On pourrait ajouter le Pacs, la CMU, la seule mesure vraiment sociale qui pourtant a moins marqué, à tort, les esprits alors que les 35 heures me semblent beaucoup plus ambigus... Mais aussi les privatisations en cascade! On a assisté à une financiarisation de l'économie sans précédent. Et il faut reconnaître qu'il n'a pas eu de chance dans la mesure où les attentats du 11 septembre sont passés par là, et ont quelque peu donné la donne avec un raidissement identitaire. Plus globalement, le poste de Premier ministre était plus exposé qu'aujourd'hui, aucun des Premiers ministres parvenus à ce poste dans le cadre d'une cohabitation, n'a été élu président: Chirac en 1988, Balladur en 1995 et Jospin en 2002, alors que leurs gouvernances avaient été marquées par des conjonctures relativement favorables qui auraient pu laisser présager leur succès aux élections présidentielles. La campagne de Jospin a été en outre catastrophique car il était tellement persuadé que Chirac était un nul et un imbécile fini, qu'il n'avait pas jugé nécessaire de la mener sérieusement, et ce faisant, il a négligé la montée du Front National, que Chirac avait, quant à lui, pressentie. Cela s'est joué à très peu de voix finalement, et on ne peut pas incriminer Chevènement ad vitam aeternam, dans la mesure où ses voix auraient pu servir de réservoir pour le second tour. Il faudrait aussi ajouter l'usure du pouvoir, l'instabilité politique qui fait que les Français ont eu tendance à voter systématiquement contre le parti en place qui était sans doute le seul moyen de faire pression sur le pouvoir: le PS en a d'ailleurs profité puisque deux ans après les élections présidentielles, la gauche a massivement raflé les votes aux élections régionales (puis municipales). Il faudrait s'interroger pourquoi la gauche n'a pas su se maintenir localement. L'analyse de Laurent Piel montre à quel point la gauche, le PS en particulier, n'a pas compris les raisons de sa défaite, et sans cette compréhension, je ne vois pas comment elle pourra retourner au pouvoir durablement.
On pourrait ajouter le Pacs, la CMU, la seule mesure vraiment sociale qui pourtant a moins marqué, à tort, les esprits alors que les 35 heures me semblent beaucoup plus ambigus... Mais aussi les privatisations en cascade! On a assisté à une financiarisation de l'économie sans précédent. Et il faut reconnaître qu'il n'a pas eu de chance dans la mesure où les attentats du 11 septembre sont passés par là, et ont quelque peu donné la donne avec un raidissement identitaire. Plus globalement, le poste de Premier ministre était plus exposé qu'aujourd'hui, aucun des Premiers ministres parvenus à ce poste dans le cadre d'une cohabitation, n'a été élu président: Chirac en 1988, Balladur en 1995 et Jospin en 2002, alors que leurs gouvernances avaient été marquées par des conjonctures relativement favorables qui auraient pu laisser présager leur succès aux élections présidentielles. La campagne de Jospin a été en outre catastrophique car il était tellement persuadé que Chirac était un nul et un imbécile fini, qu'il n'avait pas jugé nécessaire de la mener sérieusement, et ce faisant, il a négligé la montée du Front National, que Chirac avait, quant à lui, pressentie. Cela s'est joué à très peu de voix finalement, et on ne peut pas incriminer Chevènement ad vitam aeternam, dans la mesure où ses voix auraient pu servir de réservoir pour le second tour. Il faudrait aussi ajouter l'usure du pouvoir, l'instabilité politique qui fait que les Français ont eu tendance à voter systématiquement contre le parti en place qui était sans doute le seul moyen de faire pression sur le pouvoir: le PS en a d'ailleurs profité puisque deux ans après les élections présidentielles, la gauche a massivement raflé les votes aux élections régionales (puis municipales). Il faudrait s'interroger pourquoi la gauche n'a pas su se maintenir localement. L'analyse de Laurent Piel montre à quel point la gauche, le PS en particulier, n'a pas compris les raisons de sa défaite, et sans cette compréhension, je ne vois pas comment elle pourra retourner au pouvoir durablement.