EL MUNDO ou Les 4 Saisons (Jeu de tables du Moyen Âge)
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- เผยแพร่เมื่อ 21 ก.ย. 2024
- El Mundo, aussi appelé le jeu de tables des 4 saisons, fait partie des jeux du Libro de los Juegos d'Alphonse X de Castille (fin du XIIIe siècle). Il a la particularité de se jouer à quatre joueurs. Après avoir exposé les règles commentées, j'entame une simulation de partie...
Bonjour Philippe et merci pour cette nouvelle vidéo.
Voilà un jeu bien sympathique et de quoi passer un moment convivial autour de celui-ci.
Bravo et merci de partager ces règles Philippe. 😊
Bonjour Jean ! Un jeu de tables qui occupe simultanément 4 joueurs, c'est très rare effectivement et j'ai donc pensé qu'il pouvait intéresser. La simulation d'une partie est bien difficile ! 😃
@@academiedesjeuxoublies en effet c'est un bon jeu et j'imagine que cela n'a pas été facile de jouer pour 4 joueurs mais tu as réussi pleinement Philippe. Félicitations 👏 👏 👏 👏 👏
@jeanb110
Merci Jean ! Tu peux lire aussi les longues réponses que j'ai faites à Pierre
Bonjour Philippe!
J'ai visionné votre vidéo hier soir très tard car je n'avais pas très sommeil et effectivement, c'est intéressant de pouvoir jouer à quatre sur un tablier de jacquet. En revanche, j'ai trouvé la règle de ce jeu un peu ardue et disparate en particulier le fait de battre les pions ou pas?
Mais peut être n'ai je pas tout compris? Je la revisionnerai à nouveau ultérieurement. En tout cas, un grand merci Philippe.
Bonjour Vincent !
En fait j'applique juste la règle du Backgammon (et de nombreux autres jeux de tables) pour battre une dame adverse isolée (un blot au backgammon).
La seule obligation c'est de jouer les trois dès si possible. Tandis que battre une dame adverse est un choix si on n'a pas d'autres solutions.
Bonjour Philippe. Bravo pour cette vidéo et l'exploit de gérer à vous seul quatres joueurs. Vous avez fait quelques erreures (bien compréhensibles) mais cela ne nuit pas à la compréhension des règles.
El Mundo est une veritable curiosité, non seulement par le fait qu'il se joue à quatre (il y a aussi la représentation d'un jeu à sept joueurs dans El Libro avec un tablier adapté), mais aussi par son tablier si particulier et toute la symbolique cosmologique qui l'entoure. A cette époque, la différence entre le sacré et le profane n'était pas toujours évidente.
Dans les règles, il est précisé que les tables doivent sortir dans le quadrant "en face". Mais il s'agit d'un tablier en forme de cercle : le "en face" correspond bien à ce que vous expliquez dans la vidéo, c'est à dire au quadrant du troisième joueur.
Au sujet de la règle du battage des tables, il me semblait, en lisant l'ouvrage, qu'il s'agissait bien d'une obligation. Je suppose que vous avez essayé le jeu avec cette règle. Le jeu devient-il injouable ou avez vous une interprétation différente du passage en question ?
Je vais essayer de motiver des joueurs pour tester le jeu. 😅
Merci, Philippe, de nous régaler avec toutes ces jeux anciens.
Bonjour Pierre. Je reçois en toute modestie le fait qu'il s'agisse d'un exploit de jouer pour quatre 😊 parce qu'effectivement c'est difficile de tenir sur la durée. D'ailleurs, je relève mes doutes sur certains des coups que je joue mais je continue pour la curiosité de voir vivre le jeu...
Je n'ai pas revu la vidéo et je l'ai mise en ligne tel quel avant d'avoir d'extrêmes difficultés à dormir 😕.
La réflexion que je me suis faite quant aux erreurs de jeu dans mes vidéos, c'est que si elles sont relevées c'est que les règles sont comprises (le but est atteint). C'est ne facilité pour moi quelque part de ne pas retoucher et ça conserve la spontanéité ! Mais vous l'aviez compris.
Pour le tablier circulaire, j'en avais fabriqué un en papier pour 7 joueurs et ce n'est pas pratique.
Le jeu pour 4 joueurs n'offre pas d'intérêt ludique mais symbolique oui, comme vous le soulevez concernant les saisons, les éléments et les humeurs (je connais une personne bilieuse très désagréable 😄... Une expression qui se perd)
Concernant le point de règle qui stipulerait l'obligation de battre une dame adverse isolée, cela mériterait presque une autre vidéo sur ma manière d'interpréter les règles. Si l'on prend le texte au pied de la lettre, alors oui il est bien écrit que l'on doit battre un dame isolée. Cependant en interprétant, en prenant le texte globalement dans l'esprit de l'ensemble du livre je ne ressens pas une obligation de battre mais simplement une explication incomplète d'une règle voulant dire que si une dame isolée est à portée on l'a bat obligatoirement pour la sortir. C'est le seul endroit du livre où l'on peut avoir un doute (ailleurs on trouve effectivement "si quiere")
La jouabilité est très mauvaise avec une telle obligation conjointe avec celle de jouer tous les dés.
... Ma kiné de la main interrompt mon texte 😃
@@academiedesjeuxoublies merci pour votre réponse, Philippe. Vous avez raison de conserver la spontanéité de la vidéo. Au fond, il y a également bien des erreurs commises dans les parties entre plusieurs joueurs ; les règles du trictrac en témoignent, d'ailleurs.
Le jeu "astronomique" à sept joueurs est également très chargé symboliquement avec la représentation des sept planètes connues (soleil et lune compris). On voit là que le lien entre la vision de la marche du monde, la transcendance de l'ordre social et même la divination n'avait pas été entièrement rompues avec les activités ludiques (d'ailleurs, les diseuses de bonne aventure utilisent toujours le tarot pour tenter de prédire l'avenir 😄).
Pour le point de règle sur le battage, il est vrai que El Libro n'exprime pas du tout le même rapport aux règles que nous avons hérité de la période rationaliste : c'est souvent sujet à interprétation, parfois ambiguë. Ça en fait aussi un ouvrage passionnant car on peut y déceler un peu de l'esprit du temps et de la vision du monde d'alors qu'on ne comprend fondamentalement pas. Quoi qu'il en soit, il faut, en effet, toujours se garder d'une interprétation au pied de la lettre.
Pour compléter mon commentaire précédent, je pense que le choix du quadrant de sortie n'est pas seulement ludique, mais aussi très symbolique. Comme vous l'expliquez dans la vidéo, il y a un long développement sur les saisons, les humeurs, les couleurs, etc. Dans la vision du monde médiéval, il y a tout une logique autour de la combinaison des contraires et de la cohérence des "sphères", de la terre jusqu'au ciel. Et c'est exactement ce qui est proposé dans El Mundo : l'été, chaud et sec, sort en hiver froid et humide, le printemps qui tend vers le chaud et l'humide, sort dans le froid et sec automne. Idem avec les éléments : eau/feu, terre/ciel. Et tout cela en lien avec les quatre humeurs, également. Comme chez les médiévaux, il y a aussi l'idée que tous les strates de l'univers s'imbriquent de façon cohérente dans chacune des autres, on comprend pourquoi ce jeu des quatre saisons s'appelle aussi Le Monde : il veut décrire l'univers.
D'ailleurs, je pense que l'illustration va totalement dans ce sens. Les colonnes soutenant le toit se reflètent dans les motifs verticaux des tissus, et sont elles mêmes soutenues par le tablier qui est également enserré dans les tapis.