@@GuillaumeFLlors du référendum de 1991 sur le maintien du socialisme, la majorité des habitants d Asie centrale a voté pour le maintien du socialisme davantage que dans les républiques occidentales de l' Union donc ce raisonnement d islam fondamentalement ennemi du communisme ne semble pas tenir
Sur le rapport entre marxisme et religion, je recommande l'ouvrage classique de Michel Clouscard "Critique du libéralisme-libertaire", qui aborde le lien entre Rousseau et le marxisme, ainsi que la question religieuse. C'est très riche.
@@GuillaumeFL Oui c'est vrai que Clouscard a été revendiqué par une partie de l'extrême droite... Ce qui est illégitime puisque Clouscard a toujours été proche du PCF et qu'il était admiré par Sartre, Henri Lefebvre, Jankélévitch, et bien d'autres penseurs clairement de gauche.
Intéressant. Cependant, ce qui me dérange un peu, c'est entendre parler "d'islam". Quand on parle de christianisme, on précise généralement si on parle de catholicisme latin ou d'orthodoxie grecque, on parle de chrétiens catholiques d'orient. On parle de protestantisme, d'anglicanisme, de pentecôtisme etc. Pour l'islam, on ne précise jamais, comme si il n'y avait qu'un islam. Et pourtant tous les islams sont culturels bien avant d'être cultuels ou spirituels... On devrait au moins parler de sunnisme ou de chiisme, voire même préciser encore plus : talibanisme, wahhabisme, khomeinisme etc... Pourquoi une unique dénomination pour des courants qui parfois se méprisent ? Distinguer seulement entre islam et islamisme est insuffisant. (le terrorisme islamiste tue majoritairement des musulmans) Même si la majorité des musulmans sont dits appartenir au sunnisme, qui sait ce qu'il y a vraiment dans leur esprit ? Préciser les particularités culturelles (même si souvent imposées par des conventions issues de coutumes locales et/ou par des régimes autoritaires) me parait nécessaire pour éviter que l'islam soit vu comme un tout indifférencié et que les musulmans soient amalgamés dans une idéologie dont les islamophobes ne retiendront que les pires aspects politiques, juridiques et culturels.
Effectivement, c'est très juste. Disons que c'est un biais de la vidéo, pour des raisons de synthèse, mais c'est bel et bien un point sur lequel la vidéo aurait pu être plus précise.
@@GuillaumeFL Merci pour votre réponse et je profite pour préciser davantage : Vous tendez justement à vouloir donner cohérence à un nationalisme musulman à l'échelle mondiale, en disant que les musulmans sont une oumma de différents peuples (1:04 ) une grande communauté musulmane indépendamment des nationalités et des ethnies. Vous parlez d'un monde musulman qui dépasse toutes frontières (22:06) Et cette oumma, même sur un territoire particulier, comme en URSS à la fin des années 70, serait (4:28) une communauté particulièrement soudée et consciente d’elle-même malgré les nombreuses différences nationales et ethniques Vous parlez aussi de valeurs islamiques (2:48), de la tradition de l'islam, de traditions islamiques, de conservateurs traditionnalistes, d'islam traditionnaliste. Donc on pourrait penser que l'oumma et ces traditions conservatrices sont un tout dans lequel sont amalgamés tous les musulmans. Or ici le mot tradition tel que vous l’employez n’a pas de base historique reliant cette tradition à celle du prophète de l'islam puisqu'il s'agit plutôt de coutumes basées sur des hadiths (recueillis longtemps après sa mort et qui ont servi à interpréter le coran avec le biais d'un regard postérieur). La seule source primaire de l'islam originel reconnu par la méthode historique scientifique est le coran, et l'interprétation anthropologique de ce livre (ainsi que l'interprétation purement philosophique et spirituelle) ne permet pas d'accréditer la thèse que l'islam de l'origine ait été conforme à celui constitué postérieurement par le sunnisme ou le chiisme ou par les comportement de ceux qui ont agi au nom de l'islam. Donc à quelle tradition a-t-on à faire ? La méthode scientifique historique ne permet pas d'établir une tradition au niveau historique. Une autre source accepté par les historiens, la "constitution de Médine", laisse supposer que l'islam n'était pas considéré comme religion "officielle" de l'oumma puisque celle-ci incluait les juifs (qui gardaient leur religion) à l'époque de Muhammad. Le coran ne donne pas la définition de l'islam, ni celle des mouslims, ni celle de l'oumma, ni celle des moumims. Il donne une définition de la religion des hanifs (pur monothéisme). Donc la tradition islamique est plutôt celle de (ce qu'on appelle) la" civilisation islamique", et pas vraiment celle du prophète. Les traditions de la "civilisation islamique" sont donc en grande partie construites et non entièrement héritées du prophète. Mais bien sûr, la croyance que ces deux traditions n'en soit qu'une fait partie des "dogmes" et des canons islamiques (qui varient d'ailleurs selon les branches de l'islam). Donc rien n'appuie la thèse que la tradition du prophète ait été incompatible avec une séparation des sphères privée et publique. Quand vous parlez d'islam, vous parlez donc de religion construite et pas de tradition liée vraiment à Muhammad. "il s’agit d’une (16:04) religion difficilement praticable dans une société qui restreint la religion à la sphère privée : on (16:09) pourrait citer en exemple les cinq prières quotidiennes qui imposent une interruption (16:12) momentanée dans la journée de travail," De façon historique, rien ne peut appuyer cette thèse de façon absolue pour l'époque du prophète. Et rien ne ferme la possibilité que l’islam tel que pensé par Muhammad empêche l’évolution des conditions de pratique puisque Muhammad était avant tout un négociateur avec les différents chefs de tribus (d'après la source primaire coranique puisque le narratif des hadiths et de la sira est surtout pseudo historique ne répond pas aux critères de la méthode scientifique). La méthode scientifique tend à montrer que les "territoires" et les populations "islamisé(e)s" ne l'étaient en réalité pas du point de vue religieux puisque l'entrée dans l'oumma était accordée à tous ceux qui signaient un accord de paix avec le prophète et que les "islamisés" pouvaient conserver leur propres traditions spirituelles. Le problème identitaire est un problème général, pas spécifiquement musulman. L'oumma ou le "monde musulman" sont des fantasmes. On doit dépasser l'idée d'un choc des civilisations. Vous dites : "c’est bien parce que les autorités musulmanes font appel au sentiment (19:26) national en idéalisant un passé historique de l’Asie Centrale qui ferait de l’islam la (19:31) spécificité historique nationale des peuples de l’Orient soviétique" C’est bien le problème de toutes les autorités en manque de pouvoir ou qui en recherchent davantage, et de toutes les communautés en manque de reconnaissance et/ou de représentation politique. Vous dites que les russes « ne peuvent pas distinguer ce qui est acceptable car relevant (20:04) des folklores nationaux, et ce qui est religieux mais qui est stratégiquement rattaché aux valeurs (20:10) nationales par les autorités musulmanes. » C’est bien parce que la culture, le folklore sont toujours le résultats de comportements sociétaux (contextuels) bien avant d’être des marqueurs religieux. Sinon, il n’y aurait pas de différences entre les folklores des différentes communautés musulmanes. Vous parlez de "(20:14) l’ambiguïté volontairement nourrie la stratégie d’entrisme prônée par les clercs de l’islam," Si les chefs font de l’entrisme, pensez-vous qu’il s’agisse encore de religion ou de politique ? D'ailleurs, les soi-disant "autorités" ne peuvent se réclamer d'aucune légitimité religieuse puisqu'en islam, il n'y a aucun intermédiaire entre le croyant et Dieu, et pas de clergé. (sauf dans le chiisme dont l'évolution iranienne montre d'ailleurs comment la complicité entre le religieux et l'Etat ont rendu les consultations juridiques d'ayatollah contraignantes comme des lois alors qu'elles n'avaient pas vocation à l'être). Ce sont plutôt les hommes politiques qui se sont emparés de la religion pour leurs affaires politiques et pas vraiment l'inverse. Aucun verset du coran ne vient appuyer la thèse que le spirituel et le politique doivent être liés, au contraire. Les musulmans font communauté avec les non musulmans dans les pays où les dirigeants n’emploient pas la division pour régner (c'est à dire la séparation entre nous contre eux). Hélène Carrère d'Encausse participe à l'essentialisation des populations (peut-être inconsciemment). N'en faite pas un modèle car ce modèle est dépassé par le regard actuel moins ethnocentriste et plus décolonial. (L'idée de nation n'est plus celle de "natifs" qui seraient nés avec des caractéristiques essentielles, ou des "valeurs" nationales). La nation comme "communauté particulièrement soudée et consciente d’elle-même" est un concept dépassé qui mène au nationalisme. Est-ce les musulmans qui sont "conscients d'eux comme une nation", ou bien est-ce ceux qui les regardent comme tels alors qu'il n'en est rien, peut-être parce que ces observateurs sont "conscients d'eux comme une autre nation"... Comment peut-on être conscients intersubjectivement d'appartenir à une même nation ? Est-ce qu'on nait avec cette graine de l'idée de nation qui va se développer dans le psychisme ? Est-ce qu'un français musulman appartient à la nation française ou à la nation musulmane ? Il faut arrêter les délires psychologiques, et les récits qui tendent à créer des fausses réalités dans les psychismes. C’est vrai qu’on peut avoir des communautés de coeur par principe, mais prétendre qu’un nationalisme musulman règne dans le principe de l’oumma est une erreur. (C'est d'ailleurs réduire l'oumma à la religion, participer à imposer une croyance à la naissance, participer à interdire l'apostasie alors que celle-ci ne figure pas dans le coran) Des communautés musulmanes sont en guerre les unes contre les autres. Quid de la belle oumma ? Le seul liant d’une société (ou coalition de nations), c’est soit des lois qui définissent équitablement les droits et devoirs de ses membres et le respect mutuel quelle que soit la religion, ou soit un ennemi commun. Voilà ce que j'avais envie de dire... Merci si vous m'avez lue. Bonne continuation. 😀 --------------------------- J'avais écrit vite, je suis repassée pour corriger quelques fautes d'orthographe et ajouter quelques précisions.
la fusion de Staline et de Ibn Al Khattab voilà le dépassement dialectique du moment que l'occident est exterminé c'est ce qui compte pour le triomphe de l'égalité humaine
Tiens donc..une enieme analyse sur la base des "soviétologues" brillamment dénoncés par Henri Alleg dans son livre Étoile rouge et croissant vert, en 1983, et oui il y a déja longtemps 😘🤓🤭
1:27 et déjà une énorme erreur seule l'Albanie.de Hodja pratiquait l'athéïsme d'État les autres pays socialistes pratiquaient la liberté de culte et certains mettaieny même l'islam comme religion d'État (Yémen, Afghanistan notamment)
allez deuxième erreur : les pachtounes sont perses ou disons persoïdes, iranoïdes comme les kurdes le darsi est de la.famille des langues persanes ça existe pas l'ethnie perse en afghanistan
c'est quand même des Etats où l'athéisme était promu et la liberté de culte était limité même si seul l'Albanie a osé interdire carrément les religions
Le soviétisme n'est pas le socialisme ni le communisme. Lénine l'a bien compris en instaurant, un peu tardivement, la Nep d'inspiration plus libérale. J'ajoute que le libéralisme n'exclut pas le collectivisme en ce sens que l'État est un agent économique au même titre que les consommateurs, les producteurs ou les investisseurs privés. Qu'en dites-vous ?
tu peux lire l'Etat et la Révolution de Monsieur Lénine et tu pourras comprendre la véritable nature de l'Etat libéral et on ne compte plus le stratagème de récupération des collectivités pour assurer l'ordre social de la bourgeoisie , ordre social qu'il faudra briser si on veut établir vraiment le socialisme et le communisme La NEP c'est pas trop du libéralisme, Lénine le dit bien qu'il s'agit de se mettre à l'école du Capitalisme d'Etat Allemand et t il s'agit aussi de se servir d'un capitalisme sous contrôle d'un Etat socialiste pour établir les bases pour construire le socialisme donc je vois pas où est le libéralisme dans tout ça.
@@ligero1238 en fait, la question selon moi c'est qui domine et oriente l'activité soviétique : le socialisme domine le libéralisme ou bien le libéralisme domine le socialisme ? Qu'en dites-vous ? Un socialisme dominant sans aucunement être dominé en aucune façon, est-il possible, voulu, ou même conçu ? Est-ce le cas dans la doctrine et la pratique léniniste ? Les rapports entre socialisme et libéralisme sont, en effet, brûlant d'actualité, n'est-ce pas ?
J'ai découvert cette chaîne grâce à À gauche, super intéressante merci pour les travaux !!
Moi aussi !
Merci Guillaume. Beau travail de synthèse
Merci ! Ça fait plaisir.
@@GuillaumeFLlors du référendum de 1991 sur le maintien du socialisme, la majorité des habitants d Asie centrale a voté pour le maintien du socialisme davantage que dans les républiques occidentales de l' Union donc ce raisonnement d islam fondamentalement ennemi du communisme ne semble pas tenir
Excellente vidéo 👌 Vraiment pas déçu de t'avoir découvert il y a quelques mois (ni d'avoir travaillé avec toi, évidemment) !
Merci ça fait plaisir ! Et c'est partagé ;)
Bon travail pour un sujet qui n'est pas simple...
Merci beaucoup !
Sur le rapport entre marxisme et religion, je recommande l'ouvrage classique de Michel Clouscard "Critique du libéralisme-libertaire", qui aborde le lien entre Rousseau et le marxisme, ainsi que la question religieuse. C'est très riche.
Un vaste sujet ce Clouscard, j'ai beaucoup entendu parler de lui (souvent de façon assez clivée) mais je ne l'ai jamais lu. Merci pour la référence.
@@GuillaumeFL
Oui c'est vrai que Clouscard a été revendiqué par une partie de l'extrême droite... Ce qui est illégitime puisque Clouscard a toujours été proche du PCF et qu'il était admiré par Sartre, Henri Lefebvre, Jankélévitch, et bien d'autres penseurs clairement de gauche.
rackham le spam islamophobe
il a pas de vie ce mec
beau travaille de synthèse camarade
Intéressant.
Cependant, ce qui me dérange un peu, c'est entendre parler "d'islam".
Quand on parle de christianisme, on précise généralement si on parle de catholicisme latin ou d'orthodoxie grecque, on parle de chrétiens catholiques d'orient. On parle de protestantisme, d'anglicanisme, de pentecôtisme etc.
Pour l'islam, on ne précise jamais, comme si il n'y avait qu'un islam. Et pourtant tous les islams sont culturels bien avant d'être cultuels ou spirituels...
On devrait au moins parler de sunnisme ou de chiisme, voire même préciser encore plus : talibanisme, wahhabisme, khomeinisme etc...
Pourquoi une unique dénomination pour des courants qui parfois se méprisent ?
Distinguer seulement entre islam et islamisme est insuffisant.
(le terrorisme islamiste tue majoritairement des musulmans)
Même si la majorité des musulmans sont dits appartenir au sunnisme, qui sait ce qu'il y a vraiment dans leur esprit ?
Préciser les particularités culturelles (même si souvent imposées par des conventions issues de coutumes locales et/ou par des régimes autoritaires) me parait nécessaire pour éviter que l'islam soit vu comme un tout indifférencié et que les musulmans soient amalgamés dans une idéologie dont les islamophobes ne retiendront que les pires aspects politiques, juridiques et culturels.
Effectivement, c'est très juste. Disons que c'est un biais de la vidéo, pour des raisons de synthèse, mais c'est bel et bien un point sur lequel la vidéo aurait pu être plus précise.
@@GuillaumeFL
Merci pour votre réponse et je profite pour préciser davantage :
Vous tendez justement à vouloir donner cohérence à un nationalisme musulman à l'échelle mondiale, en disant que les musulmans sont une oumma de différents peuples (1:04 ) une grande communauté musulmane indépendamment des nationalités et des ethnies. Vous parlez d'un monde musulman qui dépasse toutes frontières (22:06)
Et cette oumma, même sur un territoire particulier, comme en URSS à la fin des années 70, serait (4:28) une communauté particulièrement soudée et consciente d’elle-même malgré les nombreuses différences nationales et ethniques
Vous parlez aussi de valeurs islamiques (2:48), de la tradition de l'islam, de traditions islamiques, de conservateurs traditionnalistes, d'islam traditionnaliste.
Donc on pourrait penser que l'oumma et ces traditions conservatrices sont un tout dans lequel sont amalgamés tous les musulmans.
Or ici le mot tradition tel que vous l’employez n’a pas de base historique reliant cette tradition à celle du prophète de l'islam puisqu'il s'agit plutôt de coutumes basées sur des hadiths (recueillis longtemps après sa mort et qui ont servi à interpréter le coran avec le biais d'un regard postérieur). La seule source primaire de l'islam originel reconnu par la méthode historique scientifique est le coran, et l'interprétation anthropologique de ce livre (ainsi que l'interprétation purement philosophique et spirituelle) ne permet pas d'accréditer la thèse que l'islam de l'origine ait été conforme à celui constitué postérieurement par le sunnisme ou le chiisme ou par les comportement de ceux qui ont agi au nom de l'islam. Donc à quelle tradition a-t-on à faire ?
La méthode scientifique historique ne permet pas d'établir une tradition au niveau historique. Une autre source accepté par les historiens, la "constitution de Médine", laisse supposer que l'islam n'était pas considéré comme religion "officielle" de l'oumma puisque celle-ci incluait les juifs (qui gardaient leur religion) à l'époque de Muhammad. Le coran ne donne pas la définition de l'islam, ni celle des mouslims, ni celle de l'oumma, ni celle des moumims. Il donne une définition de la religion des hanifs (pur monothéisme).
Donc la tradition islamique est plutôt celle de (ce qu'on appelle) la" civilisation islamique", et pas vraiment celle du prophète. Les traditions de la "civilisation islamique" sont donc en grande partie construites et non entièrement héritées du prophète.
Mais bien sûr, la croyance que ces deux traditions n'en soit qu'une fait partie des "dogmes" et des canons islamiques (qui varient d'ailleurs selon les branches de l'islam).
Donc rien n'appuie la thèse que la tradition du prophète ait été incompatible avec une séparation des sphères privée et publique.
Quand vous parlez d'islam, vous parlez donc de religion construite et pas de tradition liée vraiment à Muhammad.
"il s’agit d’une (16:04) religion difficilement praticable dans une société qui restreint la religion à la sphère privée : on (16:09) pourrait citer en exemple les cinq prières quotidiennes qui imposent une interruption (16:12) momentanée dans la journée de travail,"
De façon historique, rien ne peut appuyer cette thèse de façon absolue pour l'époque du prophète.
Et rien ne ferme la possibilité que l’islam tel que pensé par Muhammad empêche l’évolution des conditions de pratique puisque Muhammad était avant tout un négociateur avec les différents chefs de tribus (d'après la source primaire coranique puisque le narratif des hadiths et de la sira est surtout pseudo historique ne répond pas aux critères de la méthode scientifique).
La méthode scientifique tend à montrer que les "territoires" et les populations "islamisé(e)s" ne l'étaient en réalité pas du point de vue religieux puisque l'entrée dans l'oumma était accordée à tous ceux qui signaient un accord de paix avec le prophète et que les "islamisés" pouvaient conserver leur propres traditions spirituelles.
Le problème identitaire est un problème général, pas spécifiquement musulman. L'oumma ou le "monde musulman" sont des fantasmes. On doit dépasser l'idée d'un choc des civilisations.
Vous dites : "c’est bien parce que les autorités musulmanes font appel au sentiment (19:26) national en idéalisant un passé historique de l’Asie Centrale qui ferait de l’islam la (19:31) spécificité historique nationale des peuples de l’Orient soviétique"
C’est bien le problème de toutes les autorités en manque de pouvoir ou qui en recherchent davantage, et de toutes les communautés en manque de reconnaissance et/ou de représentation politique.
Vous dites que les russes « ne peuvent pas distinguer ce qui est acceptable car relevant (20:04) des folklores nationaux, et ce qui est religieux mais qui est stratégiquement rattaché aux valeurs (20:10) nationales par les autorités musulmanes. »
C’est bien parce que la culture, le folklore sont toujours le résultats de comportements sociétaux (contextuels) bien avant d’être des marqueurs religieux. Sinon, il n’y aurait pas de différences entre les folklores des différentes communautés musulmanes.
Vous parlez de "(20:14) l’ambiguïté volontairement nourrie la stratégie d’entrisme prônée par les clercs de l’islam,"
Si les chefs font de l’entrisme, pensez-vous qu’il s’agisse encore de religion ou de politique ? D'ailleurs, les soi-disant "autorités" ne peuvent se réclamer d'aucune légitimité religieuse puisqu'en islam, il n'y a aucun intermédiaire entre le croyant et Dieu, et pas de clergé. (sauf dans le chiisme dont l'évolution iranienne montre d'ailleurs comment la complicité entre le religieux et l'Etat ont rendu les consultations juridiques d'ayatollah contraignantes comme des lois alors qu'elles n'avaient pas vocation à l'être). Ce sont plutôt les hommes politiques qui se sont emparés de la religion pour leurs affaires politiques et pas vraiment l'inverse.
Aucun verset du coran ne vient appuyer la thèse que le spirituel et le politique doivent être liés, au contraire.
Les musulmans font communauté avec les non musulmans dans les pays où les dirigeants n’emploient pas la division pour régner (c'est à dire la séparation entre nous contre eux).
Hélène Carrère d'Encausse participe à l'essentialisation des populations (peut-être inconsciemment). N'en faite pas un modèle car ce modèle est dépassé par le regard actuel moins ethnocentriste et plus décolonial. (L'idée de nation n'est plus celle de "natifs" qui seraient nés avec des caractéristiques essentielles, ou des "valeurs" nationales).
La nation comme "communauté particulièrement soudée et consciente d’elle-même" est un concept dépassé qui mène au nationalisme. Est-ce les musulmans qui sont "conscients d'eux comme une nation", ou bien est-ce ceux qui les regardent comme tels alors qu'il n'en est rien, peut-être parce que ces observateurs sont "conscients d'eux comme une autre nation"...
Comment peut-on être conscients intersubjectivement d'appartenir à une même nation ? Est-ce qu'on nait avec cette graine de l'idée de nation qui va se développer dans le psychisme ? Est-ce qu'un français musulman appartient à la nation française ou à la nation musulmane ?
Il faut arrêter les délires psychologiques, et les récits qui tendent à créer des fausses réalités dans les psychismes.
C’est vrai qu’on peut avoir des communautés de coeur par principe, mais prétendre qu’un nationalisme musulman règne dans le principe de l’oumma est une erreur. (C'est d'ailleurs réduire l'oumma à la religion, participer à imposer une croyance à la naissance, participer à interdire l'apostasie alors que celle-ci ne figure pas dans le coran)
Des communautés musulmanes sont en guerre les unes contre les autres. Quid de la belle oumma ?
Le seul liant d’une société (ou coalition de nations), c’est soit des lois qui définissent équitablement les droits et devoirs de ses membres et le respect mutuel quelle que soit la religion, ou soit un ennemi commun.
Voilà ce que j'avais envie de dire...
Merci si vous m'avez lue.
Bonne continuation.
😀
---------------------------
J'avais écrit vite, je suis repassée pour corriger quelques fautes d'orthographe et ajouter quelques précisions.
Un sujet original pour une vidéo intéressante
Excellente Synthèse !
Bonne vidéo merci. Dommage que tu n'ai pas abordé les politique de déportations comme l'opération Tchétchévitsa où Staline déporte des peuples entiers
la fusion de Staline et de Ibn Al Khattab voilà le dépassement dialectique
du moment que l'occident est exterminé c'est ce qui compte pour le triomphe de l'égalité humaine
17:32 Wissam sauvage apparait
Vidéo sous coté de OUFFFFFFF !
Ça fait plaisir ! Faut partager ça pour que ça soit un peu moins sous-côté 😅
@@GuillaumeFL Tkt c'est fait !
Merci beaucoup !
@@GuillaumeFL je confirme que c'est fait, je suis là grâce à lui et vraiment je regrette rien !
Vu l'image de la vidéo sa donne pas... l'orientalisme français du 19eme sa donne pas envie.
a quand les placements de produits ?
Tiens donc..une enieme analyse sur la base des "soviétologues" brillamment dénoncés par Henri Alleg dans son livre Étoile rouge et croissant vert, en 1983, et oui il y a déja longtemps 😘🤓🤭
C'est à dire ?
1:27 et déjà une énorme erreur
seule l'Albanie.de Hodja pratiquait l'athéïsme d'État
les autres pays socialistes pratiquaient la liberté de culte et certains mettaieny même l'islam comme religion d'État (Yémen, Afghanistan notamment)
et bien sûr les pays socialistes non-marxistes comme l'Algérie et la Libye
allez deuxième erreur : les pachtounes sont perses ou disons persoïdes, iranoïdes comme les kurdes
le darsi est de la.famille des langues persanes
ça existe pas l'ethnie perse en afghanistan
c'est quand même des Etats où l'athéisme était promu et la liberté de culte était limité même si seul l'Albanie a osé interdire carrément les religions
Le soviétisme n'est pas le socialisme ni le communisme. Lénine l'a bien compris en instaurant, un peu tardivement, la Nep d'inspiration plus libérale.
J'ajoute que le libéralisme n'exclut pas le collectivisme en ce sens que l'État est un agent économique au même titre que les consommateurs, les producteurs ou les investisseurs privés.
Qu'en dites-vous ?
faux
tu peux lire l'Etat et la Révolution de Monsieur Lénine et tu pourras comprendre la véritable nature de l'Etat libéral et on ne compte plus le stratagème de récupération des collectivités pour assurer l'ordre social de la bourgeoisie , ordre social qu'il faudra briser si on veut établir vraiment le socialisme et le communisme
La NEP c'est pas trop du libéralisme, Lénine le dit bien qu'il s'agit de se mettre à l'école du Capitalisme d'Etat Allemand et t il s'agit aussi de se servir d'un capitalisme sous contrôle d'un Etat socialiste pour établir les bases pour construire le socialisme donc je vois pas où est le libéralisme dans tout ça.
@@LePierrackOfficiel les décoloniaux ça vous parle ?
@@ligero1238 en fait, la question selon moi c'est qui domine et oriente l'activité soviétique : le socialisme domine le libéralisme ou bien le libéralisme domine le socialisme ? Qu'en dites-vous ? Un socialisme dominant sans aucunement être dominé en aucune façon, est-il possible, voulu, ou même conçu ? Est-ce le cas dans la doctrine et la pratique léniniste ?
Les rapports entre socialisme et libéralisme sont, en effet, brûlant d'actualité, n'est-ce pas ?
Nous tournons en rond avec ces analyses "l'urss était un bourbier de gachis" 🚨😵
Le plan du lfi 😔
Qu'est ce que tu raconte ?
Slalina na vas niet!