Céline Marty. Je suis en train de dévorer votre livre en ce moment... avec celui de Timothée Parrique (quel tandem !!!!!) Il explique avec des termes abordables beaucoup de choses dont j'avais déjà l'intuition avec mon livre "La crise de l'utilité" ! Je vous suggère aussi Jacques Elull (Pour qui ? pour quoi travaillons nous ?) qui nous disait : les hommes ne travaillent pas tant dans l'idée de produire des choses utiles que dans le souci d'être perçus comme des gens utiles... en fait, par vanité. Je ferai aussi le lien avec Joseph Tainter (l'Effondrement des sociétés complexes) qui nous apprend que l'espèce humaine produit de la complexité car c'est de cette manière que nous produisons de la hiérarchie sans recours à la violence. La complexité permet donc de substituer la violence réelle (Je suis le plus fort donc c'est moi le chef ! ) à la violence symbolique (Je suis le plus méritant, donc c'est moi le chef !) Sauf que ce souci constant de "mérite" est lié au productivisme et par entropie à la catastrophe écologique Sans oublier Enzo Lesourt ( "Survivre à l’anthropocène" avec "La consumation apaisée du Thumos") Pour conclure, nous détruisons notre monde pour ordonner notre système de hiérarchie sociale. Merci et bravo pour votre travail dont je vais forcément m'inspirer pour développer mes propres thèses !
Bonjour ! J'ai envie de partager avec vous mon expérience dans la recherche: Je fais des études d'ingénieurie en Asie (bachelor degree en Chine, master degree au Japon). Après avoir fini mes 4 ans de "bachelor degree" , pour avoir une équivalence, il fallait que je fasse un master de recherche de 2 ans (en étant boursière au Japon). Pour être tout à fait honnête avec vous, je n'ai jamais été passionnée par l'ingénieurie, je préfère de loin les sciences pures (notamment la physique) et la philosophie, mais bon, j'ai essayé d'être "madame tout le monde" (et de satisfaire mes parents au passage, qui ne jurent que par l'ingénierie). Les postes d'ingénieurs étant les plus communs, je me suis lancée dedans sans trop réfléchir. Avant, quand on me parlait de "recherche", je ne voyais pas trop de quoi il s'agissait, vu que mon domaine est souvent lié à un "produit" final, et que donc pour être ingénieur, il fallait maitriser certaines techniques sans pour autant se frayer un chemin dans l'inconnu. J'ai choisi un sujet au hasard dans un laboratoire au hasard, et ça m'a permise de réaliser deux choses: J'aime profondément la recherche, et je déteste vraiment l'ingénieurie. En faisant de la recherche au Japon, j'ai compris ce que cela impliquait de rester cloitré à son bureau à lire des articles scientifiques, à étudier les choses dans leur profondeur: C'est tellement passionnant quand on fait quelque chose qu'on aime, et tellement frustrant voire cauchemardesque quand on n'aime pas ce qu'on fait. Pourquoi est ce que je vous raconte ça ? Parce que je trouve que le domaine de la "recherche" est très mal compris, même parmi les étudiants. Et c'est normal, quand on cherche un travail, la plupart des postes offerts sont comme vous l'avez mentionné dans une vidéo des "bullshit jobs", où on doit seulement apprendre à produire ce que la compagnie veut qu'on produise. La recherche est un domaine de liberté totale, et c'est tellement merveilleux de nager dans les frontières du savoir, d'essayer, de réfléchir, de réfuter jusqu'à trouver les bonnes conclusions. Je finis mon master en ingénierie dans 6 mois, et j'ai décidé de refaire un master (en philosophie des sciences), de consacrer toute cette energie dans quelque chose qui me passionne, quitte à refaire mes études.
C'est une vidéo passionnante. J'ai fait des études scientifiques et suis en partance pour une thèse dans ce domaine. Mais il est vraiment intéressant pour moi de découvrir comment cela est envisagé et envisageable dans le domaine des sciences humaines. Coup de chapeau pour votre modestie parce qu'à énumérer tous vos faits d'armes on aurait presque l'impression que vous avez pris une spécialité au bac 😁 or j'entends "normale sup" "Princeton" "cours à l'ENS et sciences PO" : excusez du peu 😳 arrivés à ce niveau d'excellence en restant aussi près du grand public c'est vraiment faire preuve de très grande qualité. Merci à vous 🙂
Très heureux pour vous deux! Vos ambitions m'ambitionne! Votre vidéo qui reflète l'exercice d'un chercheur aguerri permet de se projetter et d'acquérir de la confiance pour ceux qui angoisse de ce que ça peut être. Je serais très content de vous rencontrer à une conférence ou un séminaire! Ps: j'ai plus particulièrement senti une position plus relativisante au moment où vous êtes allé sur sci-hub ;)
Tu as pensé quoi des copies de BL David ? J’ai passé le concours cette année ça m’intéresserait de voir où nos copies, nous les BL, se situent. Merci pour les vidéos par ailleurs elles ont contribué à élargir ma culture philosophique :)
Merci ! Cette année, les choses sont un peu compliquées avec le COVID, mais sinon, cela arrive en effet ! Cet automne, Céline parlera le 12 novembre à Dijon dans la journée d'étude "Objets et production de commun", sur le numérique comme commun dans l'oeuvre d'André Gorz. Et peut-être à quelques autres occasions dont on reparlera ! On peut voir sur META un café-philo qu'elle a donné il y a 6 mois sur la place du travail dans nos vies : th-cam.com/video/TaCoCIERcig/w-d-xo.html&ab_channel=META Jim doit intervenir comme répondant d'Alix Cohen sur "Kant et les émotions" le 17 novembre à la Sorbonne. Il y a aussi quelques unes de ses interventions disponibles sur Savoirs.ENS, ou sur TH-cam. Mais on mentionnera peut-être dans des vidéos à venir les conférences qui peuvent vous intéresser !
Merci pour ce partage d'experience! (je me rend compte que je pensais Celine deja en these en fait^^) pour ma part, si je devais faire une these... je pense que je continuerais sur l'epistemologie de la psychanalyse, avec par exemple "l'originaire est-il un concept psychanalytique problematique? le fantasme du fondement ultime et l'ambivalence de la recherche de la causalite dans le mouvement freudien et post-freudien" ou alors "des fondements corporels de la capacite de penser via l'image inconsciente du corps et la fonction alpha: des liens entre Françoise Dolto et la psychanalyse anglaise" (la fonction alpha est un concept de Wilfred Bion, psychanalyste anglais, qui exprime la fonction de metabolisation des eprouves corporels) ou encore "Le Surmoi comme introduction du social chez Freud: des possibilites de penser le rapport psychanalyse/politique" ou encore "des resistances pour penser la resistance: les defenses a comprendre sa propre implication relationnelle chez l'analyste" bon voila, j'ai plein d'idees^^
Passionnant. Pour un étudiant qui ne voit guère d'autre voie que la recherche votre vidéo tombe à point nommé. Même si bien sûr je me pose des questions quand je vois l'état du financement de la recherche en France... Edit : pour Céline Marty, avez vous un bon livre d'introduction sur la Wertcritik ? Je pensais au bouquin d'Hemmens "Ne travaillez jamais" qui m'avait l'air sacrément complet. Merci d'avance !
Oui le livre d'Hemmens est une bonne introduction à ces débats, même s'il porte plus sur son histoire intellectuelle (notamment française) que sur le courant contemporain de la Wertkritik allemande. Pour découvrir le courant contemporain, je conseille le Manifeste contre le travail de la Krisis et Les aventures de la marchandise d'Anselm Jappe (qui a fait la préface du livre d'Hemmens). Pour comprendre l'hétérodoxie de la Wertkritik dans son rapport à Marx, la lecture serrée de Marx par Postone dans Temps travail et domination est vraiment très stimulante (et peu commentée dans le détail par les marxistes traditionnels).
footnote : là vous avez décrit la recherche littéraire, c'est pas tout a fait pareil pour les thèses en science "dure" :). C’est marrant d'ailleurs par ce que la manière dont vous faites de la recherche correspond + à une image romantique. Genre le vieux chercheur qui passe sa vie à la bibliothèque et à souligner des phrases dans des bouquins ^^. Par contre le sentiment d’inutilité du chercheur dans la société je trouve ça très intéressant, c'est sûrement même à intégré dans un phénomène plus large de gens qui ne perçoivent pas leur travail comme utile à la société (je ne suis pas sur si c'est ça qui a un rapport avec le "bor out").
Le bore out est une dépression du travail et non "au travail" en effet. J'ose espérer que les chercheurs n'y sont pas sujets parce que ça serait vraiment un non sens 😳
@@jacquesvilliers8356 je ne saisi pas la différence entre "dépression au travail" et " dépression du travail". Mais il me semble que le bor out est une dépression lié à la perte de sens dans son travail. Pour le chercheurs je ne sais pas mais pour les doctorants, beaucoup d'entre eux sont en dépression, et pas forcément à cause du surmenage. cheekyscientist.com/reasons-your-phd-causes-stress-and-depression/
Très bonne vidéo. Je suis actuellement en master 2 de philosophie, je vais travailler cette année sur Marx et Hegel. J'aimerais faire de la recherche à la suite de mon master. Savez-vous si il y a des conditions à remplir pour pouvoir faire de la recherche (en philosophie du moins)?
Techniquement, il n'y a pas d'autres conditions que d'avoir obtenu un M2 (en général avec de bonnes notes). Et de trouver une ou plusieurs personnes pour soutenir le projet devant la commission doctorale et le diriger. Mais comme tout est compétitif de nos jours, à cause de la rareté des crédits, avoir l'agrégation est devenu un atout considérable. Ce n'est pas un réquisit, puisque c'est après tout un concours de l'enseignement secondaire, mais en fait, cela indique à la fois un niveau de culture générale philosophique, de sérieux dans la ténacité du candidat, et cela rassure l'école doctorale quant aux possibilités du candidat d'avoir des fonds et un métier s'il doit finir sa thèse en plus de 3 ans. Evidemment, parmi les autres atouts non nécessaires mais utiles, on a le fait d'avoir fait une ENS, ou bien un double-cursus si la thèse est pluridisciplinaire, ou encore le fait d'avoir déjà de l'expérience de recherche (participation à des colloques, publications...). Bon courage pour cette année de master et pour la suite ! N'hésitez pas à partager vos recherches, cela nous intéresse !
Réponse très complète et très concise. Question subsidiaire : est-ce qu'on peut faire ces 3 années à ses frais, sans être financé ? Ca lèverait des objections et susciterait peut-être des vocations?
Merci pour votre vidéo. Vous parlez de Peter Singer, qui est un philosophe controversé notamment pour ses positions sur les enfants handicapés (www.courrierinternational.com/article/1999/10/21/le-droit-de-vivre-mais-pas-pour-tous) que certains assimilent au nazisme. Avez-vous pu en discuter avec lui?
Est ce que les chercheurs sont rémunérés lorsqu'ils interviennent à des colloques, dans les médias ou ce n'est pas si évident ? Pour ma part, je possède deux licences dans des domaines bien différents (Arts et Paramédical). La philosophie me fait de l'oeil depuis de nombreuses années. Je suis blasée d'appliquer uniquement ce que d'autres ont pensé pour moi, et le discours libéral ambiant ne me convainc pas. Malheureusement, la reprise d'études avec équivalence me permet de commencer la philo qu'en L2! Je vais devoir m'armer de patience -_-
Merci pour cette question ! Pour la rémunération : si c'est pour un colloque universitaire, les intervenant.e.s peuvent être défrayé.e.s par l'université qui invite, ou leur propre université, à titre de mission de recherche, mais ne sont pas rémunéré.e.s pour cette prestation. Dans les médias, en cas d'invitation ponctuelle il n'y a pas de rémunération mais s'il s'agit de tenir une chronique régulière alors c'est rémunéré. Pour les conférences organisées dans d'autres contextes (festival par exemple) il peut y avoir des rémunérations. Bon courage pour cette reprise d'études en philosophie, en effet ce n'est pas évident de recommencer depuis le début mais c'est nécessaire puisque la licence enseigne vraiment les bases méthodologiques et culturelles, on espère que ça vous plaira!
Un contrat doctoral finance pour 3 ans, mais il est rare qu'on finisse une thèse en 3 ans. Souvent, on essaye a minima de trouver des financements pour une année de plus, par un contrat d'ATER, des bourses ou des fonds privés. Une thèse en 4 ans, c'est courant : c'est ce qu'a fait Jim, en trouvant un ATER après son contrat doctoral. Mais il arrive qu'on dépasse les 4 ans : tant que le renouvellement de l'inscription en doctorat est approuvée par le laboratoire, la thèse peut continuer. Les écoles doctorales tendent aujourd'hui à encourager les candidats à finir au plus vite, car cela fait plus de docteurs par an dans leurs statistiques et que les taux d'abandon augmentent à mesure qu'on y passe plus de temps. Mais il reste des gens qui font leur thèse en 6, 7 ou même 8 ans... Cela peut s'expliquer par du perfectionnisme et la volonté de sortir un "magnum opus" (alors qu'à l'opposé certains prennent la thèse pour une initiation à la recherche qui n'est pas si importante et donne surtout un titre permettant de publier plus facilement ensuite sur tous les autres sujets qui leur viendront à l'esprit), mais aussi par les ralentissements dus aux recherches de financement (constituer des dossiers d'ATER ou de postdoc prend énormément de temps) ou à l'enseignement (poursuivre sa thèse tout en enseignant au lycée est assez délicat).
non seulement ils sont brillants, non seulement ils sont sympas, mais en plus ils se permettent d'être beaux ahah longue vie à META!!
Quel exemple ! Vous êtes une source d’inspiration pour un jeune étudiant 🧐
Merci
Céline Marty. Je suis en train de dévorer votre livre en ce moment... avec celui de Timothée Parrique (quel tandem !!!!!) Il explique avec des termes abordables beaucoup de choses dont j'avais déjà l'intuition avec mon livre "La crise de l'utilité" ! Je vous suggère aussi Jacques Elull (Pour qui ? pour quoi travaillons nous ?) qui nous disait : les hommes ne travaillent pas tant dans l'idée de produire des choses utiles que dans le souci d'être perçus comme des gens utiles... en fait, par vanité. Je ferai aussi le lien avec Joseph Tainter (l'Effondrement des sociétés complexes) qui nous apprend que l'espèce humaine produit de la complexité car c'est de cette manière que nous produisons de la hiérarchie sans recours à la violence. La complexité permet donc de substituer la violence réelle (Je suis le plus fort donc c'est moi le chef ! ) à la violence symbolique (Je suis le plus méritant, donc c'est moi le chef !) Sauf que ce souci constant de "mérite" est lié au productivisme et par entropie à la catastrophe écologique Sans oublier Enzo Lesourt ( "Survivre à l’anthropocène" avec "La consumation apaisée du Thumos") Pour conclure, nous détruisons notre monde pour ordonner notre système de hiérarchie sociale. Merci et bravo pour votre travail dont je vais forcément m'inspirer pour développer mes propres thèses !
Bonjour ! J'ai envie de partager avec vous mon expérience dans la recherche:
Je fais des études d'ingénieurie en Asie (bachelor degree en Chine, master degree au Japon). Après avoir fini mes 4 ans de "bachelor degree" , pour avoir une équivalence, il fallait que je fasse un master de recherche de 2 ans (en étant boursière au Japon). Pour être tout à fait honnête avec vous, je n'ai jamais été passionnée par l'ingénieurie, je préfère de loin les sciences pures (notamment la physique) et la philosophie, mais bon, j'ai essayé d'être "madame tout le monde" (et de satisfaire mes parents au passage, qui ne jurent que par l'ingénierie). Les postes d'ingénieurs étant les plus communs, je me suis lancée dedans sans trop réfléchir. Avant, quand on me parlait de "recherche", je ne voyais pas trop de quoi il s'agissait, vu que mon domaine est souvent lié à un "produit" final, et que donc pour être ingénieur, il fallait maitriser certaines techniques sans pour autant se frayer un chemin dans l'inconnu. J'ai choisi un sujet au hasard dans un laboratoire au hasard, et ça m'a permise de réaliser deux choses: J'aime profondément la recherche, et je déteste vraiment l'ingénieurie. En faisant de la recherche au Japon, j'ai compris ce que cela impliquait de rester cloitré à son bureau à lire des articles scientifiques, à étudier les choses dans leur profondeur: C'est tellement passionnant quand on fait quelque chose qu'on aime, et tellement frustrant voire cauchemardesque quand on n'aime pas ce qu'on fait. Pourquoi est ce que je vous raconte ça ? Parce que je trouve que le domaine de la "recherche" est très mal compris, même parmi les étudiants. Et c'est normal, quand on cherche un travail, la plupart des postes offerts sont comme vous l'avez mentionné dans une vidéo des "bullshit jobs", où on doit seulement apprendre à produire ce que la compagnie veut qu'on produise. La recherche est un domaine de liberté totale, et c'est tellement merveilleux de nager dans les frontières du savoir, d'essayer, de réfléchir, de réfuter jusqu'à trouver les bonnes conclusions. Je finis mon master en ingénierie dans 6 mois, et j'ai décidé de refaire un master (en philosophie des sciences), de consacrer toute cette energie dans quelque chose qui me passionne, quitte à refaire mes études.
C'est une vidéo passionnante. J'ai fait des études scientifiques et suis en partance pour une thèse dans ce domaine. Mais il est vraiment intéressant pour moi de découvrir comment cela est envisagé et envisageable dans le domaine des sciences humaines. Coup de chapeau pour votre modestie parce qu'à énumérer tous vos faits d'armes on aurait presque l'impression que vous avez pris une spécialité au bac 😁 or j'entends "normale sup" "Princeton" "cours à l'ENS et sciences PO" : excusez du peu 😳 arrivés à ce niveau d'excellence en restant aussi près du grand public c'est vraiment faire preuve de très grande qualité. Merci à vous 🙂
Bravo! Quelle bonne idée que de présenter la recherche à tous sur votre chaine. Les jeunes et la recherche en elle même en a tant besoin !
MERCI :)
Parler du monde de la recherche est une excellente chose ! TH-cam manque parfois de ce type de contenu.
Bravo pour ta bourse doctorale ! :)
Vous nous avez manqué !
Bravo pour ta bourse doctorale et bonne rentrée à tous les deux !! 😊💪🍾💃
Bon courage dans cette belle entreprise de plusieurs année !
Merci !
Très heureux pour vous deux! Vos ambitions m'ambitionne!
Votre vidéo qui reflète l'exercice d'un chercheur aguerri permet de se projetter et d'acquérir de la confiance pour ceux qui angoisse de ce que ça peut être.
Je serais très content de vous rencontrer à une conférence ou un séminaire!
Ps: j'ai plus particulièrement senti une position plus relativisante au moment où vous êtes allé sur sci-hub ;)
Tu as pensé quoi des copies de BL David ? J’ai passé le concours cette année ça m’intéresserait de voir où nos copies, nous les BL, se situent.
Merci pour les vidéos par ailleurs elles ont contribué à élargir ma culture philosophique :)
Du coup ce serait cool d’avoir des vidéos sur la phénoménologie 😊
Il m'en faudrait une sacrée dose à moi aussi parce que ça reste très obscur.
Bonjour, merci encore de partager cette année votre qualité d’enseignement! Est ce que vous faites des conférences?
Merci ! Cette année, les choses sont un peu compliquées avec le COVID, mais sinon, cela arrive en effet !
Cet automne, Céline parlera le 12 novembre à Dijon dans la journée d'étude "Objets et production de commun", sur le numérique comme commun dans l'oeuvre d'André Gorz. Et peut-être à quelques autres occasions dont on reparlera ! On peut voir sur META un café-philo qu'elle a donné il y a 6 mois sur la place du travail dans nos vies : th-cam.com/video/TaCoCIERcig/w-d-xo.html&ab_channel=META
Jim doit intervenir comme répondant d'Alix Cohen sur "Kant et les émotions" le 17 novembre à la Sorbonne. Il y a aussi quelques unes de ses interventions disponibles sur Savoirs.ENS, ou sur TH-cam. Mais on mentionnera peut-être dans des vidéos à venir les conférences qui peuvent vous intéresser !
Merci pour ce partage d'experience! (je me rend compte que je pensais Celine deja en these en fait^^) pour ma part, si je devais faire une these... je pense que je continuerais sur l'epistemologie de la psychanalyse, avec par exemple "l'originaire est-il un concept psychanalytique problematique? le fantasme du fondement ultime et l'ambivalence de la recherche de la causalite dans le mouvement freudien et post-freudien" ou alors "des fondements corporels de la capacite de penser via l'image inconsciente du corps et la fonction alpha: des liens entre Françoise Dolto et la psychanalyse anglaise" (la fonction alpha est un concept de Wilfred Bion, psychanalyste anglais, qui exprime la fonction de metabolisation des eprouves corporels) ou encore "Le Surmoi comme introduction du social chez Freud: des possibilites de penser le rapport psychanalyse/politique" ou encore "des resistances pour penser la resistance: les defenses a comprendre sa propre implication relationnelle chez l'analyste" bon voila, j'ai plein d'idees^^
Bonjour ! Comptez-vous faire d’autres vidéos concernant le concours des iep sur les thèmes révolutions et secret ?
Merci d’avance :)
jim avez-vous lu "the sensory order" de Hayek et qui traite je crois, directement de votre sujet de thèse?
Quelle chance d'avoir pu bosser avec Jocelyn Benoist... mon idole !
Passionnant. Pour un étudiant qui ne voit guère d'autre voie que la recherche votre vidéo tombe à point nommé. Même si bien sûr je me pose des questions quand je vois l'état du financement de la recherche en France...
Edit : pour Céline Marty, avez vous un bon livre d'introduction sur la Wertcritik ? Je pensais au bouquin d'Hemmens "Ne travaillez jamais" qui m'avait l'air sacrément complet. Merci d'avance !
Oui le livre d'Hemmens est une bonne introduction à ces débats, même s'il porte plus sur son histoire intellectuelle (notamment française) que sur le courant contemporain de la Wertkritik allemande. Pour découvrir le courant contemporain, je conseille le Manifeste contre le travail de la Krisis et Les aventures de la marchandise d'Anselm Jappe (qui a fait la préface du livre d'Hemmens).
Pour comprendre l'hétérodoxie de la Wertkritik dans son rapport à Marx, la lecture serrée de Marx par Postone dans Temps travail et domination est vraiment très stimulante (et peu commentée dans le détail par les marxistes traditionnels).
@@meta2588 merci beaucoup pour votre réponse je vais regarder tout ça !
Intéressant
footnote : là vous avez décrit la recherche littéraire, c'est pas tout a fait pareil pour les thèses en science "dure" :).
C’est marrant d'ailleurs par ce que la manière dont vous faites de la recherche correspond + à une image romantique. Genre le vieux chercheur qui passe sa vie à la bibliothèque et à souligner des phrases dans des bouquins ^^.
Par contre le sentiment d’inutilité du chercheur dans la société je trouve ça très intéressant, c'est sûrement même à intégré dans un phénomène plus large de gens qui ne perçoivent pas leur travail comme utile à la société (je ne suis pas sur si c'est ça qui a un rapport avec le "bor out").
Le bore out est une dépression du travail et non "au travail" en effet. J'ose espérer que les chercheurs n'y sont pas sujets parce que ça serait vraiment un non sens 😳
@@jacquesvilliers8356 je ne saisi pas la différence entre "dépression au travail" et " dépression du travail". Mais il me semble que le bor out est une dépression lié à la perte de sens dans son travail. Pour le chercheurs je ne sais pas mais pour les doctorants, beaucoup d'entre eux sont en dépression, et pas forcément à cause du surmenage.
cheekyscientist.com/reasons-your-phd-causes-stress-and-depression/
Très bonne vidéo. Je suis actuellement en master 2 de philosophie, je vais travailler cette année sur Marx et Hegel. J'aimerais faire de la recherche à la suite de mon master. Savez-vous si il y a des conditions à remplir pour pouvoir faire de la recherche (en philosophie du moins)?
Techniquement, il n'y a pas d'autres conditions que d'avoir obtenu un M2 (en général avec de bonnes notes). Et de trouver une ou plusieurs personnes pour soutenir le projet devant la commission doctorale et le diriger.
Mais comme tout est compétitif de nos jours, à cause de la rareté des crédits, avoir l'agrégation est devenu un atout considérable. Ce n'est pas un réquisit, puisque c'est après tout un concours de l'enseignement secondaire, mais en fait, cela indique à la fois un niveau de culture générale philosophique, de sérieux dans la ténacité du candidat, et cela rassure l'école doctorale quant aux possibilités du candidat d'avoir des fonds et un métier s'il doit finir sa thèse en plus de 3 ans.
Evidemment, parmi les autres atouts non nécessaires mais utiles, on a le fait d'avoir fait une ENS, ou bien un double-cursus si la thèse est pluridisciplinaire, ou encore le fait d'avoir déjà de l'expérience de recherche (participation à des colloques, publications...).
Bon courage pour cette année de master et pour la suite ! N'hésitez pas à partager vos recherches, cela nous intéresse !
Réponse très complète et très concise. Question subsidiaire : est-ce qu'on peut faire ces 3 années à ses frais, sans être financé ? Ca lèverait des objections et susciterait peut-être des vocations?
Jim allez vous continuer d'être membre du jury du concours de l'ENS - Bl pour les prochaines années ? L'expérience est-elle intéressante ?
Merci pour votre vidéo. Vous parlez de Peter Singer, qui est un philosophe controversé notamment pour ses positions sur les enfants handicapés (www.courrierinternational.com/article/1999/10/21/le-droit-de-vivre-mais-pas-pour-tous) que certains assimilent au nazisme. Avez-vous pu en discuter avec lui?
j'espère d'ici deux ans pouvoir faire de la recherche en mathématiques (probabilités)
Est ce que les chercheurs sont rémunérés lorsqu'ils interviennent à des colloques, dans les médias ou ce n'est pas si évident ?
Pour ma part, je possède deux licences dans des domaines bien différents (Arts et Paramédical). La philosophie me fait de l'oeil depuis de nombreuses années. Je suis blasée d'appliquer uniquement ce que d'autres ont pensé pour moi, et le discours libéral ambiant ne me convainc pas. Malheureusement, la reprise d'études avec équivalence me permet de commencer la philo qu'en L2! Je vais devoir m'armer de patience -_-
Merci pour cette question ! Pour la rémunération : si c'est pour un colloque universitaire, les intervenant.e.s peuvent être défrayé.e.s par l'université qui invite, ou leur propre université, à titre de mission de recherche, mais ne sont pas rémunéré.e.s pour cette prestation. Dans les médias, en cas d'invitation ponctuelle il n'y a pas de rémunération mais s'il s'agit de tenir une chronique régulière alors c'est rémunéré. Pour les conférences organisées dans d'autres contextes (festival par exemple) il peut y avoir des rémunérations.
Bon courage pour cette reprise d'études en philosophie, en effet ce n'est pas évident de recommencer depuis le début mais c'est nécessaire puisque la licence enseigne vraiment les bases méthodologiques et culturelles, on espère que ça vous plaira!
3 années suffisent pour une thèse en Philosophie ?
Un contrat doctoral finance pour 3 ans, mais il est rare qu'on finisse une thèse en 3 ans. Souvent, on essaye a minima de trouver des financements pour une année de plus, par un contrat d'ATER, des bourses ou des fonds privés. Une thèse en 4 ans, c'est courant : c'est ce qu'a fait Jim, en trouvant un ATER après son contrat doctoral.
Mais il arrive qu'on dépasse les 4 ans : tant que le renouvellement de l'inscription en doctorat est approuvée par le laboratoire, la thèse peut continuer. Les écoles doctorales tendent aujourd'hui à encourager les candidats à finir au plus vite, car cela fait plus de docteurs par an dans leurs statistiques et que les taux d'abandon augmentent à mesure qu'on y passe plus de temps. Mais il reste des gens qui font leur thèse en 6, 7 ou même 8 ans... Cela peut s'expliquer par du perfectionnisme et la volonté de sortir un "magnum opus" (alors qu'à l'opposé certains prennent la thèse pour une initiation à la recherche qui n'est pas si importante et donne surtout un titre permettant de publier plus facilement ensuite sur tous les autres sujets qui leur viendront à l'esprit), mais aussi par les ralentissements dus aux recherches de financement (constituer des dossiers d'ATER ou de postdoc prend énormément de temps) ou à l'enseignement (poursuivre sa thèse tout en enseignant au lycée est assez délicat).
Faire une vidéo sur la recherche, mais un peu plus orientée sur les sciences mathématiques, physiques et chimiques ?