De Taylor au management moderne : le travail aliéné - Chaire de Danièle Linhart #1
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- เผยแพร่เมื่อ 21 ส.ค. 2024
- Dans le cadre de sa consultation sur le travail, samedi 9 mars à 14H30, l'Institut La Boétie organise la première chaire de Danièle Linhart : « De Taylor au management moderne : le travail aliéné »
La souffrance au travail est loin d’être abolie. Les souffrances physiques sont en augmentation. Mais aussi l’isolement, la perte de sens, et le sentiment d’être perdu face aux injonctions changeantes des directions et au cruel manque de marge de manœuvre. Même chez les cadres, les offres d’emplois proposent cours de sport, massages et sessions de team building, mais rares sont les postes qui offrent formations et autonomie.
Pour la sociologue du travail Danièle Linhart, cette situation doit beaucoup au « taylorisme ».
Cette première chaire sera donc l’occasion pour Danièle Linhart de revenir sur la façon dont le taylorisme s’est imposé comme une doctrine dominante dans les entreprises au cours du XXème siècle, et sur la façon dont il influence aujourd’hui le travail salarié.
![ง้อ (ALRIGHT) - FOURTH [ TEASER ]](http://i.ytimg.com/vi/ya6MBfo-Wvg/mqdefault.jpg)
Merci ! C’est très appréciable d’avoir accès à ces cours sur TH-cam. C’est très intéressant. Merci ILB , merci LFI !
Conférence PASSIONNANTE. Merci Mme Linart et La Boetie-LFI.
merci beaucoup ! hâte de reprendre ce fil de pensées aussi passionnant que porteurs de perspective !!!
Félicitations à Daniele Linhart pour son très clair exposé sur ce qu'est le travail dans notre société.
Personnellement, il y a déjà quelques décennies que j'ai identifié le lien de subordination comme une aberration qui nous réduit à l'état d'esclaves ... la relation au travail étant imposée aux salariés de manière unilatérale, leur interdisant une réelle remise en cause de l'organisation sous peine de perdre leur emploi et donc leur source de revenus indispensable à l'heure actuelle où quasi tout depuis la satisfaction des besoins primaires repose sur l'argent.
Plus largement, il faut penser quelle est la place de l'humain sur la planète, comment peut-il coexister avec les autres espèces et sortir de son rôle de prédateur universel accru par l'usage exponentiel des technologies toujours plus avancées. Tout est imbriqué, le chantier ne doit donc pas se limiter au rapport au travail.
Cela suppose entre autres que les salariés ne veuillent pas des améliorations juste pour pouvoir eux-mêmes s'enrichir davantage et poursuivre cette course effrénée vers le "avoir toujours plus".
Ce système est délétère. J'espère de tout cœur qu'il changera un jour, pour que bien des humains et plus généralement de la planète qui est bien malmenée.
Il est urgent de (re)mettre un peu de spiritualité au cœur de nos Vies (je ne parle pas de religion) 😊
L’idéalisme n’a jamais rien produit Par contre, le nsts de la cgt, le salaire à vie de Bernard Friot sont des institutions matérielles qui produiront des effets et autoriseront l’accès au sens de nos actions
Madame linhart daniele est absolument brillante. Elle explique parfaitement le monde du travail et le management
Je termine le visionnage de l'intervention : complètement en accord avec DL à propos de la professionnalité, en effet, de plus en plus déniée et fondue dans des prescriptions de plus en plus précises (je pense ici aux recommandations de bonnes pratiques dans le médico-social), désormais opposables aux employeurs qui ne veillent pas de façon assez précise et zélée à leur mise en œuvre. Les directions elles-mêmes sont désormais placées sous l'autorité des financeurs qui attendent le respect d'un certain nombre d'obligations qui modèlent des organisations de plus en plus bureaucratiques et froides. Le numérique est devenu l'outil/instrument de cette évolution détestable qui emporte l'adhésion d'une majorité de salariés, de managers et administrateurs (dans le champ associatif)
C'est très vrai, ce que vous dites.
Je suis assez d'accord, même si je ne suis pas si certain qu'une majorité de salariés et même de manager y adhérent vraiment.
@@mathieug.4064Il n'y a peut-être pas adhésion mais dans les faits, il y a usage, quitte à aller à l'encontre de valeurs personnelles. Ce qui à mon sens vaut une adhésion consciente.
Votre commentaire rejoint mes constats.
exposé excellent de Danièle Linhart très étayé ouvert aux réflexion et incitation à l'invention de nouvelles alternatives d'organisation du travail
Super le temps qu'elle réserve aux questions et échanges concrets et passionnants
Merci beaucoup pour cette exposé qui permet de comprendre la construction des oppositions patrons/salariés. Par contre, je suis étonnée et trouve dommage d'entendre que le professionnalisme, l'envie de se réaliser au travail soit considéré comme une malédiction! Qu'est ce qui compte le plus? L'exposé semble considérer que la lutte contre le capital et la lutte sociale est le but!
Personnellement, je trouve que le but d'une existence, c'est le bonheur et que la réalisation personnelle, qui peut passer par la réalisation professionnelle, mais pas que... Elle est loin d'être une malédiction, mais le sens profond de notre existence.
Que les conditions de travail restent souvent douloureuses, voir destructrices est un constat que je partage (j'ai été manager, je suis thérapeute aujourd'hui), j'ai pu le constaté au travers de mes expériences. Et il est vrai que la difficulté s'est intensifiée au plan nerveux et émotionnel.
Il est certain que nous aspirons globalement à un autre monde du travail, mais je ne pense pas que cela passe par la lutte entre les salariés contre les patrons. C'est une lutte qui sépare et ne va pas dans le bon sens sur le plan global.
Pour révolutionner ce modèle, il faut passer par une révolution aussi de nos sociétés, tant que celles-ci restent construites sur la notion de croissance, de profits, et l'envie de chaque individu d'être un consommateur toujours plus avide (loisirs, voyages, ....), il n'est pas possible d'en sortir. Car tant que nos existences sont basées sur l'acquisition de biens, la notion de gains restera importante (patrons ou salariés), avec tout ce que cela implique : compétition, concurrence des prix,....c'est la réalité! La question de fond c'est de quelle société on veut? On ne peut pas critiquer le système capitaliste et l'encourager par nos modes de consommation.
Complètement dingue de ne voir l'entreprise que comme un lieu de souffrance !
C'est généralement le cas, Monsieur le bobo.
Une critique ad hominem est sans intérêt
Merci !
Merci beaucoup pour cette conférence
Super conf ^^, ça me rappele un truc le rapport au travail des français : j'ai bossé en Angleterre en tant que "Kitchen porter", ce qu'ils disaient ? "French are Good Workers !" - Un chef cuisto (un écossais) passait son temps à nous dire de refuser la ma merde que nous envoyait un autre chef (un anglais pur sucre) à la plonge, en reprenant les plats et en les balançant au sol au pied de l'autre et en l'insultant d'ingrats, de crado (…) 🤣
C'est super intéressant! Merci!
Passionnant, merci.
👍👍👍👍👍
Très bien mais... pour avoir fait plusieurs fois le tour de la question de la place du travail dans nos vies, il me semble possible de faire une hypothèse qui interroge la centralité du travail comme possibilité ou comme nécessité. Quid en effet de la vie hors travail pour la plupart d'entre nous. De surcroît, s'il on va sur le terrain économique, j'invite à une expérience de pensée : comment notre société pourrait tenir sans le travail mais aussi d'une certaine manière le surtravail lui-même, celui qui rémunère aujourd'hui les actionnaires mais aussi les investissements voire la participation dans une coopérative ?
Partagé
Quid des employeurs associatifs qui prônent un autre rapport au travail et un autre rapport à ce qui relève formellement de la hiérarchie mais qui peut aussi, si chacun s'y met, relever de la simple direction d'un collectif de travail... Puisqu'il est attendu, dans l'état du rapport au travail et à la place occupée dans le collectif, un décisionnaire capable d'assumer les effets contingents des actions autorisées et encouragées. Je suis moi même employeur du privé à but non lucratif et il est très difficile de modifier les représentations sociales d'une organisation pensée comme plus horizontale avec un partage des résultats, quels qu'ils soient.
Juste une remarque sur le "salaire à la qualification personnelle" : Friot articule bien cette proposition avec la reprise en main de l'organisation du travail (c'est du moins ce que j'avais retenu de ses échanges avec Lordon). Je ne dis pas qu'il a une proposition aboutie et clef en main, mais ne regarder que le point du salaire sans regarder le reste de la proposition n'a pas beaucoup de sens.
J'aimerais bien un débat sérieux et approfondi sur ce sujet.
Sinon l'exposé et les échanges sont très intéressants, j'ai hâte d'entendre la suite.
Non la proposition n’est pas clé en main. La même démarche, à construire, est portée par la cgt via le NSTS.
@@gwecapgwecap1461 Je ne connais pas le NSPS, je vais regarder : merci pour l'info.
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Au fait, est-il disponible ce film ("Reprise")?
Fin... Quid de l'absence de travail attendu ou d'une qualité de travail insuffisante au regard d'un minimum d'exigences eu égard à ce que d'autres apportent ?
Le seul contrôle juste est le contrôle par les pairs. Pour cela il faut des espaces et des temps de délibération dédiés
@@gwecapgwecap1461 En effet... avec des gardes fou tout de même... une instance de médiation et de supervision... les dynamiques de groupe et les individus eux-mêmes ne sont pas toujours vertueux et de bonne foi, loin s'en faut !
Quand invitez-vous l'économiste et sociologue Bernard Friot ? ... Parler de travail aliéné eut été une première très opportune occasion de le faire mais j'ose espérer que vous aurez à coeur de provoquerer sans tardez une rencontre en ce sens...
Vous aurez compris que je voulais dire "de provoquer sans tarder..."
Le monde du travail vu avec des lunettes idéologiques où tout est vu comme un rapport de force entre patronat et ouvriers. Il serait temps de revenir à la vraie vie
36:00 Ce qui vient d'être expliqué s'appelle le totalitarisme (par le privé). L'horreur de ce monde.