En fait, il s’agit là de la deuxième soirée du Barbier (29 mars). Lors de celle du 27 mars, il n’y a pas ce genre d’approximation. Arriver ainsi à affiner la voix pour chanter un rôle léger de Belcanto après une série de concerts « lourds voire dramatiques » dans un temps si court relève littéralement du prodige. C’est chanter Rosine avec une voix de Turandot et de Brünnhilde, car c’est bien de cela dont il s’agit ; cela s’appelle aussi une prouesse vocale. A propos de calendrier, rappelons : • Les 19, 21 & 23 février 1981 à L’ Avery Fisher Hall, concert avec « Ah Perfido » de Beethoven suivie d’une Brünnhilde immolation scène particulièrement réussie (au moins aussi bien que dans le CD studio…). Les enregistrements « Live » et « bandes radio » en témoignent. • Un récital au Carnégie Hall (Belcanto & Espagnols) • Puis un concert à ce même Carnégie Hall (Otello & Forza de Verdi ; la mort d’Isolde et la scène finale de Salomé). • Suivie d’une soirée de Gala (toujours au Carnegie Hall) et d’un récital à Paris. • Et enfin les « Barbier » à Nice…. • Puis les Brünnhilde et Turandot à Paris. On passera sous silence les autres opéras et récital intercalés entre les dates….Habitudes de la Dame. Et pour toutes ces soirées les bandes « live » parlent d’elles mêmes : un vrai bonheur. Le même prodige se reproduira, toujours à l’Avery Fisher Hall, en fin d’année 1981, avec un fabuleux concert Bolena, Pirata & Tannhauser, Der Fliegende Holländer, Tristan et Isolde. Par chance le concert fut radiodiffusé et les bandes son, de bonne qualité, qui circulent témoignent de ce que cette voix avait de miraculeux, d’incroyable, d’inouï et d’unique. Merci Montserrat pour toutes ces soirées.
"C’est chanter Rosine avec une voix de Turandot et de Brünnhilde," Avec une voix de Brünnhilde ou de Turandot ???? Mais jamais Caballé n'a eu de véritable voix pour ces deux rôles (de même qu'elle ne l'a jamais eue non plus pour Elisabeth de Don Carlos, Léonore de la Force du Destin ou Amélia du Bal Masqué) faute d'une solide assise dans le registre grave, et c'est justement parce qu'elle a abordé ces rôles (et bien d'autres) si peu adaptés à sa vocalità, qu'au début des années 80 elle était déjà sur le déclin. Elle n'avait pas l'authentique vocalità du soprano de force, ou alors elle aurati dû revoir et renforcer sa technique dans le passage entre le bas médium et les graves.
Extraordinary technique, she could sing with dignity whatever she wanted (includes prohibited repertoire) she has missed some musical notes, and Callas or Sutherland have also fallen on occasions, they are human, not machines. She is admirable how she attacks the high notes, as if she were a "laser beam."
She sang it in a way that suited her. It's not often that you find a voice that was large enough for Strauss,Wagner and Puccini's operas, yet was extremely flexible and could move it quite fast. Compare her coloratura passages to similar passages sung by Mado Robin, Robin executed her coloratura rather slowly whether Qui la voce, Una voce poco fa, or Regnava nel silenzio, it was slow and labored in my opinion regardless of the stratospheric high notes. Caballe took really brisk tempos. She and Sills took crazy fast tempos at times and executed them with aplomb!
Sergio Segalini, dans Opéra international, avait éreinté cette représentation, pour des raisons vocales et scéniques: Caballé faisait notamment rire la salle en cherchant dans son généreux décolleté le billet que lui demande Figaro... Il est vrai que la mutine, jeune et fine Rosine était une prise de rôle étonnante dans la carrière de Caballé à l'époque (André Chénier et Turandot précédaient et suivaient cette représentation, sans parler du troisième acte du Crépuscule des Dieux en concert à Paris!). Souvenons-nous pourtant que Rossini était très présent dans l'itinéraire de Caballé à l'époque, avec la prise de rôle scénique de Sémiramis, et celle, au disque, de Fiorilla, dans le Turc en Italie (avec Lucia, pour moi, le pire au disque de Caballé). Longtemps les traces sonores de cette Rosine sont demeurées introuvables. Il y avait naguère sur TH-cam le duo avec Figaro où Caballé fait preuve d'une souplesse étonnante dans les vocalises tout en osant un contre-ré hurlé à glacer le sang... Que dire de la cavatine ici présentée? - et merci de nous donner à entendre ce document rare. D'abord, le moins que l'on puisse dire c'est que le rôle n'est pas bien su: toute l'introduction semble quasi-improvisée, la ligne vocale est transformée, et il y a même un moment où l'orchestre reste silencieux avant que le chef ne comprenne que Caballé ne chantera pas la suite de la section- ce qu'avait annoncé un accord dissonant- et se hâte de reprendre avec" Io son docile". Bref, on navigue à vue ou à l'ouïe! Vocalement, on constate des fragilités (le premier pianissimo connaît un petit hoquet avant de s'installer, et la salle réagit tout de suite à ce micro-incident) mais il y a aussi une souplesse étonnante eu égard, je le répète au répertoire de l'époque, et aussi un volume et des aigus forte qui peuvent être impressionnants. Le problème c'est que Rosine est un personnage, pas une statue, comme Sémiramis: que reste-t-il du champagne théâtral, de sa verve, dans cette interprétation? Intéressant donc, un document au vrai sens du terme, un signe de plus de la versatilité et de la curiosité de Caballé, mais c'est Caballé, par moments la grande et impressionnante Caballé que l'on entend ici, mais par Rosine- et peut-être même pas Rossini...
Rossini lui aurait sans doute dit , comme il le dit à Adelina Patti: " tres joli , mais de qui est ce ????" Plus sérieusement j'ai connu quelqu'un qui était à la représentation.Et dans les coulisses , un admirateur de la diva lui dit " ah madame , vous avez été sublime " , et Caballé lui a eépondu d'un ton sec : " vous vous foutez de moi ??"....
A bizarre rendition with delightful syncopations an almost nonexistent middle voice towards the end. Strange rewriting of the descending arpeggios was very weird along many vocal sections she simply did not sing towards the end letting the orchestra carry it all. Many times it felt like this was Semiramide. That said the rhythm and color of the voice, huge volume, bright real chest notes and of course the daring flourish coming through brought bright glamour. The pianissimo in the cadenza was also strange and yet totally effective. Her artistry was a full camouflage of what she vocally could do and what she couldn’t.
I wonder if she might have had a little cold. The pianissimo C was horse in its onset... and when you have a cold the weakest registers of the voice become even weaker and more exposed....she was a wonder.
The duet "Dunque is son" from this performance was on TH-cam at one point. At the end Caballe goes up to an excellent high D. I wish someone would post the entire thing. Incidentally, Caballe causes a slight traffic jam here when she skips to the end of the first part leaving the orchestra hanging. Her conductor recovers skillfully, but he must have been sweating big time!
Rosina was originally written for a contralto, but was eventually transposed up (and embellished even higher) for sopranos to be able to have a go at this extremely popular work. Rossini was aware of this: he wrote a new aria for the second act for Joséphine Fodor-Mainvielle in the 1820 Paris production -- she was a soprano who had sung Rosina in the 1818 London premiere. Nowadays, sopranos and mezzos both perform the role.
There you go - someone just argued and won the argument. And for someone else, the perfomance was important and memorable. It's not funny. Even the composition of the performers is not specified, although she was not the only one singing. Perhaps the claims are not against you, because you write that you have only a fragment.
No sé si a Rossini le hubiera gustado, pero probablemente tampoco Roberta. Es una comparación imposible. Berganza y Victoria de los Ángeles siempre, a esas sí las habría aplaudido Rossini hasta con las orejas.
So beautiful sung ❤❤❤❤❤❤
ESPECTACULAR
En fait, il s’agit là de la deuxième soirée du Barbier (29 mars). Lors de celle du 27 mars, il n’y a pas ce genre d’approximation.
Arriver ainsi à affiner la voix pour chanter un rôle léger de Belcanto après une série de concerts « lourds voire dramatiques » dans un temps si court relève littéralement du prodige. C’est chanter Rosine avec une voix de Turandot et de Brünnhilde, car c’est bien de cela dont il s’agit ; cela s’appelle aussi une prouesse vocale.
A propos de calendrier, rappelons :
• Les 19, 21 & 23 février 1981 à L’
Avery Fisher Hall, concert avec « Ah Perfido » de Beethoven suivie d’une Brünnhilde immolation scène particulièrement réussie (au moins aussi bien que dans le CD studio…). Les enregistrements « Live » et « bandes radio » en témoignent.
• Un récital au Carnégie Hall (Belcanto & Espagnols)
• Puis un concert à ce même Carnégie Hall (Otello & Forza de Verdi ; la mort d’Isolde et la scène finale de Salomé).
• Suivie d’une soirée de Gala (toujours au Carnegie Hall) et d’un récital à Paris.
• Et enfin les « Barbier » à Nice….
• Puis les Brünnhilde et Turandot à Paris. On passera sous silence les autres opéras et récital intercalés entre les dates….Habitudes de la Dame.
Et pour toutes ces soirées les bandes « live » parlent d’elles mêmes : un vrai bonheur.
Le même prodige se reproduira, toujours à l’Avery Fisher Hall, en fin d’année 1981, avec un fabuleux concert Bolena, Pirata & Tannhauser, Der Fliegende Holländer, Tristan et Isolde. Par chance le concert fut radiodiffusé et les bandes son, de bonne qualité, qui circulent témoignent de ce que cette voix avait de miraculeux, d’incroyable, d’inouï et d’unique.
Merci Montserrat pour toutes ces soirées.
"C’est chanter Rosine avec une voix de Turandot et de Brünnhilde,"
Avec une voix de Brünnhilde ou de Turandot ????
Mais jamais Caballé n'a eu de véritable voix pour ces deux rôles (de même qu'elle ne l'a jamais eue non plus pour Elisabeth de Don Carlos, Léonore de la Force du Destin ou Amélia du Bal Masqué) faute d'une solide assise dans le registre grave, et c'est justement parce qu'elle a abordé ces rôles (et bien d'autres) si peu adaptés à sa vocalità, qu'au début des années 80 elle était déjà sur le déclin. Elle n'avait pas l'authentique vocalità du soprano de force, ou alors elle aurati dû revoir et renforcer sa technique dans le passage entre le bas médium et les graves.
I was there! We come from Barcelona ! She was a credible and happy Rosina !!!
I love the audible gasp of the audience when she goes ultra pianissimo.
I think at 2:02 min she missed the high D pianissimo that she wanted to sing and that´s why the public reacts.
, rare, and fantastic voice. Perfect
Extraordinary technique, she could sing with dignity whatever she wanted (includes prohibited repertoire) she has missed some musical notes, and Callas or Sutherland have also fallen on occasions, they are human, not machines. She is admirable how she attacks the high notes, as if she were a "laser beam."
Fabulous ,not heard it all before 🥰❤
She was great! out of her repertory and range of course.
She sang it in a way that suited her. It's not often that you find a voice that was large enough for Strauss,Wagner and Puccini's operas, yet was extremely flexible and could move it quite fast. Compare her coloratura passages to similar passages sung by Mado Robin, Robin executed her coloratura rather slowly whether Qui la voce, Una voce poco fa, or Regnava nel silenzio, it was slow and labored in my opinion regardless of the stratospheric high notes. Caballe took really brisk tempos. She and Sills took crazy fast tempos at times and executed them with aplomb!
Sergio Segalini, dans Opéra international, avait éreinté cette représentation, pour des raisons vocales et scéniques: Caballé faisait notamment rire la salle en cherchant dans son généreux décolleté le billet que lui demande Figaro... Il est vrai que la mutine, jeune et fine Rosine était une prise de rôle étonnante dans la carrière de Caballé à l'époque (André Chénier et Turandot précédaient et suivaient cette représentation, sans parler du troisième acte du Crépuscule des Dieux en concert à Paris!). Souvenons-nous pourtant que Rossini était très présent dans l'itinéraire de Caballé à l'époque, avec la prise de rôle scénique de Sémiramis, et celle, au disque, de Fiorilla, dans le Turc en Italie (avec Lucia, pour moi, le pire au disque de Caballé). Longtemps les traces sonores de cette Rosine sont demeurées introuvables. Il y avait naguère sur TH-cam le duo avec Figaro où Caballé fait preuve d'une souplesse étonnante dans les vocalises tout en osant un contre-ré hurlé à glacer le sang... Que dire de la cavatine ici présentée? - et merci de nous donner à entendre ce document rare. D'abord, le moins que l'on puisse dire c'est que le rôle n'est pas bien su: toute l'introduction semble quasi-improvisée, la ligne vocale est transformée, et il y a même un moment où l'orchestre reste silencieux avant que le chef ne comprenne que Caballé ne chantera pas la suite de la section- ce qu'avait annoncé un accord dissonant- et se hâte de reprendre avec" Io son docile". Bref, on navigue à vue ou à l'ouïe! Vocalement, on constate des fragilités (le premier pianissimo connaît un petit hoquet avant de s'installer, et la salle réagit tout de suite à ce micro-incident) mais il y a aussi une souplesse étonnante eu égard, je le répète au répertoire de l'époque, et aussi un volume et des aigus forte qui peuvent être impressionnants. Le problème c'est que Rosine est un personnage, pas une statue, comme Sémiramis: que reste-t-il du champagne théâtral, de sa verve, dans cette interprétation? Intéressant donc, un document au vrai sens du terme, un signe de plus de la versatilité et de la curiosité de Caballé, mais c'est Caballé, par moments la grande et impressionnante Caballé que l'on entend ici, mais par Rosine- et peut-être même pas Rossini...
Caballé impreparata e fuori ruolo che tuttavia regala qualche momento magico
Rossini lui aurait sans doute dit , comme il le dit à Adelina Patti: " tres joli , mais de qui est ce ????" Plus sérieusement j'ai connu quelqu'un qui était à la représentation.Et dans les coulisses , un admirateur de la diva lui dit " ah madame , vous avez été sublime " , et Caballé lui a eépondu d'un ton sec : " vous vous foutez de moi ??"....
A bizarre rendition with delightful syncopations an almost nonexistent middle voice towards the end. Strange rewriting of the descending arpeggios was very weird along many vocal sections she simply did not sing towards the end letting the orchestra carry it all. Many times it felt like this was Semiramide. That said the rhythm and color of the voice, huge volume, bright real chest notes and of course the daring flourish coming through brought bright glamour. The pianissimo in the cadenza was also strange and yet totally effective. Her artistry was a full camouflage of what she vocally could do and what she couldn’t.
I wonder if she might have had a little cold. The pianissimo C was horse in its onset... and when you have a cold the weakest registers of the voice become even weaker and more exposed....she was a wonder.
The story tell´s it was a bet.
Do you have the complete performance?
No, sorry but I only have this extract.
The duet "Dunque is son" from this performance was on TH-cam at one point. At the end Caballe goes up to an excellent high D. I wish someone would post the entire thing. Incidentally, Caballe causes a slight traffic jam here when she skips to the end of the first part leaving the orchestra hanging. Her conductor recovers skillfully, but he must have been sweating big time!
I was told by “……….” That “someone “bet her she would never sing it on stage…she did it only to win that bet…😂
No sería de extrañar. 😄
Si.
Is this not a mezzosoprano role?
Rosina was originally written for a contralto, but was eventually transposed up (and embellished even higher) for sopranos to be able to have a go at this extremely popular work. Rossini was aware of this: he wrote a new aria for the second act for Joséphine Fodor-Mainvielle in the 1820 Paris production -- she was a soprano who had sung Rosina in the 1818 London premiere. Nowadays, sopranos and mezzos both perform the role.
Was it not during one of these performances in Nice that she was booed and showed the score to the audience? 🤔
That was Ermione in Pesaro
Not bad, even if I prefer Rossini's version...
There you go - someone just argued and won the argument. And for someone else, the perfomance was important and memorable. It's not funny. Even the composition of the performers is not specified, although she was not the only one singing. Perhaps the claims are not against you, because you write that you have only a fragment.
Some of the high notes are too forced for this to be considered a good version, as unconventional as it may be. Give me Roberta Peters any day....
No sé si a Rossini le hubiera gustado, pero probablemente tampoco Roberta. Es una comparación imposible. Berganza y Victoria de los Ángeles siempre, a esas sí las habría aplaudido Rossini hasta con las orejas.