Te souviens tu (chant épopée napoléonienne)

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  • เผยแพร่เมื่อ 30 ก.ย. 2024
  • Te souviens-tu ? est une des plus fameuses chansons du goguettier Émile Debraux, chantée sur un air de Joseph-Denis Doche. Datant de 1817, elle contribua à la célébrité de son auteur.
    Elle évoque de façon poignante les souvenirs d'un ancien officier de la Grande Armée qui rencontre un vétéran, simple soldat qui mendie son pain et qui jadis lui a sauvé la vie au combat.
    L'allusion à la mendicité fait aussi référence ici à ce que les anciens grognards obtinrent après la fin du Premier Empire l'autorisation de mendier si besoin est pour subvenir à leurs besoins, la mendicité étant sinon à l'époque un délit réprimé.
    Le chant est ici interprété par la Corniche brutionne, promotion Général de Saint-Pol.
    Bonne écoute.
    Paroles
    Te souviens-tu, disait un capitaine
    Au vétéran qui mendiait son pain,
    Te souviens-tu qu'autrefois dans la plaine,
    Tu détournas un sabre de mon sein ?
    Sous les drapeaux d'une mère chérie,
    Tous deux jadis nous avons combattu ;
    Je m'en souviens, car je te dois la vie :
    Mais, toi, soldat, dis-moi, t'en souviens-tu ?
    Te souviens-tu de ces jours trop rapides,
    Où le Français acquit tant de renom !
    Te souviens-tu que sur les pyramides,
    Chacun de nous osa graver son nom ?
    Malgré les vents, malgré la terre et l'onde,
    On vit flotter, après l'avoir vaincu,
    Nos étendards sur le berceau du monde :
    Dis-moi, soldat, dis-moi, t'en souviens-tu ?
    Te souviens-tu que les preux d'Italie
    Ont vainement combattu contre nous ?
    Te souviens-tu que les preux d'Ibérie
    Devant nos chefs ont plié les genoux ?
    Te souviens-tu qu'aux champs de l'Allemagne
    Nos bataillons, arrivant impromptu,
    En quatre jours ont fait une campagne :
    Dis-moi, soldat, dis-moi, t'en souviens-tu ?
    Te souviens-tu de ces plaines glacées
    Que les Français, abordaient en vainqueur,
    Et sur leurs fronts les neiges amassées
    Glacer leurs corps sans refroidir leurs cœurs ?
    Souvent alors, au milieu des alarmes,
    Nos pleurs coulaient, mais notre œil abattu
    Brillait encore lorsqu'on volait aux armes
    Dis-moi, soldat, dis-moi, t'en souviens-tu?
    Te souviens- tu qu'un jour notre patrie
    Vivante encore descendit au cercueil,
    Et que l'on vit, dans Lutèce flétrie,
    Les étrangers marcher avec orgueil ?
    Garde en ton cœur ce jour pour le maudire,
    Garde en ton cœur ces voix qui se sont tues,
    Qu'un chef jamais n'ait besoin de te dire :
    Dis-moi, soldat, dis-moi, t'en souviens-tu ?
    Te souviens-tu ?... Mais ici ma voix tremble,
    Car je n'ai plus de noble souvenir ;
    Bientôt, l'ami, nous pleurerons ensemble,
    En attendant un meilleur avenir.
    Mais si la mort, planant sur nos chaumières,
    Me rappelait le repos qui m'est dû,
    Tu fermeras doucement ma paupière,
    En me disant Soldat, t'en souviens-tu ?

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