de leur demander d'analyser f' qu'ils viennent de calculer, il faudrait leur demander d'analyser g qui leur est donnée.
@@warptens5652 on doit faire environ 20% de "problèmes", c'est-à-dire un énoncé d'une situation "réaliste".
Par exemple "Jean possède 16 pommiers qui produisent chacun 36 pommes par récolte. A chaque pommier ajouté, les pommiers produisent 2 pommes de moins par récolte. Combien de pommiers supplémentaires doit-il planter pour maximiser sa récolte totale?".
Quand on propose ça en 1ère (enfin 5ème secondaire en Belgique), même s'ils peuvent le faire avec d'autres méthodes, la grande majorité va le faire via la dérivée (car le reste de l'interro est sur ce chapitre), donc on attend ceci (je passe les détails):
R(x) = (16+x)(36-2x) = 576+4x-2x²
R'(x) = 4-4x
Tableau de signe de R'
1
+ 0 -
Tableau de variation de R
1
croi MAX décroi
Donc on a un maximum en 1, donc il doit planter 1 pommier supplémentaire.
On se retrouve toujours avec une copie où l'élève a tapé un R(x) complètement random, puis fait bien l'analyse et un autre élève qui trouve le bon R(x) mais fait n'importe quoi après. Dans les deux cas, on est beaucoup de profs à ne pas pouvoir mettre la moyenne à aucun des deux.
Tu fais comme dans le supérieur, t’as bon t’as les points, t’as pas bon c’est 0
ce qui me semble le plus juste, et le plus coller à l'essence même des études, est de préparer l'élève à l'obligation de résultat qui sera sienne après ses études. On ne félicitera pas l'ingénieur dont la note de calcul est propre et méthodologique, mais celui dont la charpente ne s'écroulera pas, et sera dimensionnée correctement.
@@paulrobesson2476 à l'unif, clairement. En secondaire, pour ceux qui ne sont pas en "math fortes" c'est contreproductif et on se retrouve avec un décrochage élevé.
Je suis fier de moi: je suis un "moldu non philosophe" mais j'ai noté comme les profs :)
Tu sais ce que répondrait Bourdieu ?
@@nomindisponible5420 Je connaît pas.
@@jeremygrecte un sociologue néomarxiste, il dirait que comprendre les règles implicites est un privilège bourgeois.
Oui, mais il fallait noter comme Chuck Noris.
@@Shin69290 Chuck Norris ne note pas, c'est nous qui le notons. Toujours avec des notes supérieures à 20/20.
Merci pour cette définition claire et simple de l'écart type vraiment... Infiniment mieux qu'une formule à mon avis.
L'écart-moyen n'est pas l'écart-type, précisément, c'est une autre mesure, qui a le mérite d'être plus simple à expliquer et plus facilement interprétable.
@@MonsieurPhi Merci beaucoup pour votre réponse M. Phi . Effectivement je suis allé un peu vite, cela n'est pas exactement la même chose. J'ai fait ce rapprochement car les deux regardent l'écart moyen à la moyenne en utilisant le carré pour l'un et la valeur absolue pour l'autre (pour éviter d'avoir des écarts négatifs). Toutes mes excuses pour ce hors sujet ;)
Excellent ! MERCI BEAUCOUP ! J'ai participé en tant que moldu, je me suis régalé de voir les "résultats". Evidemment j'ai bien noté la copie C !!! ;-)
Bravo les 2003, on l' a fait ce bac mdr
Plus que le grand oral 🤞🏻
03/04
Super cette vidéo, comme toujours c'est clair et intéressant 😊
le but de la philo, c'est d'apprendre à réfléchir si je me trompe pas (comme l'esprit critique), donc une copie qui montre que l'élève a réfléchi me semble plus valable qu'un élève qui "recrache" plein de citations. c'est plus facile de retenir des citations et d'essayer de les recaser
comment c'est possible que des profs qui corrigent n'aient pas connaissance de ce doc ! y a des ratés de communication ...
j'ai commencé à lire "rock'nphilo" il y a qq jours, c'est très intéressant
Merci je vous suivis jusqu'à c'est que j'ai eu mon bac l'an passée.🇲🇱👍
Tu me remontes bien des souvenirs haha. J'ai passé mon bac L en 2009, commentaire d'un texte de Schopenhauer (les dissertations ne me tentaient pas).
Ma bien-aimée prof de philo (coeff 7 on avait la pression !) nous avait dit "si vous prenez le commentaire de texte, pensez à faire une petite nuance à la fin, comment pourrait-on contester ce qu'il dit, avec quel autre philosophe?". Si je creuse dans ma mémoire, l'homme est condamné à désirer, donc à souffrir. Je me suis laissé emporté j'ai fait 2 copies où je l'ai défoncé (Rousseau / Epictète oulala ça me semble loin). J'ai eu peur... si peur ! J'ai presque regretté en sortant.. j'ai eu 16 :D
J'étais si contente ! 12ans après je me dis que si ça se trouve c'était juste un coup de chance... haha
Excellente vidéo, merci beaucoup pour votre travail !
Et beh, en tout cas toi tu travailles vite Monsieur Phi ! :D
Du coup, plus de 20 ans après mon bac, je comprends enfin mon 10 (ou plus exactement, j'ai confirmation des raisons que je soupçonnais) pour ce qui était clairement une copie type B. N'ayant jamais eu la moyenne de l'année (pour le coup, mon prof n'aurait pas fait tache dans le groupe des moldus :D ), j'espérais juste ne pas perdre trop de points, bonne surprise en découvrant que je n'en perdais aucun!
Merci Monsieur Phi pour cette vidéo très instructive. Et pour appuyer mon remerciement, une citation de l'Ami du Bon Goût (Défakator) : "Croiser les ours, c'est périlleux. Croiser les sources, c'est plus sérieux."
Les notes données sont loin d'être aléatoire, mais on voit quand même qu'avec de la chance on peut avoir beaucoup plus ou beaucoup moins que la moyenne (même si l'échantillon de prof est petit). Faire utiliser le barème officiel par tous les profs serait quand même mieux
Les notes données par les profs à la copie A, alors que Thibaut (Monsieur Phi) considère que les notes sont plutôt homogènes, varient de 8 à 18.. Disons que je vois pas trop où ce n'est pas aléatoire.
@@theastronaute C'est que le 8 ou le 18 est très rare. Tu as beaucoup plus de chance d'avoir une note moyenne (ou médiane) ; la répartition en cloche le montre bien.
En plus, les profs du test n'ont pas eu la commission d'harmonisation qui a précisément pour but de réduire l'écart des notes entre profs. Et, dernière chose, quand tu corriges le bac tu as environ 100 copies : tu notes les copies les unes par rapport aux autres et ça te permet d'affiner beaucoup ta note. (Faudrait faire le test, mais je pense que ça réduit très fortement les écarts entre les notes possibles pour une même copie. Bien sûr, personne ne va vouloir corriger 100 copies juste pour faire un test pour une chaîne youtube, héhé.)
Mais oui, c'est possible (mais peu probable) d'être très sous-noté.
Et ce qui n'est pas dit dans la vidéo c'est que si toute l'année tu as un prof qui surnote à fond et qu'au bac tu tombes sur un prof "normal" (ou pire, qui sous-note), tu ne vas pas comprendre ce qui t'arrive !
@@oimself5373 il n’empêche, ils sont habitué à corriger des copies, bien que le sujet ne change à chaque fois. Et là presque 10% de chance d'avoir 10 ou moins, contre 10% d'avoir 15 ou plus, c'est énorme comme variation.
Il y a les commission, la comparaison avec les autres copies et la régression à la moyenne à l'échelle du pays qui vont harmoniser tout ça (ou réduire la probabilité des extrêmes) mais tout de même.
@@juste_mesure C'est vrai que la variation est importante. Je me demande d'ailleurs quelle serait la variation en hist-géo, en lettres, en langues, etc.
@@oimself5373 Et meme en math pour avoir un élément de comparaison, (pour la différence des points donné pour le raisonnement, erreur de correction, etc...) Peut etre que c'est moins sur que ce que l'on pense
Ce qui le marque le plus, c'est de constater que la copie A, vu les résultats des notations des profs, avait autant de chance (au alentour de 10% quand-même) d'avoir 9, 11, 13, 15 ou 16 comme note.
J'en déduis que c'est ni plus ni moins qu'une loterie. Je produis la même désertion, et en sortant de la salle d'examen, je sais que j'ai la même chance de redoubler, que d'avoir une mention "très bien" !
Très bonne vidéo!
Alors en fait, c'est juste pas normal d'avoir des notes avec un écart type aussi élevé pour les profs
Quand on compare ce que ça doit être avec une matière scientifique, c'est juste pas normal et ça confirme que les notes de philo sont bien donné en fonction du prof
oep la marge est beaucoup plus grosse qu'en math par exemple. Après oublie pas c'est 54 profs dont des trolls contre des milliers de moldus.
Compte tenu des contraintes académiques ce n'est pas si mal.
...ou que la philo ne peut pas être notée avec autant d'exactitude que les maths classés par exercices et questions au barème précis 🤔
toutes les matières de dissert sont dures à noter du fait de la grande variété de réponses pouvant être considérées comme"bonnes" (et effectivement pour ce jugement il faut faire appel à la subjectivité du prof)
Cet écart = AVANT les commissions d'harmonisation dans lesquelles on s'accorde sur une note à donner à ce genre de copie qui devient alors une référence pour toutes les copies similaires. Vous ne pouvez pas vous baser sur les résultats de cette expérience faite en l'absence de tout cadrage . Pour info : les profs de philo correcteurs au bac ont au moins 2 réunions pour s'accorder sur les notes à mettre à ce genre de copie problématique : une réunion d'entente + une réunion d'harmonisation
@@p.p.8500 Et en ce qui concerne les évaluations tout le long de l'année ? Un étudiant peut être considéré comme mauvais par un enseignant et bon par un autre. Ca créé énormément d'inégalités car une préparation différente aux épreuves: un prof qui te met 17 toute l'année ne va pas mettre le doigt sur ce qui ne va pas aller selon la commission et donc au bac tu te retrouves dans les choux.
D'autant plus que cette année, il y a eu le contrôle continue.
En fait, étant donné qu'il n'y a pas de consensus et que des consensus sont juste bricolés chaque années par la commission, je ne vois pas trop l'intérêt de continuer à enseigner la philo.
J'avais eu plus de 14 toute l'année, et 9 au BAC. Voilà la triste conclusion des matières notées au "jugé", ça m'a dégoûté de ce système de notation, je me suis orienté vers les matières scientifiques et suis aujourd'hui ingénieur. Rien ne vaut les sciences exactes :)
"exactes", la physique oui bien sûr x')
@@M4ui_ T’es perdu?
L'inverse pour moi, 9 toute l'année mais 17 au bac
Ça sent le vécu
Cool ta vie
Petite suggestion. Lors des questionnaires, lorsque tu demandes si le répondant a 'des compétences en philosophie', cela peut porter à confusion, il me semble. Lors de tes vidéos d'analyse du questionnaire, tu les appelle les 'philosophes'. Je pense qu'il est fort probable que certaines personnes se surestiment et considèrent avoir des compétences en philosophie, sans pour autant être philosophe, notamment ceux qui regardent tes vidéos.
Encore merci pour tes superbes vidéos !
Effectivement, là, ça revient à remplacer la question du sujet par une autre question qui présuppose la réponse à question du sujet (puisque "pourquoi se ment-on" présuppose qu'on peut se mentir). Donc c'est bien HS, mais au moins c'est pas juste un HS qui recrache un cours. J'aurais tendance à être carrément plus bienveillant dans ce genre de cas. Mais bon, faut voir. C'est compliqué. Pourquoi vous répondez pas à la question aussi ^^ ça nous complique beaucoup la vie !
Le truc particulier ici c'est qu'un sujet comme "peut-on se mentir" invite surtout à réfléchir à pourquoi on pourrait répondre "non", c'est là que réside l'intérêt du sujet. C'est vrai que l'ignorer c'est pas mal passer à côté du sujet. Ah la la...
@@xaaya9367 Je me disais aussi 😄
Haha en effet, désolé !
merci pour cette vidéo! Ca m'éclaire enfin sur cette fameuse phrase du "la note dépend du prof"
Demain: épreuve de philo
On va éviter le hors sujet 😃
alors ? ça c'est bien passé j'espère XD
@@omegafr299 Alors je vais aussi répondre même si la question ne m'était pas adressée x) Perso j'avais révisé que le bonheur et pas de bol mes sujets étaient portés sur l'art, la nature et le temps avec un texte sur la liberté. Néanmoins j'ai pu prendre le sujet sur l'art qui disait : " Les artistes peuvent-ils dire la vérité ". J'ai cité que Descartes parce que vraiment mes connaissances en terme de philosophes sont vraiment minimes :/ Donc voila après j'ai déjà mon contrôle continu mais j'aimerai quand même avoir une meilleure note parce que je pense avoir quand même un peu gérer donc voila on attend on attend :=]
@@fijicult653 perso j'avais eu 8 en philo (donc la pire note en soit XD) je te souhaite d'avoir la moyenne
@@omegafr299 merci :)) et franchement la philo une matière vraiment xD
Je suis de celles qui avaient effectivement très peu de référence mais douée pour répondre au sujet. J'ai du plaire au correcteur, ma note a été excellente (mais en prenant le commentaire, ça demandait moins de sortir des trucs d'un cours bachoté la veille au soir...)
Je me demande d'ailleurs si les notations varient selon feu les filières, en S avec 3h30/semaine de philo je suppose qu'on en attendait moins de nous qu'en L avec leurs 8h...
Cela dit, je trouve quand même critiquable tout ça, dès lors qu'on s'intéresse à la manière dont sont donnés les cours de philo. Ici, donc, le plus important, semble être la méthode plutôt que le contenu pur. Or, mon expérience (et celle de plusieurs de mes amis qui n'ont pas eu la même prof - oui, ça reste vraiment du doigt mouillé), c'est des cours quasi magistraux et assez peu de temps passé sur la méthodologie de la dissert. A cela s'ajoute un parcours scolaire où on demande finalement assez peu de réfléchir par soi-même, ce qui est pourtant la base de la définition du sujet et de ses enjeux avant tout apport de connaissance (toujours selon mon expérience, au bac et dans le supérieur en sciences sociales). C'est sans doute un cas limite et caricatural, mais au premier cours de philo en terminale, la prof nous avait expliqué que non, on ne pouvait penser ex-nihilo, en l'espèce sous-entendu sans cours et sans référence, niant par là nos expériences et réflexions propres plutôt que de les enrichir. Du coup, la copie C et sa fréquence ne me semble pas du tout étonnante, mais symptomatique d'une bonne partie du fonctionnement scolaire qui peine à évoluer, et d'un exercice difficilement maîtrisé quand les profs n'ont pas de temps a lui consacrer (je leur jette pas du tout le pierre non plus !). Bref, les attendus me semblent en partie en inadéquation avec les apprentissages, d'où un nombre conséquent de copies-récitation.
Tu m'as fait aimé les profs de philo 😂 bravo, c'est bien les seuls à ne pas valoriser que la mémoire mais aussi la réflexion
Euh, les maths ?
@@iDrraaaK c'est que de la mémoire les maths, je me souvient pas avoir trouvé une formule tout seul ou n'importe quoi d'autre on apprend tout et on le retient 🤔
@@ailleurs...
C'est de la mémoire si t'es mauvais.
On te demande pas de savoir retrouver les formules (même si c'est vraiment pas si compliqué que ça), mais de savoir les manier et ça, sauf si tu as bachoté tous les exercices possibles, ce n'est pas de la mémoire.
Un môme intelligent qui n'a rien suivi juste avec les formules peut avoir une excellente note.
Une même copie peut être évaluée à 17 et à 7 par deux profs différents... honteux
Ok Mélanie
Super vidéo, merci !
Je ne me rappelle plus ce que j'avais évalué! Y-a-t-il moyen de retrouver son avis individuel?
Je me pose exactement la même question
Oui ce serait pas mal d'avoir accès au détail, je me rappelle plus trop ce que j'avais mis non plus. Il serait peut être même possible de rendre toutes les corrections publique pour ceux qui donnent leur accord (je me rappelle plus si ça a été demandé).
J’avais screené pour garder une trace, j’avais prévu le coup avec un ancien sondage aha
si tu vas dans ton historique, il est possible que ce soit encore enrigistré dans le cache
@@renarddubois940 Hélas, plus mes réponses
Et bien j'ai bien kiffé ! Je suis prêt à remettre la main à la pâte quand tu veut :))
En fait, ce que cette vidéo a mis en avant c'est qu'il y a tout de même une grande variabilité quant à l'évaluation d'un même travail. Indépendamment de la copie C, les autres ont une courbe en cloche tout de même étendue et la médiane ne change pas ce fait. En fonction du prof on peut avoir une note très differente. De tels écarts sont quasiment impossible sur les matières dites scientifiques, et c'est ce que je reproche à l'enseignement littéraire. S'il n'est pas possible de fournir un barème fiable, alors il ne faut pas l'évaluer car l'évaluation n'apporterait rien de concluant...
J'avais pas eu le temps de participer à l'expérience (je suis en pleins passage de mes épreuves de BTS...)... Le résultat est super intéressant et m'a renvoyé à mon propre sujet de bac !
J'ai hâte de pouvoir voir les autres expérience, en espérant que j'aurai le temps d'y participer ! :D
si je me rappelle bien:
la copie 1 je lui ai mis 11 (je pense que certain vont devoir revoir ce qu'est un argumentaire car le gars donne juste pas son avis même si il connait différents styles de pensée)
la copie 2 je lui ai mis 12 (c'est presque l'inverse de la copie 1, un argumentaire assez bien mais 0 références)
la copie 3 je lui ai mis 14 ou 15 (elle est plus complète que les copies 1 et 2 mais il y a quand même des choses qui ne vont pas, bref je trouve qu'elle a de bonnes bases mais qu'elle ne va pas très loin non plus)
Maintenant je suis pas prof de philo mais de sciences (encore aux études) et c'est intéressant de voir sur quoi ils se focalisent par rapport à moi xD
Du coup j'ai quand même une petite incompréhension sur le pourquoi ils trouvent que la copie 1 est bien argumentée quand je trouve qu'il n'y a juste pas d'argumentation :-/
La copie 3 je ne la trouve pas hors sujet, je trouve juste qu'il n'exploite pas le déterminisme (et du coup il faut extrapoler/lire entre le lignes pour comprendre pourquoi il en parle) mais il ne le dévie pas du sujet non plus (on retrouve le déterminisme dans la copie 2 mais mieux exploité) en fait ici je le trouve superflu car il ne fait pas le rapprochement mais pas hors sujet non plus (mais clairement je lui aurais mis plus si il l'avait fait)
Pour le reste de la copie 3 je la trouve dans le sujet et je ne vois pas pourquoi ce n'est pas le cas (pour moi il manque de clarté ce qui lui fait certes perdre des points mais ne le rends pas hors sujet surtout que là il fait des liens avec le sujet)
Pareille que toi mais moi la copie 3 était la pire car il ne donnait pas son avis mais se servait des références pour ne pas devoir donner le sien. Pour, moi la personne qui a écrit cette copie est un escroc qui s'appuie sur des choses établis pour te pondre une argumentation afin que tu ne puisses jamais y trouver de mot à y redire. Celui qui a pris le plus de risque est le numéro 2 car il a que argumenté sa pensée et a fait une erreur dans l'argumentation il me semble. Celui qui en a pris le moins est le numéro 3 les seules risques qu'il a pris c'est à savoir si les citations sont exacte.
J'ai eu 13 au bac alors que j'ai cité aucun auteur. Juste quelques références historiques c'est tout.
Ah bah bonne surprise ! De mémoire j'avais noté : Copie A : 16, Copie B : 15, Copie C : 14. Bon du coup je me rends compte que j'étais bcp trop clément de manière générale (j'avoue que je ne savais pas trop quoi attendre ou non de lycéens français en dernière année, naïvement je m'attendais à au moins une copie illisible)
Autre remarque sur la 2ème copie qui est "mal écrite", je suis d'accord que la plume n'est pas incroyable en soit (vocabulaire et tournures de phrases de fifou tmtc), mais j'ai mis une évaluation positive tout de même car ça se lit très bien (c'est pas beau beau beau, mais ça se lit tout seul). Et pour ça c'était déjà pas mal, il n'y avait pas de prise de tête à comprendre le fil conducteur de l'étudiant.
Dernière remarque, je trouve que même chez les profs, il y a des écarts énormes (et ce pour les 3 copies), ça peut passer d'en dessous de la moyenne à un 17 18. Perso je trouve ça chaud °° Fin naïvement ça me semble impossible pour une épreuve de maths, et ça me semble largement suffisant pour comprendre les frustrations xD
Super intéressant ! C'est marrant pour le bac ma copie ressemblait plutôt au type B. Je pensais que ça allait être la cata pour finalement m'en sortir avec 11. Je comprends pourquoi maintenant, merci. ^^
Pourtant, il me semble que la copie C traite et répond clairement à la question. Sa réponse est : «Non, avoir le choix ne suffit pas. Mais nous pouvons être libres dans nos choix dans le cadre des lois et de l'éducation.»
Dans l'introduction, il annonce la direction de son argumentation (les exemples, la citation de Rousseau laissent déjà entendre qu'il y aura une distinction nette entre avoir le choix et être libre).
Dans le paragraphe 2, il envisage le problème des déterminations et des contraintes. Il se conclut sur une thèse 1 : non, aucune liberté n'est possible.
Cette thèse 1 est battue en brèche dans le paragraphe 3, qu'on pourrait résumer ainsi «Pourtant, dans certains cas, ces contraintes semblent plutôt garantir nos libertés que les empêcher.» D'où un paradoxe : les contraintes semblent tantôt empêcher notre liberté (paragraphe 2), tantôt les garantir (paragraphe 3). La résolution de cette contradiction va jouer un rôle clef dans l'argumentation de la copie C.
C'est ce qu'explore le paragraphe 4. En accordant à l'éducation la possibilité de transformer la capacité de choix sauvage (mais du coup non libre, car soumise à toute sorte de déterminations, cf. paragraphe 2) en capacité de choix éclairé, capacité plus restreinte mais plus libre, ce paragraphe distingue et dissocie le fait d'avoir le choix (aptitude que n'importe quel capricieux possède) et la liberté (qui demande d'avoir formé son jugement et assimilé un certain nombre de contraintes).
Cette dissociation dissout le paradoxe mentionné précédemment : en effet, les contraintes restreignent les choix, mais non la liberté (et puisque la liberté est définie comme l'obéissance à patati patata, il ne faut pas s'en étonner). Les fatalistes et déterministes se sont trompés, car ils ont confondu choix et liberté.
Ce qui conduit naturellement à la conclusion, à savoir : avoir le choix ne suffit pas. Et plus précisément : pour qu'un choix soit gage de liberté, il faut encore que ce choix soit bien éclairé et dirigé (par l'éducation et les lois).
Mais peut-être un propos de cette sorte est en fait hors sujet, en fait. Ou c'est moi qui souffre de paréidolie intellectuelle.
Ce qui serait bien, ce serait de faire la même expérience en ajoutant un groupe constitué d'élèves de terminales en fin d'année. ça permettrait de mesurer à quel point l'écart entre la perception des élèves d'une "bonne copie" de de celle des profs est large ou au contraire étroit. Si cet écart était large, ça voudrait dire qu'il y a un gros problème de compréhension des élèves de ce qu'on attend d'eux. Peut-être cela a-t-il déjà été mesuré d'une autre façon ?
En tous cas, vidéo excellemment intéressante. Merci !
Encore une fois merci pour votre travail, ce qui suit n'enlève rien à ce que j'en pense. J'ajoute donc de manière un peu plus abrupte à mon précédent commentaire : est-on sûrs que tout à chacun (au hasard une armée de correcteurs inaptes à identifier de manière précise la "valeur", en terme de note, d'une copie) est capable de déceler si une copie "traite" ou ne "traite pas" "le sujet/la question". N'y a-t-il pas risque qu'une copie abordant certaines considérations sous des angles particuliers puissent ne pas être comprise par telle ou telle personne, correcteur ou pas correcteur. Est-ce normal. Même problème, ou problème inverse, avec la notation du bac de français, qui tente de se décharger de ses questions en prétendant ne pas évaluer la pertinence du propos en termes de validité des opinions, et croyant/prétendant présenter des outils pseudo-scientifiques de décorticage systémique et non-sensique d’œuvres d'art qui, en général, n'ont rien demandé de tel. Autre question, du kokalan, obtenir tel ou tel "diplôme en philosophie", ou se voir charger de recherche dans ce domaine, fait-il d'une personne un ou une philosophe. Encore une fois merci pour votre travail.
Je ne suis pas prof de philo et j'ai donné à peu près les conseils de correction officiel du bac sans le savoir.
Ce que je disais à ceux qui passent le bac 'Si tu réponds au sujet, tu n'es pas obligé de citer Kant ou Spinoza, tu peux citer Dumbledore, Spider-Man, ta grand mère, ton prof de maths, Pokémon, ça sera toujours pertinent si ça rentre dans le sujet et tu auras la moyenne. Le but de la philo est de te faire réfléchir et pas de cracher du cours sans savoir. Si tu ne vises pas le 16, écris tout ce qui te passe par la tête en lisant les mots clés du sujet, même les trucs qui te semblent absurdes ou complétement con. Tu réunis ça en trois parties, thèse antithèse synthèse ( grosso modo) et tu brodes autour de ça. Tu n'auras sans doute jamais 16, mais tu n'auras jamais en dessous de 8 si vraiment le sujet t'inspire peu '
Sachant que je suis matheux à la base.
J'ai donné ce conseil à plusieurs personnes avec succès voire mieux.
Un élève cette année m'a dit 'putain merci de tes conseils, c'est la première fois que j'ai eu 16 alors que je captais pas mes cours !!!' et là j'ai dit 'c'est toi qui a répondu, pas moi. Je t'ai juste donné ma vision des choses.
Idée de follow-up : qu’est-ce que tu penses de la dissertation comme façon d’évaluer? Est-ce que c’est ça « faire de la philo » de la même façon que résoudre des équations c’est faire des maths? Quelles sont les alternatives?
Concernant l'élève C
"Peut on retenir et organiser si finement ce que l'on ne comprend pas ?"
-On a le choix de voir en soit du chaos ou une suite d'actions, la suivante déterminée par la contrainte de la précédente => l'élève dit oui à une suite d'actions, au fait qu'avoir conscience qu'il ne s'agit pas d'un infini chaos permet de mieux trouver son chemin et constitue une liberté.
-On a le choix de respecter ou non les lois, mais l'état de nature (visiblement c'est du caca donc) c'est non => l'élève dit oui à la régulation des libertés, à moins de choix pour plus de libertés.
-Comme le choix de nature n'est pas envisageable ( à la science de dire ce qu'il en est) => l'élève dit oui à la régulation des désirs.
A chaque fois et tout en citant, il dit : avoir le choix c'est une liberté en soi, toutefois certaines libertés se valent plus que d'autres, il existe des libertés en soit, pour ce qui est des vérités ici j'en saisi une.
Ok. Manque les choix cornéliens. La peste ou le cholera. La mort ou la tchetche. Pour survivre il doit mourir.
C'est plus facile à dire qu'à faire* mais écourter le 3ème et/ou ajouter un 4ème paragraphe sur les dilemmes/choix cornéliens + milgram et autres expériences du genre me semble la solution pour boucler le sujet (C'est le bac, hein on va pas demander une comparaison des systèmes entre les états et leurs répercussions sur leur population.)
Un plan qui suit une logique de gradation des contraintes (Restriction des choix.)
Pour un peu moins d'un 1/3 du taff manquant/attendu on voit une chute de la note supérieure à 6 points, il devrait se retrouver objectivement aux alentours de ~13-14-15 ce devoir. Les autres se sont contentés du seul 3 ème paragraphe sur le système, et je trouve leur façon de l'aborder misérable puisque ça fonctionne uniquement parcequ'il s'agit de citations d'OEUVRES, ou l'oeuvre est un système dont on est sûr qu'il est borné. Vraiment c'est pas ouf', se servir de ce genre d'exemple en philo c'est dire qu'on a plié l'affaire, qu'on évolue dans un système borné (dieu existe ou pas en fonction des définitions)**.
Tout ce qui est en dessous de 12 c'est des profs qui se sont permis de juger qu'un parfait inconnu ne comprend pas et qu'il recrache? Alors qu'il écrit et s'organise bien? Ca pose de "nouvelles" questions si l'écart correspond aux chiffres réels.
9? C'est quoi concrètement cette moitié qui manque ???
*(en 2014 j'étais mauvais, je tournais à 8-9 mais mes copies étaient hors compétitions ahah, je me suis dit que j'aurais plus de chances en choisissant une autre épreuve que la dissert'. J'ai réalisé ma première explication de texte pendant l'épreuve, et j'ai eu 3 😂)
**En tant qu'artiste c'est flatteur, merci le sang 👌
C'est rigolo parce qu'en fait c'est moi qui ai écrit cette copie (j'explique ça dans le billet de blog) et je sais que je n'ai pas fait autre chose que réciter (plus ou moins correctement) quelques contenus de cours les uns à la suite des autres sans me soucier du sujet (ou plutôt en me souciant de ne rien en dire). On peut toujours voir des liens avec le sujet en plissant les yeux...
grou, grou ! j'ai eu 3/20 au bac philo ! (mais la seule chose que j'ai pu apprendre de ma prof de philo, c'est, en se bouchant le nez :"ouvrez les fenêtres, ça pue les scientifiques")... heureusement, tu es là ! merci (même si c'est tard pour mon bac !)
la bise au monstre vert !
Merci pour la vidéo. Je comprends mieux quelques années plus tard pourquoi j'ai eu une meilleur note au bac que des copains qui sortaient de jolies citation alors que j'ai du en écrire qu'une ou deux.
quand tu vois qu’à 15:25 la copie a été autant notée 7 que 11 ou même 17 c’est là que tu te rends compte de la subjectivité de la matière
en temps normal il devrait y avoir max trois pics qui correspondent à trois notes qui se suivent mais bon …
Concernant la copie C: les passages encadrés traitent plus généralement de la liberté mais on voit facilement comment passer de ce propos plus général à un argument à la question (si on est déterminés, être face à un choix ne suffit pas à être pleinement libre - en fonction de la conception qu'on utilise de la liberté j'entends). Étant donné que (si je me souviens bien) on nous informe que les copies on subi des coupes, je suppose que ceux qui ont bien noté la copie ont rempli les trous avec un contenu idéal étant donné les autres qualités de la copie?
C'est le genre de copie qui mystifie, on y voit une belle écriture et une certaine érudition donc on surnote la forme sans se préoccuper du fond. C'est le même genre de situation que quand on se retrouve face à un excellent orateur en examen oral, il a beau dire des stupidités il les dit si bien que ça passe.
De plus, je ne sais pas quelle serait dans les stats la place des profs qui ne corrigent pas le Bac (tous les profs en France ne sont pas correcteurs j'imagine? En tout cas les profs Belges ne le sont pas), mais ceux-ci ont sans doute un rapport très différent à l'importance du sujet. Pour quelqu'un qui n'a pas l'habitude de coter des dissertations, valoriser la démonstration des acquis du cours par les élèves est plus évident, d'où l'inattention de certains qui auraient effectivement du penser eux aussi à relire la copie et surtout bien intégrer la consigne...
Après avoir vu ces vidéos (et corrigé les copies que j'ai comparé à la mienne pour me faire une idée), je suis plutôt contente d'avoir eu 14 il y a 2 ans même si ça donne envie de recommencer pour insister un max sur le sujet ^^
Hyper intéressant, et j'aime beaucoup l'aspect "expérimental"/chiffré appliqué à la philosophie ou à sa pratique/son enseignement. (Au passage, si tant est que cela puisse être d'une aide quelconque, je propose volontiers la mienne [mon @ twitter est le même] pour ajouter aux visualisations des analyses stats pour ce genre de concepts s'il est amené à revenir- bien que j'imagine que vous ayez largement le réseau avec des personnes qui le peuvent tout autant).
Très chouette idée en tout cas :)
Ce n'est pas une vidéo philosophique. C'est une vidéo sur la philosophie dans le cadre du baccalauréat. On ne peut évidemment pas appliquer la méthode expérimentale à la philosophie, ce n'est pas dans la fonction de cette dernière.
@@Sebastien_Fontaniere Merci, c'était le propos de mon "ou à sa pratique/son enseignement". Par ailleurs j'ai nuancé le expérimental par deux fois (guillemets + "chiffré"). Du coup je suis d'accord avec mon propre propos oui.
Cela étant, puisque vous allez sur ce terrain, je ne suis pas d'accord pour dire que la méthode expérimentale ne peut pas s'appliquer à la philosophie, parce que c'est au demeurant une discipline extrêmement large. Évidemment qu'il n'est pas possible de répondre expérimentalement à une question philosophique, néanmoins il est tout à fait possible de voir des incursions pertinentes de l'expérimental dans la discipline philosophique justement sur ses aspects périphériques. Alors on est d'accord, ça ne rentrera certainement pas dans la définition de la philosophie au sens strict - si on pense par exemple aux expérimentations sur la morale, il s'agit plutôt de psychologie/sociologie - néanmoins ces questions peuvent être posées par un biais expérimental par et pour des philosophes pour pondérer, argumenter, éprouver ou encore enrichir des raisonnements. Il ne faut pas penser des frontières trop hermétiques entre les disciplines.
@@gaggeo3639
Hum... Vous avez sans doute raison.
Je regarde cette vidéo juste après avoir passé l'épreuve.
J'ai casé pas mal de références, et j'ai essayé de rester dans le sujet...
J'attends les résultats 😬
Mille mercis !
Au final que l'on soit noté par un Moldu ou un Prof, notre résulat peut varier de 8 à 17 ! C'est dingue ! "J'ai fini ma copie, maintenant je prie pour que mon correcteur soit en accord avec mes idées ! " 🍀
Ca c est bien passé du coup? Dsl je rep un peu tard!
@@clementiiiiine8 11/20 ! Content ! ^^
Moi j'avais mis dans l'ordre 13-9-11.
La seconde copie m'a vraiment dérangé par son côté "azy osef de la philo, je bacle" donc j'ai pas réussi à lui mettre la moyenne.
J'ai bien senti qu'il y avait quelque chose qui clochait avec la dernière mais comme j'étais pas certain que tout était HS, j'ai mis 11 dans le doute pour l'effort de citation. J'ai le souvenir d'avoir bien saqué l'argumentation par contre.
Bref, je m'attendais vraiment à voir des notes plus élevées pour les profs puisque je m'étais dit "il y a tellement de copies mauvaises que celles-ci sont considérés comme de bonnes copies en fait". Exercice très intéressant en tout cas, j'avais hâte de voir les résultats ! ^^
Une chose qui a forcément influé sur la façon de noter des moldus : le contenu des cours de philo. En terminal, on apprend essentiellement des savoirs. Très peu de savoir faire. La méthode de la dissertation est surtout apprise lors des devoirs, donc sur un échantillon assez limité d'exercice. Tout le reste de l'année, on entend surtout le prof nous raconter ce que d'autres ont pensé. On apprend donc très peu à penser par soi-même. On s'imagine donc assez logiquement que ce qui est attendu, c'est une récitation des savoirs qu'on nous a fait entrer dans le crâne.
Ceci dit, je me base ici surtout sur mon expérience personnelle.
Oh purée, c'est pour ça que j'ai eu autant, je suis parfaitement la copie B x)
personnellement, j'ai compris ce qu'était une dissertation plusieurs années après ma dernière dissertation... j'ai d'ailleurs eu 4 au bac.
cette divergence entre les deux groupes de profs me fait penser à une réflexion que je me suis faite en arrivant dans le monde de l'entreprise; j'ai (comme beaucoup je pense) pris un mur en me rendant compte que là où le système éducatif (jusque dans les écoles d'ingé) n'avait jamais exigé de moi que des moyens, le monde professionnel exigeait de moi des résultats. C'est, me semble-t-il, un tort majeur du monde de l'éducation (dont je fais aujourd'hui partie, prof de maths), et qui explique beaucoup de déceptions de la part des gens qui embauchent des jeunes diplômés.
En fait, je pense que le mythe de devoir citer beaucoup de référence et devoir recracher son cours vient de certains prof (dont celui que j'ai cette année) qui nous disent que pour le bac il suffit d'apprendre par cœur 3 auteurs pour chaque notion du programme et connaître leur thèse et nos cours de philo se résument à parler des auteurs et de leurs thèses sans jamais nous amener à réfléchir dessus
Je viens tout juste de regarder, j’aurais préféré voir ça avant et connaître la playlist aussi
Super intéressant
Je ne me souviens pas bien des copies mais de mémoire je crois avoir été un moldus généreux, bonnes vacances les étudiants !
Le bac de philo en 2021 c'est de l'eau. Voilà merci le contrôle continu
Ah ouf parce qu’hier matin j’ai mis 0 citations mais énormément de réflexion 😂
moi aussi mais je préfère ne pas dire ouf parce que je suis pas sur que se soit vraiment correcte.
La classique, aller au bac de philo sans réviser 😉
Merci pour la vidéo !
Question : sais-tu si les notations en Licence de Philosophie suivent globalement les mêmes principes ?
De l'expérience que j'en ai, l'idée est globalement la même oui.
En principe oui, tout à fait
Dsl pour le pavé. J'ai une question: Suis je forcément hors sujet HS, les sujets de dissertation sont- ils idiots ou la correction n'est-elle pas appropriée ?
Sujet : Suffit-il d'avoir le choix pour être libre?
Mon plan
I Définition
1.1 liberté
1.2 choix
1.3 les limites
II ajoute du concept de connaissance (HS)
2.1 redéfinition de la liberté
2.2 résolution du problème choix liberté
2.3
III La liberté est elle relative? (HS)
3.1 Possibilité de prédire les choix
3.2 limite de la complexité de notre cerveau
3.3 goutte d'optimisme
Conclusion
ouverture sur l'Ia par exemple
Je pense que j'aurai 8/20, mais mon cerveau refuse de réfléchir à un paradoxe illusoire sans apporter une solution, peut être fausse. Je me demande si le but c'est de former des gens stupide, qui sont capable de tourner en rond sans voir une sortie ? Et si vous me dite que je suis idiot, ou j'ai tout faut. Cela me rassurerai plus que de me dire qu'on forme des idiots. Merci de m'avoir lu
Ni prof ni philosophe, j’ai corrigé comme les profs (un peu plus généreusement) - ai-je manqué ma vocation 😀
Vidéo très intéressante, merci!
J'avais exactement le genre de prof qui m'a saqué toute l'année pour ne pas mettre assez de références de cours dans mes disserts et commentaires. Je me suis tapé des 10-11 toute l'année parce que je m'éloignais trop de son cours. Ses corrigés étaient de vastes blagues : les exemples de correction de commentaires de texte qu'elle nous rendait, c'était systématiquement une phrase ou deux pour faire le lien avec le texte suivie d'un paragraphe copié-collé qui récite les notions de son cours, et ça pour chaque paragraphe.
Arrivé au bac, le commentaire m'a inspiré, j'ai tapé dans les 6 pages dont une avec quelques références à son cours, le reste étant de l'explication du propos du texte, suivie d'une remise en question de sa pertinence vis-à-vis du contexte actuel (il datait des années 1890) en m'appuyant sur de la culture G personnelle. Résultat : 16/20.
Les idées reçues sur la philo au bac peuvent parfois venir de mauvais profs ¯\_(ツ)_/¯
Dans la même logique, pas mal d'amis qui ont fini par adhérer aux préférences de notre prof se sont pris des 8-9 au bac.
Super vidéo en tout cas, ça explique bien des choses :D
Si tu peux retenir une seule chose de cette vidéo, c'est que ton 16 aurait parfaitement pu être un 6, que ta copie ne vaut pas intrinsèquement 16 et que c'est ton ancienne prof qui se trompait.
Tu as eu de la chance de faire la bonne copie pour le bon correcteur.
@@iDrraaaK Ça je m'en doute. Heureusement qu'il y a la nouvelle fiche avec des consignes plus claires, parce que l'écart peut rester très grand, du simple au double si on chanceux ou malchanceux.
Après l'échantillon de profs de la vidéo est assez restreint, donc c'est possible que ce soit plus resserré autour d'une moyenne à l'echelle de l'ensemble des profs de France.
@@skadi2911 Sauf que là ils étaient en plus au courant que leur notation serait discutée, donc ont assez probablement passé plus de temps et de soin à sa correction.
Ce n'est pas toujours le cas et il est très probable que ça augmente la variance des notes dans un contexte d'examen.
@@iDrraaaK Possible oui.
Perso je suis prof d'histoire-géo, c'est la 1ere année où j'ai des terminales (donc j'ai jamais corrigé le bac), mais c'est extrêmement dur de faire comprendre aux élèves que la récitation de cours c'est tellement fatigant... se dire "oui ça je l'ai dit en cours, par contre ça n'a rien à voir" c'est usant. En tout cas cette expérience était vraiment intéressante.
Fonctionne pour toutes les matières notées sur une dissertation... Je suis prof de TD en droit et je passe mon temps à dire à mes étudiants qu'une dissertation n'est pas une récitation de cours. Et je mets systématiquement en dessous de 9 une bonne récitation de cours qui ne répond pas au sujet
Je ne sais pas si c'est la méthode"officielle" mais je me souviens qu'en SVT au lycée, on était notés avec ce genre de tableaux pour les études de documents (en général des études de comptes-rendus d'expérience, spécialement conçus pour pousser à faire certaines déductions sur des phénomènes biologiques). Ça permettait d'expliciter l'échelle de notation en palliers selon que l'argumentaire était lacunaire ou exhaustif, et si les démonstrations logiques étaient bien menées.
Du coup je trouve ça intéressant d'appliquer ce genre de barèmes à des exercices argumentatifs proches comme en philo, c'est bien-sûr mieux que de donner une note entre 0 et 20 au jugé
65% des profs qui notent une copie entre 11 et 15. Ça fait quand même un gros écart pour une même copie 11 ou 15. Et puis ça fait quand même un peu plus d'un tiers des notes qui tombent carrément en dehors de cet intervalle "juste".
Et quand on regarde bien une même copie qui peut avoir 8 ou 18 (même si les deux sont relativement peu probable) ça fait quand pas quelque chose de très juste
Content d'avoir compris ma note de bac presque 20 ans après 😅
Aïe aïe aïe ! Je me suis fait avoir par les belles citations ! XD
Rappelez-vous : les références sont des moyens, non des fins.
@@Sebastien_Fontaniere 0 pour le lieu commun. (note : je plaisante)
@@Shamanosuke
Mon commentaire vaut 8/20 à peine j'en ai bien peur...
l'introduction était tellement belle que jsavais déjà que j'allais mettre la meilleure note à la copie avant de commencer ;(
Question que je me suis souvent demandé : Comment sont perçus les schémas dans les copies de philos (Diagramme d'Euler, schéma avec des flèches, courbes, ...) ?
Ça me paraît être une très bonne idée mais je n'y avais jamais pensé... Risqué donc, je pense
Je pense personnellement que c'est n'importe quoi : on te demande de disserter pas de faire des petits dessins....
A mon avis, la philosophie peut être vue comme une sorte de de réflexion qui cherche à nous faire prendre conscience de choses, à explorer les hypothèses et les situations pour examiner des informations et en deduire d'autres, afin de se rapprocher de la vérité et d'enrichir notre vision du monde qui peut être un peu trop simplifiée par nos habitudes et certitudes. En somme, c'est réfléchir ; mais aussi expliquer ses raisonnements, partager ses idées va avec philosopher - notamment parce qu'en discutant, il semble que l'on enrichisse nos visions respectives. Dans cette optique, on en vient à se rendre compte que, bien que les idées des philosophes soient traditionnellement partagées avec l'écriture la plupart du temps, les schémas, dessins ou autre peuvent être plus efficaces pour transmettre certaines idées spécifiques. En tout cas, il semble déjà d'instinct que plus l'on aura d'outils à notre dispositions (écriture, dessin, etc...) plus notre expression aura de chance d'être riche. (mais ça ne veut pas dire qu'un dessinateur écrivain sera forcément meilleur qu'un simple écrivain, loin de là). Après, au niveau scolaire, je pense que l'on demande en effet de partager ses idées avec les mots, c'est sûrement un but de l'exercice, mais il ne faut pas ramener toute la philosophie à la spécifique dissertation. Peut-être qu'un jour les courbes et schémas seront acceptés dans les dissertations, c'est déjà la cas dans les composition d'histoire géographie en tout cas.
@@M4ui_
Pour être honnête je ne vois pas en quoi un schémas ou un dessin peut-être utile en philosophie... Pour illustrer quoi par exemple ?
En histoire, on peut utiliser des schémas pour représenter par exemple les différents liens entre les institutions d'un régime politique, mais pas grand chose d'autre....
La philosophie est presque définie par justement l'usage du langage. Un des buts de la dissertation, en tout cas, au bac, est justement d'argumenter, et d'essayer de convaincre et de réfléchir sur un sujet en n'utilisant que du langage, comme vous l'avez souligné !
A mon sens, la philosophie ne peut se passer d'un discours rationnel, qui ne peut passer que par le langage... Je ne vois pas trop comment on peut comparer cela à de la géographie ou de l'histoire où l'on parle de faits.
Si l'on veut faire passer des idées par des dessins (pas de schémas ou autres ), dans ce cas c'est de l'art, et non plus de la philosophie à mon sens (même si bien-sûr l'art peut être "philosophique ").
Les petits schémas ne font que simplifier la pensée quand ils traitent de concepts, et non de faits....
@@diasmine8901 Sûrement est-ce moi qui ai une définition curieuse de la philosophie, mais pourquoi ne pourrait-on pas utiliser de l'art en philosophie ? L'écriture peut-aussi être considéré comme un art et même un art bien noble. (même si l'on peut différencier la littérature et les écrits sans considération esthétiques ; une frontière me semblant parfois ambiguë)
Je pense qu'un schéma - par exemple, car on parlait aussi de courbes, diagrammes etc. - peut permettre un gain d’efficacité pour expliquer une idée. Imaginons que je veuille expliquer quelque-chose de compliqué, je peux en faire un schéma pour rendre compte du principal des idées et des logiques du raisonnement rapidement. Ce schéma peut-être complété par des explications proprement formulées qui pourront creuser le sujet plus profondément, certainement. Enfin, tout ça pour dire qu'un schéma peut déjà être efficace pour communiquer (et je pense d'ailleurs qu'il apporte plus qu'un seul aspect d'efficacité mais j'aurais plus de mal à argumenter sur cette idée). Je pense en revanche qu'il ne faudrait pas limiter le sujet à la simplicité du schéma et se croire savant une fois les quelques idées principales comprises. Il faudrait explorer tout ce qui n'a pas été mis en lumière par le schéma nous-même, en réfléchissant confiant grâce à ce même schéma (car on a déjà à peu près compris l'essentiel). Mais il en va de même avec l'écriture à mon avis : lorsque l'on lit, il ne faut pas non-plus se limiter aux seuls mots du texte pour explorer le sujet en croyant l'écriture capable de livrer tous les secrets des choses aussi facilement. D'ailleurs, il n'y a pas qu'un langage des mots, surtout lorsqu'on entend par "langage" un système permettant de communiquer et de s'exprimer. Remarque : un fait ne me semble pas forcément plus simple qu'un concept, loin de là... Et un langage rationnel ne peut passer que par le langage ? Ça me semble rapide comme affirmation. En tout cas, ça ne change rien à ce qui est demandé à la dissertation du bac et je vous rejoins sur ce point-là tant que l'on ne définit pas entièrement la philosophie par ce que pratiquent - voire se sentent forcés de pratiquer malheureusement parfois - les lycéens en terminale.