Merci pour ce trésor ! Jusqu’ici Jessye Norman reste insurpassée dans ce lied, quelque soit le chef qui dirige. Et je pense que le demeurera. Il n’y a qu’elle pour restituer sa dimension mystique à cette œuvre. Quand on la regarde et l’écoute, comment ne pas avoir l’impression d’assister à la transe d’une pythie qui seule est capable de voir de l’autre côté de la mort ? Il lui faut du temps pour revenir dans notre monde après que la dernière note s’est tue. En fait, les applaudissements et les cris, même d’enthousiasme, l’oblige à sortir de sa vision intérieur. Il est clair que pour elle cette musique abolit les limites de l’ego et que si elle reçoit avec grâce la réaction du public, il s’agit d’une expérience vécue qui va bien au-delà de la satisfaction d’amour propre à être acclamée. Nous avons de la chance de vivre à une époque qui permette de conserver et de diffuser le témoignage de ce moment.
Vous avez tout à fait raison.Cet Im Abendrot est hors du temps. J'étais dans la salle au 2d rang pour les 2 concerts des 22 et 24 mars et je peux vous assurer qu'elle était complètement en transe. Je me souviens à la fin que les applaudissements étaient très dérangeants pour elle et pour nous dans les premiers rangs. Nous étions complètement envoutés et en symbiose avec elle. Quel charisme ! Erich Leinsdorf, qui a pourtant connu de très grands chanteurs, était très attentionné pour elle et très respectueux.
@@parsifalpopp Quelle chance vous avez eue ! On aurait voulu que cette suspension du temps durât quelques secondes de plus avant les premiers applaudissements qui nous ramènent presque brutalement à notre condition terrestre. Mais merci, merci de tout cœur de permettre à ceux qui n’étaient pas là de s’approcher du mystère de cette interprétation hors paire.
Bravo pour votre vision et la manière dont vous décrivez avec beaucoup de justesse ce moment si rare en musique classique, 🎶, Je pense qu'à ce niveau d'interprétation elle n'a plus rien à faire du public, non pas dans le sens du mépris, mais comme l'expliquait dans un reportage merveilleusement Carlos Kleiber, autre figure mythique, leur priorité est de respecter la volonté du compositeur et de transmettre au mieux l'émotion de ces chefs d'œuvres, le reste importe peu, dans cette sublime vidéo Jessye Norman est dans la vérité entre Strauss elle, et personne d'autre, sauf le chef d'orchestre et l'orchestre certainement. Je pense qu'une autre cantatrice l'interprète aussi bien qu'elle mais de façon différente bien entendu, que j'adore, et je suis objectif, immense Straussienne également, évidemment Élisabeth Schwarzkopf
@@lionelthiebaud7081 merci. J’ai essayé d’être au plus près de ce que je ressens. Bien sûr les mots seuls sont impuissants à peindre l’état dans lequel je suis en écoutant ce lied chanté par Norman. Je pense que Jessye Norman a dû accompagner au moins une personne qui lui était chère dans son « passage « vers l’après vie. Je suis peut-être trop prosaïque en disant ça mais je ne crois pas me tromper. Ce lied à quelque chose de sacré pour elle. La nature et beaucoup de travail lui ont donné la possibilité d’incarner ce sacré et je lui rends grâce de l’avoir fait. Elle ne nous dit pas où regarder mais plutôt qu’il y a quelque chose à voir. C’est son âme qu’elle propage dans l’espace et nous sentons que tout est accompli. Voilà, j’espère n’avoir pas été trop bavard.
Que dire ? Faudrait que des moments comme ceux-ci soient systématiquement enregistrés en vidéo et mis à la disposition du public. Je chercherai à écouter les autres 3 lieder de cette soirée.
Que du bonheur bravo ❤❤❤❤
Maravilhosa.
This is one of the greatest Strauss singers to grace the concert stage, BRAVA JESSYE!
Sublime Jessye Norman
Merci pour ce trésor ! Jusqu’ici Jessye Norman reste insurpassée dans ce lied, quelque soit le chef qui dirige. Et je pense que le demeurera. Il n’y a qu’elle pour restituer sa dimension mystique à cette œuvre. Quand on la regarde et l’écoute, comment ne pas avoir l’impression d’assister à la transe d’une pythie qui seule est capable de voir de l’autre côté de la mort ? Il lui faut du temps pour revenir dans notre monde après que la dernière note s’est tue. En fait, les applaudissements et les cris, même d’enthousiasme, l’oblige à sortir de sa vision intérieur. Il est clair que pour elle cette musique abolit les limites de l’ego et que si elle reçoit avec grâce la réaction du public, il s’agit d’une expérience vécue qui va bien au-delà de la satisfaction d’amour propre à être acclamée. Nous avons de la chance de vivre à une époque qui permette de conserver et de diffuser le témoignage de ce moment.
Vous avez tout à fait raison.Cet Im Abendrot est hors du temps. J'étais dans la salle au 2d rang pour les 2 concerts des 22 et 24 mars et je peux vous assurer qu'elle était complètement en transe. Je me souviens à la fin que les applaudissements étaient très dérangeants pour elle et pour nous dans les premiers rangs. Nous étions complètement envoutés et en symbiose avec elle. Quel charisme !
Erich Leinsdorf, qui a pourtant connu de très grands chanteurs, était très attentionné pour elle et très respectueux.
@@parsifalpopp Quelle chance vous avez eue ! On aurait voulu que cette suspension du temps durât quelques secondes de plus avant les premiers applaudissements qui nous ramènent presque brutalement à notre condition terrestre. Mais merci, merci de tout cœur de permettre à ceux qui n’étaient pas là de s’approcher du mystère de cette interprétation hors paire.
Bravo pour votre vision et la manière dont vous décrivez avec beaucoup de justesse ce moment si rare en musique classique, 🎶,
Je pense qu'à ce niveau d'interprétation elle n'a plus rien à faire du public, non pas dans le sens du mépris, mais comme l'expliquait dans un reportage merveilleusement Carlos Kleiber, autre figure mythique, leur priorité est de respecter la volonté du compositeur et de transmettre au mieux l'émotion de ces chefs d'œuvres, le reste importe peu, dans cette sublime vidéo Jessye Norman est dans la vérité entre Strauss elle, et personne d'autre, sauf le chef d'orchestre et l'orchestre certainement.
Je pense qu'une autre cantatrice l'interprète aussi bien qu'elle mais de façon différente bien entendu, que j'adore, et je suis objectif, immense Straussienne également, évidemment Élisabeth Schwarzkopf
@@lionelthiebaud7081 merci. J’ai essayé d’être au plus près de ce que je ressens. Bien sûr les mots seuls sont impuissants à peindre l’état dans lequel je suis en écoutant ce lied chanté par Norman. Je pense que Jessye Norman a dû accompagner au moins une personne qui lui était chère dans son « passage « vers l’après vie. Je suis peut-être trop prosaïque en disant ça mais je ne crois pas me tromper. Ce lied à quelque chose de sacré pour elle. La nature et beaucoup de travail lui ont donné la possibilité d’incarner ce sacré et je lui rends grâce de l’avoir fait. Elle ne nous dit pas où regarder mais plutôt qu’il y a quelque chose à voir. C’est son âme qu’elle propage dans l’espace et nous sentons que tout est accompli. Voilà, j’espère n’avoir pas été trop bavard.
Unsurpassed ❤
Que dire ? Faudrait que des moments comme ceux-ci soient systématiquement enregistrés en vidéo et mis à la disposition du public. Je chercherai à écouter les autres 3 lieder de cette soirée.
J'ai déjà mis Frûhling il y a quelque temps. th-cam.com/video/7x5wfcvf_po/w-d-xo.html