💿 Available November/December 2024 as a limited edition (100 pressing operations) collector's CD: cutt.ly/QeH6ggNz Album available // Bruckner: Symphony No. 5 by Eugen Jochum 🎧 Qobuz (Hi-Res) cutt.ly/6ehPUEXJ Tidal (Hi-Res) cutt.ly/kehPIqHT 🎧 Apple Music (Lossless) cutt.ly/xelKHkfo Deezer (Hi-Fi) cutt.ly/2ehPIo9U 🎧 Amazon Music (Hi-Res) cutt.ly/TeLXxmtG Spotify (mp3) cutt.ly/vehPIQ6H 🎧 Idagio (off) TH-cam Music (aac) cutt.ly/OehPI2k6 🔊 ***Download the album (Hi-Res MASTER - WAV uncompressed)*** cutt.ly/Classical-Music-Reference-Recording-Website-Bruckner-Jochum Anton Bruckner (1824-1896) Symphony No. 5 in B-flat Major 00:00 I. Introduktion: Adagio. Allegro (2024 Remastered, Ottobeuren 1964) 21:01 II. Adagio: Sehr langsam (2024 Remastered, Ottobeuren 1964) 40:00 III. Scherzo: Molto vivace (schnell). Trio: Im gleichen tempo (2024 Remastered, Ottobeuren 1964) 52:46 IV. Finale: Adagio. Allegro moderato (2024 Remastered, Ottobeuren 1964) Royal Concertgebouw Orchestra , Amsterdam Direction : Eugen Jochum Live recording in 1964, at the Abbey of the Benedictine Monks of Ottobeuren (West Germany) New mastering in 2024 by AB for classicalmusicreference.com/ 🔊 Join us with your phone on our WhatsApp fanpage (our latest album preview): cutt.ly/5eathESK 🔊 Find our entire catalog on Qobuz: cutt.ly/geathMhL 🔊 Discover our playlists on Spotify: cutt.ly/ceatjtlB ❤ Support us on Patreon cutt.ly/ZezaldhI A gigantic fresco of sound that took the composer two years to complete, this symphony is imbued with an immense breath of fresh air and an unprecedented wealth of detail. It calls for first-rate orchestras and conductors. Anton Bruckner’s works have been close to Eugen Jochum practically all his life. Not only was he the first conductor to record all nine symphonies of the master of St. Florian: Bruckner’s Seventh Symphony was even on the programme of the concert by the Munich Philharmonic Orchestra with which he opened his career at the age of 23. A performance of the Fifth Symphony led in 1932 to his engagement in Berlin as director of ‘’Musical Hour on the Air’’. And when Jochum introduced himself in 1934 as the new General Director of Music in Hamburg at the Convent Garden in Kaiser-Wilhelm-Strasse, he once again made Bruckner’s Fifth Symphony into his visiting card. Jochum’s work with the Royal Concertgebouw Orchestra of Amsterdam, which he had already conducted many times and whose leadership he took over jointly with the young Bernard Haitink on the death of Eduard Van Beinum, was more than a mere interlude. In the radio broadcast Jochum praises the ‘’extraordinarily warm, full-blooded pleasure in making music’’ of the Amsterdam orchestra, its ‘’special feeling’’ for Gustav Mahler, and, no least, its’’great love’’ for Bruckner. The recording we present here with this sumptuous orchestra is one of the greatest record ever devoted to Bruckner. Other Album available // Bruckner by Eugen Jochum: Symphonies Nos.4,6,7,8 🎧 Qobuz cutt.ly/1ez89RFv Tidal cutt.ly/eez89Dpl 🎧 Deezer cutt.ly/5ez897AG Spotify cutt.ly/Oez83im5 🎧 Apple Music (soon) TH-cam Music cutt.ly/Qez83T8T Test: Original vs Remastering with the Best Headphones in the World (Glenn Gould, Eugen Jochum) th-cam.com/video/uSs-m0KIF94/w-d-xo.htmlsi=Anz03wL_uU1KThj2 Anton Bruckner PLAYLIST (reference recordings): th-cam.com/video/i2dse3HGSI0/w-d-xo.html
Je devais avoir 17 ans quand j'ai découvert la musique de Bruckner. C'était la 3ème, par Jochum. A cette époque on échangeait nos bandes magnétiques et on copiait les 33 tours et les diffusions sur "France-Musique"... D'emblée ces singuliers développements symphoniques obsessionnels m'ont été familiers. Pourtant c'était un univers nouveau pour moi... probablement faut-il aller chercher des correspondances psychologiques, mystiques... Mon amour pour Bruckner et ses monuments symphoniques est demeuré, 50 ans plus tard, inchangé. Pour bien peu, j'imagine, Bruckner évoque l'adolescence; et pourtant ! Je n'ai découvert sa 9ème que quelques années plus tard, et l'émotion fut intense, car cette fois, entendant le pas d'un homme usé et aspirant à l'autre monde, j'ai pu songer à ma propre fin. Je n'ai pas fini d'explorer Bruckner... et de vivre. S'il est difficile d'expliquer ce que fut, en musique, le "Romantisme", on l'associe néanmoins le plus souvent aux sombres tourments d'un Homme déboussolé, arrogant et terrassé. Extraordinairement Bruckner fut le plus lumineux des Romantiques, me semble-t-il. Est-ce son rapport aux grandes orgues, d'où ne fusent que des jaillissements ou des ronronnements spirituels ? Alors j'ai le sentiment que Bruckner, dans l'histoire de la musique romantique, occidentale, dessine une sorte de sommet toujours émergeant des brumes, des mystères, des anxiétés. S'il fallait trouver une correspondance avec la peinture, les oeuvres de Kaspar Friedrich me semblent bien correspondre (combien de pochettes de disques, d'ailleurs, s'y réfèrent, ah ah ah !). J'espère rencontrer au ciel cet Anton et lui offrir mes plus belles larmes !
Quel beau texte. Merci monsieur pour ces mots si justes et touchants. Moi j'ai découvert Bruckner il y a quelques années et je dois dire que c'est lui qui, avec Mozart et Haydn, m'a fait vraiment aimer la musique symphonique. Je ne saurais parler de musique aussi bien que vous, mais je peux dire que les symphonies de Bruckner me ravissent et m'émeuvent au plus haut point.
@@christopher6767 Je suis ravi de vous lire ! Recevoir le témoignage de quelqu'un qui aime la musique de Bruckner m'émeut également. Je peux supposer que vous êtes sensible à l'exaltation mystique et à la dimension tragique de l'existence en elle-même, en ce qu'elle conduit à se cogner aux limitations. Et c'est par là, je crois, que s'expliquent les gradations et les répétitions dans ses symphonies. Je ressens ces effets de laborieuses escalades vers la splendeur qui, fatalement, atteignent l'obstacle -celui de la condition de l'incarnation ?- contre lequel on se heurte de façon répétée. J'oserais dire que ses symphonies sont dédiées, non seulement à Dieu -comme Bruckner pouvait le dire- mais à l'impuissance de l'Homme devant Dieu. Jamais la moindre révolte dans sa musique, mais après la tragique rencontre de la limite humaine, il y a adoration, agenouillement, silence. Cette humilité contient l'essence de l'Amour et de l'innocence, tel qu'on les rencontre chez les enfants et les mystiques. Un amour dénué de calcul et de désir, qui confine à la contemplation, malgré les souffrances qui accompagnent le cheminement -l'existence- qui y conduit. J'avoue ne pas pouvoir entendre ses symphonies autrement que par le prisme de la mystique chrétienne et, donc, les écouter en partie comme une liturgie sans paroles. Je crois qu'on retrouve cela également chez Messiaen, et pour cause, même si ce dernier n'est a priori pas obsédé par l'expérience des "limitations de la condition terrestre". Bruckner est un homme de la terre pris par cette folie douloureuse du besoin de grimper aux montagnes pour aboutir toujours au même constat, qu'on pourrait aussi trouver dérisoire. Cette expérience du "destin tragique" est typiquement romantique et sans doute est-ce ce que j'ai pu d'emblée appréhender dès mon adolescence. Peut-être est-ce pourquoi la musique de Haydn et de Mozart me concernent nettement moins, malgré leur importance considérable. Si j'étais bêtement cruel je dirais que leur musique symphonique est encore dans l'esprit de "la musique de cour", ou d'église. C'est avec Beethoven que le sens même de la musique se déplace vers d'autres univers, ceux que l'Homme voué à sa solitude est condamné à explorer. Quant aux symphonies de Bruckner, elles condensent les confinements "spatiaux" des expressions musicales qui les ont précédées pour les dépasser. Et c'est sans doute chez Wagner, qu'il admirait, qu'on retrouve une équivalence, avec l'articulation de l'intime, chair et âme, avec le sublime, le spirituel, le transcendant. C'est cette articulation, ce "voyage", qui obsédait Bruckner, mais d'une façon quasiment naïve, puisqu'il était intégré à sa foi religieuse, alors que Wagner en avait fait une voie de recherche également très intellectuelle. Dans ce rapprochement d'avec Wagner s'ouvre aussi la question de la théâtralité, puisque ce dernier a tout investi dans la forme scénique alors que l'autre y est manifestement étranger. Pour Bruckner, d'esprit religieux, tout a déjà été dit dans les "Ecritures" et il s'en fait le commentateur, l'illustrateur, presque comme JS Bach, et à cela il se donne humblement. Wagner, à l'inverse, est un prométhéen, un bavard, un rhétoricien et si ses formes musicales ont beaucoup en commun avec celles de Bruckner, elles ne servent pas... le même Dieu ! Malgré leur complexité et leur monumentalité, les symphonies de Bruckner possèdent encore une manière quasi enfantine de jouer à créer de la musique. Ceci pose d'énormes questions que je suis incapable de traiter, n'étant que mélomane. Je sais que dans ces compositions il y a une fibre enfantine et c'est une des raisons pour lesquelles on trouve, dans ces laborieux tissages mélodiques et rythmiques un rapport mystérieux au Jeu, c'est à dire à ce qui est libre en l'Homme.
@@christopher6767Lo has dicho en forma más sencilla. La sensibilidad permite captar el sentimiento ajeno, y tus palabras denotan un profundo y hermoso sentir.
holy Sankt florian! thank you so much. It's a totaly novelty for me (I was only familiar with Jochum's Dresden cycle and the mixed BRSO/Berliner one). Concertgebouw' brass melts iron in this one. this version rivals Celibidache's 5th
Majestätische und wunderschöne live Aufführung dieser großartigen und perfekt komponierten Sinfonie mit farbenreichen doch perfekt entsprechenden Tönen aller Instrumente. Der intelligente und unvergleichliche Dirigent leitet das ausgezeichete Orchester im veränderlichen Tempo und mit künstlerisch kontrollierter Dynamik. Die verbesserte Tonqualität ist auch ziemlich hoch als eine originale live Aufnahme von sechzig Jahren vor. Alles ist wunderbar!
A gigantic fresco of sound that took the composer two years to complete, this symphony is imbued with an immense breath of fresh air and an unprecedented wealth of detail. It calls for first-rate orchestras and conductors. A gigantic fresco of sound that took the composer two years to complete, this symphony is imbued with an immense breath of fresh air and an unprecedented wealth of detail. It calls for first-rate orchestras and conductors. This composition reaches a pinnacle of combinatorial audacity and appears, not only as the first great peak of his earlier works but also as a summation: Bruckner seems to have transposed Bach's spirit into the symphony and referred to it himself as his "masterpiece of counterpoint" due to the performance of the Finale. Understanding this symphony does not require a meticulous analysis of its form. "Even the non-believer will understand that such a work could not have come into being without the unwavering Christian faith that strengthened Bruckner in moments of extreme despair." Anton Bruckner’s works have been close to Eugen Jochum practically all his life. Not only was he the first conductor to record all nine symphonies of the master of St. Florian: Bruckner’s Seventh Symphony was even on the programme of the concert by the Munich Philharmonic Orchestra with which he opened his career at the age of 23. A performance of the Fifth Symphony led in 1932 to his engagement in Berlin as director of ‘’Musical Hour on the Air’’. And when Jochum introduced himself in 1934 as the new General Director of Music in Hamburg at the Convent Garden in Kaiser-Wilhelm-Strasse, he once again made Bruckner’s Fifth Symphony into his visiting card. Jochum’s work with the Royal Concertgebouw Orchestra of Amsterdam, which he had already conducted many times and whose leadership he took over jointly with the young Bernard Haitink on the death of Eduard Van Beinum, was more than a mere interlude. In the radio broadcast Jochum praises the ‘’extraordinarily warm, full-blooded pleasure in making music’’ of the Amsterdam orchestra, its ‘’special feeling’’ for Gustav Mahler, and, no least, its’’great love’’ for Bruckner. The recording we present here with this sumptuous orchestra is one of the greatest record ever devoted to Bruckner. 🔊 Download the album (Hi-Res MASTER - WAV uncompressed) cutt.ly/Classical-Music-Reference-Recording-Website-Bruckner-5-Jochum Other Album available // Bruckner by Eugen Jochum: Symphonies Nos.4,6,7,8 🎧 Qobuz cutt.ly/1ez89RFv Tidal cutt.ly/eez89Dpl 🎧 Deezer cutt.ly/5ez897AG Spotify cutt.ly/Oez83im5 🎧 Apple Music (soon) TH-cam Music cutt.ly/Qez83T8T Test: Original vs Remastering with the Best Headphones in the World (Glenn Gould, Eugen Jochum) th-cam.com/video/uSs-m0KIF94/w-d-xo.htmlsi=Anz03wL_uU1KThj2
I managed to listen to the whole thing at a stretch. It takes a while to get going, but it's got quite a bit of good music in it. A bit disjointed, at times, like he's going from one theme to another without much connective tissue. But the finale certainly roars, reprising the theme from the end of the first movement, as if Bruckner was saying, "Hold my Pilsner!"
@@janouglaeser8049 I think by "sharp" he means a bit higher frequency than those normally associated with a given musical note. The standard by convention is A4 = 440 Hz
💿 Available November/December 2024 as a limited edition (100 pressing operations) collector's CD: cutt.ly/QeH6ggNz
Album available // Bruckner: Symphony No. 5 by Eugen Jochum
🎧 Qobuz (Hi-Res) cutt.ly/6ehPUEXJ Tidal (Hi-Res) cutt.ly/kehPIqHT
🎧 Apple Music (Lossless) cutt.ly/xelKHkfo Deezer (Hi-Fi) cutt.ly/2ehPIo9U
🎧 Amazon Music (Hi-Res) cutt.ly/TeLXxmtG Spotify (mp3) cutt.ly/vehPIQ6H
🎧 Idagio (off) TH-cam Music (aac) cutt.ly/OehPI2k6
🔊 ***Download the album (Hi-Res MASTER - WAV uncompressed)*** cutt.ly/Classical-Music-Reference-Recording-Website-Bruckner-Jochum
Anton Bruckner (1824-1896) Symphony No. 5 in B-flat Major
00:00 I. Introduktion: Adagio. Allegro (2024 Remastered, Ottobeuren 1964)
21:01 II. Adagio: Sehr langsam (2024 Remastered, Ottobeuren 1964)
40:00 III. Scherzo: Molto vivace (schnell). Trio: Im gleichen tempo (2024 Remastered, Ottobeuren 1964)
52:46 IV. Finale: Adagio. Allegro moderato (2024 Remastered, Ottobeuren 1964)
Royal Concertgebouw Orchestra , Amsterdam
Direction : Eugen Jochum
Live recording in 1964, at the Abbey of the Benedictine Monks of Ottobeuren (West Germany)
New mastering in 2024 by AB for classicalmusicreference.com/
🔊 Join us with your phone on our WhatsApp fanpage (our latest album preview): cutt.ly/5eathESK
🔊 Find our entire catalog on Qobuz: cutt.ly/geathMhL
🔊 Discover our playlists on Spotify: cutt.ly/ceatjtlB
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A gigantic fresco of sound that took the composer two years to complete, this symphony is imbued with an immense breath of fresh air and an unprecedented wealth of detail. It calls for first-rate orchestras and conductors.
Anton Bruckner’s works have been close to Eugen Jochum practically all his life. Not only was he the first conductor to record all nine symphonies of the master of St. Florian: Bruckner’s Seventh Symphony was even on the programme of the concert by the Munich Philharmonic Orchestra with which he opened his career at the age of 23. A performance of the Fifth Symphony led in 1932 to his engagement in Berlin as director of ‘’Musical Hour on the Air’’. And when Jochum introduced himself in 1934 as the new General Director of Music in Hamburg at the Convent Garden in Kaiser-Wilhelm-Strasse, he once again made Bruckner’s Fifth Symphony into his visiting card.
Jochum’s work with the Royal Concertgebouw Orchestra of Amsterdam, which he had already conducted many times and whose leadership he took over jointly with the young Bernard Haitink on the death of Eduard Van Beinum, was more than a mere interlude. In the radio broadcast Jochum praises the ‘’extraordinarily warm, full-blooded pleasure in making music’’ of the Amsterdam orchestra, its ‘’special feeling’’ for Gustav Mahler, and, no least, its’’great love’’ for Bruckner. The recording we present here with this sumptuous orchestra is one of the greatest record ever devoted to Bruckner.
Other Album available // Bruckner by Eugen Jochum: Symphonies Nos.4,6,7,8
🎧 Qobuz cutt.ly/1ez89RFv Tidal cutt.ly/eez89Dpl
🎧 Deezer cutt.ly/5ez897AG Spotify cutt.ly/Oez83im5
🎧 Apple Music (soon) TH-cam Music cutt.ly/Qez83T8T
Test: Original vs Remastering with the Best Headphones in the World (Glenn Gould, Eugen Jochum) th-cam.com/video/uSs-m0KIF94/w-d-xo.htmlsi=Anz03wL_uU1KThj2
Anton Bruckner PLAYLIST (reference recordings): th-cam.com/video/i2dse3HGSI0/w-d-xo.html
Each note played perfectly, wonderful performance.
Jochum's Bruckner! YES!
Agree!
Je devais avoir 17 ans quand j'ai découvert la musique de Bruckner. C'était la 3ème, par Jochum. A cette époque on échangeait nos bandes magnétiques et on copiait les 33 tours et les diffusions sur "France-Musique"... D'emblée ces singuliers développements symphoniques obsessionnels m'ont été familiers. Pourtant c'était un univers nouveau pour moi... probablement faut-il aller chercher des correspondances psychologiques, mystiques... Mon amour pour Bruckner et ses monuments symphoniques est demeuré, 50 ans plus tard, inchangé. Pour bien peu, j'imagine, Bruckner évoque l'adolescence; et pourtant ! Je n'ai découvert sa 9ème que quelques années plus tard, et l'émotion fut intense, car cette fois, entendant le pas d'un homme usé et aspirant à l'autre monde, j'ai pu songer à ma propre fin. Je n'ai pas fini d'explorer Bruckner... et de vivre.
S'il est difficile d'expliquer ce que fut, en musique, le "Romantisme", on l'associe néanmoins le plus souvent aux sombres tourments d'un Homme déboussolé, arrogant et terrassé. Extraordinairement Bruckner fut le plus lumineux des Romantiques, me semble-t-il. Est-ce son rapport aux grandes orgues, d'où ne fusent que des jaillissements ou des ronronnements spirituels ? Alors j'ai le sentiment que Bruckner, dans l'histoire de la musique romantique, occidentale, dessine une sorte de sommet toujours émergeant des brumes, des mystères, des anxiétés. S'il fallait trouver une correspondance avec la peinture, les oeuvres de Kaspar Friedrich me semblent bien correspondre (combien de pochettes de disques, d'ailleurs, s'y réfèrent, ah ah ah !).
J'espère rencontrer au ciel cet Anton et lui offrir mes plus belles larmes !
Quel beau texte. Merci monsieur pour ces mots si justes et touchants.
Moi j'ai découvert Bruckner il y a quelques années et je dois dire que c'est lui qui, avec Mozart et Haydn, m'a fait vraiment aimer la musique symphonique. Je ne saurais parler de musique aussi bien que vous, mais je peux dire que les symphonies de Bruckner me ravissent et m'émeuvent au plus haut point.
@@christopher6767 Je suis ravi de vous lire ! Recevoir le témoignage de quelqu'un qui aime la musique de Bruckner m'émeut également. Je peux supposer que vous êtes sensible à l'exaltation mystique et à la dimension tragique de l'existence en elle-même, en ce qu'elle conduit à se cogner aux limitations. Et c'est par là, je crois, que s'expliquent les gradations et les répétitions dans ses symphonies. Je ressens ces effets de laborieuses escalades vers la splendeur qui, fatalement, atteignent l'obstacle -celui de la condition de l'incarnation ?- contre lequel on se heurte de façon répétée. J'oserais dire que ses symphonies sont dédiées, non seulement à Dieu -comme Bruckner pouvait le dire- mais à l'impuissance de l'Homme devant Dieu. Jamais la moindre révolte dans sa musique, mais après la tragique rencontre de la limite humaine, il y a adoration, agenouillement, silence. Cette humilité contient l'essence de l'Amour et de l'innocence, tel qu'on les rencontre chez les enfants et les mystiques. Un amour dénué de calcul et de désir, qui confine à la contemplation, malgré les souffrances qui accompagnent le cheminement -l'existence- qui y conduit. J'avoue ne pas pouvoir entendre ses symphonies autrement que par le prisme de la mystique chrétienne et, donc, les écouter en partie comme une liturgie sans paroles. Je crois qu'on retrouve cela également chez Messiaen, et pour cause, même si ce dernier n'est a priori pas obsédé par l'expérience des "limitations de la condition terrestre". Bruckner est un homme de la terre pris par cette folie douloureuse du besoin de grimper aux montagnes pour aboutir toujours au même constat, qu'on pourrait aussi trouver dérisoire. Cette expérience du "destin tragique" est typiquement romantique et sans doute est-ce ce que j'ai pu d'emblée appréhender dès mon adolescence.
Peut-être est-ce pourquoi la musique de Haydn et de Mozart me concernent nettement moins, malgré leur importance considérable. Si j'étais bêtement cruel je dirais que leur musique symphonique est encore dans l'esprit de "la musique de cour", ou d'église. C'est avec Beethoven que le sens même de la musique se déplace vers d'autres univers, ceux que l'Homme voué à sa solitude est condamné à explorer. Quant aux symphonies de Bruckner, elles condensent les confinements "spatiaux" des expressions musicales qui les ont précédées pour les dépasser. Et c'est sans doute chez Wagner, qu'il admirait, qu'on retrouve une équivalence, avec l'articulation de l'intime, chair et âme, avec le sublime, le spirituel, le transcendant. C'est cette articulation, ce "voyage", qui obsédait Bruckner, mais d'une façon quasiment naïve, puisqu'il était intégré à sa foi religieuse, alors que Wagner en avait fait une voie de recherche également très intellectuelle. Dans ce rapprochement d'avec Wagner s'ouvre aussi la question de la théâtralité, puisque ce dernier a tout investi dans la forme scénique alors que l'autre y est manifestement étranger. Pour Bruckner, d'esprit religieux, tout a déjà été dit dans les "Ecritures" et il s'en fait le commentateur, l'illustrateur, presque comme JS Bach, et à cela il se donne humblement. Wagner, à l'inverse, est un prométhéen, un bavard, un rhétoricien et si ses formes musicales ont beaucoup en commun avec celles de Bruckner, elles ne servent pas... le même Dieu ! Malgré leur complexité et leur monumentalité, les symphonies de Bruckner possèdent encore une manière quasi enfantine de jouer à créer de la musique. Ceci pose d'énormes questions que je suis incapable de traiter, n'étant que mélomane. Je sais que dans ces compositions il y a une fibre enfantine et c'est une des raisons pour lesquelles on trouve, dans ces laborieux tissages mélodiques et rythmiques un rapport mystérieux au Jeu, c'est à dire à ce qui est libre en l'Homme.
@@christopher6767Lo has dicho en forma más sencilla. La sensibilidad permite captar el sentimiento ajeno, y tus palabras denotan un profundo y hermoso sentir.
holy Sankt florian! thank you so much. It's a totaly novelty for me (I was only familiar with Jochum's Dresden cycle and the mixed BRSO/Berliner one). Concertgebouw' brass melts iron in this one. this version rivals Celibidache's 5th
Majestätische und wunderschöne live Aufführung dieser großartigen und perfekt komponierten Sinfonie mit farbenreichen doch perfekt entsprechenden Tönen aller Instrumente. Der intelligente und unvergleichliche Dirigent leitet das ausgezeichete Orchester im veränderlichen Tempo und mit künstlerisch kontrollierter Dynamik. Die verbesserte Tonqualität ist auch ziemlich hoch als eine originale live Aufnahme von sechzig Jahren vor. Alles ist wunderbar!
Bruckner‘s No5 is my soulful friend
A gigantic fresco of sound that took the composer two years to complete, this symphony is imbued with an immense breath of fresh air and an unprecedented wealth of detail. It calls for first-rate orchestras and conductors. A gigantic fresco of sound that took the composer two years to complete, this symphony is imbued with an immense breath of fresh air and an unprecedented wealth of detail. It calls for first-rate orchestras and conductors. This composition reaches a pinnacle of combinatorial audacity and appears, not only as the first great peak of his earlier works but also as a summation: Bruckner seems to have transposed Bach's spirit into the symphony and referred to it himself as his "masterpiece of counterpoint" due to the performance of the Finale. Understanding this symphony does not require a meticulous analysis of its form. "Even the non-believer will understand that such a work could not have come into being without the unwavering Christian faith that strengthened Bruckner in moments of extreme despair."
Anton Bruckner’s works have been close to Eugen Jochum practically all his life. Not only was he the first conductor to record all nine symphonies of the master of St. Florian: Bruckner’s Seventh Symphony was even on the programme of the concert by the Munich Philharmonic Orchestra with which he opened his career at the age of 23. A performance of the Fifth Symphony led in 1932 to his engagement in Berlin as director of ‘’Musical Hour on the Air’’. And when Jochum introduced himself in 1934 as the new General Director of Music in Hamburg at the Convent Garden in Kaiser-Wilhelm-Strasse, he once again made Bruckner’s Fifth Symphony into his visiting card.
Jochum’s work with the Royal Concertgebouw Orchestra of Amsterdam, which he had already conducted many times and whose leadership he took over jointly with the young Bernard Haitink on the death of Eduard Van Beinum, was more than a mere interlude. In the radio broadcast Jochum praises the ‘’extraordinarily warm, full-blooded pleasure in making music’’ of the Amsterdam orchestra, its ‘’special feeling’’ for Gustav Mahler, and, no least, its’’great love’’ for Bruckner. The recording we present here with this sumptuous orchestra is one of the greatest record ever devoted to Bruckner.
🔊 Download the album (Hi-Res MASTER - WAV uncompressed) cutt.ly/Classical-Music-Reference-Recording-Website-Bruckner-5-Jochum
Other Album available // Bruckner by Eugen Jochum: Symphonies Nos.4,6,7,8
🎧 Qobuz cutt.ly/1ez89RFv Tidal cutt.ly/eez89Dpl
🎧 Deezer cutt.ly/5ez897AG Spotify cutt.ly/Oez83im5
🎧 Apple Music (soon) TH-cam Music cutt.ly/Qez83T8T
Test: Original vs Remastering with the Best Headphones in the World (Glenn Gould, Eugen Jochum) th-cam.com/video/uSs-m0KIF94/w-d-xo.htmlsi=Anz03wL_uU1KThj2
Awesome performance.
I managed to listen to the whole thing at a stretch. It takes a while to get going, but it's got quite a bit of good music in it. A bit disjointed, at times, like he's going from one theme to another without much connective tissue. But the finale certainly roars, reprising the theme from the end of the first movement, as if Bruckner was saying, "Hold my Pilsner!"
Magnifique !
第二乐章柔板感觉就像攀登群山之后,望着壮丽的风景饮下一缕山泉。
Thanks for your excellent work.
Silky smooth quality
The finale sounds like a commuter running back his last train. . . . Celi or Karajan for a less stressful atmosphere.....
👏👏👏👏👏👏👏👏👏
❤
+🎼💕
💚💚💚
En la interpretación de jochun hay luz de dios
Why does that sound sharp to me ? Someone with perfect pitch tell me I'm wrong. 1:50
What do you mean by a sharp sound?
@@janouglaeser8049 I think by "sharp" he means a bit higher frequency than those normally associated with a given musical note. The standard by convention is A4 = 440 Hz
テンポの遅いクレンペラーやチェリビダッケの演奏に比べて、緩急のバランスが良い。録音のせいなのか弦楽器がザラついて聴こえるのが残念に思う。演奏は、長大なブルックナーを間断なく聴かせてくれる良質なパフォーマンスです。
American citizenship sponsorship ruins this
You're an idiot!
LMAO screw that Christian faith crap
They let you out without supervision again?
@@plastique45- Disparaging hatred of the "Christian faith" is egregiously antisemitic!
@@declamatory I don't care... Religion is all a bunch of man made fairy tales.
@@plastique45 you're here aren't you?
@@leestamm3187 hahaha hahaha hahaha like that's a good thing? Pedo HQ.