ENTRETIEN N° 22: SUR LA RELIGION

แชร์
ฝัง
  • เผยแพร่เมื่อ 28 เม.ย. 2021
  • Le sommaire de tous les entretiens, et les liens avec chacune des 23 vidéos, est téléchargeable sur www.syllepse.net/syllepse_ima...
    DE L’ISLAM À LA LIBRE PENSÉE CHEZ M. HARBI
    L’islam de ma mère, l’islam populaire, les pratiques païennes plus ou moins cautionnées
    par l’islam. L’histoire enseignée chez les scouts est différente de l’histoire coloniale. Le patriotisme fait partie de la foi. Sauvegarder une religion mise en cause par des « croisés». Au lycée, des professeurs laïcs. C’est le début des doutes sur la religion et l’existence de Dieu. Quelques libres-penseurs dans le parti messaliste, mais en cachette, car on pratique un islam tactique pour s’enraciner dans le peuple. Découverte, très jeune, de l’existence des classes et des luttes de classe par la fréquentation de syndicalistes à Skikda. Les graves problèmes sociaux posent question pour la façon dont on considère la religion. «Mon problème est devenu celui de la mise à distance de la religion, de la sécularisation de la société.»
    L’ISLAM DANS LA SOCIÉTÉ
    Les rites de la religion musulmane. Le rite malékite (en Algérie) dans ses rapports avec la famille et le patriarcat. L’État et la religion restent confondus. La sécularisation, un processus progressif. L’autorité comme puissance ou l’autoritas librement consentie. Autoritarisme, mode de vie, mal-vie. Malékisme et hanbalisme (wahhabisme); coutume et surveillance (hisba). De l’impossibilité de s’exprimer ouvertement sur les questions de la religion: la guerre a freiné le débat sur la cohabitation des populations; la responsabilité du parti colonial et des gouvernements français. La famille, cellule répressive première. Les Lumières et l’athéisme avant 1954. Les Algériens ont en tête le modèle institutionnel français, d’où une tendance à la recherche d’un fonctionnement démocratique. Distinction entre nation et communauté musulmane. Kabyles, chrétiens, juifs. Les Lumières et les Lumières arabes. Religion et nationalisme dans les autres colonies.
    LES PARTIS ET LA RELIGION
    Les Oulémas, réformateurs musulmans entendent épurer la religion des superstitions, du maraboutisme et pratiquer un retour à l’islam des origines. Chez eux, règne une volonté de faire un barrage à l’émancipation des femmes. Contre l’appel à la guerre sainte dans la lutte d’indépendance, pour une lutte qui épargne les civils. Faire des concessions à la colonisation pour protéger la communauté musulmane. Ils définissent l’identité algérienne.Le PPA s’oppose à la pensée critique pour ne pas se couper du peuple. Grand problème que cette position tactique sur la confrontation et le débat. Grand recul quand on pense faire avancer la lutte vers des buts profanes par le moyen de la religion. Au début des années 1950, une citoyenneté pour les Européens peut être discutée, au sein du parti, notamment par les militants culturalistes kabyles. L’UDMA introduit un Européen dans son comité central. La pensée critique commence à avancer.La question de l’algérianité et la définition du nationalisme chez les Oulémas et le PPA.
    APRÈS L’INDÉPENDANCE
    Les Oulémas hostiles à la réforme agraire et à l’émancipation des femmes. M. Harbi pour la confrontation des idées avec eux, ils peuvent «y perdre des plumes». L’infléchissement dans le rapport État-religion est le fait de Ben Bella qui voulait donner une grande place à l’islam et «islamiser» les syndicats. La question du refus total de la non-mixité et de la vertu (pas le voile) a regroupé les islamistes. Il y eut une vraie réaction contre cela et contre le mariage forcé: la campagne de suicides de femmes. La grande manifestation des femmes du 8 mars 1965 et ses suites. Le FLN n’a rien fait pour débattre de la question. Le code de la famille, en 1984, met fin à ces revendications.
    QUESTION LINGUISTIQUE
    La langue arabe, langue de contrôle social pour Boumediene. Suppression des enseignements en français de la philosophie, de l’anthropologie, de la sociologie… Se débarrasser de la pensée critique. Définition de qui est arabe (baathistes): parler l’arabe et vouloir être arabe. Le pouvoir algérien a choisi les coopérants arabisants, de formation islamique, au Moyen-Orient, au détriment des gens de gauche. Une partie de l’élite kabyle a été écartée par l’arabisation.

ความคิดเห็น •