Test rétro : L'Acadiane Mixta que la France n'a jamais eue
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- เผยแพร่เมื่อ 11 ธ.ค. 2024
- Les utilitaires populaires français ! Voilà un chapitre bien intéressant de l’histoire de l’automobile. Et en 1951, c’est Citroën qui a défié la chronique en lançant la version fourgonnette de la 2CV, de quoi en faire la première camionnette à traction avant ! Un véhicule plus que rentré dans les mœurs, qui a été produit pendant trois décennies, et qui fait partie des incontournables des années ’50, ’60 et ’70. Il en sera fabriqué plus d’un million deux cent mille exemplaires…
C’est en 1978 que la marque aux chevrons décide d’apporter une nouvelle évolution à sa fourgonnette, en présentant l’Acadiane. Le principe n’était guère différent, avec une partie arrière, utilitaire, semblable, mais une face avant de Dyane. Avec ses trois chevaux fiscaux et sa mécanique de 602cc, l’Acadiane va elle aussi connaître un gros succès, quand bien même son existence sera trois fois plus courte que celle de la 2CV fourgonnette. Elle sera en effet produite pendant une dizaine d’années, à plus de 253.000 exemplaires…
L’Acadiane que nous vous présentons aujourd’hui est néanmoins particulière ! Imaginez en effet une version construite en Espagne, exportée à 200 exemplaires vers le Benelux, et à laquelle… la France n’a tout simplement pas eu droit ! La Citroën que vous avez sous les yeux est en effet une Acadiane Mixta, construite à Vigo, et initialement destinée aux marchés espagnols et portugais. Outre les 200 voitures arrivées en nos plats pays, quelques-unes ont été livrées en Suisse. Mais rien de rien pour Paris et sa région allant de Lille à Marseille !
Mais cette Acadiane Mixta, en quoi est-elle différente de l’Acadiane normale ? Il s’agit en fait d’un véhicule mixte, qui pouvait aussi bien servir de fourgonnette que de voiture familiale. Ce qui signifie que quatre personnes pouvaient prendre place à son bord, alors que la 2CV fourgonnette et l’Acadiane étaient des strictes deux places !
Par rapport à une Acadiane commerciale classique, on relève la présence d’une double vitre latérale coulissante, ainsi que d’une banquette arrière pliable. Preuve que des passagers étaient les bienvenus à l’arrière, un repose-pied a été intégré, pouvant être retourné en cas d’utilisation comme utilitaire réclamant un plancher plat.
Car qu’on se le dise, si la Mixta pouvait accueillir du monde, elle n’en restait pas moins aussi une Acadiane destinée à transporter des marchandises. En un tour de main, l’espace derrière le conducteur et le passager pouvait donc être modifié, et la Citroën chargée… (scène de la transformation en accéléré !)
Notre Acadiane du jour se distingue également par un siège passager rabattable. Et afin d’encore gagner en espace de rangement, son actuel propriétaire a doublé le petit coffre latéral d’un deuxième espace autour de la route arrière gauche. Une manière également de renforcer l’étanchéité des garde-boues, souvent attaqués par la rouille… (double coffret latéral !)
Sous le capot, la mécanique 602cc d’époque a laissé place à un autre célèbre 2 cylindres Citroën, le 652cc de la Visa, procurant davantage de couple. Pour une puissance de 34 chevaux…
De quoi permettre à notre Acadiane Mixta de se frayer une place dans la circulation actuelle. Et de ne pas passer inaperçue, surtout dans cette teinte bouton d’or. Qui n’est néanmoins pas d’origine, puisque les Mixta produites en Espagne étaient toutes habillées de bleu myosotis. Mais pourquoi donc avoir privilégié le jaune ? Et bien pour être plus visible, justement, dès l’instant où notre Acadiane a entamé sa deuxième vie en se fendant de quelques voyages humanitaires loin de la Belgique. Et puis, autant le reconnaître, par un beau soleil printanier, cette Mixta est tout simplement adorable…
Elle permet en tout cas à ses passagers de vivre ce qu’il convient d’appeler l’expérience 2CV. Cela ne va jamais vite, et la moindre courbe entraîne un déhanchement caractéristique de la caisse. Et si par hasard l’asphalte de nos belles routes wallonnes venait à se désagréger, ou faire place à des chemins, autant ne pas se tracasser, une deuche ou une Dyane, ça s’adapte à tout sans broncher…
Vous l’avez compris, cette Acadiane d’un genre particulier fait le bonheur des passionnés de la marque française. Sa rareté lui confère d’ailleurs une cote de plus en plus intéressante, puisque notre exemplaire a été expertisé à 18.000 euros ! Au cœur des années ’70, une Dyane valait un peu plus de 70.000 francs belges. Fameux bond en avant en une quarantaine d’années…
C’est la Citroën C15 qui succédera à l’Acadiane en 1984. Avec un concept identique, mais une ligne plus moderne, celle de la Visa… (Vincent Franssen)