Je suis d'accord que les écrans empêchent les enfants de s'intéresser à autre chose, notamment à la lecture. J'ai supprimé récemment la télé et me suis mise à lire, j'y prends réellement plaisir, par ce biais, je commence à apprendre à décoder, cela ouvre la voie à l'imaginaire. Ce monsieur a raison d'interpeller les gens. De toute façon. Quel intérêt à la télé sinon nous vendre un tas de cochonneries.....
Les écrans font barrage mais l’école aussi. Les évaluations qui font suite à la lecture sont un frein. La solution réside dans le partage et la discussion pour donner l’envie de lire. On aura tous un avis différent sur le livre lu et l’association de chacun de ces avis est passionnant . Cela peut se faire en famille et j’espère à l’école .
je suis d'accord avec cette analyse petite (années 80/90) ma familles m'a lu beaucoup de livres j'adorais ça j'ai lu moi même très précocément à 4 ans. J'ai toujours adoré ça. par contre je détestais les livres de l'école (les classiques) cela ne m'empêchais pas de lire (la comtesse de ségur) énormément de romans pour enfants ado, et même adultes dès 8 ans quand le sujet m'interessais.. Du coup j'adorais le français à l'école et les rédactions. j'ai été éduquée grâce à eux. Mon vocabulaire était très riche. Merci à ma famille de m'avoir fait découvrir la lecture. Aujourd'hui à 46 ans j'aime toujours autant lire. Cela me permets de m'évader. Je pense qu'il ne faut pas associer la lecture à la contrainte. C'est aussi le rôle des enseignants (si les parents ne peuvent pas le faire pour diverses raisons) d'apprendre aux enfants dès le plus jeune âge le plaisir de lire selon moi.
J'ai toujours lu des livres à mes enfants : beaucoup; quotidiennement; depuis leur plus jeune âge et pendant longtemps. Je lis. Il y a beaucoup de livres à la maison. Je leur ai fait fréquenter médiathèques et librairies, offert des livres. Jeunes, ils ont été de gros lecteurs et lisaient avec plaisir. Pourtant, aujourd'hui, mes enfants ne lisent plus de livres de fiction et disent ne pas aimer lire. Ils ont 18 et 14 ans. Pour eux, la lecture est désormais associée aux lectures obligatoires de l'école, avec questions, évaluations; elle est synonyme de contraintes et ennui.
Néanmoins ils ont acquis pour la vie les effets remarquables que fondent la lecture : le vocabulaire, la structure d'une phrase, la capacité d'argumenter, etc....qui sont ancrés en eux et dont ils bénifieront tout au long de leur vie même si à 14, 18 ans, ils ne lisent plus.Avec mes élèves de l'enseignement secondaire supérieure, je constate que ceux à qui les adultes ont lu énormément de livre dans leur enfance n'ont pas de difficultés à lire.....en les comprenant.....les notes de cours de maths! Ceux à qui on a mis un smartphone dans les mains dès le plus jeune âge sont incapables de lire de phrases aussi courtes, aussi simples que : "Un polynôme est une somme algébrique de monômes, un monômes étant une expression algébrique constituée d'un nombre et d'une lettre, EXEMPLE 2b!!!
Les adultes sont addicts plus que les enfants. Ils ne font qu imiter les parents. Cqfd. Au parc les parents qui sont plongés dans leur .portable quand l'eut enfants errent et pourraient se perdre ou se faire enlever facilement. Je ne les compte même plus.😢😢😢
"Dans les classes, on voit le niveau très disparate et un peu affolant des élèves et très certainement la difficulté des enseignants de pouvoir traiter une classe dans son ensemble.On voit que la maîtrise du vocabulaire ne permet pas de mener un atelier d'écriture aussi riche qu'il pourrait l'être.Quand on parle avec les pédiatres et notamment le docteur Siliosica qui a crée un collectif "sur-exposition écran", elle nous dit qu'elle a énormément d'enfants, même des enfants à 6 mois qui passent 6 h.Les pédiatres sont très inquiets de ce qu'ils constatent: le comportement des enfants, l'agitation, le sommeil, la capacité de regarder dans les yeux.Lorsqu'on passe trop de temps, le langage s'appauvrit terriblement, les inter-actions familiales qui ne se font pas.LES 4 "PAS": pas le matin au réveil, pas dans la chambre, pas le soir avant de s'endormir , pas à table.
Le professeur de psychologie présent sur le plateau semble TOUT ignorer de l'étude du développement du cerveau réalisée par le spécialiste international dans le domaine qu'est : "Stanislas Dehaene", psychologue, docteur en neurosciences, auteur de nombreux ouvrages de haut niveau dont: "Les neurones de la lecture", La bosse des maths", Apprendre", TOUS édités par Odile Jacob.
Franchement au lieu d'acheter des tas de peluches et autres doudous aux nouveau-nés préférer des livres en tissus et autres peut importe que les parents aiment ou pas lire.
"Les pédiatres sont très très inquiets dans ce qu'ils constatent dans le comportement des enfants: l'agitation, le sommeil, la capacité de regarder dans les yeux, le langage qui s'appauvrit terriblement, les interactions familiales qui ne se font pas,..... Evidemment le psy présent sur le plateau ne relate RIEN de négatif! On peut imaginer que c'est un bureaucrate qui n'a jamais "vu" un petit de sa vie!!!
TOUTES LES ETUDES STATISTIQUES relatent qu'en moyenne, dès 2 ans, les enfants des pays occidentaux cumulent chaque jour 3h d'écran; entre 8 et 12 ans, ils passent à près de 4h 45; entre 13 et 18 ans, ils affleurent les 6h 45. Monsieur le psychologue ignore-t-il "qu'en moyenne" implique que des enfants de n'importe quel milieu social est pris en considération???
Si les mangas ne sont pas assez bons pour initier les ados a la lecture. Il y a toujours les lights novels comme bon tremplin, en plus des romans jeunesse. Vous commencez un titre en anime et vous lisez le light novel pour connaître la suite. Le tout c’est de présenter les bons titres
Que savent faire les enfants actuels que ceux d'il y a 30 ans ne savaient pas faire??? N'utiliser qu'un doigt pour faire glisser une image sur un smartphone????
L'être humain est d'un naturel curieux il suffit de susciter le plaisir de la lecture ou d'apprendre au lieu de le présenter comme un impératif ou une obligation. Ce système scolaire est un désastre, il enseigne le psittacisme et la soumission à l'autorité !
@@annemariel4972Les parents doivent être plus fermes sur l'emploi des écrans et les remplacer par des activités multiples avant l'entrée au collège où le comportement plus indépendant des enfants et un bain d'écrans doivent être surveillés de près. La lecture c'est bien mais aborder la littérature est plus compliqué. Les Mangas sont beaux mais inutiles.
Les chinois et les asiatiques en général ne lisent pas ou très peu !! Pourtant ils sont bien meilleurs que nous au classement international PISA. Il ne faut pas voir une coralité qui n’existe pas. La lecture est importante dans une société mais n’utilisons pas des arguments falacieux !
Ce que vous dites est intéressant et, souvent, vrai. Les enfants chinois ou français sont formatés afin d'accéder à une formation professionnelle et peu d'entre eux deviendront des intellectuels. Il n'en seront pas moins intelligents et, grâce aux écrans, liront les informations et des podcasts .
Ahlala cette génération qui a ses yeux rivés sur des écrans sur lesquels elle a accès à des contenus culturels gratuit, lit des posts et des articles de journal à longueur de journée, vraiment quelle catastrophe. A vous entendre on dirait qu'avant les années 2000 dans les cités ouvrières les jeunes passaient leurs journées à lire. L'information est bien plus accessible aujourd'hui, les jeunes lisent à longueur de journée mais simplement pas des romans et pas sur du papier. Les jeunes passent leur temps à écrire aussi, et je pense sincèrement que certaines classes sociales lisent et écrivent clairement bien plus de mot par jour qu'avant. C'est vraiment dommage de systématiquement aborder ce sujet de cette façon. Vous auriez pu aussi parler de la façon dont ce foisonnement d'interaction permet une évolution êxtremement rapide de la langue française par exemple (qui est vue comme une perdition pour les courant réactionnaires et probablement aussi pour l'intervenant). Cette émission aurait pu être une rediffusion de 2012 ça ne m'aurait pas choqué lol
Quel drame que les gens usent de tant de raccourcis pour défendre un point de vue préfabriqué qui fait fit de toutes les observations, factuelles. Moi je suis prof de maths et je vois des copies tous les jours, de ma matière et d'autres. Leur contenu est tout bonnement affligeant. Et non, pas du tout, les jeunes d'aujourd'hui ne lisent pas des articles à longueur de journée, et non, taper et écrire n'a pas le même impact sur le cerveau et non, la langue ne s'enrichit pas elle s'appauvrit. Le vocabulaire et la grammaire sont d'un niveau trop faible pour comprendre où pire, former des phrases consistantes, exprimer ou comprendre des idées précises, même pas complexes. Non non, c'est une catastrophe, et le nier sur la base de croyances et de raisonnements à l'emporte-pièce ne changera aucun des tristes faits qu'on constate tous les jours en tant que profs.
Ce qui est drôle c’est que ce discours décliniste a été utilisé à chaque époque pour faire peur aux bourgeois. Quand le livre a pu être imprimé à grande échelle, les grands « savants » ont crié au scandal : les livres (et surtout la littérature de femme, disaient-ils !) vont pervertir nos enfants, ils ne seront plus que des oisifs, il n’auront plus le goût à l’effort, etc. Que demandait la société à ses enfants de l’époque : savoir manier la bêche et pousser des brouettes. Est-ce que nos enfants ont perdu un savoir-faire agraire ? A n’en point douter ! Est-ce que la société à changé ? Effectivement ! Etait-ce un mal ? Qu’on en juge aujourd’hui 😄🤷🏻♂️ Nous ne savons pas quels seront les défis de demain et si la lecture est l’instrument d’apprentissage adéquat pour les relever, restons humbles et accueillons les nouvelles formes de savoir. Nos enfants utilisent encore leur cerveau et même plus que jamais ! Ce qui est plus préoccupant c’est qu’ils n’utilisent plus leur corps et que les maladies chroniques dans la société ne cessent de faire des victimes. Commençons déja par abolir la chaise et le pupitre à l’école 😉
Juste une petite question, avez-vous lu au juste le livre de Desmurget intitulé La fabrique du crétin digital, pour commencer ? Car si c'était le cas, vous vous rendriez compte que vos propos sont un peu creux. Ce neuroscientifique et directeur de recherches au CNRS a passé des années à rassembler de multiples études pour appuyer son propos, qui dans leur vaste ensemble font tout un consensus scientifique clair, net et précis. Il y a des dizaines et des dizaines d'études référencées en fin de bouquin. Il dit très bien en avertissement dans son livre que l'avis d'un tel et de ce qu'il a observé dans son entourage ne vaut strictement d'un point de vue scientifique. Le narcissisme d'opinion n'a pas cette capacité. On ne parle pas ici à l'échelle de celui qui observe individuellement, on parle à une échelle macroscopique qui peut être étudiée grâce à une méthodologie scientifique rigoureuse, prenant en compte un grand nombre de facteurs, réalisant des études longitudinales, sur plusieurs années, des méta analyses, etc.. Les gens qui se sont penchés sur ce sujet (il n'est pas le seul, il en existe aussi chez les sociologues et les psychiatres) ont pris un temps très long à collecter des données, à les analyser, à élaborer leur pensée à partir d'elles. Donc ce n'est clairement pas un commentaire youtube qui va balayer d'un revers de main des travaux de recherches à grande ampleur et sur le long terme. Lisez Desmurget, entre autres, puisque c'est le mot d'ordre de cette émission et la seule manière de vous informer correctement sur son propos.
Je pense qu'il vous faudrait faire un tour dans des salles de classe ou lire des copies d'élèves, de primaire, collège, lycée ou même fac. Le contenu de ces copies vous ferait trembler. C'est tout simplement épouvantable. Ce matin, oral de brevet, par une des élèves les plus sérieuses du collège. Sujet : comment le film Encanto de Disney, contribue à redorer l'image de la Colombie. Question du jury : saurais-tu situer la Colombie ? En Amérique Latine. Et plus précisément ? Non je ne sais pas. Ma belle fille, qui était une excellente élève jusqu'en cinquième. En troisième elle nous demande : mais c'est qui Genève ? Parce qu'elle devait lire un livre à l'école, dans lequel elle avait lu :"il quitta Genève." Et quand on a demandé qu'est-ce que Genève à sa grande sœur, major de son master métiers de l'éducation après avoir eu 18 de moyenne au bac S, elle nous a répondu qu'elle était pas sûr mais que c'était peut-être une ville italienne. Non non, les jeunes d'aujourd'hui sont ignares de manière générale et très faibles en maths par rapport à ce qu'on était il y a ne serait-ce que trente ans. Le contenu de mes copies, sur le plan de l'orthographe, de la syntaxe, du contenu, de la logique, est apocalyptique.
@@galacticswan J’ai eu 100 fois ce débat, je connais la petite musique : avant on aprenait, on savait tout par coeur, le niveau était meilleur, notre niveau de math était fabuleux, etc. Ce à quoi je répond : on aprenait, ça oui, mais c’était pour mieux ne pas réfléchir. Il suffisait de recracher bêtement son cours et on avait une bonne note. Le niveau des maths qui a chuté, c’est peut-être le cas dans le niveau des élèves en général mais certainement pas au niveau de ce qu’on demande au bac scientifique ! J’ai fait la comparaison avec les sujets dans les années 60, 70 et 80 ; les sujets d’aujourd’hui sont 20 fois plus pointus ! Je ne me base pas sur un ressenti ou sur un sentiment de supériorité, moi, mais sur du concret. L’évolution des sujets est flagrante : aucun élève des années 60, 70 ou 80 ne pourraient répondre aux sujets de maths du bac d’aujourd’hui. J’ai deux ados à la maison, c’est vrai que parfois je me tape le front et je me dis « mon dieu qu’ils sont bêtes ». Mais une fois la consternation passée, j’ai l’humilité de penser que je n’étais pas beaucoup plus intelligent ou sachant qu’eux à leur âge ; j’ai juste vieilli, j’ai beaucoup lu, j’ai fait des études supérieures, j’ai continué à me former par la suite, j’ai une liste de diplômes et de certificats longue comme le bras, tout comme vous probablement, et je me rappelle que je les juge avec mes yeux… d’adulte ! Je sais aussi que nos jeunes, dont mes enfants, savent manier un ordinateur alors que mes parents préfèreraient s’arracher un rein, qu’ils parlent bien mieux l’anglais que ceux de ma génération, qu’ils doivent étudier des matières qui ont encore évoluées depuis 30 ans et que l’état des connaissances ne cesse d’augmenter. Le cerveau humain, lui, n’est pas extensible à l’infini : une connaissance prend la place d’une autre et vice-versa. Nous voyons trop bien ce que nos enfants ne savent pas, nous sommes si prompts à les railler mais nous oublions totalement ce qu’ils maitrisent et ce qui fait qu’ils sont des enfants du 21e Siècle et non du 20e. Un peu de compréhension, un peu de patience et de pédagogie, beaucoup de créativité et d’humour dans vos pratiques de prof, et vous verrez que les enfants ou les jeunes dont vous avez la charge apprendront tout aussi bien, sinon mieux, que nous ne le faisions. Il suffit de les intéresser.
@@bubblybull quand vous dites que les.sujets de maths du bac sont plus pointus (vingt fois...) que ceux des années 60 70, je pense que vous venez d'un univers parallèle. Les sujets du bac d'aujourd'hui ne comportent absolument aucune difficulté et ne demandent à peu près aucune réflexion. Leur niveau mathématique est très faible. Les épreuves des années 60 comportent de nombreux éléments qui aujourd'hui ne sont abordés qu'à la fac en première voire parfois en deuxième année, en particulier en analyse (les coniques par exemple). De plus, elles étaient techniquement bien plus difficiles, demandant une maîtrise pas du tout superficielle et des automatismes bien rodés. Un fait, par exemple, est que depuis quelques années les profs de prépas (pas les meilleures, certes) sont obligés de passer au moins une période, jusqu'à la toussaint minimum, à faire des mises à niveau parce que les bacheliers n'ont pas le niveau requis en maths. Les bacheliers option maths ne savent pas tous manipuler les fractions comme un collégien sorti de quatrième le devrait, par exemple. Le niveau d'anglais... C'est simple pour ce qui est du collège, en dehors de quelques rares élèves, dont des anglophones, je n'ai pas encore pu voir les élèves doués en anglais sont vous parlez, le vocabulaire est pauvre, voire inexistant car oublié dès le lendemain de l'évaluation, et le niveau de grammaire est tout aussi éclaté au sol comme ils disent, qu'en français. L'informatique... Non vraiment pas, les tableurs ils ne connaissent pas, la prog ils sont meilleurs qu'on ne l'était mais juste par ce qu'on leur enseigne et qu'on ne nous l'enseignait pas. Prenez des copies de philo ou juste des sujets d'imagination en français et comparez ces copies à celles d'il y a trente ou quarante ans, alors même que le niveau avait déjà commencé à baisser à l'époque, le gouffre est abyssal, les copies d'aujourd'hui sont pour la grande majorité d'entre elles, indigentes. Vous vous bercez d'illusions. Le marché, auquel sont exposés nos enfants sans presque plus aucun filtre, a fait des ravages dans les esprits. Les contenus débiles ou pauvres, les "stories" des uns et des autres, sans aucun intérêt ni profondeur, sont l'essentiel de ce que leurs esprits attophiés consomment. En tant que prof, l'expression que j'entends le plus souvent lorsque je demande à un élève de m'expliquer quelque-chose est "je sais pas comment dire, je sais pas comment expliquer". Il y a une incapacité à exposer un raisonnement même élémentaire, de façon claire et précise, je ne dis pas parfaite, mais intelligible et sensée. Je ne parlerai pas de l'état d'esprit nombriliste et extrêmement récalcitrant à l'effort de la majorité des élèves, de la non possibilité de travailler dans de nombreuses classes compte tenu de la présence d'élèves complètement perdus ou malades psychologiquement et qui nécessiteraient un enseignement adapté dans des structures qu'on ferme à tours de bras sous prétexte d'inclusion mais en vérité pour faire des économies. Vous n'avez pas conscience de la réalité délirante de l'enseignement. Vous faites valoir des idées générales et en faites des applications très hasardeuses à un domaine que vous ne connaissez pas. Par exemple, apprendre les automatismes ne constitue pas un abrutissement mais bien au contraire, permet de libérer l'esprit pour réfléchir ! Avoir un grand nombre de références, littéraires, historiques, scientifiques, permet de réfléchir ! Quand vous comptez sur ce qui sur Google et absent de votre tête vous ne pouvez pas penser, parce que vous ne pouvez pas mobiliser ce que vous ne connaissez pas. Pour réfléchir il faut avoir un univers mental riche de connaissances plutôt que pauvre. Évidemment on peut être érudit et borné, mais ce n'est pas une obligation et surtout un ignare est souvent bête. La situation est apocalyptique et si vous pensez le contraire, vous êtes dans le déni.
@@galacticswan je ne remets pas en cause votre expérience, je dis que le discours décliniste a toujours existé, qu’il est constitutif des changements de générations et que ce qui était important pour nous ne l’est pas forcément pour la génération de nos enfants (et inversement). Ce n’est pas moi qui vait défendre le système éducatif français, j’en ai trop souffert personnellement et après avoir vécu dans 7 autres pays, je vois toutes ses boursouflures, ses incapacités, ses faux-présupposés. Je considère que notre système d’éducation d’aujourd’hui est vieux, lourd et dépassé, ce n’est donc pas moi qui vait chanter les louanges de l’école d’avant. Je peux en revanche tout à fait comprendre que en tant que prof, ce soit desespérant. Mais qu’est-ce qu’un prof ? Un ancien bon élève, voire un excellent élève, dont la capacité d’aprentissage était donc forcément adaptée au système éducatif. Ce que vous ne voyez pas en tant que prof c’est que 1) vous êtes le produit d’un système qui se reproduit par votre entremise, 2) vous faites partie des 1% des élèves qui aimaient l’école, assez pour vouloir y rester, 3) et donc qu’il y a un bon 80% (avec les marges d’erreur) d’autres personnes qui, elles, ont dû s’accrocher, ont souffert de divers traumatismes liés au dispositif, à la pression quotidienne, à la surcharge de travail et de devoirs, etc. Vous êtes par essence aveugle à toute cette souffrance et ces différences dans la population. Pour vous, il n’y a de rédemption que dans l’intellectualisme. Je ne vous jète pas la pierre, moi-même je suis personnellement très attaché à l’intelectualisme français, nos grands auteurs, nos grands penseurs, nos arts, nos scientifiques, etc. Mais comme je ne suis pas prof j’ai aussi fait l’expérience d’autres formes d’intelligence, j’ai rencontré des gens qui avaient râté totalement leurs études et qui pourtant sont d’une intelligence pratique évidente, qui font preuve d’une créativité exhacerbée et salutaire (la créativité est la première victime de l’école française, en passant) et qui surperforme dans la vie de tous les jours, au travail comme dans leur vie personnelle ! L’école n’est pas l’alpha et l’omega de la vie. Pour la plupart des élèves, elle est un passage obligé, un chemin de croix, un parcours d’obstacles qui ne mène même plus à un emploi enthousiasmant. Et on s’étonne que le taux de suicide des jeunes ait explosé ? Vous faites un métier admirable, la faillite de ce système n’est pas votre faute, mais au lieu de prôner un retour à l’école de nos grands-parents pour tous, acceptez que votre avis ne représente que celui des 1% d’anciens bons élèves (10%, si ca vous chante) et qu’on apprend bien plus de choses en dehors de l’école que dedans malgré tous les efforts des hussards de la république. L’école française est deja beaucoup trop élitiste et vous voudriez la rendre encore moins agréable et compréhensible au 90% des jeunes ? Pensez un peu contre vous-même (la philo nous apprend ça aussi), mettez-vous un peu dans la peau d’un jeune qui n’aime pas l’école et faites en sorte de lui rendre la vie plus belle et plus riche, au lieu de le prendre de haut et de le traiter de débile parce qu’il ne sait pas (encore), tous vos étudiants vous en seront éternellement reconnaissant… Ou alors changez de métier et voyez si toutes vos connaissances théoriques ont une valeur ajoutée dans le monde en dehors de l’école. La vie est trop courte pour moisire dans un job qui nous rend chèvre 🐐
Je suis d'accord que les écrans empêchent les enfants de s'intéresser à autre chose, notamment à la lecture. J'ai supprimé récemment la télé et me suis mise à lire, j'y prends réellement plaisir, par ce biais, je commence à apprendre à décoder, cela ouvre la voie à l'imaginaire. Ce monsieur a raison d'interpeller les gens. De toute façon. Quel intérêt à la télé sinon nous vendre un tas de cochonneries.....
Les écrans font barrage mais l’école aussi. Les évaluations qui font suite à la lecture sont un frein. La solution réside dans le partage et la discussion pour donner l’envie de lire. On aura tous un avis différent sur le livre lu et l’association de chacun de ces avis est passionnant . Cela peut se faire en famille et j’espère à l’école .
Superbes échanges. Merci pour cette capsule ❤❤❤
Grégoire Borst membre du comité jeunesse du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA), la messe est dite sur ses nombreux mensonges.
je suis d'accord avec cette analyse petite (années 80/90) ma familles m'a lu beaucoup de livres j'adorais ça j'ai lu moi même très précocément à 4 ans. J'ai toujours adoré ça. par contre je détestais les livres de l'école (les classiques) cela ne m'empêchais pas de lire (la comtesse de ségur) énormément de romans pour enfants ado, et même adultes dès 8 ans quand le sujet m'interessais.. Du coup j'adorais le français à l'école et les rédactions. j'ai été éduquée grâce à eux. Mon vocabulaire était très riche. Merci à ma famille de m'avoir fait découvrir la lecture. Aujourd'hui à 46 ans j'aime toujours autant lire. Cela me permets de m'évader. Je pense qu'il ne faut pas associer la lecture à la contrainte. C'est aussi le rôle des enseignants (si les parents ne peuvent pas le faire pour diverses raisons) d'apprendre aux enfants dès le plus jeune âge le plaisir de lire selon moi.
Les malheurs de Sophie !
Excellent entretien. Merci!
J'ai toujours lu des livres à mes enfants : beaucoup; quotidiennement; depuis leur plus jeune âge et pendant longtemps. Je lis. Il y a beaucoup de livres à la maison. Je leur ai fait fréquenter médiathèques et librairies, offert des livres. Jeunes, ils ont été de gros lecteurs et lisaient avec plaisir. Pourtant, aujourd'hui, mes enfants ne lisent plus de livres de fiction et disent ne pas aimer lire. Ils ont 18 et 14 ans. Pour eux, la lecture est désormais associée aux lectures obligatoires de l'école, avec questions, évaluations; elle est synonyme de contraintes et ennui.
Néanmoins ils ont acquis pour la vie les effets remarquables que fondent la lecture : le vocabulaire, la structure d'une phrase, la capacité d'argumenter, etc....qui sont ancrés en eux et dont ils bénifieront tout au long de leur vie même si à 14, 18 ans, ils ne lisent plus.Avec mes élèves de l'enseignement secondaire supérieure, je constate que ceux à qui les adultes ont lu énormément de livre dans leur enfance n'ont pas de difficultés à lire.....en les comprenant.....les notes de cours de maths! Ceux à qui on a mis un smartphone dans les mains dès le plus jeune âge sont incapables de lire de phrases aussi courtes, aussi simples que : "Un polynôme est une somme algébrique de monômes, un monômes étant une expression algébrique constituée d'un nombre et d'une lettre, EXEMPLE 2b!!!
Les adultes sont addicts plus que les enfants. Ils ne font qu imiter les parents. Cqfd. Au parc les parents qui sont plongés dans leur .portable quand l'eut enfants errent et pourraient se perdre ou se faire enlever facilement. Je ne les compte même plus.😢😢😢
"Dans les classes, on voit le niveau très disparate et un peu affolant des élèves et très certainement la difficulté des enseignants de pouvoir traiter une classe dans son ensemble.On voit que la maîtrise du vocabulaire ne permet pas de mener un atelier d'écriture aussi riche qu'il pourrait l'être.Quand on parle avec les pédiatres et notamment le docteur Siliosica qui a crée un collectif "sur-exposition écran", elle nous dit qu'elle a énormément d'enfants, même des enfants à 6 mois qui passent 6 h.Les pédiatres sont très inquiets de ce qu'ils constatent: le comportement des enfants, l'agitation, le sommeil, la capacité de regarder dans les yeux.Lorsqu'on passe trop de temps, le langage s'appauvrit terriblement, les inter-actions familiales qui ne se font pas.LES 4 "PAS": pas le matin au réveil, pas dans la chambre, pas le soir avant de s'endormir , pas à table.
Le professeur de psychologie présent sur le plateau semble TOUT ignorer de l'étude du développement du cerveau réalisée par le spécialiste international dans le domaine qu'est : "Stanislas Dehaene", psychologue, docteur en neurosciences, auteur de nombreux ouvrages de haut niveau dont: "Les neurones de la lecture", La bosse des maths", Apprendre", TOUS édités par Odile Jacob.
Franchement au lieu d'acheter des tas de peluches et autres doudous aux nouveau-nés préférer des livres en tissus et autres peut importe que les parents aiment ou pas lire.
"Les pédiatres sont très très inquiets dans ce qu'ils constatent dans le comportement des enfants: l'agitation, le sommeil, la capacité de regarder dans les yeux, le langage qui s'appauvrit terriblement, les interactions familiales qui ne se font pas,..... Evidemment le psy présent sur le plateau ne relate RIEN de négatif! On peut imaginer que c'est un bureaucrate qui n'a jamais "vu" un petit de sa vie!!!
TOUTES LES ETUDES STATISTIQUES relatent qu'en moyenne, dès 2 ans, les enfants des pays occidentaux cumulent chaque jour 3h d'écran; entre 8 et 12 ans, ils passent à près de 4h 45; entre 13 et 18 ans, ils affleurent les 6h 45. Monsieur le psychologue ignore-t-il "qu'en moyenne" implique que des enfants de n'importe quel milieu social est pris en considération???
Si les mangas ne sont pas assez bons pour initier les ados a la lecture. Il y a toujours les lights novels comme bon tremplin, en plus des romans jeunesse.
Vous commencez un titre en anime et vous lisez le light novel pour connaître la suite.
Le tout c’est de présenter les bons titres
Les enfants passent en moyenne 6 à 7 h/J. Quand auraient-ils du temps pour lire?
Les enfants passent en moyenne 3-4h sur des écrans par jour. Poser la question c'est y répondre.
Que savent faire les enfants actuels que ceux d'il y a 30 ans ne savaient pas faire??? N'utiliser qu'un doigt pour faire glisser une image sur un smartphone????
Comment peut-on raisonner sans maîtrise du langage?
Pourquoi un neuroscientifique spécialiste du mouvement parle des écrans qui n'est pas sont sujet de recherche ?
Serrait ce un idylle de Raoult?
L'être humain est d'un naturel curieux il suffit de susciter le plaisir de la lecture ou d'apprendre au lieu de le présenter comme un impératif ou une obligation. Ce système scolaire est un désastre, il enseigne le psittacisme et la soumission à l'autorité !
❤☕️
Que savent faire les enfants que nous ne savons pas faire?
Je suis née en 66
On était déjà 35 en classe
On a toujours lu et écrit
Bref tout est un problème de nos jours
35 élèves dans les années 70/80 cela n'a rien à voir avec aujourd'hui...
@@mariannea4399 et oui les parents n assument plus rien bref le débat avec vous se termine là
@@annemariel4972Les parents doivent être plus fermes sur l'emploi des écrans et les remplacer par des activités multiples avant l'entrée au collège où le comportement plus indépendant des enfants et un bain d'écrans doivent être surveillés de près. La lecture c'est bien mais aborder la littérature est plus compliqué. Les Mangas sont beaux mais inutiles.
Les chinois et les asiatiques en général ne lisent pas ou très peu !! Pourtant ils sont bien meilleurs que nous au classement international PISA. Il ne faut pas voir une coralité qui n’existe pas.
La lecture est importante dans une société mais n’utilisons pas des arguments falacieux !
Coralité?
@@JM-fu9qi mon cerveau sur le moment n’a visiblement pas pu choisir entre causalité et corrélation 😜😂
@@bubblybull ah ok☺️
Ce que vous dites est intéressant et, souvent, vrai. Les enfants chinois ou français sont formatés afin d'accéder à une formation professionnelle et peu d'entre eux deviendront des intellectuels. Il n'en seront pas moins intelligents et, grâce aux écrans, liront les informations et des podcasts .
Les liseuses peuvent-elles être une alternative pour certains ?!
Non, l'être humain ne peut apprendre qu'avec l'être humain.
@@mariejaspers4222Ils apprennent très bien, en partie, avec des cours sur écran ainsi qu'avec un professeur en présentiel.
Ce qui est bon pour Grégoire Borst n'est pas bon pour les autres.😤
Insupportable !!😡
Ahlala cette génération qui a ses yeux rivés sur des écrans sur lesquels elle a accès à des contenus culturels gratuit, lit des posts et des articles de journal à longueur de journée, vraiment quelle catastrophe. A vous entendre on dirait qu'avant les années 2000 dans les cités ouvrières les jeunes passaient leurs journées à lire. L'information est bien plus accessible aujourd'hui, les jeunes lisent à longueur de journée mais simplement pas des romans et pas sur du papier. Les jeunes passent leur temps à écrire aussi, et je pense sincèrement que certaines classes sociales lisent et écrivent clairement bien plus de mot par jour qu'avant. C'est vraiment dommage de systématiquement aborder ce sujet de cette façon. Vous auriez pu aussi parler de la façon dont ce foisonnement d'interaction permet une évolution êxtremement rapide de la langue française par exemple (qui est vue comme une perdition pour les courant réactionnaires et probablement aussi pour l'intervenant).
Cette émission aurait pu être une rediffusion de 2012 ça ne m'aurait pas choqué lol
Quel drame que les gens usent de tant de raccourcis pour défendre un point de vue préfabriqué qui fait fit de toutes les observations, factuelles. Moi je suis prof de maths et je vois des copies tous les jours, de ma matière et d'autres. Leur contenu est tout bonnement affligeant. Et non, pas du tout, les jeunes d'aujourd'hui ne lisent pas des articles à longueur de journée, et non, taper et écrire n'a pas le même impact sur le cerveau et non, la langue ne s'enrichit pas elle s'appauvrit. Le vocabulaire et la grammaire sont d'un niveau trop faible pour comprendre où pire, former des phrases consistantes, exprimer ou comprendre des idées précises, même pas complexes. Non non, c'est une catastrophe, et le nier sur la base de croyances et de raisonnements à l'emporte-pièce ne changera aucun des tristes faits qu'on constate tous les jours en tant que profs.
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Ce qui est drôle c’est que ce discours décliniste a été utilisé à chaque époque pour faire peur aux bourgeois. Quand le livre a pu être imprimé à grande échelle, les grands « savants » ont crié au scandal : les livres (et surtout la littérature de femme, disaient-ils !) vont pervertir nos enfants, ils ne seront plus que des oisifs, il n’auront plus le goût à l’effort, etc. Que demandait la société à ses enfants de l’époque : savoir manier la bêche et pousser des brouettes. Est-ce que nos enfants ont perdu un savoir-faire agraire ? A n’en point douter ! Est-ce que la société à changé ? Effectivement ! Etait-ce un mal ? Qu’on en juge aujourd’hui 😄🤷🏻♂️
Nous ne savons pas quels seront les défis de demain et si la lecture est l’instrument d’apprentissage adéquat pour les relever, restons humbles et accueillons les nouvelles formes de savoir. Nos enfants utilisent encore leur cerveau et même plus que jamais !
Ce qui est plus préoccupant c’est qu’ils n’utilisent plus leur corps et que les maladies chroniques dans la société ne cessent de faire des victimes.
Commençons déja par abolir la chaise et le pupitre à l’école 😉
Juste une petite question, avez-vous lu au juste le livre de Desmurget intitulé La fabrique du crétin digital, pour commencer ?
Car si c'était le cas, vous vous rendriez compte que vos propos sont un peu creux. Ce neuroscientifique et directeur de recherches au CNRS a passé des années à rassembler de multiples études pour appuyer son propos, qui dans leur vaste ensemble font tout un consensus scientifique clair, net et précis. Il y a des dizaines et des dizaines d'études référencées en fin de bouquin.
Il dit très bien en avertissement dans son livre que l'avis d'un tel et de ce qu'il a observé dans son entourage ne vaut strictement d'un point de vue scientifique. Le narcissisme d'opinion n'a pas cette capacité. On ne parle pas ici à l'échelle de celui qui observe individuellement, on parle à une échelle macroscopique qui peut être étudiée grâce à une méthodologie scientifique rigoureuse, prenant en compte un grand nombre de facteurs, réalisant des études longitudinales, sur plusieurs années, des méta analyses, etc..
Les gens qui se sont penchés sur ce sujet (il n'est pas le seul, il en existe aussi chez les sociologues et les psychiatres) ont pris un temps très long à collecter des données, à les analyser, à élaborer leur pensée à partir d'elles. Donc ce n'est clairement pas un commentaire youtube qui va balayer d'un revers de main des travaux de recherches à grande ampleur et sur le long terme.
Lisez Desmurget, entre autres, puisque c'est le mot d'ordre de cette émission et la seule manière de vous informer correctement sur son propos.
Je pense qu'il vous faudrait faire un tour dans des salles de classe ou lire des copies d'élèves, de primaire, collège, lycée ou même fac. Le contenu de ces copies vous ferait trembler. C'est tout simplement épouvantable. Ce matin, oral de brevet, par une des élèves les plus sérieuses du collège. Sujet : comment le film Encanto de Disney, contribue à redorer l'image de la Colombie. Question du jury : saurais-tu situer la Colombie ? En Amérique Latine. Et plus précisément ? Non je ne sais pas. Ma belle fille, qui était une excellente élève jusqu'en cinquième. En troisième elle nous demande : mais c'est qui Genève ? Parce qu'elle devait lire un livre à l'école, dans lequel elle avait lu :"il quitta Genève." Et quand on a demandé qu'est-ce que Genève à sa grande sœur, major de son master métiers de l'éducation après avoir eu 18 de moyenne au bac S, elle nous a répondu qu'elle était pas sûr mais que c'était peut-être une ville italienne.
Non non, les jeunes d'aujourd'hui sont ignares de manière générale et très faibles en maths par rapport à ce qu'on était il y a ne serait-ce que trente ans. Le contenu de mes copies, sur le plan de l'orthographe, de la syntaxe, du contenu, de la logique, est apocalyptique.
@@galacticswan J’ai eu 100 fois ce débat, je connais la petite musique : avant on aprenait, on savait tout par coeur, le niveau était meilleur, notre niveau de math était fabuleux, etc.
Ce à quoi je répond : on aprenait, ça oui, mais c’était pour mieux ne pas réfléchir. Il suffisait de recracher bêtement son cours et on avait une bonne note. Le niveau des maths qui a chuté, c’est peut-être le cas dans le niveau des élèves en général mais certainement pas au niveau de ce qu’on demande au bac scientifique ! J’ai fait la comparaison avec les sujets dans les années 60, 70 et 80 ; les sujets d’aujourd’hui sont 20 fois plus pointus !
Je ne me base pas sur un ressenti ou sur un sentiment de supériorité, moi, mais sur du concret. L’évolution des sujets est flagrante : aucun élève des années 60, 70 ou 80 ne pourraient répondre aux sujets de maths du bac d’aujourd’hui.
J’ai deux ados à la maison, c’est vrai que parfois je me tape le front et je me dis « mon dieu qu’ils sont bêtes ». Mais une fois la consternation passée, j’ai l’humilité de penser que je n’étais pas beaucoup plus intelligent ou sachant qu’eux à leur âge ; j’ai juste vieilli, j’ai beaucoup lu, j’ai fait des études supérieures, j’ai continué à me former par la suite, j’ai une liste de diplômes et de certificats longue comme le bras, tout comme vous probablement, et je me rappelle que je les juge avec mes yeux… d’adulte !
Je sais aussi que nos jeunes, dont mes enfants, savent manier un ordinateur alors que mes parents préfèreraient s’arracher un rein, qu’ils parlent bien mieux l’anglais que ceux de ma génération, qu’ils doivent étudier des matières qui ont encore évoluées depuis 30 ans et que l’état des connaissances ne cesse d’augmenter.
Le cerveau humain, lui, n’est pas extensible à l’infini : une connaissance prend la place d’une autre et vice-versa.
Nous voyons trop bien ce que nos enfants ne savent pas, nous sommes si prompts à les railler mais nous oublions totalement ce qu’ils maitrisent et ce qui fait qu’ils sont des enfants du 21e Siècle et non du 20e.
Un peu de compréhension, un peu de patience et de pédagogie, beaucoup de créativité et d’humour dans vos pratiques de prof, et vous verrez que les enfants ou les jeunes dont vous avez la charge apprendront tout aussi bien, sinon mieux, que nous ne le faisions. Il suffit de les intéresser.
@@bubblybull quand vous dites que les.sujets de maths du bac sont plus pointus (vingt fois...) que ceux des années 60 70, je pense que vous venez d'un univers parallèle. Les sujets du bac d'aujourd'hui ne comportent absolument aucune difficulté et ne demandent à peu près aucune réflexion. Leur niveau mathématique est très faible. Les épreuves des années 60 comportent de nombreux éléments qui aujourd'hui ne sont abordés qu'à la fac en première voire parfois en deuxième année, en particulier en analyse (les coniques par exemple). De plus, elles étaient techniquement bien plus difficiles, demandant une maîtrise pas du tout superficielle et des automatismes bien rodés. Un fait, par exemple, est que depuis quelques années les profs de prépas (pas les meilleures, certes) sont obligés de passer au moins une période, jusqu'à la toussaint minimum, à faire des mises à niveau parce que les bacheliers n'ont pas le niveau requis en maths. Les bacheliers option maths ne savent pas tous manipuler les fractions comme un collégien sorti de quatrième le devrait, par exemple.
Le niveau d'anglais... C'est simple pour ce qui est du collège, en dehors de quelques rares élèves, dont des anglophones, je n'ai pas encore pu voir les élèves doués en anglais sont vous parlez, le vocabulaire est pauvre, voire inexistant car oublié dès le lendemain de l'évaluation, et le niveau de grammaire est tout aussi éclaté au sol comme ils disent, qu'en français. L'informatique... Non vraiment pas, les tableurs ils ne connaissent pas, la prog ils sont meilleurs qu'on ne l'était mais juste par ce qu'on leur enseigne et qu'on ne nous l'enseignait pas. Prenez des copies de philo ou juste des sujets d'imagination en français et comparez ces copies à celles d'il y a trente ou quarante ans, alors même que le niveau avait déjà commencé à baisser à l'époque, le gouffre est abyssal, les copies d'aujourd'hui sont pour la grande majorité d'entre elles, indigentes.
Vous vous bercez d'illusions. Le marché, auquel sont exposés nos enfants sans presque plus aucun filtre, a fait des ravages dans les esprits. Les contenus débiles ou pauvres, les "stories" des uns et des autres, sans aucun intérêt ni profondeur, sont l'essentiel de ce que leurs esprits attophiés consomment. En tant que prof, l'expression que j'entends le plus souvent lorsque je demande à un élève de m'expliquer quelque-chose est "je sais pas comment dire, je sais pas comment expliquer". Il y a une incapacité à exposer un raisonnement même élémentaire, de façon claire et précise, je ne dis pas parfaite, mais intelligible et sensée.
Je ne parlerai pas de l'état d'esprit nombriliste et extrêmement récalcitrant à l'effort de la majorité des élèves, de la non possibilité de travailler dans de nombreuses classes compte tenu de la présence d'élèves complètement perdus ou malades psychologiquement et qui nécessiteraient un enseignement adapté dans des structures qu'on ferme à tours de bras sous prétexte d'inclusion mais en vérité pour faire des économies. Vous n'avez pas conscience de la réalité délirante de l'enseignement. Vous faites valoir des idées générales et en faites des applications très hasardeuses à un domaine que vous ne connaissez pas. Par exemple, apprendre les automatismes ne constitue pas un abrutissement mais bien au contraire, permet de libérer l'esprit pour réfléchir ! Avoir un grand nombre de références, littéraires, historiques, scientifiques, permet de réfléchir ! Quand vous comptez sur ce qui sur Google et absent de votre tête vous ne pouvez pas penser, parce que vous ne pouvez pas mobiliser ce que vous ne connaissez pas. Pour réfléchir il faut avoir un univers mental riche de connaissances plutôt que pauvre. Évidemment on peut être érudit et borné, mais ce n'est pas une obligation et surtout un ignare est souvent bête.
La situation est apocalyptique et si vous pensez le contraire, vous êtes dans le déni.
@@galacticswan je ne remets pas en cause votre expérience, je dis que le discours décliniste a toujours existé, qu’il est constitutif des changements de générations et que ce qui était important pour nous ne l’est pas forcément pour la génération de nos enfants (et inversement).
Ce n’est pas moi qui vait défendre le système éducatif français, j’en ai trop souffert personnellement et après avoir vécu dans 7 autres pays, je vois toutes ses boursouflures, ses incapacités, ses faux-présupposés. Je considère que notre système d’éducation d’aujourd’hui est vieux, lourd et dépassé, ce n’est donc pas moi qui vait chanter les louanges de l’école d’avant. Je peux en revanche tout à fait comprendre que en tant que prof, ce soit desespérant.
Mais qu’est-ce qu’un prof ?
Un ancien bon élève, voire un excellent élève, dont la capacité d’aprentissage était donc forcément adaptée au système éducatif. Ce que vous ne voyez pas en tant que prof c’est que 1) vous êtes le produit d’un système qui se reproduit par votre entremise, 2) vous faites partie des 1% des élèves qui aimaient l’école, assez pour vouloir y rester, 3) et donc qu’il y a un bon 80% (avec les marges d’erreur) d’autres personnes qui, elles, ont dû s’accrocher, ont souffert de divers traumatismes liés au dispositif, à la pression quotidienne, à la surcharge de travail et de devoirs, etc.
Vous êtes par essence aveugle à toute cette souffrance et ces différences dans la population. Pour vous, il n’y a de rédemption que dans l’intellectualisme.
Je ne vous jète pas la pierre, moi-même je suis personnellement très attaché à l’intelectualisme français, nos grands auteurs, nos grands penseurs, nos arts, nos scientifiques, etc. Mais comme je ne suis pas prof j’ai aussi fait l’expérience d’autres formes d’intelligence, j’ai rencontré des gens qui avaient râté totalement leurs études et qui pourtant sont d’une intelligence pratique évidente, qui font preuve d’une créativité exhacerbée et salutaire (la créativité est la première victime de l’école française, en passant) et qui surperforme dans la vie de tous les jours, au travail comme dans leur vie personnelle !
L’école n’est pas l’alpha et l’omega de la vie. Pour la plupart des élèves, elle est un passage obligé, un chemin de croix, un parcours d’obstacles qui ne mène même plus à un emploi enthousiasmant. Et on s’étonne que le taux de suicide des jeunes ait explosé ?
Vous faites un métier admirable, la faillite de ce système n’est pas votre faute, mais au lieu de prôner un retour à l’école de nos grands-parents pour tous, acceptez que votre avis ne représente que celui des 1% d’anciens bons élèves (10%, si ca vous chante) et qu’on apprend bien plus de choses en dehors de l’école que dedans malgré tous les efforts des hussards de la république.
L’école française est deja beaucoup trop élitiste et vous voudriez la rendre encore moins agréable et compréhensible au 90% des jeunes ? Pensez un peu contre vous-même (la philo nous apprend ça aussi), mettez-vous un peu dans la peau d’un jeune qui n’aime pas l’école et faites en sorte de lui rendre la vie plus belle et plus riche, au lieu de le prendre de haut et de le traiter de débile parce qu’il ne sait pas (encore), tous vos étudiants vous en seront éternellement reconnaissant…
Ou alors changez de métier et voyez si toutes vos connaissances théoriques ont une valeur ajoutée dans le monde en dehors de l’école. La vie est trop courte pour moisire dans un job qui nous rend chèvre 🐐
Avis catastrophiques, comme d'habitude sur ce sujet.