Sport et voyage : les emprises d'armes et l’esprit chevaleresque au Moyen âge

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  • เผยแพร่เมื่อ 10 ต.ค. 2023
  • Aujourd’hui dans chroniques médiévales du sport, les emprises d’armes, voyages chevaleresques et politiques à vocation sportive.
    La fin du Moyen âge est communément associée à la déchéance de la chevalerie. En matière de jeux militaires, le roi Arthur et ses chevaliers de la Table ronde devraient connaître un même déclin. Pourtant, à partir des années 1350, la présence arthurienne dans les pratiques sportives semble plus forte que jamais.
    Les grandes joutes de la noblesse - emprises et pas d’armes - puisent dans les récits légendaires. Le déroulement des épreuves, le scénario du spectacle des joutes et les comptes-rendus qui en sont faits reposent sur une culture chevaleresque commune.
    Sur le modèle des personnages romanesques d’un Chrétien de Troyes, les chevaliers de chair et de sang du XIVe siècle mettent en relation jeux guerriers, jeux de cours et tractations politiques.
    Nombreux sont ceux qui partent à l'aventure, en quête de combats courtois dans les cours étrangères : la gloire se récolte au gré de périlleux voyages. La mode de l'expédition individuelle bat son plein. Lors d’une « emprise d'armes », un chevalier se déplace pour aller en défier d’autres à la joute, l'épée ou la hache, généralement en terre étrangère.
    L’emprise repose sur le principe du voyage avec des arrêts agrémentés de temps sportifs de combat.
    En langage militaire, l'emprise correspond à ce qui est peint sur les écus des chevaliers ou sur les étendards des capitaines de guerre.
    Dans le code chevaleresque, l’emprise est également l'objet que le chevalier fait vœu de porter sur lui en signe de défi et qui symbolise son dévouement.
    Le combattant montre qu'il veut affirmer sa valeur et affiche une enseigne visible de tous, qui signifie cette volonté. Par élégance et pour être original, l’enseigne utilisée peut être une écharpe, la partie décorée d’un vêtement, un bracelet ou encore un anneau.
    Quand le défi est relevé, ce qui n’est pas toujours le cas, un combat est mené à une ou plusieurs armes.
    Le principe consiste à rompre sa lance sur son adversaire ou bien à asséner un nombre déterminé de coups d’épée ou de hache. Parfois, les combats sportifs prennent forme autour d’un scénario qui fait une belle place aux dames, dans un décor destiné à éblouir.
    Le spectacle est au cœur de ce genre d’affrontement.
    Derrière une trajectoire individuelle faite de braves combats sportifs en terres étrangères se trame un jeu de services politiques d'un chevalier pour son seigneur.
    La fin du Moyen âge fourmille de ces aventuriers sportifs porteurs d'emprises : Jean de Werchin, sénéchal de Hainaut, Miquel d’Oris, écuyer aragonais, l’Anglais John Astley, les Castillans Gutierre Quijada ou Juan de Merlo, le chevalier allemand Robert de Saxe, l’Italien Jean de Boniface, Galiot de Baltasin de la maison du duc de Milan, le Breton Mériadec, le comte de Dammartin...
    Pour tous ces champions, leur quête amoureuse, spirituelle ou religieuse ne peut s'affranchir de l'institution politique qu'ils servent, à l'instar des chevaliers de la Table ronde.
    Les romans arthuriens ont mis en exergue les aventuriers solitaires. La mode des emprises d'armes s’en inspire et se double d’un jeu diplomatique qui lie le chevalier à son prince. Sport et politique sont intimement liés à la fin du Moyen âge.
    Sources iconographiques :
    Paris, Bibliothèque nationale de France, Manuscrits, fr. 16830, Le livre des faits du bon chevalier messire Jacques de Lalaing
    Paris. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits, Français 24399 : Le livre du cœur d'amour épris
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