Peut-on être trop intelligent pour être sain d'esprit ? - Nicolas Gauvrit

Deux hypothèses s’opposent concernant le haut potentiel intellectuel. Selon l’hypothèse de la vulnérabilité, une intelligence très élevée pourrait s’avérer en quelque sorte « excessive » dans le sens qu’elle serait un facteur de risque pour un certain nombre de troubles et de difficultés, notamment émotionnelles et sociales. Pour l’hypothèse de la résilience à l’inverse, l’intelligence - même extrême - est un facteur protecteur. Dans cette présentation, nous discuterons les arguments apportés à l’appui des deux théories. Nous détaillerons plus en détails deux études qui firent parler d’elles : celles de Karpinski et ses collègues (2018) réalisée sur les membres de MENSA, et celle de Brown et collègues (2021), assise sur une cohorte de près de 50 000 participants. Enfin, nous présenterons les données à paraître (Wiliams et al.) de ce qui est sans doute la plus grande étude alliant cognition et données psychiatriques (n = 261 701) jamais menée sur la population générale : la cohorte de la UK Biobank.