Replay conférence - consultation nationale sur le droit encadrant la fin de vie en France

Le député Frédéric Petit a invité Catherine Vincent afin d'animer une consultation des Français installés en Allemagne, dans les pays d'Europe centrale et les Balkans sur le thème des droits encadrant la fin de vie en France. Cette démarches s'inscrit dans le cadre de la consultation citoyenne nationale.

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Pour moi, ce serait la porte ouverte à une forme d'eugénisme. On le voit déjà : euthanasie des malades psychiques (Belgique), des malades mentaux (le Canada l'envisage), des personnes en fin de vin qui ne se considère plus dignes, ou qui sont dépressives, etc. Porte ouverte à une sorte aussi de "marché" de la mort. Le contraire de l'éthique médicale. À partir du moment où l'on considère que la mort est un "droit" (drôle de droit qui prive de vie), on encourage toutes les formes de suicides (individuels et... collectifs). La mort n'est pas un droit, c'est une fatalité, on ne la choisit pas (comme on ne choisit pas sa naissance). Affirmer le contraire est une... tromperie sur les mots.
Ce serait une loi complètement antisociale à mon sens. Promouvoir le soulagement des souffrances, oui, toujours, mais le choix (?) de mourir, c'est antisocial et absurde par définition. Un truc monstrueux qu'on ne pourra jamais vraiment encadré (le nombre d'euthanasies clandestines n'a pas diminué en Belgique !)
La Loi Claeys-Leonetti permet d'aller très loin dans le sens du soulagement des souffrances. C'est elle qu'il faut mettre en oeuvre le plus possible, partout. Et ne surtout pas promouvoir les euthanasies libres à domicile par le conjoint ou la famille, un "ami" médecin... On court le risque de dérapages monstrueux. C'est déjà assez compliqué comme ça.
J'ai une amie belge dont la maman encore bien portante avait déclaré qu'elle demanderait l'euthanasie. Arrivée en fin de vie après un AVC, elle n'était plus si sûre d'elle et faisait des cauchemars à l'idée qu'on l'incite à signer la demande. En revanche, elle a demandé à ne plus être alimenter par sonde et, là, personne ne l'écoutait plus... Quelle horreur pour les enfants d'avoir à rappeler à leur mère qu'elle avait demande l'euthanasie et qu'il était peut-être temps. Je trouve toute cette législation totalement inhumaine dans le fond.