Actuellement en train de lire Tohu-Bohu de Nabe qui raconte sa rencontre avec D'Arribehaude en 85, suite à la parution de son premier livre Au Régal des Vermines et de son passage remarqué à Apostrophes. Lui et D'Arribehaude se lient d'amitié et se réunissent dans la célébration de Céline et D'Arribehaude raconte à MEN sa rencontre avec le monstre de Meudon. Extrait : "C'est bien en 1961 que d'Arribehaude, avec Guénot, a osé monter à Meudon. Quand ils sont arrivés, Céline était derrière la vitre de son foutoir, immobile, les yeux perdus, en "flagrant délit de concentration". Il n'a pas vu ses visiteurs tout de suite et c'est à Lucette qu'il a demandé ensuite de les éconduire gentiment. "Je n'entretient pas...", la suite est dans l'Herne... D'Arribehaude nous décrit les amoncellements de lainages sur la carcasse et les morceaux de charentaises qui lui faisaient de gros bateaux au bout des pieds. Il nous apprend aussi que trois reproductions de tableaux ornaient ses murs : un "Venise" de Marquet, un cheval de Degas et un "Arles" de Vincent... Sur son tréteau : des journaux américains essentiellement. Aucun autre livre que les trente et un volumes de l'Encyclopédie universelle sur une étagère. Les manuscrits traînaient par terre. Plusieurs perruches. Des biscottes et un pot de miel... Céline a toujours cru que D'Arribehaude allait lui monter le Voyage au cinéma alors qu'il ne voulait que réaliser un reportage sur lui, dans son décor. Mais Céline refusait, gardant de très mauvais souvenirs de l'envahissante équipe de Pauwels. Vers la fin, deux mois avant sa mort, il commençait à fléchir : D'Arribehaude l'avait même trouvé très serein, heureux du printemps, soulagé, délivré certainement par la fin de la trilogie... Une sorte de sage amusement de tout, une bonne humeur de mauvais augure..." Ecoutez aussi l'entretien de D'Arribehaude avec Anne Brassié.
@@batiment202 OK 👍 J’ai pris la peine (et c’est un euphémisme parce que pour moi cela a été une sorte de souffrance permanente) d’écouter avec une grande attention le Podcast de France Inter, dix épisodes de 58 minutes sur le parcours de Céline. J’ai acheté Voyage au bout de la nuit oui … mais je n’arrive pas à prendre la décision de le lire tellement je suis déprimée et dégoûtée par le bonhomme ! C’est simple ! C’est épidermique physique moral. Je sens beaucoup de méchanceté et de couardise dans cet homme. Il n’a jamais voulu reconnaître la haine la rage le mépris la toxicité la dangerosité de ses écrits (certains) Il n’a pas eu le courage de ses opinions, et ce n ‘est pas admirable ! Ou prouvez-moi le contraire.
Actuellement en train de lire Tohu-Bohu de Nabe qui raconte sa rencontre avec D'Arribehaude en 85, suite à la parution de son premier livre Au Régal des Vermines et de son passage remarqué à Apostrophes. Lui et D'Arribehaude se lient d'amitié et se réunissent dans la célébration de Céline et D'Arribehaude raconte à MEN sa rencontre avec le monstre de Meudon.
Extrait : "C'est bien en 1961 que d'Arribehaude, avec Guénot, a osé monter à Meudon. Quand ils sont arrivés, Céline était derrière la vitre de son foutoir, immobile, les yeux perdus, en "flagrant délit de concentration". Il n'a pas vu ses visiteurs tout de suite et c'est à Lucette qu'il a demandé ensuite de les éconduire gentiment. "Je n'entretient pas...", la suite est dans l'Herne... D'Arribehaude nous décrit les amoncellements de lainages sur la carcasse et les morceaux de charentaises qui lui faisaient de gros bateaux au bout des pieds. Il nous apprend aussi que trois reproductions de tableaux ornaient ses murs : un "Venise" de Marquet, un cheval de Degas et un "Arles" de Vincent... Sur son tréteau : des journaux américains essentiellement. Aucun autre livre que les trente et un volumes de l'Encyclopédie universelle sur une étagère. Les manuscrits traînaient par terre. Plusieurs perruches. Des biscottes et un pot de miel... Céline a toujours cru que D'Arribehaude allait lui monter le Voyage au cinéma alors qu'il ne voulait que réaliser un reportage sur lui, dans son décor. Mais Céline refusait, gardant de très mauvais souvenirs de l'envahissante équipe de Pauwels. Vers la fin, deux mois avant sa mort, il commençait à fléchir : D'Arribehaude l'avait même trouvé très serein, heureux du printemps, soulagé, délivré certainement par la fin de la trilogie... Une sorte de sage amusement de tout, une bonne humeur de mauvais augure..."
Ecoutez aussi l'entretien de D'Arribehaude avec Anne Brassié.
Magnifique Céline, tu nous manques
À mettre en résonance avec l'époque actuelle... Merci du partage.
Merci, c’est extrêmement intéressant.
La vraie révélation...ma passion❤
Merci!
Grand écrivain direct ,qui ne connaît pas l'hypocrisie
Quelle merveille ! Merci mille fois !
Je n'avais encore jamais entendu ces extraits sur internet. Où les avez-vous dénichés ?
Incroyable… merci pour le partage… on a l’impression d’être dans une intimité tranquille avec lui, à papoter… où avez-vous trouvé ce trésor ?
Parmi ses borborygmes, on reconnait ici ou là, heureusement, chez Céline , quelques réalités fondamentales.
L'hypocrisie est un hommage que le vice rend à la vertue
17 : 40
Ce mec était un méchant homme dangereux qui ne mérite pas l’intérêt qu’il suscite encore ! C’est injuste 😢
Je vous trouve dure
Pourtant je ne trouve pas qu'il soit méchant
Il donne son avis
Allez le lire, et après on discute...
@@batiment202 OK 👍 J’ai pris la peine (et c’est un euphémisme parce que pour moi cela a été une sorte de souffrance permanente) d’écouter avec une grande attention le Podcast de France Inter, dix épisodes de 58 minutes sur le parcours de Céline. J’ai acheté Voyage au bout de la nuit oui … mais je n’arrive pas à prendre la décision de le lire tellement je suis déprimée et dégoûtée par le bonhomme ! C’est simple ! C’est épidermique physique moral. Je sens beaucoup de méchanceté et de couardise dans cet homme. Il n’a jamais voulu reconnaître la haine la rage le mépris la toxicité la dangerosité de ses écrits (certains) Il n’a pas eu le courage de ses opinions, et ce n ‘est pas admirable ! Ou prouvez-moi le contraire.