C'est un vol de mot. De la même façon que les défenseurs du secteur privé se nomment Républicains, que les intolérants se disent défendre la laïcité (qui est fondamentalement une tolérance), que les mercantilistes (qui enchaînent tout à l'argent) se disent libéraux, ... L'idée est de prendre le mot Empathie ( capacité de se mettre à la place d'autrui, connotée comme étant de l'altruisme ou de la sympathie ; car personne ne conseille à son prochain de devenir un plus psychopathe. Personne, hormis les professionnels de la psychiatrie, ne l'utilise dans un sens clinique.) pour en faire l'étendard d'une Antipathie. L'extrême droite instrumentalise tous les faits divers ; où on soupçonnera la victime d'avoir une antipathie légitime envers son agresseur, son attaquant, son bourreau. Et sous prétexte d'empathie envers les victimes, elle tente de justifier une antipathie illégitime, plus large, dirigée principalement vers des innocents. Ça ne fonctionne que si l'empathie envers des innocents, condamnés à tort, sans procès, uniquement par essentialisation, a été détruite, ou il y a eu contagion de la psychopathie. C'est un mécanisme grossier qui ne nécessite pas un quart d'heure de décryptage.
Et la pitié ? Quelqu’une, quelqu’un, connaîtrait un bouquin qui cherche à élucider les tenants politiques et/ou relationnels de la pitié, aux passés, mais surtout aux présents… ? Ou si vous avez déjà réfléchi à la question et que vous voulez me l’exposer, je suis preneur. Je demande à tout hasard, comme une bouteille à la mer. Merci d’avance.
Encore une fois sur France Inter un homme blanc parle pour dire finalement presque la même chose qu'une femme racisée. Pourtant pour avoir écouté attentivement Madame Karaki sont discours est bien plus politique que les paroles creuses et consensuelles du bonhomme. Malheureusement le peu de temps de parole qui lui est laissé ne permet pas ici de saisir cette nuance.
Essayer de « développer » ou « d’inciter » à une empathie afin de lutter contre les discriminations est probablement une cause moralement valorisée et valorisante, cependant se pose inévitablement le problème de l’égalité, car qui cherche à « réformer » ou à « modifier » la manière dont certains citoyens pensent, ou perçoivent, au prétexte qu’ils perçoivent « mal » ou « injustement » ? La position qui consiste a « éduquer l’égalité » est paradoxale, car elle reproduit une structure de domination entre ignorants et sachants, ou entre « sauvages » et « civilisés », ou « parents » et « enfants », etc. (Cf : Rancière). Vivement la procréation artificielle ou « synthétique » et la société de castes disciplinaires qui va avec, on s’en rapproche de plus en plus… Ne vous inquiétez pas, il y aura de la jouissance en pagaille ! (je plaisante / à moitié).
Vous mettez le doigt sur un point à mon avis très important. Salah Karaki ne démontre à aucun moment que l’égalitarisme extrême qu’elle défend va dans le sens de l’intérêt général. D’une part, il n’est pas évident que tant de monde que cela y aspire et on tombe alors dans l’écueil de la minorité dominante (les intellectuels d’extrême gauche) qui impose au reste du monde sa propre vision. D’autre part je suis très peu convaincu de la capacité d’une société à reellement progresser et prospérer après avoir détruit le concept de mérite (qui est la récompense de ses efforts beneficiant au reste du groupe) et annihilé toute forme de récompense. Je ne connais aucun exemple historique d’une société égalitaire qui partagerait autre chose que la misère qu’elle crée. Jusqu’à preuve du contraire, je considère ces projets de société au mieux utopiques, au pire dangereux.
@@numero6285 Si on suit Jacques Rancière qui a travaillé la question, l’égalité ne peut s’imposer ni se construire dans l’espoir d’une société future, car dans les deux cas il y a forcément redoublement d’une relation inégalitaire. Le pédagogue ou le « progressiste éclairé » prend simplement la place du maître. Ce serait un peu comme donner l’ordre aux gens de s’émanciper, il y a une contradiction dans les termes, car si l’émancipation devient un mot d’ordre, ce n’est plus une émancipation. Aussi Ranciere nous donne la solution : l’égalité n’est pas un état à atteindre dans le futur, mais l’égalité est une présupposition. Vous établissez une relation d’égalité avec n’importe qui à partir du moment où vous présupposez cette égalité. Quant aux notions de mérite et d’égalité, elles ne s’opposent pas forcément. Le mérite est relatif à un système de valeurs et les différents systèmes de valeurs sont relatifs à leur tour. Un individu peut changer de systèmes de valeurs tout comme il peut avoir avec eux un rapport instrumental, du type : « faites ce que je dis, mais pas ce que je fais ». Mais le problème du mérite c’est surtout qu’il n’est la plupart du temps qu’un outil fantasmatique pour justifier l’ordre sociale. Vous pouvez être plus méritant dans vos efforts qu’un autre citoyen qui lui a hérité et profite d’une situation plus avantageuse dès sa naissance, et pourtant n’en percevoir aucune rétribution. Le mérite en tant que désir d’ascension sociale tend à faire accepter et reproduire les relations de domination, ce qui ne signifie pas qu’il n’y a pas de valeur dans le travail et dans l’effort individuel.
@@kostorinabach Je suis tout à fait d'accord avec la première partie mais je ne sais pas ce que vous entendez exactement par "présupposer cette égalité". Il me semble que le droit (dans notre pays du moins) présuppose déjà cette égalité, si bien que je ne perçois pas bien en quoi Rancière apporte ici quelque chose de nouveau dans la réflexion. Concernant le mérite, je pense qu'il est possible de le définir sans justement tomber dans le relativisme des systèmes de valeur. On peut parfaitement concevoir le mérite comme l'effort fourni par un individu au bénéfice reste du groupe. Je pense que l'on pourra difficilement s'opposer à cette idée. "un outil fantasmatique pour justifier l'ordre social" Non, c'est là reprocher au mérite des phénomènes qui n'ont en réalité rien avec celui-ci. Ce qui conforte l'ordre social, c'est d'une part l'injustice dans la répartition des richesses créées et d'autre part les inégalités créées dès la naissance par l'héritage. C'est en réalité tout le contraire de ce que devrait être sur le principe une méritocratie. Aussi je pense que la gauche se trompe complètement de combat en attaquant la notion de mérite là où il faudrait au contraire la réhabiliter. Car le système actuel ne récompense justement pas l'effort mais bien plus le fait d'être né au bon endroit ou d'avoir eu beaucoup de chance.
@ L’égalité devant la loi ce n’est pas la même chose que l’égalité en tant que rapport social entre individus. La société est structurée par quantité de hiérarchies, à commencer par les différentes classes sociales, donc il est clair que l’égalité entre individus n’est pas présupposée par l’ensemble de la structure sociales, ni par beaucoup de concitoyens qui se pensent au dessus ou en dessous des autres, ou de certains autres. Quand au mérite au sens de « bénéfice pour l’intérêt général » il est forcément relatif et subjectif par rapport aux systèmes de valeurs et de l’idée de l’intérêt général que vous vous figurez. Certaines œuvres ou actions qui peuvent demander beaucoup d’effort n’ont pas forcément de retomber économiques que ce soit à court terme ou à long terme, elles peuvent même se situer en dehors d’une logique marchande, ce qui rend leur appréciation difficile à mesurer. C’est le cas par exemple pour certaines œuvres caritatives ou artistiques. À l’inverse, des initiatives extrêmement rentables peuvent à la fois apporter beaucoup de richesses et en même temps produire des effets pervers entraînant beaucoup de dégâts, tant socialement qu’envers l’environnement. Autre exemple, vous pouvez améliorer la société et la rendre plus efficace avec plus de discipline, par exemple en inventant ou en exploitant de nouveaux outils techniques à cette fin (comme il en existe en Chine afin de sanctionner tout comportement déviant), et cette amélioration par la discipline peut être appréciée et convenir à beaucoup de citoyens qui peuvent la réclamer, la considérant comme un bien pour l’intérêt général, mais en même temps, pour d’autres concitoyens ce déploiement disciplinaire pourra être perçu comme une régression par rapport au processus démocratique ou une atteinte à la liberté et donc desservir l’intérêt général en tant qu’espace collectif de liberté. Donc il n’y a pas d’intérêt général objectif, en démocratie l’espace social est forcément un champ conflictuel sans consensus légitime.
@@kostorinabach Bien évidemment que la société est structurée par hiérarchies, mais on ne voit pas bien comment, concrètement, il pourrait en être autrement. Toutes les tentatives d'abolition de ces structures ont systématiquement échoué en créant in fine de nouvelles structures hiérarchiques remplaçant les anciennes. Si une société humaine dénuée de structure hiérarchique était possible (de façon pérenne), on devrait déjà en avoir vu quelques unes dans l'histoire. En l'état, il parait bien difficile de défendre encore cette idée comme structurellement possible. Ce qui signifie que l'égalité devant la loi reste une avancée majeure et vraisemblablement un cap infranchissable. Concernant l'intérêt général, c'est effectivement une évidence que les critères de celui-ci restent sujet à discussion, mais ça c'est précisément le rôle du politique, qui doit s'adapter en permanence aux attentes de la population en essayant de répondre aux préoccupations dominantes à un instant t. Mais vous détournez là la discussion , car cela ne remet pas du tout en cause la pertinence de la notion de mérite. Il serait dangereux de tout relativiser, au point d'en conclure qu'une personne soignant des centaines de patients n'est pas forcément plus méritante que si elle regardait des séries toute la journée.
Dans le questionnement fondamental, existentiel, j'irai encore plus loin : le Jean-Michel Apathie est-il un journaliste ?
C'est un vol de mot. De la même façon que les défenseurs du secteur privé se nomment Républicains, que les intolérants se disent défendre la laïcité (qui est fondamentalement une tolérance), que les mercantilistes (qui enchaînent tout à l'argent) se disent libéraux, ...
L'idée est de prendre le mot Empathie ( capacité de se mettre à la place d'autrui, connotée comme étant de l'altruisme ou de la sympathie ; car personne ne conseille à son prochain de devenir un plus psychopathe. Personne, hormis les professionnels de la psychiatrie, ne l'utilise dans un sens clinique.) pour en faire l'étendard d'une Antipathie.
L'extrême droite instrumentalise tous les faits divers ; où on soupçonnera la victime d'avoir une antipathie légitime envers son agresseur, son attaquant, son bourreau.
Et sous prétexte d'empathie envers les victimes, elle tente de justifier une antipathie illégitime, plus large, dirigée principalement vers des innocents.
Ça ne fonctionne que si l'empathie envers des innocents, condamnés à tort, sans procès, uniquement par essentialisation, a été détruite, ou il y a eu contagion de la psychopathie.
C'est un mécanisme grossier qui ne nécessite pas un quart d'heure de décryptage.
Et la pitié ? Quelqu’une, quelqu’un, connaîtrait un bouquin qui cherche à élucider les tenants politiques et/ou relationnels de la pitié, aux passés, mais surtout aux présents… ? Ou si vous avez déjà réfléchi à la question et que vous voulez me l’exposer, je suis preneur. Je demande à tout hasard, comme une bouteille à la mer. Merci d’avance.
Encore une fois sur France Inter un homme blanc parle pour dire finalement presque la même chose qu'une femme racisée. Pourtant pour avoir écouté attentivement Madame Karaki sont discours est bien plus politique que les paroles creuses et consensuelles du bonhomme. Malheureusement le peu de temps de parole qui lui est laissé ne permet pas ici de saisir cette nuance.
"L’excès d’empathie nuis à l'empathie" Nietzsche
Essayer de « développer » ou « d’inciter » à une empathie afin de lutter contre les discriminations est probablement une cause moralement valorisée et valorisante, cependant se pose inévitablement le problème de l’égalité, car qui cherche à « réformer » ou à « modifier » la manière dont certains citoyens pensent, ou perçoivent, au prétexte qu’ils perçoivent « mal » ou « injustement » ? La position qui consiste a « éduquer l’égalité » est paradoxale, car elle reproduit une structure de domination entre ignorants et sachants, ou entre « sauvages » et « civilisés », ou « parents » et « enfants », etc. (Cf : Rancière). Vivement la procréation artificielle ou « synthétique » et la société de castes disciplinaires qui va avec, on s’en rapproche de plus en plus… Ne vous inquiétez pas, il y aura de la jouissance en pagaille ! (je plaisante / à moitié).
Vous mettez le doigt sur un point à mon avis très important.
Salah Karaki ne démontre à aucun moment que l’égalitarisme extrême qu’elle défend va dans le sens de l’intérêt général.
D’une part, il n’est pas évident que tant de monde que cela y aspire et on tombe alors dans l’écueil de la minorité dominante (les intellectuels d’extrême gauche) qui impose au reste du monde sa propre vision.
D’autre part je suis très peu convaincu de la capacité d’une société à reellement progresser et prospérer après avoir détruit le concept de mérite (qui est la récompense de ses efforts beneficiant au reste du groupe) et annihilé toute forme de récompense. Je ne connais aucun exemple historique d’une société égalitaire qui partagerait autre chose que la misère qu’elle crée. Jusqu’à preuve du contraire, je considère ces projets de société au mieux utopiques, au pire dangereux.
@@numero6285 Si on suit Jacques Rancière qui a travaillé la question, l’égalité ne peut s’imposer ni se construire dans l’espoir d’une société future, car dans les deux cas il y a forcément redoublement d’une relation inégalitaire. Le pédagogue ou le « progressiste éclairé » prend simplement la place du maître. Ce serait un peu comme donner l’ordre aux gens de s’émanciper, il y a une contradiction dans les termes, car si l’émancipation devient un mot d’ordre, ce n’est plus une émancipation. Aussi Ranciere nous donne la solution : l’égalité n’est pas un état à atteindre dans le futur, mais l’égalité est une présupposition. Vous établissez une relation d’égalité avec n’importe qui à partir du moment où vous présupposez cette égalité.
Quant aux notions de mérite et d’égalité, elles ne s’opposent pas forcément. Le mérite est relatif à un système de valeurs et les différents systèmes de valeurs sont relatifs à leur tour. Un individu peut changer de systèmes de valeurs tout comme il peut avoir avec eux un rapport instrumental, du type : « faites ce que je dis, mais pas ce que je fais ». Mais le problème du mérite c’est surtout qu’il n’est la plupart du temps qu’un outil fantasmatique pour justifier l’ordre sociale. Vous pouvez être plus méritant dans vos efforts qu’un autre citoyen qui lui a hérité et profite d’une situation plus avantageuse dès sa naissance, et pourtant n’en percevoir aucune rétribution. Le mérite en tant que désir d’ascension sociale tend à faire accepter et reproduire les relations de domination, ce qui ne signifie pas qu’il n’y a pas de valeur dans le travail et dans l’effort individuel.
@@kostorinabach Je suis tout à fait d'accord avec la première partie mais je ne sais pas ce que vous entendez exactement par "présupposer cette égalité".
Il me semble que le droit (dans notre pays du moins) présuppose déjà cette égalité, si bien que je ne perçois pas bien en quoi Rancière apporte ici quelque chose de nouveau dans la réflexion.
Concernant le mérite, je pense qu'il est possible de le définir sans justement tomber dans le relativisme des systèmes de valeur. On peut parfaitement concevoir le mérite comme l'effort fourni par un individu au bénéfice reste du groupe. Je pense que l'on pourra difficilement s'opposer à cette idée.
"un outil fantasmatique pour justifier l'ordre social"
Non, c'est là reprocher au mérite des phénomènes qui n'ont en réalité rien avec celui-ci. Ce qui conforte l'ordre social, c'est d'une part l'injustice dans la répartition des richesses créées et d'autre part les inégalités créées dès la naissance par l'héritage. C'est en réalité tout le contraire de ce que devrait être sur le principe une méritocratie. Aussi je pense que la gauche se trompe complètement de combat en attaquant la notion de mérite là où il faudrait au contraire la réhabiliter. Car le système actuel ne récompense justement pas l'effort mais bien plus le fait d'être né au bon endroit ou d'avoir eu beaucoup de chance.
@ L’égalité devant la loi ce n’est pas la même chose que l’égalité en tant que rapport social entre individus. La société est structurée par quantité de hiérarchies, à commencer par les différentes classes sociales, donc il est clair que l’égalité entre individus n’est pas présupposée par l’ensemble de la structure sociales, ni par beaucoup de concitoyens qui se pensent au dessus ou en dessous des autres, ou de certains autres.
Quand au mérite au sens de « bénéfice pour l’intérêt général » il est forcément relatif et subjectif par rapport aux systèmes de valeurs et de l’idée de l’intérêt général que vous vous figurez. Certaines œuvres ou actions qui peuvent demander beaucoup d’effort n’ont pas forcément de retomber économiques que ce soit à court terme ou à long terme, elles peuvent même se situer en dehors d’une logique marchande, ce qui rend leur appréciation difficile à mesurer. C’est le cas par exemple pour certaines œuvres caritatives ou artistiques. À l’inverse, des initiatives extrêmement rentables peuvent à la fois apporter beaucoup de richesses et en même temps produire des effets pervers entraînant beaucoup de dégâts, tant socialement qu’envers l’environnement.
Autre exemple, vous pouvez améliorer la société et la rendre plus efficace avec plus de discipline, par exemple en inventant ou en exploitant de nouveaux outils techniques à cette fin (comme il en existe en Chine afin de sanctionner tout comportement déviant), et cette amélioration par la discipline peut être appréciée et convenir à beaucoup de citoyens qui peuvent la réclamer, la considérant comme un bien pour l’intérêt général, mais en même temps, pour d’autres concitoyens ce déploiement disciplinaire pourra être perçu comme une régression par rapport au processus démocratique ou une atteinte à la liberté et donc desservir l’intérêt général en tant qu’espace collectif de liberté. Donc il n’y a pas d’intérêt général objectif, en démocratie l’espace social est forcément un champ conflictuel sans consensus légitime.
@@kostorinabach Bien évidemment que la société est structurée par hiérarchies, mais on ne voit pas bien comment, concrètement, il pourrait en être autrement. Toutes les tentatives d'abolition de ces structures ont systématiquement échoué en créant in fine de nouvelles structures hiérarchiques remplaçant les anciennes. Si une société humaine dénuée de structure hiérarchique était possible (de façon pérenne), on devrait déjà en avoir vu quelques unes dans l'histoire. En l'état, il parait bien difficile de défendre encore cette idée comme structurellement possible. Ce qui signifie que l'égalité devant la loi reste une avancée majeure et vraisemblablement un cap infranchissable.
Concernant l'intérêt général, c'est effectivement une évidence que les critères de celui-ci restent sujet à discussion, mais ça c'est précisément le rôle du politique, qui doit s'adapter en permanence aux attentes de la population en essayant de répondre aux préoccupations dominantes à un instant t. Mais vous détournez là la discussion , car cela ne remet pas du tout en cause la pertinence de la notion de mérite. Il serait dangereux de tout relativiser, au point d'en conclure qu'une personne soignant des centaines de patients n'est pas forcément plus méritante que si elle regardait des séries toute la journée.