J'ai acheté ce livre , je l'ai lu en dix jours , cela a été un véritable plaisir ! Je le recommande chaudement à toutes celles et tous ceux que le sujet intéresse , un livre écrit par trois spécialistes de la question , un grand moment d'histoire !
@@DominiqueFARAUT-g6c Certainement mais à ma grande surprise ce sont des historiens que je connais bien, à la fin ils délirent en disant que nous revenons à une période nazie.Je crois qu’il faut lire l’essentiel qui est ce qui est de mieux actuellement.
Chapoutot, Ingrao et Patin : trois historiens que j'apprécie énormément ! Je vais regarder cette présentation de suite ! Merci, librairie mollat ! + un J'aime depuis le Maroc 🇲🇦 !
Trois chercheurs en histoire qui sont des plus appréciables tant par leurs travaux que par leurs prises de positions qu'ils osent être politiques, ce qui en ce moment est d'autant plus méritant et manifeste de la volonté de démonstration de prise de position de regard et parole de probité. Ces gars commettent bangers sur bangers et on peut tous collectivement éprouver une fierté qu'ils soient autant influents dans la sphère intellectuelle francophone (et pas que) et plus spécifiquement française, qui en a tant besoin en ces moments crépusculaires et ne parlons pas de la librairie Mollat qui prend les bonnes positions éditoriales (en espérant que ça dure le plus longtemps possible).
Très intéressant ! Je lis le livre en ce moment et cette interview m'apporte beaucoup de compléments. Merci aux trois intervenants et à la librairie Mollat pour ce partage !
De bons historiens. On peut compléter avec Max Gallo, Christian Baechler, Henry Ashby Turner, Hans Mommsen, Paul-Marie de Lagorce, Charles Bloch, Götz Aly, Raymond Poidevin, Michel Korinnmann, Alfred Grosser, Ian Kershaw, Christopher Clark, Philippe Burrin, François Depla, Marlis G. Steiner, Marie-Bénédicte Vincent, Edouard Husson et Barbara Lambauer. Je suis content d'enrichir et de consolider mes connaissances grâce à ces trois excellents historiens que sont Nicolas Patin, Christian Ingrao et Johann Chapoutot. Merci à la librairie Mollat d'avoir invité deux d'entre-eux !
@@fredericfages149 Je le cite à la fin car il est l'un des trois auteurs du livre présenté à la conférence et il en a écrit bien d'autres sur le sujet tels "La loi du sang", "La révolution culturelle nazie" et "Le nazisme et l'Antiquité", un dernier ouvrage aussi portant sur les analogies entre le management contemporain et le nazisme, sans omettre une petite biographie d'Hitler avec l'excellent Christian Ingrao , j'aime beaucoup ces trois auteurs dont il faut ajouter Nicolas Patin qui a écrit la "catastrophe allemande 1914-1945" , mais la liste est loin d'être exhaustive. Peter Longerich, William Shirer, Gilbert Badia Christopher Browning, Timothy Snyder, François Depla et bien d'autres encore.
@@MatthewOConnor-d1p Je me suis mal exprimé à dessein : je ne voulais pas dire que tu oubliais Chapoutot, qui évidemment, est balèze. Celui qui permettrait d'encore davantage approfondir et englober le phénomène est l'historien Fabrice Bouthillon, normalien-faqueux (comme quasi- les autres) et surtout auteur d'une fine analyse du testament d'Hitler : "Et le bunker était vide". Si tu as la curiosité, va voir directement "Nazisme et Révolution, 1789-1945" (le "bunker" est dedans). Ça permet (en plus !) de critiquer Patin, Ingrao et Chapoutot avec de petites divergences d'analyse très stimulantes.
Trois historiens a l'aise dans leur temps, bons orateurs ils maitrises les moyens de communications moderne.....Ils sont complémentaires dans leurs spécialités, tous des gauchos mais ont ils vraiment le choix vu leurs sujets d’études ? c'est du plaisir.
Merci pour cette excellente présentation d'une approche synthétique qui fait bonne part à la complexité en critiquant les formules toutes faites. Je vous remercie aussi de résister à des analogies simplistes avec des situations contemporaines. Il ne me manque qu'une explication concernant l'incompréhension du danger Nazi pour la plupart des contemporains en Allemagne comme à l'international. Le terme de "somnambules" me semble autant s'appliquer ici que pour la première guerre mondiale. Mon hypothèse est que nombre d'entre eux ont pensé pouvoir manipuler les nazis contre les communistes comme ce fut le cas avec les corps francs à Berlin début 1919. Il faut dire que les communistes eux se souvenaient de ces évènements comme la preuve de la traîtrise des socialistes. La stratégie prônée par Moscou allait dans ce sens et semblait voir dans les nazis un moindre mal. J'aurais aussi aimé vous entendre sur l'influence des Etats Unis qui semblent idéalisés dans l'institutionnalisation du racisme et l'industrialisme productiviste (Cf Henry Ford).
Bonjour, existe-t-il une relation entre l’explosion des orphelins et des familles monoparentales post première guerre, et la surreprésentation des jeunes hommes dans le militantisme des partis völkisch ? Merci à vous pour cette conférence.
Merci de cette présentation, je vais lire le livre. Lesquels de ces mécanismes socio-psychologiques peuvent-ils se reproduire en France, après l'accession au pouvoir du Remugle National (prochain nom), envers les "arabo-musulmans" ou les chômeurs ?
Passionnant. Toutefois, je me demande si votre approche ne gagnerait pas à être replacée dans le cadre de la longue histoire allemande. Le nazisme n'est pas né seulement de la guerre. Il y a des facteurs culturels et sociaux beaucoup plus anciens qui remontent pour certains au haut moyen-âge. Je pense à la logique de l'enracinement, à l'esprit prussien, à "l'Allemagne intérieure" de Hölderlin et de Heidegger, au quant-à-soi des villes allemandes repliées sur leurs corporations, à la relation de l'Allemagne avec le monde latin (l'imagerie luthérienne sur Rome, la prostituée de Babylone) et slave (le drang nacht osten), à l'inadaptation de la culture allemande avec la modernité que reflète l'approfondissement dans la subjectivité intérieure (le Lied) pour se défendre de la dureté des temps, etc. Pour décrire tout cela, il faudrait décompartimenter votre approche et faire appel avec des historiens du moyen âge et de l'histoire moderne allemande. Bien à vous, Emmanuel Sales
Tout cela est très juste, mais n’oublions pas que la modernité commence avec la colonisation des Amériques. Ce ne sont pas seulement les allemands qui se sont adonnés au genocide, mais bien toute l’Europe. La shoa n’aurait pas été possible sans la collaboration de tous les peuples européens fondé dans l’antisémitisme de la chrétienté. Et l’autre face de la pièce, c’est le supremacisme européen basé sur la race. En d’autres termes, c’est la cosmogonie raciste dans laquelle est née la modernité européenne et qui a façonné son rapport au reste du monde qui, in fine, mène à l’holocaust. Car avant les juifs d’Europe (mais pas que - tous les peuples non blancs d’europe en réalité) ce sont bien les peuples des Amériques et ensuite de l’Afrique et de l’Asie, bien que sous des modalités technologiques différentes, qui souffriront de moult genocides. Vouloir chercher dans l’Allemagne une barbarie qui se trouve en réalité dans la pensée monde de toute l’Europe moderne, de la renaissance à nos jours (voir Gaza par exemple), c’est peut être prendre le risque de passer à côté de la réponse, ou du moins d’une part très importante de celle ci.
Oui, vous avez entièrement raison. Il y a par exemple une spécificité germanique du motif de la "Judensau" (truie des juifs) que l'on trouve après le XIIIe siècle sous forme de bas-reliefs et plus tard de gravures. Cette veine de caricatures infamantes semble très peu attestée ailleurs.
Ayant lu et pas mal écouté Ingrao et Chapoutot, c'est approche dont ils parlent beaucoup dans certains chapitres ou certaines interventions plus orientées sur l'historiographie, et que les deux, me semble-t-il, mettent en doute. Notamment, si j'ai bien compris, parce qu'alors on prend le risque, le gros risque, d'essentialiser le nazisme, et de le voir comme un phénomène inévitable et propre à l'Allemagne, or rien n'est moins vrai. Car en envisageant de le nazisme de cette façon on quitte complètement l'univers des faits historiques, et des faits particulièrement gênants pour l'Europe : au fond, le nazisme est une forme extrême de l'esprit colonialiste et raciste, profondément antisémite, qui anime toute l'Europe au début du XXè, et que la première guerre mondiale a exacerbé. Ingrao évoque aussi, je ne sais plus où, l'angoisse de la fin du XIXè en Allemagne, celle de la surpopulation, de l'industrialisation et d'un sentiment, travaillé par des acteurs culturels, de perte d'identité. Beaucoup à dire, donc, à lire surtout, et à écouter. Je vous conseille d'autres vidéos de ces historiens, si vous voulez les entendre sur ce sujet, cette approche dont vous parlez : parce qu'en somme, ils ne parlent ici qu'une petite heure, ce qui ne permet pas, bien évidemment, d'aborder la question sous tous ses angles.
J'ai lu et je connais bien leurs ouvrages. Je pense en effet que notre esprit critique et universaliste nous empêche de penser toute essentialisation du nazisme, néanmoins, le phénomène n'est pas né en Auvergne ou en Italie du Sud.
@@emmanuelsales149 On pourrait aussi évoquer les travaux du sociologue, démographe, anthropologue et historien, Emmanuel Todd sur l'histoire des types familiaux et des idées et comportements idéologiques et politiques. Les Allemands ont un type familial appelé "famille souche", rapports parents/enfants de nature autoritaires et inégalité en ce qui concerne l'héritage entre l'aîné(e) et les autres frères et soeurs. Cette structure familiale existe chez moi au pays basque et en béarn, chez les Bretons et chez les Juifs.
ne pas nourrir l'armée était est une pratique habituelle du militarisme allemand (l'armée d'invasion se nourrit sur le pays : voir "Barbarossa: 1941. La guerre absolue" ; mais le plan famine est bien une réalité de l'invasion de l'URSS en 1941 et c'est une sacré différence
J’ai adoré cette présentation (celles aussi qui ont été faites par Christian, Nicolas et Johann dans leurs ouvrages précédents) mais je me suis toujours posé la question « soubstantielle » (j’aurais pu employer « substantielle » au lieu d’inventer un mot qui n’existe pas) : le nazisme, ou du moins partiellement ou en toute partie, est, pour moi un phénomène né d’un substrat fort, la proclamation dans la Galerie des Glaces de l’Empire Allemand par Bismarck et de celle de Guillaume 1er au même endroit en 1870. Est-ce qu’il ne faudrait pas installer cet événement de la guerre franco-prussienne comme la 1ere pierre des deux guerres mondiales (quand même l’impression que l’origine de ces guerres vient de cet événement et aussi d’une rivalité germano-française qui, trouve aussi pour être honnête, dans les humiliations infligées sous Louis XIV puis Napoléon 1er aux peuples germaniques pour résumer) ? Et que l’escalade des rivalités historiques n’est pas de nature à faire naître les doctrines et les horreurs les plus extrêmes ? Je pense ici aux deux conflits médiatiquement vifs actuels, mais surtout de celui Russie x Ukraine. J’aimerais connaître l’opinion de Christian et Nicolas sur les germes de doctrines nauséabondes qui arrivent à maturité à un âge plus avancé plus rapidement que celui d’un chêne mais qui peut durer et rester constant dans le temps.
En fait c'est hyper connu que Hitler se fichait pas mal des ouvriers et que ceux-ci ne l'ont pas sacralisé du tout. Les Français en 40 enfin surtout les Parisiens, l'avaient pigé de suite cette occurrence politique/économique.
tout le monde abuse de l'acronyme NAZI...au point qu'on finit par ignorer l'origine de cet acronyme...nazi est l'acronyme de : NATIONAL SOCIALISME c'est important de ne pas oublier cela...il s'agit bien d'une forme de socialisme .
Non vraiment. Le « social » dans National Socialisme n’a rien à voir avec le Socialisme en tant que mouvement politique. Si tu veux continuer à le croire, continue mais c’est faux. Au même niveau que dire que la République Populaire de Chine est une république puisque c’est dans le nom?
@@AngeSeum-hp7mx retournez s'ils vous plaît à vos manuels jeune homme et maîtrisez votre émotivité nous n'avons pas joué au bac à sable ensemble....je ne suis plus en âge de croire...l'ai je d'ailleurs jamais été ? République n'a jamais été synonyme de quoi que ce soit d'autre que république ,en chine ou ailleurs, ni de liberté , égalité, fraternité .... Quant à socialisme ...(défense de rire)
J'ai acheté ce livre , je l'ai lu en dix jours , cela a été un véritable plaisir ! Je le recommande chaudement à toutes celles et tous ceux que le sujet intéresse , un livre écrit par trois spécialistes de la question , un grand moment d'histoire !
Bravo
Bravo tu es un rapide. Pour le même livre il va me falloir un mois et demi.
@@MatthewOConnor-d1p il est vrai que ce livre est assez important : 650 pages !
@@ElisbethBoucher-bp4dq Merci beaucoup !
@@DominiqueFARAUT-g6c Certainement mais à ma grande surprise ce sont des historiens que je connais bien, à la fin ils délirent en disant que nous revenons à une période nazie.Je crois qu’il faut lire l’essentiel qui est ce qui est de mieux actuellement.
Chapoutot, Ingrao et Patin : trois historiens que j'apprécie énormément ! Je vais regarder cette présentation de suite ! Merci, librairie mollat ! + un J'aime depuis le Maroc 🇲🇦 !
Trois chercheurs en histoire qui sont des plus appréciables tant par leurs travaux que par leurs prises de positions qu'ils osent être politiques, ce qui en ce moment est d'autant plus méritant et manifeste de la volonté de démonstration de prise de position de regard et parole de probité.
Ces gars commettent bangers sur bangers et on peut tous collectivement éprouver une fierté qu'ils soient autant influents dans la sphère intellectuelle francophone (et pas que) et plus spécifiquement française, qui en a tant besoin en ces moments crépusculaires et ne parlons pas de la librairie Mollat qui prend les bonnes positions éditoriales (en espérant que ça dure le plus longtemps possible).
Très intéressant ! Je lis le livre en ce moment et cette interview m'apporte beaucoup de compléments. Merci aux trois intervenants et à la librairie Mollat pour ce partage !
La dream team de l'histoire contemporaine, Franchement on est gatés, merci beaucoup!
Merci pour se débat constructif et éclairant sur notre époque !
35:44 cette description du passage d'une société de la bienveillance à une société de la surveillance est à la fois glaçante et éclairante.
Excellente intervention. Dommage que Johann Chapoutot n'était pas présent. J'achèterai ce livre.
De bons historiens. On peut compléter avec Max Gallo, Christian Baechler, Henry Ashby Turner, Hans Mommsen, Paul-Marie de Lagorce, Charles Bloch, Götz Aly, Raymond Poidevin, Michel Korinnmann, Alfred Grosser, Ian Kershaw, Christopher Clark, Philippe Burrin, François Depla, Marlis G. Steiner, Marie-Bénédicte Vincent, Edouard Husson et Barbara Lambauer. Je suis content d'enrichir et de consolider mes connaissances grâce à ces trois excellents historiens que sont Nicolas Patin, Christian Ingrao et Johann Chapoutot. Merci à la librairie Mollat d'avoir invité deux d'entre-eux !
Pas mal comme liste, le souci est que tu en oublies un très important qui chapeauterait (chapoutoterait ?)tout ça... ;)
@@fredericfages149 Je le cite à la fin car il est l'un des trois auteurs du livre présenté à la conférence et il en a écrit bien d'autres sur le sujet tels "La loi du sang", "La révolution culturelle nazie" et "Le nazisme et l'Antiquité", un dernier ouvrage aussi portant sur les analogies entre le management contemporain et le nazisme, sans omettre une petite biographie d'Hitler avec l'excellent Christian Ingrao , j'aime beaucoup ces trois auteurs dont il faut ajouter Nicolas Patin qui a écrit la "catastrophe allemande 1914-1945" , mais la liste est loin d'être exhaustive. Peter Longerich, William Shirer, Gilbert Badia Christopher Browning, Timothy Snyder, François Depla et bien d'autres encore.
@@MatthewOConnor-d1p
Je me suis mal exprimé à dessein : je ne voulais pas dire que tu oubliais Chapoutot, qui évidemment, est balèze.
Celui qui permettrait d'encore davantage approfondir et englober le phénomène est l'historien Fabrice Bouthillon, normalien-faqueux (comme quasi- les autres) et surtout auteur d'une fine analyse du testament d'Hitler : "Et le bunker était vide". Si tu as la curiosité, va voir directement "Nazisme et Révolution, 1789-1945" (le "bunker" est dedans).
Ça permet (en plus !) de critiquer Patin, Ingrao et Chapoutot avec de petites divergences d'analyse très stimulantes.
on s'étale fichtre diable !
Nicolas qui dit rpz en parlant de live de Rivenzi, il me fait trop rire
Sah quel plaisir, merci !
Merci pour cette présentation éclairante
Et n'oubliez pas contre le nazisme tout les matins on en roule un comme Jean Moulin
Excellent
Parole venant probablement d’un grand sage.
Trois historiens a l'aise dans leur temps, bons orateurs ils maitrises les moyens de communications moderne.....Ils sont complémentaires dans leurs spécialités, tous des gauchos mais ont ils vraiment le choix vu leurs sujets d’études ? c'est du plaisir.
Merci pour cette excellente présentation d'une approche synthétique qui fait bonne part à la complexité en critiquant les formules toutes faites. Je vous remercie aussi de résister à des analogies simplistes avec des situations contemporaines.
Il ne me manque qu'une explication concernant l'incompréhension du danger Nazi pour la plupart des contemporains en Allemagne comme à l'international. Le terme de "somnambules" me semble autant s'appliquer ici que pour la première guerre mondiale. Mon hypothèse est que nombre d'entre eux ont pensé pouvoir manipuler les nazis contre les communistes comme ce fut le cas avec les corps francs à Berlin début 1919. Il faut dire que les communistes eux se souvenaient de ces évènements comme la preuve de la traîtrise des socialistes. La stratégie prônée par Moscou allait dans ce sens et semblait voir dans les nazis un moindre mal.
J'aurais aussi aimé vous entendre sur l'influence des Etats Unis qui semblent idéalisés dans l'institutionnalisation du racisme et l'industrialisme productiviste (Cf Henry Ford).
Du miel comme d'habitude
C'est bien là le problème ça devrait être de l acide
Ça fait du bien d'entendre parler des historiens sur les camps d'extermination des handicapés que peu parle. Merci !!!
Excellent. Merci
Bonjour, existe-t-il une relation entre l’explosion des orphelins et des familles monoparentales post première guerre, et la surreprésentation des jeunes hommes dans le militantisme des partis völkisch ?
Merci à vous pour cette conférence.
Merci de cette présentation, je vais lire le livre. Lesquels de ces mécanismes socio-psychologiques peuvent-ils se reproduire en France, après l'accession au pouvoir du Remugle National (prochain nom), envers les "arabo-musulmans" ou les chômeurs ?
Passionnant. Toutefois, je me demande si votre approche ne gagnerait pas à être replacée dans le cadre de la longue histoire allemande. Le nazisme n'est pas né seulement de la guerre. Il y a des facteurs culturels et sociaux beaucoup plus anciens qui remontent pour certains au haut moyen-âge. Je pense à la logique de l'enracinement, à l'esprit prussien, à "l'Allemagne intérieure" de Hölderlin et de Heidegger, au quant-à-soi des villes allemandes repliées sur leurs corporations, à la relation de l'Allemagne avec le monde latin (l'imagerie luthérienne sur Rome, la prostituée de Babylone) et slave (le drang nacht osten), à l'inadaptation de la culture allemande avec la modernité que reflète l'approfondissement dans la subjectivité intérieure (le Lied) pour se défendre de la dureté des temps, etc. Pour décrire tout cela, il faudrait décompartimenter votre approche et faire appel avec des historiens du moyen âge et de l'histoire moderne allemande. Bien à vous, Emmanuel Sales
Tout cela est très juste, mais n’oublions pas que la modernité commence avec la colonisation des Amériques. Ce ne sont pas seulement les allemands qui se sont adonnés au genocide, mais bien toute l’Europe.
La shoa n’aurait pas été possible sans la collaboration de tous les peuples européens fondé dans l’antisémitisme de la chrétienté. Et l’autre face de la pièce, c’est le supremacisme européen basé sur la race. En d’autres termes, c’est la cosmogonie raciste dans laquelle est née la modernité européenne et qui a façonné son rapport au reste du monde qui, in fine, mène à l’holocaust.
Car avant les juifs d’Europe (mais pas que - tous les peuples non blancs d’europe en réalité) ce sont bien les peuples des Amériques et ensuite de l’Afrique et de l’Asie, bien que sous des modalités technologiques différentes, qui souffriront de moult genocides.
Vouloir chercher dans l’Allemagne une barbarie qui se trouve en réalité dans la pensée monde de toute l’Europe moderne, de la renaissance à nos jours (voir Gaza par exemple), c’est peut être prendre le risque de passer à côté de la réponse, ou du moins d’une part très importante de celle ci.
Oui, vous avez entièrement raison. Il y a par exemple une spécificité germanique du motif de la "Judensau" (truie des juifs) que l'on trouve après le XIIIe siècle sous forme de bas-reliefs et plus tard de gravures. Cette veine de caricatures infamantes semble très peu attestée ailleurs.
Ayant lu et pas mal écouté Ingrao et Chapoutot, c'est approche dont ils parlent beaucoup dans certains chapitres ou certaines interventions plus orientées sur l'historiographie, et que les deux, me semble-t-il, mettent en doute. Notamment, si j'ai bien compris, parce qu'alors on prend le risque, le gros risque, d'essentialiser le nazisme, et de le voir comme un phénomène inévitable et propre à l'Allemagne, or rien n'est moins vrai. Car en envisageant de le nazisme de cette façon on quitte complètement l'univers des faits historiques, et des faits particulièrement gênants pour l'Europe : au fond, le nazisme est une forme extrême de l'esprit colonialiste et raciste, profondément antisémite, qui anime toute l'Europe au début du XXè, et que la première guerre mondiale a exacerbé. Ingrao évoque aussi, je ne sais plus où, l'angoisse de la fin du XIXè en Allemagne, celle de la surpopulation, de l'industrialisation et d'un sentiment, travaillé par des acteurs culturels, de perte d'identité.
Beaucoup à dire, donc, à lire surtout, et à écouter. Je vous conseille d'autres vidéos de ces historiens, si vous voulez les entendre sur ce sujet, cette approche dont vous parlez : parce qu'en somme, ils ne parlent ici qu'une petite heure, ce qui ne permet pas, bien évidemment, d'aborder la question sous tous ses angles.
J'ai lu et je connais bien leurs ouvrages. Je pense en effet que notre esprit critique et universaliste nous empêche de penser toute essentialisation du nazisme, néanmoins, le phénomène n'est pas né en Auvergne ou en Italie du Sud.
@@emmanuelsales149 On pourrait aussi évoquer les travaux du sociologue, démographe, anthropologue et historien, Emmanuel Todd sur l'histoire des types familiaux et des idées et comportements idéologiques et politiques. Les Allemands ont un type familial appelé "famille souche", rapports parents/enfants de nature autoritaires et inégalité en ce qui concerne l'héritage entre l'aîné(e) et les autres frères et soeurs. Cette structure familiale existe chez moi au pays basque et en béarn, chez les Bretons et chez les Juifs.
ne pas nourrir l'armée était est une pratique habituelle du militarisme allemand (l'armée d'invasion se nourrit sur le pays : voir "Barbarossa: 1941. La guerre absolue" ; mais le plan famine est bien une réalité de l'invasion de l'URSS en 1941 et c'est une sacré différence
J’ai adoré cette présentation (celles aussi qui ont été faites par Christian, Nicolas et Johann dans leurs ouvrages précédents) mais je me suis toujours posé la question « soubstantielle » (j’aurais pu employer « substantielle » au lieu d’inventer un mot qui n’existe pas) : le nazisme, ou du moins partiellement ou en toute partie, est, pour moi un phénomène né d’un substrat fort, la proclamation dans la Galerie des Glaces de l’Empire Allemand par Bismarck et de celle de Guillaume 1er au même endroit en 1870.
Est-ce qu’il ne faudrait pas installer cet événement de la guerre franco-prussienne comme la 1ere pierre des deux guerres mondiales (quand même l’impression que l’origine de ces guerres vient de cet événement et aussi d’une rivalité germano-française qui, trouve aussi pour être honnête, dans les humiliations infligées sous Louis XIV puis Napoléon 1er aux peuples germaniques pour résumer) ?
Et que l’escalade des rivalités historiques n’est pas de nature à faire naître les doctrines et les horreurs les plus extrêmes ?
Je pense ici aux deux conflits médiatiquement vifs actuels, mais surtout de celui Russie x Ukraine.
J’aimerais connaître l’opinion de Christian et Nicolas sur les germes de doctrines nauséabondes qui arrivent à maturité à un âge plus avancé plus rapidement que celui d’un chêne mais qui peut durer et rester constant dans le temps.
Je déteste le bruit de surligneur au début, c'est horrible.
En fait c'est hyper connu que Hitler se fichait pas mal des ouvriers et que ceux-ci ne l'ont pas sacralisé du tout. Les Français en 40 enfin surtout les Parisiens, l'avaient pigé de suite cette occurrence politique/économique.
Dite moi avez vous reçu le voile incorruptibles de l'offrande de la princesse Vierge a son seigneur affligé ? Elle qui est pourtant déjà Oint
tout le monde abuse de l'acronyme NAZI...au point qu'on finit par ignorer l'origine de cet acronyme...nazi est l'acronyme de : NATIONAL SOCIALISME c'est important de ne pas oublier cela...il s'agit bien d'une forme de socialisme .
Non vraiment.
Le « social » dans National Socialisme n’a rien à voir avec le Socialisme en tant que mouvement politique.
Si tu veux continuer à le croire, continue mais c’est faux.
Au même niveau que dire que la République Populaire de Chine est une république puisque c’est dans le nom?
@@AngeSeum-hp7mx retournez s'ils vous plaît à vos manuels jeune homme et maîtrisez votre émotivité nous n'avons pas joué au bac à sable ensemble....je ne suis plus en âge de croire...l'ai je d'ailleurs jamais été ?
République n'a jamais été synonyme de quoi que ce soit d'autre que république ,en chine ou ailleurs, ni de liberté , égalité, fraternité ....
Quant à socialisme ...(défense de rire)
Sujet ténébreux comme la moustache de l’animateur
Chapoutot est sans doute trop occupé à faire des meeting avec LFI... quelle déchéance
Merci pour votre contribution au débat, quel talent !
Bonjour, il est avec François Ruffin donc pas à la LFI.
Quand on connaît l'histoire on sait se placer du bon côté dans le présent 😉
Eh oui... Au sein de l'université française, l'extrême gauche est une gangrène qui touche beaucoup de monde, et même les meilleurs parfois.
@@Kamel1815 Alors pas du tout, vu qu'il préface les bouquins de la FI
Mais dîtes le que vous êtes fasciné par les Nazis .
@@Super-xj3ei Fascinés je ne sais pas. Je dirai plutôt intéressés. Moi aussi. Le sujet le mêrite tout de même.