Depuis 3 semestres à la fac je me tire volontairement une balle dans le pied en prenant l'option économie (je suis en sciences sociales et pour moi l'économie permet d'expliquer certains phénomènes sociaux et inversement) et chaque semestre je galère avec Keynes... Je suis contente d'avoir trouvé votre chaîne qui résume tous les points que j'ai abordé en cours avec Keynes et avec plusieurs courants de pensée, le tout en ayant des supports visuels simples, vraiment merci !
je viens de découvrir la chaîne et c'est top, de la vulgarisation sur l'économie ça manque cruellement! On s'en rend compte en allumant la télé ou la radio, continuez SVP!
J'ai regardé toutes les vidéos de la chaine. Elle m'a paru être une féconde introduction au raisonnement économique. La n°20 (valeur-travail Ricardo) m'a cependant semblé beaucoup moins accessible. Je pense qu'il aurait fallu mieux rendre compte des enjeux. Que perd-on concrètement à ne pas ramener toute la valeur à du travail exclusivement. Cela dit un grand merci au vidéaste qui allie générosité et qualité. Puisse le nombre de ses abonnées croître indéfiniment.
Bonjour et merci pour vos remarques ! La théorie de la valeur travail avait pour objet de proposer un cadre simple permettant d'expliquer les différences de valeurs marchandes entre les différents biens. D'autres économistes ont proposé une autre théorie de la valeur (valeur utilité marginale), qui les ont amenés à bâtir une autre théorie sur un socle très différent. Chez Keynes, il n'y a plus réellement de théories de la valeur, parce qu'il est en réalité impossible d'appliquer un cadre simple pour comprendre les différences dans la valeur marchande des biens échangés. Mais Keynes reconnait malgré tout que la théorie de la valeur travail fournit une approximation intéressante pour comprendre ces différentes valeurs marchandes. A la question que perd-on concrètement à ne pas ramener toute la valeur à du travail exclusivement, je dirais qu'on y gagne en complexité (car la théorie de la valeur travail était trop simpliste) mais qu'on y perd un outil intéressant (bien que trop simple) qui nous permet de comprendre en gros les différences de valeurs marchandes des biens. Je ne sais pas si j'ai répondu à votre question.
Merci, et oui désolé...... une reprise des vidéos peut-être un jour mais pas tout de suite.. je vous conseille les vidéos d'heureka (que vous devez déjà connaître) et en anglais la chaîne money and macro qui est top aussi
@@deseconomistesetdeshommes5254 Hello! Merci infiniement pour ton travail, j'ai adoré regardé tes vidéos. Si a tout hasard tu as un petit bout de texte sur la vidéo de la contre-révolution (Deleplace te dirait que c'est plutôt une restitution) classique que tu avais en tête à l'époque je suis preneur ! Merci pour tes recommandations et tes réponses sytématiquement détaillées dans les commentaires qui prenaient quasiment autant de temps que de regarder ta vidéo ^^ Autre chose, je donne des cours à la faculté depuis peu et j'ai un module de 8h en économie surlequel je pense pouvoir faire de jolies choses mais je trouve cela difficile à organiser pour aborder tous ces sujets relatif à l'économie (et à l'environnement) pour à la fois faire une critique du modèle actuel tout en proposant des solutions à des néophytes. Si tu as un peu de temps disponible (30min-1h) pour en discuter ce serait incroyablement aidant du fait de ton expérience en tant que professeur et en terme de pédagogie avec ce que youtube t'as appris Au plaisir de te regarder de nouveau au moment où le temps te le permettera. Alexandre
Bravo Edouard !!! Et que devient le marché de l'offre et de la demande lorsque l'économie toute entière se trouve sa crise de transformation ? sa crise de l'utilité ? Le marché ne sait plus quoi inventer de "à vendre" pour justifier sa raison d'être par l'offre... qu'elle en invente du bluff ! (obsolescence programmée, créer des problèmes pour vendre des solution, etc...) à côté de cela des domaines essentiels et urgents comme la dépollution et la préservation de la Terre sont sans réponses parce qu'ils ne produisent rien de vendable à des matérialistes individualistes et égoïstes. On s'oblige à produire du bluff parce que c'est rentable, on s'interdit de faire l'essentiel parce que c'est pas rentable ?!?! Il est temps de mettre ces """penseurs""" libéraux à la retraite !
Bonjour, oui effectivement les théoriciens de la régulation distinguent les crises de demande, qui peuvent être corrigées par des politiques de relance par exemple, et des crises plus structurelles (ou crises de la régulation), qui demandent une transformation plus profonde du capitalisme. Les crises de 1929, des années 70 ou celle que nous vivons actuellement appelaient ou appellent une profonde remise en cause de nos institutions, pas uniquement une augmentation de la demande.
Merci beaucoup pour la vidéo, c'est tout à fait passionnant ! Les animations sont aussi très bien, continue comme ça ! J'ai une question par rapport à Keynes, et sa relation avec la théorie néoclassique. Après la staglation, j'ai cru comprendre qu'on avait retiré ses idées de la théorie néoclassiques, et qu'aujourd'hui c'est encore le cas. Est ce que tu pourrais m'expliquer pourquoi avoir retirer en entier Keynes, ou largement dans le cas des néokeynésiens, et pas avoir adapté ? Et, plus largement, qu'est ce qui clochait dans le modèle de Keynes pour ne pas prévoir la stagflation ? Bien sur je comprends que ce sont des questions très compliquées, et vastes, donc je comprendrai que tu préfères les traiter en vidéo ! En tout cas, j'espère que tu traiteras bientôt des post-keynésiens ! Super travail, j'adore la chaîne, hâte de voir la suite !!
Merci ! Mon projet est de faire justement ma prochaine vidéo sur la contre-révolution classique, qui va progressivement évincer les analyses de Keynes. Et j'évoquerai à ce moment-là une partie de ces sujets (à la fois certaines faiblesses des analyses de Keynes, mais aussi la mauvaise foi de tenants de la contre-révolution classique).
J’espère ne pas dire de grosses bêtises, mais il me semble que c'est essentiellement dû au fait qu'un état ne peut pas maximiser le profit d'une activité économique (enfin, c'est pas vraiment un fait, c'est plus une croyance idéologique). Le résonnement étant que, puisque les état ne peuvent pas, par nature, faire faillites, elles ont accès à une quantité virtuellement infinie d'argent qui fausse sa compétitivité. Soit ils ne peuvent pas descendre en dessous d'un certain seuil de rentabilité et ne sont plus compétitif et doivent imposer un monopole d'état, soit ils vendent à perte (ou sur des période de ROI de plusieurs décennies ou même plus d'1 siècle) pour rester compétitif mais c'est considéré comme une concurrence "déloyale". En gros, ça ne fluidifierait pas la répartition des richesses et la concurrence. Je crois également que ça pose problème sur le contrôle de la création monétaire. Même point de départ qu'au-dessus (accès illimité à l'argent) qui conduit a une exacerbation de l'inflation en cas de crise économique ou encore favorise la corruption de l’administration étatique voir conduit au financement d'une guerre.
@@deseconomistesetdeshommes5254 Ah j'attend avec impatience , après avoir devoir dévoré ton livre, je suis un peu rester sur ma faim , on voit que les keynésiens maîtrisent les théories néoclassiques et y opposent des arguments valable , mais ça manquait de contre-contre argument coté néo-classique . En tout cas félicitation, ton travail et celui d'Eureka sont d’utilité public pour comprendre le monde qui nous entoure et les choix politique.
Pour les Keynésiens, la monnaie n'est pas un "seul" instrument de paiement (c'est pour ça que on est pas dans une économie de troc), elle peut être détenue pour elle même et ce pour différents motifs!
Topissime cette chaîne ! La collab avec Heureka était une grosse pillule rouge pour moi. Mille merci. Comment expliquer que les courants post-keyniens soie.t si peu enseignés dans le supérieur ?
Bonjour, Merci pour votre commentaire et votre question. Cela est assez difficile à expliquer pour moi. La principale raison est à mon sens que l'économie n'est pas une science exacte, ce qui fait que la théorie append peu de ses erreurs (les économistes au top aujourd'hui sont sensiblement les mêmes que ceux qui dominaient la discipline avant la crise de 2008 et leur discours est sensiblement le même également, alors qu'ils se sont royalement plantés, sur l'autorégulation supposée des marchés financiers, l'impact de l'austérité budgétaire ou les bienfaits de la mondialisation). L'autre problème vient de la formation des économistes. Dans quasiment aucune université dans le monde, les étudiants n'entendent parler du courant postkeynésien. Donc ceux qui souhaitent faire une thèse la font avec les outils à leur disposition (outils principalement néoclassiques) et ensuite ils sont tellement imprégnés par cette vision qu'ils ont le plus grand mal à en sortir. Keynes lui-même a expliqué que cela lui a demandé un énorme effort et des années pour remettre en cause les enseignements qu'il avait reçu. Robinson, la célèbre économiste postkeynésienne, écrivait ceci : « K est la quantité de capital - intégrez-la, différenciez-la, et faites toutes sortes de belles et difficiles opérations mathématiques avec elle. La plupart des étudiants ne comprennent rien de ce qui se passe ; ils pensent que c’est parce qu’ils ne sont pas assez intelligents, alors ils restent silencieux. Ceux qui sont astucieux, cependant, apprennent des trucs ; ils ont ensuite tout intérêt à croire que c’est important. Ils vont consacrer leur vie à l’enseigner aux nouvelles générations. Ainsi se perpétue le système ». Il y aussi cette célèbre citation de Keynes sur la victoire de la théorie économique (classique) de Ricardo au XIXe siècle, malgré tous les défauts de cette construction (ce qu'il décrit là pourrait s'appliquer en grande partie à la théorie économique moderne) : "Une victoire aussi décisive que celle de Ricardo a quelque chose de singulier et de mystérieux. Elle ne peut s'expliquer que par un ensemble de sympathies entre sa doctrine et le milieu où elle a été lancée. Le fait qu'elle aboutissait à des conclusions tout à fait différentes de celles qu'attendait le public profane ajoutait, semble-t-il, à son prestige intellectuel. Que son enseignement, appliqué aux faits, fût austère et désagréable lui conférait de la grandeur morale. Qu'elle fût apte à supporter une superstructure logique, vaste et cohérente, lui donnait de l'éclat. Qu'elle présentât beaucoup d'injustices sociales et de cruautés apparentes comme des incidents inévitables dans la marche du progrès, et les efforts destinés à modifier cet état de choses comme de nature à faire en définitive plus de mal que de bien, la recommandait à l'autorité. Qu'elle fournit certaines justifications aux libres activités du capitaliste individuel, lui valait l'appui des forces sociales dominantes groupées derrière l'autorité." Enfin, sur ce sujet, je vous invite à lire cette préface éclairante de Gael Giraud du livre de Steve Keen l'imposture économique (lien ci-dessous) : www.cairn.info/revue-du-mauss-2015-1-page-329.htm Les choses ont un peu évolué depuis, les économistes se concentrent un peu plus sur l'empirique et un peu moins sur les modèles, mais l'enseignement, la pensée et le cadre théorique n'ont que peu varié depuis des décennies malgré le décalage croissant entre les théorie économique standard et la réalité.
@@deseconomistesetdeshommes5254 Un grand merci pour ta réponse détaillée 👍 C'est marrant, je viens de commencer Composer un monde en commun de Gael Giraud. Et je comptais passé ensuite à celui de Steve Keen 😅
Bonjour, Désolée de poser cette question à la suite de cette vidéo mais: vous serait-il possible de faire une vidéo sur Hayek? J'ai regardé plusieurs vidéos (donc sur d'autres chaines) qui déplient autant que faire se peut sa pensée. On y parle de libre marché, de non intervention de l'état, ok pourquoi pas, mais qu'en est-il dans cette "liberté"absolue de ceux qui sont exclus? Qu'en est- il de l'accès aux soins, de l'éducation? Hayek proscrit l'intervention de l'état dans la régulation des marchés mais lui laisse-t-il une place dans le social ou ... pas? Si l'idée vous en vient de nous éclairer d'une façon aussi limpide qu'à votre habitude, ce serait 🤩🤩🤩! Merci à vous!
Merci pour la suggestion ! Et je suis d'accord avec ce que vous dîtes. En gros pour Hayek avec des marchés libres il ne doit pas y avoir de chômage, donc peu d'exclus (d'après lui) et celui qui travaille dur finira par être récompensé (même si au départ son salaire est très faible). Et mettre de la concurrence dans les systèmes de santé et d'éducation (gérés par le privé) était le meilleur moyen (selon lui) d'avoir des systèmes efficients et innovants et donc les mieux à même de soigner la population (et tant pis pour les plus pauvres). Mais l'histoire a donné 1000 fois tort à Hayek, sur ses théories des crises, de l'accumulation, de l'épargne, de l'inefficacité du secteur public, etc.. C'est le genre d'économiste qui préférait les belles abstractions des grandes théories à la complexité du monde réel.
@@deseconomistesetdeshommes5254 Merci infiniment pour cette réponse qui met effectivement en exergue ce que je pensais avoir un peu compris de mes différentes sources d'informations. Néanmoins, je réitère ma demande quant à en faire une vidéo, car c'est un fait, vos productions sont très enrichissantes, et ont ce mérite de nous éclairer dans ce champ qui reste très souvent assez obscurs pour les non initiés😅Merci encore pour votre réponse. Bonne journée à vous😃
Tentative de crédibilisation des conneries de Keynes. Mais cela ne marche pas. D'abord parce que l'origine de la crise de 1929 est dans une décision de la Fed de ne plus prêter, crise de la banque centrale et non du capitalisme. Ensuite par ce que le salaire n'était et est encore moins la variable d'ajustement du coût du travail. Aujourd'hui d'ailleurs la plus grande partie du coût du travail ce sont les règlementations et les charges sociales, donc une bonne réforme libérale permettrait de doper le pouvoir d'achat (salaire complet) sans relance. La loi de Say fonctionne toujours car elle est dans la logique du circuit : tout ce qui est produit (offre) est réparti puis consommé (demande), effectivement il existe une donnée parasite : le fait que l'Etat se répartisse d'autorité la moitié de ce qui a été produit. Enfin le principe d'éviction par le financement de la dette n'est pas mis en défaut puisque la création de monnaie supplémentaire n'augmente pas l'épargne réelle mais l'inflation. La fameuse émission de monnaie qui permettrait le retour de la consommation n'alimente que des bulles qui créeront de nouvelles crises quand les agents économiques se seront rendus compte que leur pouvoir de consommer est illusoire, Keynes pensait d'ailleurs que sa politique inflationniste ne ruinerait que les épargnants. Elle ruine en réalité toute l'économie d'un pays en effaçant sa compétitivité. Mais au fait, la relance a-t-elle déjà eu raison d'une crise économique, non c'est malheureusement une économie de guerre qui a été mise en place dans les années 30, quant aux 3 000 milliards d'euros de dette ils sont la conséquence d'un keynésianisme exacerbé depuis 50 ans avec une dette qui n'a jamais baissé et que nous paierons à la façon des Grecs. Merci Keynes.
Bravo ! Belle démonstration de lieus communs. Je ne vous jette pas la pierre. C'est exactement ce que je pensais à la fin de mes études. Mais plus je creuse le sujet, plus j'observe le monde, moins je suis d'accord avec mon ancien moi.
Heureka a fait 3 superbes vidéos sur la crise de 1929 que je vous conseille. Heureka a fait aussi une vidéo sur l'inflation qui explique que le lien entre dette et inflation n'est pas automatique. Et le sujet de la dette de l'état est traité dans une autre vidéo "Des économistes et des hommes" mais aussi cher Heurka. Je vous les conseille aussi. Mais je suis preneur de vos sources 😉
@@oli8949 Ce que tu appelles lieux communs est une démonstration économique. Une autre notion que je fais te faire réviser est celle du capital humain, ainsi le tien se détériore faute de pratique, ce qui est assez normal, mais désormais tu n'as plus le sens critique nécessaire ni les outils pour comprendre que cette capsule c'est du vent.
@@oli8949 Toute chose égale par ailleurs la dette se finance par l'émission monétaire donc est inflationniste, ceux qui prétendent le contraire sont des étatistes qui favorisent l'impôt inflation, car l'inflation est un impôt qui déprécie les actifs aussi bien que les dettes.
Merci pour ton travail de vulgarisation sur TH-cam. J'ai aussi bien aimé ton livre, que j'ai dévoré très rapidement :) Je sais que tu as déjà fait des vidéos sur le système de change mais comptes-tu parler du système monétaire international ou de l'euro ? Quelles sont les alternatives au système actuel et se dirige-t-on vers une réforme ? Sans vouloir mettre la pression, bien sûr. Je sais que ces vidéos prennent beaucoup de temps à produire.
Merci pour ton commentaire. Il n'y a pas de vidéos prévues prochainement sur ce sujet, mais j'espère en refaire oui. Sur l'euro, Heu?reka a déjà fait plusieurs vidéos excellentes et très approfondies. Celles sur Target 2 sont très intéressantes aussi. Sur de possibles réformes du système monétaire international, oui il y aurait plein de choses à raconter dessus ! Je garde cette idée en tête.
J'ai l'impression que Kaynes est le 1° à introduire un effet psychologique sur l'économie, le moral des investisseurs. Comment pensez que l'organisation des humains est indépendante de leur psychologie ?
D'autres auteurs avaient introduit des effets psychologiques, comme Schumpeter ou Veblen par exemple, mas c'est vrai que Keynes, en plaçant ces effets psychologiques au coeur de son analyse, va donner une impulsion décisive aux travaux sur ce sujet. Pour les théoriciens néoclassiques, les entrepreneurs étaient alors surtout des êtres hyper rationnels, ne prenant leurs décisions que sous ce critère de rationalité. Ce qui était effectivement très réducteur !
Selon moi, non, d'ailleurs dans l'équation quantitative de la monnaie des classiques, la vitesse de circulation de la monnaie apparait bien. Si celle-ci augmente, la monnaie circulera plus vite et les prix augmenteront (mais pas la production) et inversement.
Oh ça va, y'a plus de la moitié des gens qui ont du travail. Et puis ceux qui travaillaient avant ont pu mettre de l'argent de côté, tant qu'il ne perd pas trop sa valeur c'est pas la catastrophe...
Oui ce taux de chômage en Allemagne était énorme, et de très nombreux historiens et historiens de l'économie s'accordent pour dire que sans cette hausse massive du nombre de chômeurs, Hitler ne serait jamais arrivé au pouvoir en 1933... Ou comment une crise économique mal gérée conduit à une catastrophe insensée...
La pensée keynesienne débouche sur la société de consommation et le capitalisme financier. Le raisonnement poussé à l'extrême c'est l'hélicopter money, le revenu universel ou le "quoi qu'il en coute". C'est d'ailleurs cette théorie qui fait que l'ensemble de la dette mondiale a aujourd'hui dépassé 260.000 milliards de dollars. Le château de carte tient encore grâce à l'illusion que le dollar vaut quelque chose, mais il va bientôt s'effondrer puisque les américains en abusant de leur monnaie et en en faisant un outil d’oppression, a déclenché la fronde des BRIKS.
Effectivement la pensée keynésienne débouchait sur la société de consommation (par contre je dirais pas pour le capitalisme financier). Mais aujourd'hui (j'aimerais en parler dans une prochaine vidéo), l'idée des keynésiens est surtout d'utiliser des financements publics pour financer la transition écologique plutôt que juste transférer de l'argent aux ménages qui servira à la consommation. Pour la dette mondiale, elle vient plutôt selon moi d'une part de nos mécanismes de création monétaire et d'autre part au développement incontrôlé de la finance.
C'est moi où toute cette théorie lié à la baisse des prix au bon vouloir des entreprises, se ferait uniquement si il n'y avait pas la logique de marge bénéficiaires et donc de donner les dividendes aux actionnaires ? J'ai l'impression que certaines théories de bases sont vraiment candides, mais je me trompe peut-être.
Si je ne me trompe pas, Keynes n'a pas invalidé le concept de neutralité de la monnaie à long terme. Le concept de neutralité de la monnaie n'est-il pas de dire que l'augmentation de la masse monétaire n'a, in fine, qu'une incidence sur les variables nominales (via son incidence sur les prix) et pas sur les variables réelles? Or, je ne crois pas que les travaux de Keynes portent sur le niveau de production réelle (donc corrigé de l'inflation) dans le long et le très long terme (quand je dis niveau de production, je fais référence au PIB, c'est-à-dire au niveau de production et de revenu d'équilibre que l'on retrouve dans le modèle IS-LM)...comme c'est le cas, par contre, des travaux de Solow en ce qui concerne les théories de la croissance économique. Qu'en pensez-vous?
Bonjour, merci pour votre commentaire. Je ne dirais pas que Keynes est d'accord avec l'idée de neutralité de la monnaie à long terme. Pour Keynes déjà, le long terme est une succession de périodes de court terme, donc moins de monnaie aujourd'hui affectera par exemple négativement la prochaine période de court terme, ce qui aura ensuite un impact sur la période de court terme suivante (par exemple, croissance plus faible lors de la période précédente, donc moins d'investissements pour la période présente), ce qui aura à nouveau un impact sur la période de court terme suivante, etc. Finalement, le long terme pourra être lui aussi impacter par cette succession de conséquences à court terme. Ensuite, il explique qu'à long terme nous serons de toute manière tous morts. Donc, peut-être que si on laissait l'économie fonctionner librement, une baisse de la quantité de monnaie finirait par n'avoir qu'un impact sur les prix, mais on ne le sera probablement pas car cela mettrait énormément de temps. Mais surtout, les effets négatifs à court terme d'une réduction par exemple de la quantité de monnaie auront certainement provoqué des désastres sociaux et politiques avant qu'un ajustement uniquement sur les variables nominales aient lieu. Pour prendre un exemple extrême, après la crise de 29, l'économie allemande aurait peut-être pu retrouver un équilibre au bout de 15-20 ans, avec baisse des prix et non de la production, mais on ne le saura jamais parce que la situation économique très dégradée du pays suite à la crise a porté hitler au pouvoir, conduisant à la seconde guerre mondiale. Donc je dirais que pour Keynes la question du long terme n'est finalement pas très pertinente et les ajustements très improbables. J'espère que cela répond un peu à votre question !
@@deseconomistesetdeshommes5254 Je vous remercie pour votre réponse également. Elle me permet d'avoir une idée plus étoffée des pensées de Keynes sur une thématique à laquelle il n'est pas fréquemment associé (en l'occurence, le concept de long terme).
Bonjour, je parle de révolution scientifique au sens de Kuhn. Même si l'économie n'est pas une science "dure", elle est une science sociale, donc je pense que le qualificatif de scientifique n'est pas erroné ici. fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9volution_scientifique
@@deseconomistesetdeshommes5254 Ah OK, j'avais compris ça comme "révolution de l'économie" en la rendant scientifique. Mais en fait c'est révolution en sciences économiques. C'est ça ?
Cette vidéo est géniale, claire et bien illustrée, par contre vous êtes flou ! Je sais pas si c'est le focus ou la mauvaise qualité de la caméra mais c'est horrible.
Malheureusement l'analogie entre le postulat d'Euclide et la loi de Say est profondément erronée, il y a un gros défaut de conceptualisation. J'imagine que Keynes a voulu surfer sur les grandes découvertes scientifiques du début du XXe siècle en expliquant ainsi sa théorie monétaire. (Relativité générale) En faisant une très grossière vulgarisation, il faut imaginer que c'est l'espace lui même qui est courbe en géométrie non-euclidienne (Il n'a pas besoin d'une dimension supplémentaire dans laquelle se "tordre"). Dans cette analogie, la monnaie représente l'outil de mesure des distances plus que l'espace en question. L'espace dans cette analogie c'est l'économie. Le problème de cette idéologie, c'est que Keynes nous fait croire que l'on produit plus, que nos économies sont plus prospères par sa vision, mais il ne fait que tordre le bâton de mesure de la valeur : la monnaie ; et non courber l'économie. (Et d'ailleurs on s'aperçoit encore plus de l'absurdité humaine de cette analogie quand on essaye de remettre les bons concepts à leur place). Forcément cela stimule l'économie pendant un temps ... jusqu'à ce que ses acteurs se rendent compte de la supercherie. L'erreur de Keynes c'est de croire que l'état n'a pas de coût d'opportunité en rendant la monnaie élastique. Jusqu'à ce que l'élastique rompe. En attendant j'achète des Bitcoins. C'est la première vidéo que je regarde de votre chaîne est je dois reconnaître que c'est très didactique et je vous félicite. Cela m'encourage à lire Keynes pour mieux le contredire à l'avenir. J'aimerai beaucoup voir une vidéo sur l'école d'économie autrichienne. Je vais de ce pas regarder d'autres vidéos !
Merci pour votre commentaire, même si je ne comprends pas bien pourquoi l'analogie avec le postulat d'Euclide serait incorrecte. Pour Keynes, les économistes (néo)classiques élaborent des théorèmes sur un espace qu'ils pensent euclidien, alors qu'en réalité il ne l'est pas. Ce qui les conduit à proposer des solutions qui ne s'appliquent pas bien à notre monde. Il n'y a pas de vidéos de prévu sur l'école autrichienne pour le moment, mais cela arrivera certainement un jour. Comme vous vous en doutez, je ne suis pas un grand fan de cette école de pensée. Les livres de Hayek, comme la route de la servitude, sont très intéressants. Mais je n'adhère pas du tout à sa théorie des taux d'intérêts, de l'épargne et de l'investissement. La théorie de Keynes me parait beaucoup plus juste !
Très bonne vidéo ! On pourrait même compléter sur l'endettement public qui ne nuit pas à l'investissement privé aussi par le fait que les entreprises peuvent acheter les créances souveraines pour avoir un revenu régulier et bénéficier d'un effet de levier grâce à ça. C'est littéralement ce qu'il se passe aujourd'hui sur les marchés financiers quand les dettes souveraines de la zone sont soutenues par les QE de la BCE sont achetées par des investisseurs privés pour ensuite spéculer sur le prix des actifs.
Oui c'est vrai, les dettes publiques c'est aussi un actif quasi-sans risques et donc source de revenus réguliers et sûrs pour certaines entreprises ! (majoritairement financières)
Merci beaucoup pour cette vidéo de qualité , comme toujours ! Est-ce qu’on peut dire , sans trop simplifier, que les économistes néolibéraux « profiteront » de la période de forte inflation des années 70 pour mettre à mal la pensée keynésiennes ?
La stagflation des années 70 sera oui le coup fatal porté à la pensée keynésienne. Mais après la publication de la théorie générale en 1936, les économistes standards dénatureront progressivement la pensée de Keynes, en conservant ses analyses les moins révolutionnaires et en faisant passer pour keynésien des modèles qui ne le sont pas (et disent même parfois exactement l'inverse de ce que disait Keynes !). C'est ce dont j'aimerais parler dans la prochaine vidéo : la contre révolution classique, qui va conduire une majorité d'économistes à rejeter massivement les analyses de Keynes.. Et qui constituera clairement pour les postkeynésiens une nouvelle régression, un regrettable retour en arrière, en économie.
Depuis 3 semestres à la fac je me tire volontairement une balle dans le pied en prenant l'option économie (je suis en sciences sociales et pour moi l'économie permet d'expliquer certains phénomènes sociaux et inversement) et chaque semestre je galère avec Keynes... Je suis contente d'avoir trouvé votre chaîne qui résume tous les points que j'ai abordé en cours avec Keynes et avec plusieurs courants de pensée, le tout en ayant des supports visuels simples, vraiment merci !
Merci !
Regarde plutôt les vidéo de draw my economy ou révise avec stmgag sur les bases de l'économie, là tu perds ton temps.
je viens de découvrir la chaîne et c'est top, de la vulgarisation sur l'économie ça manque cruellement! On s'en rend compte en allumant la télé ou la radio, continuez SVP!
Merci !
J'ai regardé toutes les vidéos de la chaine. Elle m'a paru être une féconde introduction au raisonnement économique. La n°20 (valeur-travail Ricardo) m'a cependant semblé beaucoup moins accessible. Je pense qu'il aurait fallu mieux rendre compte des enjeux. Que perd-on concrètement à ne pas ramener toute la valeur à du travail exclusivement. Cela dit un grand merci au vidéaste qui allie générosité et qualité. Puisse le nombre de ses abonnées croître indéfiniment.
Bonjour et merci pour vos remarques !
La théorie de la valeur travail avait pour objet de proposer un cadre simple permettant d'expliquer les différences de valeurs marchandes entre les différents biens. D'autres économistes ont proposé une autre théorie de la valeur (valeur utilité marginale), qui les ont amenés à bâtir une autre théorie sur un socle très différent. Chez Keynes, il n'y a plus réellement de théories de la valeur, parce qu'il est en réalité impossible d'appliquer un cadre simple pour comprendre les différences dans la valeur marchande des biens échangés. Mais Keynes reconnait malgré tout que la théorie de la valeur travail fournit une approximation intéressante pour comprendre ces différentes valeurs marchandes. A la question que perd-on concrètement à ne pas ramener toute la valeur à du travail exclusivement, je dirais qu'on y gagne en complexité (car la théorie de la valeur travail était trop simpliste) mais qu'on y perd un outil intéressant (bien que trop simple) qui nous permet de comprendre en gros les différences de valeurs marchandes des biens.
Je ne sais pas si j'ai répondu à votre question.
Oui merci beaucoup !
Merci pour la vidéo!
Merci !
Merci, j'adore
Merci !
Magnifiques vidéos dommage qu'il y en ait plus de nouvelles :(
Merci, et oui désolé...... une reprise des vidéos peut-être un jour mais pas tout de suite.. je vous conseille les vidéos d'heureka (que vous devez déjà connaître) et en anglais la chaîne money and macro qui est top aussi
@@deseconomistesetdeshommes5254 oui et pas de soucis !! En tout cas votre travail est très intéressant merci
@@deseconomistesetdeshommes5254 Hello! Merci infiniement pour ton travail, j'ai adoré regardé tes vidéos. Si a tout hasard tu as un petit bout de texte sur la vidéo de la contre-révolution (Deleplace te dirait que c'est plutôt une restitution) classique que tu avais en tête à l'époque je suis preneur !
Merci pour tes recommandations et tes réponses sytématiquement détaillées dans les commentaires qui prenaient quasiment autant de temps que de regarder ta vidéo ^^
Autre chose, je donne des cours à la faculté depuis peu et j'ai un module de 8h en économie surlequel je pense pouvoir faire de jolies choses mais je trouve cela difficile à organiser pour aborder tous ces sujets relatif à l'économie (et à l'environnement) pour à la fois faire une critique du modèle actuel tout en proposant des solutions à des néophytes. Si tu as un peu de temps disponible (30min-1h) pour en discuter ce serait incroyablement aidant du fait de ton expérience en tant que professeur et en terme de pédagogie avec ce que youtube t'as appris
Au plaisir de te regarder de nouveau au moment où le temps te le permettera.
Alexandre
Merci, c'est lumineux et concis!
Merci !
Bravo Edouard !!!
Et que devient le marché de l'offre et de la demande lorsque l'économie toute entière se trouve sa crise de transformation ? sa crise de l'utilité ? Le marché ne sait plus quoi inventer de "à vendre" pour justifier sa raison d'être par l'offre... qu'elle en invente du bluff ! (obsolescence programmée, créer des problèmes pour vendre des solution, etc...)
à côté de cela des domaines essentiels et urgents comme la dépollution et la préservation de la Terre sont sans réponses parce qu'ils ne produisent rien de vendable à des matérialistes individualistes et égoïstes.
On s'oblige à produire du bluff parce que c'est rentable, on s'interdit de faire l'essentiel parce que c'est pas rentable ?!?!
Il est temps de mettre ces """penseurs""" libéraux à la retraite !
Bonjour, oui effectivement les théoriciens de la régulation distinguent les crises de demande, qui peuvent être corrigées par des politiques de relance par exemple, et des crises plus structurelles (ou crises de la régulation), qui demandent une transformation plus profonde du capitalisme. Les crises de 1929, des années 70 ou celle que nous vivons actuellement appelaient ou appellent une profonde remise en cause de nos institutions, pas uniquement une augmentation de la demande.
Merci !
Merci pour cette très bonne vidéo 😊
Merci beaucoup pour la vidéo, c'est tout à fait passionnant ! Les animations sont aussi très bien, continue comme ça !
J'ai une question par rapport à Keynes, et sa relation avec la théorie néoclassique. Après la staglation, j'ai cru comprendre qu'on avait retiré ses idées de la théorie néoclassiques, et qu'aujourd'hui c'est encore le cas. Est ce que tu pourrais m'expliquer pourquoi avoir retirer en entier Keynes, ou largement dans le cas des néokeynésiens, et pas avoir adapté ?
Et, plus largement, qu'est ce qui clochait dans le modèle de Keynes pour ne pas prévoir la stagflation ?
Bien sur je comprends que ce sont des questions très compliquées, et vastes, donc je comprendrai que tu préfères les traiter en vidéo !
En tout cas, j'espère que tu traiteras bientôt des post-keynésiens !
Super travail, j'adore la chaîne, hâte de voir la suite !!
Merci ! Mon projet est de faire justement ma prochaine vidéo sur la contre-révolution classique, qui va progressivement évincer les analyses de Keynes. Et j'évoquerai à ce moment-là une partie de ces sujets (à la fois certaines faiblesses des analyses de Keynes, mais aussi la mauvaise foi de tenants de la contre-révolution classique).
J’espère ne pas dire de grosses bêtises, mais il me semble que c'est essentiellement dû au fait qu'un état ne peut pas maximiser le profit d'une activité économique (enfin, c'est pas vraiment un fait, c'est plus une croyance idéologique).
Le résonnement étant que, puisque les état ne peuvent pas, par nature, faire faillites, elles ont accès à une quantité virtuellement infinie d'argent qui fausse sa compétitivité. Soit ils ne peuvent pas descendre en dessous d'un certain seuil de rentabilité et ne sont plus compétitif et doivent imposer un monopole d'état, soit ils vendent à perte (ou sur des période de ROI de plusieurs décennies ou même plus d'1 siècle) pour rester compétitif mais c'est considéré comme une concurrence "déloyale". En gros, ça ne fluidifierait pas la répartition des richesses et la concurrence.
Je crois également que ça pose problème sur le contrôle de la création monétaire. Même point de départ qu'au-dessus (accès illimité à l'argent) qui conduit a une exacerbation de l'inflation en cas de crise économique ou encore favorise la corruption de l’administration étatique voir conduit au financement d'une guerre.
@@deseconomistesetdeshommes5254 Ah j'attend avec impatience , après avoir devoir dévoré ton livre, je suis un peu rester sur ma faim , on voit que les keynésiens maîtrisent les théories néoclassiques et y opposent des arguments valable , mais ça manquait de contre-contre argument coté néo-classique .
En tout cas félicitation, ton travail et celui d'Eureka sont d’utilité public pour comprendre le monde qui nous entoure et les choix politique.
@@hitchuta quel est le nom du livre svp ?
@@hamzarhaiti716 Néolibéralisme Versus Etat-providence aux éditions Yves Michel
Merci pour cette video courte et très éclairante ! Je me pose toujours pleins de questions sur ce qu'on appelle la neutralité de la monnaie...
Merci pour ton commentaire. Nous pourrons en discuter ! Quelles sont tes questions sur la neutralité de la monnaie ?
Pour les Keynésiens, la monnaie n'est pas un "seul" instrument de paiement (c'est pour ça que on est pas dans une économie de troc), elle peut être détenue pour elle même et ce pour différents motifs!
❤🎉🎉🎉
Topissime cette chaîne ! La collab avec Heureka était une grosse pillule rouge pour moi. Mille merci.
Comment expliquer que les courants post-keyniens soie.t si peu enseignés dans le supérieur ?
Bonjour,
Merci pour votre commentaire et votre question.
Cela est assez difficile à expliquer pour moi.
La principale raison est à mon sens que l'économie n'est pas une science exacte, ce qui fait que la théorie append peu de ses erreurs (les économistes au top aujourd'hui sont sensiblement les mêmes que ceux qui dominaient la discipline avant la crise de 2008 et leur discours est sensiblement le même également, alors qu'ils se sont royalement plantés, sur l'autorégulation supposée des marchés financiers, l'impact de l'austérité budgétaire ou les bienfaits de la mondialisation).
L'autre problème vient de la formation des économistes. Dans quasiment aucune université dans le monde, les étudiants n'entendent parler du courant postkeynésien. Donc ceux qui souhaitent faire une thèse la font avec les outils à leur disposition (outils principalement néoclassiques) et ensuite ils sont tellement imprégnés par cette vision qu'ils ont le plus grand mal à en sortir. Keynes lui-même a expliqué que cela lui a demandé un énorme effort et des années pour remettre en cause les enseignements qu'il avait reçu.
Robinson, la célèbre économiste postkeynésienne, écrivait ceci :
« K est la quantité de capital - intégrez-la, différenciez-la, et faites toutes sortes de belles et difficiles opérations mathématiques avec elle. La plupart des étudiants ne comprennent rien de ce qui se passe ; ils pensent que c’est parce qu’ils ne sont pas assez intelligents, alors ils restent silencieux. Ceux qui sont astucieux, cependant, apprennent des trucs ; ils ont ensuite tout intérêt à croire que c’est important. Ils vont consacrer leur vie à l’enseigner aux nouvelles générations. Ainsi se perpétue le système ».
Il y aussi cette célèbre citation de Keynes sur la victoire de la théorie économique (classique) de Ricardo au XIXe siècle, malgré tous les défauts de cette construction (ce qu'il décrit là pourrait s'appliquer en grande partie à la théorie économique moderne) :
"Une victoire aussi décisive que celle de Ricardo a quelque chose de singulier et de mystérieux. Elle ne peut s'expliquer que par un ensemble de sympathies entre sa doctrine et le milieu où elle a été lancée. Le fait qu'elle aboutissait à des conclusions tout à fait différentes de celles qu'attendait le public profane ajoutait, semble-t-il, à son prestige intellectuel. Que son enseignement, appliqué aux faits, fût austère et désagréable lui conférait de la grandeur morale. Qu'elle fût apte à supporter une superstructure logique, vaste et cohérente, lui donnait de l'éclat. Qu'elle présentât beaucoup d'injustices sociales et de cruautés apparentes comme des incidents inévitables dans la marche du progrès, et les efforts destinés à modifier cet état de choses comme de nature à faire en définitive plus de mal que de bien, la recommandait à l'autorité. Qu'elle fournit certaines justifications aux libres activités du capitaliste individuel, lui valait l'appui des forces sociales dominantes groupées derrière l'autorité."
Enfin, sur ce sujet, je vous invite à lire cette préface éclairante de Gael Giraud du livre de Steve Keen l'imposture économique (lien ci-dessous) :
www.cairn.info/revue-du-mauss-2015-1-page-329.htm
Les choses ont un peu évolué depuis, les économistes se concentrent un peu plus sur l'empirique et un peu moins sur les modèles, mais l'enseignement, la pensée et le cadre théorique n'ont que peu varié depuis des décennies malgré le décalage croissant entre les théorie économique standard et la réalité.
@@deseconomistesetdeshommes5254
Un grand merci pour ta réponse détaillée 👍
C'est marrant, je viens de commencer Composer un monde en commun de Gael Giraud. Et je comptais passé ensuite à celui de Steve Keen 😅
Bonjour,
Désolée de poser cette question à la suite de cette vidéo mais: vous serait-il possible de faire une vidéo sur Hayek? J'ai regardé plusieurs vidéos (donc sur d'autres chaines) qui déplient autant que faire se peut sa pensée. On y parle de libre marché, de non intervention de l'état, ok pourquoi pas, mais qu'en est-il dans cette "liberté"absolue de ceux qui sont exclus? Qu'en est- il de l'accès aux soins, de l'éducation? Hayek proscrit l'intervention de l'état dans la régulation des marchés mais lui laisse-t-il une place dans le social ou ... pas? Si l'idée vous en vient de nous éclairer d'une façon aussi limpide qu'à votre habitude, ce serait 🤩🤩🤩! Merci à vous!
Merci pour la suggestion ! Et je suis d'accord avec ce que vous dîtes. En gros pour Hayek avec des marchés libres il ne doit pas y avoir de chômage, donc peu d'exclus (d'après lui) et celui qui travaille dur finira par être récompensé (même si au départ son salaire est très faible).
Et mettre de la concurrence dans les systèmes de santé et d'éducation (gérés par le privé) était le meilleur moyen (selon lui) d'avoir des systèmes efficients et innovants et donc les mieux à même de soigner la population (et tant pis pour les plus pauvres). Mais l'histoire a donné 1000 fois tort à Hayek, sur ses théories des crises, de l'accumulation, de l'épargne, de l'inefficacité du secteur public, etc.. C'est le genre d'économiste qui préférait les belles abstractions des grandes théories à la complexité du monde réel.
@@deseconomistesetdeshommes5254 Merci infiniment pour cette réponse qui met effectivement en exergue ce que je pensais avoir un peu compris de mes différentes sources d'informations. Néanmoins, je réitère ma demande quant à en faire une vidéo, car c'est un fait, vos productions sont très enrichissantes, et ont ce mérite de nous éclairer dans ce champ qui reste très souvent assez obscurs pour les non initiés😅Merci encore pour votre réponse. Bonne journée à vous😃
Tentative de crédibilisation des conneries de Keynes.
Mais cela ne marche pas.
D'abord parce que l'origine de la crise de 1929 est dans une décision de la Fed de ne plus prêter, crise de la banque centrale et non du capitalisme.
Ensuite par ce que le salaire n'était et est encore moins la variable d'ajustement du coût du travail. Aujourd'hui d'ailleurs la plus grande partie du coût du travail ce sont les règlementations et les charges sociales, donc une bonne réforme libérale permettrait de doper le pouvoir d'achat (salaire complet) sans relance.
La loi de Say fonctionne toujours car elle est dans la logique du circuit : tout ce qui est produit (offre) est réparti puis consommé (demande), effectivement il existe une donnée parasite : le fait que l'Etat se répartisse d'autorité la moitié de ce qui a été produit.
Enfin le principe d'éviction par le financement de la dette n'est pas mis en défaut puisque la création de monnaie supplémentaire n'augmente pas l'épargne réelle mais l'inflation. La fameuse émission de monnaie qui permettrait le retour de la consommation n'alimente que des bulles qui créeront de nouvelles crises quand les agents économiques se seront rendus compte que leur pouvoir de consommer est illusoire, Keynes pensait d'ailleurs que sa politique inflationniste ne ruinerait que les épargnants. Elle ruine en réalité toute l'économie d'un pays en effaçant sa compétitivité.
Mais au fait, la relance a-t-elle déjà eu raison d'une crise économique, non c'est malheureusement une économie de guerre qui a été mise en place dans les années 30, quant aux 3 000 milliards d'euros de dette ils sont la conséquence d'un keynésianisme exacerbé depuis 50 ans avec une dette qui n'a jamais baissé et que nous paierons à la façon des Grecs. Merci Keynes.
Bravo ! Belle démonstration de lieus communs. Je ne vous jette pas la pierre. C'est exactement ce que je pensais à la fin de mes études. Mais plus je creuse le sujet, plus j'observe le monde, moins je suis d'accord avec mon ancien moi.
Heureka a fait 3 superbes vidéos sur la crise de 1929 que je vous conseille.
Heureka a fait aussi une vidéo sur l'inflation qui explique que le lien entre dette et inflation n'est pas automatique.
Et le sujet de la dette de l'état est traité dans une autre vidéo "Des économistes et des hommes" mais aussi cher Heurka. Je vous les conseille aussi.
Mais je suis preneur de vos sources 😉
@@oli8949 Ce que tu appelles lieux communs est une démonstration économique. Une autre notion que je fais te faire réviser est celle du capital humain, ainsi le tien se détériore faute de pratique, ce qui est assez normal, mais désormais tu n'as plus le sens critique nécessaire ni les outils pour comprendre que cette capsule c'est du vent.
@@oli8949 Toute chose égale par ailleurs la dette se finance par l'émission monétaire donc est inflationniste, ceux qui prétendent le contraire sont des étatistes qui favorisent l'impôt inflation, car l'inflation est un impôt qui déprécie les actifs aussi bien que les dettes.
Merci pour ton travail de vulgarisation sur TH-cam. J'ai aussi bien aimé ton livre, que j'ai dévoré très rapidement :)
Je sais que tu as déjà fait des vidéos sur le système de change mais comptes-tu parler du système monétaire international ou de l'euro ? Quelles sont les alternatives au système actuel et se dirige-t-on vers une réforme ? Sans vouloir mettre la pression, bien sûr. Je sais que ces vidéos prennent beaucoup de temps à produire.
Merci pour ton commentaire. Il n'y a pas de vidéos prévues prochainement sur ce sujet, mais j'espère en refaire oui. Sur l'euro, Heu?reka a déjà fait plusieurs vidéos excellentes et très approfondies. Celles sur Target 2 sont très intéressantes aussi. Sur de possibles réformes du système monétaire international, oui il y aurait plein de choses à raconter dessus ! Je garde cette idée en tête.
@@deseconomistesetdeshommes5254 Ah, eh bien je vais regarder merci beaucoup 😄
J'ai l'impression que Kaynes est le 1° à introduire un effet psychologique sur l'économie, le moral des investisseurs. Comment pensez que l'organisation des humains est indépendante de leur psychologie ?
Pas vraiment, la psychologie est un élément assez central dans la théorie Marxiste.
D'autres auteurs avaient introduit des effets psychologiques, comme Schumpeter ou Veblen par exemple, mas c'est vrai que Keynes, en plaçant ces effets psychologiques au coeur de son analyse, va donner une impulsion décisive aux travaux sur ce sujet. Pour les théoriciens néoclassiques, les entrepreneurs étaient alors surtout des êtres hyper rationnels, ne prenant leurs décisions que sous ce critère de rationalité. Ce qui était effectivement très réducteur !
Est-ce que la position des classiques s'explique pour une part par la non prise en compte de la vitesse de circulation de l'argent dans la société ?
Selon moi, non, d'ailleurs dans l'équation quantitative de la monnaie des classiques, la vitesse de circulation de la monnaie apparait bien. Si celle-ci augmente, la monnaie circulera plus vite et les prix augmenteront (mais pas la production) et inversement.
@@deseconomistesetdeshommes5254 Merci
40% de chômage en Allemagne en 32 WTF !! C'est énorme 😱🤯
Oh ça va, y'a plus de la moitié des gens qui ont du travail. Et puis ceux qui travaillaient avant ont pu mettre de l'argent de côté, tant qu'il ne perd pas trop sa valeur c'est pas la catastrophe...
@@colinpitrat8639 bien vu la vanne sur l'inflation 🤣🤣
Oui ce taux de chômage en Allemagne était énorme, et de très nombreux historiens et historiens de l'économie s'accordent pour dire que sans cette hausse massive du nombre de chômeurs, Hitler ne serait jamais arrivé au pouvoir en 1933... Ou comment une crise économique mal gérée conduit à une catastrophe insensée...
La pensée keynesienne débouche sur la société de consommation et le capitalisme financier. Le raisonnement poussé à l'extrême c'est l'hélicopter money, le revenu universel ou le "quoi qu'il en coute". C'est d'ailleurs cette théorie qui fait que l'ensemble de la dette mondiale a aujourd'hui dépassé 260.000 milliards de dollars. Le château de carte tient encore grâce à l'illusion que le dollar vaut quelque chose, mais il va bientôt s'effondrer puisque les américains en abusant de leur monnaie et en en faisant un outil d’oppression, a déclenché la fronde des BRIKS.
Effectivement la pensée keynésienne débouchait sur la société de consommation (par contre je dirais pas pour le capitalisme financier). Mais aujourd'hui (j'aimerais en parler dans une prochaine vidéo), l'idée des keynésiens est surtout d'utiliser des financements publics pour financer la transition écologique plutôt que juste transférer de l'argent aux ménages qui servira à la consommation. Pour la dette mondiale, elle vient plutôt selon moi d'une part de nos mécanismes de création monétaire et d'autre part au développement incontrôlé de la finance.
Please give English subtitles.
Why not! I will see how to do it.
@@deseconomistesetdeshommes5254 for all videos (28) . Then it will be very useful for all .
@@tzachs_ Ok, I will try to do it, maybe this summer!
c'est quelle filme que vous jouez vers la fin?
Les tontons flingueurs !
C'est moi où toute cette théorie lié à la baisse des prix au bon vouloir des entreprises, se ferait uniquement si il n'y avait pas la logique de marge bénéficiaires et donc de donner les dividendes aux actionnaires ?
J'ai l'impression que certaines théories de bases sont vraiment candides, mais je me trompe peut-être.
Si je ne me trompe pas, Keynes n'a pas invalidé le concept de neutralité de la monnaie à long terme. Le concept de neutralité de la monnaie n'est-il pas de dire que l'augmentation de la masse monétaire n'a, in fine, qu'une incidence sur les variables nominales (via son incidence sur les prix) et pas sur les variables réelles? Or, je ne crois pas que les travaux de Keynes portent sur le niveau de production réelle (donc corrigé de l'inflation) dans le long et le très long terme (quand je dis niveau de production, je fais référence au PIB, c'est-à-dire au niveau de production et de revenu d'équilibre que l'on retrouve dans le modèle IS-LM)...comme c'est le cas, par contre, des travaux de Solow en ce qui concerne les théories de la croissance économique. Qu'en pensez-vous?
Bonjour, merci pour votre commentaire. Je ne dirais pas que Keynes est d'accord avec l'idée de neutralité de la monnaie à long terme. Pour Keynes déjà, le long terme est une succession de périodes de court terme, donc moins de monnaie aujourd'hui affectera par exemple négativement la prochaine période de court terme, ce qui aura ensuite un impact sur la période de court terme suivante (par exemple, croissance plus faible lors de la période précédente, donc moins d'investissements pour la période présente), ce qui aura à nouveau un impact sur la période de court terme suivante, etc. Finalement, le long terme pourra être lui aussi impacter par cette succession de conséquences à court terme.
Ensuite, il explique qu'à long terme nous serons de toute manière tous morts. Donc, peut-être que si on laissait l'économie fonctionner librement, une baisse de la quantité de monnaie finirait par n'avoir qu'un impact sur les prix, mais on ne le sera probablement pas car cela mettrait énormément de temps. Mais surtout, les effets négatifs à court terme d'une réduction par exemple de la quantité de monnaie auront certainement provoqué des désastres sociaux et politiques avant qu'un ajustement uniquement sur les variables nominales aient lieu. Pour prendre un exemple extrême, après la crise de 29, l'économie allemande aurait peut-être pu retrouver un équilibre au bout de 15-20 ans, avec baisse des prix et non de la production, mais on ne le saura jamais parce que la situation économique très dégradée du pays suite à la crise a porté hitler au pouvoir, conduisant à la seconde guerre mondiale.
Donc je dirais que pour Keynes la question du long terme n'est finalement pas très pertinente et les ajustements très improbables.
J'espère que cela répond un peu à votre question !
@@deseconomistesetdeshommes5254 Je vous remercie pour votre réponse également. Elle me permet d'avoir une idée plus étoffée des pensées de Keynes sur une thématique à laquelle il n'est pas fréquemment associé (en l'occurence, le concept de long terme).
Révolution soit, mais pourquoi la qualifier de scientifique ?
Bonjour, je parle de révolution scientifique au sens de Kuhn. Même si l'économie n'est pas une science "dure", elle est une science sociale, donc je pense que le qualificatif de scientifique n'est pas erroné ici.
fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9volution_scientifique
@@deseconomistesetdeshommes5254 Ah OK, j'avais compris ça comme "révolution de l'économie" en la rendant scientifique. Mais en fait c'est révolution en sciences économiques. C'est ça ?
@@colinpitrat8639 Oui c'est ça !
Cette vidéo est géniale, claire et bien illustrée, par contre vous êtes flou ! Je sais pas si c'est le focus ou la mauvaise qualité de la caméra mais c'est horrible.
Oui, c'est le focus que j'avais mal fait.... désolé... je m'y suis mal pris pour le faire et ne l'ai pas remarqué.
Malheureusement l'analogie entre le postulat d'Euclide et la loi de Say est profondément erronée, il y a un gros défaut de conceptualisation. J'imagine que Keynes a voulu surfer sur les grandes découvertes scientifiques du début du XXe siècle en expliquant ainsi sa théorie monétaire. (Relativité générale)
En faisant une très grossière vulgarisation, il faut imaginer que c'est l'espace lui même qui est courbe en géométrie non-euclidienne (Il n'a pas besoin d'une dimension supplémentaire dans laquelle se "tordre"). Dans cette analogie, la monnaie représente l'outil de mesure des distances plus que l'espace en question. L'espace dans cette analogie c'est l'économie.
Le problème de cette idéologie, c'est que Keynes nous fait croire que l'on produit plus, que nos économies sont plus prospères par sa vision, mais il ne fait que tordre le bâton de mesure de la valeur : la monnaie ; et non courber l'économie. (Et d'ailleurs on s'aperçoit encore plus de l'absurdité humaine de cette analogie quand on essaye de remettre les bons concepts à leur place).
Forcément cela stimule l'économie pendant un temps ... jusqu'à ce que ses acteurs se rendent compte de la supercherie.
L'erreur de Keynes c'est de croire que l'état n'a pas de coût d'opportunité en rendant la monnaie élastique. Jusqu'à ce que l'élastique rompe. En attendant j'achète des Bitcoins.
C'est la première vidéo que je regarde de votre chaîne est je dois reconnaître que c'est très didactique et je vous félicite. Cela m'encourage à lire Keynes pour mieux le contredire à l'avenir.
J'aimerai beaucoup voir une vidéo sur l'école d'économie autrichienne.
Je vais de ce pas regarder d'autres vidéos !
Merci pour votre commentaire, même si je ne comprends pas bien pourquoi l'analogie avec le postulat d'Euclide serait incorrecte. Pour Keynes, les économistes (néo)classiques élaborent des théorèmes sur un espace qu'ils pensent euclidien, alors qu'en réalité il ne l'est pas. Ce qui les conduit à proposer des solutions qui ne s'appliquent pas bien à notre monde.
Il n'y a pas de vidéos de prévu sur l'école autrichienne pour le moment, mais cela arrivera certainement un jour. Comme vous vous en doutez, je ne suis pas un grand fan de cette école de pensée. Les livres de Hayek, comme la route de la servitude, sont très intéressants. Mais je n'adhère pas du tout à sa théorie des taux d'intérêts, de l'épargne et de l'investissement. La théorie de Keynes me parait beaucoup plus juste !
Très bonne vidéo ! On pourrait même compléter sur l'endettement public qui ne nuit pas à l'investissement privé aussi par le fait que les entreprises peuvent acheter les créances souveraines pour avoir un revenu régulier et bénéficier d'un effet de levier grâce à ça. C'est littéralement ce qu'il se passe aujourd'hui sur les marchés financiers quand les dettes souveraines de la zone sont soutenues par les QE de la BCE sont achetées par des investisseurs privés pour ensuite spéculer sur le prix des actifs.
Oui c'est vrai, les dettes publiques c'est aussi un actif quasi-sans risques et donc source de revenus réguliers et sûrs pour certaines entreprises ! (majoritairement financières)
Merci beaucoup pour cette vidéo de qualité , comme toujours ! Est-ce qu’on peut dire , sans trop simplifier, que les économistes néolibéraux « profiteront » de la période de forte inflation des années 70 pour mettre à mal la pensée keynésiennes ?
La stagflation des années 70 sera oui le coup fatal porté à la pensée keynésienne. Mais après la publication de la théorie générale en 1936, les économistes standards dénatureront progressivement la pensée de Keynes, en conservant ses analyses les moins révolutionnaires et en faisant passer pour keynésien des modèles qui ne le sont pas (et disent même parfois exactement l'inverse de ce que disait Keynes !). C'est ce dont j'aimerais parler dans la prochaine vidéo : la contre révolution classique, qui va conduire une majorité d'économistes à rejeter massivement les analyses de Keynes.. Et qui constituera clairement pour les postkeynésiens une nouvelle régression, un regrettable retour en arrière, en économie.
@@deseconomistesetdeshommes5254 ça serais intéressant aussi d'avoir le contexte de cette contre révolution, pourquoi elle a réussi, ainsi de suite
@@sampajam6256 Je prévois de faire une vidéo sur le sujet justement !
Merci pour la vidéo !