Petit update parce que je me rends compte en lisant les commentaires qu’il y a un truc qui me dérange. C’est l’argument : “Quand on s’intéresse vraiment à la littérature, on s’en fout que l’auteur soit un homme ou une femme.” (Qui est un sous-entendu pour dire que comme une forme de discriminité positive s’exerce, cela brouille forcément la question de la qualité littéraire.) Comprenez bien une chose : Je ne cherche pas à promouvoir de mauvaises autrices au détriment de bons auteurs - juste parce qu’elles sont des femmes. Encore une fois, comme je le dis dans la vidéo, chacun lit qui il veut et je ne demande à personne de se justifier. Il n’y a pas de supériorité morale à tirer de la diversité des auteurs/autrices que vous lisez. Mais il n’y a pas de supériorité morale à tirer non plus à affirmer : “Moi, je m’intéresse à la bonne littérature, et je me moque qu’un livre soit écrit par un homme ou une femme.” (Je trouve ça d’autant plus trompeur si, comme moi, vous lisez à plus de 90% des hommes, parce qu’avec une telle différence, il y a forcément des biais psychologiques, au moins inconscients, qui s’appliquent quelque part dans vos choix de lecture - comme chez moi. Le doute est donc permis de considérer en toute légitimité la question : "Vous intéressez-vous vraiment à la bonne littérature, ou à un certain type de "bonne littérature" ?) Car la bonne littérature n’est ni l’affaire des hommes, ni l’affaire des femmes. Vous pouvez trouver de très bons livres écrits par des hommes, et de très bon livres écrits par des femmes. Donc faire preuve de curiosité en allant volontairement piocher des livres écrits par des femmes, ce n’est pas une action qui se fait au détriment de la qualité littéraire. C’est simplement une démarche qui peut, justement, vous guider vers une excellente littérature que vous ne connaissez pas. J’en suis l’exemple même : je vous ai demandé des recommandations de lectures à la fin de la vidéo. Et je viens de lire 2 livres qui m’ont été recommandés dans les commentaires, et que j’ai justement trouvés formidables : • Laissez-moi, de Marcelle Sauvageot • La cloche de détresse, de Sylvia Plath Gros coup de cœur pour ces deux ouvrages, vers lesquels je ne me serais probablement pas tourné si je ne m’étais pas un peu interrogé sur mes lectures.
Serait-il possible également de réagir (répondre ou tout simplement modérer) les commentaires ouvertement misogynes et nauséabonds qui ont été laissés sous cette vidéo?
@@Faeryunknow Il y a quasiment 200 commentaires sur cette vidéo. C'est difficile pour moi de suivre toutes les conversations et de répondre à chacun d'entre eux - d'autant que ce sont souvent les mêmes arguments qui reviennent. C'est d'ailleurs pour ça que j'ai fait ce commentaire épinglé - ça allait plus vite que de répondre à chacun. Après, le seul moyen que j'aurais de "modérer" les commentaires, ce serait d'en supprimer/masquer certains. C'est ce que je fais en cas d'appels à la haine, à la violence, ou d'insultes gratuites. (Et je fais de mon mieux pour éviter les débordements à ce niveau.) Par contre, je ne vais pas supprimer des commentaires qui développent des idées contraires aux miennes. Je ne trouve pas ça correct, et puis les messieurs concernés seraient les premiers à se présenter comme des victimes de la censure.
@@lecrivaillon pour vous aider, il s'agit de gregdenys7162, qui ne présente aucun argument valable sur plusieurs commentaires laissés. Si vous demandez aux gens de laisser des commentaires, il est important de les modérer.
Mon commentaire précédent n'étant pas apparu, je le reposte: Il s'agit d'insultes gratuites et de haine envers les femmes (misogynie), postées par @gregdenys7162. Aucun argument n'est présenté. Laisser ces commentaires là où ils sont est une erreur.
Je pense qu'il aurait été bien d'aller au bout de la réflexion, et de dire les choses comme elles sont : le problème n'est pas un manque de curiosité pour "certaines choses" (le terme est vague, et on s'étonne que ces "certaines choses" soient manifestement très liées au sexe de l'auteur.ice), le problème, c'est que les hommes ont un manque de curiosité envers la vie intérieure des femmes. Point. Pour les recommandations, les chaines d'Antastesia et de Nabolita sont aujourd'hui largement consacrées à faire sortir de l'oubli des autrices romancières, notamment du XIXème et XXème siècle.
Je ne pense pas que les hommes ont un manque de curiosité envers la vie intérieure des femmes, ou alors qu'ils en ont un "plus fort" que celui des femmes à l'égard des hommes. C'est surtout que les récits écrits par les femmes sont rarement mis en avant pour leur valeur littéraire pure (ce qui n'existe pas, mais on se comprend) et plus souvent mis en avant pour leur existence même en tant que récit écrit par une femme. Le problème, c'est que de la même façon que personne ne veut acheter un roman parce qu'il ou elle se dit "tiens j'ai bien envie de lire un roman écrit par un homme aujourd'hui", il n'existe pas de conscience de genre chez l'homme pour qui l'argument du genre de l'autrice passe au dessus des autres arguments typiques, par exemple le sujet du bouquin, le bouche-à-oreille, l'achat de cadeaux, les critiques dithyrambiques etc. Quand je passe du temps à la Fnac, je ne me sens pas plus ou moins curieux envers la vie intérieure des auteurs, je recherche un bouquin déjà trouvé sur internet car recommandé pour sa qualité d'écriture ou le délice de ses dialogues. Anecdotiquement, j'ai un ami proche qui ne lit que des autrices. En général il n'arrive pas à lire des fictions écrites par des hommes, et il n'a jamais réussi à me l'expliquer autrement que "je ne le sens pas". Une autre raison pourrait être que, tout simplement, les hommes et les femmes ne s'expriment pas exactement de la même manière et que les récits écrits par des femmes touchent moins la psyché du lecteur homme moyen. Mais partir de ce principe pourrait justifier de la misogynie et de la misandrie, donc il faut prendre des pincettes si on va jusque là.
Si les hommes ont un manque de curiosité envers la vie intérieure des femmes celà voudrais dire que tout les plus grands pionniers de la psychologie et de la psychiatrie ne ce sont intéressés qu'aux hommes ? Personnellement j'ai côtoyé et lu beaucoup d'hommes qui ont comprit la vie intérieure féminine ,par contre j'attends toujours d'écouter les femmes qui comprennent la vie intérieure masculine et celle de l'humain en général ; excepté Hanna Arendt.
J'ai ma petite théorie, je suis en étude de cinéma, mais ce que vous dites sur la littérature ressemble beaucoup à un phénomène similaire dans le cinéma. Cela concerne surtout le male gaze. Au cinéma pendant longtemps il n'y avait que des héros masculins à l'écran en personnages principaux, et une grande majorité de réalisateurs masculins. Cela a conditionné le regard des spectateurs et des spectatrices, à tel point que le regard masculin est devenu avec le temps le regard "neutre" le regard de la norme. La spectatrice n'est pas forcément perturbée par le fait de voir un pdv masculin, elle peut même s'y identifier facilement. Alors que le pdv féminin était plus rare au 20e siècle , et encore aujourd'hui l'identification d'un spectateur masculin vers un personnage féminin ne fonctionne pas toujours (tandis que l'identification d'une spectatrice vers un personnage masculin fonctionne sans problème la plupart du temps). Ainsi le regard féminin, ou le pdv féminin est vu comme une "exception". Même si Littérature et cinéma sont deux médias très différents, je pense que cela peut être quelque chose de très similaire. On a été habitué à un regard masculin car il y avait bcp plus d'auteurs, donc on a vu ces pdv comme des normes, ou bien comme des pdv "neutre".
Mais pourquoi alors, les femmes, mêmes celles qui n'ont rien connu du 20ème siècle, ont toujours plus de facilité à s'identifier au point de vue masculin (et pas l'inverse). Puisque le point de vue féminin n'est plus relégué au second plan, et que le point de vue masculin n'est plus le principal dans le monde de la culture ? Soit les femmes développent ou ont naturellement plus d'empathie, soit il y a chez les personnages masculins, plus d'universalité, soit les deux, soit je ne sais pas... :/
Des écrivaines, romancières, femmes de lettres, il y en a eu aussi plein dans l'histoire de la littérature. Elles ont été volontairement effacée à travers un phénomène historique qu'on appelle souvent : La querelle des Femmes. Cette querelle est bien plus large que le champ littéraire. Dans ce dernier, ça a abouti à l'éviction des femmes de l'histoire littéraire éditée, racontée, enseignée. De nombreux historiens travaillent sur cette querelle. Je conseille notamment les travaux de l'historienne Éliane Viennot.
@@ccc548Il y en a eu plus qu'on n'en connait, puisque peu ont eu l'occasion de développer leur génie / de le faire connaître, faute d'éducation, de moyen et de soutien
@ mdr il y a eu pleins de femmes éduqués qui avait accès à la culture. Y en avait autant que les hommes… y a juste eu une parenthèse avec le XIXe siècle, les salons intellectuels du XVIIIe étaient menés par les femmes
Je pense que si on s'attache à la littérature de genre, les résultats peuvent varier. Dans le Polar, la vague des autrices anglaises et américaines (Agatha Christie étant la référence première), la science fiction (Ursula Le Guin ou Lois Mc Master Bujold) ont prouvées leur succès outre les genres. Ont déjà été citées Amelie Nothomb, Harper Lee, Emily Brontë, George Sand, Jane Austen et Carson Mccullers dont la lecture du Reflet dans un œil d'or m'a bouleversé tant l'intimité psychologique dont elle fait preuve vis a vis du personnage principal est étonnant de véracité. En tant qu'homme homosexuel de plus de 50 ans, j'ai partagé certaines émotions, verrou psychologique ou social avec ce personnage (dans une certaine mesure) et j'ai toujours été très impressionnée par la capacité de Carson Mccullers de rentrer dans l' âme humaine, féminie ou masculine. Je pense que nous avons surtout affaire à un phénomène de société. Toutes ces autrices que j'ai cité n'avaient pas comme démarche assumé d'écrire pour un public féminin et je suis à peu près certain qu'elles ont attirés autant de lectorat masculin.
D'ailleurs il est dommage qu'on laisse de côté la littérature de genre en règle générale. Il existe de très beaux personnages féminins ou masculins écrit par des femmes. Je pense particulièrment à Cordélia Vorkosigan, son mari Aral ainsi que leur inoubliable rejeton Miles, dans la saga Barrayar de Lois Mc Master Bujold). Alors certes, ce n'est pas du Goncourt mais elle est récipiendaire de 11 prix littéraires (Hugo, Locus et Nebula).
Récemment je suis tombée sur une interview de Virginie Grimaldi où le journaliste lui a demandé : "Dans vos livres on remarque que vous écrivez du point de vue des femmes. Est-ce que vous imaginez un jour écrire du point de vue d'un homme ?" Eh bien... elle a répondu qu'on lui pose TRES souvent cette question ; que c'est faux car il y a déjà eu un point de vue masculin dans certains de ses livres. Et qu'elle ne voit pas pourquoi on lui pose cette question... pourquoi devrait-elle écrire du point de vue masculin ?... 🤔 J'ajouterai que c'est quand même très étrange qu'on lui pose cette question alors qu'on ne la pose PAS à un homme écrivain. (pourtant ça reste la majorité des romans qui sont écrits d'un point de vue masculin) Ça ne fait que confirmer mon idée que les hommes ne s'intéressent qu'aux hommes (pas forcément consciemment, ne vous vexez pas) je ne sais pas, il y a peut-être un manque d'empathie... ou de curiosité comme tu dis. Bref, c'est le sexisme de notre société qui ressort là. (l'interview : th-cam.com/video/QQ4lYku_1Kw/w-d-xo.html c'est vers 8min) Je fais aussi partie des personnes qui lisent + d'hommes que de femmes, vu que je lis pas mal de classiques. J'en suis consciente et j'essaye de varier.
" Ça ne fait que confirmer mon idée que les hommes ne s'intéressent qu'aux hommes (pas forcément consciemment, ne vous vexez pas) je ne sais pas, il y a peut-être un manque d'empathie... ou de curiosité comme tu dis. Bref, c'est le sexisme de notre société qui ressort là. " Cette possibilité serait assez triste, et même si elle se défend bien, je ne veux pas y adhérer. Déjà à titre personnel évidemment, considérant que l'absence de curiosité pour l'autre sexe est aberrant. J'ai le sentiment certes très subjectif que les femmes, à la fois dans la fiction et dans la vie (émissions, podcast thématiques), verbalisent davantage leurs ressentis et qu'une partie non négligeable de la curiosité masculine peut être rassasiée par ce biais (je le dis sans sarcasme). D'une certaine façon, je ne lirai pas forcément une autrice pour explorer la psychologie de ses persos féminins en particulier: je n'aurai pas d'attentes fortes vis-à-vis d'une intériorité cachée que révélerait la littérature plus qu'un autre média. Alors que côté mec, on dirait qu'un étonnant contraste existe: les hommes peuvent y livrer leur sensibilité ou s'y livrent tout entier, ce qui tranche avec beaucoup de représentations classiques de la masculinité. On peut même s'amuser à voir du calcul dans certaines démarches d'auteurs vis à vis de leur lectorat féminin appréciant cette proximité d’âme, loin d'être la norme de la dynamique cliché hommes/femmes. Ça peut sembler grotesquement exagéré, mais je suis "rassuré" du rachat symbolique de l'intériorité masculine par la littérature: un espace où on cesse de nous définir par le silence, la rudesse, l'évitement puéril du dialogue ou l'action impulsive se passant du dialogue. Un rachat qui ne semble pas avoir la même vertu côté femme, tant la société répète et illustre l'idée que ces dernières tiennent le haut du pavé de l'introspection, de la communication sensible, etc.
C'est mathématiquement aberrant ce que tu dis. Si je lisais autant de femmes que d'homme alors qu'elle produisent cinq fois moins d'ouvrage que ces derniers, alors on pourrait affirmer que je pratique une sélection préférentielle basé sur le sexe. Par ailleurs les auteurs masculins se mettent souvent à la place des femmes. Par exemple Milan Kundera décris à merveille les sentiments de Tereza dans "l'insoutenable légèreté de l'être". C'est quelque chose de brillant, il faut être idiot pour voir ça comme un devoir égalitariste et humiliant. C'est la preuve d'une compréhension intime du sexe opposé, dont il partage le caractère humain dans une vision universelle
Je vois plus cette question comme "seriez-vous capable de le faire ?". Et c'est une question très pertinente, l’écriture de personnages convaincants d'ethnie différente ou de sexe opposé, c'est le point qui distingue les bons, des grand écrivains (et ou beaucoup se plantent lamentablement d’ailleurs…)
@@PoorAlchemist Bien sûr, heureusement qu'il y a des hommes écrivains qui savent se mettre à la place des femmes (on n'est pas si différents de toute manière, c'est surtout le contexte social qui fait qu'on ne rencontre pas les mêmes épreuves dans nos vies). Qui a parlé de "devoir égalitariste et humiliant" ?... je ne vois pas où tu veux en venir là.
Alors, je lis très peu de romans modernes, donc sur ca, je ne me prononce pas. Mais si on pioche avant tout dans la littérature classique, c'est évident qu'il y a davantage de grands auteurs masculins. (le champ littéraire étant longtemps resté fermé à une immense majorité des femmes) Pour autant, je ne trouve pas qu'il soit si difficile que ca de trouver de très grandes autrices dans le lot, tout particulièrement dans la littérature britannique de l'époque victorienne: George Eliot, Virginia Woolf, Charlotte et Emily Brontë, Jane Austen etc...Leurs œuvres respectives sont uniques, intemporelles et inoubliables. Middlemarch, de George Eliot, est notamment l'un des plus grands ouvrages qu'il m'a été donné de lire. Un immense livre, donc la technique littéraire et la finesse d'analyse psychologique approchent ce qu'a pu faire Dostoïevski dans ses plus grands romans, c'est dire le niveau
@@Thoustraa Malheureusement, c'est un fait, les femmes se voyaient interdites l'accès à certaines professions notamment intellectuelles ou tellement découragées socialement que c'était tout comme. Il suffit de voir le nombre d'autrices qui ont utilisées des pseudos d'hommes comme cité dans la vidéo voir publié sous le nom de leur maris. Il était très difficile voir impossible de publier en tant que femme. Pour citer les plus connus : Colette qui s'est faite écrasé par son mari Willy ou Mary Shelley qui a écrit Frankeinstein sans son mari qui a pourtant souvent été crédité de l'oeuvre. Et puis après, tous les pseudos : les soeurs Brontë qui ont d'abord publié avec des prénoms masculins ou Harper Lee. Bon, si on y réfléchit, le phénomène n'est pas cantonné à la littérature, on retrouve nombre de scientifiques femmes complétement effacées de l'histoire... et ça n'est pas fini...
@@dokhan6863 C’est très intéressant merci pour votre réponse. Cependant je ne niais pas le fait que le champ littéraire ait pu être fermé à certaines femmes. Je voulais plutôt dire qu’il n’est peut-être pas judicieux de faire ici une différence entre les genres. Le champ littéraire était certainement aussi fermé aux femmes qu’il l’était aux paysans. De dire qu’il était fermé aux femmes renvoie l’impression qu’il était ouvert aux hommes ce qui n’est certainement pas la vérité, il était peut-être ouvert à certains hommes pas à tous, comme il était peut-être fermé à beaucoup de femmes, peut-être pas toutes. Je pense qu’il est difficile d’avancer avec certitude des théories sociales sur des époques lointaines lorsqu’on a encore autant de difficultés à comprendre les mécanismes de notre propre société.
Vous voulez passer du bon temps avec une vieille dame du 17ème siècle ? Alors je vous présente Madame d'Aulnoy, pionnière des contes de fées. De super histoires d'amour dans un style flamboyant, pleines de féérie, de fantaisie, sans naïveté pour autant, qui peuvent plaire aux femmes comme aux hommes (en majorité les femmes j'avoue... si l'on reste dans les clichés qui ont une part de vérité). Les personnages féminins sont super aussi, pas des nunuches sans intérêt. En gros... vous aimez Disney ? Madame d'Aulnoy c'est la quintessence de Disney, en moins cliché. Tellement mieux que Perrault, trop moralisateur à mon sens. Oui je suis fan de Madame d'Aulnoy. Lisez Madame d'Aulnoy ! C'est trop génial. De rien.
Je ne m'étais jamais posé cette question... je me suis précipité dans ma bibliothèque pour, au final, constater qu'au moins 90% des livres que j'ai lus ont été écrits par des hommes. Merci pour ces réflexions qui vont m'aider à orienter un peu différemment mes choix.
Nos schémas de curiosité sont influencés par la société et la culture dans laquelle on grandit donc par le patriarcat. Notre sexisme est intériorisé depuis notre plus jeune âge, fille et garçon. Si on n'y prête pas attention, on continue dans ces mêmes schémas. Se poser la question est un premier pas pour rétablir l'équilibre et élargir ses horizons à la moitié de l'humanité.
Quoi qu'il arrive, vous justifiez constamment vos échec par un bouc émissaire, le fameux patriarcat occidentale que vous méprisez vous permets de vous exprimer librement sur cette plateforme et nul ne vous empêche de créer une oeuvre, du concept . Vous ne le faites pas parce que vous avez toujours une excuse, c'est la faute de l'autre , jamais vous ne remettez en question votre être et si le patriarcat vous oppresse expliquer moi comment cela ce fait qu'il y a une sur représentation féminine dans : - les métiers de la communication - les services RH - Les services sociaux - Les services à la personne - les sages femmes - Le milieu de la mode - les métiers de la vente - l'administratif Etc,etc, Comment expliquez-vous que tout les métiers pénible soit en majorité exercés par des hommes, comment expliquer que les épreuves sportives soit plus facile pour les femmes qui veulent entrer dans la police et l'armée ? En quoi le patriarcat vous empêche de suivre un cursus d'ingénieur, de médecine ou de droit ? Pourquoi ne pas vouloir admettre qu'en fait, les hommes ne lisent pas de femmes car elles sont plus dans l'émotionnel que dans le rationnelle , c'est tout . Si vous connaissez l'équivalent comptenporaine de Spinoza, C.G.Jung, Nietzsche ou Kant, je veux bien la connaître. Si vous condamné constamment le patriarcat en rêvant d'un matriarcat, vous ne trouverez jamais l'équilibre, pas plus qu'en vous soumettant aux injonctions de l'air du temps ou en vous positionnant comme une éternelle victime.
Je voulais faire un pavé, mais je vais me contenter de citer deux autrices : la Comtesse de Ségur pour les femmes de Lettres françaises et Robin Hobb, avec son Assassin Royal, dont j’ai longtemps cru qu’il s’agissait d’un homme…
Bonjour ! Et merci pour ce bel exercice d'honnêteté ! Effectivement, l'Histoire n'explique pas tout et notre choix de livres peut être un acte politique. Je vous propose une incursion dans la littérature américaine : - Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur - Harper Lee (1960) - Le coeur est un chasseur solitaire - Carson McCullers (1940) deux chefs-d'oeuvre (ce n'est pas moi qui le dit 😊 même si je le pense) - Le chant de Salomon - Toni Morrison (1977) Autrice majeure de la littérature mondiale (ce n'est pas moi qui le dit non plus Prix Nobel etc) Et si l'on revient dans notre belle langue : - Les Années - Annie Ernaux (2008) Ou comment une autrice parvient à choisir la langue exactement adaptée à son propos. - La main du diable - Anne-Marie Garat. C'est un 1er tome. Grande fresque qui démarre en 1913, langue foisonnante et de très haute tenue. J'y suis plongée en ce moment, c'est un délice. - Kaouter Adimi - nos richesses (2017) C'est l'histoire d'une librairie à Alger...comment y résister ? 🙂 et les petits de décembre (2019) C'est l'histoire d'enfants qui tentent de résister à un pouvoir abusif. A nouveau... irrésistible 😊 Encore merci pour toutes vos vidéos et je vous souhaite autant d'émerveillement à l'une de ses lectures que j'en ai connu.
Quelques recommandations de "vieux livres" (comme tu dis) de femmes : - Laissez-moi de Marcelle Sauvageot - La Cloche de verre de Sylvia Plath - Les Impardonnables de Cristina Campo - le journal d'Alejandra Pizarnik - Rayons perdus de Louisa Siefert - Ravages de Violette Leduc - Pour Axel de Marie Nizet - Marie-Claire de Marguerite Audoux
Merci pour ta vidéo. J'ajouterai que les femmes écrivaines qui ont du succès sont souvent très fortement critiquées, ou caricaturées, je pense à Amélie Nothomb, Virginie Despentes, Virginie Grimaldi... J.K Rowling... Qu'on aime ou pas (qu'on soit d'accord avec elles ou pas, il y a des sujets qui dépassent la littérature) je trouve toujours ça assez violent de s'en prendre gratuitement à ces personnes. Les hommes écrivains ne reçoivent pas autant de haine, de condescendance. Par le passé c'était encore pire quand on pense à Marguerite Duras, Colette, etc. Il faut du courage pour s'affirmer publiquement en tant qu'autrice. (je me faisais cette réflexion en lisant les coms, même si c'est un peu hors-sujet ^^ perso je suis fan d'Amélie Nothomb, je ne comprends pas du tout qu'on la dénigre gratuitement. Ayez des arguments au moins. Ses livres sont fréquemment étudiés au collège/lycée. On ne peut pas dire qu'il n'y a pas de qualité littéraire.)
Bonjour, La conclusion selon laquelle c'est une question de « curiosité » me parait éminement lacunaire. En effet, il reste quelque chose à éclaircir : pourquoi cette curiosité inconsciente se tourne-t-elle presque exclusivement vers des hommes ? Et à cette question, la réponse nous est apportée par la sociologie (ou plus généralement le féminisme) et se résume en un mot : le patriarcat. Chercher à expliquer une telle différence (qui n'est évidemment pas qu'une question de litérature, comme vous le soulignez) en faisant l'impasse sur le contexte social/sociétal de la domination masculine, c'est à mon avis rater le sujet, et de loin. Pour ce qui est de recommendations de lectures, en voici en vrac de multiples genres indiqués après le titre et l'autrice : - Viendra le temps du feu, Wendy Delorme, SF ; - Chroniques du Pays des Mères, Élisabeth Vonarburg, SF ; - Semiosis, Sue Burke, SF - la trilogie de la Terre Brisée, N. K. Jemisin, SF/Fantasy - Le prioré de l'Oranger, Samantha Shannon, Fantasy ; - Mémoire de fille, Annie Ernaux, autobiographie ; - Petite Sale, Louise Mey, policier ; - Everything I Know About Love (tout ce que je sais sur l'amour en VF), Dolly Alderton, mémoires/biographies ; Bonne lecture !
Il y a Betty de Tiffany Mac Daniel, gros coup de coeur de ces dernieres annees, sur l'histoire d'une famille aux Etats Unis avec un pere d'origine indienne et des moments tres tres dur mais d'une bauté et d'une poesie incroyable. Delphine de Vigan est a decouvrir dans nombreux de ses livres notamment "Rien ne s'oppose à la nuit" sur la bipolarité de sa mere. Ou encore Annie Ernaux avec La place (sur les classes sociales), Passion simple (la passion d'une femme pour un homme) ou l'evenement (sur l'avortement)... j'en aurais bien d'autres et ceux-là sont les plus connus. Merci piur cette video. Enfin un homme se questionne a ce propos 😅
Yourcenar! Une pépite. Son écriture transcende la condition humaine. Il est vrai qu’elles sont moins nombreuse dans la littérature classique mais j’ai la chance de ne point avoir de jugement à priori sur cette question.
Je viens de tomber sur ta chaîne (et ai regardé plusieurs de tes vidéos d'affilé) & j'ai lu quelques commentaires qui ont plus ou moins cité toutes mes auteures classiques préférées... Cependant, je crois l'avoir vu personne te conseiller de lire Edith Wharton. Avec "Le temps de l'innocence", elle a remporté le prix Pulitzer en 1921. C'est son roman le plus connu, même si ma préférence irait peut-être plutôt à "Ethan Frome" ? Dans tous les cas, ses romans - ou du moins tous ceux que j'ai lus pour le moment - évoquent toujours un dilemme assez simple que subissent ses personnages "est-ce que je peux me permettre de suivre mon coeur ou mes envies quelles qu'elles soient, ou dois-je obéir aux règles et devoirs que la société - et moi-même - m'impose ?". J'ajouterai également que dans les deux romans que j'ai cités, le narrateur & héros est un homme... Ce qui rend la perspective d'autant plus intéressante à mes yeux. Aussi, tu m'as fait réaliser qu'en effet, au collège/lycée, j'ai probablement étudié à 90% des auteurs hommes. Mais, et je sais que tu as demandé des recommandations de fictions, il y'a une exception. Ma prof de littérature en première nous avait fait lire "Une femme" d'Anne Delbée, une biographie de la vie de Camille Claudel, et elle fait encore aujourd'hui parti de mes oeuvres préférées. Il traite principalement de sa vie d'artiste - sculptrice - et de sa relation avec Auguste Rodin, mais aussi (surtout peut-être) de sa condition de femme et de santé mentale. Et dernière petite recommandation que je ne saurai pas comment classer, décrire... Une nouvelle, "Le papier peint jaune" de Charlotte Perkins Gilman, juste 60 pages de... folie ? Et... je retourne à tes vidéos !😅
Deux bons romans d'autrices que j'ai lus récemment : La Storia, d'Elsa Morante et Le Journal d'une voisine de Doris Lessing (Doris Lessing a initialement publié ce livre sous le pseudonyme de Jane Somers). Le Journal d'une voisine ne présente quasiment que des personnages féminins, et c'est une réflexion sur la vieillesse puisque plusieurs de ses femmes sont très âgées. C'est sur ce sujet un livre très âpre mais d'une grande force de vérité et donc très touchant. Et ce d'autant plus que c'est principalement l'histoire d'une amitié improbable et rugueuse entre deux femmes d'âges et de classes sociales très différents. La Storia est considéré comme un classique de la littérature italienne du 20ème siècle et a été adapté deux fois déjà au cinéma. Alberto Moravia qui était marié à Elsa Morante a dit une fois que le grand écrivain dans leur couple, c'était elle. La Storia raconte la vie de plusieurs personnages du petit peuple de Rome durant la seconde guerre mondiale et juste après. Je crois me souvenir que ce roman a été qualifié de Guerre et Paix italien du 20ème siècle. J'ai été séduit par ce livre moins par son style, assez classique (mais je ne l'ai lu qu'en traduction française), que par son souffle romanesque, sa grande humanité (beaucoup de personnages, humains et animaux, décrits avec beaucoup d'empathie et de tendresse) et la justesse de sa description de cette époque tragique (le personnage principal en est une petite institutrice d'origine juive qui vit dans l'angoisse permanente d'être arrêtée et déportée avec son plus jeune fils, fruit d'un vi*l par par un soldat allemand) .
Il y a aussi le facteur de la couverture à prendre en compte ❗ Il est connu que la couverture joue un rôle majeur dans le choix d'un livre ❗ Par conséquent il va de soi que les couvertures d'autrices attirent plus un publique girly et inversement ❗ En tout cas pour ma part ça joue beaucoup ❗ Après cela ne veut rien dire ❗ Et en fonction de nos cycles de développement nous pouvons être attirés par une couverture aux énergies yin (énergies féminines) si nous sommes dans une période dans laquelle nous travaillons sur notre yin et inversement. Nous pouvons être attirés par une couverture aux énergies Yang (énergies masculines) si nous sommes dans une période dans laquelle nous travaillons notre polarité yang. (Notre côté masculin). Un conseil : vous devriez être plus curieux ❗Ça n'est pas toujours un vilain défaut ❗❗👍
Pour une plongée saisissante et étonnante dans les injustices croisées du racisme, du patriarcat et de l’intolérance religieuse, je vous conseille "Moi, Tituba sorcière noire de Salem" de Maryse Condé. L'écriture est très belle tout en restant simple à lire et l'histoire est tellement prenante que je me languissais de le finir pendant mes cours ! On suit l'histoire de Tituba, une femme noire libre, rendue esclave et accusée de sorcellerie (à tort ou à raison à vous de le découvrir). C'est une femme qui a vraiment existé mais sur laquelle on a très peu d'écrits ou d'informations c'est pourquoi Maryse Condé lui invente, romance cette histoire qui, je trouve prend aux tripes. On en apprend à la fois sur la Barbade et le puritanisme anglo-saxon tout en vivant un périple aux côtés de Tituba.
Bonjour, merci pour cette bonne vidéo. Je pense tout de même que tu ne prends pas à bras le corps le sujet de la misogynie latente de beaucoup d'hommes (et de certaines femmes) qui conduit à ne considérer comme bonne littérature que celle écrite par des hommes, voire à cantonner les femmes écrivaines à certains sujets, à un point de vue particulier (c'est-à-dire sans portée universelle). Eh oui, encore aujourd'hui. Et cela est généralisable à beaucoup d'autres domaines. L'écrivaine oubliée (l'écrevisse, selon ses mots) Christiane Rochefort, entre autres, a dit des choses très intéressantes au sujet de littérature dite "féminine", d'ailleurs. Je te conseille ses romans pour son style truculent et les sujets qu'elle a vraiment creusés bien avant d'autres (la domination adulte et l'inceste). Enfin, je te conseillerai si tu ne l'as pas lue, Toni Morisson, qui est une immense écrivaine afro-américaine. Il y en a tant d'autres ! Mais je te conseille celles qui me sont les plus chères.
Christiane Rochefort n'est pas oubliée... Et Toni Morisson est prix Nobel de littérature. Donnez plutôt des titres de livres que vous aimez de ces autrices, et ceux que vous aimez moins, en argumentant un peu, parce qu'elles sont très connues de toute façon.
Je lis moi aussi beaucoup de romans français dit "classiques", et dans le domaine, je peux recommander quelques romancières: - Germaine de Staël: elle a écrit deux romans au tout début du XIX°siècle: "Delphine" et "Corinne ou l'Italie". Ces deux romans sont des histoires d'amour où se mêlent des réflexions sur la politique, l'art, l'Histoire, et la morale. Ces romans sont des pavés, mais que je trouve très enrichissants, très beau, merveilleusement écrits, et très émouvants. - George Sand: elle a écrit d'innombrables romans dans plusieurs genres, féministes, champêtres, historiques, fantastiques, etc. Mes préférés sont "le dernier amour", "Consuelo", "les beaux messieurs de Bois-Doré", "Laura, voyage dans le cristal", "Indiana", "André", et "François le Champi" - Constance de Salm: elle a écrit un roman intitulé: "24h d'une femme sensible", histoire d'une jeune femme qui, soupçonnant l'homme qu'elle aime d'infidélités, lui écrit une quarantaine de lettres d'amour en l'espace de 24 heures. Un roman poignant dont je recommande la lecture. - Claire Duras: elle a écrit trois sublimes romans "Edouard", "Ourirka", et "Olivier". Ourirka, mon préféré, raconte l'histoire d'une jeune fille africaine adoptée par une aristocrate et élevée dans une aristocratie de l'Ancien régime, milieu dans lequel elle ne pourra jamais s'intégrer en raison de sa couleur de peau. - Madame de Genlis: autrices de court roman sur la condition féminine de son époque (début du XIX° siècle), je recommande "la femme auteure" - Delphine de Girardin: autrice d'oeuvres dans la veine romantique et idéaliste, je recommande le lorgnon. - Françoise de Graffigny: autrice d'un seul roman, lettres d'une péruvienne, un roman épistolaire et sentimental sur la vie d'une jeune fille amérindienne du Pérou dans la société française du XVIII° siècle. - Catherine Bernard, femmes de lettres du XVII° siècle a écrit des romans et des pièces de théâtre. Je recommande Frédéric de Sicile. - Mme de Lafayette: pour ceux qui affectionnent les histoires sentimentales touchantes et très fouillées psychologiquement, je recommande la Princesse de Clèves. J'ai adoré, mais je comprendrais que certains s'ennuient. Donc je recommande avec quelques précautions. - Mme de Tencin: femmes de lettres du XVIII° siècle. Je recommande les mémoires du comte de Comminges. - Colette: je recommande chéri, la fin du chéri, la retraite sentimentale, la seconde, la naissance du jour, duo, et la série des Claudine. Mentionnons aussi, les romancières connues du XX° siècle: Marguerite Duras, Marguerite Yourcenar, Marguerite Audoux, Myriam Harry, Collette Yver, Simone de Beauvoir, Violette Leduc, Elsa Triolet, ou Nathalie Sarraute
Si je ne devais recommander qu'un roman, que je ne te pitcherai pas car il faut, à mon sens, y plonger les yeux grands ouverts et en ressortir lessivé, ce serait L'Art de la Joie de Goliarda Sapienza. C'est un monument, c'est terrible, c'est magnifique. Et puis ça te fait même un point hors classiques des littératures francaise ou anglophones (mes excuses, je ne connais pas vraiment tes habitudes de lecture, mais il s'agit des zones géographiques/linguistiques les plus représentées en France, donc dans le doute).
Vidéo très intéressante ! Bon, par contre attention. Il y a des commentaires très misogynes et des gens qui l'ont clairement mal pris et sont sur la défensive. PS : Le mot autrice est plus vieux que l'Académie française. Pour citer Wikipedia : "(1477-1478) Attesté d’abord sous la forme actrixe, ensuite (1503) auctrixe, puis (1524) sous la forme auctrice dans une lettre de Guillaume Briçonnet à Marguerite de Valois-Angoulême. Puis sous le pluriel autrices en 1554 dans La Claire, de Louis Le Caron. Emprunt savant au latin auctrīx (« agente, autrice, fondatrice, instigatrice », « conseillère », en droit « garante d’une vente »), avec « influence de la forme italienne autrice», l’évolution phonétique classique du c devant t (k implosif devant t : factum qui donne fait) en roman et en ancien français n’a pas joué, elle était déjà achevée en moyen français, bien avant les premières attestations du mot."
J'ai lu un livre il y a quelques mois d'une autrice sino-américaine : Babel ou la nécessité de la violence. Je le recommande chaudement. Il apporte toute une réflexion sur le colonialisme (à travers l'exemple de l'impérialisme britannique) mais aussi sur la perte de sens qu'il peut y avoir lors de la traduction d'une oeuvre
Bravo pour ta sincérité, ta nuance et ton honnêteté. Je suis moi aussi un homme de ta génération, et de mon côté je dois également être à 80% d'auteurs masculins dans mes lectures. A l'époque où je lisais plutôt des textes classiques ou du XXe siècle, je dois dire que je me suis beaucoup ennuyé à essayer de lire Duras, Sarraute ou Mme de la Fayette... Ce n'était pas pour moi. Et puis, finalement, j'ai pris une énorme claque quand j'ai ouvert L'oeuvre au noir de Marguerite Yourcenar. Moi qui aime les lectures érudites du point de vue historique ou philosophique, les grandes fresques romanesques et les écritures savantes mais qui n'ont pas peur de grincer dans les rouages, les bouquins de Yourcenar ont trouvé leur place aux côtés de Proust, de Tolstoï ou d'Albert Cohen sur ma plus belle étagère. Le fait qu'elle ait été la première femme à intégrer l'Académie Française, institution rance et croûteuse, m'avait rendu réticent à tort. Si je devais donc conseiller une autrice aux gars qui avaient jusqu'alors plutôt pris l'habitude de lire des auteurs, ce serait Yourcenar.
Avec cette mode du féminisme aujourd'hui, ce sont surtout les femmes qui privilégient les autrices ou qui ne lisent que des livres écrits par une femme. Je suis un homme certes, j'ai beaucoup d'écrivains hommes dans ma bibliothèque, mais si on n'aime la littérature, on ne choisit pas en fonction que l'auteur soit une femme ou un homme, mais du livre en lui-même. ( Thème, genre et histoire). Petite liste d'Autrices dans ma bibliothèque : _ J.k. Rowling _ Mary Shelley _ anne rice _ Margaret Atwood _ Shirley Jackson _ Daphné du meurier _ Agatha Christie _ Fred Vargas _ Emily Brontë _ ann Radcliffe _ Ursula le guin
Vous devriez lire Marguerite Duras, Annie Ernaux, Jane Sautière, Annie Dillard, Virginia Wool, Fabienne Swiatly, Christiane Rochefort, Nathalie Sarraute, Sylvia Plath, Ryoko Sekiguchi, Milène Tournier, Laura Vazquez, Lydie Salvayre, Monique Wittig, Emily Dickinson, Gertrude Stein et il y en a tellement de grand talent, de la jeune garde à l'arrière-garde
J'avoue que ces arguments me laissent dubitative. Je suis une femme et avant de regarder cette vidéo je ne me suis jamais soucié du sexe de mes auteurs. Pour tout vous dire il est rare que je me souvienne du nom des auteurs des livres que j'ai aimés, généralement je ne me rappelle que du titre. Et pourtant, après étude de ma bibliothèque, je dois être à un petit 60/40 en faveur des femmes. Je pense qu'il est absurde de dire que les femmes privilégient les autrices (ça doit exister mais honnêtement pas assez pour renverser les statistiques si on avait un 55/45 je pourrais vous l'accorder) par solidarité féminine. Argument d'autant plus remis en cause par le fait que les auteurs masculin semblent avoir un public plutôt paritaire. Et puis il n'y a pas que les hommes qui font leur choix de lecture sans faire attention à l'auteur (j'en suis la preuve). Je suis persuadé que la qualité d'écriture des deux sexes se vaut, alors si le choix des livres des hommes se faisait à l'aveugle il devrait il y avoir un certain équilibre statistique. Il y a très clairement un désintérêt des hommes pour les autrices, un biais visiblement très fort (seulement 15% c'est dingue). Je trouve dommage que vous ne vous posiez pas la question : Pourquoi ? Vous passez je pense à coté du message de la vidéo. Pourquoi les hommes ont-ils tendance, naturellement, à ne lire que des hommes ? Les auteurs ont-ils plus de visibilité ? Les thématiques sous-jacentes des livres d'autrices les rebutent-elles inconsciemment à la lecture des résumés ? Est-il plus difficile pour un homme d'accepter le point de vue d'une héroïne que l'inverse et si oui pourquoi ? Il y a forcément quelque chose qui pousse les hommes à délaisser ces livres au delà du simple souci de la qualité.
Mes recommendations en ce moments (beaucoup de livres plus "vieux" car c'est ce que je lis en ce moment mais une ou deux recommendations plus recentes): Frankenstein - Mary Shelly - Maison Hantée - Shirley Jackson - Mrs Dalloway et Orlando - Virginia Woolf - Lady MacBeth - Ava Reid (une réecriture de l'histoire de Macbeth de Shakespear, mais du point de vue de Lady MacBeth, avec une attention au détail des langues parlées au Xie siècle qui me parle particulièrement en temps qu'historienne)
Malheureusement, je fais partie de cette statistique. Les autrices que j'ai lues, je peux les compter sur les doigts d'une main: Flannery O'Connor, Mary Shelley, Hilda Hilst, Susan Sontag...il n'y en a pas beaucoup plus.
11:37 Au XIX°S. la majorité des livres lus étaient écrits par des femmes! C'était une littérature "légère" qui a été remplacée par une autre adaptée à notre temps, et comprenant toujours beaucoup d'auteurs féminins. "L'égalité" c'est reconnaître à part égale les mérites réels des productions des deux sexes, pas une parité factice dans des prix littéraires ou des histoires de la littérature! C'est très bien de mettre en valeur le talent de femmes pas assez médiatisées, mais c'est stupide de vouloir une égalité statistique vide de sens dans les productions des deux sexes. C'est incroyablement sexiste et dévalorisant pour les femmes !!
Bonjour! Ou est ce que je pourrai vous contacter? Je pense avoir des informations qui répondent à une partie de vos interrogations si vous souhaitez en discuter.
Je vous propose quelques auteures canadiennes, d’expression française ou anglaise (en précisant parfois un titre à privilégier). La littérature canadienne étant plutôt jeune, les femmes sont assez bien représentées dans le canon. Germaine Guèvremont (Le Survenant); Gabrielle Roy (Bonheur d’occasion); Anne Hébert; Marie-Christine Blais (Une saison dans la vie d’Emmanuel); Antonine Maillet (La Sagouine, Pélagie-la-Charrette); Nelly Arcan (Putain), Anaïs Barbeau-Lavalette (La femme qui fuit); Margaret Laurence (L’ange de pierre); Margaret Atwood; Alice Munro… Je me permets aussi une recommande non canadienne: Amour, Colère, Folie de Marie Vieux-Chauvet. C’est une lecture de laquelle on ne sort pas indemne.
Chaine très intéressante, belle découverte ! Je m'abonne ! Pour ma part je lis très principalement des romans de hard sf ou de fantasy donc pas aussi "élitiste" que du classique mais pour ce qui est du fantasy c'est pratiquement du 50/50 dans ma bibliothèque (Robin Hobb
Angle très intéressant de vidéo :) Concernant les conseils de lecture j'avoue m'être fait la même remarque en matière de roman - côté poésie j'ai plus de curiosité. En dehors des classiques, Woolf, Duras, Colette, Sagan (et particulièrement Des bleus à l'âme), je pourrais conseiller le roman : L'amie Prodigieuse d'Elena Ferrante, Thérèse et Isabelle de Violette Leduc, les nouvelles de Katherine Mansfield (La Garden partie), le roman Pélagie-la-Charette d'Antonine Maillet et le cycle des Alérac (qui commence par Bois mort) de Monique Saint-Hélier !
Ce qui serait très intéressant c'est d'avoir les statistiques sur le genre (H/F) de l'écrivain en fonction du genre littéraire. Peut être que les hommes lisent plus de genres où les écrivains sont surtout des hommes ?
Je recommande Robin Hobb / Megan Lindholm (encore un exemple de nom de plume mixte) Dans le peuple des rennes on suit une guérisseuse mère célibataire, qui fait partie, sans faire partie, d'une tribu d'éleveurs de rennes. Et sa plus grande saga, l'assassin royal, qui suit un homme de sa naissance à sa 50aine, avec pléthore de personnages féminins forts. Attention, vous vous lancez dans une 30aine de tomes d'environ 300 pages chacun (dans son édition française, 1 tome anglais étant divisé en 3 tomes français)
Je n'ai pas lu beaucoup d'autrices, mais je compense en lisant beaucoup de livres de Gérard de Villiers, car je trouve son écriture et sa vision du monde très féminines.
Merci et bravo pour pour avoir mis les mots et un peu d´objectivité sur un phénomène que j´ai pu observer aussi en me penchant sur mes lectures. Perso, je te recommande "Americanah" de Chimamanda Ngonzi Adichie que je viens de lire : une très belle découverte 👌 Au passage, je découvre ta chaîne, c´est très chouette ! Au plaisir d´échanger, il me semble qu´on a quelques gouts en commun 😉
Phoebe Hadjimarkos Clarke ! La quintessence de la littérature contemporaine. Je te recommande grandement de lire Aliène, c'est un chef d'œuvre ! Et sans transition, je suis très content de l'existence et de la qualité de ta chaîne. C'est un sujet qui manque sur TH-cam, ainsi je ne manquerai aucune de tes vidéos. J'espère que ça fonctionnera comme tu le souhaites :)
Pour moi, on a pas besoin de parité parfaite dans le décernement des prix littéraires, juste qu'ils soient fait honnêtement, si qur une année et sur 5 prix 4 sont remporté par un homme parce que, de façon honnête le jury le decide cest pas grave et si une année ensuite les femmes en prennent 5/5 parce que cette année, les livres des femmes sont mieux c'est pas grave
Perso je lis très peu voire pas de roman, ni de poésie. Je lis ce qui me plaît. Il m'arrive de ne pas savoir qui a écrit ni de retenir qui a écrit une chose. Je me réfère avant tout à l'essai, au livre. Du coup ça n'a pas vraiment de sens de chercher si je lis plus ceci ou cela comme sexe. Cependant comme je lis énormément de philosophie et de tout ce qui a trait à la métaphysique et aux mystiques, je lis des œuvres d'hommes. Encore qu'en spiritualité il y a pas mal d'autrice/auteure (vous préférez quel mot des deux ??). Edit : assez politique et très statisticienne cette vidéo quand même. J'ai l'impression de sentir une tendance obsessionnelle égalitariste mais pas sur. Avec un certain rejet ou une envie de régler des choses dans le réel. C'est donc une chaîne politisée et même philosophique avec la vidéo sur les transformations de Nietzsche. Edit : ah beh voilà, je relance, 11 minutes "j'ai l'impression qu'il y a une sorte de progrès" Mais quel progrès ?? Si un jury doit évaluer les meilleurs livres (ce qui restera au fond toujours SUBJECTIF, même l'objectivité la plus pure est subjective à partir du moment où on fixe un tableau de référence, et dans le domaine de l'art, ça devient encore plus scabreux), et demain pendant 10.000 ans il y a que des hommes élus ou que des femmes élues, QU EST CE QU ON S EN FOUT ??? Il faudrait ici en fait éventuellement définir comment définir une chose bonne. C'est pas bien ou mal ou mieux ou moins bien qu'il y ait plus de femmes élues. Apres, si, auparavant il y avait une discrimination réelle qui a rejeté des bons livres et les meilleurs livres alors qu'ils étaient écrit par des femmes ok, mais bon... Ça a une tangente assez obscur de chercher l'égalité absolue. Vous vous sentez mieux en voyant plus d'auteure recevant une petite médaille ? Faite, donnée pardon par un jury sûrement de gens avec un baton dans le cul? Enfin tu le dis toi même qu'il y a souvent des conflits d'intérêt, etc. Donc en fait tu as déjà la réponse : tout cela n'a aucune valeur. Ou cette valeur donnée à ces titres est personnelle, individuelle, subjective. Peut-être que ça fait du bien à des gens. Mais dans l'absolu, non. Je m'égare. Ça peut être mieux qu'il y a plus de femmes élues, mais pas forcément. Il peut y avoir pire : une sorte de pression extérieure qui finit par élire non pas les meilleur(e)s auteur(e)s mais juste pour faire plaisir à la Doxa. Là, à partir de ce moment là c'est la pire remontée, c'est en fait une descente et une stagnation. Donc non on ne peut pas dire que c'est forcément mieux que plus de femmes sont honorées. Il se peut. Mais peut-être que non. A cause de ces filous qui essaient de bien se faire voir, et des pots de vin égalitariste et woke qui essaient de modifier le réel. Par exemple en forçant d'avoir autant de femme que d'homme en politique, etc. Ça peut devenir malsain. Que les meilleurs gagnent, que les inégalités naturelles se fassent, du moment que personne n'est discriminé et rejeté de la société comme un moins que rien. Tout le monde a le droit de vivre ici sur terre. Le prix obtenu ici ou là par contre n'a rien à voir. Même s'il peut désigné une tendance. Sans forcément l'être non plus. Il y a toujours un doute et une présomption d'innocence à avoir en tout cas. Edit 11min40 "des inégalités persistent et on ne peut pas les effacer du jour au lendemain", chaîne hyper politisée en effet Edit 12min50 "je ne vais pas m'inventer des excuses" Mais pq diable devrais tu t'excuser ? Sois ! Et porte tes couilles ! Je croyais que tu aimais bien Nietzsche. Sois léger, lis ce que tu veux. Exprime ta volonté de puissance. Encore que ta volonté de puissance est en ce moment égalitariste, alors de ce fait, va compter t'as livres et achète des auteures jusqu'à égaliser ton nombre de livres masculin et féminin...
Dans mon cas, je lis principalement des autrices parce que les thèmes que je trouve chez elles me touchent plus, mais je ne suis pas fermée à lire des auteurs à partir du moment où ils abordent des thèmes qui m'intéressent. La seule exception que je fais c'est avec le polar : j'ai décidé de lire principalement des autrices dans ce genre, car j'ai eu de trop nombreuses déceptions avec les hommes et surtout j'en ai assez de "toujours" (not all auteurs toussa toussa) trouver un ou plusieurs personnages féminins très sexualisés dans les polars. Il y aura très souvent des scènes en culotte ou des descriptions des corps toujours parfaits des femmes, à quand les hommes ? (Je plaisante, je n'aime pas ça non plus du côté masculin, c'est pour ça entre autre que je ne lis pas de romance). D'ailleurs, je souhaite rajouter que ce phénomène d'hommes qui ne lisent que des auteurs se vérifie en librairie (je suis libraire) et ça se décline également en parents ou grands-parents qui veulent acheter des livres pour un garçon auront toujours tendance à se questionner quand je vais leur proposer un livre avec une héroïne. Je peux prendre l'exemple de "La quête d'Ewilan" où l'héroïne est forte et dans un univers de fantasy écrit par Pierre Bottero, je dois toujours donner l'argument de "elle a un meilleur ami qui la suit dans ses aventures" pour que ça passe. Alors que quand c'est pour une fille, je n'ai jamais de questionnement quand je propose un livre avec un héros...
Par expérience, ma fréquentation des autrices dépend de la nature du livre. Je suis intéressé par l'hypersensibilité et je ne jure que par Elaine Aron, psychologue américaine parce que les auteurs francophones, hommes en tête ont transformé les hypersensibles en superhéros. D'un autre côté, j'ai eu une période SF/Dystopie où j'ai lu les œuvres les plus notoires : Huxley, Bradbury, Orwell pour m'achever avec les Robots et Fondation d'Asimov, cherchez la femme donc. Comment questionner mon rapport à leur notoriété ? Vaste sujet. Je me permets de dire que les personnages féminins d'Asimov m'avaient beaucoup intéressés. Ils sont datés mais pas complètement sexistes et sexués. J'avais pu m'identifier. D'ailleurs, parce que ça m'intéresse de pouvoir m'identifier à des femmes, et parce qu'on se rend bien compte depuis quelques années qu'on prête des vertus à des grands hommes qui sont en fait des violeurs (ppda, depardieu, abbé pierre, ...), il m'est arrivé un truc marrant côté manga (anime, parce que j'en lis pas). Les personnages féminins dans les shonen/seinen que je connais sont souvent d'un ennui mortel. Et je me suis rendu compte a posteriori que j'avais regardé des œuvres de femmes sans le savoir et qu'elles correspondaient à des personnages féminins plus centraux et subtils qu'ailleurs. Sauf erreur de ma part, Psychopass et Full Metal Alchemist. C'est là où l'agencement patriarcal est vicieux parce qu'il nous fait croire que le genre de l'auteur n'est pas un motif d'intérêt alors qu'il met en avant des hommes. Dire qu'on est pas responsable est un peu léger. D'un autre côté, tant que les hommes politiques seront en tete de gondole, bah ma foi, soyons tous victimes du patriarcat et solidaires face à des gens qui nous méprisent. La logique de l'auteur de one piece me revient avec force. Mes lecteurs sont de jeunes hommes majoritairement. Et tous les hommes jeunes ne sont intéressés que par le "sexe" (entendre la performance voire la domination sexuelle). Donc je vais leur dessiner que des femmes minces avec des seins énormes habillés de bikini et des têtes identiques. Et dire que c'est normal. Subtilité quand tu nous tiens. Conclusion, il y a motif à espérer. Dernièrement, j'ai eu besoin d'idées politiques originales, je suis allé chercher une personne qui a claqué la porte de la richesse pour aller bosser comme ouvrière. Sans la femme qu'était Simone Weil, j'aurais pas eu cette opportunité. On ne peut pas juste se dire que la culture marque l'époque de manière anodine et se dédouaner, mais sa lente évolution (à la culture) témoigne aussi des changements et que le sexisme encore écrasant n'est plus si omniprésent que ça. Et que si on se retrouve à se demander pourquoi on ne lit pas de femmes, que le plus dur est peut-être déjà fait, ce qui est le bon côté de l'argument de ceux qui ne sont pas très intéressés par le genre de l'artiste.
Je viens de m'abonner et je regarde les anciennes vidéos par la même occasion, j'apprécie beaucoup, merci pour toutes tes réflexions. Je suis une femme, je lis environ 1 livre par semaine mais je ne me rends même pas compte du pourcentage d'autrices que je lis, je vais m'y pencher un peu par curiosité. Je pense que d'une façon assez naturelle, nous lirons plus d'œuvres de femmes car effectivement elles sont davantage publiées à notre époque et avec des profils de plus en plus riches. Merci encore
Je pense qu’il faut être une jeune fille pour comprendre l’importance de livres comme ceux de Jane Austen, des sœurs Brontë, comprendre comment on peut être touchée par la sororité des Little Women de Alcott, ou pour saisir l’infinie délicatesse de Virginia Woolf. Comprendre leur importance dans la construction et notre propre éducation. Écouter la petite voix, malgré les récits d’apprentissage masculins, religieux etc. C’est très compliqué. mais oui, il est vital de comprendre l’importance du lectorat féminin et de ne pas le sous-estimer. Je trouve tjrs scandaleux de sous-estimer et mépriser les romans à l’eau de rose alors que les San Antonio sont portés au nues, par exemple. Ou également … Ne pas comprendre que le polar est un genre porté énormément par les femmes. Aussi bien dans l’écriture que dans la lecture. les femmes qui lisent sont méprisées par notre milieu français, c’est insupportable.
Je recommande tous les livres de Leila Slimani, elle est incroyable, notamment Le pays des autres et Le parfum des fleurs la nuit Aussi je recommande Annie Ernaux qui une de mes écrivaines préférées (L'évènement m'a beaucoup touché, également La Place)
il existe un challenge au mois de mars qui consiste à ne lire que des autrices pendant ce mois, ca s'appelle "mars au feminin", on trouve facilement des videos youtube qui en parle
Les hommes (de plus de 25 ans) qui lisent, lisent des choses plus sérieuses, et les choses sérieuses écrites, sont souvent écrites par des hommes. Attention pas de biais statistique : il y a surement autant d'hommes que de femmes qui écrivent des trucs "léger", mais parmi la petite proportion de lecture sérieuses, les auteurs sont souvent masculins. D'où le résultat : Les femmes lisant du léger comme du sérieux, se confrontent autant aux auteurs hommes que femmes, tandis que les lecteurs se dirigent plus souvent vers la catégorie masculine.
Autre phénomène qui corrompt les chiffres, derrière "un" auteur se trouve parfois une écriture à 4 mains dans un couple, comme le couple Eddings. Dans cette veine, un (ex) couple co-auteurs à citer est Ange. Enfin ma recommandation féminine : Camilla Läckberg avec la série policière "Erica Falck et Patrik Hedström", particulièrement intéressante dans sa juxtaposition de 3 points de vues et temporalités : - les enquêteurs au présent - un point de vue souvent anonyme proche du crime - un point de vue dans le passé à la racine des futurs évènements tragiques.
Merci pour ta vidéo, ton point de vue est très intéressant. De mon côté je lis passablement de littérature suisse ; je te recommande chaudement Zéro positif d'Anne-Lise Grobéty, qui raconte une expérience féminine avec une écriture proche de la pensée que je trouve sublime, ainsi que Swiss trash de Dunia Miralles, une autrice qui traite de thèmes sombres et dont les textes ne laissent pas indemnes.
J' ai adoré lire Colette, Sagan, Georges Sand, ou Margaret Atwood ( La servante écarlate), Virginia Woolf, Daphné du Maurier ( les Oiseaux) Un de mes bouquins préférés est Frankenstein de Mary Shelley
Marrant, j'ai lu beaucoup plus (au pire autant) de femmes que d'hommes. Quand on découvre les auteurs à la télé, les hommes me déplaisent et ne me donnent pas envie de les lire. J'ai lu Nothomb ou Faiza Guène par exemple; ben le seul auteur contemporain que j'ai lu c'est Houellebecq, et cela ne m'intéresse vraiment pas plus que Faiza Guène. En plus mon auteur préféré, les deux sexes confondus, c'est Agatha Christie. Mon auteur préféré si on ne compte pas les mangakas et les auteurs de bandes dessinées, bien sûr !
Cette vidéo m'a fait réfléchir aux livres qui ont bercé mon enfance et mon adolescence. Je suis une femme, pourtant je n’ai jamais eu d’intérêt pour la romance, et encore moins pour les livres de fantasy avec une héroïne cruche comme on en trouvait facilement pour cet âge-là (faute d'époque et de mœurs). Je lisais énormément, allant de la science-fiction à la fantasy, en passant par le thriller et le tranche de vie. Et pourtant, mes sagas préférées, celles qui ont marqué cette période de ma vie, ont toutes été écrites par des femmes. Littéralement toutes. Je ne l'avais jamais remarqué avant aujourd'hui, et encore une fois, aucune de ces sagas ou romans n'était spécifiquement destiné aux jeunes filles - enfin, je ne pense pas. L'explication que je pourrais avancer est qu'à cet âge-là, je ne connaissais littéralement aucun garçon (ou à peine un ou deux) qui aimait lire autour de moi, même dans des clubs de lecture assez larges. Je pense qu’il faudrait se poser la question sur un plan plus large et systémique, et qu’un essai complet sur la question serait nécessaire pour commencer ne serait-ce qu’à effleurer la surface de ce que cela révèle sur la société. Je suis sincèrement curieuse de comprendre ce qui a créé ce phénomène !
Pour ceux qui veulent lire plus de femmes, je conseille "très" fortement 2 chefs d'œuvres récents que sont "l'ami du Prince" de Marianne Jaeglé et "chanson douce" de Leila Slimani. Je serai ravie d'avoir un retour si vous les lisez, je suis certaine qu'ils plairont énormément aux hommes comme aux femmes
Intéressante question. Vous parlez d'identification, eh bien si nous prenons le classement des meilleures ventes le plus récent (7 - 13 octobre) et que nous regardons les romans : les 5 premiers ont pour héroïne une femme, le 6 et 7ᵉ un homme, le 8ᵉ une femme et les 9 et 10 un homme. Et si l'on regarde en détail, les ouvrages ayant pour héros un homme sont pour deux sur trois un Harlan Coben.
Personnellement, je lis sûrement plus de livres écris par des femmes que des hommes, mais j'ai plus de mal à lire un livre d'un point de vue féminin, étant pourtant moi-même une fille. Pareil pour l'écriture : j'écris mieux du point de vue d'un homme que celui d'une femme.
D'après moi, la raison se trouve simplement dans notre éducation sociale. Les hommes ont tellement l'habitude de ne voir que des hommes comme grandes figures dans certains milieux qu'ils finissent par ne plus s'en occuper. Et les femmes vivent un moment où le feminisme bat son plein et où la société (comme tu l'as noté) est accusé de sexisme, de misogynisme, qu'elles ont tendances à valoriser la culture féminine (qu'elle soit bonne ou mauvaise, oui je parle aussi de certaines œuvres woke) Alors, d'une part nous avons des hommes qui ne lisent que des pour lire sans se soucier du sexe de l'auteur, et comme il y a un très grand nombre de livres écrits par des mecs, ben ils les lisent bcp plus(dans mon cas je me préoccupe de l'auteur qu'après avoir lu le livre si je l'apprécie). Et dans d'autre part nous avons des femmes qui ne lisent que des œuvres d'une provenance féminine (j'en connais quelques-unes). J'ai lu un bon nombre de commentaires pour confirmer ce constat, car certains ont avoués être étonné de ne voir quasiment que des hommes dans leur bibliothèque. Ce qui veut bel et bien dire que les hommes ne se sont jamais réellement soucier du sexe de la personne qui a écrit le livre qu'ils vont lire.
La vache ! Comment peut-on aimer la littérature et ne pas lire Toni Morrison ou Doris Lessing ? Ceci-dit hormis ces deux illustres, je me rends compte que je n'ai pas lu beaucoup d'écrivaines. Je peux ajouter à la liste Berberova, Nancy Huston, Marguerite Youcenar (Les mémoires d'Hadrien, une merveille), Marguerite Duras (mais je n'ai pas aimé du tout), Anais Nin, Françoise Rey (oui j'aime beaucoup la littérature érotique), Anabel Buffet...mais ça fait relativement peu. C'est même pas 5% du nombre d'écrivains que j'ai lu. Ceci-dit, pendants longtemps, les écrivains majeurs étaient infiniment plus nombreux que les écrivaines majeures... J'adore la littérature Russe du 19eme, par exemple; Dostoeisky, Tchekov, Tolstoi, mais je ne connais pas d'écrivaines Russes de cette envergure à cette époque. D'ailleurs, si vous en avez à me suggérer, je suis preneur.
Dans ce cas, vous devez logiquement refuser de lire des hommes qui s'enferment dans la masculinitude. J'espère que vous ne réfléchissez pas à sens unique. Rappelons quand même que le masculin n'est pas le neutre.
coucou! déjà, super vidéo, et si vous voulez des recommandations j'en ai qq unes: -nos monstres et le pensionnat des innocentes(attention ce sont des thrillers)d'angela marsons -les chroniques du monde émergé (science fiction) de licia troisi -inconnu à cette adresse(roman) de kressman taylor -les sorcières du clan du nord(fantaisie un peu + ado) d'irena bringnull -gigi de colette(et d'ailleurs les autres livres de colette sont super, lisez les) -pauline de georges sand(et ses autres livres) -la séquence des corps (thriller bien sanglant) de patricia cornwell -la femme qui en savait trop(biographie d'heddy lamarr inventrice du wifi) de marie benedict -mrs hemingway de naomi wood -frankenstein (science fiction)de mary shelley -dirty week end (thriller bien sanglant) de helen zahavi -les confidences (autobio)de marie nimier -nous sommes tous des féministes(discours) de chimamanda ngozie adichie -la femme gelée(essai) d'annie hernaux (et d'ailleurs tte sa bibliographie) -elles (roman) d'alba de céspedes -le gaslighting(essai) d'hélène frappat -vivons heureux avant la fin du monde(essai) de delphine saltel -la vie clandestine (autobio) de monica sabolo -la servante écarlate (roman) et meurtre dans la nuit (autobio) de maragaret atwood -ttes les bd de pénélope baggieu -rose valland l'espionne à l’œuvre (biographie) de jennifer lessieur -louise michel(biographie) de marie-hélène baylac -une chambre à soi (essai) de virginia woolf -les colombes du roi-soleil(roman ado) de anne marie desplat duc -vaisseau mère (roman ado adultes) de sarah gourreau -soeurs sorcières(roman fantaisie ados)de jessica spotswood -les roses de trianon et élisabeth princesse à versailles( vraiment pour les ados/pré ados) d'annie jay -éloïse (ados/pré ados/enfants; mais rigolo à lire avec votre enfant) de kay thompson -nevermoor 1 et 2 (fantaisie ados/jeunes adultes)de jessica townsend -petite histoire des artistes femmes (documentaire)de susie hodge -edit: la princesse de clèves de mme de la fayette -une vie et une enfance au temps de la shoah(qui est un extrait de une vie)(autobios) de simone veil -le deuxième sexe(essai) de simone de beauvoir -la condition ouvrière(essai philo) de simone weil (et d'ailleurs tte sa bibliographie) -les 4 filles du docteur march (roman ados/adultes) de louisa may alcott -déclaration des droits de la femme et de la citoyenne(essai) d'olympe de gouges -simone de beauvoir, philosophie féministe pour une pensée de la liberté(essai) de caroline baudouin côté bd maintenant: -pisse mémé de cati baur -jeanne chauvin(biographie) de de djoina armani et aurélie chaney -si le hommes avient leurs règles de camille besse et éric la blanche -une farouche liberté gisèle halimi la cause des femmes(biographie) de sophie couturier, annick cojean, sandrine revel et myriam lavialle -vierges d'élise thiébaut et éllea bird -libres! d'ovidie -jujitsufragettes de lisa lugrin, clément xavier et albertine ralenti -mes hommes de lettres et humaine, trop humaine de catherine meurisse -la biblihotéquaire d'auschwitz de salva rubio et loreto aroca(pas sûre que ce soient des femmes, j'ai juste déduit ça de leur prénom) -arte de kei ohikubo(manga) voili voilou bonne lecture!
Je ne suis vraiment pas d'accord avec le propos de la vidéo. Pour moi, le sujet est bien plus complexe que "les zoms c d mysojine ils veul pa lire si c une fom". Il y a énormément de paramètres à prendre en compte, et ce serait bien trop long à développer dans un commentaire TH-cam. Cependant, on peut dégager quelques grands axes : -Tout d'abord, le premier point, c'est que l'égalité Femme-Homme est un sujet très récent. Nous avons donc 20 siècles de littérature qui "disparaissent", car les femmes étaient confinées à la cuisine, et certainement pas ailleurs. Même si elles écrivaient, leurs œuvres n'étaient pas éditées. Bien sûr, il y a quelques exceptions comme La Princesse de Clèves et bien d'autres, mais on ne peut pas dire que ces siècles aient été très propices à la création littéraire féminine. -Le deuxième point, c'est que si l'on regarde le paysage littéraire actuel, on constate que la littérature n'est plus le nerf de la guerre. Ce que l'on veut éditer aujourd'hui (et oui, cela existait déjà avec les romans de gare et blablabla, sauf que de nos jours le phénomène est immensément plus fort), c'est du divertissement. Donc, essentiellement des œuvres qui s'étirent en série (histoire de multiplier le chiffre d'affaires, il est mieux de vendre trois tomes à 20 euros qu'un seul), ou des ouvrages qui se lisent très facilement, écrits en gros caractères (Lévy, Musso, Da Costa, Nothomb, etc.). Il s'agit donc de livres sans grande prétention littéraire, ou en tout cas qui ne marqueront pas l'histoire de la littérature. -Un troisième point : en littérature, le meilleur juge, c'est le... Temps. Et oui, seul le temps sépare les bons écrivains des génies. Ceux dont on se souvient ou non, ceux qui marqueront la littérature à jamais, et ceux que l'on oubliera. En général, lorsqu'un lecteur recherche le summum de la littérature, il se tourne vers les fameux "classiques". Donc, des œuvres plus anciennes, provenant d'une époque où, comme on l'a établi, ce n'était pas la joie pour les femmes. -Un dernier point : ayant fréquenté de nombreux forums (notamment anglophones) et cercles littéraires, il est très clair que les hommes en littérature ne recherchent pas seulement du divertissement, mais une véritable plus-value dans les livres. Ils veulent de l'Art, avec une dimension artistique et souvent philosophique. Il est à noter que le subreddit dédié à la littérature est composé en immense majorité d'hommes.- *Par souci d'honnêteté intellectuelle, je tiens à préciser que l'argument que j'ai avancé dans ce commentaire est incorrect. Veuillez vous référer à ma réponse plus bas où je corrige cette affirmation.* En résumé, les hommes en littérature recherchent plus qu'un simple divertissement. Ils se tournent donc principalement vers les classiques, ce qui rend logiquement difficile la lecture d'autrices, qui sont en très forte minorité. Le problème supplémentaire, c'est que l'époque actuelle ne favorise pas l'édition d'œuvres de grande qualité, ce qui renforce la tendance des lecteurs à se tourner vers les livres dits "classiques". On remarque cependant quelques lueurs d'espoir dans des genres "moins nobles" que le roman classique, comme la science-fiction, où Le Guin est une figure extrêmement appréciée des lecteurs masculins (elle qui consacre tout un roman à la question du genre, donc on n'est pas sur la plus "masculine friendly" non plus). Même phénomène en bande dessinée, où nombreuses sont les autrices qui se font une place dans le cœur des lecteurs masculins, bien que le paysage éditorial dans sa globalité manque probablement encore de femmes, et de créateurs (hommes ou femmes) à qui l'on permettrait une créativité totale (tout en proposant des œuvres intéressantes). Pour ceux qui voudraient éventuellement réfuter cet argumentaire en disant qu'Annie Ernaux, c'est super, que Leïla Slimani est au niveau de Steinbeck, et que le paysage littéraire actuel regorge d'auteurs et d'autrices exceptionnels : je n'ai qu'une réponse. Soit je n'ai pas lu vos pépites, dans ce cas dites-moi et j'irai corriger mon erreur, soit je vous donne rendez-vous dans 50 ans, et nous aurons le verdict.
Le propos de ma vidéo n'est justement pas de dire que les hommes sont misogynes et refusent de lire des femmes. (Contre-sens absolu, puisque je dis d'ailleurs que je n'ai jamais refusé de lire un livre écrit par une femme, et que je constate quand même que + de 90% de mes lectures sont des livres d'hommes. Toutes les pistes que j'explore dans cette vidéo vont justement au-delà d'une misogynie bête et consciente.)
@@lecrivaillon J'en ai bien conscience c'était provocateur de ma part je pense que le ton sur lequel j'écris le démontre bien. Ma réponse va bien au-delà de ça.
@v.aliant Argumente parce que là ça ne veut rien dire. Y'a pas de généralités du tout. En tout cas rien de plus bancal que des stats qui ne représentent pas la réalité
@@BehemothTheBlckCat se dire « provocateur » ça permet pas de transformer une accusation fausse en ironie. « ma réponse va bien au delà de ça ». pas vraiment, ce dont tu parles est truffés de généralités déguisées par ton présent de vérité générale mais ne traduit en fait que ton avis, fruit d’aucune recherche et ne découlant d’aucune littérature scientifique. et ça c’est sans relever les « arguments » auquel il répond pendant la video. on dirait que t’as même pas pris le temps de la regarder
@@nikos_s6517 Si on a besoin de faire une recherche scientifique pour constater les tendances de lectures et le nombres d'hommes sur des forums ...... Bon courage pour trouver des financements à ta super recherche. Après si tu es capable de fournir une meilleure réponse que la mienne, fais donc. Je crois que t'oublis qu'on est dans un espace commentaire youtube et pas à une colloque. Je donnes mon avis, et un avis par définition ça n'est pas une thèse scientifique qu'on va défendre devant un jury. T'as le droit de pas être d'accord, mais dans ce cas éclaire nous de ta divine lumière, ça sera plus utile que de me répondre "tapa rogardé la vidéo heiiiin".
Marguerite Duras... mon amour! Mais c'est vrai qu'il y a une sorte d'attirance de lire des livres écrits par des hommes... peut-être l'éducation? Peut-être un manque de culture? Peut-être un manque d'ouverture? C'est tout une question! J'ai fait mes études au Québec en littérature et la question revenait souvent, sous toutes sortes de formulations. Sujet passionnant!
Merci pour cette vidéo ! Je conseille le livre très court de la ME indépendante Le Belial: Houston, Houston, me recevez-vous ? Derrière le pseudo se cache une femme. Sinon, grande découverte de l'année pour moi: N.K. Jemisin. ❤
On peut affirmer que ce sont les lectrices qui pratiquent une forme de discrimination positive. Donc la question est la suivante : pourquoi choisissent-elles de lire autant de femmes que d'hommes dans un monde ou très peu de livre sont écrit par des femmes ? Pourquoi elles "tordent" leur choix de lecture, pour arriver de manière artificielle à une forme de parité, en se basant sur le sexe des auteurs plutôt que sur la qualité des oeuvres ?
Dire que les femmes pratiquent une discrimination positive (en mettant l'accent sur des autrices plutôt que des auteurs), c'est partir du postulat erroné que les femmes écrivent moins bien que les hommes. Il faut arrêter de croire qu'en voulant recommander des autrices, on recommande forcément de "mauvaises autrices" au lieu de bons auteurs. On peut promouvoir une forme de diversité tout en diffusant de l'excellente littérature. L'un et l'autre ne sont pas incompatibles, et c'est ce que tant de gens n'arrivent pas à comprendre. D'autre part, promouvoir une forme de diversité (à travers le sexe des auteurs ici), si besoin est de préciser : ce n'est pas une conséquence idiote et aveugle du wokisme. C'est juste une question de curiosité et d'honnêteté intellectuelle. (C'est un acte qui permet de s'intéresser à des sujets, des points de vue différents de ceux auxquels on peut être accoutumé, lorsqu'on ne lit qu'un certain type d'auteurs.) Il y a des femmes qui écrivent très bien, et l'idée est juste d'arrêter de les invisibiliser - parce que oui, une étude attentive de l'histoire littéraire de ces derniers siècles tend bien à montrer que les autrices ont été invisibilisées. Elles ne sont pas moins talentueuses que les hommes. Elles ont juste enfin la possibilité d'être lues et considérées.
ben écoute si j'étais une femme je pense que ça m'intéresserait de lire les écrits d'une autre femme ne serait-ce que pour les expériences partagées, même en oubliant le féminisme on se casse la tête mais ça va pas forcément plus loin que ça.
Je te recommanderais bien Ursula Le Guin, ce n'est pas très récent mais c'était en gros la seule femme de la grande époque de la science-fiction aux US. Comme d'autres, elle s'est servie de ce genre pour réfléchir à des formes de sociétés différentes (dans Les Dépossédés) par exemple, et aussi aux enjeux de genre (dans La Main gauche des ténèbres). Je ne sais pas ce que vaut la traduction en français...
Tannith Lee, Marion Zimmer Bradley, Anne McCaffrey, lois McMaster Bujold. Des autrices dans le champ de la science-fiction et de la fantasy de l'époque, il y en a quelques-unes si on s'y intéresse.
Vidéo avec beaucoup de présupposés idéologiques et les commentaires en témoignent d'autant plus, dommage. Ta chaîne est vraiment bonne mais cette vidéo-ci m'a beaucoup déçu. Chercher la sacrosainte égalité de résultats, la divine parité, la comparaison incessante et essentialisante des deux sexes ainsi que d'autres dérives orientées... En somme un fond excessivement actuel et superficiel, un réchauffé de progressisme perverti. C'est attristant. Ton travail restera tout de même apprécié cependant.
Chercher la sacro-sainte égalité ? Je dis justement que je ne la cherche pas. Je me permets de te titiller, mais les "présupposés idéologiques" que tu m'attribues ne t'apparaissent peut-être que parce qu'ils vont à l'encontre de tes propres présupposés. Car justement, dans cette vidéo, je ne pré-suppose pas grand-chose, si ce n'est que le talent n'a probablement pas de sexe, et que dès lors, il est curieux pour moi d'observer qu'en tant qu'homme, je lis si peu de femmes. Du reste, ton commentaire ne dit malheureusement rien de concret. Tu parles de fond excessivement actuel et superficiel, de réchauffé de progressisme perverti, mais tu ne définis rien du tout, tu n'expliques rien. Tu cherches juste à décrédibiliser un propos avec cette même soupe réchauffée que servent tous les ennemis du "progressisme social". Tu moralises, tu fais sentir que ce n'est pas bien d'être un progressiste perverti. Mais tu ne construis pas une pensée logique et non biaisée sur le sujet. Donc à partir de là, qu'est-ce que je fais de ton commentaire ?
J'ai aimé l'effort de sourcer votre réflexion pour éviter la piège de se cantonner à une posture défensive ! En complément d'une réponse à un commentaire précédent, j'ai l'impression que les deux ouvrages cités dans la vidéo évoquent des thèmes et évènements largement évoqués dans les médias ou podcast, même si rien ne remplace la lecture des textes. L'expression médiatique de l'intériorité féminine au-delà des textes concurrence peut-être ces derniers aux yeux des hommes ?
C'est touchant de voir toutes les précautions que prend ce sympathique vidéaste pour ne blesser personne. Eh ben, c'est loupé. Autrice est un barbarisme. Il convient de dire "auteur" (comme en français). On peut également employer, selon le contexte, les termes de romancière, femme-écrivain, essayiste ou bas-bleu. Les mots ont un genre qui n'est pas nécessairement relié à celui de leur référent. Ainsi, parle-t-on d'une vedette, même s'il s'agit d'un homme, et non d'un "vedet". On dit : doublure, star, sentinelle, sommité, estafette qu'il s'agisse d'hommes ou de femmes (ici, plus souvent d'hommes). Mais tout cela c'était avant, du temps des Ronsard, Hugo, Colette, Maupassant et autres marauds, en ces époques un peu frustes où nul ne pouvait seulement se représenter le niveau de raffinement auquel les beaux esprits atteindraient en 2024. Quelques progrès restent néanmoins à réaliser puisque la vidéo n'aborde pas le cas des transexuels graphomanes et l'appellation qui conviendrait à leur statut. En toute honnêteté, cette forme d'invisibilisation m'a un peu gêné. À tire informatif tout-de-même ; le classement PISA 2023 place la France en 24e position pour ce qui concerne la compréhension de l'écrit. Sinon, quelques remarques de pure forme : - Si le "h" de héros est aspiré, celui d'héroïne ne l'est pas. La héroïne, c'est mignon mais c'est moins 2 points. - Membre est masculin.
Non Dominique. Avant Ronsard, Hugo, Collette, Maupassant, on disait bien "autrice", comme on féminisait tout à fait naturellement tous les noms de métier. C'est volontairement que l'Académie française (dont je soupçonne que tu sois un grand fan) a décidé de supprimer la féminisation des métiers disont élevés, principe de pure misogynie. Ton argumentaire commmence à dater et a été démonté tant de fois qu'on peut peut-être finir par admettre, pour le grand expert de la langue française que tu te penses être, que tu détestes juste les femmes.
@@inesb.6017 Tout d'abord, je remarque que votre message ne comporte pratiquement aucune faute (hormis Colette, qui ne prend qu’un « l », disont qui s’écrit disons et commmence qui ne prend que deux m), ce qui est rarissime. Permettez-moi de vous féliciter pour cette attitude de résistance, dirais-je de conservatisme ? Reste ce pourrissement par la tête dont nous parle le proverbe. Tout d’abord, commençons par l’origine des choses. Auteur est dérivé du latin auctor qui signifie auteur et non autrice (ce qui est assez naturel dans la mesure où ce mot n'existait pas), auctrix se traduisant quant à lui par femme. Par ailleurs, autrice ne figure ni dans le Littré, ni dans le Dictionnaire étymologique de la langue française [Oscar Bloch, Walter von Wartburg], ni dans le Larousse de 1956, ni n'est attesté par le Grévisse dans un usage français. Autant d'ouvrages misogynes, me direz-vous. Le Dictionnaire critique de la langue française [Feraud, 1787], indique qu’autrice est un barbarisme. Misogynie encore. De sa 1ère édition en 1694, sous la graphie "autheur", jusqu’à la 8e en 1935, l'Académie indique un terme masculin sans équivalent féminin. Seule la neuvième et dernière mouture, toujours en cours d’élaboration, admet du bout des lèvres l’existence du barbarisme « autrice ». Misogynie toujours. Quelques emprunts aux auteurs classiques finiront sans doute par vous conforter dans cette idée du complot misogyne qui court dans la littérature française : "Une de mes chances était d'avoir toujours dans mes liaisons des femmes auteurs". [Rousseau, Les confessions] Mais qui vient sur ses pas ? c’est une précieuse, Reste de ces esprits jadis si renommés Que d’un coup de son art Molière a diffamés. De tous leurs sentimens cette noble héritière Maintient encore ici leur secte façonnière. C’est chez elle toujours que les fades auteurs S’en vont se consoler du mépris des lecteurs. Elle y reçoit leur plainte ; et sa docte demeure Aux Perrins, aux Coras, est ouverte à toute heure. Là, du faux bel esprit se tiennent les bureaux : Là, tous les vers sont bons pourvu qu’ils soient nouveaux. Au mauvais goût public la belle y fait la guerre : Plaint Pradon opprimé des sifflets du parterre ; Rit des vains amateurs du grec et du latin ; Dans la balance met Aristote et Cotin ; Et, pour faire goûter son livre à l’univers, Croit qu’il faudroit en prose y mettre tous les vers. À quoi bon m’étaler cette bizarre école Du mauvais sens, dis-tu, prêché par une folle ! De livres et d’écrits bourgeois admirateur, Vais-je épouser ici quelque apprentive auteur ? Boileau, Satyre, X Ensuite, contrairement à ce que vous affirmez, les métiers prestigieux n'ont pas été masculinisés par l'Académie française. En témoignent : impératrice, prieure, reine, princesse, doctoresse. Nous nous permettrons d’indiquer au passage, sans y souscrire inconditionnellement, que l’Académie a entrepris d’entériner la féminisation d’un grand nombre de professions jadis exclusivement masculines. Quelques exceptions demeurent cependant. Ainsi, bourreau persiste-t-il obstinément à ressortir du masculin, principe qui peut choquer si l’on considère la torture que les féministes enragées infligent à la langue française. De façon symétrique, certains termes sont toujours l’apanage exclusif du sexe faible : gourdasse ou pécore par exemple (pour ne pas citer une certaine profession vieille comme le monde). Aussi, faute de pouvoir abonder dans votre sens ni par l’étymologie, ni par la littérature, ni par le simple bon sens, je serais très intéressé de connaître les sources sur lesquelles vous vous appuyez pour affirmer que : 1. Tous les noms de métiers étaient féminisés avant 1694. 2. L’Académie les a sciemment masculinisés. 3. Les motifs de l’Académie étaient de nature « purement misogyne ». 4. Le terme « autrice » était utilisé avant le XXe siècle (je me contenterai d’un seul et unique exemple.) Nous remarquerons du reste que tous les noms de métiers ne pouvaient être féminisés, nombre d’entre eux n’étant exercés que par des hommes (soldat, arquebusier, cap-hornier, bûcheron, galérien, forgeron, gladiateur, mineur). Au grand soulagement des femmes, soit dit en passant. En résumé, il n’existe pas de justification, par l’autorité d’un usage ancien, de l’emploi d’autrice. Qu’à cela ne tiennent, l’évolution n’est pas nécessairement tributaire du passé. Pour que la langue évolue bellement, il y faut toutefois du goût et de la maîtrise, toute qualité dont l’époque n’est pas prolixe à l’heure où le français dégénère vers une forme plus ou moins aboutie de proto-langage. Reste qu’autrice est d’une laideur qu’aucune considération grammaticale - et encore moins vaginale - ne saurait justifier. Voilà, ma chère Ines, ce qu’aurait pu être votre harangue Si vous aviez moins d’ego et plus d’amour de la langue Mais de langue, sachez, ô le moins documenté des êtres, Vous n’eûtes jamais que celle de Kaa, et de lettres Vous n’avez que les neuf qui forment le mot : féministe.
J'en suis pas à la fin mais je vais couper là, C'est très étonnant de regarder toute cette vidéo sans entendre prononcé le mot "misogynie". Pourquoi "les livres de romances c'est un truc de fille" c'est péjoratif ? Parce que les hommes haïssent les femmes
Oui c'est marrant, ça doit être dans les gènes. Je me suis également fait la réflexion vers 20 ans, pourquoi je ne lis que des auteurs hommes? Car les seules femmes que j'ai lu sont Amélie nothomb (par curiosité) et jk rolling forcément. Puis un jour j'ai capté après avoir tout lu robin hoob qu'elle était en faite une femme. Ça m'avait surpris car souvent on peu savoir en lisant simplement si l'auteur et un homme est une femme, et la je n'avais rien capté. Je pense que quelques soit le sexe de la personne qui tient le stylo, si on s'efface au service de l'histoire, on peut enlever toute traces de soit. C'est peut être ça le problème, on met trop de nous dans ses histoires, jusqu'au sexe.
En tant que femme, je lis aussi très peu de femmes... ce n'est pas un choix délibéré de ma part, mais il semblerait que les livres qui me plaisent le plus ont souvent tendance à être écrits par des hommes. Il y a néanmoins des autrices que j'apprécie beaucoup, comme Jane Austen ou Nancy Huston.
Moi je lis de bons livres, qu'ils soient écrits par des hommes, des femmes des martiens. Marre de cette exigence de parité, la qualité n'a pas de genre.
J'ai connu plusieurs femmes qui lisaient un livre uniquement parce qu'il avait été écrit par une femme, mais je ne connais pas un seul homme qui aurait lu un livre uniquement parce qu'il avait été écrit par un homme.
Le fait de lire des livres exclusivement écrits par des autrices est un symbole pour certaines femmes de soutenir d’autres femmes, et ce n’est pas dans l’idée que les femmes sont supérieures ou qu’elles savent mieux écrire que les hommes. C’est une forme de soutient.
@@a.2163 Qu'elles ne lisent que des autrices a quelque chose de certes un peu radical, mais leur geste n'est qu'une tentative légitime de retrouver un équilibre dans le paysage littéraire. Elles ressuscitent des autrices oubliées et en font la promotion, non pas pour la seule raison que ce sont des femmes, mais parce ces autrices ont produit un travail littéraire d'une qualité aussi élevée que celle des œuvres d'autres hommes désormais immortels. Elles n'hésitent d'ailleurs pas à soulever les limites et les écueils des ouvrages qu'elles lisent. Même si certaines ne lisent des femmes pour la seule raison que c'en sont, et même si ne lire que des femmes n'est pas nécessairement souhaitable, il convient de saluer leur démarche plutôt que de s'en moquer, car elle est d'un grand secours à la littérature et incarne un véritable tournant dans la définition du patrimoine littéraire français et mondial.
@@Biblilichine Pour avoir beaucoup vu les vidéos ou lu les commentaires écrits de ces 2 dames, je sais sans le moindre doute qu'elles sont misandres, d'ailleurs comme la plupart des féministes, et qu'un ressentiment envers les hommes est aussi et peut-être surtout ce qui les poussent à faire la promotion d'autrices. Mais je ne leur en veux pas pour ça, et au fond, je comprends parfaitement leur point de vue à défaut de pouvoir m'en réjouir.
@@erratumarchitecturealors pour ma part, je privilégie les autrices aux auteurs parce qu'elles sont globalement meilleures. J'ai longtemps lu sans prêter attention au nom de l'auteur (au point que bien souvent, j'étais incapable de retrouver de tête le nom de l'auteur du livre sur j'étais en train de lire), et puis j'ai lu plusieurs critiques du style "masculin" qui m'ont parlé car très souvent rencontré. Des tournures lourdes, des propos sexistes, des clichés éculés, ce genre de choses. J'ai donc fait l'expérience de choisir mes lectures en ignorant les auteurs, et ma conclusion est allée bien plus loin que je ne le pensais : mes lectures ont énormément gagné en qualité. Quelque part, c'est logique puisque les femmes sont moins publiées, moins mises en avant. Donc elles sont bien obligées de faire mieux pour gagner la reconnaissance des éditeurs.
Pour les recommandations : Tiffany Mc.Daniel. Je n'ai lu que Betty pour l'instant, c'est très bien écrit, percutant, assez violent et sombre... avec des moments plus poétiques. Très ancré dans le réel. Je pense que ce livre deviendra un classique de la littérature américaine.
Un manque de curiosité peut-être. A titre personnel je vois ça comme, simplement, un manque d'intérêt. J'ai moins d'intérêt à lire des livre où le héro est un personnage féminin, car les livres parlent moins de moi. Et je pense que c'est naturel de vouloir creuser sur soi-même avant de creuser sur les autres (même si c'est important). Or les femmes écrivent beaucoup de roman où le personnage principal est féminin. Voilà, pour moi, c'est une hiérarchie sur l'intérêt et pas sur la qualité de l'oeuvre qui créé la distorsion. D'ailleurs jamais, je ne me suis posé la question du genre du l'auteur.
Plein de points sur lesquels je ne suis pas d'accord ou plus nuancé. Pour les classiques de la Littérature, et donc pour la littérature des siècles passés, il n'est pas surprenant de lire à plus de 90% des ouvrages d'hommes. Ceci dit, il y a des biais dans ce genre de raisonnement. En général, il y a une éducation dans des cadres scolaires qui forcément a favorisé les hommes, et le théâtre ou la poésie allaient de pair avec une reconnaissance sociale, et il y avait en effet un préjugé défavorable aux femmes. Par exemple, une femme mettait en opéra Notre-Dame de Paris, ça ne passait pas auprès du public. Mais vérifions tout cela. Dans le domaine du récit en prose (romans, nouvelles), la présence des femmes est incontestable : Marguerite de Navarre fait partie des auteurs classiques du XVIe siècle (siècle pour lequel on ne retient que les poètes et deux prosateurs Rabelais et Montaigne, mais Marguerite de Navarre arrive très vite après). Au XVII, madame de La Fayette est à la source du roman moderne avec La Princesse de Clèves et on l'étudie souvent au lycée. On ne lit plus depuis longtemps Madame de Sévigné ou Mlle de Scudéry, mais comme on ne lit pas L'Astrée d'Urfée, etc. Au XIXe, George Sand est l'exception, mais elle a été victime en effet d'un refoulement misogyne, on l'a enfermée dans les romans champêtres, alors qu'il y avait Lélia, Indiana, Mauprat, Consuelo, les récits fantastiques, etc. Baudelaire et d'autres minimisaient Sand. Puis, l'école a fait le choix de privilégier le réalisme et le naturalisme, ce qui a eu un effet très négatif sur les romans de Victor Hugo, sur toute une littérature qui ne visait pas à une sorte de réalisme. Gautier, Nerval ou Sand furent les victimes de ce choix de l'éducation nationale. En poésie, on a beaucoup sous-estimé Marceline Desbordes-Valmore. Pour la langue anglaise, à noter qu'au XIXe il y a une part importante de femmes romancières : George Eliot, Jane Austen, les soeurs Brontë face à Dickens ou Thomas Hardy au Royaume-Uni. On a très peu de poèmes conservés de Sapho, mais elle a existé et c'est la maigreur de ce qui nous est parvenu qui la fait plus mythique que goûtée réellement. C'est vrai que la poésie, sans Sapho et Desbordes-Valmore, ça donne l'impression d'être une affaire d'hommes, c'est vraiment le champ littéraire où les femmes sont nettement le moins en avant. Pour le Japon, leur littérature la plus ancienne est bien représentée par des femmes, il y a le Dit de Genshi et un Journal d'époque qui sont des classiques des débuts de la littérature japonaise. Pour les mangas, attention, les femmes n'écrivaient pas de mangas et cela a commencé dans les années 70 puis 80. Même des shojos étaient écrits par des hommes dans les sixties. Or, il y a un truc qui est spectaculaire, c'est que les femmes mangakas sont extrêmement nombreuses, c'est un phénomène de société plus féminin qu'il n'y paraît le manga, et énormément de mangas shônen sont écrits par des femmes, et pas seulement Full Metal Alchemist et Demon Slayer ou les classiques de Rumiko Takahashi. Cela est un peu masqué par les plus gros succès du Jump, mais dès qu'on creuse c'est impressionnant et plein de jeunes lisent des mangas shônen écrits par des femmes sans le savoir. Enfin, les femmes vont forcément dominer à l'avenir et pourraient déjà dominer l'heure présente. Non pas qu'elles soient plus intelligentes que les hommes et qu'elles profitent enfin de l'égalité, mais il y a des faits sociologiques défavorables aux hommes. Les hommes ne s'épanouissent pas dans les contextes scolaires actuels, ils ne sont pas poussés à la compétition et ils se rebellent plus massivement que les filles contre l'enseignement, et vu l'absence de respect pour les profs dans les classes, vu l'impunité qu'il y a à faire des bêtises en classe, vu le côté ridicule de l'enseignement : un élève de collège gagne des points en rédaction à mettre trois adjectifs, citer trois couleurs et utiliser telle figure de style apprise la semaine précédente, forcément les femmes plus disciplinées sont meilleures que les hommes à l'école, même en maths. Dans cette configuration, les femmes sont dès à présent vouées à être meilleures que les hommes dans tous les domaines intellectuels. Il reste les échecs qui ne se pratiquent pas à l'école, je ne sais pas moi. Mais, pour la recherche scientifique et la littérature, les femmes vont prendre la meilleure part. Après, même s'il n'y a pas une différence qu'on peut tracer avec une frontière intangible entre les hommes et les femmes pour ce qui est de leurs goûts, il est évident qu'il y a des tendances générales qui ne se résorberont jamais. Il y aura forcément des romans qui parlent plus à un sexe qu'à l'autre. Mais cette vérité n'est que de tendance. On ne va pas avoir sur un cent mètres tous les hommes premiers toutes les femmes derrière, on ne va pas avoir dans une classe toutes les femmes premières ou tous les hommes premiers, pour l'adresse manuelle on ne va pas avoir toutes les femmes premières. Il y a en revanche des tendances, ça ça ne se résorbera pas.
Je me méfie de la conclusion de la vidéo; se montrer plus curieux, montrer de l'empathie en sortant plus souvent de sa zone de confort. Nous sommes nés, soit au dernier quart du vingtième siècle, soit au vingt-et-unième siècle, et dans les pays occidentaux il n'y a plus ce verrou misogyne au choix des lectures, ou à peine, et s'il existe encore il est plus prononcé dans la littérature de divertissement que du côté de ceux qui aspirent à une littérature de haute volée. Moi, je ne choisirai pas un roman parce qu'il est écrit par une femme. Je prends ce qu'il y a à lire. Je suis capable de me moquer de ce débat, en me disant que les femmes ont accès à la littérature et que si elles ont encore un combat à mener à l'instant présent, comment ça se fait qu'il n'y ait pas une plume féminine actuelle comme on a eu Victor Hugo, Shakespeare, Dostoïevski, etc. Parce que ce qui me saute aux yeux, c'est qu'à l'heure actuelle les femmes comme les hommes n'ont pas le niveau des générations antérieures. Bref, les femmes ne seront pas de brillants écrivains en choisissant le féminisme comme cause. Ce n'est pas le bon angle d'attaque pour devenir un génie. Les femmes génies ne se poseront pas la question de rivaliser ou non avec les hommes. Ce n'est pas rendre service aux femmes que de les encourager à se battre pour leur visibilité en tant que femme. Oui, elles peuvent avoir une pensée à ce sujet, comme l'avaient les George Sand et autres, mais ce combat pour l'égalité il est mesquin en soi, il va pas aider à se réaliser. Pour le vingtième siècle, dans le domaine francophone, il y a une présence féminine. Je dirais qu'une plume a été très oubliée, c'est Colette. On reconnaît beaucoup Marguerite Yourcenar, Marguerite Duras, quand on s'intéresse au Nouveau Roman (même s'il est un peu passé de mode) on cite Nathalie Sarraute, mais Colette est anormalement négligée. C'est une romancière à succès, et pourtant elle est inexistante au plan des études universitaires. Là, elle est au progamme du bac de français, c'est un vrai retournement de situation. Et à noter la différence avec Olympe de Gouges. Ils ont mis au programme la Déclaration des droits de la femme mais l'essentiel de l'ouvrage c'est de changer des mots dans la Déclaration des droits de l'homme, ce qui fait que ce qu'écrit d'intéressant Olympe de Gouges c'est surtout les avant-textes à sa Déclaration qui est simplement celle des "Hommes" caviardée. Colette au programme, là oui c'est une grande femme écrivain à part entière.
les femmes sont "contraintes" par la maternité. + de 80 % des femmes leurs emploi du temps concerne l'éducation des enfants et de la maison ca les cantonne au intrigue de "cour", au sens large, par exemple avec la princesse de Clèves mais si elle est au centre du jeu, se sont les hommes qui lui donne de la valeur ! et on sort rarement du "palais" si on prend Yourcenar avec mémoires d''Hadrien, elle a du prendre un héro masculin pour le faire sortir du palais ou encore mary shelley avec Frankenstein, elle a du prendre un sujet masculin pour sortir de la maison et avoir de l'action... p-e aussi que les femmes ont une lecture militante...
Le quatrième livre le plus vendu au monde est écrit par une femme, en langue française. " Histoire d'une ame " de Thérèse de Lisieux. C'est l'autobiographie d'une religieuse. Sinon pour la fiction n'oublions pas Agatha Christie.
Petit update parce que je me rends compte en lisant les commentaires qu’il y a un truc qui me dérange.
C’est l’argument : “Quand on s’intéresse vraiment à la littérature, on s’en fout que l’auteur soit un homme ou une femme.”
(Qui est un sous-entendu pour dire que comme une forme de discriminité positive s’exerce, cela brouille forcément la question de la qualité littéraire.)
Comprenez bien une chose : Je ne cherche pas à promouvoir de mauvaises autrices au détriment de bons auteurs - juste parce qu’elles sont des femmes.
Encore une fois, comme je le dis dans la vidéo, chacun lit qui il veut et je ne demande à personne de se justifier.
Il n’y a pas de supériorité morale à tirer de la diversité des auteurs/autrices que vous lisez.
Mais il n’y a pas de supériorité morale à tirer non plus à affirmer : “Moi, je m’intéresse à la bonne littérature, et je me moque qu’un livre soit écrit par un homme ou une femme.”
(Je trouve ça d’autant plus trompeur si, comme moi, vous lisez à plus de 90% des hommes, parce qu’avec une telle différence, il y a forcément des biais psychologiques, au moins inconscients, qui s’appliquent quelque part dans vos choix de lecture - comme chez moi. Le doute est donc permis de considérer en toute légitimité la question : "Vous intéressez-vous vraiment à la bonne littérature, ou à un certain type de "bonne littérature" ?)
Car la bonne littérature n’est ni l’affaire des hommes, ni l’affaire des femmes.
Vous pouvez trouver de très bons livres écrits par des hommes, et de très bon livres écrits par des femmes.
Donc faire preuve de curiosité en allant volontairement piocher des livres écrits par des femmes, ce n’est pas une action qui se fait au détriment de la qualité littéraire.
C’est simplement une démarche qui peut, justement, vous guider vers une excellente littérature que vous ne connaissez pas.
J’en suis l’exemple même : je vous ai demandé des recommandations de lectures à la fin de la vidéo.
Et je viens de lire 2 livres qui m’ont été recommandés dans les commentaires, et que j’ai justement trouvés formidables :
• Laissez-moi, de Marcelle Sauvageot
• La cloche de détresse, de Sylvia Plath
Gros coup de cœur pour ces deux ouvrages, vers lesquels je ne me serais probablement pas tourné si je ne m’étais pas un peu interrogé sur mes lectures.
Serait-il possible également de réagir (répondre ou tout simplement modérer) les commentaires ouvertement misogynes et nauséabonds qui ont été laissés sous cette vidéo?
@@Faeryunknow Il y a quasiment 200 commentaires sur cette vidéo. C'est difficile pour moi de suivre toutes les conversations et de répondre à chacun d'entre eux - d'autant que ce sont souvent les mêmes arguments qui reviennent. C'est d'ailleurs pour ça que j'ai fait ce commentaire épinglé - ça allait plus vite que de répondre à chacun.
Après, le seul moyen que j'aurais de "modérer" les commentaires, ce serait d'en supprimer/masquer certains. C'est ce que je fais en cas d'appels à la haine, à la violence, ou d'insultes gratuites. (Et je fais de mon mieux pour éviter les débordements à ce niveau.)
Par contre, je ne vais pas supprimer des commentaires qui développent des idées contraires aux miennes. Je ne trouve pas ça correct, et puis les messieurs concernés seraient les premiers à se présenter comme des victimes de la censure.
@@lecrivaillon pour vous aider, il s'agit de gregdenys7162, qui ne présente aucun argument valable sur plusieurs commentaires laissés.
Si vous demandez aux gens de laisser des commentaires, il est important de les modérer.
Mon commentaire précédent n'étant pas apparu, je le reposte:
Il s'agit d'insultes gratuites et de haine envers les femmes (misogynie), postées par
@gregdenys7162.
Aucun argument n'est présenté. Laisser ces commentaires là où ils sont est une erreur.
Silvia Plath, c'est celle qui s'est mise la tête dans le four?
Je pense qu'il aurait été bien d'aller au bout de la réflexion, et de dire les choses comme elles sont : le problème n'est pas un manque de curiosité pour "certaines choses" (le terme est vague, et on s'étonne que ces "certaines choses" soient manifestement très liées au sexe de l'auteur.ice), le problème, c'est que les hommes ont un manque de curiosité envers la vie intérieure des femmes. Point.
Pour les recommandations, les chaines d'Antastesia et de Nabolita sont aujourd'hui largement consacrées à faire sortir de l'oubli des autrices romancières, notamment du XIXème et XXème siècle.
Je ne pense pas que les hommes ont un manque de curiosité envers la vie intérieure des femmes, ou alors qu'ils en ont un "plus fort" que celui des femmes à l'égard des hommes. C'est surtout que les récits écrits par les femmes sont rarement mis en avant pour leur valeur littéraire pure (ce qui n'existe pas, mais on se comprend) et plus souvent mis en avant pour leur existence même en tant que récit écrit par une femme. Le problème, c'est que de la même façon que personne ne veut acheter un roman parce qu'il ou elle se dit "tiens j'ai bien envie de lire un roman écrit par un homme aujourd'hui", il n'existe pas de conscience de genre chez l'homme pour qui l'argument du genre de l'autrice passe au dessus des autres arguments typiques, par exemple le sujet du bouquin, le bouche-à-oreille, l'achat de cadeaux, les critiques dithyrambiques etc. Quand je passe du temps à la Fnac, je ne me sens pas plus ou moins curieux envers la vie intérieure des auteurs, je recherche un bouquin déjà trouvé sur internet car recommandé pour sa qualité d'écriture ou le délice de ses dialogues.
Anecdotiquement, j'ai un ami proche qui ne lit que des autrices. En général il n'arrive pas à lire des fictions écrites par des hommes, et il n'a jamais réussi à me l'expliquer autrement que "je ne le sens pas". Une autre raison pourrait être que, tout simplement, les hommes et les femmes ne s'expriment pas exactement de la même manière et que les récits écrits par des femmes touchent moins la psyché du lecteur homme moyen. Mais partir de ce principe pourrait justifier de la misogynie et de la misandrie, donc il faut prendre des pincettes si on va jusque là.
"Un manque de curiosité envers la vie intérieure des femmes"? Flaubert, Tolstoï, Balzac ou Zola doivent se retourner dans leurs tombes...
Si les hommes ont un manque de curiosité envers la vie intérieure des femmes celà voudrais dire que tout les plus grands pionniers de la psychologie et de la psychiatrie ne ce sont intéressés qu'aux hommes ?
Personnellement j'ai côtoyé et lu beaucoup d'hommes qui ont comprit la vie intérieure féminine ,par contre j'attends toujours d'écouter les femmes qui comprennent la vie intérieure masculine et celle de l'humain en général ; excepté Hanna Arendt.
J'ai ma petite théorie, je suis en étude de cinéma, mais ce que vous dites sur la littérature ressemble beaucoup à un phénomène similaire dans le cinéma. Cela concerne surtout le male gaze. Au cinéma pendant longtemps il n'y avait que des héros masculins à l'écran en personnages principaux, et une grande majorité de réalisateurs masculins. Cela a conditionné le regard des spectateurs et des spectatrices, à tel point que le regard masculin est devenu avec le temps le regard "neutre" le regard de la norme. La spectatrice n'est pas forcément perturbée par le fait de voir un pdv masculin, elle peut même s'y identifier facilement. Alors que le pdv féminin était plus rare au 20e siècle , et encore aujourd'hui l'identification d'un spectateur masculin vers un personnage féminin ne fonctionne pas toujours (tandis que l'identification d'une spectatrice vers un personnage masculin fonctionne sans problème la plupart du temps). Ainsi le regard féminin, ou le pdv féminin est vu comme une "exception".
Même si Littérature et cinéma sont deux médias très différents, je pense que cela peut être quelque chose de très similaire. On a été habitué à un regard masculin car il y avait bcp plus d'auteurs, donc on a vu ces pdv comme des normes, ou bien comme des pdv "neutre".
Mais pourquoi alors, les femmes, mêmes celles qui n'ont rien connu du 20ème siècle, ont toujours plus de facilité à s'identifier au point de vue masculin (et pas l'inverse). Puisque le point de vue féminin n'est plus relégué au second plan, et que le point de vue masculin n'est plus le principal dans le monde de la culture ? Soit les femmes développent ou ont naturellement plus d'empathie, soit il y a chez les personnages masculins, plus d'universalité, soit les deux, soit je ne sais pas... :/
Des écrivaines, romancières, femmes de lettres, il y en a eu aussi plein dans l'histoire de la littérature. Elles ont été volontairement effacée à travers un phénomène historique qu'on appelle souvent : La querelle des Femmes. Cette querelle est bien plus large que le champ littéraire. Dans ce dernier, ça a abouti à l'éviction des femmes de l'histoire littéraire éditée, racontée, enseignée. De nombreux historiens travaillent sur cette querelle. Je conseille notamment les travaux de l'historienne Éliane Viennot.
Je ne connais pas du tout ses travaux, je regarderai ! Merci pour tes précisions. 🙏
Mdr ben voyons…
C’est simplement qu’il n’y très peu de femme génie
@@ccc548Il y en a eu plus qu'on n'en connait, puisque peu ont eu l'occasion de développer leur génie / de le faire connaître, faute d'éducation, de moyen et de soutien
@@ccc548Dans celles qu'on connaît, il y a Emily Brontë, Mary Shelley, Marguerite Yourcenar, Amélie Nothomb.
@ mdr il y a eu pleins de femmes éduqués qui avait accès à la culture. Y en avait autant que les hommes… y a juste eu une parenthèse avec le XIXe siècle, les salons intellectuels du XVIIIe étaient menés par les femmes
Je pense que si on s'attache à la littérature de genre, les résultats peuvent varier. Dans le Polar, la vague des autrices anglaises et américaines (Agatha Christie étant la référence première), la science fiction (Ursula Le Guin ou Lois Mc Master Bujold) ont prouvées leur succès outre les genres. Ont déjà été citées Amelie Nothomb, Harper Lee, Emily Brontë, George Sand, Jane Austen et Carson Mccullers dont la lecture du Reflet dans un œil d'or m'a bouleversé tant l'intimité psychologique dont elle fait preuve vis a vis du personnage principal est étonnant de véracité. En tant qu'homme homosexuel de plus de 50 ans, j'ai partagé certaines émotions, verrou psychologique ou social avec ce personnage (dans une certaine mesure) et j'ai toujours été très impressionnée par la capacité de Carson Mccullers de rentrer dans l' âme humaine, féminie ou masculine. Je pense que nous avons surtout affaire à un phénomène de société. Toutes ces autrices que j'ai cité n'avaient pas comme démarche assumé d'écrire pour un public féminin et je suis à peu près certain qu'elles ont attirés autant de lectorat masculin.
D'ailleurs il est dommage qu'on laisse de côté la littérature de genre en règle générale. Il existe de très beaux personnages féminins ou masculins écrit par des femmes. Je pense particulièrment à Cordélia Vorkosigan, son mari Aral ainsi que leur inoubliable rejeton Miles, dans la saga Barrayar de Lois Mc Master Bujold). Alors certes, ce n'est pas du Goncourt mais elle est récipiendaire de 11 prix littéraires (Hugo, Locus et Nebula).
Récemment je suis tombée sur une interview de Virginie Grimaldi où le journaliste lui a demandé : "Dans vos livres on remarque que vous écrivez du point de vue des femmes. Est-ce que vous imaginez un jour écrire du point de vue d'un homme ?"
Eh bien... elle a répondu qu'on lui pose TRES souvent cette question ; que c'est faux car il y a déjà eu un point de vue masculin dans certains de ses livres. Et qu'elle ne voit pas pourquoi on lui pose cette question... pourquoi devrait-elle écrire du point de vue masculin ?... 🤔
J'ajouterai que c'est quand même très étrange qu'on lui pose cette question alors qu'on ne la pose PAS à un homme écrivain. (pourtant ça reste la majorité des romans qui sont écrits d'un point de vue masculin)
Ça ne fait que confirmer mon idée que les hommes ne s'intéressent qu'aux hommes (pas forcément consciemment, ne vous vexez pas) je ne sais pas, il y a peut-être un manque d'empathie... ou de curiosité comme tu dis. Bref, c'est le sexisme de notre société qui ressort là.
(l'interview : th-cam.com/video/QQ4lYku_1Kw/w-d-xo.html c'est vers 8min)
Je fais aussi partie des personnes qui lisent + d'hommes que de femmes, vu que je lis pas mal de classiques. J'en suis consciente et j'essaye de varier.
" Ça ne fait que confirmer mon idée que les hommes ne s'intéressent qu'aux hommes (pas forcément consciemment, ne vous vexez pas) je ne sais pas, il y a peut-être un manque d'empathie... ou de curiosité comme tu dis. Bref, c'est le sexisme de notre société qui ressort là. "
Cette possibilité serait assez triste, et même si elle se défend bien, je ne veux pas y adhérer. Déjà à titre personnel évidemment, considérant que l'absence de curiosité pour l'autre sexe est aberrant. J'ai le sentiment certes très subjectif que les femmes, à la fois dans la fiction et dans la vie (émissions, podcast thématiques), verbalisent davantage leurs ressentis et qu'une partie non négligeable de la curiosité masculine peut être rassasiée par ce biais (je le dis sans sarcasme). D'une certaine façon, je ne lirai pas forcément une autrice pour explorer la psychologie de ses persos féminins en particulier: je n'aurai pas d'attentes fortes vis-à-vis d'une intériorité cachée que révélerait la littérature plus qu'un autre média.
Alors que côté mec, on dirait qu'un étonnant contraste existe: les hommes peuvent y livrer leur sensibilité ou s'y livrent tout entier, ce qui tranche avec beaucoup de représentations classiques de la masculinité. On peut même s'amuser à voir du calcul dans certaines démarches d'auteurs vis à vis de leur lectorat féminin appréciant cette proximité d’âme, loin d'être la norme de la dynamique cliché hommes/femmes. Ça peut sembler grotesquement exagéré, mais je suis "rassuré" du rachat symbolique de l'intériorité masculine par la littérature: un espace où on cesse de nous définir par le silence, la rudesse, l'évitement puéril du dialogue ou l'action impulsive se passant du dialogue. Un rachat qui ne semble pas avoir la même vertu côté femme, tant la société répète et illustre l'idée que ces dernières tiennent le haut du pavé de l'introspection, de la communication sensible, etc.
C'est mathématiquement aberrant ce que tu dis. Si je lisais autant de femmes que d'homme alors qu'elle produisent cinq fois moins d'ouvrage que ces derniers, alors on pourrait affirmer que je pratique une sélection préférentielle basé sur le sexe. Par ailleurs les auteurs masculins se mettent souvent à la place des femmes. Par exemple Milan Kundera décris à merveille les sentiments de Tereza dans "l'insoutenable légèreté de l'être". C'est quelque chose de brillant, il faut être idiot pour voir ça comme un devoir égalitariste et humiliant. C'est la preuve d'une compréhension intime du sexe opposé, dont il partage le caractère humain dans une vision universelle
Je vois plus cette question comme "seriez-vous capable de le faire ?". Et c'est une question très pertinente, l’écriture de personnages convaincants d'ethnie différente ou de sexe opposé, c'est le point qui distingue les bons, des grand écrivains (et ou beaucoup se plantent lamentablement d’ailleurs…)
@@PoorAlchemist Bien sûr, heureusement qu'il y a des hommes écrivains qui savent se mettre à la place des femmes (on n'est pas si différents de toute manière, c'est surtout le contexte social qui fait qu'on ne rencontre pas les mêmes épreuves dans nos vies).
Qui a parlé de "devoir égalitariste et humiliant" ?... je ne vois pas où tu veux en venir là.
Les femmes veulent être prise et non comprise
Alors, je lis très peu de romans modernes, donc sur ca, je ne me prononce pas. Mais si on pioche avant tout dans la littérature classique, c'est évident qu'il y a davantage de grands auteurs masculins. (le champ littéraire étant longtemps resté fermé à une immense majorité des femmes)
Pour autant, je ne trouve pas qu'il soit si difficile que ca de trouver de très grandes autrices dans le lot, tout particulièrement dans la littérature britannique de l'époque victorienne: George Eliot, Virginia Woolf, Charlotte et Emily Brontë, Jane Austen etc...Leurs œuvres respectives sont uniques, intemporelles et inoubliables.
Middlemarch, de George Eliot, est notamment l'un des plus grands ouvrages qu'il m'a été donné de lire. Un immense livre, donc la technique littéraire et la finesse d'analyse psychologique approchent ce qu'a pu faire Dostoïevski dans ses plus grands romans, c'est dire le niveau
Et moi je ne peux dire que du bien des hauts de hurle-vent d'Emily Brontë
@@Nightmare-hq8xo C'est sur. L' un des plus grands romans gothiques jamais écrits. Peut être même le plus grand. En tout cas, c'est mon préféré
Pas sûr que le champ littéraire ait été à l’époque plus fermé aux femmes qu’aux hommes.
@@Thoustraa Malheureusement, c'est un fait, les femmes se voyaient interdites l'accès à certaines professions notamment intellectuelles ou tellement découragées socialement que c'était tout comme. Il suffit de voir le nombre d'autrices qui ont utilisées des pseudos d'hommes comme cité dans la vidéo voir publié sous le nom de leur maris. Il était très difficile voir impossible de publier en tant que femme. Pour citer les plus connus : Colette qui s'est faite écrasé par son mari Willy ou Mary Shelley qui a écrit Frankeinstein sans son mari qui a pourtant souvent été crédité de l'oeuvre. Et puis après, tous les pseudos : les soeurs Brontë qui ont d'abord publié avec des prénoms masculins ou Harper Lee. Bon, si on y réfléchit, le phénomène n'est pas cantonné à la littérature, on retrouve nombre de scientifiques femmes complétement effacées de l'histoire... et ça n'est pas fini...
@@dokhan6863 C’est très intéressant merci pour votre réponse. Cependant je ne niais pas le fait que le champ littéraire ait pu être fermé à certaines femmes. Je voulais plutôt dire qu’il n’est peut-être pas judicieux de faire ici une différence entre les genres. Le champ littéraire était certainement aussi fermé aux femmes qu’il l’était aux paysans. De dire qu’il était fermé aux femmes renvoie l’impression qu’il était ouvert aux hommes ce qui n’est certainement pas la vérité, il était peut-être ouvert à certains hommes pas à tous, comme il était peut-être fermé à beaucoup de femmes, peut-être pas toutes. Je pense qu’il est difficile d’avancer avec certitude des théories sociales sur des époques lointaines lorsqu’on a encore autant de difficultés à comprendre les mécanismes de notre propre société.
Vous voulez passer du bon temps avec une vieille dame du 17ème siècle ? Alors je vous présente Madame d'Aulnoy, pionnière des contes de fées. De super histoires d'amour dans un style flamboyant, pleines de féérie, de fantaisie, sans naïveté pour autant, qui peuvent plaire aux femmes comme aux hommes (en majorité les femmes j'avoue... si l'on reste dans les clichés qui ont une part de vérité). Les personnages féminins sont super aussi, pas des nunuches sans intérêt. En gros... vous aimez Disney ? Madame d'Aulnoy c'est la quintessence de Disney, en moins cliché. Tellement mieux que Perrault, trop moralisateur à mon sens. Oui je suis fan de Madame d'Aulnoy. Lisez Madame d'Aulnoy ! C'est trop génial. De rien.
J’en prends note ! Merci pour ton commentaire 🙏
Je ne m'étais jamais posé cette question... je me suis précipité dans ma bibliothèque pour, au final, constater qu'au moins 90% des livres que j'ai lus ont été écrits par des hommes. Merci pour ces réflexions qui vont m'aider à orienter un peu différemment mes choix.
Donc tu comptes lire des femmes uniquement pour lire des femmes ?
@@gauchistemental2717 Occupez-vous de vos fesses.
Nos schémas de curiosité sont influencés par la société et la culture dans laquelle on grandit donc par le patriarcat. Notre sexisme est intériorisé depuis notre plus jeune âge, fille et garçon. Si on n'y prête pas attention, on continue dans ces mêmes schémas. Se poser la question est un premier pas pour rétablir l'équilibre et élargir ses horizons à la moitié de l'humanité.
Quoi qu'il arrive, vous justifiez constamment vos échec par un bouc émissaire, le fameux patriarcat occidentale que vous méprisez vous permets de vous exprimer librement sur cette plateforme et nul ne vous empêche de créer une oeuvre, du concept . Vous ne le faites pas parce que vous avez toujours une excuse, c'est la faute de l'autre , jamais vous ne remettez en question votre être et si le patriarcat vous oppresse expliquer moi comment cela ce fait qu'il y a une sur représentation féminine dans :
- les métiers de la communication
- les services RH
- Les services sociaux
- Les services à la personne
- les sages femmes
- Le milieu de la mode
- les métiers de la vente
- l'administratif
Etc,etc,
Comment expliquez-vous que tout les métiers pénible soit en majorité exercés par des hommes, comment expliquer que les épreuves sportives soit plus facile pour les femmes qui veulent entrer dans la police et l'armée ? En quoi le patriarcat vous empêche de suivre un cursus d'ingénieur, de médecine ou de droit ?
Pourquoi ne pas vouloir admettre qu'en fait, les hommes ne lisent pas de femmes car elles sont plus dans l'émotionnel que dans le rationnelle , c'est tout .
Si vous connaissez l'équivalent comptenporaine de Spinoza, C.G.Jung, Nietzsche ou Kant, je veux bien la connaître.
Si vous condamné constamment le patriarcat en rêvant d'un matriarcat, vous ne trouverez jamais l'équilibre, pas plus qu'en vous soumettant aux injonctions de l'air du temps ou en vous positionnant comme une éternelle victime.
Je voulais faire un pavé, mais je vais me contenter de citer deux autrices : la Comtesse de Ségur pour les femmes de Lettres françaises et Robin Hobb, avec son Assassin Royal, dont j’ai longtemps cru qu’il s’agissait d’un homme…
Oh oui excellent l'assassin royal!
Bonjour ! Et merci pour ce bel exercice d'honnêteté ! Effectivement, l'Histoire n'explique pas tout et notre choix de livres peut être un acte politique.
Je vous propose une incursion dans la littérature américaine :
- Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur - Harper Lee (1960)
- Le coeur est un chasseur solitaire - Carson McCullers (1940)
deux chefs-d'oeuvre (ce n'est pas moi qui le dit 😊 même si je le pense)
- Le chant de Salomon - Toni Morrison (1977) Autrice majeure de la littérature mondiale (ce n'est pas moi qui le dit non plus Prix Nobel etc)
Et si l'on revient dans notre belle langue :
- Les Années - Annie Ernaux (2008) Ou comment une autrice parvient à choisir la langue exactement adaptée à son propos.
- La main du diable - Anne-Marie Garat. C'est un 1er tome. Grande fresque qui démarre en 1913, langue foisonnante et de très haute tenue. J'y suis plongée en ce moment, c'est un délice.
- Kaouter Adimi - nos richesses (2017) C'est l'histoire d'une librairie à Alger...comment y résister ? 🙂
et les petits de décembre (2019) C'est l'histoire d'enfants qui tentent de résister à un pouvoir abusif. A nouveau... irrésistible 😊
Encore merci pour toutes vos vidéos et je vous souhaite autant d'émerveillement à l'une de ses lectures que j'en ai connu.
Quelques recommandations de "vieux livres" (comme tu dis) de femmes :
- Laissez-moi de Marcelle Sauvageot
- La Cloche de verre de Sylvia Plath
- Les Impardonnables de Cristina Campo
- le journal d'Alejandra Pizarnik
- Rayons perdus de Louisa Siefert
- Ravages de Violette Leduc
- Pour Axel de Marie Nizet
- Marie-Claire de Marguerite Audoux
Merci pour ta sélection 🙏
j’ai dévorer certains livres de Georges sand c’est très bien aussi
Personnellement, je recommande très souvent Delphine de Madame de Staël.
Ursula Le Guin : Terremer, La main gauche de la nuit. Une pionnière de la SF et de la fantasy.
Les dépossédés aussi c'est excellent
Merci pour ta vidéo. J'ajouterai que les femmes écrivaines qui ont du succès sont souvent très fortement critiquées, ou caricaturées, je pense à Amélie Nothomb, Virginie Despentes, Virginie Grimaldi... J.K Rowling... Qu'on aime ou pas (qu'on soit d'accord avec elles ou pas, il y a des sujets qui dépassent la littérature) je trouve toujours ça assez violent de s'en prendre gratuitement à ces personnes. Les hommes écrivains ne reçoivent pas autant de haine, de condescendance.
Par le passé c'était encore pire quand on pense à Marguerite Duras, Colette, etc. Il faut du courage pour s'affirmer publiquement en tant qu'autrice.
(je me faisais cette réflexion en lisant les coms, même si c'est un peu hors-sujet ^^ perso je suis fan d'Amélie Nothomb, je ne comprends pas du tout qu'on la dénigre gratuitement. Ayez des arguments au moins. Ses livres sont fréquemment étudiés au collège/lycée. On ne peut pas dire qu'il n'y a pas de qualité littéraire.)
@@gregdenys7162 J'ai lu 2 lignes de tes commentaires et je me suis dit "c'est bon, je vais pas perdre 10 minutes avec cette daube !" 😉
Bonjour,
La conclusion selon laquelle c'est une question de « curiosité » me parait éminement lacunaire. En effet, il reste quelque chose à éclaircir : pourquoi cette curiosité inconsciente se tourne-t-elle presque exclusivement vers des hommes ? Et à cette question, la réponse nous est apportée par la sociologie (ou plus généralement le féminisme) et se résume en un mot : le patriarcat.
Chercher à expliquer une telle différence (qui n'est évidemment pas qu'une question de litérature, comme vous le soulignez) en faisant l'impasse sur le contexte social/sociétal de la domination masculine, c'est à mon avis rater le sujet, et de loin.
Pour ce qui est de recommendations de lectures, en voici en vrac de multiples genres indiqués après le titre et l'autrice :
- Viendra le temps du feu, Wendy Delorme, SF ;
- Chroniques du Pays des Mères, Élisabeth Vonarburg, SF ;
- Semiosis, Sue Burke, SF
- la trilogie de la Terre Brisée, N. K. Jemisin, SF/Fantasy
- Le prioré de l'Oranger, Samantha Shannon, Fantasy ;
- Mémoire de fille, Annie Ernaux, autobiographie ;
- Petite Sale, Louise Mey, policier ;
- Everything I Know About Love (tout ce que je sais sur l'amour en VF), Dolly Alderton, mémoires/biographies ;
Bonne lecture !
Il y a Betty de Tiffany Mac Daniel, gros coup de coeur de ces dernieres annees, sur l'histoire d'une famille aux Etats Unis avec un pere d'origine indienne et des moments tres tres dur mais d'une bauté et d'une poesie incroyable.
Delphine de Vigan est a decouvrir dans nombreux de ses livres notamment "Rien ne s'oppose à la nuit" sur la bipolarité de sa mere. Ou encore Annie Ernaux avec La place (sur les classes sociales), Passion simple (la passion d'une femme pour un homme) ou l'evenement (sur l'avortement)... j'en aurais bien d'autres et ceux-là sont les plus connus. Merci piur cette video. Enfin un homme se questionne a ce propos 😅
Yourcenar! Une pépite. Son écriture transcende la condition humaine.
Il est vrai qu’elles sont moins nombreuse dans la littérature classique mais j’ai la chance de ne point avoir de jugement à priori sur cette question.
Je viens de tomber sur ta chaîne (et ai regardé plusieurs de tes vidéos d'affilé) & j'ai lu quelques commentaires qui ont plus ou moins cité toutes mes auteures classiques préférées...
Cependant, je crois l'avoir vu personne te conseiller de lire Edith Wharton. Avec "Le temps de l'innocence", elle a remporté le prix Pulitzer en 1921. C'est son roman le plus connu, même si ma préférence irait peut-être plutôt à "Ethan Frome" ? Dans tous les cas, ses romans - ou du moins tous ceux que j'ai lus pour le moment - évoquent toujours un dilemme assez simple que subissent ses personnages "est-ce que je peux me permettre de suivre mon coeur ou mes envies quelles qu'elles soient, ou dois-je obéir aux règles et devoirs que la société - et moi-même - m'impose ?". J'ajouterai également que dans les deux romans que j'ai cités, le narrateur & héros est un homme... Ce qui rend la perspective d'autant plus intéressante à mes yeux.
Aussi, tu m'as fait réaliser qu'en effet, au collège/lycée, j'ai probablement étudié à 90% des auteurs hommes. Mais, et je sais que tu as demandé des recommandations de fictions, il y'a une exception. Ma prof de littérature en première nous avait fait lire "Une femme" d'Anne Delbée, une biographie de la vie de Camille Claudel, et elle fait encore aujourd'hui parti de mes oeuvres préférées. Il traite principalement de sa vie d'artiste - sculptrice - et de sa relation avec Auguste Rodin, mais aussi (surtout peut-être) de sa condition de femme et de santé mentale.
Et dernière petite recommandation que je ne saurai pas comment classer, décrire... Une nouvelle, "Le papier peint jaune" de Charlotte Perkins Gilman, juste 60 pages de... folie ?
Et... je retourne à tes vidéos !😅
Deux bons romans d'autrices que j'ai lus récemment : La Storia, d'Elsa Morante et Le Journal d'une voisine de Doris Lessing (Doris Lessing a initialement publié ce livre sous le pseudonyme de Jane Somers). Le Journal d'une voisine ne présente quasiment que des personnages féminins, et c'est une réflexion sur la vieillesse puisque plusieurs de ses femmes sont très âgées. C'est sur ce sujet un livre très âpre mais d'une grande force de vérité et donc très touchant. Et ce d'autant plus que c'est principalement l'histoire d'une amitié improbable et rugueuse entre deux femmes d'âges et de classes sociales très différents.
La Storia est considéré comme un classique de la littérature italienne du 20ème siècle et a été adapté deux fois déjà au cinéma. Alberto Moravia qui était marié à Elsa Morante a dit une fois que le grand écrivain dans leur couple, c'était elle.
La Storia raconte la vie de plusieurs personnages du petit peuple de Rome durant la seconde guerre mondiale et juste après. Je crois me souvenir que ce roman a été qualifié de Guerre et Paix italien du 20ème siècle. J'ai été séduit par ce livre moins par son style, assez classique (mais je ne l'ai lu qu'en traduction française), que par son souffle romanesque, sa grande humanité (beaucoup de personnages, humains et animaux, décrits avec beaucoup d'empathie et de tendresse) et la justesse de sa description de cette époque tragique (le personnage principal en est une petite institutrice d'origine juive qui vit dans l'angoisse permanente d'être arrêtée et déportée avec son plus jeune fils, fruit d'un vi*l par par un soldat allemand) .
Il y a aussi le facteur de la couverture à prendre en compte ❗
Il est connu que la couverture joue un rôle majeur dans le choix d'un livre ❗
Par conséquent il va de soi que les couvertures d'autrices attirent plus un publique girly et inversement ❗
En tout cas pour ma part ça joue beaucoup ❗
Après cela ne veut rien dire ❗
Et en fonction de nos cycles de développement nous pouvons être attirés par une couverture aux énergies yin (énergies féminines) si nous sommes dans une période dans laquelle nous travaillons sur notre yin et inversement.
Nous pouvons être attirés par une couverture aux énergies Yang (énergies masculines) si nous sommes dans une période dans laquelle nous travaillons notre polarité yang. (Notre côté masculin).
Un conseil : vous devriez être plus curieux ❗Ça n'est pas toujours un vilain défaut ❗❗👍
Pour une plongée saisissante et étonnante dans les injustices croisées du racisme, du patriarcat et de l’intolérance religieuse, je vous conseille "Moi, Tituba sorcière noire de Salem" de Maryse Condé.
L'écriture est très belle tout en restant simple à lire et l'histoire est tellement prenante que je me languissais de le finir pendant mes cours !
On suit l'histoire de Tituba, une femme noire libre, rendue esclave et accusée de sorcellerie (à tort ou à raison à vous de le découvrir). C'est une femme qui a vraiment existé mais sur laquelle on a très peu d'écrits ou d'informations c'est pourquoi Maryse Condé lui invente, romance cette histoire qui, je trouve prend aux tripes.
On en apprend à la fois sur la Barbade et le puritanisme anglo-saxon tout en vivant un périple aux côtés de Tituba.
Bonjour, merci pour cette bonne vidéo.
Je pense tout de même que tu ne prends pas à bras le corps le sujet de la misogynie latente de beaucoup d'hommes (et de certaines femmes) qui conduit à ne considérer comme bonne littérature que celle écrite par des hommes, voire à cantonner les femmes écrivaines à certains sujets, à un point de vue particulier (c'est-à-dire sans portée universelle). Eh oui, encore aujourd'hui. Et cela est généralisable à beaucoup d'autres domaines. L'écrivaine oubliée (l'écrevisse, selon ses mots) Christiane Rochefort, entre autres, a dit des choses très intéressantes au sujet de littérature dite "féminine", d'ailleurs. Je te conseille ses romans pour son style truculent et les sujets qu'elle a vraiment creusés bien avant d'autres (la domination adulte et l'inceste).
Enfin, je te conseillerai si tu ne l'as pas lue, Toni Morisson, qui est une immense écrivaine afro-américaine. Il y en a tant d'autres ! Mais je te conseille celles qui me sont les plus chères.
Christiane Rochefort n'est pas oubliée... Et Toni Morisson est prix Nobel de littérature. Donnez plutôt des titres de livres que vous aimez de ces autrices, et ceux que vous aimez moins, en argumentant un peu, parce qu'elles sont très connues de toute façon.
Quelques génies littéraires féminins à lire:
Mary Shelley
Jane Austen
Charlotte Bronte
Emily Bronte
George Elliot.
Le li les haut de hurlevent justement , je rajouterais yourcenar aussi
Les anglosaxons toujours en avance !
Élisabeth Ganskville
Je lis moi aussi beaucoup de romans français dit "classiques", et dans le domaine, je peux recommander quelques romancières:
- Germaine de Staël: elle a écrit deux romans au tout début du XIX°siècle: "Delphine" et "Corinne ou l'Italie". Ces deux romans sont des histoires d'amour où se mêlent des réflexions sur la politique, l'art, l'Histoire, et la morale. Ces romans sont des pavés, mais que je trouve très enrichissants, très beau, merveilleusement écrits, et très émouvants.
- George Sand: elle a écrit d'innombrables romans dans plusieurs genres, féministes, champêtres, historiques, fantastiques, etc. Mes préférés sont "le dernier amour", "Consuelo", "les beaux messieurs de Bois-Doré", "Laura, voyage dans le cristal", "Indiana", "André", et "François le Champi"
- Constance de Salm: elle a écrit un roman intitulé: "24h d'une femme sensible", histoire d'une jeune femme qui, soupçonnant l'homme qu'elle aime d'infidélités, lui écrit une quarantaine de lettres d'amour en l'espace de 24 heures. Un roman poignant dont je recommande la lecture.
- Claire Duras: elle a écrit trois sublimes romans "Edouard", "Ourirka", et "Olivier". Ourirka, mon préféré, raconte l'histoire d'une jeune fille africaine adoptée par une aristocrate et élevée dans une aristocratie de l'Ancien régime, milieu dans lequel elle ne pourra jamais s'intégrer en raison de sa couleur de peau.
- Madame de Genlis: autrices de court roman sur la condition féminine de son époque (début du XIX° siècle), je recommande "la femme auteure"
- Delphine de Girardin: autrice d'oeuvres dans la veine romantique et idéaliste, je recommande le lorgnon.
- Françoise de Graffigny: autrice d'un seul roman, lettres d'une péruvienne, un roman épistolaire et sentimental sur la vie d'une jeune fille amérindienne du Pérou dans la société française du XVIII° siècle.
- Catherine Bernard, femmes de lettres du XVII° siècle a écrit des romans et des pièces de théâtre. Je recommande Frédéric de Sicile.
- Mme de Lafayette: pour ceux qui affectionnent les histoires sentimentales touchantes et très fouillées psychologiquement, je recommande la Princesse de Clèves. J'ai adoré, mais je comprendrais que certains s'ennuient. Donc je recommande avec quelques précautions.
- Mme de Tencin: femmes de lettres du XVIII° siècle. Je recommande les mémoires du comte de Comminges.
- Colette: je recommande chéri, la fin du chéri, la retraite sentimentale, la seconde, la naissance du jour, duo, et la série des Claudine.
Mentionnons aussi, les romancières connues du XX° siècle: Marguerite Duras, Marguerite Yourcenar, Marguerite Audoux, Myriam Harry, Collette Yver, Simone de Beauvoir, Violette Leduc, Elsa Triolet, ou Nathalie Sarraute
Si je ne devais recommander qu'un roman, que je ne te pitcherai pas car il faut, à mon sens, y plonger les yeux grands ouverts et en ressortir lessivé, ce serait L'Art de la Joie de Goliarda Sapienza. C'est un monument, c'est terrible, c'est magnifique.
Et puis ça te fait même un point hors classiques des littératures francaise ou anglophones (mes excuses, je ne connais pas vraiment tes habitudes de lecture, mais il s'agit des zones géographiques/linguistiques les plus représentées en France, donc dans le doute).
Svp continuez à faire ce genre de vidéos sur la littérature ❤
Vidéo très intéressante ! Bon, par contre attention. Il y a des commentaires très misogynes et des gens qui l'ont clairement mal pris et sont sur la défensive.
PS : Le mot autrice est plus vieux que l'Académie française.
Pour citer Wikipedia :
"(1477-1478) Attesté d’abord sous la forme actrixe, ensuite (1503) auctrixe, puis (1524) sous la forme auctrice dans une lettre de Guillaume Briçonnet à Marguerite de Valois-Angoulême. Puis sous le pluriel autrices en 1554 dans La Claire, de Louis Le Caron. Emprunt savant au latin auctrīx (« agente, autrice, fondatrice, instigatrice », « conseillère », en droit « garante d’une vente »), avec « influence de la forme italienne autrice», l’évolution phonétique classique du c devant t (k implosif devant t : factum qui donne fait) en roman et en ancien français n’a pas joué, elle était déjà achevée en moyen français, bien avant les premières attestations du mot."
Intéressant ! Merci pour ces stastiques et études.
J'ai lu un livre il y a quelques mois d'une autrice sino-américaine : Babel ou la nécessité de la violence. Je le recommande chaudement. Il apporte toute une réflexion sur le colonialisme (à travers l'exemple de l'impérialisme britannique) mais aussi sur la perte de sens qu'il peut y avoir lors de la traduction d'une oeuvre
Bravo pour ta sincérité, ta nuance et ton honnêteté. Je suis moi aussi un homme de ta génération, et de mon côté je dois également être à 80% d'auteurs masculins dans mes lectures. A l'époque où je lisais plutôt des textes classiques ou du XXe siècle, je dois dire que je me suis beaucoup ennuyé à essayer de lire Duras, Sarraute ou Mme de la Fayette... Ce n'était pas pour moi. Et puis, finalement, j'ai pris une énorme claque quand j'ai ouvert L'oeuvre au noir de Marguerite Yourcenar. Moi qui aime les lectures érudites du point de vue historique ou philosophique, les grandes fresques romanesques et les écritures savantes mais qui n'ont pas peur de grincer dans les rouages, les bouquins de Yourcenar ont trouvé leur place aux côtés de Proust, de Tolstoï ou d'Albert Cohen sur ma plus belle étagère.
Le fait qu'elle ait été la première femme à intégrer l'Académie Française, institution rance et croûteuse, m'avait rendu réticent à tort. Si je devais donc conseiller une autrice aux gars qui avaient jusqu'alors plutôt pris l'habitude de lire des auteurs, ce serait Yourcenar.
Avec cette mode du féminisme aujourd'hui, ce sont surtout les femmes qui privilégient les autrices ou qui ne lisent que des livres écrits par une femme. Je suis un homme certes, j'ai beaucoup d'écrivains hommes dans ma bibliothèque, mais si on n'aime la littérature, on ne choisit pas en fonction que l'auteur soit une femme ou un homme, mais du livre en lui-même. ( Thème, genre et histoire).
Petite liste d'Autrices dans ma bibliothèque :
_ J.k. Rowling
_ Mary Shelley
_ anne rice
_ Margaret Atwood
_ Shirley Jackson
_ Daphné du meurier
_ Agatha Christie
_ Fred Vargas
_ Emily Brontë
_ ann Radcliffe
_ Ursula le guin
Belle liste
Vous devriez lire Marguerite Duras, Annie Ernaux, Jane Sautière, Annie Dillard, Virginia Wool, Fabienne Swiatly, Christiane Rochefort, Nathalie Sarraute, Sylvia Plath, Ryoko Sekiguchi, Milène Tournier, Laura Vazquez, Lydie Salvayre, Monique Wittig, Emily Dickinson, Gertrude Stein et il y en a tellement de grand talent, de la jeune garde à l'arrière-garde
J'avoue que ces arguments me laissent dubitative. Je suis une femme et avant de regarder cette vidéo je ne me suis jamais soucié du sexe de mes auteurs. Pour tout vous dire il est rare que je me souvienne du nom des auteurs des livres que j'ai aimés, généralement je ne me rappelle que du titre. Et pourtant, après étude de ma bibliothèque, je dois être à un petit 60/40 en faveur des femmes. Je pense qu'il est absurde de dire que les femmes privilégient les autrices (ça doit exister mais honnêtement pas assez pour renverser les statistiques si on avait un 55/45 je pourrais vous l'accorder) par solidarité féminine. Argument d'autant plus remis en cause par le fait que les auteurs masculin semblent avoir un public plutôt paritaire. Et puis il n'y a pas que les hommes qui font leur choix de lecture sans faire attention à l'auteur (j'en suis la preuve).
Je suis persuadé que la qualité d'écriture des deux sexes se vaut, alors si le choix des livres des hommes se faisait à l'aveugle il devrait il y avoir un certain équilibre statistique. Il y a très clairement un désintérêt des hommes pour les autrices, un biais visiblement très fort (seulement 15% c'est dingue).
Je trouve dommage que vous ne vous posiez pas la question : Pourquoi ? Vous passez je pense à coté du message de la vidéo. Pourquoi les hommes ont-ils tendance, naturellement, à ne lire que des hommes ? Les auteurs ont-ils plus de visibilité ? Les thématiques sous-jacentes des livres d'autrices les rebutent-elles inconsciemment à la lecture des résumés ? Est-il plus difficile pour un homme d'accepter le point de vue d'une héroïne que l'inverse et si oui pourquoi ? Il y a forcément quelque chose qui pousse les hommes à délaisser ces livres au delà du simple souci de la qualité.
Mes recommendations en ce moments (beaucoup de livres plus "vieux" car c'est ce que je lis en ce moment mais une ou deux recommendations plus recentes):
Frankenstein - Mary Shelly
- Maison Hantée - Shirley Jackson
- Mrs Dalloway et Orlando - Virginia Woolf
- Lady MacBeth - Ava Reid (une réecriture de l'histoire de Macbeth de Shakespear, mais du point de vue de Lady MacBeth, avec une attention au détail des langues parlées au Xie siècle qui me parle particulièrement en temps qu'historienne)
Malheureusement, je fais partie de cette statistique. Les autrices que j'ai lues, je peux les compter sur les doigts d'une main: Flannery O'Connor, Mary Shelley, Hilda Hilst, Susan Sontag...il n'y en a pas beaucoup plus.
Super vidéo !!
11:37
Au XIX°S. la majorité des livres lus étaient écrits par des femmes!
C'était une littérature "légère" qui a été remplacée par une autre adaptée à notre temps, et comprenant toujours beaucoup d'auteurs féminins.
"L'égalité" c'est reconnaître à part égale les mérites réels des productions des deux sexes, pas une parité factice dans des prix littéraires ou des histoires de la littérature!
C'est très bien de mettre en valeur le talent de femmes pas assez médiatisées, mais c'est stupide de vouloir une égalité statistique vide de sens dans les productions des deux sexes. C'est incroyablement sexiste et dévalorisant pour les femmes !!
Bonjour! Ou est ce que je pourrai vous contacter? Je pense avoir des informations qui répondent à une partie de vos interrogations si vous souhaitez en discuter.
Autant les partager avec la plèbe !
Quelques recommandations de livres écrits par des femmes :
- Purge (Sofi Oksanen)
- Comme une vision arty de la réunion de couture (Cookie Muller)
Je vous propose quelques auteures canadiennes, d’expression française ou anglaise (en précisant parfois un titre à privilégier). La littérature canadienne étant plutôt jeune, les femmes sont assez bien représentées dans le canon. Germaine Guèvremont (Le Survenant); Gabrielle Roy (Bonheur d’occasion); Anne Hébert; Marie-Christine Blais (Une saison dans la vie d’Emmanuel); Antonine Maillet (La Sagouine, Pélagie-la-Charrette); Nelly Arcan (Putain), Anaïs Barbeau-Lavalette (La femme qui fuit); Margaret Laurence (L’ange de pierre); Margaret Atwood; Alice Munro…
Je me permets aussi une recommande non canadienne: Amour, Colère, Folie de Marie Vieux-Chauvet. C’est une lecture de laquelle on ne sort pas indemne.
Chaine très intéressante, belle découverte ! Je m'abonne ! Pour ma part je lis très principalement des romans de hard sf ou de fantasy donc pas aussi "élitiste" que du classique mais pour ce qui est du fantasy c'est pratiquement du 50/50 dans ma bibliothèque (Robin Hobb
Angle très intéressant de vidéo :) Concernant les conseils de lecture j'avoue m'être fait la même remarque en matière de roman - côté poésie j'ai plus de curiosité. En dehors des classiques, Woolf, Duras, Colette, Sagan (et particulièrement Des bleus à l'âme), je pourrais conseiller le roman : L'amie Prodigieuse d'Elena Ferrante, Thérèse et Isabelle de Violette Leduc, les nouvelles de Katherine Mansfield (La Garden partie), le roman Pélagie-la-Charette d'Antonine Maillet et le cycle des Alérac (qui commence par Bois mort) de Monique Saint-Hélier !
Ce qui serait très intéressant c'est d'avoir les statistiques sur le genre (H/F) de l'écrivain en fonction du genre littéraire. Peut être que les hommes lisent plus de genres où les écrivains sont surtout des hommes ?
Je recommande Robin Hobb / Megan Lindholm (encore un exemple de nom de plume mixte)
Dans le peuple des rennes on suit une guérisseuse mère célibataire, qui fait partie, sans faire partie, d'une tribu d'éleveurs de rennes.
Et sa plus grande saga, l'assassin royal, qui suit un homme de sa naissance à sa 50aine, avec pléthore de personnages féminins forts. Attention, vous vous lancez dans une 30aine de tomes d'environ 300 pages chacun (dans son édition française, 1 tome anglais étant divisé en 3 tomes français)
Je n'ai pas lu beaucoup d'autrices, mais je compense en lisant beaucoup de livres de Gérard de Villiers, car je trouve son écriture et sa vision du monde très féminines.
Merci et bravo pour pour avoir mis les mots et un peu d´objectivité sur un phénomène que j´ai pu observer aussi en me penchant sur mes lectures.
Perso, je te recommande "Americanah" de Chimamanda Ngonzi Adichie que je viens de lire : une très belle découverte 👌
Au passage, je découvre ta chaîne, c´est très chouette !
Au plaisir d´échanger, il me semble qu´on a quelques gouts en commun 😉
Phoebe Hadjimarkos Clarke ! La quintessence de la littérature contemporaine. Je te recommande grandement de lire Aliène, c'est un chef d'œuvre !
Et sans transition, je suis très content de l'existence et de la qualité de ta chaîne. C'est un sujet qui manque sur TH-cam, ainsi je ne manquerai aucune de tes vidéos. J'espère que ça fonctionnera comme tu le souhaites :)
Pour moi, on a pas besoin de parité parfaite dans le décernement des prix littéraires, juste qu'ils soient fait honnêtement, si qur une année et sur 5 prix 4 sont remporté par un homme parce que, de façon honnête le jury le decide cest pas grave et si une année ensuite les femmes en prennent 5/5 parce que cette année, les livres des femmes sont mieux c'est pas grave
Perso je lis très peu voire pas de roman, ni de poésie. Je lis ce qui me plaît. Il m'arrive de ne pas savoir qui a écrit ni de retenir qui a écrit une chose. Je me réfère avant tout à l'essai, au livre.
Du coup ça n'a pas vraiment de sens de chercher si je lis plus ceci ou cela comme sexe.
Cependant comme je lis énormément de philosophie et de tout ce qui a trait à la métaphysique et aux mystiques, je lis des œuvres d'hommes.
Encore qu'en spiritualité il y a pas mal d'autrice/auteure (vous préférez quel mot des deux ??).
Edit : assez politique et très statisticienne cette vidéo quand même. J'ai l'impression de sentir une tendance obsessionnelle égalitariste mais pas sur. Avec un certain rejet ou une envie de régler des choses dans le réel. C'est donc une chaîne politisée et même philosophique avec la vidéo sur les transformations de Nietzsche.
Edit : ah beh voilà, je relance, 11 minutes "j'ai l'impression qu'il y a une sorte de progrès"
Mais quel progrès ??
Si un jury doit évaluer les meilleurs livres (ce qui restera au fond toujours SUBJECTIF, même l'objectivité la plus pure est subjective à partir du moment où on fixe un tableau de référence, et dans le domaine de l'art, ça devient encore plus scabreux), et demain pendant 10.000 ans il y a que des hommes élus ou que des femmes élues, QU EST CE QU ON S EN FOUT ???
Il faudrait ici en fait éventuellement définir comment définir une chose bonne. C'est pas bien ou mal ou mieux ou moins bien qu'il y ait plus de femmes élues.
Apres, si, auparavant il y avait une discrimination réelle qui a rejeté des bons livres et les meilleurs livres alors qu'ils étaient écrit par des femmes ok, mais bon... Ça a une tangente assez obscur de chercher l'égalité absolue. Vous vous sentez mieux en voyant plus d'auteure recevant une petite médaille ? Faite, donnée pardon par un jury sûrement de gens avec un baton dans le cul? Enfin tu le dis toi même qu'il y a souvent des conflits d'intérêt, etc. Donc en fait tu as déjà la réponse : tout cela n'a aucune valeur.
Ou cette valeur donnée à ces titres est personnelle, individuelle, subjective. Peut-être que ça fait du bien à des gens. Mais dans l'absolu, non. Je m'égare. Ça peut être mieux qu'il y a plus de femmes élues, mais pas forcément. Il peut y avoir pire : une sorte de pression extérieure qui finit par élire non pas les meilleur(e)s auteur(e)s mais juste pour faire plaisir à la Doxa. Là, à partir de ce moment là c'est la pire remontée, c'est en fait une descente et une stagnation. Donc non on ne peut pas dire que c'est forcément mieux que plus de femmes sont honorées. Il se peut. Mais peut-être que non. A cause de ces filous qui essaient de bien se faire voir, et des pots de vin égalitariste et woke qui essaient de modifier le réel. Par exemple en forçant d'avoir autant de femme que d'homme en politique, etc. Ça peut devenir malsain. Que les meilleurs gagnent, que les inégalités naturelles se fassent, du moment que personne n'est discriminé et rejeté de la société comme un moins que rien. Tout le monde a le droit de vivre ici sur terre. Le prix obtenu ici ou là par contre n'a rien à voir. Même s'il peut désigné une tendance. Sans forcément l'être non plus. Il y a toujours un doute et une présomption d'innocence à avoir en tout cas.
Edit 11min40 "des inégalités persistent et on ne peut pas les effacer du jour au lendemain", chaîne hyper politisée en effet
Edit 12min50 "je ne vais pas m'inventer des excuses"
Mais pq diable devrais tu t'excuser ?
Sois ! Et porte tes couilles !
Je croyais que tu aimais bien Nietzsche. Sois léger, lis ce que tu veux. Exprime ta volonté de puissance.
Encore que ta volonté de puissance est en ce moment égalitariste, alors de ce fait, va compter t'as livres et achète des auteures jusqu'à égaliser ton nombre de livres masculin et féminin...
Dans mon cas, je lis principalement des autrices parce que les thèmes que je trouve chez elles me touchent plus, mais je ne suis pas fermée à lire des auteurs à partir du moment où ils abordent des thèmes qui m'intéressent.
La seule exception que je fais c'est avec le polar : j'ai décidé de lire principalement des autrices dans ce genre, car j'ai eu de trop nombreuses déceptions avec les hommes et surtout j'en ai assez de "toujours" (not all auteurs toussa toussa) trouver un ou plusieurs personnages féminins très sexualisés dans les polars. Il y aura très souvent des scènes en culotte ou des descriptions des corps toujours parfaits des femmes, à quand les hommes ? (Je plaisante, je n'aime pas ça non plus du côté masculin, c'est pour ça entre autre que je ne lis pas de romance).
D'ailleurs, je souhaite rajouter que ce phénomène d'hommes qui ne lisent que des auteurs se vérifie en librairie (je suis libraire) et ça se décline également en parents ou grands-parents qui veulent acheter des livres pour un garçon auront toujours tendance à se questionner quand je vais leur proposer un livre avec une héroïne. Je peux prendre l'exemple de "La quête d'Ewilan" où l'héroïne est forte et dans un univers de fantasy écrit par Pierre Bottero, je dois toujours donner l'argument de "elle a un meilleur ami qui la suit dans ses aventures" pour que ça passe. Alors que quand c'est pour une fille, je n'ai jamais de questionnement quand je propose un livre avec un héros...
Par expérience, ma fréquentation des autrices dépend de la nature du livre.
Je suis intéressé par l'hypersensibilité et je ne jure que par Elaine Aron, psychologue américaine parce que les auteurs francophones, hommes en tête ont transformé les hypersensibles en superhéros.
D'un autre côté, j'ai eu une période SF/Dystopie où j'ai lu les œuvres les plus notoires : Huxley, Bradbury, Orwell pour m'achever avec les Robots et Fondation d'Asimov, cherchez la femme donc. Comment questionner mon rapport à leur notoriété ? Vaste sujet. Je me permets de dire que les personnages féminins d'Asimov m'avaient beaucoup intéressés. Ils sont datés mais pas complètement sexistes et sexués. J'avais pu m'identifier.
D'ailleurs, parce que ça m'intéresse de pouvoir m'identifier à des femmes, et parce qu'on se rend bien compte depuis quelques années qu'on prête des vertus à des grands hommes qui sont en fait des violeurs (ppda, depardieu, abbé pierre, ...), il m'est arrivé un truc marrant côté manga (anime, parce que j'en lis pas).
Les personnages féminins dans les shonen/seinen que je connais sont souvent d'un ennui mortel. Et je me suis rendu compte a posteriori que j'avais regardé des œuvres de femmes sans le savoir et qu'elles correspondaient à des personnages féminins plus centraux et subtils qu'ailleurs. Sauf erreur de ma part, Psychopass et Full Metal Alchemist.
C'est là où l'agencement patriarcal est vicieux parce qu'il nous fait croire que le genre de l'auteur n'est pas un motif d'intérêt alors qu'il met en avant des hommes. Dire qu'on est pas responsable est un peu léger. D'un autre côté, tant que les hommes politiques seront en tete de gondole, bah ma foi, soyons tous victimes du patriarcat et solidaires face à des gens qui nous méprisent. La logique de l'auteur de one piece me revient avec force. Mes lecteurs sont de jeunes hommes majoritairement. Et tous les hommes jeunes ne sont intéressés que par le "sexe" (entendre la performance voire la domination sexuelle). Donc je vais leur dessiner que des femmes minces avec des seins énormes habillés de bikini et des têtes identiques. Et dire que c'est normal. Subtilité quand tu nous tiens.
Conclusion, il y a motif à espérer. Dernièrement, j'ai eu besoin d'idées politiques originales, je suis allé chercher une personne qui a claqué la porte de la richesse pour aller bosser comme ouvrière. Sans la femme qu'était Simone Weil, j'aurais pas eu cette opportunité.
On ne peut pas juste se dire que la culture marque l'époque de manière anodine et se dédouaner, mais sa lente évolution (à la culture) témoigne aussi des changements et que le sexisme encore écrasant n'est plus si omniprésent que ça. Et que si on se retrouve à se demander pourquoi on ne lit pas de femmes, que le plus dur est peut-être déjà fait, ce qui est le bon côté de l'argument de ceux qui ne sont pas très intéressés par le genre de l'artiste.
Je viens de m'abonner et je regarde les anciennes vidéos par la même occasion, j'apprécie beaucoup, merci pour toutes tes réflexions. Je suis une femme, je lis environ 1 livre par semaine mais je ne me rends même pas compte du pourcentage d'autrices que je lis, je vais m'y pencher un peu par curiosité. Je pense que d'une façon assez naturelle, nous lirons plus d'œuvres de femmes car effectivement elles sont davantage publiées à notre époque et avec des profils de plus en plus riches. Merci encore
Je pense qu’il faut être une jeune fille pour comprendre l’importance de livres comme ceux de Jane Austen, des sœurs Brontë, comprendre comment on peut être touchée par la sororité des Little Women de Alcott, ou pour saisir l’infinie délicatesse de Virginia Woolf. Comprendre leur importance dans la construction et notre propre éducation. Écouter la petite voix, malgré les récits d’apprentissage masculins, religieux etc. C’est très compliqué. mais oui, il est vital de comprendre l’importance du lectorat féminin et de ne pas le sous-estimer.
Je trouve tjrs scandaleux de sous-estimer et mépriser les romans à l’eau de rose alors que les San Antonio sont portés au nues, par exemple. Ou également … Ne pas comprendre que le polar est un genre porté énormément par les femmes. Aussi bien dans l’écriture que dans la lecture.
les femmes qui lisent sont méprisées par notre milieu français, c’est insupportable.
8:35
Non! Parce que les hommes écrivains illustrent beaucoup plus la "grande littérature" et produisent plus de "chefs-d'œuvre éternels".
A une époque où le livre de référence était la bible, il fallait quand même être émancipé pour oser se lancer dans la littérature.
Je recommande tous les livres de Leila Slimani, elle est incroyable, notamment Le pays des autres et Le parfum des fleurs la nuit
Aussi je recommande Annie Ernaux qui une de mes écrivaines préférées (L'évènement m'a beaucoup touché, également La Place)
il existe un challenge au mois de mars qui consiste à ne lire que des autrices pendant ce mois, ca s'appelle "mars au feminin", on trouve facilement des videos youtube qui en parle
Les hommes (de plus de 25 ans) qui lisent, lisent des choses plus sérieuses, et les choses sérieuses écrites, sont souvent écrites par des hommes. Attention pas de biais statistique : il y a surement autant d'hommes que de femmes qui écrivent des trucs "léger", mais parmi la petite proportion de lecture sérieuses, les auteurs sont souvent masculins. D'où le résultat : Les femmes lisant du léger comme du sérieux, se confrontent autant aux auteurs hommes que femmes, tandis que les lecteurs se dirigent plus souvent vers la catégorie masculine.
Autre phénomène qui corrompt les chiffres, derrière "un" auteur se trouve parfois une écriture à 4 mains dans un couple, comme le couple Eddings. Dans cette veine, un (ex) couple co-auteurs à citer est Ange.
Enfin ma recommandation féminine :
Camilla Läckberg avec la série policière "Erica Falck et Patrik Hedström", particulièrement intéressante dans sa juxtaposition de 3 points de vues et temporalités :
- les enquêteurs au présent
- un point de vue souvent anonyme proche du crime
- un point de vue dans le passé à la racine des futurs évènements tragiques.
Merci pour ta vidéo, ton point de vue est très intéressant.
De mon côté je lis passablement de littérature suisse ; je te recommande chaudement Zéro positif d'Anne-Lise Grobéty, qui raconte une expérience féminine avec une écriture proche de la pensée que je trouve sublime, ainsi que Swiss trash de Dunia Miralles, une autrice qui traite de thèmes sombres et dont les textes ne laissent pas indemnes.
Je sui un homme et pourtant j'ai adoré les livres de Marlène Schiappa 😍
Un titre à nous suggérer ?
@oiseaudeminerve1478 c'était une blague 😔
@@moutarde-fine8283 D'accord, mais un titre à nous suggérer ?
@@oiseaudeminerve1478 non désolé oiseau de minerve
"Ne tirez pas sur l oiseau moqueur" Harper Lee
J' ai adoré lire Colette, Sagan, Georges Sand, ou Margaret Atwood ( La servante écarlate), Virginia Woolf, Daphné du Maurier ( les Oiseaux)
Un de mes bouquins préférés est Frankenstein de Mary Shelley
Marrant, j'ai lu beaucoup plus (au pire autant) de femmes que d'hommes. Quand on découvre les auteurs à la télé, les hommes me déplaisent et ne me donnent pas envie de les lire. J'ai lu Nothomb ou Faiza Guène par exemple; ben le seul auteur contemporain que j'ai lu c'est Houellebecq, et cela ne m'intéresse vraiment pas plus que Faiza Guène. En plus mon auteur préféré, les deux sexes confondus, c'est Agatha Christie. Mon auteur préféré si on ne compte pas les mangakas et les auteurs de bandes dessinées, bien sûr !
Cette vidéo m'a fait réfléchir aux livres qui ont bercé mon enfance et mon adolescence. Je suis une femme, pourtant je n’ai jamais eu d’intérêt pour la romance, et encore moins pour les livres de fantasy avec une héroïne cruche comme on en trouvait facilement pour cet âge-là (faute d'époque et de mœurs). Je lisais énormément, allant de la science-fiction à la fantasy, en passant par le thriller et le tranche de vie. Et pourtant, mes sagas préférées, celles qui ont marqué cette période de ma vie, ont toutes été écrites par des femmes. Littéralement toutes. Je ne l'avais jamais remarqué avant aujourd'hui, et encore une fois, aucune de ces sagas ou romans n'était spécifiquement destiné aux jeunes filles - enfin, je ne pense pas.
L'explication que je pourrais avancer est qu'à cet âge-là, je ne connaissais littéralement aucun garçon (ou à peine un ou deux) qui aimait lire autour de moi, même dans des clubs de lecture assez larges. Je pense qu’il faudrait se poser la question sur un plan plus large et systémique, et qu’un essai complet sur la question serait nécessaire pour commencer ne serait-ce qu’à effleurer la surface de ce que cela révèle sur la société. Je suis sincèrement curieuse de comprendre ce qui a créé ce phénomène !
Pour ceux qui veulent lire plus de femmes, je conseille "très" fortement 2 chefs d'œuvres récents que sont "l'ami du Prince" de Marianne Jaeglé et "chanson douce" de Leila Slimani. Je serai ravie d'avoir un retour si vous les lisez, je suis certaine qu'ils plairont énormément aux hommes comme aux femmes
Je ne fais pas attention à l’auteur lorsque je choisis un livre 🙄
Intéressante question. Vous parlez d'identification, eh bien si nous prenons le classement des meilleures ventes le plus récent (7 - 13 octobre) et que nous regardons les romans : les 5 premiers ont pour héroïne une femme, le 6 et 7ᵉ un homme, le 8ᵉ une femme et les 9 et 10 un homme. Et si l'on regarde en détail, les ouvrages ayant pour héros un homme sont pour deux sur trois un Harlan Coben.
Elsa Triolet - cheval blanc. Ce n’était pas la femme d’Aragon pour rien.
Personnellement, je lis sûrement plus de livres écris par des femmes que des hommes, mais j'ai plus de mal à lire un livre d'un point de vue féminin, étant pourtant moi-même une fille. Pareil pour l'écriture : j'écris mieux du point de vue d'un homme que celui d'une femme.
D'après moi, la raison se trouve simplement dans notre éducation sociale.
Les hommes ont tellement l'habitude de ne voir que des hommes comme grandes figures dans certains milieux qu'ils finissent par ne plus s'en occuper. Et les femmes vivent un moment où le feminisme bat son plein et où la société (comme tu l'as noté) est accusé de sexisme, de misogynisme, qu'elles ont tendances à valoriser la culture féminine (qu'elle soit bonne ou mauvaise, oui je parle aussi de certaines œuvres woke)
Alors, d'une part nous avons des hommes qui ne lisent que des pour lire sans se soucier du sexe de l'auteur, et comme il y a un très grand nombre de livres écrits par des mecs, ben ils les lisent bcp plus(dans mon cas je me préoccupe de l'auteur qu'après avoir lu le livre si je l'apprécie). Et dans d'autre part nous avons des femmes qui ne lisent que des œuvres d'une provenance féminine (j'en connais quelques-unes).
J'ai lu un bon nombre de commentaires pour confirmer ce constat, car certains ont avoués être étonné de ne voir quasiment que des hommes dans leur bibliothèque. Ce qui veut bel et bien dire que les hommes ne se sont jamais réellement soucier du sexe de la personne qui a écrit le livre qu'ils vont lire.
La vache ! Comment peut-on aimer la littérature et ne pas lire Toni Morrison ou Doris Lessing ? Ceci-dit hormis ces deux illustres, je me rends compte que je n'ai pas lu beaucoup d'écrivaines. Je peux ajouter à la liste Berberova, Nancy Huston, Marguerite Youcenar (Les mémoires d'Hadrien, une merveille), Marguerite Duras (mais je n'ai pas aimé du tout), Anais Nin, Françoise Rey (oui j'aime beaucoup la littérature érotique), Anabel Buffet...mais ça fait relativement peu. C'est même pas 5% du nombre d'écrivains que j'ai lu. Ceci-dit, pendants longtemps, les écrivains majeurs étaient infiniment plus nombreux que les écrivaines majeures... J'adore la littérature Russe du 19eme, par exemple; Dostoeisky, Tchekov, Tolstoi, mais je ne connais pas d'écrivaines Russes de cette envergure à cette époque. D'ailleurs, si vous en avez à me suggérer, je suis preneur.
Mes autrices préférées sont anglaises : Jane Austen et les sœurs Brontë.
Je suis une femme et je lis plus de femmes que d'hommes ! Je me dis que c'est peut-être une attirance pour ce qui nous parle, nous ressemble plus ?
Je lis sans souci des auteurs femmes, mais à condition que celles-ci ne s'enferment pas elles mêmes dans la féminitude.
Dans ce cas, vous devez logiquement refuser de lire des hommes qui s'enferment dans la masculinitude. J'espère que vous ne réfléchissez pas à sens unique. Rappelons quand même que le masculin n'est pas le neutre.
coucou! déjà, super vidéo, et si vous voulez des recommandations j'en ai qq unes:
-nos monstres et le pensionnat des innocentes(attention ce sont des thrillers)d'angela marsons
-les chroniques du monde émergé (science fiction) de licia troisi
-inconnu à cette adresse(roman) de kressman taylor
-les sorcières du clan du nord(fantaisie un peu + ado) d'irena bringnull
-gigi de colette(et d'ailleurs les autres livres de colette sont super, lisez les)
-pauline de georges sand(et ses autres livres)
-la séquence des corps (thriller bien sanglant) de patricia cornwell
-la femme qui en savait trop(biographie d'heddy lamarr inventrice du wifi) de marie benedict
-mrs hemingway de naomi wood
-frankenstein (science fiction)de mary shelley
-dirty week end (thriller bien sanglant) de helen zahavi
-les confidences (autobio)de marie nimier
-nous sommes tous des féministes(discours) de chimamanda ngozie adichie
-la femme gelée(essai) d'annie hernaux (et d'ailleurs tte sa bibliographie)
-elles (roman) d'alba de céspedes
-le gaslighting(essai) d'hélène frappat
-vivons heureux avant la fin du monde(essai) de delphine saltel
-la vie clandestine (autobio) de monica sabolo
-la servante écarlate (roman) et meurtre dans la nuit (autobio) de maragaret atwood
-ttes les bd de pénélope baggieu
-rose valland l'espionne à l’œuvre (biographie) de jennifer lessieur
-louise michel(biographie) de marie-hélène baylac
-une chambre à soi (essai) de virginia woolf
-les colombes du roi-soleil(roman ado) de anne marie desplat duc
-vaisseau mère (roman ado adultes) de sarah gourreau
-soeurs sorcières(roman fantaisie ados)de jessica spotswood
-les roses de trianon et élisabeth princesse à versailles( vraiment pour les ados/pré ados) d'annie jay
-éloïse (ados/pré ados/enfants; mais rigolo à lire avec votre enfant) de kay thompson
-nevermoor 1 et 2 (fantaisie ados/jeunes adultes)de jessica townsend
-petite histoire des artistes femmes (documentaire)de susie hodge
-edit: la princesse de clèves de mme de la fayette
-une vie et une enfance au temps de la shoah(qui est un extrait de une vie)(autobios) de simone veil
-le deuxième sexe(essai) de simone de beauvoir
-la condition ouvrière(essai philo) de simone weil (et d'ailleurs tte sa bibliographie)
-les 4 filles du docteur march (roman ados/adultes) de louisa may alcott
-déclaration des droits de la femme et de la citoyenne(essai) d'olympe de gouges
-simone de beauvoir, philosophie féministe pour une pensée de la liberté(essai) de caroline baudouin
côté bd maintenant:
-pisse mémé de cati baur
-jeanne chauvin(biographie) de de djoina armani et aurélie chaney
-si le hommes avient leurs règles de camille besse et éric la blanche
-une farouche liberté gisèle halimi la cause des femmes(biographie) de sophie couturier, annick cojean, sandrine revel et myriam lavialle
-vierges d'élise thiébaut et éllea bird
-libres! d'ovidie
-jujitsufragettes de lisa lugrin, clément xavier et albertine ralenti
-mes hommes de lettres et humaine, trop humaine de catherine meurisse
-la biblihotéquaire d'auschwitz de salva rubio et loreto aroca(pas sûre que ce soient des femmes, j'ai juste déduit ça de leur prénom)
-arte de kei ohikubo(manga)
voili voilou bonne lecture!
Je ne suis vraiment pas d'accord avec le propos de la vidéo. Pour moi, le sujet est bien plus complexe que "les zoms c d mysojine ils veul pa lire si c une fom". Il y a énormément de paramètres à prendre en compte, et ce serait bien trop long à développer dans un commentaire TH-cam. Cependant, on peut dégager quelques grands axes :
-Tout d'abord, le premier point, c'est que l'égalité Femme-Homme est un sujet très récent. Nous avons donc 20 siècles de littérature qui "disparaissent", car les femmes étaient confinées à la cuisine, et certainement pas ailleurs. Même si elles écrivaient, leurs œuvres n'étaient pas éditées. Bien sûr, il y a quelques exceptions comme La Princesse de Clèves et bien d'autres, mais on ne peut pas dire que ces siècles aient été très propices à la création littéraire féminine.
-Le deuxième point, c'est que si l'on regarde le paysage littéraire actuel, on constate que la littérature n'est plus le nerf de la guerre. Ce que l'on veut éditer aujourd'hui (et oui, cela existait déjà avec les romans de gare et blablabla, sauf que de nos jours le phénomène est immensément plus fort), c'est du divertissement. Donc, essentiellement des œuvres qui s'étirent en série (histoire de multiplier le chiffre d'affaires, il est mieux de vendre trois tomes à 20 euros qu'un seul), ou des ouvrages qui se lisent très facilement, écrits en gros caractères (Lévy, Musso, Da Costa, Nothomb, etc.). Il s'agit donc de livres sans grande prétention littéraire, ou en tout cas qui ne marqueront pas l'histoire de la littérature.
-Un troisième point : en littérature, le meilleur juge, c'est le... Temps. Et oui, seul le temps sépare les bons écrivains des génies. Ceux dont on se souvient ou non, ceux qui marqueront la littérature à jamais, et ceux que l'on oubliera. En général, lorsqu'un lecteur recherche le summum de la littérature, il se tourne vers les fameux "classiques". Donc, des œuvres plus anciennes, provenant d'une époque où, comme on l'a établi, ce n'était pas la joie pour les femmes.
-Un dernier point : ayant fréquenté de nombreux forums (notamment anglophones) et cercles littéraires, il est très clair que les hommes en littérature ne recherchent pas seulement du divertissement, mais une véritable plus-value dans les livres. Ils veulent de l'Art, avec une dimension artistique et souvent philosophique. Il est à noter que le subreddit dédié à la littérature est composé en immense majorité d'hommes.- *Par souci d'honnêteté intellectuelle, je tiens à préciser que l'argument que j'ai avancé dans ce commentaire est incorrect. Veuillez vous référer à ma réponse plus bas où je corrige cette affirmation.*
En résumé, les hommes en littérature recherchent plus qu'un simple divertissement. Ils se tournent donc principalement vers les classiques, ce qui rend logiquement difficile la lecture d'autrices, qui sont en très forte minorité. Le problème supplémentaire, c'est que l'époque actuelle ne favorise pas l'édition d'œuvres de grande qualité, ce qui renforce la tendance des lecteurs à se tourner vers les livres dits "classiques".
On remarque cependant quelques lueurs d'espoir dans des genres "moins nobles" que le roman classique, comme la science-fiction, où Le Guin est une figure extrêmement appréciée des lecteurs masculins (elle qui consacre tout un roman à la question du genre, donc on n'est pas sur la plus "masculine friendly" non plus). Même phénomène en bande dessinée, où nombreuses sont les autrices qui se font une place dans le cœur des lecteurs masculins, bien que le paysage éditorial dans sa globalité manque probablement encore de femmes, et de créateurs (hommes ou femmes) à qui l'on permettrait une créativité totale (tout en proposant des œuvres intéressantes).
Pour ceux qui voudraient éventuellement réfuter cet argumentaire en disant qu'Annie Ernaux, c'est super, que Leïla Slimani est au niveau de Steinbeck, et que le paysage littéraire actuel regorge d'auteurs et d'autrices exceptionnels : je n'ai qu'une réponse. Soit je n'ai pas lu vos pépites, dans ce cas dites-moi et j'irai corriger mon erreur, soit je vous donne rendez-vous dans 50 ans, et nous aurons le verdict.
Le propos de ma vidéo n'est justement pas de dire que les hommes sont misogynes et refusent de lire des femmes. (Contre-sens absolu, puisque je dis d'ailleurs que je n'ai jamais refusé de lire un livre écrit par une femme, et que je constate quand même que + de 90% de mes lectures sont des livres d'hommes. Toutes les pistes que j'explore dans cette vidéo vont justement au-delà d'une misogynie bête et consciente.)
@@lecrivaillon J'en ai bien conscience c'était provocateur de ma part je pense que le ton sur lequel j'écris le démontre bien. Ma réponse va bien au-delà de ça.
@v.aliant Argumente parce que là ça ne veut rien dire. Y'a pas de généralités du tout. En tout cas rien de plus bancal que des stats qui ne représentent pas la réalité
@@BehemothTheBlckCat se dire « provocateur » ça permet pas de transformer une accusation fausse en ironie.
« ma réponse va bien au delà de ça ». pas vraiment, ce dont tu parles est truffés de généralités déguisées par ton présent de vérité générale mais ne traduit en fait que ton avis, fruit d’aucune recherche et ne découlant d’aucune littérature scientifique.
et ça c’est sans relever les « arguments » auquel il répond pendant la video.
on dirait que t’as même pas pris le temps de la regarder
@@nikos_s6517 Si on a besoin de faire une recherche scientifique pour constater les tendances de lectures et le nombres d'hommes sur des forums ...... Bon courage pour trouver des financements à ta super recherche.
Après si tu es capable de fournir une meilleure réponse que la mienne, fais donc.
Je crois que t'oublis qu'on est dans un espace commentaire youtube et pas à une colloque. Je donnes mon avis, et un avis par définition ça n'est pas une thèse scientifique qu'on va défendre devant un jury.
T'as le droit de pas être d'accord, mais dans ce cas éclaire nous de ta divine lumière, ça sera plus utile que de me répondre "tapa rogardé la vidéo heiiiin".
Marguerite Duras... mon amour!
Mais c'est vrai qu'il y a une sorte d'attirance de lire des livres écrits par des hommes... peut-être l'éducation? Peut-être un manque de culture? Peut-être un manque d'ouverture? C'est tout une question! J'ai fait mes études au Québec en littérature et la question revenait souvent, sous toutes sortes de formulations. Sujet passionnant!
Merci pour cette vidéo ! Je conseille le livre très court de la ME indépendante Le Belial: Houston, Houston, me recevez-vous ? Derrière le pseudo se cache une femme. Sinon, grande découverte de l'année pour moi: N.K. Jemisin. ❤
On peut affirmer que ce sont les lectrices qui pratiquent une forme de discrimination positive. Donc la question est la suivante : pourquoi choisissent-elles de lire autant de femmes que d'hommes dans un monde ou très peu de livre sont écrit par des femmes ? Pourquoi elles "tordent" leur choix de lecture, pour arriver de manière artificielle à une forme de parité, en se basant sur le sexe des auteurs plutôt que sur la qualité des oeuvres ?
Dire que les femmes pratiquent une discrimination positive (en mettant l'accent sur des autrices plutôt que des auteurs), c'est partir du postulat erroné que les femmes écrivent moins bien que les hommes.
Il faut arrêter de croire qu'en voulant recommander des autrices, on recommande forcément de "mauvaises autrices" au lieu de bons auteurs.
On peut promouvoir une forme de diversité tout en diffusant de l'excellente littérature. L'un et l'autre ne sont pas incompatibles, et c'est ce que tant de gens n'arrivent pas à comprendre.
D'autre part, promouvoir une forme de diversité (à travers le sexe des auteurs ici), si besoin est de préciser : ce n'est pas une conséquence idiote et aveugle du wokisme.
C'est juste une question de curiosité et d'honnêteté intellectuelle. (C'est un acte qui permet de s'intéresser à des sujets, des points de vue différents de ceux auxquels on peut être accoutumé, lorsqu'on ne lit qu'un certain type d'auteurs.)
Il y a des femmes qui écrivent très bien, et l'idée est juste d'arrêter de les invisibiliser - parce que oui, une étude attentive de l'histoire littéraire de ces derniers siècles tend bien à montrer que les autrices ont été invisibilisées.
Elles ne sont pas moins talentueuses que les hommes. Elles ont juste enfin la possibilité d'être lues et considérées.
ben écoute si j'étais une femme je pense que ça m'intéresserait de lire les écrits d'une autre femme
ne serait-ce que pour les expériences partagées, même en oubliant le féminisme
on se casse la tête mais ça va pas forcément plus loin que ça.
Je te recommanderais bien Ursula Le Guin, ce n'est pas très récent mais c'était en gros la seule femme de la grande époque de la science-fiction aux US. Comme d'autres, elle s'est servie de ce genre pour réfléchir à des formes de sociétés différentes (dans Les Dépossédés) par exemple, et aussi aux enjeux de genre (dans La Main gauche des ténèbres). Je ne sais pas ce que vaut la traduction en français...
Tannith Lee, Marion Zimmer Bradley, Anne McCaffrey, lois McMaster Bujold. Des autrices dans le champ de la science-fiction et de la fantasy de l'époque, il y en a quelques-unes si on s'y intéresse.
Vidéo avec beaucoup de présupposés idéologiques et les commentaires en témoignent d'autant plus, dommage.
Ta chaîne est vraiment bonne mais cette vidéo-ci m'a beaucoup déçu. Chercher la sacrosainte égalité de résultats, la divine parité, la comparaison incessante et essentialisante des deux sexes ainsi que d'autres dérives orientées... En somme un fond excessivement actuel et superficiel, un réchauffé de progressisme perverti. C'est attristant. Ton travail restera tout de même apprécié cependant.
Chercher la sacro-sainte égalité ? Je dis justement que je ne la cherche pas.
Je me permets de te titiller, mais les "présupposés idéologiques" que tu m'attribues ne t'apparaissent peut-être que parce qu'ils vont à l'encontre de tes propres présupposés.
Car justement, dans cette vidéo, je ne pré-suppose pas grand-chose, si ce n'est que le talent n'a probablement pas de sexe, et que dès lors, il est curieux pour moi d'observer qu'en tant qu'homme, je lis si peu de femmes.
Du reste, ton commentaire ne dit malheureusement rien de concret. Tu parles de fond excessivement actuel et superficiel, de réchauffé de progressisme perverti, mais tu ne définis rien du tout, tu n'expliques rien. Tu cherches juste à décrédibiliser un propos avec cette même soupe réchauffée que servent tous les ennemis du "progressisme social". Tu moralises, tu fais sentir que ce n'est pas bien d'être un progressiste perverti. Mais tu ne construis pas une pensée logique et non biaisée sur le sujet.
Donc à partir de là, qu'est-ce que je fais de ton commentaire ?
J'ai aimé l'effort de sourcer votre réflexion pour éviter la piège de se cantonner à une posture défensive !
En complément d'une réponse à un commentaire précédent, j'ai l'impression que les deux ouvrages cités dans la vidéo évoquent des thèmes et évènements largement évoqués dans les médias ou podcast, même si rien ne remplace la lecture des textes. L'expression médiatique de l'intériorité féminine au-delà des textes concurrence peut-être ces derniers aux yeux des hommes ?
Pour celles et ceux qui aiment la fantasy, je recommande The Stardust Thief, de Chelsea Abdullah.
C'est touchant de voir toutes les précautions que prend ce sympathique vidéaste pour ne blesser personne. Eh ben, c'est loupé.
Autrice est un barbarisme. Il convient de dire "auteur" (comme en français). On peut également employer, selon le contexte, les termes de romancière, femme-écrivain, essayiste ou bas-bleu.
Les mots ont un genre qui n'est pas nécessairement relié à celui de leur référent. Ainsi, parle-t-on d'une vedette, même s'il s'agit d'un homme, et non d'un "vedet". On dit : doublure, star, sentinelle, sommité, estafette qu'il s'agisse d'hommes ou de femmes (ici, plus souvent d'hommes).
Mais tout cela c'était avant, du temps des Ronsard, Hugo, Colette, Maupassant et autres marauds, en ces époques un peu frustes où nul ne pouvait seulement se représenter le niveau de raffinement auquel les beaux esprits atteindraient en 2024. Quelques progrès restent néanmoins à réaliser puisque la vidéo n'aborde pas le cas des transexuels graphomanes et l'appellation qui conviendrait à leur statut. En toute honnêteté, cette forme d'invisibilisation m'a un peu gêné.
À tire informatif tout-de-même ; le classement PISA 2023 place la France en 24e position pour ce qui concerne la compréhension de l'écrit.
Sinon, quelques remarques de pure forme :
- Si le "h" de héros est aspiré, celui d'héroïne ne l'est pas. La héroïne, c'est mignon mais c'est moins 2 points.
- Membre est masculin.
Non Dominique. Avant Ronsard, Hugo, Collette, Maupassant, on disait bien "autrice", comme on féminisait tout à fait naturellement tous les noms de métier. C'est volontairement que l'Académie française (dont je soupçonne que tu sois un grand fan) a décidé de supprimer la féminisation des métiers disont élevés, principe de pure misogynie. Ton argumentaire commmence à dater et a été démonté tant de fois qu'on peut peut-être finir par admettre, pour le grand expert de la langue française que tu te penses être, que tu détestes juste les femmes.
@@inesb.6017 Tout d'abord, je remarque que votre message ne comporte pratiquement aucune faute (hormis Colette, qui ne prend qu’un « l », disont qui s’écrit disons et commmence qui ne prend que deux m), ce qui est rarissime. Permettez-moi de vous féliciter pour cette attitude de résistance, dirais-je de conservatisme ?
Reste ce pourrissement par la tête dont nous parle le proverbe.
Tout d’abord, commençons par l’origine des choses. Auteur est dérivé du latin auctor qui signifie auteur et non autrice (ce qui est assez naturel dans la mesure où ce mot n'existait pas), auctrix se traduisant quant à lui par femme.
Par ailleurs, autrice ne figure ni dans le Littré, ni dans le Dictionnaire étymologique de la langue française [Oscar Bloch, Walter von Wartburg], ni dans le Larousse de 1956, ni n'est attesté par le Grévisse dans un usage français. Autant d'ouvrages misogynes, me direz-vous.
Le Dictionnaire critique de la langue française [Feraud, 1787], indique qu’autrice est un barbarisme. Misogynie encore.
De sa 1ère édition en 1694, sous la graphie "autheur", jusqu’à la 8e en 1935, l'Académie indique un terme masculin sans équivalent féminin. Seule la neuvième et dernière mouture, toujours en cours d’élaboration, admet du bout des lèvres l’existence du barbarisme « autrice ». Misogynie toujours.
Quelques emprunts aux auteurs classiques finiront sans doute par vous conforter dans cette idée du complot misogyne qui court dans la littérature française :
"Une de mes chances était d'avoir toujours dans mes liaisons des femmes auteurs". [Rousseau, Les confessions]
Mais qui vient sur ses pas ? c’est une précieuse,
Reste de ces esprits jadis si renommés
Que d’un coup de son art Molière a diffamés.
De tous leurs sentimens cette noble héritière
Maintient encore ici leur secte façonnière.
C’est chez elle toujours que les fades auteurs
S’en vont se consoler du mépris des lecteurs.
Elle y reçoit leur plainte ; et sa docte demeure
Aux Perrins, aux Coras, est ouverte à toute heure.
Là, du faux bel esprit se tiennent les bureaux :
Là, tous les vers sont bons pourvu qu’ils soient nouveaux.
Au mauvais goût public la belle y fait la guerre :
Plaint Pradon opprimé des sifflets du parterre ;
Rit des vains amateurs du grec et du latin ;
Dans la balance met Aristote et Cotin ;
Et, pour faire goûter son livre à l’univers,
Croit qu’il faudroit en prose y mettre tous les vers.
À quoi bon m’étaler cette bizarre école
Du mauvais sens, dis-tu, prêché par une folle !
De livres et d’écrits bourgeois admirateur,
Vais-je épouser ici quelque apprentive auteur ?
Boileau, Satyre, X
Ensuite, contrairement à ce que vous affirmez, les métiers prestigieux n'ont pas été masculinisés par l'Académie française. En témoignent : impératrice, prieure, reine, princesse, doctoresse. Nous nous permettrons d’indiquer au passage, sans y souscrire inconditionnellement, que l’Académie a entrepris d’entériner la féminisation d’un grand nombre de professions jadis exclusivement masculines. Quelques exceptions demeurent cependant. Ainsi, bourreau persiste-t-il obstinément à ressortir du masculin, principe qui peut choquer si l’on considère la torture que les féministes enragées infligent à la langue française. De façon symétrique, certains termes sont toujours l’apanage exclusif du sexe faible : gourdasse ou pécore par exemple (pour ne pas citer une certaine profession vieille comme le monde).
Aussi, faute de pouvoir abonder dans votre sens ni par l’étymologie, ni par la littérature, ni par le simple bon sens, je serais très intéressé de connaître les sources sur lesquelles vous vous appuyez pour affirmer que :
1. Tous les noms de métiers étaient féminisés avant 1694.
2. L’Académie les a sciemment masculinisés.
3. Les motifs de l’Académie étaient de nature « purement misogyne ».
4. Le terme « autrice » était utilisé avant le XXe siècle (je me contenterai d’un seul et unique exemple.)
Nous remarquerons du reste que tous les noms de métiers ne pouvaient être féminisés, nombre d’entre eux n’étant exercés que par des hommes (soldat, arquebusier, cap-hornier, bûcheron, galérien, forgeron, gladiateur, mineur). Au grand soulagement des femmes, soit dit en passant.
En résumé, il n’existe pas de justification, par l’autorité d’un usage ancien, de l’emploi d’autrice. Qu’à cela ne tiennent, l’évolution n’est pas nécessairement tributaire du passé. Pour que la langue évolue bellement, il y faut toutefois du goût et de la maîtrise, toute qualité dont l’époque n’est pas prolixe à l’heure où le français dégénère vers une forme plus ou moins aboutie de proto-langage.
Reste qu’autrice est d’une laideur qu’aucune considération grammaticale - et encore moins vaginale - ne saurait justifier.
Voilà, ma chère Ines, ce qu’aurait pu être votre harangue
Si vous aviez moins d’ego et plus d’amour de la langue
Mais de langue, sachez, ô le moins documenté des êtres,
Vous n’eûtes jamais que celle de Kaa, et de lettres
Vous n’avez que les neuf qui forment le mot : féministe.
J'en suis pas à la fin mais je vais couper là, C'est très étonnant de regarder toute cette vidéo sans entendre prononcé le mot "misogynie". Pourquoi "les livres de romances c'est un truc de fille" c'est péjoratif ? Parce que les hommes haïssent les femmes
L’art, ici la littérature, est -il sacralisé en fonction du sexe du créateur ou de son contenant?
Qu'est ce qu'un chef d'œuvre ?
Oui c'est marrant, ça doit être dans les gènes.
Je me suis également fait la réflexion vers 20 ans, pourquoi je ne lis que des auteurs hommes?
Car les seules femmes que j'ai lu sont Amélie nothomb (par curiosité) et jk rolling forcément.
Puis un jour j'ai capté après avoir tout lu robin hoob qu'elle était en faite une femme.
Ça m'avait surpris car souvent on peu savoir en lisant simplement si l'auteur et un homme est une femme, et la je n'avais rien capté.
Je pense que quelques soit le sexe de la personne qui tient le stylo, si on s'efface au service de l'histoire, on peut enlever toute traces de soit.
C'est peut être ça le problème, on met trop de nous dans ses histoires, jusqu'au sexe.
En tant que femme, je lis aussi très peu de femmes... ce n'est pas un choix délibéré de ma part, mais il semblerait que les livres qui me plaisent le plus ont souvent tendance à être écrits par des hommes. Il y a néanmoins des autrices que j'apprécie beaucoup, comme Jane Austen ou Nancy Huston.
j’ai adoré les trois tomes de vernon subutex par virginie despentes.
Moi je lis de bons livres, qu'ils soient écrits par des hommes, des femmes des martiens. Marre de cette exigence de parité, la qualité n'a pas de genre.
J'ai connu plusieurs femmes qui lisaient un livre uniquement parce qu'il avait été écrit par une femme, mais je ne connais pas un seul homme qui aurait lu un livre uniquement parce qu'il avait été écrit par un homme.
Antastesia et Nabolita pour ne pas les nommer.
Le fait de lire des livres exclusivement écrits par des autrices est un symbole pour certaines femmes de soutenir d’autres femmes, et ce n’est pas dans l’idée que les femmes sont supérieures ou qu’elles savent mieux écrire que les hommes. C’est une forme de soutient.
@@a.2163 Qu'elles ne lisent que des autrices a quelque chose de certes un peu radical, mais leur geste n'est qu'une tentative légitime de retrouver un équilibre dans le paysage littéraire. Elles ressuscitent des autrices oubliées et en font la promotion, non pas pour la seule raison que ce sont des femmes, mais parce ces autrices ont produit un travail littéraire d'une qualité aussi élevée que celle des œuvres d'autres hommes désormais immortels. Elles n'hésitent d'ailleurs pas à soulever les limites et les écueils des ouvrages qu'elles lisent. Même si certaines ne lisent des femmes pour la seule raison que c'en sont, et même si ne lire que des femmes n'est pas nécessairement souhaitable, il convient de saluer leur démarche plutôt que de s'en moquer, car elle est d'un grand secours à la littérature et incarne un véritable tournant dans la définition du patrimoine littéraire français et mondial.
@@Biblilichine Pour avoir beaucoup vu les vidéos ou lu les commentaires écrits de ces 2 dames, je sais sans le moindre doute qu'elles sont misandres, d'ailleurs comme la plupart des féministes, et qu'un ressentiment envers les hommes est aussi et peut-être surtout ce qui les poussent à faire la promotion d'autrices.
Mais je ne leur en veux pas pour ça, et au fond, je comprends parfaitement leur point de vue à défaut de pouvoir m'en réjouir.
@@erratumarchitecturealors pour ma part, je privilégie les autrices aux auteurs parce qu'elles sont globalement meilleures. J'ai longtemps lu sans prêter attention au nom de l'auteur (au point que bien souvent, j'étais incapable de retrouver de tête le nom de l'auteur du livre sur j'étais en train de lire), et puis j'ai lu plusieurs critiques du style "masculin" qui m'ont parlé car très souvent rencontré. Des tournures lourdes, des propos sexistes, des clichés éculés, ce genre de choses. J'ai donc fait l'expérience de choisir mes lectures en ignorant les auteurs, et ma conclusion est allée bien plus loin que je ne le pensais : mes lectures ont énormément gagné en qualité.
Quelque part, c'est logique puisque les femmes sont moins publiées, moins mises en avant. Donc elles sont bien obligées de faire mieux pour gagner la reconnaissance des éditeurs.
Albertine Sarrazin, L'astragale. Roman d'aventures, voire roman d'apprentissage.
J'ai beaucoup lu Enid Blyton.
Pour les recommandations : Tiffany Mc.Daniel. Je n'ai lu que Betty pour l'instant, c'est très bien écrit, percutant, assez violent et sombre... avec des moments plus poétiques. Très ancré dans le réel. Je pense que ce livre deviendra un classique de la littérature américaine.
Un manque de curiosité peut-être. A titre personnel je vois ça comme, simplement, un manque d'intérêt. J'ai moins d'intérêt à lire des livre où le héro est un personnage féminin, car les livres parlent moins de moi. Et je pense que c'est naturel de vouloir creuser sur soi-même avant de creuser sur les autres (même si c'est important). Or les femmes écrivent beaucoup de roman où le personnage principal est féminin. Voilà, pour moi, c'est une hiérarchie sur l'intérêt et pas sur la qualité de l'oeuvre qui créé la distorsion. D'ailleurs jamais, je ne me suis posé la question du genre du l'auteur.
Intéressant, mais en fait, est-ce vraiment important ? On lit ce qu'on aime, c'est tout. Pour changer ta moyenne, attaque toi à Agatha Christie ;-)
Plein de points sur lesquels je ne suis pas d'accord ou plus nuancé.
Pour les classiques de la Littérature, et donc pour la littérature des siècles passés, il n'est pas surprenant de lire à plus de 90% des ouvrages d'hommes. Ceci dit, il y a des biais dans ce genre de raisonnement.
En général, il y a une éducation dans des cadres scolaires qui forcément a favorisé les hommes, et le théâtre ou la poésie allaient de pair avec une reconnaissance sociale, et il y avait en effet un préjugé défavorable aux femmes. Par exemple, une femme mettait en opéra Notre-Dame de Paris, ça ne passait pas auprès du public.
Mais vérifions tout cela.
Dans le domaine du récit en prose (romans, nouvelles), la présence des femmes est incontestable : Marguerite de Navarre fait partie des auteurs classiques du XVIe siècle (siècle pour lequel on ne retient que les poètes et deux prosateurs Rabelais et Montaigne, mais Marguerite de Navarre arrive très vite après). Au XVII, madame de La Fayette est à la source du roman moderne avec La Princesse de Clèves et on l'étudie souvent au lycée. On ne lit plus depuis longtemps Madame de Sévigné ou Mlle de Scudéry, mais comme on ne lit pas L'Astrée d'Urfée, etc.
Au XIXe, George Sand est l'exception, mais elle a été victime en effet d'un refoulement misogyne, on l'a enfermée dans les romans champêtres, alors qu'il y avait Lélia, Indiana, Mauprat, Consuelo, les récits fantastiques, etc. Baudelaire et d'autres minimisaient Sand. Puis, l'école a fait le choix de privilégier le réalisme et le naturalisme, ce qui a eu un effet très négatif sur les romans de Victor Hugo, sur toute une littérature qui ne visait pas à une sorte de réalisme. Gautier, Nerval ou Sand furent les victimes de ce choix de l'éducation nationale.
En poésie, on a beaucoup sous-estimé Marceline Desbordes-Valmore.
Pour la langue anglaise, à noter qu'au XIXe il y a une part importante de femmes romancières : George Eliot, Jane Austen, les soeurs Brontë face à Dickens ou Thomas Hardy au Royaume-Uni.
On a très peu de poèmes conservés de Sapho, mais elle a existé et c'est la maigreur de ce qui nous est parvenu qui la fait plus mythique que goûtée réellement. C'est vrai que la poésie, sans Sapho et Desbordes-Valmore, ça donne l'impression d'être une affaire d'hommes, c'est vraiment le champ littéraire où les femmes sont nettement le moins en avant.
Pour le Japon, leur littérature la plus ancienne est bien représentée par des femmes, il y a le Dit de Genshi et un Journal d'époque qui sont des classiques des débuts de la littérature japonaise.
Pour les mangas, attention, les femmes n'écrivaient pas de mangas et cela a commencé dans les années 70 puis 80. Même des shojos étaient écrits par des hommes dans les sixties. Or, il y a un truc qui est spectaculaire, c'est que les femmes mangakas sont extrêmement nombreuses, c'est un phénomène de société plus féminin qu'il n'y paraît le manga, et énormément de mangas shônen sont écrits par des femmes, et pas seulement Full Metal Alchemist et Demon Slayer ou les classiques de Rumiko Takahashi. Cela est un peu masqué par les plus gros succès du Jump, mais dès qu'on creuse c'est impressionnant et plein de jeunes lisent des mangas shônen écrits par des femmes sans le savoir.
Enfin, les femmes vont forcément dominer à l'avenir et pourraient déjà dominer l'heure présente. Non pas qu'elles soient plus intelligentes que les hommes et qu'elles profitent enfin de l'égalité, mais il y a des faits sociologiques défavorables aux hommes. Les hommes ne s'épanouissent pas dans les contextes scolaires actuels, ils ne sont pas poussés à la compétition et ils se rebellent plus massivement que les filles contre l'enseignement, et vu l'absence de respect pour les profs dans les classes, vu l'impunité qu'il y a à faire des bêtises en classe, vu le côté ridicule de l'enseignement : un élève de collège gagne des points en rédaction à mettre trois adjectifs, citer trois couleurs et utiliser telle figure de style apprise la semaine précédente, forcément les femmes plus disciplinées sont meilleures que les hommes à l'école, même en maths. Dans cette configuration, les femmes sont dès à présent vouées à être meilleures que les hommes dans tous les domaines intellectuels.
Il reste les échecs qui ne se pratiquent pas à l'école, je ne sais pas moi. Mais, pour la recherche scientifique et la littérature, les femmes vont prendre la meilleure part.
Après, même s'il n'y a pas une différence qu'on peut tracer avec une frontière intangible entre les hommes et les femmes pour ce qui est de leurs goûts, il est évident qu'il y a des tendances générales qui ne se résorberont jamais. Il y aura forcément des romans qui parlent plus à un sexe qu'à l'autre. Mais cette vérité n'est que de tendance. On ne va pas avoir sur un cent mètres tous les hommes premiers toutes les femmes derrière, on ne va pas avoir dans une classe toutes les femmes premières ou tous les hommes premiers, pour l'adresse manuelle on ne va pas avoir toutes les femmes premières. Il y a en revanche des tendances, ça ça ne se résorbera pas.
Je me méfie de la conclusion de la vidéo; se montrer plus curieux, montrer de l'empathie en sortant plus souvent de sa zone de confort. Nous sommes nés, soit au dernier quart du vingtième siècle, soit au vingt-et-unième siècle, et dans les pays occidentaux il n'y a plus ce verrou misogyne au choix des lectures, ou à peine, et s'il existe encore il est plus prononcé dans la littérature de divertissement que du côté de ceux qui aspirent à une littérature de haute volée. Moi, je ne choisirai pas un roman parce qu'il est écrit par une femme. Je prends ce qu'il y a à lire. Je suis capable de me moquer de ce débat, en me disant que les femmes ont accès à la littérature et que si elles ont encore un combat à mener à l'instant présent, comment ça se fait qu'il n'y ait pas une plume féminine actuelle comme on a eu Victor Hugo, Shakespeare, Dostoïevski, etc. Parce que ce qui me saute aux yeux, c'est qu'à l'heure actuelle les femmes comme les hommes n'ont pas le niveau des générations antérieures. Bref, les femmes ne seront pas de brillants écrivains en choisissant le féminisme comme cause. Ce n'est pas le bon angle d'attaque pour devenir un génie. Les femmes génies ne se poseront pas la question de rivaliser ou non avec les hommes. Ce n'est pas rendre service aux femmes que de les encourager à se battre pour leur visibilité en tant que femme. Oui, elles peuvent avoir une pensée à ce sujet, comme l'avaient les George Sand et autres, mais ce combat pour l'égalité il est mesquin en soi, il va pas aider à se réaliser.
Pour le vingtième siècle, dans le domaine francophone, il y a une présence féminine. Je dirais qu'une plume a été très oubliée, c'est Colette. On reconnaît beaucoup Marguerite Yourcenar, Marguerite Duras, quand on s'intéresse au Nouveau Roman (même s'il est un peu passé de mode) on cite Nathalie Sarraute, mais Colette est anormalement négligée. C'est une romancière à succès, et pourtant elle est inexistante au plan des études universitaires. Là, elle est au progamme du bac de français, c'est un vrai retournement de situation. Et à noter la différence avec Olympe de Gouges. Ils ont mis au programme la Déclaration des droits de la femme mais l'essentiel de l'ouvrage c'est de changer des mots dans la Déclaration des droits de l'homme, ce qui fait que ce qu'écrit d'intéressant Olympe de Gouges c'est surtout les avant-textes à sa Déclaration qui est simplement celle des "Hommes" caviardée. Colette au programme, là oui c'est une grande femme écrivain à part entière.
Je trouves ça bien qu'un homme se pose ce genre de question car ce n'est pas si courant que ça.
les femmes sont "contraintes" par la maternité. + de 80 % des femmes leurs emploi du temps concerne l'éducation des enfants et de la maison
ca les cantonne au intrigue de "cour", au sens large, par exemple avec la princesse de Clèves mais si elle est au centre du jeu, se sont les hommes qui lui donne de la valeur ! et on sort rarement du "palais"
si on prend Yourcenar avec mémoires d''Hadrien, elle a du prendre un héro masculin pour le faire sortir du palais
ou encore mary shelley avec Frankenstein, elle a du prendre un sujet masculin pour sortir de la maison et avoir de l'action...
p-e aussi que les femmes ont une lecture militante...
Le quatrième livre le plus vendu au monde est écrit par une femme, en langue française.
" Histoire d'une ame " de Thérèse de Lisieux. C'est l'autobiographie d'une religieuse.
Sinon pour la fiction n'oublions pas Agatha Christie.