Cécile Asanuma-Brice : «Les banlieues au Japon, y a-t-il une comparaison possible avec la France ?»
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- เผยแพร่เมื่อ 16 พ.ย. 2024
- Conférence donnée à l'Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise le 10 février 2020.
Pour des questions de droit, nous ne pouvons pas partager la traduction des parties en japonais. Merci pour votre compréhension.
Conférencière : Cécile ASANUMA-BRICE (CNRS)
Modératrice : Adrienne SALA (IFRJ-MFJ)
Organisation : IFRJ-MFJ
Un siècle de banlieue japonaise apporte une réflexion inédite sur les processus d'urbanisation de l'une des sociétés de consommation les plus avancées de la planète, et d'une façon plus générale, de l'impact de ce dernier sur le fonctionnement social dans un pays dont la population doit, de surcroît, souvent faire face à des désastres naturels. Afin de mener une réflexion en profondeur sur ces espaces, il présente une histoire complète de l'habitat urbain japonais, du XIXe siècle à nos jours, dans un pays où le capitalisme est à un stade avancé et où l'exposition aux désastres naturels est un facteur clé de la gestion de la population.
L'ouvrage montre les étapes du phénomène de banlieusardisation à travers les principaux acteurs de l'urbanisation. Une description de l'occupation des différents logements et du fonctionnement social des quartiers permet en outre de comprendre l'évolution de la vie des banlieues. Comme le montre ce livre, ce phénomène de banlieusardisation se poursuit actuellement. Répondant à des logiques économiques strictes, les nouvelles formes de logements sont rapidement reprises par le secteur privé de la construction, qui les répandra sur l'ensemble du territoire.
A mi-chemin entre la protection sociale et l'assujettissement économique, les cités de logements publics et de logements privés construits sur le modèle de surdensité motivé par le paradygme de la ville rétrécie (shrinking city) sont aujourd'hui, dans l'ensemble des sociétés postindustrielles, les lieux des drames sociaux les plus divers.
Cécile Asanuma-Brice est chercheuse en sociologie et géographie urbaine, et spécialiste du Japon. Depuis janvier 2020, elle est co-directrice du MITATE Lab. (CNRS, CEA, Nihon U.), projet de recherche international pluridisciplinaire axé sur les problématiques relatives à la situation post-Fukushima. Après un DESS en urbanisme (1996), elle obtient en 2012 le titre de docteur de l’EHESS en études urbaines. De 2001 à 2005, elle a obtenu un financement du Ministère de la recherche Japonais (MEXT) pour conduire ses recherches à la faculté d’ingénierie de l’université de Chiba. Résidente permanente au Japon depuis une vingtaine d'années, bilingue franco-japonais, ses recherches sont axées sur la nature de la production urbaine dans la société de sur-consommation japonaise. Son approche pluri-disciplinaire a permis la mise en évidence des logiques sous-jacentes à la production urbaine dans les pays « capitalisés » et de leurs conséquences sociétales via l’analyse de l’évolution de la ville japonaise.
Elle est l’auteur de nombreux articles, notamment relatifs au post-Fukushima et de l’ouvrage Un siècle de banlieue japonaise : Au paroxysme de la société de consommation, éd° Métispresses.