Bonjour, Merci pour votre chronique. Je viens de découvrir votre chaîne et ne manquerai pas de visionner quelques autres de vos productions. J'ai été identifié (et non diagnostiqué, il ne s'agit pas d'une pathologie) comme "surdoué" il y a quelques années. J'étais très dubitatif, perplexe, ne sachant pas à quoi cela renvoyait précisément. Plus intelligent ? Par rapport à quelle norme ? De quelles façons ? Je ne me suis jamais senti "surdoué", ou même doué, en quoi que ce soit. J'ai lu plusieurs ouvrages sur le sujet, ai rencontré des gens qui se positionnaient comme "surdoués". Je n'en ai pas retiré grand chose et ma confusion n'a fait que s’accroître. J'ai fini par laissé tomber le sujet, persuadé qu'il s'agissait avant tout d'un effet de mode, une nouvelle minorité parmi toutes les tribus, plus ou moins artificielles, qui peuplent nos sociétés dites post-modernes. Et j'ai découvert Carlos Tinoco avec son premier ouvrage "Intelligents, trop intelligents. Les "surdoués" : de l'autre côté du miroir". Il renverse la perspective en posant l'hypothèse de base selon laquelle les "surdoués" ne sont pas plus intelligents que les "autres", ce sont les "autres" qui ont une pensée inhibée. Il se propose de découvrir ce qui empêche les "autres" de déployer leur intelligence. Il y parle du désir, du rapport au monde et à la Loi. Il évoque également le récit, collectif et individuel. C'est un ouvrage original, qui met en œuvre une méthode heuristique qui m'a franchement convaincu. Il me semble que Carlos Tinoco fait de la pensée "surdouée" une question qui relève avant tout de la philosophie politique. C'est très intéressant, très stimulant et bien plus évocateur que la plupart des ouvrages parus sur le sujet des "surdoués". Votre chronique m'a convaincu de lire l'ouvrage suivant et dont le sous-titre "Penser l'écart" me parait tout à fait pertinent. Je voulais également parler de Matthew B. Crawford dont les ouvrages ne me semblent pas sans rapport avec ceux de Tinoco et ses co-auteurs. Mais j'arrête là mon long pavé. En ces périodes d'assèchement de l'attention (ressource limitée, dixit Crawford), c'est préférable 🙂
Bonjour,
Merci pour votre chronique. Je viens de découvrir votre chaîne et ne manquerai pas de visionner quelques autres de vos productions.
J'ai été identifié (et non diagnostiqué, il ne s'agit pas d'une pathologie) comme "surdoué" il y a quelques années.
J'étais très dubitatif, perplexe, ne sachant pas à quoi cela renvoyait précisément. Plus intelligent ? Par rapport à quelle norme ? De quelles façons ? Je ne me suis jamais senti "surdoué", ou même doué, en quoi que ce soit.
J'ai lu plusieurs ouvrages sur le sujet, ai rencontré des gens qui se positionnaient comme "surdoués". Je n'en ai pas retiré grand chose et ma confusion n'a fait que s’accroître.
J'ai fini par laissé tomber le sujet, persuadé qu'il s'agissait avant tout d'un effet de mode, une nouvelle minorité parmi toutes les tribus, plus ou moins artificielles, qui peuplent nos sociétés dites post-modernes.
Et j'ai découvert Carlos Tinoco avec son premier ouvrage "Intelligents, trop intelligents. Les "surdoués" : de l'autre côté du miroir". Il renverse la perspective en posant l'hypothèse de base selon laquelle les "surdoués" ne sont pas plus intelligents que les "autres", ce sont les "autres" qui ont une pensée inhibée. Il se propose de découvrir ce qui empêche les "autres" de déployer leur intelligence. Il y parle du désir, du rapport au monde et à la Loi. Il évoque également le récit, collectif et individuel.
C'est un ouvrage original, qui met en œuvre une méthode heuristique qui m'a franchement convaincu.
Il me semble que Carlos Tinoco fait de la pensée "surdouée" une question qui relève avant tout de la philosophie politique.
C'est très intéressant, très stimulant et bien plus évocateur que la plupart des ouvrages parus sur le sujet des "surdoués".
Votre chronique m'a convaincu de lire l'ouvrage suivant et dont le sous-titre "Penser l'écart" me parait tout à fait pertinent.
Je voulais également parler de Matthew B. Crawford dont les ouvrages ne me semblent pas sans rapport avec ceux de Tinoco et ses co-auteurs.
Mais j'arrête là mon long pavé. En ces périodes d'assèchement de l'attention (ressource limitée, dixit Crawford), c'est préférable 🙂