Très bonne idée de mettre au premier plan les livres de poésie. Je déplore devoir chercher dans les rayons du bas les quelques extraits de textes de poésie disponibles dans les librairies de ma région. Comme vous le dites, soyons lucides. J'ai beaucoup aimé votre lecture à voix haute.
Convoquer la joie est une chose simple. Il suffit pour cela (mais cela peut être d'une grande complexité) de réduire à néant le brouhaha qui nous interpelle chaque jour. Tumulte ou tapage qu'il faut faire taire de manière radicale, définitive. Il nous restera ensuite le temps de prendre conscience que nous ne sommes rien, mais que ce rien vaut bien plus que le rien que chaque jour VEUT nous imposer. PS : J'espère que dans votre rayon poésie s'y trouveront deux auteurs qui me sont chers : Roberto Juarroz et Ghérasim Luca. Salutations de France.
@@brunolalonde5375 La 13ème poésie verticale est un livre (avec ce qu'écrivait H. Michaux) qui m'a permit de renaître à moi-même. 😁 De circonscrire le silence.
Dans « La liberté selon l’espérance » (Le conflit des interprétations), Paul Ricœur reprend la perspective que propose Kant dans son livre, "La religion dans les limites de la simple raison", et fait de la mystique et de la poétique, les réels fondatrices du "croire", le lieu où l’espérance peut être pensée, à défaut d’être connue. Constatant le mal radical qui semble régner en nos civilisations, la liberté humaine se découvre aliénée, aujourd’hui et de manière aigüe, car presque totalement habitée de ce penchant au mal devenu une « quasi-seconde nature ». Elle ne sait plus éviter, le mal. L’humanité semble ne plus pouvoir échapper au modèle meurtrier de l'hyper-consommation et de l’auto-destruction. Les massacres sont une fatalité. À l'image de Pharaon qui persécute le peuple juif, la nuque raide, endurci, nous ne savons plus comment choisir le bien. L’humain ne sait plus être librement bon. En termes philosophiques : l’oppression, la violence et la confusion, pour être vaincu, exige une transformation non éthique et non politique de notre volonté, que Kant appelle régénération. Cette volonté étant un désir d’être qui est aussi son achèvement. Cette régénération passe par la réappropriation de notre imaginaire individuel et collectif. Cette réappropriation est possible grâce à la fonction, quasi-religieuse, au sens propre, de la mystique et de la poétique, mais dans une saine relation aux limites de la raison. Le premier acte de cela, absolument nécessaire, est de retrouver les racines véritablement génératrices de nos représentations… Et c’est en cela que le principal piège est tendu. La guerre faite aux sources judéo-chrétiennes de nos représentations doit-être l’objet d’une étude minutieuse, car les armes utilisées, toutes sécrétées par l’ignorance, n’ont pas de camp.
Magnifique nouvelle !
Très bonne idée de mettre au premier plan les livres de poésie. Je déplore devoir chercher dans les rayons du bas les quelques extraits de textes de poésie disponibles dans les librairies de ma région. Comme vous le dites, soyons lucides. J'ai beaucoup aimé votre lecture à voix haute.
Convoquer la joie est une chose simple.
Il suffit pour cela (mais cela peut être d'une grande complexité) de réduire à néant le brouhaha qui nous interpelle chaque jour. Tumulte ou tapage qu'il faut faire taire de manière radicale, définitive.
Il nous restera ensuite le temps de prendre conscience que nous ne sommes rien, mais que ce rien vaut bien plus que le rien que chaque jour VEUT nous imposer.
PS : J'espère que dans votre rayon poésie s'y trouveront deux auteurs qui me sont chers : Roberto Juarroz et Ghérasim Luca.
Salutations de France.
Ils y sont, ils y sont. Et à la librairie et dans ma librairie (Montaigne).
@@brunolalonde5375 La 13ème poésie verticale est un livre (avec ce qu'écrivait H. Michaux) qui m'a permit de renaître à moi-même. 😁 De circonscrire le silence.
"là où le péché a abondé la Grâce a sur abondé" Matthieu (? Ou Paul?)
Dans « La liberté selon l’espérance » (Le conflit des interprétations), Paul Ricœur reprend la perspective que propose Kant dans son livre, "La religion dans les limites de la simple raison", et fait de la mystique et de la poétique, les réels fondatrices du "croire", le lieu où l’espérance peut être pensée, à défaut d’être connue. Constatant le mal radical qui semble régner en nos civilisations, la liberté humaine se découvre aliénée, aujourd’hui et de manière aigüe, car presque totalement habitée de ce penchant au mal devenu une « quasi-seconde nature ». Elle ne sait plus éviter, le mal. L’humanité semble ne plus pouvoir échapper au modèle meurtrier de l'hyper-consommation et de l’auto-destruction. Les massacres sont une fatalité. À l'image de Pharaon qui persécute le peuple juif, la nuque raide, endurci, nous ne savons plus comment choisir le bien. L’humain ne sait plus être librement bon. En termes philosophiques : l’oppression, la violence et la confusion, pour être vaincu, exige une transformation non éthique et non politique de notre volonté, que Kant appelle régénération. Cette volonté étant un désir d’être qui est aussi son achèvement. Cette régénération passe par la réappropriation de notre imaginaire individuel et collectif. Cette réappropriation est possible grâce à la fonction, quasi-religieuse, au sens propre, de la mystique et de la poétique, mais dans une saine relation aux limites de la raison. Le premier acte de cela, absolument nécessaire, est de retrouver les racines véritablement génératrices de nos représentations… Et c’est en cela que le principal piège est tendu. La guerre faite aux sources judéo-chrétiennes de nos représentations doit-être l’objet d’une étude minutieuse, car les armes utilisées, toutes sécrétées par l’ignorance, n’ont pas de camp.
Oui !