J'ai terminé le livre en 4 jours et j'ai de suite cherché si quelqu'un avait fait une analyse quelque part. C'était impossible pour moi de déposer le livre et passer à autre chose - bref je suis ravie d'avoir passé ces quasi 2h à vous écouter ! Spoilet alert à partir de maintenant ^^ J'ai aimé la pluralité de vos avis, car le livre peut paraître assez clivant - le style hachuré de l'écriture (j'adore), les titres de paragraphe (ni chaud ni froid), la fin ouverte (excellent). A plusieurs moments, j'ai été agacée par la ressemblance avec la fin de la Passe-miroir 4 : dans un interview que j'ai vu avant votre vidéo, l'autrice explique qu'elle a écrit les deux en même temps et ça se ressent à fond. Elle explique d'ailleurs qu'elle l'a écrit car, dans sa jeunesse, elle voulait instaurer un espèce d'ordre de la légion d'honneur où chaque humain devait effectuer une bonne action d'intérêt collectif car, selon elle, on vit dans une société trop individualiste. En écoutant ceci puis vous, je me dis que c'est peut-être ça la morale de l'histoire : même si on était contraint de faire le bien, on ne serait pas forcément plus heureux de vivre ainsi. Est-ce qu'un entre deux (nos réalités individualistes actuelles vs une réalité régie par un Nous) serait une solution ? Au fond, quand on se souvient de la multitude de personnages du livre, est-ce qu'il y en a seulement un qui ne souffre pas du Nous, une seule personne qui serait heureuse ? Soit t'es un "petit" et tu vieillis prématurément même si tu exerces ton Instinct, soit t'es un Très-Haut et tu disparais complètement dans le Nous. Ca me file des frissons rien que d'y penser. J'ai adoré Goliath parce que je le trouve justement très proche de la réalité : ce n'est pas si facile de changer de système de pensée, à la fois très individualiste (contrairement aux autres Protecteurs qui font toujours équipe) et à la fois obligé de se conformer au Nous pour pouvoir gérer le traumatisme de la perte de son frère (la honte ultime, un protecteur qui n'a pas su protéger son propre sang dans son petit périmètre). On le voit sortir de ce brainwashing à chaque beigne (littérale comme figurée) qu'il se prend et c'est paradoxalement vraiment beau. S'il avait appris avant pour Claire, il n'aurait pas pu l'accepter - il aurait fini comme Janvier, comme tous les autres, effrayés par cette absence de Nous - et il l'aurait dénoncée. Bon et une dernière question pour la route : pourquoi c'est classé jeunesse ? A quelle moment la maison d'édition s'est dit que ce n'était pas suffisamment gore pour que ça puisse terminer dans les mains de jeunes ?? *o*
Merci beaucoup pour ce beau commentaire ! Yoda me fait dire qu'elle est totalement d'accord pour dire que ce n'est pas un livre jeunesse, et adore votre avis sur la fin.
C'était passionnant de vous écouter ! (Comme toujours❤)
Le livre me fait très envie et vos retours m'encouragent encore plus à le lire !
J'ai terminé le livre en 4 jours et j'ai de suite cherché si quelqu'un avait fait une analyse quelque part. C'était impossible pour moi de déposer le livre et passer à autre chose - bref je suis ravie d'avoir passé ces quasi 2h à vous écouter !
Spoilet alert à partir de maintenant ^^
J'ai aimé la pluralité de vos avis, car le livre peut paraître assez clivant - le style hachuré de l'écriture (j'adore), les titres de paragraphe (ni chaud ni froid), la fin ouverte (excellent). A plusieurs moments, j'ai été agacée par la ressemblance avec la fin de la Passe-miroir 4 : dans un interview que j'ai vu avant votre vidéo, l'autrice explique qu'elle a écrit les deux en même temps et ça se ressent à fond. Elle explique d'ailleurs qu'elle l'a écrit car, dans sa jeunesse, elle voulait instaurer un espèce d'ordre de la légion d'honneur où chaque humain devait effectuer une bonne action d'intérêt collectif car, selon elle, on vit dans une société trop individualiste. En écoutant ceci puis vous, je me dis que c'est peut-être ça la morale de l'histoire : même si on était contraint de faire le bien, on ne serait pas forcément plus heureux de vivre ainsi. Est-ce qu'un entre deux (nos réalités individualistes actuelles vs une réalité régie par un Nous) serait une solution ?
Au fond, quand on se souvient de la multitude de personnages du livre, est-ce qu'il y en a seulement un qui ne souffre pas du Nous, une seule personne qui serait heureuse ? Soit t'es un "petit" et tu vieillis prématurément même si tu exerces ton Instinct, soit t'es un Très-Haut et tu disparais complètement dans le Nous. Ca me file des frissons rien que d'y penser.
J'ai adoré Goliath parce que je le trouve justement très proche de la réalité : ce n'est pas si facile de changer de système de pensée, à la fois très individualiste (contrairement aux autres Protecteurs qui font toujours équipe) et à la fois obligé de se conformer au Nous pour pouvoir gérer le traumatisme de la perte de son frère (la honte ultime, un protecteur qui n'a pas su protéger son propre sang dans son petit périmètre). On le voit sortir de ce brainwashing à chaque beigne (littérale comme figurée) qu'il se prend et c'est paradoxalement vraiment beau. S'il avait appris avant pour Claire, il n'aurait pas pu l'accepter - il aurait fini comme Janvier, comme tous les autres, effrayés par cette absence de Nous - et il l'aurait dénoncée.
Bon et une dernière question pour la route : pourquoi c'est classé jeunesse ? A quelle moment la maison d'édition s'est dit que ce n'était pas suffisamment gore pour que ça puisse terminer dans les mains de jeunes ?? *o*
Merci beaucoup pour ce beau commentaire !
Yoda me fait dire qu'elle est totalement d'accord pour dire que ce n'est pas un livre jeunesse, et adore votre avis sur la fin.