"C'est tentant de rester au stade du problème. Parce quand on parle de problèmes on a l'air critique, et quand on a l'air critique, on a l'air intelligent". Il y a des intellectuels qui passent leur vie à exposer des problèmes quitte à laisser leur audience sombrer dans les marécages de la mélancolie.... Un bon discours est un discours qui va de l'ombre à la lumière...." NICKELEMENT DIT !! J'adore !
Passionnant ! Si seulement Yann Barthès et son équipe, qui personnifient la bien-pensance et l'avènement d'une vision vaniteuse et superficielle du monde, pouvaient assimiler votre message. Et vous ne vous contentez pas de dénoncer les travers du politiquement correct, vous donnez des clés pour les déjouer de manière constructive, même si la culture de la caricature et du clash est un piège au plaisir immédiat, addictif et fascinant sans pour autant faire avancer quoi que ce soit. Encore merci ^^
euuuh non, je suis neuropsychologue et pour moi pensée et langage sont liées, clairement avec l'exemple des esquimaux c'est montré, ils ont 3 mots pour la neige mais aussi plusieurs mots pour le blanc (en fonction de l’état de la neige) et bien quand on leur fait passer des tests de reconnaissance des couleurs (sur des variations du blanc), ils sont meilleurs en reconnaissance et quelques mois plus tard gardent un meilleur souvenir. je ne comprends donc pas le consensus pour dire que langage et pensée sont indépendantes, je n'en ai pas entendu parler dans mes études... j'aurais même plutôt entendu l'inverse, que le langage façonne la manière de pensée, par exemple les niveaux de respects de la langue japonaise qui incitent plus a penser par "niveaux" que indifférenciation du "you" anglais. pareil a moindre mesure avec la manière de poser les questions dans les questionnaires qui orientent la réponse. un autre contre exemple de ca ca serait le langage scientifique/technique, on est obligé de créer des mots techniques pour décrire un meme objet (et donc de s'assurer de partager le meme sens de l'objet) mais du coup on choisit un découpage arbitraire du réel et parfois bloque des théories jusqu’à ce qu'un nouveau concept émerge avec sa propre nomenclature redécoupant le réel autrement. enfin le dernier contre exemple qui me vient comme ca (mais c'est dur a expliquer j’espère que ca sera compréhensible) c'est les expériences sur le lien forme de l'objet et invention du nom ou l'on fait apprendre a des participants des noms de formes imaginaires et l'on retiens les "erreurs" de prononciations qu'ils font pour "modifier l’orthographe" de ce mot imaginaire et faire apprendre ces nouveaux noms au participants suivants. on remarque que des formes plus pointues amènent a des dérives différents que des formes plus rondes (des "ke" "te" pour les pointus et des "me "be" pour les ronds) donc on a meme une empreinte de la forme visuelle sur le langage bref pour moi langage et pensée sont liées, le langage formate la pensée et permet la structuration de concepts mais en retour la pensée influence le langage et le force a se modifier (les gens qui veulent l’écriture inclusive ou les euphémismes ont cet effet) vidéo surveillance qui deviens vidéo protection par exemple cherche a modifier le contexte, on vous surveille toujours mais la c'est pour la protection. même climatosceptique pour moi c'est de euphémisation, a une heure ou le consensus scientifique mondial est qu'il y a bien un réchauffement climatique, ca devrait etre climato négationniste mais non, ca serait pour moi un signe d'avancement, un signe de condamnation morale supérieur inclus dans le langage.... mais je m'egare bonnes vidéos sinon (ce n’était qu'une mini partie qui m'a fait réagir)
Et de façon beaucoup plus pratique. Quiconque maîtrisant bien plusieurs langues sait qu'il pense differement selon la langue dans laquelle il pense. Je suis locuteur natif en français, anglais et allemand ; et clairement, selon la langue que j utilise pour penser, ça influence ma façon de penser (de façon suffisamnet perceptible pour que je m en sois rendu compte).
@F. Doutrebente non, juste neuropsy fasciné de neurobio et de neuroanatomie. je ne suis pas familier avec leurs travaux mais développe ca m’intéresse. de psy a psy (il n'y a qu'un psy pour poser la question "Cognitivo-comportementaliste ? "), ma pensée était qu'a un niveau neuronal l'apprentissage d'une langue favorise certains circuits et les renforcent, ça corresponds a la structure de la langue, et pour moi ces circuits qui ont été préférés a cause de la langue apprise intiment a la pensée cette organisation une fois en place. en fait pour moi tout apprentissage change structurellement ton cerveau et agit ainsi sur ta pensée après puisque des circuits ont renforcés voir même créés.
@@Elemy69 je ne m'appuyais pas dessus puisque je ne connaissait même pas son nom :p mais j'ai lu l'article et effectivement je ne savais pas.... (et on apprends ca a la fac....). Mais je reste tetu et même si ce scientifique s'est trompé par anthropocentrisme ca me suffit pas, t'en as d'autres des articles encore plus a charge? parce que pour moi oui la pensée finit par influencer le langage et c'est ca qui fait que la langue reste vivante mais ca reste un apprentissage et tout apprentissage est a un niveau neuronal une restructuration (au minimum de la liaison synaptique) et a donc un impact sur le traitement des informations et donc sur la pensée qui en découle. je vais prendre un exemple plus a ma portée que celui des esquimaux; quand on joue d'un instrument de musique (par exemple du violon) on voit (a l'IRMf) une augmentation de la zone dédiée au traitement (la sensibilité du doigt par exemple). sur un autre style on a le joueur d'echec pro qui peut retenir plus de pièce d'echec posées sur un plateau qu'un novice SI elle ne sont pas posées aléatoirement mais résultat d'une partie jouée. ce que je veut dire c'est que le traitement spécialise la zone associée et donc favorise certains circuits neuronaux au détriment d'autres, le langage n’échappe pas a cette règle et il me semblerait logique que la structure meme du langage renforce ainsi certains circuits et influencent alors la pensée. non? je suis curieux de ton avis de linguiste. le concept même du "moi" est trompeur c'est une des tres nombreuses illusions de ton cerveau comme l'impression de profondeur dans ta vision ou la triangulation audio, tu as bien changé depuis ton enfance et pourtant tu te considère toujours comme toi meme.
@F. Doutrebente je ne dit pas qu'on pense tous pareil parce qu'on partage la même langue, par contre oui le travail du cerveau n'est que du traitement de l'information, nous ne sommes qu'une réaction en chaine extrêmement complexe... je ne vois pas l'impossibilité.
• Refusez d’être un troll ou un gourou • Évitez d'être blessant sauf si c'est la seule possibilité d'atteindre le vrai. • Ne ferraillez pas contre des moulins à vent, ne vous abritez pas derrière des ennemis. • Consacrez autant de temps à proposer des solutions 4 diagnostiquer des problèmes. Tout est dit, bravo. J'approuve, abonde et plussoie. Un grand coup de chapeau à vous, je m'abonne immédiatement !😀
Je n’ai jamais vu une citation utilisée pour vanner un youtubeur avec autant de violence.... mdr Mais c’est vrai qu’il y a des têtes qui enflent sur le net, dès qu’ils ont quelques followers lol
Une vidéo essentielle ! M Perry, vous êtes le "Meccano" de notre capacité à réfléchir. A nous maintenant de prendre la clef et le tournevis pour construire, en suivant votre plan. Merci +++ !
Qu est ce que c est bon de t ecouter!! De la consistence intelectuelle qui stimule, et dans la bienveillance. Je decouvre ta chaîne depuis peu, et je m en lasse pas. Ton travail est salutaire.
Un bon exemple est l'introduction du therme "défavorisé" qui a complètement changé la façon de penser la lutte sociale. Les acteurs de ces luttes parlaient autrefois des classes populaires pauvres en utilisant le therme "exploités". Le problème pour les élites, c'est que lorsqu'on parle d'exploités, on cherche les exploiteurs, tandis qu'il y a une sorte de fatalité à parler de personnes défavorisées. Elles sont défavorisées par manque de chance, personne n'est responsable, il n'y a donc pas de coupables contre qui se battre.
Le politiquement correct a tué l’humour et la réflexion intellectuelle sur de nombreux sujets....c’est devenu l’arme ultime de cette génération qui « s’invente des problèmes là où il n’y en a pas. » En tout cas super vidéos de qualité, avec beaucoup de réflexion et de justesse, bravo et merci Victor.
"Le problème, c'est que plus on étend le règne du politiquement correct, plus on multiplie les catégories de personnes qui ont le droit de revendiquer une désignation sur mesure." Oh que c'est bien dit. Duras disait que "les femmes jouissent d'abord par l'oreille", elle a dû oublier quelques hommes.
quand je fais du politiquement correct, c'est juste pour être mieux écouter par mon auditoire. Des mots crus font souvent décrocher les gens trop émotionnels.
J'adore la règle 4 que j'essaye d'appliquer à mon petit niveau, mais j'avoue que tu enflammes tout ce qui passe quand tu l'expliques. BRAVO Victor pour l'ensemble de ton œuvre !!
De loin mon vidéo préféré. Et je parle de tout vidéo confondu. Le passages des 4 règles je vais le garder dans mes favoris et y revenir souvent pour l'intégrer comme un mantra. Bravo!
« Il n’y a que la vérité qui blesse. Mais ça, ça ne veut pas dire que tout ce qui blesse est vrai. » C’est pourtant bien le sens du dicton. On peut ne pas être d’accord, mais c’est bien ce que ça signifie.
Intéressante capsule qui attire l'attention sur les risques et les limites de l'euphémisation. Par contre, je crois que la pensée et le langage sont liés; si les Inuit ont davantage de mot pour décrire la neige, c'est qu'ils en ont besoin, compte tenu de leur environnement et de leur mode de vie; et même au niveau des sons, certaines distinctions maintenues en français québécois révèle une volonté de marquer la différence entre certaines significations.
J'adore ta chaîne. Je tiens a ajouter une nuance sur ta manière d'aborder la schizophrénie. Il me semble préférable de dire qu' "une personne souffre de schizophrénie" au lieu de dire "un schizophrène". Une condition ne doit pas être confondue avec un état (être). J'adore ta chaîne.
Je me permets d'ajouter pour ce passage justement (ayant bcp exercé dans le médico-social) : de l'extérieur certains «éléments de langage» peuvent paraître consensuels, ou minimiser / cacher des choses. Mais pr la psychiatrie par ex, il y a peu d'établissements de patients atteints de schizophrènie. Il y a peu de moyens, bcp des pathologies mentales, psychiatriques, sont traitées ensemble, sur un même lieu. Donc pour les lois, les discours, .. «officiellement» ca donne des appellations plus «larges», génériques.
Je vois ce que tu veux dire, mais la condition ne définit-elle pas aussi l'état ? Ne dit-on pas d'une personne souffrant d'un cancer que c'est un cancéreux ? Je dis pas ça dans l'unique but de contredire, mais quand je regarde la définition de "schizophrène", je tombe sur "atteint de schizophrénie". Si la définition est correcte, alors dans ce contexte "schizophrène" = "personne souffrant de schizophrénie", non ? Maintenant, je comprends l'intérêt de distinguer la pathologie de l'intégrité du patient, notamment pour son bien-être et pour ne pas se voir réduire simplement à sa condition. Mais n'est-ce pas là justement une forme de politiquement correct? Car même si on ne devrait pas mettre un patient atteint de schizophrénie dans cette unique case, cette appellation le définit également en partie, non ? Je suis HP, et cette condition me définit partiellement. Il me semblerait illogique de séparer cet aspect de mon identité car il me définit également (même si ça me définit aussi pour des aspects qui me handicapent).
Yes mais un moment il faut arrêter d’être bousculer par les mots. Ils sont selon moi des barrières, je dirais même des étiquettes qui vienne entacher toutes les composantes humaine de chaque individus je suis et j’ai été en contact avec des personnes atteintes de toutes sortes de pathologies. Et je ne vois pas ou dans l’être ou la condition on défini la personne ducoup ... Souffrant en soin soigné De même pour d’autres mots sdf. Des lors que les étiquettes sont mises le politiquement correct rend le concept imposable à toutes les personnes identifiable à ce dernier. Je ne sais pas ce que vous en pensez ?
Souvent les mots ramènent à hauteur d’homme des pensées que l’on croyait sans limite... mais toi Victor, tu es comme un horloger du langage, tu crée des échelles sur lesquelles on a envie de grimper et sincèrement, rien qu’à t’écouter on se sent pas moins bête, non, mais carrément plus intelligent... et ça... faut l’faire !!!!
Intelligent et fin. Comme toujours. Je me suis rendu compte qu'il est quand même difficile d'utiliser ce mot. Il semble qu'actuellement, personne ne se revendique du politiquement correct, et que ceux qui le dénoncent sont vite classés "néo conservateurs"... Alors qu'il est tout à fait possible d'être progressiste en évitant (voire en combattant) le PC me semble-t-il... Et en se sentant peut-être un peu seul :-)
J'ai trouvé certains articles qui défendaient le politiquement correct comme une forme de diplomatie. Pas inintéressant. Regarde aussi la chanson politiquement correct" de Bénabar. C'est une défense qui se tient aussi. Belle soirée !
Bonjour Victor, Merci pour ta réponse très rapide d'hier concernant le sujet du politiquement correct. Résistons, résistons... En attendant ta prochaine vidéo......
La plus belle preuve que ton art tel que tu le pratiques fonctionne: ton discours accroche et on va de vidéo en vidéo sans en être véritablement conscient.
Super intéressant ! Et puis on voit que tu sais de quoi tu parles. J'aurais bien pris un cas pratique sur ce thème-là, mais peut-être l'as-tu déjà fait auparavant.
Cette vidéo m'a beaucoup fait penser à la Tronche en biais et au Raptor. D'un côté on a effectivement quelqu'un qui critique mais qui propose aussi des solutions (comment développer sa pensée critique, comprendre les études scientifiques, les biais cognitifs...) ; de l'autre côté on a quelqu'un qui pointe des enemies et qui se limite à montrer pourquoi ils vont contre sa pensée.
Je cherchais une vidéo traitant du politiquement correct, et je découvre celle-ci. Bravo ! c'est clair et surtout tous les dérapages sur un sujet pareil son évités. Cela donne envie d'aller voir les autres vidéos de Victor Ferry ! Et surtout, cela m'invite à ne pas m'écarter de ma démarche initiale : inquiet de la tendance lourde des médias (au sens large), de promouvoir les valeurs de la consommation, masquées par un discours faussement militant, j'avais écrit il y a deux ans le roman "Bienvenue à Montigny". Il s'agissait de dénoncer ce monde superficiel et de montrer qu'il existe des gens qui vivent, sous d'autres valeurs, une vie autrement plus gratifiante. Je pensais radicaliser mon propos, mais j'avais tort. Pour ceux que cela intéresse, je vous donne l'adresse du blog du roman : leamontigny.home.blog
Lors de la rencontre, car ce ne fut pas un débat à proprement parler, entre Eric Zemmour et Marek Halter il y a quelques jours, ce dernier, que je n'arrive pas à croire aussi angélique qu'il se montre, mais c'est une autre question, a dit quelque chose de très juste à Eric Zemmour (qui n'a pas pris la peine d'y répondre ou même d'en prendre acte), à savoir que sa médiatisation extrême le poussait, de peur de se répéter (ce qu'il fait déjà beaucoup, inévitablement) à forcer le trait, à se radicaliser chaque jour davantage dans son rôle de "réactionnaire forcené". Il y est poussé, comme vous le dites, cher Victor, tant par ceux qui l'attaquent que par ceux qui le soutiennent et se réjouissent des "clashs" qu'il provoque. Consciemment ou non, il est pris à son propre piège ! On peut en dire autant de (presque) tous les philosophes, médecins, historiens, et autres, qui se sont laissés prendre au miroir aux alouettes des plateaux télé, et cela quel que soit le point de vue qu'ils défendent. Merci de nous donner toujours à réfléchir, à mieux réfléchir.
Comme toujours excellent. Un clin d'oeil pourtant le mot esquimau est une insulte donnée par un groupe inuit à autre groupe inuit quand les premiers explorateurs sont arrivés.
Le coup de l a neige des inuits qui façonnerait la réalité est absurde. Les Inuits ne sont pas sensible sà la neige et à ses variantes parce qu'ils ont trois mot s(je croyais 17 ?), mais parce qu'ils ont de la neige. On confond cause et conséquence. Le pire est que dans la vraie vie il n'y a pas qu'une vision mécaniste et causaliste. Parfois on fait une action pour la conséquence qu'on anticipe. Les mécanistes sont des demeurés. Par contre votre vidéo et vore discours sont vraiment super intelligents.
Mon prénom est Jad. Je suis un mec. Mes parents sont Syriens, ils m'ont donné un nom qui, en Syrie et au Liban, est masculin. Sauf qu'en France, c'est vu comme féminin. J'ai eu du mal à l'assumer. Et je vois bien le haut le cœur de certaines personnes, quand elles découvrent mon nom : culturellement, ça ne colle pas, c'est pas perçu comme un nom masculin, et c'est normal. Mais non, les gens n'osent pas avouer leur pensée. A la place, j'ai le droit à : "Mais non, c'est joli, Jad. C'est original." J'ai toujours trouvé ça ridicule, j'aurais préféré que sans insultes, mais sans politiquement correct, ils disent que ça leur semble bizarre.
Une des rares chaîne où je mets un pouce bleu avant de regarder la vidéo, car c'est toujours de qualité. Ya un monsieur qui fait la même chose à la télé avec des petites lunettes rondes et un nom polonais mais avec beaucoup moins de talent
Attention au raisonnement logique à 11:13 "on dit qu'il n'y a que la vérité qui blesse. Mais ça, ça ne veut pas dire que tout ce qui blesse est vrai" Ben si, c'est justement le but de la phrase. Si on admet qu'il n'y a QUE la vérité qui blesse, ça veut dire que rien d'autre que la vérité ne peut blesser : donc on a l'implication blessant --> vrai. En revanche (toujours selon cette phrase), tout ce qui est vrai n'est pas forcément blessant.
"Est-ce qu'on choisi des termes plus précis même si ils sont désagréables à entendre" ... Je pense que cette phrase résume assez bien mon désaccord avec ce discours . Le problème pour moi, c'est qu'il ne s'agit pas de précision dans le langage mais de l'imaginaire que l'on place derrière les mots. Reprenons l'exemple des schizophrènes, visiblement les sujets du test avaient un imaginaire approximatif de cette maladie. Tous les schizophrènes ne sont pas dangereux ( si ils sont sous traitement) mais les rares allusions qu'on entend ou voit dans les médias en rapport à la schizophrénie sont dans un mode angoissant (faits divers, pop culture d'horreur ou thrillers ...) . Il est donc tout à fait normal que les gens aient peur des schizophrènes. Mais l'usage de ce terme leur apprend-il réellement quelque chose, une information plus utile que le fait de savoir globalement que ces gens ont une maladie mentale , ce qui leur est spécifié dans les deux cas ? Visiblement ça change leur comportement car ça change l'imaginaire (et non le savoir) qu'il se font au sujet d la personne. Autre exemple (totalement pété) : On préférera que sa fille sorte avec un jeune ingénieur de centre ville plutôt qu'un jeune rappeur issu de cité . C'est normal, mais qui sait si le jeune de centre ville n'est pas un accro à la coke à la claque rapide et le jeune de banlieue un violoniste fan de Zola (niveau de caricature au top;) ? En fait personne n'en sait rien mais l'imaginaire place déjà tout le monde dans une réalité fantasmée (dans les deux phrase précédentes) .. Et cela grâce aux mots. Les mots selon moi façonnent énormément la pensée et la réalité, leur choix et leur usage n'est donc pas neutre. Ils ont un sens et une histoire: dire "nègre" ce n'est pas neutre, ni précis c'est chargé d'un imaginaire collectif, tout comme "racaille", "loi du marché", "sodomite", "patriarcat", " ou "clochard" (exemples de mots pas tous forcément péjoratifs mais tout aussi porteurs d'un imaginaire spécifiques, qui nous informent sur la pensée de celui qui les emploi) Je pense que ce qui est appelé ici le "politiquement correct" confère plus pour moi à une simple marque de respect, basique, pas obligatoire, mais bien sur de bon ton en société à moins de vouloirs passer pour quelqu'un de malpolis ou de vouloir attiser des imaginaires discriminatoires et peu éclairés. Cela peut bien entendu être involontaire, et ça n'a rien de gravissime. Il est évident pour moi que des "catégories de personnes"...Bon je ne vois pas trop ce que cela signifie, disons donc qu'une personne peut revendiquer une désignation sur mesure, quelle estime plus respectueuse pour parler d'elle, libre encore une fois aux gens de l'accepter ou pas, mais cela reste encore une fois du savoir-vivre basique. Il existe dans ce monde des discriminations qui touchent spécifiquement certains plus que d'autres. Je pense qu'il est sain pour une société d'abandonner certains termes , on en a déjà abandonné beaucoup et je pense que peu de gens même opposés au "politiquement correct" regrettent l'époque où l'on pouvait calmement parler de "bougnoules", de " youpin" et autre joyeusetés , dans le plus grand des calme et que ces termes étaient dans le langage courant. Et je pense que ça n'a pas été si si grande nuisance que ça à la liberté d'expression. Si changer les mots ne suffit pas à changer le monde, on ne peut pas charger le monde en conservant les mots d'un imaginaire sociétal honni , mal-grès tout ce vocabulaire sera forcément pour d'autre un présent à conserver ou bien même un passé à restaurer. Etre contre le "politiquement correct" ou "la pensée unique" , c'est très à la mode de nos jours (étrange pour quelque chose de soit disant hégémonique) ,mais je ne vois pas ce que cela signifie vraiment, chacun à sa part de politiquement incorrect selon le sujet et sa pensée propre. Vouloir plaire à tous est une perte de temps à part à vouloir avoir une pensée totalement lisse et sans convictions ni idéologies . Il n'est pas obligatoire de rallier beaucoup de gens pour mener des combats, ni de convaincre le plus grand nombre, ce ne sont pas les majorités qui on fait l'Histoire . Si il est sain de se confronter à des idées et langages différents du sien il est aussi nécessaire de s'aménager un espace de confort mental autour de soi et dans ses relations et si cela passe pour du "politiquement correct" parce qu'on ne souhaite pas se faire polluer par des agressions verbales venant de gens incapables de faire preuve d'empathie .. et bah tant pis ^^ (et sorry pour les fautes )
1) refuser d'être un gourou, poussé à l'extrême dans les comparaisons, y résister. 2) éviter d'être blessant sauf si c'est la seule possibilité d'être dans le vrai. En travaillant le style pour avoir plus de gammes de possibilités pour exprimer l'idée sans être blessant 3) ne vous abritez pas derrière des ennemis 4) proposer des solutions et diagnostiquer des problèmes de la même manière " Dystopie vers l'utopie "
6:00 j'ai apprécié la mise en lumière de l'indépendance entre le langage et la pensée. Bien que le partage de sa pensée, ne tienne que du langage... Super vidéo !
Je ne peux encore que te féliciter, cette vidéo est là encore très intéressante et pertinente pour notre époque, bravo! Peut-être justement tu pourrais creuser dans une nouvelle vidéo comment ne pas glisser vers le troll ou le gourou, surtout dans un débat oral, car c'est assez dur. Sinon, pour tout le monde, je vous conseille un très bon roman influencé par la théorie de Sapir Whorf, Les Dépossédés d'Ursula Le Guin
Très bonne vidéo comme d'habitude, je suis très content d'être tombé par hasard sur une de tes vidéos. Dis-moi, je suis prof et j'aurais aimé savoir si tu connaissais pas un livre qui lierait enseignement et rhétorique (notre but est tout de même d'inviter les élèves à être acteurs de leurs savoirs). Je sais que tu as recommandé plein de livres de rhétorique mais je me disais que peut-être pour ce sujet spécifique tu aurais une autre recommandation. (Ah et j'essaye déjà de les nudger donc pas de possibilité de me recommander le livre sur le nudge). Sinon à force que tu parles de mise en action de choses qui nous tiennent à coeur, j'ai enfin commencé mon action de faire une chaîne sur la pédagogie (la réalisation est assez catastrophique pour le moment).
J'aime bien les 3 règles que tu proposes, c'est très intéressant. Je voudrais juste revenir sur l'exemple de l'étude avec les " schizophrènes", le politiquement correct serait de dire "personne atteinte de schizophrénie". Car elles ne sont pas la maladie, mais atteinte de celle-ci.
Comme d'habitude, rigueur et exigence intellectuelle. Un chemin pas toujours facile à suivre (les ornières et flaques de boue sont nombreuses). Mais tellement utile en ces temps de discours creux et mous, de faux prophètes. Merci Victor !
En fait, si le langage est flou, il est souvent comblé par un éclaircissement de celui-ci dans un débat. En introduction, on définit les termes, quand on parle de féminisme, on le définit avant un le débat, afin d'éviter les quiproquo. C'est le manque de rigueur intellectuel qui font que les mots n'ont plus de sens, car les gens ont la flemme de se forcer à les définir. De ce fait je comprend ce consensus où langage et pensée sont séparé. Ce qui les lie, c'est notre capacité d'interprétation, une de nos forme d’intelligence qui elle est en déclin.
C'est intéressant... Il reste à remplacer définitivement "opportunité" par "occasion", car à chaque fois que vous employez le premier, c'est le second que vous voulez dire. ;)
@@VictorFerry Sans doute, mais dans les phrases où vous l'employez, ce n'est pas ce sens qui est pertinent, c'est celui d'occasion. Sinon, il faut supprimer le mot "occasion" ;) Presque tout le monde utilise maintenant "opportunité" comme les anglophones "opportunity", alors que l'un n'est pas la traduction de l'autre. Ce n'est pas la fin du monde, mais si vous redites vos phrases avec "occasion", ça fonctionne très bien. Une opportunité est le caractère de ce qui est opportun, ça ne peut pas se donner à quelqu'un, une occasion, si.
Alors le dictionnaire des Précieuses. Je dois dire que certaines expressions comme "Les choses que vous dites sont fort communes" qui deviennent "les choses que vous dites sont du dernier bourgeois" j'adore. En tous cas ça ne mérite pas d'aller visiter l'abbaye de Montaregret, oui, la bascule à Julot, euh bon enfin l'échafaud.
Une vidéo très intéressante (comme d'habitude). Vos quatre règles sont très pertinentes. Mais la dernière (proposer des solutions) est particulièrement difficile à suivre. - Qu'avez-vous dit de si abject pour que votre vidéo soit démonétisée? - Qu'est-ce que cela indique sur le pouvoir du politiquement correct? - Tipeee est une solution à la démonétisation. Mais si TH-cam démonétise, est-il envisageable qu'ils commettent aussi d'autres injustices (concernant par exemple le référencement des vidéos) auxquelles il est plus difficile de résister? - Bref, il n’est parfois pas du tout évident de déjouer ce politiquement correct qui va bien au-delà de l'euphémisation.
Bonjour! En fait dès qu'on aborde un sujet polémique, notre vidéo est suspecte. Dans un second temps, il y une évaluation manuelle et, le plus souvent, je m'en sors. Mais toutes mes vidéos sont d'abord recalées.
Là où la théorie de Sapir-Worf se trompe amèrement, c'est que la pensée précède le parler. Pour citer un autre exemple : "Frappe chirurgicale" pour "Bombardement".
Super vidéo qui me rappelle une autre publiée par Fabien Olicart qui parle de la manipulation par les mots. Par exemple le fait de ne plus dire "échec scolaire" mais "réussite différée", ou encore l'appellation "licenciement de masse" qui se fait remplacer par "plan social pour sauvegarder les emplois". Un autre élément que je pense tu aurais pu mettre en avant, aurait été de parler de ce que j'appelle le "syndrome de la victime" qu'ont les gens pour jouer de ce politiquement correct. Faire appel au racisme, sexisme, homophobie, etc. lorsque quelqu'un dit quelque chose qui ne va pas dans le sens de son interlocuteur pour gagner instantanément le débat sans argumenter. Exemple (qui m'est arrivé) : je roule en voiture, une personne déboule de nulle part (en dehors de passage pour piéton, de façon très dangereuse pour elle), je freine brusquement et lui dit qu'elle pouvait prendre le passage 10m plus loin. Comme elle était d'origine arabe, elle m'a juste traitée de raciste, et voilà, c'était moi l'enflure dans l'histoire (on peut d'ailleurs parler du terme "arabe" qui est vu aujourd'hui comme agressif et raciste. Maintenant on dira plutôt "nord-africain"). C'est un exemple un peu extrême, mais c'est quasi quotidien que des gens se contentent de déjouer mon argumentation en me mettant dans une case d'intolérant juste parce que je ne fais pas dans le politiquement correct et l'hypocrisie. Ainsi, ils peuvent gagner sans argumenter... Autre exemple, je rédige un blog scientifique et écologique (je ne mets pas de lien pour ne pas faire de pub, mais si vous voulez le checker qd même, cherchez "Sciencemble" sur Google). J'ai rédigé un article sur le véganisme (arguments pour et contre, sans chercher à prendre parti). Ben je l'ai ré-édité 50x, de peur de ne pas être politiquement correct et de me faire lyncher par les vegan atteints du syndrome de la victime. J'ai constamment marché sur des oeufs pour cet article.
Ce que j'aurais aimé que tu évoques en parrallèle dans cette video, c'est les personnes qui utilisent la stratégie inverse au politiquement correctement : appeller des jeunes des jeunes délinquant, appeller des incivilités simples des émeutes, parler d'ensauvagement de la société quand toute les statistiques montrent un déclint de la délinquance etc.. Cette video peut donc être mis en avant par les "défenseurs" de la liberté d'expression qui affirment qu'aujourd'hui on ne peut plus rien dire pour en parrallèle grossir les traits de ce qui les arrangent et s'auto proclamer anti politiquement correct annonçant la vérité comme elle est. En ce qui concerne l'indépendance du language et de la pensée, je ne suis pas forcement de ton avis ici, et je n'ai pas non plus l'impression que l'avis est réellement tranché au sein de la littérature scientifique. Tu en as probablement entendu parlé aussi, mais plusieurs études montrent des différences significative dans la manière de décrire des objets par des gens parlant des langues différentes quand l'objet est féminin dans l'une et masculin dans l'autre. Autres exemples : certaines tributs aborigènes en Australie, au lieu d'utiliser les simples "haut bas guauche droite", utilisent de manière extremement précise les points cardinaux au point de pouvoir mieux s'orienter dans l'espace que certain animaux possédant des organes à cet effet. Il est a mon sens difficile d'affimer que les individus dans ces tributs ont une pensée qui n'est pas influensée par cette manière unique de s'orienter. En tout cas ça ne rend pas ta conclusion fausse sur ce point. Pour la défense du politiquement correct, sont but n'est pas forcement de "protéger des groupes jugés fragiles". A mon sens, si on veut réellement encourager le changement chez un certain groupe, il fait totalement sens de faire en sorte de ne pas heurter ce même groupe dans notre critique pour demontrer que notre approche vient bien d'une volonté bienveillante et non pas de critique à des fins electoraliste ou haineuse. Bien évidement, utiliser le politiquement correct dans ce sens ne doit pas nous empecher de dire la vérité, mais il est impossible de nier qu'une vérité peut être énoncé de plusieurs manière sans pour autant perdre de sa véracité. Je ne vois pas ça comme de la condescendance mais comme du bon sens. En somme je ne pense pas qu'ils soient totalement juste de voir le politiquement correct comme quelque chose de fondamentalement mauvais et limitant. Il n'y a pas de doute qu'aujourd'hui trop utilisé il donne lieu à des dérive, mais il y a encore quelques dizaines d'années, dire qu'une femme victime de viol qu'en faisant de l'auto stop elle l'avait quelque part provoqué (Archive de l'INA) ou dire des noires qu'ils ont une race inférieur faisait partie du language courant et même médiatisé. Ceux qui l'ont combattu à cette époque se sont fait, au même titre qu'aujourd'hui, traité de dictateur de la pensée unique qui promeuvent le politiquement correct. Hors, il n'y pas de doute qu'éliminer ce genre de discours de l'éspace publique a un impact bénéfique sur la société. J'ai beaucoup aimé la partie sur les 4 régles à suivre. Merci pour la video!
Du coup Orwel serait dans l'erreur avec son idée de novlangue ? Toujours un plaisir d'écouter tes vidéos. C'était une fois encore très intéressant et instructif. Une joie d'avoir découvert par hasard ta chaîne il y a peu. Merci de ton partage
Ta règle 4 m'a fait penser à Bernard Friot qui disait que concernant le pour ou contre l'Union Européenne, il ne s'agit pas juste d'être contre pour les anti UE. Il faut proposer un Pour quelque chose d'autre... Mais lorsque le débat est scellé par les politiciens, c'est à dire par exemple, le référendum de 2005, là on n'a pas eu d'autres choix d'être pour ou contre l'Europe... Il n'y avait pas d'alternatives à être Pour qqch d'autre... Donc, dans un tel contexte, difficile de pouvoir "sortir du cadre" pour proposer autre chose...
Effectivement , il y a des mots comme schizophrènes qui ont pris une connotation négative . Mais le réduire à "usager des services de santé mentale" , c'est enlever de la précision au terme , donc on ne sait plus vraiment qui ils sont . Que le mot schizophrène ait une connotation négative est parfaitement normal ( ce n'est pas pour autant que c'est juste ) , c'est uniquement lié à leur "anormalité" et du fait que notre société y soit mal adaptée ( à leur acceptation malgré les symptômes ) . Moi je ne voit pas pourquoi est-ce que l'on devrait sacrifier la précision des mots au petit bonheur de chacun afin de préserver leur faiblesse d'esprit ( attention , il ne faut pas utiliser des formules diffamatoires uniquement pour offenser non plus ) .
"Un bon discours c'est un discours qui va de l'ombre vers la lumière" - Si elle est de toi celle là il faut l'encadrer. Une parole d'or.
"C'est tentant de rester au stade du problème. Parce quand on parle de problèmes on a l'air critique, et quand on a l'air critique, on a l'air intelligent". Il y a des intellectuels qui passent leur vie à exposer des problèmes quitte à laisser leur audience sombrer dans les marécages de la mélancolie.... Un bon discours est un discours qui va de l'ombre à la lumière...." NICKELEMENT DIT !! J'adore !
A partager sur Twitter, ou c'est la guerre entre "trop politiquement correct" et "trolls et gourous de la haine", le tout sans la moindre nuance
j’aurais pas mieux défini twitter mdr
C'est exactement ça
Je crois que le terme gourou ça vient d'une autre culture et que ce n'est pas forcément négatif.
J'étais dubitatif jusqu'à ce qu'on arrive aux conseils et là, je dois dire que c'est excellent! Merci pour ça.
Tes vidéos sont vraiment en train de passer un cap en terme de qualité de contenu bravo pour ce travail et continue comme ça
Passionnant ! Si seulement Yann Barthès et son équipe, qui personnifient la bien-pensance et l'avènement d'une vision vaniteuse et superficielle du monde, pouvaient assimiler votre message. Et vous ne vous contentez pas de dénoncer les travers du politiquement correct, vous donnez des clés pour les déjouer de manière constructive, même si la culture de la caricature et du clash est un piège au plaisir immédiat, addictif et fascinant sans pour autant faire avancer quoi que ce soit. Encore merci ^^
euuuh non, je suis neuropsychologue et pour moi pensée et langage sont liées, clairement avec l'exemple des esquimaux c'est montré, ils ont 3 mots pour la neige mais aussi plusieurs mots pour le blanc (en fonction de l’état de la neige) et bien quand on leur fait passer des tests de reconnaissance des couleurs (sur des variations du blanc), ils sont meilleurs en reconnaissance et quelques mois plus tard gardent un meilleur souvenir. je ne comprends donc pas le consensus pour dire que langage et pensée sont indépendantes, je n'en ai pas entendu parler dans mes études... j'aurais même plutôt entendu l'inverse, que le langage façonne la manière de pensée, par exemple les niveaux de respects de la langue japonaise qui incitent plus a penser par "niveaux" que indifférenciation du "you" anglais. pareil a moindre mesure avec la manière de poser les questions dans les questionnaires qui orientent la réponse.
un autre contre exemple de ca ca serait le langage scientifique/technique, on est obligé de créer des mots techniques pour décrire un meme objet (et donc de s'assurer de partager le meme sens de l'objet) mais du coup on choisit un découpage arbitraire du réel et parfois bloque des théories jusqu’à ce qu'un nouveau concept émerge avec sa propre nomenclature redécoupant le réel autrement.
enfin le dernier contre exemple qui me vient comme ca (mais c'est dur a expliquer j’espère que ca sera compréhensible) c'est les expériences sur le lien forme de l'objet et invention du nom ou l'on fait apprendre a des participants des noms de formes imaginaires et l'on retiens les "erreurs" de prononciations qu'ils font pour "modifier l’orthographe" de ce mot imaginaire et faire apprendre ces nouveaux noms au participants suivants. on remarque que des formes plus pointues amènent a des dérives différents que des formes plus rondes (des "ke" "te" pour les pointus et des "me "be" pour les ronds) donc on a meme une empreinte de la forme visuelle sur le langage
bref pour moi langage et pensée sont liées, le langage formate la pensée et permet la structuration de concepts mais en retour la pensée influence le langage et le force a se modifier (les gens qui veulent l’écriture inclusive ou les euphémismes ont cet effet) vidéo surveillance qui deviens vidéo protection par exemple cherche a modifier le contexte, on vous surveille toujours mais la c'est pour la protection. même climatosceptique pour moi c'est de euphémisation, a une heure ou le consensus scientifique mondial est qu'il y a bien un réchauffement climatique, ca devrait etre climato négationniste mais non, ca serait pour moi un signe d'avancement, un signe de condamnation morale supérieur inclus dans le langage.... mais je m'egare
bonnes vidéos sinon (ce n’était qu'une mini partie qui m'a fait réagir)
Et de façon beaucoup plus pratique. Quiconque maîtrisant bien plusieurs langues sait qu'il pense differement selon la langue dans laquelle il pense. Je suis locuteur natif en français, anglais et allemand ; et clairement, selon la langue que j utilise pour penser, ça influence ma façon de penser (de façon suffisamnet perceptible pour que je m en sois rendu compte).
excellent commentaire ..
@F. Doutrebente non, juste neuropsy fasciné de neurobio et de neuroanatomie.
je ne suis pas familier avec leurs travaux mais développe ca m’intéresse.
de psy a psy (il n'y a qu'un psy pour poser la question "Cognitivo-comportementaliste ? "), ma pensée était qu'a un niveau neuronal l'apprentissage d'une langue favorise certains circuits et les renforcent, ça corresponds a la structure de la langue, et pour moi ces circuits qui ont été préférés a cause de la langue apprise intiment a la pensée cette organisation une fois en place. en fait pour moi tout apprentissage change structurellement ton cerveau et agit ainsi sur ta pensée après puisque des circuits ont renforcés voir même créés.
@@Elemy69 je ne m'appuyais pas dessus puisque je ne connaissait même pas son nom :p mais j'ai lu l'article et effectivement je ne savais pas.... (et on apprends ca a la fac....). Mais je reste tetu et même si ce scientifique s'est trompé par anthropocentrisme ca me suffit pas, t'en as d'autres des articles encore plus a charge? parce que pour moi oui la pensée finit par influencer le langage et c'est ca qui fait que la langue reste vivante mais ca reste un apprentissage et tout apprentissage est a un niveau neuronal une restructuration (au minimum de la liaison synaptique) et a donc un impact sur le traitement des informations et donc sur la pensée qui en découle. je vais prendre un exemple plus a ma portée que celui des esquimaux; quand on joue d'un instrument de musique (par exemple du violon) on voit (a l'IRMf) une augmentation de la zone dédiée au traitement (la sensibilité du doigt par exemple). sur un autre style on a le joueur d'echec pro qui peut retenir plus de pièce d'echec posées sur un plateau qu'un novice SI elle ne sont pas posées aléatoirement mais résultat d'une partie jouée. ce que je veut dire c'est que le traitement spécialise la zone associée et donc favorise certains circuits neuronaux au détriment d'autres, le langage n’échappe pas a cette règle et il me semblerait logique que la structure meme du langage renforce ainsi certains circuits et influencent alors la pensée. non? je suis curieux de ton avis de linguiste.
le concept même du "moi" est trompeur c'est une des tres nombreuses illusions de ton cerveau comme l'impression de profondeur dans ta vision ou la triangulation audio, tu as bien changé depuis ton enfance et pourtant tu te considère toujours comme toi meme.
@F. Doutrebente je ne dit pas qu'on pense tous pareil parce qu'on partage la même langue, par contre oui le travail du cerveau n'est que du traitement de l'information, nous ne sommes qu'une réaction en chaine extrêmement complexe... je ne vois pas l'impossibilité.
Quelle vidéo, quelle classe, quel parler. Je pourrais passer des heures à vous écouter. Cette chaîne est d'intérêt publique.
Vous êtes nombreux à le dire et j'adhère à cette proposition de loi.
• Refusez d’être un troll ou un gourou
• Évitez d'être blessant sauf si c'est la seule possibilité d'atteindre le vrai.
• Ne ferraillez pas contre des moulins à vent, ne vous abritez pas derrière des ennemis.
• Consacrez autant de temps à proposer des solutions 4 diagnostiquer des problèmes.
Tout est dit, bravo. J'approuve, abonde et plussoie. Un grand coup de chapeau à vous, je m'abonne immédiatement !😀
J'aime vraiment beaucoup ta manière que tu as de présenter les choses.
"Le mauvais style, c'est d'employer de grands mots pour de petites choses." Pascal.
Je n’ai jamais vu une citation utilisée pour vanner un youtubeur avec autant de violence.... mdr Mais c’est vrai qu’il y a des têtes qui enflent sur le net, dès qu’ils ont quelques followers lol
Bravo ! Ciselé, brillant. Et 4 règles essentielles pour terminer. Merci !
Une vidéo essentielle ! M Perry, vous êtes le "Meccano" de notre capacité à réfléchir. A nous maintenant de prendre la clef et le tournevis pour construire, en suivant votre plan. Merci +++ !
Qu est ce que c est bon de t ecouter!! De la consistence intelectuelle qui stimule, et dans la bienveillance. Je decouvre ta chaîne depuis peu, et je m en lasse pas. Ton travail est salutaire.
Je me sens heurté par ces propos :p !
Pharisien ! ^^
Sorry he hurted your feelings !
Mais bon c'est un male blanc donc bon.
Protger quelqu un c est lui laisser la possibilite de s endurcir. C est TELLEMENT bien dit, et ca s applique a tellement de situations !
Ce serait presque intéressant de parler du complexe du sauveur.
Un bon exemple est l'introduction du therme "défavorisé" qui a complètement changé la façon de penser la lutte sociale. Les acteurs de ces luttes parlaient autrefois des classes populaires pauvres en utilisant le therme "exploités". Le problème pour les élites, c'est que lorsqu'on parle d'exploités, on cherche les exploiteurs, tandis qu'il y a une sorte de fatalité à parler de personnes défavorisées. Elles sont défavorisées par manque de chance, personne n'est responsable, il n'y a donc pas de coupables contre qui se battre.
Franck Lepage ?
@@DecalageChope Tu le sais !
Bonsoir Victor Ferry, heureuse de découvrir ta nouvelle vidéo.
Merci pour le partage de ton savoir.
Merci, ça me fait plaisir!
@Soma Néo Saki J'ai été tentée. Allez First ! 😊
Le politiquement correct a tué l’humour et la réflexion intellectuelle sur de nombreux sujets....c’est devenu l’arme ultime de cette génération qui « s’invente des problèmes là où il n’y en a pas. »
En tout cas super vidéos de qualité, avec beaucoup de réflexion et de justesse, bravo et merci Victor.
"Le problème, c'est que plus on étend le règne du politiquement correct, plus on multiplie les catégories de personnes qui ont le droit de revendiquer une désignation sur mesure." Oh que c'est bien dit. Duras disait que "les femmes jouissent d'abord par l'oreille", elle a dû oublier quelques hommes.
Merci Victor pour ces vidéos de grande qualité!!
quand je fais du politiquement correct, c'est juste pour être mieux écouter par mon auditoire. Des mots crus font souvent décrocher les gens trop émotionnels.
J'adore la règle 4 que j'essaye d'appliquer à mon petit niveau, mais j'avoue que tu enflammes tout ce qui passe quand tu l'expliques.
BRAVO Victor pour l'ensemble de ton œuvre !!
Force à toi Hugh Jackman de la rhétorique.lol.
T'as vraiment fais un véritable travail de fond.
Merci pour ces éclaircissements.
De loin mon vidéo préféré. Et je parle de tout vidéo confondu. Le passages des 4 règles je vais le garder dans mes favoris et y revenir souvent pour l'intégrer comme un mantra. Bravo!
« Il n’y a que la vérité qui blesse. Mais ça, ça ne veut pas dire que tout ce qui blesse est vrai. » C’est pourtant bien le sens du dicton. On peut ne pas être d’accord, mais c’est bien ce que ça signifie.
Je valide le blazer en velours 😄😄
Intéressante capsule qui attire l'attention sur les risques et les limites de l'euphémisation. Par contre, je crois que la pensée et le langage sont liés; si les Inuit ont davantage de mot pour décrire la neige, c'est qu'ils en ont besoin, compte tenu de leur environnement et de leur mode de vie; et même au niveau des sons, certaines distinctions maintenues en français québécois révèle une volonté de marquer la différence entre certaines significations.
J'adore ta chaîne.
Je tiens a ajouter une nuance sur ta manière d'aborder la schizophrénie. Il me semble préférable de dire qu' "une personne souffre de schizophrénie" au lieu de dire "un schizophrène". Une condition ne doit pas être confondue avec un état (être).
J'adore ta chaîne.
Oui je comprends !
Je me permets d'ajouter pour ce passage justement (ayant bcp exercé dans le médico-social) : de l'extérieur certains «éléments de langage» peuvent paraître consensuels, ou minimiser / cacher des choses.
Mais pr la psychiatrie par ex, il y a peu d'établissements de patients atteints de schizophrènie. Il y a peu de moyens, bcp des pathologies mentales, psychiatriques, sont traitées ensemble, sur un même lieu. Donc pour les lois, les discours, .. «officiellement» ca donne des appellations plus «larges», génériques.
Je vois ce que tu veux dire, mais la condition ne définit-elle pas aussi l'état ? Ne dit-on pas d'une personne souffrant d'un cancer que c'est un cancéreux ? Je dis pas ça dans l'unique but de contredire, mais quand je regarde la définition de "schizophrène", je tombe sur "atteint de schizophrénie". Si la définition est correcte, alors dans ce contexte "schizophrène" = "personne souffrant de schizophrénie", non ?
Maintenant, je comprends l'intérêt de distinguer la pathologie de l'intégrité du patient, notamment pour son bien-être et pour ne pas se voir réduire simplement à sa condition. Mais n'est-ce pas là justement une forme de politiquement correct? Car même si on ne devrait pas mettre un patient atteint de schizophrénie dans cette unique case, cette appellation le définit également en partie, non ? Je suis HP, et cette condition me définit partiellement. Il me semblerait illogique de séparer cet aspect de mon identité car il me définit également (même si ça me définit aussi pour des aspects qui me handicapent).
Yes mais un moment il faut arrêter d’être bousculer par les mots.
Ils sont selon moi des barrières, je dirais même des étiquettes qui vienne entacher toutes les composantes humaine de chaque individus je suis et j’ai été en contact avec des personnes atteintes de toutes sortes de pathologies.
Et je ne vois pas ou dans l’être ou la condition on défini la personne ducoup ...
Souffrant en soin soigné
De même pour d’autres mots sdf.
Des lors que les étiquettes sont mises le politiquement correct rend le concept imposable à toutes les personnes identifiable à ce dernier.
Je ne sais pas ce que vous en pensez ?
Ton intro m'a donné des frissons. Sérieux, tu devrais rédiger un manifeste.
Je viens de tomber amoureux de cette chaîne
Cher Victor vous réalisez un splendide travail.
Merci beaucoup !
Souvent les mots ramènent à hauteur d’homme des pensées que l’on croyait sans limite... mais toi Victor, tu es comme un horloger du langage, tu crée des échelles sur lesquelles on a envie de grimper et sincèrement, rien qu’à t’écouter on se sent pas moins bête, non, mais carrément plus intelligent... et ça... faut l’faire !!!!
Oh, ça me fait plaisir! Belle soirée.
Franck Lepage aime cette vidéo.
Excellent!!je m'en lasse jamais de ta chaîne 🙏
"Quand on est critique on a l'air intelligent" tiens ça c'est intéressant en effet! je vais bien le garder en tête.
Magnifique de positivisme. Je me construit grâce à vous.
Intelligent et fin. Comme toujours.
Je me suis rendu compte qu'il est quand même difficile d'utiliser ce mot. Il semble qu'actuellement, personne ne se revendique du politiquement correct, et que ceux qui le dénoncent sont vite classés "néo conservateurs"... Alors qu'il est tout à fait possible d'être progressiste en évitant (voire en combattant) le PC me semble-t-il... Et en se sentant peut-être un peu seul :-)
J'ai trouvé certains articles qui défendaient le politiquement correct comme une forme de diplomatie. Pas inintéressant. Regarde aussi la chanson politiquement correct" de Bénabar. C'est une défense qui se tient aussi. Belle soirée !
Le sujet est captivant et les explications sont d'une grande qualité, merci beaucoup !
Excellents conseils qui, personnellement vont m'aider à changer. Merci 🙏
Merci Mr Ferry.
C'est vraiment hyper complet et intéressant ! Ça m'inspire beaucoup pour mes plaidoiries ! Je te remercie pour ce que tu fais !
Serieusement pourquoi seulement 70K abonnés. Tu mérites bien plus.
Merci beaucoup, on devient meilleurs de semaine en semaine ! Je me sens plus à l'aise pour affirmer et défendre mes idées
Que j'en apprend avec toi. Mille mercis pour tes vidéos.
Un beau bonjour du Québec !
Excellent Monsieur ! Vous êtes entrain d ‘apporter de Pierre à l’évolution ! Bravo !
Bonjour Victor,
Merci pour ta réponse très rapide d'hier concernant le sujet du politiquement correct. Résistons, résistons...
En attendant ta prochaine vidéo......
La plus belle preuve que ton art tel que tu le pratiques fonctionne: ton discours accroche et on va de vidéo en vidéo sans en être véritablement conscient.
Super intéressant ! Et puis on voit que tu sais de quoi tu parles. J'aurais bien pris un cas pratique sur ce thème-là, mais peut-être l'as-tu déjà fait auparavant.
Tellement intéressant. Très pédagogue, Victor!
13:16 Encore une fois la fin est magnifiquement juste et bien écrite ! Merci Victor !
31 secondes d'écoute, j'ai déjà compris et je m'abonne. Bravo... je reprends de suite votre vidéo
Cette vidéo m'a beaucoup fait penser à la Tronche en biais et au Raptor. D'un côté on a effectivement quelqu'un qui critique mais qui propose aussi des solutions (comment développer sa pensée critique, comprendre les études scientifiques, les biais cognitifs...) ; de l'autre côté on a quelqu'un qui pointe des enemies et qui se limite à montrer pourquoi ils vont contre sa pensée.
Je cherchais une vidéo traitant du politiquement correct, et je découvre celle-ci. Bravo ! c'est clair et surtout tous les dérapages sur un sujet pareil son évités. Cela donne envie d'aller voir les autres vidéos de Victor Ferry !
Et surtout, cela m'invite à ne pas m'écarter de ma démarche initiale : inquiet de la tendance lourde des médias (au sens large), de promouvoir les valeurs de la consommation, masquées par un discours faussement militant, j'avais écrit il y a deux ans le roman "Bienvenue à Montigny". Il s'agissait de dénoncer ce monde superficiel et de montrer qu'il existe des gens qui vivent, sous d'autres valeurs, une vie autrement plus gratifiante. Je pensais radicaliser mon propos, mais j'avais tort.
Pour ceux que cela intéresse, je vous donne l'adresse du blog du roman : leamontigny.home.blog
Lors de la rencontre, car ce ne fut pas un débat à proprement parler, entre Eric Zemmour et Marek Halter il y a quelques jours, ce dernier, que je n'arrive pas à croire aussi angélique qu'il se montre, mais c'est une autre question, a dit quelque chose de très juste à Eric Zemmour (qui n'a pas pris la peine d'y répondre ou même d'en prendre acte), à savoir que sa médiatisation extrême le poussait, de peur de se répéter (ce qu'il fait déjà beaucoup, inévitablement) à forcer le trait, à se radicaliser chaque jour davantage dans son rôle de "réactionnaire forcené". Il y est poussé, comme vous le dites, cher Victor, tant par ceux qui l'attaquent que par ceux qui le soutiennent et se réjouissent des "clashs" qu'il provoque. Consciemment ou non, il est pris à son propre piège !
On peut en dire autant de (presque) tous les philosophes, médecins, historiens, et autres, qui se sont laissés prendre au miroir aux alouettes des plateaux télé, et cela quel que soit le point de vue qu'ils défendent.
Merci de nous donner toujours à réfléchir, à mieux réfléchir.
Intelligence,rigueur et logique ! Chapeau!
Comme toujours excellent. Un clin d'oeil pourtant le mot esquimau est une insulte donnée par un groupe inuit à autre groupe inuit quand les premiers explorateurs sont arrivés.
Intéressant merci!
Excellente vidéo, garde le cap !
Ça donne envie de s'entraîner à débattre !
Du lourd ! Les 4 règles sont poignantes. Le genre de conseils dont on a bien besoin par les temps qui courent.
Merci. #NiTrollNiGourou
Le coup de l a neige des inuits qui façonnerait la réalité est absurde. Les Inuits ne sont pas sensible sà la neige et à ses variantes parce qu'ils ont trois mot s(je croyais 17 ?), mais parce qu'ils ont de la neige. On confond cause et conséquence. Le pire est que dans la vraie vie il n'y a pas qu'une vision mécaniste et causaliste. Parfois on fait une action pour la conséquence qu'on anticipe. Les mécanistes sont des demeurés. Par contre votre vidéo et vore discours sont vraiment super intelligents.
Une chaîne très utile. Ravi de cette découverte
Le rituel du Dimanche 👌❤
Mon prénom est Jad. Je suis un mec. Mes parents sont Syriens, ils m'ont donné un nom qui, en Syrie et au Liban, est masculin. Sauf qu'en France, c'est vu comme féminin. J'ai eu du mal à l'assumer. Et je vois bien le haut le cœur de certaines personnes, quand elles découvrent mon nom : culturellement, ça ne colle pas, c'est pas perçu comme un nom masculin, et c'est normal. Mais non, les gens n'osent pas avouer leur pensée. A la place, j'ai le droit à : "Mais non, c'est joli, Jad. C'est original." J'ai toujours trouvé ça ridicule, j'aurais préféré que sans insultes, mais sans politiquement correct, ils disent que ça leur semble bizarre.
Bravo. Cette vidéo devrait être étudiée en cours du collège à l'université.
Une des rares chaîne où je mets un pouce bleu avant de regarder la vidéo, car c'est toujours de qualité. Ya un monsieur qui fait la même chose à la télé avec des petites lunettes rondes et un nom polonais mais avec beaucoup moins de talent
J'adore😊 merci pour les connaissances et les conseils que tu apportes
Attention au raisonnement logique à 11:13
"on dit qu'il n'y a que la vérité qui blesse. Mais ça, ça ne veut pas dire que tout ce qui blesse est vrai"
Ben si, c'est justement le but de la phrase.
Si on admet qu'il n'y a QUE la vérité qui blesse, ça veut dire que rien d'autre que la vérité ne peut blesser : donc on a l'implication blessant --> vrai.
En revanche (toujours selon cette phrase), tout ce qui est vrai n'est pas forcément blessant.
oui bah c'est ce qu'il a dit
"Est-ce qu'on choisi des termes plus précis même si ils sont désagréables à entendre" ...
Je pense que cette phrase résume assez bien mon désaccord avec ce discours . Le problème pour moi, c'est qu'il ne s'agit pas de précision dans le langage mais de l'imaginaire que l'on place derrière les mots.
Reprenons l'exemple des schizophrènes, visiblement les sujets du test avaient un imaginaire approximatif de cette maladie. Tous les schizophrènes ne sont pas dangereux ( si ils sont sous traitement) mais les rares allusions qu'on entend ou voit dans les médias en rapport à la schizophrénie sont dans un mode angoissant (faits divers, pop culture d'horreur ou thrillers ...) . Il est donc tout à fait normal que les gens aient peur des schizophrènes. Mais l'usage de ce terme leur apprend-il réellement quelque chose, une information plus utile que le fait de savoir globalement que ces gens ont une maladie mentale , ce qui leur est spécifié dans les deux cas ? Visiblement ça change leur comportement car ça change l'imaginaire (et non le savoir) qu'il se font au sujet d la personne. Autre exemple (totalement pété) : On préférera que sa fille sorte avec un jeune ingénieur de centre ville plutôt qu'un jeune rappeur issu de cité . C'est normal, mais qui sait si le jeune de centre ville n'est pas un accro à la coke à la claque rapide et le jeune de banlieue un violoniste fan de Zola (niveau de caricature au top;) ? En fait personne n'en sait rien mais l'imaginaire place déjà tout le monde dans une réalité fantasmée (dans les deux phrase précédentes) .. Et cela grâce aux mots. Les mots selon moi façonnent énormément la pensée et la réalité, leur choix et leur usage n'est donc pas neutre. Ils ont un sens et une histoire: dire "nègre" ce n'est pas neutre, ni précis c'est chargé d'un imaginaire collectif, tout comme "racaille", "loi du marché", "sodomite", "patriarcat", " ou "clochard" (exemples de mots pas tous forcément péjoratifs mais tout aussi porteurs d'un imaginaire spécifiques, qui nous informent sur la pensée de celui qui les emploi)
Je pense que ce qui est appelé ici le "politiquement correct" confère plus pour moi à une simple marque de respect, basique, pas obligatoire, mais bien sur de bon ton en société à moins de vouloirs passer pour quelqu'un de malpolis ou de vouloir attiser des imaginaires discriminatoires et peu éclairés. Cela peut bien entendu être involontaire, et ça n'a rien de gravissime.
Il est évident pour moi que des "catégories de personnes"...Bon je ne vois pas trop ce que cela signifie, disons donc qu'une personne peut revendiquer une désignation sur mesure, quelle estime plus respectueuse pour parler d'elle, libre encore une fois aux gens de l'accepter ou pas, mais cela reste encore une fois du savoir-vivre basique. Il existe dans ce monde des discriminations qui touchent spécifiquement certains plus que d'autres. Je pense qu'il est sain pour une société d'abandonner certains termes , on en a déjà abandonné beaucoup et je pense que peu de gens même opposés au "politiquement correct" regrettent l'époque où l'on pouvait calmement parler de "bougnoules", de " youpin" et autre joyeusetés , dans le plus grand des calme et que ces termes étaient dans le langage courant. Et je pense que ça n'a pas été si si grande nuisance que ça à la liberté d'expression.
Si changer les mots ne suffit pas à changer le monde, on ne peut pas charger le monde en conservant les mots d'un imaginaire sociétal honni , mal-grès tout ce vocabulaire sera forcément pour d'autre un présent à conserver ou bien même un passé à restaurer.
Etre contre le "politiquement correct" ou "la pensée unique" , c'est très à la mode de nos jours (étrange pour quelque chose de soit disant hégémonique) ,mais je ne vois pas ce que cela signifie vraiment, chacun à sa part de politiquement incorrect selon le sujet et sa pensée propre. Vouloir plaire à tous est une perte de temps à part à vouloir avoir une pensée totalement lisse et sans convictions ni idéologies . Il n'est pas obligatoire de rallier beaucoup de gens pour mener des combats, ni de convaincre le plus grand nombre, ce ne sont pas les majorités qui on fait l'Histoire . Si il est sain de se confronter à des idées et langages différents du sien il est aussi nécessaire de s'aménager un espace de confort mental autour de soi et dans ses relations et si cela passe pour du "politiquement correct" parce qu'on ne souhaite pas se faire polluer par des agressions verbales venant de gens incapables de faire preuve d'empathie .. et bah tant pis ^^ (et sorry pour les fautes )
Ok, je commente une deuxieme fois. C est la video la plus importante du web. Vraiment.
De la dystopie à l'utopie, vive le Printemps quoi ! Merci Victor 🤺
Fabuleux 👍, je me régale à écouter ces reportages,
1) refuser d'être un gourou, poussé à l'extrême dans les comparaisons, y résister.
2) éviter d'être blessant sauf si c'est la seule possibilité d'être dans le vrai. En travaillant le style pour avoir plus de gammes de possibilités pour exprimer l'idée sans être blessant
3) ne vous abritez pas derrière des ennemis
4) proposer des solutions et diagnostiquer des problèmes de la même manière
" Dystopie vers l'utopie "
6:00 j'ai apprécié la mise en lumière de l'indépendance entre le langage et la pensée. Bien que le partage de sa pensée, ne tienne que du langage... Super vidéo !
Je ne peux encore que te féliciter, cette vidéo est là encore très intéressante et pertinente pour notre époque, bravo!
Peut-être justement tu pourrais creuser dans une nouvelle vidéo comment ne pas glisser vers le troll ou le gourou, surtout dans un débat oral, car c'est assez dur.
Sinon, pour tout le monde, je vous conseille un très bon roman influencé par la théorie de Sapir Whorf, Les Dépossédés d'Ursula Le Guin
Toujours si utile😁 merci monsieur
Très bonne vidéo comme d'habitude, je suis très content d'être tombé par hasard sur une de tes vidéos.
Dis-moi, je suis prof et j'aurais aimé savoir si tu connaissais pas un livre qui lierait enseignement et rhétorique (notre but est tout de même d'inviter les élèves à être acteurs de leurs savoirs). Je sais que tu as recommandé plein de livres de rhétorique mais je me disais que peut-être pour ce sujet spécifique tu aurais une autre recommandation. (Ah et j'essaye déjà de les nudger donc pas de possibilité de me recommander le livre sur le nudge).
Sinon à force que tu parles de mise en action de choses qui nous tiennent à coeur, j'ai enfin commencé mon action de faire une chaîne sur la pédagogie (la réalisation est assez catastrophique pour le moment).
Démolition = déconstruction...
Frappes chirurgicale = bombardement
Les mots sont pour la pensée ce que les recipients sont pour les liquides.
On apprend toujours avec toi!
T'es un génie frère
J'aime bien les 3 règles que tu proposes, c'est très intéressant. Je voudrais juste revenir sur l'exemple de l'étude avec les " schizophrènes", le politiquement correct serait de dire "personne atteinte de schizophrénie". Car elles ne sont pas la maladie, mais atteinte de celle-ci.
T'es sincèrement un rhétoricien brillant Victor
Vidéo très utile à aider tout le monde
Comme d'habitude, rigueur et exigence intellectuelle. Un chemin pas toujours facile à suivre (les ornières et flaques de boue sont nombreuses). Mais tellement utile en ces temps de discours creux et mous, de faux prophètes. Merci Victor !
En fait, si le langage est flou, il est souvent comblé par un éclaircissement de celui-ci dans un débat. En introduction, on définit les termes, quand on parle de féminisme, on le définit avant un le débat, afin d'éviter les quiproquo. C'est le manque de rigueur intellectuel qui font que les mots n'ont plus de sens, car les gens ont la flemme de se forcer à les définir. De ce fait je comprend ce consensus où langage et pensée sont séparé. Ce qui les lie, c'est notre capacité d'interprétation, une de nos forme d’intelligence qui elle est en déclin.
C'est intéressant... Il reste à remplacer définitivement "opportunité" par "occasion", car à chaque fois que vous employez le premier, c'est le second que vous voulez dire. ;)
Non. L'opportunité est un des 5 lieux du genre délibératif de la rhétorique et c'est pour cela que je l'emploie.
@@VictorFerry Sans doute, mais dans les phrases où vous l'employez, ce n'est pas ce sens qui est pertinent, c'est celui d'occasion. Sinon, il faut supprimer le mot "occasion" ;) Presque tout le monde utilise maintenant "opportunité" comme les anglophones "opportunity", alors que l'un n'est pas la traduction de l'autre.
Ce n'est pas la fin du monde, mais si vous redites vos phrases avec "occasion", ça fonctionne très bien. Une opportunité est le caractère de ce qui est opportun, ça ne peut pas se donner à quelqu'un, une occasion, si.
merci pour tes vidéos incroyablement utiles
Alors le dictionnaire des Précieuses. Je dois dire que certaines expressions comme "Les choses que vous dites sont fort communes" qui deviennent "les choses que vous dites sont du dernier bourgeois" j'adore. En tous cas ça ne mérite pas d'aller visiter l'abbaye de Montaregret, oui, la bascule à Julot, euh bon enfin l'échafaud.
ahaha excellent ! " - Farceur "
Oui, luter contre les dérives obscur du politiquement correct ne doit pas nous empêcher de mettre de la poésie dans l art de la parole.
Une vidéo très intéressante (comme d'habitude). Vos quatre règles sont très pertinentes. Mais la dernière (proposer des solutions) est particulièrement difficile à suivre.
- Qu'avez-vous dit de si abject pour que votre vidéo soit démonétisée?
- Qu'est-ce que cela indique sur le pouvoir du politiquement correct?
- Tipeee est une solution à la démonétisation. Mais si TH-cam démonétise, est-il envisageable qu'ils commettent aussi d'autres injustices (concernant par exemple le référencement des vidéos) auxquelles il est plus difficile de résister?
- Bref, il n’est parfois pas du tout évident de déjouer ce politiquement correct qui va bien au-delà de l'euphémisation.
Bonjour! En fait dès qu'on aborde un sujet polémique, notre vidéo est suspecte. Dans un second temps, il y une évaluation manuelle et, le plus souvent, je m'en sors. Mais toutes mes vidéos sont d'abord recalées.
Là où la théorie de Sapir-Worf se trompe amèrement, c'est que la pensée précède le parler.
Pour citer un autre exemple : "Frappe chirurgicale" pour "Bombardement".
Toujours aussi bien expliqué ! Merci pour tes vidéos !
Toujours aussi bien je te shouaite de continuer et que tu rencontres le succès que tu mérite
Super vidéo qui me rappelle une autre publiée par Fabien Olicart qui parle de la manipulation par les mots. Par exemple le fait de ne plus dire "échec scolaire" mais "réussite différée", ou encore l'appellation "licenciement de masse" qui se fait remplacer par "plan social pour sauvegarder les emplois".
Un autre élément que je pense tu aurais pu mettre en avant, aurait été de parler de ce que j'appelle le "syndrome de la victime" qu'ont les gens pour jouer de ce politiquement correct. Faire appel au racisme, sexisme, homophobie, etc. lorsque quelqu'un dit quelque chose qui ne va pas dans le sens de son interlocuteur pour gagner instantanément le débat sans argumenter. Exemple (qui m'est arrivé) : je roule en voiture, une personne déboule de nulle part (en dehors de passage pour piéton, de façon très dangereuse pour elle), je freine brusquement et lui dit qu'elle pouvait prendre le passage 10m plus loin. Comme elle était d'origine arabe, elle m'a juste traitée de raciste, et voilà, c'était moi l'enflure dans l'histoire (on peut d'ailleurs parler du terme "arabe" qui est vu aujourd'hui comme agressif et raciste. Maintenant on dira plutôt "nord-africain"). C'est un exemple un peu extrême, mais c'est quasi quotidien que des gens se contentent de déjouer mon argumentation en me mettant dans une case d'intolérant juste parce que je ne fais pas dans le politiquement correct et l'hypocrisie. Ainsi, ils peuvent gagner sans argumenter...
Autre exemple, je rédige un blog scientifique et écologique (je ne mets pas de lien pour ne pas faire de pub, mais si vous voulez le checker qd même, cherchez "Sciencemble" sur Google). J'ai rédigé un article sur le véganisme (arguments pour et contre, sans chercher à prendre parti). Ben je l'ai ré-édité 50x, de peur de ne pas être politiquement correct et de me faire lyncher par les vegan atteints du syndrome de la victime. J'ai constamment marché sur des oeufs pour cet article.
Ce que j'aurais aimé que tu évoques en parrallèle dans cette video, c'est les personnes qui utilisent la stratégie inverse au politiquement correctement : appeller des jeunes des jeunes délinquant, appeller des incivilités simples des émeutes, parler d'ensauvagement de la société quand toute les statistiques montrent un déclint de la délinquance etc.. Cette video peut donc être mis en avant par les "défenseurs" de la liberté d'expression qui affirment qu'aujourd'hui on ne peut plus rien dire pour en parrallèle grossir les traits de ce qui les arrangent et s'auto proclamer anti politiquement correct annonçant la vérité comme elle est.
En ce qui concerne l'indépendance du language et de la pensée, je ne suis pas forcement de ton avis ici, et je n'ai pas non plus l'impression que l'avis est réellement tranché au sein de la littérature scientifique. Tu en as probablement entendu parlé aussi, mais plusieurs études montrent des différences significative dans la manière de décrire des objets par des gens parlant des langues différentes quand l'objet est féminin dans l'une et masculin dans l'autre. Autres exemples : certaines tributs aborigènes en Australie, au lieu d'utiliser les simples "haut bas guauche droite", utilisent de manière extremement précise les points cardinaux au point de pouvoir mieux s'orienter dans l'espace que certain animaux possédant des organes à cet effet. Il est a mon sens difficile d'affimer que les individus dans ces tributs ont une pensée qui n'est pas influensée par cette manière unique de s'orienter.
En tout cas ça ne rend pas ta conclusion fausse sur ce point.
Pour la défense du politiquement correct, sont but n'est pas forcement de "protéger des groupes jugés fragiles". A mon sens, si on veut réellement encourager le changement chez un certain groupe, il fait totalement sens de faire en sorte de ne pas heurter ce même groupe dans notre critique pour demontrer que notre approche vient bien d'une volonté bienveillante et non pas de critique à des fins electoraliste ou haineuse. Bien évidement, utiliser le politiquement correct dans ce sens ne doit pas nous empecher de dire la vérité, mais il est impossible de nier qu'une vérité peut être énoncé de plusieurs manière sans pour autant perdre de sa véracité. Je ne vois pas ça comme de la condescendance mais comme du bon sens.
En somme je ne pense pas qu'ils soient totalement juste de voir le politiquement correct comme quelque chose de fondamentalement mauvais et limitant. Il n'y a pas de doute qu'aujourd'hui trop utilisé il donne lieu à des dérive, mais il y a encore quelques dizaines d'années, dire qu'une femme victime de viol qu'en faisant de l'auto stop elle l'avait quelque part provoqué (Archive de l'INA) ou dire des noires qu'ils ont une race inférieur faisait partie du language courant et même médiatisé. Ceux qui l'ont combattu à cette époque se sont fait, au même titre qu'aujourd'hui, traité de dictateur de la pensée unique qui promeuvent le politiquement correct. Hors, il n'y pas de doute qu'éliminer ce genre de discours de l'éspace publique a un impact bénéfique sur la société.
J'ai beaucoup aimé la partie sur les 4 régles à suivre. Merci pour la video!
Du coup Orwel serait dans l'erreur avec son idée de novlangue ?
Toujours un plaisir d'écouter tes vidéos. C'était une fois encore très intéressant et instructif. Une joie d'avoir découvert par hasard ta chaîne il y a peu. Merci de ton partage
Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement !
Bonjour Victor
Tes vidéos sont excellentes.
Serais-tu partant pour en faire des podcasts disponibles sur nos app de podcasts préférées ?
Ta règle 4 m'a fait penser à Bernard Friot qui disait que concernant le pour ou contre l'Union Européenne, il ne s'agit pas juste d'être contre pour les anti UE. Il faut proposer un Pour quelque chose d'autre... Mais lorsque le débat est scellé par les politiciens, c'est à dire par exemple, le référendum de 2005, là on n'a pas eu d'autres choix d'être pour ou contre l'Europe... Il n'y avait pas d'alternatives à être Pour qqch d'autre... Donc, dans un tel contexte, difficile de pouvoir "sortir du cadre" pour proposer autre chose...
Effectivement , il y a des mots comme schizophrènes qui ont pris une connotation négative .
Mais le réduire à "usager des services de santé mentale" , c'est enlever de la précision au terme , donc on ne sait plus vraiment qui ils sont .
Que le mot schizophrène ait une connotation négative est parfaitement normal ( ce n'est pas pour autant que c'est juste ) , c'est uniquement lié à leur "anormalité" et du fait que notre société y soit mal adaptée ( à leur acceptation malgré les symptômes ) .
Moi je ne voit pas pourquoi est-ce que l'on devrait sacrifier la précision des mots au petit bonheur de chacun afin de préserver leur faiblesse d'esprit ( attention , il ne faut pas utiliser des formules diffamatoires uniquement pour offenser non plus ) .
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ça va venir :-) belle soirée!
@@VictorFerry bonne soirée à toi
Qu'est-ce que c'est sexy un tel niveau d'éloquence !