Philippe Sollers (11 septembre 2012)

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  • เผยแพร่เมื่อ 10 ก.ย. 2012
  • 11 septembre 2012

ความคิดเห็น • 2

  • @jeanmarc4278
    @jeanmarc4278 6 ปีที่แล้ว

    Jamais vu jusque là. Merci du partage.

  • @lienardable
    @lienardable 8 ปีที่แล้ว +3

    Il est de ces auteurs qu’on a lu, qu’on lit, qu’on lira encore, pourquoi, allez savoir. Quel est le lien entre nos écrivains de prédilection ? Une écriture, une justesse de ton, des sentiments ? Quelque chose d’indéfinissable de l’ordre de la réflexion et du goût, du gai savoir sans doute, du plaisir intellectuel à n’en pas douter, d’une pensée gustative qui réjouit en tout cas. Entre Céline, Saint-John Perse, Aragon, Drieu la Rochelle et Philippe Sollers ? Philippe Sollers, car il s’agit de lui, sort en poche cette jolie petite brique à la couverture peinte par Picasso de plus de 1200 pages intitulée Fugues. Un titre qui raconte déjà beaucoup de l’auteur et de son œuvre, dans cette légèreté pensante, cette pensée légère aux constructions aériennes. Ces 1200 pages sont digestes et se lisent chronique de quelques pages après chronique de quelques pages, les thèmes abordés ou développés parlant de philosophie, d’histoire, de sociologie, de politique, de sexualité, de psychanalyse, de musique, d’art, et de littérature bien sûr. L’infini de Pascal, Heureux Diderot, Le suicide de Drieu, Lautréamont au laser, Sade au Brésil, Le triomphe de Casanova - Casanova et Venise qui passent en boucle depuis quelques années, sujets d’une pose médiatique qui peut parfois s’avérer lassante -, De la conversation criminelle, De Gaulle surréaliste, La Révolution Manet, Joyce amoureux, Femmes… Dans les compilations précédentes - La guerre du goût (1994), Eloge de l’infini (2001) et Discours parfait (2010) -, Sollers parlait aussi avec justesse de Cézanne, Bacon, de Kooning, il est rare qu’un écrivain traduise comme il faut la peinture en mots. Je crois que j’ai le même plaisir à lire aujourd’hui les petites briques de Sollers que jadis les albums aux gros dos rouges du journal Spirou. A y jeter un œil, je remarque qu’une planche entière de ma bibliothèque est consacrée à Sollers, Fugues viendra s’y poser en jouant des coudes. Car que lire de français aujourd’hui qui serait chargé de cette culture légère comme un ciel de Fragonard? Marie Ndiaye sûrement, il y aurait tant à dire sur son grand style moderne exempt de toute nostalgie, Houellebecq sûrement pas, la vie est déjà souvent assez moche et la littérature ne devant en aucun cas être aussi médiocre. J’ai trouvé ces Fugues au Carrefour d’Arlon en Belgique hier soir à l’heure de la fermeture, elles vont accompagner un week-end déjà beau, le monde n’est peut-être pas aussi désenchanté que prévu. (François Liénard, 15 mars 2014)