*Georges Bernanos : Un crime (2008 - France Culture / Samedi noir). Adaptation de Sylvie Péju. Réalisation : Jean Couturier. 1ère diffusion sur France Culture les 26 avril et 03 mai 2008. Quand, pour d’obscures raisons, Georges Bernanos décide d’écrire un roman policier, il ne s’éloigne pas de sa chapelle, préfère situer le lieu du crime à la campagne plutôt qu’en ville, et choisit comme lieu de perquisition le presbytère plutôt qu’un lupanar. Son énigme n’est pas tirée par les cheveux mais par les pans de la soutane, celle d’un jeune abbé féminin, fascinant, mystérieux, qui débarque une nuit dans une petite bourgade perdue des Alpes pour aussitôt entendre un coup de feu suivi d’un cri, qui nous mène (par le bout du nez, comme les villageois bourrus) jusqu’à un vagabond agonisant à demi-nu dans la montagne et une châtelaine octogénaire estourbie dans son salon. Le vagabond est un inconnu, et du passé de la vieille dame on ne sait rien, sinon qu’elle a une nièce, à Châteauroux, une jeune domestique et une gouvernante, ancienne religieuse. Le juge d’instruction n’a nulle part où diriger son enquête sinon suivre aveuglément le jeune curé dont la sombre lumière inonde ce livre ambigu, pénétrant, où l’on cherche à tâtons le mobile du crime, qui lui aussi a des raisons que la raison ne connaît pas. Bernanos est né en février 1888 à Paris. Son œuvre romanesque débute en 1926 de manière éclatante avec “Sous le soleil de Satan” - il est alors âgé de 38 ans - et ne s’étend que sur une dizaine d’années. Il est l’auteur notamment de “L’imposture”, “La Joie”, “Journal d’un curé de campagne”, “Nouvelle histoire de Mouchette”, “Monsieur Ouine” et enfin “Dialogues des carmélites” l’année même de sa mort en 1948. Bernanos entreprend la première version de “Un crime” en août 1934. À cette période, pour améliorer sa situation financière, il a décidé d’écrire des romans policiers et s’est résolu à partir avec sa famille à Majorque où la vie est moins chère qu’en France. Il signe un contrat avec Plon, son éditeur, prévoyant des avances sur les manuscrits livrés aussitôt leur composition achevée. C’est une période d’une grande fécondité : c’est là que Bernanos achève la seconde version de “Un crime”, publiée en 1935. Suivent “Un mauvais rêve”, “Journal d’un curé de campagne” (qui obtient le Grand Prix du Roman de l’Académie Française), “Nouvelle histoire de Mouchette” et plusieurs chapitres de “Monsieur Ouine”. Bernanos avait commencé “Un crime” avec l’intention d’en faire un véritable roman policier et d’atteindre le public habituel du genre. Et le début est en effet un roman policier. Éclairage trop indirect, invraisemblance et complexité de l’intrigue… les exigences du détective-novel ne sont peut-être pas pleinement remplies, mais Bernanos est promptement repris par son génie et par les thèmes spirituels fondamentaux de son œuvre, développés notamment au fil des longs dialogues entre le juge et le prêtre.* 0:00 : *1ère partie* 53:40 : *2ème partie* *Avec :* *Jonathan Capdevielle, Nicolas Gonzales, Bernadette Le Saché, Yves-Marie Maurin, Michèle Simonnet, Marie-Bénédicte Roy, Julien Sibre, Christian Mulot, Camille Garcia, Olivier Claverie, Alys-Yann Schmitz, Franck Desmedt, Donat Guibert, François Soule, Pierre-Yves Desmonceaux, Donatien Guillot, Michel Baladi, Jean-François La Bouverie* *Bruitage : Alain Platiau* *Assistante à la réalisation : Anne-Laure Chanel* *Musique : “Nidstång” par Apoptose, projet musical solo allemand de dark ambient* *Source : France Culture* #GeorgesBernanos #Écrivain #Littérature #Français #RomanPolicier #Enquête #UnCrime #AdaptationRadiophonique #SamediNoir #FranceCulture
Quelqu'un peut m'expliquer la toute fin ? "La" curé aurait tué l'enfant de choeur ? Mais n'est-ce pas lui qu'elle promet d'envoyer à l'héritière ? J'ai aussi cru pendant un moment qu'elle avait tué le gamin pour se faire passer pour lui auprès de l'héritière mais non, puisqu'elle se suicide... Et l'enfant de choeur a certainement moins de 15 ans, donc de qui le fait divers parle-t-il ?
@@juliasteffen9486 il aurait fallu le demander à Bernanos lui-même, mais je pense qu'il a dû avoir quelques difficultés à comprendre lui-même. Mais c'est quand même un grand Monsieur, Bernanos.
![Une vie, une œuvre : Georges Bernanos (1888-1948), la liberté imprenable [2008]](http://i.ytimg.com/vi/_j9SBlAlaqs/mqdefault.jpg)
*Georges Bernanos : Un crime (2008 - France Culture / Samedi noir). Adaptation de Sylvie Péju. Réalisation : Jean Couturier. 1ère diffusion sur France Culture les 26 avril et 03 mai 2008. Quand, pour d’obscures raisons, Georges Bernanos décide d’écrire un roman policier, il ne s’éloigne pas de sa chapelle, préfère situer le lieu du crime à la campagne plutôt qu’en ville, et choisit comme lieu de perquisition le presbytère plutôt qu’un lupanar. Son énigme n’est pas tirée par les cheveux mais par les pans de la soutane, celle d’un jeune abbé féminin, fascinant, mystérieux, qui débarque une nuit dans une petite bourgade perdue des Alpes pour aussitôt entendre un coup de feu suivi d’un cri, qui nous mène (par le bout du nez, comme les villageois bourrus) jusqu’à un vagabond agonisant à demi-nu dans la montagne et une châtelaine octogénaire estourbie dans son salon. Le vagabond est un inconnu, et du passé de la vieille dame on ne sait rien, sinon qu’elle a une nièce, à Châteauroux, une jeune domestique et une gouvernante, ancienne religieuse. Le juge d’instruction n’a nulle part où diriger son enquête sinon suivre aveuglément le jeune curé dont la sombre lumière inonde ce livre ambigu, pénétrant, où l’on cherche à tâtons le mobile du crime, qui lui aussi a des raisons que la raison ne connaît pas. Bernanos est né en février 1888 à Paris. Son œuvre romanesque débute en 1926 de manière éclatante avec “Sous le soleil de Satan” - il est alors âgé de 38 ans - et ne s’étend que sur une dizaine d’années. Il est l’auteur notamment de “L’imposture”, “La Joie”, “Journal d’un curé de campagne”, “Nouvelle histoire de Mouchette”, “Monsieur Ouine” et enfin “Dialogues des carmélites” l’année même de sa mort en 1948. Bernanos entreprend la première version de “Un crime” en août 1934. À cette période, pour améliorer sa situation financière, il a décidé d’écrire des romans policiers et s’est résolu à partir avec sa famille à Majorque où la vie est moins chère qu’en France. Il signe un contrat avec Plon, son éditeur, prévoyant des avances sur les manuscrits livrés aussitôt leur composition achevée. C’est une période d’une grande fécondité : c’est là que Bernanos achève la seconde version de “Un crime”, publiée en 1935. Suivent “Un mauvais rêve”, “Journal d’un curé de campagne” (qui obtient le Grand Prix du Roman de l’Académie Française), “Nouvelle histoire de Mouchette” et plusieurs chapitres de “Monsieur Ouine”. Bernanos avait commencé “Un crime” avec l’intention d’en faire un véritable roman policier et d’atteindre le public habituel du genre. Et le début est en effet un roman policier. Éclairage trop indirect, invraisemblance et complexité de l’intrigue… les exigences du détective-novel ne sont peut-être pas pleinement remplies, mais Bernanos est promptement repris par son génie et par les thèmes spirituels fondamentaux de son œuvre, développés notamment au fil des longs dialogues entre le juge et le prêtre.*
0:00 : *1ère partie*
53:40 : *2ème partie*
*Avec :*
*Jonathan Capdevielle, Nicolas Gonzales, Bernadette Le Saché, Yves-Marie Maurin, Michèle Simonnet, Marie-Bénédicte Roy, Julien Sibre, Christian Mulot, Camille Garcia, Olivier Claverie, Alys-Yann Schmitz, Franck Desmedt, Donat Guibert, François Soule, Pierre-Yves Desmonceaux, Donatien Guillot, Michel Baladi, Jean-François La Bouverie*
*Bruitage : Alain Platiau*
*Assistante à la réalisation : Anne-Laure Chanel*
*Musique : “Nidstång” par Apoptose, projet musical solo allemand de dark ambient*
*Source : France Culture*
#GeorgesBernanos #Écrivain #Littérature #Français #RomanPolicier #Enquête #UnCrime #AdaptationRadiophonique #SamediNoir #FranceCulture
Pmdpioiid
Merci beaucoup pour ce bon moment.
Grandiose ! Merci beaucoup
On est plongé dans l histoire comme si on y était ! Merci .!
Je suis content que vous vous sentiez immergé dans cette adaptation radiophonique. Merci pour votre commentaire !
Merci mille fois ! Texte extraordinaire que j'ai découvert grâce à vous. Merci !
Je suis content que vous ayez pu le découvrir grâce à ma chaîne. Merci pour votre commentaire enthousiaste !
Je ne sais que dire ! C’est vraiment exceptionnel ! J’ai adoré !
les acteurs sont formidables
superbe adaptation, merci❤
Je suis content qu’elle vous ait plu. Merci pour votre commentaire !
Merci beaucoup !!!
Avec grand plaisir ! Merci pour votre commentaire.
Merci !
Avec plaisir, Franck ! Merci pour votre commentaire.
Merci. 🌹
C’est un plaisir, Appolinia. Merci pour votre commentaire.
Merci ☺️
Avec plaisir. Merci pour votre commentaire.
Merci pour le partage 👍
Je vous en prie, Sébastien, c’est un réel plaisir. Merci pour votre retour.
Super
37:04
Je n'ai pas compris la fin. Je pensais à une vraie enquête policière, mais rien de tout cela.
Je ne suis pas allée jusqu'à la fin 😅.
Quelqu'un peut m'expliquer la toute fin ? "La" curé aurait tué l'enfant de choeur ? Mais n'est-ce pas lui qu'elle promet d'envoyer à l'héritière ? J'ai aussi cru pendant un moment qu'elle avait tué le gamin pour se faire passer pour lui auprès de l'héritière mais non, puisqu'elle se suicide... Et l'enfant de choeur a certainement moins de 15 ans, donc de qui le fait divers parle-t-il ?
Bonjour à tous ! J'ai beau essayé de comprendre la fin de cette histoire, mais je n'y arrive pas. Si quelqu'un a compris, qu'il me le dise. Merci.
@@juliasteffen9486 il aurait fallu le demander à Bernanos lui-même, mais je pense qu'il a dû avoir quelques difficultés à comprendre lui-même.
Mais c'est quand même un grand Monsieur, Bernanos.
Elle ne connait pas son Pater en latin 😂😢