Les protestants du Chambon 1/2 (Juin 2023)

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  • เผยแพร่เมื่อ 19 เม.ย. 2023
  • La Réforme remonte au seizième siècle quand différents théologiens s’opposent à la puissante église catholique. Le moine Martin Luther initie le mouvement en diffusant ses thèses dans les contrées germaniques à partir de 1517. Les principes de Jean Calvin s’affirment dans les pays francophones vers 1535. En s’installant à Genève, Calvin transforme cette cité en une théocratie du protestantisme francophone. En Angleterre le roi Henri VIII, en conflit avec le pape pour des raisons matrimoniales, officialise la réforme en 1534.
    À partir de ces trois centres, la Réforme se diffuse et s’ancre durablement en Europe, malgré les guerres de religion qui accompagnent cette émancipation religieuse. En France, le calvinisme s’implante au sud de la Loire.
    À la chute de la royauté, l’église réformée est enfin pleinement reconnue en France. Des bastions historiques apparaissent. Dans le bas languedoc, les Cévennes lozériennes ont une forte identité huguenote, tout comme le Plateau vellave dans une aire plus restreinte.
    Vers 1820, des réveils évangéliques apparaissent dans l’Église réformée de France. Des assemblées dissidentes émergent et favorisent la venue des thèses d’outre-Manche portées par un ancien prêtre anglican, John Nelson Darby. Le Plateau devient alors un des trois grands creusets du darbysme en France.
    Ainsi en 1942, sur une population d’environ 3000 autochtones, seulement la moitié des chambonnais relève de l’Église réformée. Les autres se rattachent au vaste mouvement des réveils évangéliques.
    Les darbystes, qui récusent tout pastorat, ont une forte vision millénariste théorisée par Darby sous le terme de dispensationalisme. Aujourd’hui, cette approche est portée par des évangéliques américains qui se reconnaissent comme « chrétiens sionistes ». En 1942, cette même aspiration prophétique incite les darbystes à accueillir des juifs pour protéger le peuple élu.
    À côté des darbystes, l’armée du Salut puise aussi ses origines en Angleterre. Au Chambon en 1942, elle est beaucoup moins nombreuse mais sa vocation d’engagement envers les démunis demeure son fondement. De plus, elle bénéficie d’un ancrage dans l’est de la commune qui lui assure des points d’hébergement collectif largement mis à contribution au temps mauvais. Le couple Othnin-Girard dirige alors cette communauté, s’engage totalement dans cet accueil, puis dans la résistance armée.
    Enfin, le troisième versant du protestantisme vellave est l’Église réformée de France. Marquée par l’hécatombe de la Grande Guerre, celle-ci a été traversée par un puissant mouvement chrétien social entre les deux guerres. Le pacifisme et le soutien aux nécessiteux s’est ici implanté durablement, avec l’aide de pasteurs, parfois anciens salutistes. Quand le conseil presbytéral du Chambon recherche son nouveau pasteur en 1934, son choix se dirige naturellement vers cette mouvance et André Trocmé est alors choisi. En 1938, ce dernier fait appel à Édouard Theis, aux préoccupations similaires, pour le seconder. Ainsi en 1942, ces deux pasteurs et leur collègue du consistoire de la Montagne présidé par le pasteur du Mazet-Saint-Voy, Marcel Jeannet, œuvrent dans un esprit de solidarité chrétienne déjà bien implantée. À l’opposé du darbysme, l’église réformée maintient son unité par des instances nationales. Pendant le conflit, la présidence de l’église est assurée par le pasteur Boegner qui est écouté à Vichy. Il joua de cette position pour infléchir certaines décisions à l’encontre des réformés du Plateau.
    Remerciements pour leurs contributions, souvent involontaires mais essentielles :
    • wikimedia.org
    • Les évangéliques à la conquête du monde de T. Johnson
    • histocarte.fr de R. Rochette
    • armeedusalut.fr
    •Claude Othnin-Girard

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