Je suis un novice parmi les novices en philosophie, cependant je n'ai pas voulu lire "L'art d'avoir toujours raison" , justement en raison de son titre mais la lecture de " Style et écrivains" m'a été d'une grande utilité. Je recommande vivement même aux vétérans comme votre serviteur.
Je viens de visualiser pour la deuxième fois la vidéo sur Schopenhauer et je la trouve excellente. Je m’étais jusqu’à alors assez peu intéressé à Schopenhauer et je n’avais lu de lui qu’un ouvrage très peu connu : L’art d’être heureux qui n’est même pas traduit en anglais. On met souvent en exergue Schopenhauer, avec sa célèbre phrase sur la vie qui se partage entre la souffrance et l’ennui. Alors qu’avec cette vidéo, on comprend beaucoup mieux son concept central et le côté brillant de sa philosophie. c’est également une façon de comprendre les philosophies orientales avec notre mentalité occidentale. Bravo pour ce bel exposé.🎉
Merci cher professeur pour ces coruscantes explications. Si l'univers est un cycle continu animé par une sorte de "volonté cosmique" on peut l'appréhender comme une volonté aveugle et tyrannique, bien sûr, mais aussi comme une réalité du monde qu'il est possible d'accepter à la manière des stoïciens, des épicuriens ou de Nietzshe. Car, considérer cette volonté comme aveugle et tyrannique, c'est poser un jugement de valeur que la vie n'est pas habilitée à poser sur elle-même ni sur le monde, sous peine d'être à la fois juge et partie.
L'objection relative à la notion de "juge et partie" me paraît ici un pur sophisme. Car parler de "la vie" en général est un concept abstrait, un référent sans référé clairement identifiable. Ce qui existe concrètement en relation avec cette idée de "vie", ce sont des êtres vivants, et rien d'autre; et dans la mesure où certains de ces êtres peuvent prendre conscience de leur condition, en l'occurrence vouée à la souffrance et à la mort, ce sont eux seuls, tout au contraire, qui sont habilités à juger du caractère "bon" ou "mauvais" de ladite condition, et donc libres de l'accepter ou de la refuser, sauf bien sûr à préférer une attitude servile propre à des esclaves consentants. Et cela que ces êtres soient les objectivations phénoménales d'une Volonté aveugle et sans but autre que de se manifester, comme le pense Schopenhauer, ou, autre hypothèse, les créatures d'un Dieu transcendant, qui en l'occurrence serait ipso facto, et de façon démontrable par la seule logique, une entité sadique... En donnant en l'espèce au mot "sadisme" un sens non pas biaisé par des affects, mais tout au contraire rigoureusement objectif: à savoir celui d'une cruauté consciente et délibérée. Cela relève d'un simple constat factuel, et non d'un "jugement de valeur" à portée métaphysique. Pour ce qui est de Nietzsche, à la fois plagiaire et falsificateur, il a, lui, par contre, réduit la dimension universelle et métaphysique de la Volonté selon Schopenhauer à une dimension vulgairement individuelle et psychologique, tombant, du moins en cela, à un niveau de pensée plus bas et plus trivial non seulement que celui de Schopenhauer, mais même des stoïciens de l'Antiquité, ou encore de Spinoza.
@@DenisAROUET Si vous faites un jugement à propos de quoi que ce soit, ce n'est jamais qu'une opinion et cette opinion peut toujours entrer en opposition avec d'autres opinions, comme c'est le cas pour votre commentaire.
@@pierred.6287 Tout à fait d'accord avec vous sur ce point; et si j'ai écrit dès le début "... me PARAÎT...", ce n'était pas juste une clause de style. Cela dit, j'ai essayé d'étayer de mon mieux mon opinion par une argumentation précise et rationnelle, comme vous l'avez fait d'ailleurs de même de votre côté pour la vôtre.
Excellent et merci pour l'éclaircissement de la pensée de cet homme si lucide...Et qui nous met face à nos réalités afin d'observer de quel coté la vie, l'existence pourrait représenter un lieu de résonnance "sympathique"..🤔
Passionnant, tout ceci me fait beaucoup penser à la philosophie de Gurdjieff et de son " tout arrive " l'avez vous déjà étudié ? Je serai friand d'une vidéo sur son oeuvre.
Accepter que nous sommes des automates animés et manipulés par un ensemble de phénomènes physico-chimiques est si insupportable à nombre d'entre nous, qu'ils incarnent alors ces phénomènes en un truc rassurant qu'ils appellent "notre Père". Sans se rendre compte qu'ils se subordonnent alors à certains de leurs semblables, ceux qui affirment savoir ce que "notre Père" attend de nous, à commencer par l'obéissance et la soumission🙏. De Charybde en Scylla...🙄
Ne soyons pas arrogants à penser détenir la connaissance de la nature de notre monde. Soyons humble et acceptons que certaines choses nous dépassent, c'est ce que la démarche philosophique nous apprend.
@@RSvieo Je ne vois aucune forme d'hubris dans ce que j'ai écris et partant, je ne vois pas le lien entre mon commentaire et votre réponse. Cela dit, "Philosopher c'est apprendre à mourir" selon Montaigne, pas à accepter que "certaines choses nous dépassent"... 🤗
@@ErwanArmeur Je trouve que votre commentaire méprise les croyants (chrétiens si je comprends bien), en expliquant leur croyance par une non acceptation d'une vision du monde que vous proposez : "si insupportable", "truc rassurant". Je n'ai pas donné de définition à la philosophie mais tenté d'en tirer un enseignement. Je pourrais vous rétorquer que le sens originel est "l'amour de la sagesse", comprise dans un sens plus large comme recherche du savoir pour lui-même et une interrogation sur le monde. Votre commentaire pourrait être interprété comme un manque de profondeur et d'éclaircissement sur les raisons et la nature de la croyance. Sachez qu'un large domaine de la philosophie s'y penche depuis très longtemps et a fait naître de grands philosophes dont les idées influencent aujourd'hui grandement notre monde.
@@RSvieo Aucun mépris de ma part pour qui que ce soit ; j'alerte simplement ici contre ceux qui veulent imposer aux autres une domination (en l’occurrence au travers de dogmes prônés par un clergé, qu'il soit chrétien ou autre, dogmes basés sur une prémisse fausse). La domination via la religion dure depuis la nuit des temps. Or, l'ensemble du corpus scientifique explique désormais notre univers sans faire appel à l'hypothèse d'un Dieu créateur, (a.k.a la fausse prémisse citée plus haut) tel qu'il est présenté généralement par les membres du dit clergé. Nous sommes donc à présent armés pour ranger légitimement les religions dans le placard aux superstitions, sans mépris aucun pour les victimes (passées, présentes et futures) de ces dangereuses balivernes.
Espèce de demi-habile qui ne fait que remplacer une idole par une autre, pas moins meurtrière d'ailleurs puisque ce n'est pas la religion qui a produit la bombe nucléaire et menace aujourd'hui la vie elle-même sur Terre, c'est bien notre Mère la Science et ses applications techniques. En outre il est bien plus confortable de se prendre pour une machine programmée et déterminée à agir à l'aveugle que pour un être doté de libre arbitre et responsable de ses actes. Si la vérité de la religion est la soumission de l'homme à l'homme, la vérité de la science serait la soumission de l'homme à la froide logique d'un mécanisme aveugle qui permet de justifier les pires horreurs. La vérité c'est que la science accomplit la religion
Cette force du vouloir vivre dans il est fait mention me fait penser à cette force qui sous tend l’univers tout entier dont nous sommes des parties.Tous les systèmes physiques ou vivants y sont soumis.C’est l’entropie.Tout objet ou être vivant est une machine plus ou moins complexe n’ayant qu’un seul et unique but,dissiper l’énergie reçue ou récoltée dans son environnement et la diluer dans l’espace temps.En cela les systèmes vivants sont très efficaces.Nous,entités vivantes dissipont plus efficacement qu’un astre comme le soleil par exemple.Notre nature vivante est donc toute éntiere tournée vers ce but.
De part la fin de la vidéo, je rejoins totalement votre représentation de la philosophie de ce grand penseur. Cependant il est à mon sens, très important de ne pas confondre le sexe et l'amour. L'amour qui là est employé pour illustrer l'instinct qui donne moyen à la vie de se perpétuer, peut sous un autre angle illustrer la volonté même irraisonnée que vous évoquiez en début de vidéo.
Whouah, merci !!! Le philosophie la plus obscure et apparemment tordue enfin révélée. C'est d'une limpidité rare et un détachement, un recul qui permet une certaine subjectivité sur le propos. Une analyse que je trouve salvatrice. Ça y est, enfin, je comprends mieux pourquoi Nietzsche lui devait tant. Merci infiniment.
😅 20:00 L'amour c'est l'ennemie . L'amour c'est l'ennemie parceque l'amour nous trompe sur ce qui est reelment. C'est une source dennyue d'envie et de souffrance ....
Pourquoi une œuvre d'art ne provoquerait-elle pas le désir? Si je vois cette coupe de fruit dans une nature morte, et que je rêve d'une poire, n'aurais-je pas envie de manger la poire? Ou la réalité de cette poire? N'aurais-je pas envie de posséder la femme représentée sur un tableau? Ou, plus cruement, n'aurais-je pas envie d'avoir ce tableau dans mon salon? La sympathie, c'est aussi la capacité d'un explosif à faire sauter tous les explosifs prêches de lui lors de sa mise à feu. Mais je préfère votre exemple musical, même si le plus bel instrument pour accompagner une flûte reste la harpe. Merci pour vos passionnantes leçons.
Eh bien justement, Schopenhauer en parle dans le §40 du _Monde comme volonté et comme représentation._ Ça s'appelle le joli, et c'est le propre des œuvres d'art ratées.
Merci pour votre travail. Les interrogations que je me pose sont les suivantes : L’œuvre d’art comprise par notre cerveau n’est qu’une représentation particulière de l’objet désiré. Telle qu’une femme. Le corps d’une femme ? C’est justement une mise à distance de l’objet, qui lui fait perdre la nature intrinsèque qui éveille le désir cad la reproduction. Voir l’objet seulement sous le prisme picturale peut enclencher ainsi un désenchantement. Est-ce que c’est ce que voulais dire Schopenhauer ? Quid de la pornographie ? L’appétit sexuel semble tout aussi s’éveille dans le voyeurisme. Et de la même manière l’imagination seulement suffit à éveiller le désir. La vie bonne par Schopenhauer semble être une vie sans tourments, sans désir. La vie bonne selon les surréalistes semble être un état naturel de l’homme qui assume l’ensemble de ses désirs, surtout les plus transgressifs. Est-ce contradictoire ? Où est-ce compatible lorsque la limite est la non domination de l’autre ?
Je vais essayer de vous apporter quelques éléments issus de mes réflexions puisque je me suis, à quelques détails près, posé les mêmes questions que vous. Nous l'avons vu, pour Schopenhauer, l'art est un moyen de transcender la Volonté. Lorsqu'une œuvre d'art est contemplée, l'observateur peut atteindre un état de pure contemplation esthétique, détaché des désirs et des souffrances de la vie quotidienne. Or, lorsqu'il s'agit de la représentation de l'objet du désir, comme le corps d'une femme, l'art peut permettre de voir l'objet d'une manière désintéressée, abstraite et universelle. Cette mise à distance désactive les instincts reproductifs et les désirs immédiats, permettant une appréciation plus détachée et intellectuelle. Vous avez raison de suggérer que Schopenhauer pourrait voir la représentation artistique comme une manière de désenchanter l'objet du désir. En transformant l'objet en une représentation esthétique, il perd son pouvoir immédiat d'éveiller les désirs sexuels, conduisant à un état de contemplation plutôt qu'à une excitation. Sur l'amour en particulier, je crois que Schopenhauer aurait été partisan de l'idée que l'on "ne tombe jamais amoureux que de l'image que l'on se fait d'une personne" puisqu'il aurait vu dans cette idée une confirmation que l'amour romantique est une projection de désirs et d'illusions plutôt qu'une véritable connexion avec la réalité de l'autre personne. La pornographie, contrairement à l'art selon Schopenhauer, est spécifiquement conçue pour éveiller les désirs sexuels. Elle n'incite pas à une contemplation désintéressée mais plutôt à une gratification immédiate de la Volonté. La pornographie stimule les désirs en exploitant directement les instincts sexuels, ce qui est en opposition avec l'objectif de l'art, tel que défini par Schopenhauer, de transcender ces instincts. Par ailleurs, il reconnaîtrait sûrement que l'imagination peut effectivement éveiller les désirs. Cependant, dans la contemplation esthétique, l'imagination est dirigée vers une appréciation de la forme, de la beauté et de l'idée universelle, plutôt que vers la satisfaction des désirs personnels et corporels. Pour Schopenhauer, la vie bonne est celle où l'on minimise les désirs et les souffrances en atteignant un état de détachement et de renoncement. La négation de la Volonté permet d'échapper aux tourments de la vie. Une vision qui peut sembler pessimiste, bien qu'elle vise à réduire la souffrance en limitant les désirs insatiables qui mènent à une perpétuelle insatisfaction. Les surréalistes, en revanche, prônent l'expression et l'acceptation de tous les désirs, même les plus transgressifs. Ils voient dans l'exploration des désirs une voie vers une existence plus authentique et libérée; une approche qui contraste donc directement avec celle de Schopenhauer, car elle embrasse les désirs plutôt que de les renier. Ce que je vois de compatibilité entre ces visions pourrait se trouver dans l'idée de non-domination de l'autre. Tant que l'exploration des désirs respecte la liberté et la dignité d'autrui, elle pourrait être vue comme une forme de vie authentique. Cependant, pour Schopenhauer, même cette forme d'expression authentique des désirs serait toujours source de souffrance, car elle ne permet pas de transcender la Volonté.
Est-ce qu'en partant de nous-mêmes on finit par connaître le monde extérieur ; si déjà on n'arrive pas à se connaître entièrement, nous-mêmes. Les doctrines de l'immanence souffrent des limites de l'introspection. On ne peut pas évacuer la subjectivité de l'être humain, ce qui fausse toute connaissance véritable de soi.
Ce que je comprends du nirvana, c'est qu'il s'agit d'un état de conscience qui se détacherait de l'interprétation de nos sens. Ce serait d'être présent et observer le monde tel qu'il est sans le mécanisme de nos pensées, donc en quelque sorte, une absence de désir et de représentation. Je ne suis pas expert ceci dit :)
Grâce à la physique quantique c'est possible avec la théorie des cordes ou bien celle de la gravitation quantique à boucles selon. Freud à théoriser psychanalytiquement les intuitions de Schopenhauer : A savoir la "pulsion de vie". Sinon il y a la recherche du Nirvana ....Euh non chiant.
Je suis un novice parmi les novices en philosophie, cependant je n'ai pas voulu lire "L'art d'avoir toujours raison" , justement en raison de son titre mais la lecture de " Style et écrivains" m'a été d'une grande utilité. Je recommande vivement même aux vétérans comme votre serviteur.
Je viens de visualiser pour la deuxième fois la vidéo sur Schopenhauer et je la trouve excellente. Je m’étais jusqu’à alors assez peu intéressé à Schopenhauer et je n’avais lu de lui qu’un ouvrage très peu connu : L’art d’être heureux qui n’est même pas traduit en anglais. On met souvent en exergue Schopenhauer, avec sa célèbre phrase sur la vie qui se partage entre la souffrance et l’ennui. Alors qu’avec cette vidéo, on comprend beaucoup mieux son concept central et le côté brillant de sa philosophie. c’est également une façon de comprendre les philosophies orientales avec notre mentalité occidentale. Bravo pour ce bel exposé.🎉
Merci cher professeur pour ces coruscantes explications.
Si l'univers est un cycle continu animé par une sorte de "volonté cosmique" on peut l'appréhender comme une volonté aveugle et tyrannique, bien sûr, mais aussi comme une réalité du monde qu'il est possible d'accepter à la manière des stoïciens, des épicuriens ou de Nietzshe. Car, considérer cette volonté comme aveugle et tyrannique, c'est poser un jugement de valeur que la vie n'est pas habilitée à poser sur elle-même ni sur le monde, sous peine d'être à la fois juge et partie.
bravo
L'objection relative à la notion de "juge et partie" me paraît ici un pur sophisme. Car parler de "la vie" en général est un concept abstrait, un référent sans référé clairement identifiable.
Ce qui existe concrètement en relation avec cette idée de "vie", ce sont des êtres vivants, et rien d'autre;
et dans la mesure où certains de ces êtres peuvent prendre conscience de leur condition, en l'occurrence vouée à la souffrance et à la mort, ce sont eux seuls, tout au contraire, qui sont habilités à juger du caractère "bon" ou "mauvais" de ladite condition, et donc libres de l'accepter ou de la refuser, sauf bien sûr à préférer une attitude servile propre à des esclaves consentants.
Et cela que ces êtres soient les objectivations phénoménales d'une Volonté aveugle et sans but autre que de se manifester, comme le pense Schopenhauer,
ou, autre hypothèse, les créatures d'un Dieu transcendant, qui en l'occurrence serait ipso facto, et de façon démontrable par la seule logique, une entité sadique...
En donnant en l'espèce au mot "sadisme" un sens non pas biaisé par des affects, mais tout au contraire rigoureusement objectif: à savoir celui d'une cruauté consciente et délibérée.
Cela relève d'un simple constat factuel, et non d'un "jugement de valeur" à portée métaphysique.
Pour ce qui est de Nietzsche, à la fois plagiaire et falsificateur, il a, lui, par contre, réduit la dimension universelle et métaphysique de la Volonté selon Schopenhauer à une dimension vulgairement individuelle et psychologique, tombant, du moins en cela, à un niveau de pensée plus bas et plus trivial non seulement que celui de Schopenhauer, mais même des stoïciens de l'Antiquité, ou encore de Spinoza.
@@DenisAROUET Si vous faites un jugement à propos de quoi que ce soit, ce n'est jamais qu'une opinion et cette opinion peut toujours entrer en opposition avec d'autres opinions, comme c'est le cas pour votre commentaire.
@@pierred.6287 Tout à fait d'accord avec vous sur ce point; et si j'ai écrit dès le début "... me PARAÎT...", ce n'était pas juste une clause de style.
Cela dit, j'ai essayé d'étayer de mon mieux mon opinion par une argumentation précise et rationnelle, comme vous l'avez fait d'ailleurs de même de votre côté pour la vôtre.
"Sympathie d'Arthur = compassion.
Excellente vidéo, comme d'habitude. Et qui rend à César ce qui est à César concernant l'inconscient !
Excellent et merci pour l'éclaircissement de la pensée de cet homme si lucide...Et qui nous met face à nos réalités afin d'observer de quel coté la vie, l'existence pourrait représenter un lieu de résonnance "sympathique"..🤔
Chaine découverte depuis peu : ultra fan ! Merci beaucoup je redécouvre goût à la philosophie :)
Incroyable démonstration 😮
Très clair, bravo
Merci pour cet exposé très clair de la pensée de Schopenhauer 👍
Magnifique ! Merci 😊
Passionnant, tout ceci me fait beaucoup penser à la philosophie de Gurdjieff et de son " tout arrive " l'avez vous déjà étudié ? Je serai friand d'une vidéo sur son oeuvre.
Accepter que nous sommes des automates animés et manipulés par un ensemble de phénomènes physico-chimiques est si insupportable à nombre d'entre nous, qu'ils incarnent alors ces phénomènes en un truc rassurant qu'ils appellent "notre Père". Sans se rendre compte qu'ils se subordonnent alors à certains de leurs semblables, ceux qui affirment savoir ce que "notre Père" attend de nous, à commencer par l'obéissance et la soumission🙏. De Charybde en Scylla...🙄
Ne soyons pas arrogants à penser détenir la connaissance de la nature de notre monde. Soyons humble et acceptons que certaines choses nous dépassent, c'est ce que la démarche philosophique nous apprend.
@@RSvieo Je ne vois aucune forme d'hubris dans ce que j'ai écris et partant, je ne vois pas le lien entre mon commentaire et votre réponse. Cela dit, "Philosopher c'est apprendre à mourir" selon Montaigne, pas à accepter que "certaines choses nous dépassent"... 🤗
@@ErwanArmeur
Je trouve que votre commentaire méprise les croyants (chrétiens si je comprends bien), en expliquant leur croyance par une non acceptation d'une vision du monde que vous proposez : "si insupportable", "truc rassurant".
Je n'ai pas donné de définition à la philosophie mais tenté d'en tirer un enseignement. Je pourrais vous rétorquer que le sens originel est "l'amour de la sagesse", comprise dans un sens plus large comme recherche du savoir pour lui-même et une interrogation sur le monde. Votre commentaire pourrait être interprété comme un manque de profondeur et d'éclaircissement sur les raisons et la nature de la croyance. Sachez qu'un large domaine de la philosophie s'y penche depuis très longtemps et a fait naître de grands philosophes dont les idées influencent aujourd'hui grandement notre monde.
@@RSvieo Aucun mépris de ma part pour qui que ce soit ; j'alerte simplement ici contre ceux qui veulent imposer aux autres une domination (en l’occurrence au travers de dogmes prônés par un clergé, qu'il soit chrétien ou autre, dogmes basés sur une prémisse fausse).
La domination via la religion dure depuis la nuit des temps.
Or, l'ensemble du corpus scientifique explique désormais notre univers sans faire appel à l'hypothèse d'un Dieu créateur, (a.k.a la fausse prémisse citée plus haut) tel qu'il est présenté généralement par les membres du dit clergé.
Nous sommes donc à présent armés pour ranger légitimement les religions dans le placard aux superstitions, sans mépris aucun pour les victimes (passées, présentes et futures) de ces dangereuses balivernes.
Espèce de demi-habile qui ne fait que remplacer une idole par une autre, pas moins meurtrière d'ailleurs puisque ce n'est pas la religion qui a produit la bombe nucléaire et menace aujourd'hui la vie elle-même sur Terre, c'est bien notre Mère la Science et ses applications techniques. En outre il est bien plus confortable de se prendre pour une machine programmée et déterminée à agir à l'aveugle que pour un être doté de libre arbitre et responsable de ses actes. Si la vérité de la religion est la soumission de l'homme à l'homme, la vérité de la science serait la soumission de l'homme à la froide logique d'un mécanisme aveugle qui permet de justifier les pires horreurs. La vérité c'est que la science accomplit la religion
Excellent 👍
Cette force du vouloir vivre dans il est fait mention me fait penser à cette force qui sous tend l’univers tout entier dont nous sommes des parties.Tous les systèmes physiques ou vivants y sont soumis.C’est l’entropie.Tout objet ou être vivant est une machine plus ou moins complexe n’ayant qu’un seul et unique but,dissiper l’énergie reçue ou récoltée dans son environnement et la diluer dans l’espace temps.En cela les systèmes vivants sont très efficaces.Nous,entités vivantes dissipont plus efficacement qu’un astre comme le soleil par exemple.Notre nature vivante est donc toute éntiere tournée vers ce but.
Ça fait également penser à l'Ase dans les croyances ouest-africaines yoruba. Ou plus populairement, à la Force dans Star Wars X)
De part la fin de la vidéo, je rejoins totalement votre représentation de la philosophie de ce grand penseur. Cependant il est à mon sens, très important de ne pas confondre le sexe et l'amour. L'amour qui là est employé pour illustrer l'instinct qui donne moyen à la vie de se perpétuer, peut sous un autre angle illustrer la volonté même irraisonnée que vous évoquiez en début de vidéo.
Whouah, merci !!!
Le philosophie la plus obscure et apparemment tordue enfin révélée. C'est d'une limpidité rare et un détachement, un recul qui permet une certaine subjectivité sur le propos. Une analyse que je trouve salvatrice.
Ça y est, enfin, je comprends mieux pourquoi Nietzsche lui devait tant.
Merci infiniment.
Serait-ce possible une vidéo du vulgarisation sur le bouddhisme ? (Qui a particulièrement influencé Schopenhauer et Nietzsche)
Simple et efficace
Merci !
Je suis tout simplement vexé de découvrir votre travail seulement aujourd'hui.
Paul Diel ?
Il s'est beaucoup inspiré de Spinoza, sa volonté pour le conatus de Spinoza. Et le déterminisme spinozien
😅 20:00 L'amour c'est l'ennemie . L'amour c'est l'ennemie parceque l'amour nous trompe sur ce qui est reelment. C'est une source dennyue d'envie et de souffrance ....
De la souffrance à l'ennui... comment s'en affranchir de ce cycle infernal....
Shaupnhaouer est un grand philosophe
Merci.
quelle génie ...
Pourquoi une œuvre d'art ne provoquerait-elle pas le désir? Si je vois cette coupe de fruit dans une nature morte, et que je rêve d'une poire, n'aurais-je pas envie de manger la poire? Ou la réalité de cette poire? N'aurais-je pas envie de posséder la femme représentée sur un tableau? Ou, plus cruement, n'aurais-je pas envie d'avoir ce tableau dans mon salon?
La sympathie, c'est aussi la capacité d'un explosif à faire sauter tous les explosifs prêches de lui lors de sa mise à feu. Mais je préfère votre exemple musical, même si le plus bel instrument pour accompagner une flûte reste la harpe.
Merci pour vos passionnantes leçons.
Eh bien justement, Schopenhauer en parle dans le §40 du _Monde comme volonté et comme représentation._ Ça s'appelle le joli, et c'est le propre des œuvres d'art ratées.
merci!!!
Lire aussi "la méthode Schopenhauer",
D'Irvin Yalom.
Ça pourrait nous faire rire.
Bien à vous.
Merci pour votre travail. Les interrogations que je me pose sont les suivantes :
L’œuvre d’art comprise par notre cerveau n’est qu’une représentation particulière de l’objet désiré. Telle qu’une femme. Le corps d’une femme ? C’est justement une mise à distance de l’objet, qui lui fait perdre la nature intrinsèque qui éveille le désir cad la reproduction. Voir l’objet seulement sous le prisme picturale peut enclencher ainsi un désenchantement. Est-ce que c’est ce que voulais dire Schopenhauer ?
Quid de la pornographie ? L’appétit sexuel semble tout aussi s’éveille dans le voyeurisme. Et de la même manière l’imagination seulement suffit à éveiller le désir.
La vie bonne par Schopenhauer semble être une vie sans tourments, sans désir. La vie bonne selon les surréalistes semble être un état naturel de l’homme qui assume l’ensemble de ses désirs, surtout les plus transgressifs. Est-ce contradictoire ? Où est-ce compatible lorsque la limite est la non domination de l’autre ?
Je vais essayer de vous apporter quelques éléments issus de mes réflexions puisque je me suis, à quelques détails près, posé les mêmes questions que vous.
Nous l'avons vu, pour Schopenhauer, l'art est un moyen de transcender la Volonté. Lorsqu'une œuvre d'art est contemplée, l'observateur peut atteindre un état de pure contemplation esthétique, détaché des désirs et des souffrances de la vie quotidienne. Or, lorsqu'il s'agit de la représentation de l'objet du désir, comme le corps d'une femme, l'art peut permettre de voir l'objet d'une manière désintéressée, abstraite et universelle. Cette mise à distance désactive les instincts reproductifs et les désirs immédiats, permettant une appréciation plus détachée et intellectuelle.
Vous avez raison de suggérer que Schopenhauer pourrait voir la représentation artistique comme une manière de désenchanter l'objet du désir. En transformant l'objet en une représentation esthétique, il perd son pouvoir immédiat d'éveiller les désirs sexuels, conduisant à un état de contemplation plutôt qu'à une excitation. Sur l'amour en particulier, je crois que Schopenhauer aurait été partisan de l'idée que l'on "ne tombe jamais amoureux que de l'image que l'on se fait d'une personne" puisqu'il aurait vu dans cette idée une confirmation que l'amour romantique est une projection de désirs et d'illusions plutôt qu'une véritable connexion avec la réalité de l'autre personne.
La pornographie, contrairement à l'art selon Schopenhauer, est spécifiquement conçue pour éveiller les désirs sexuels. Elle n'incite pas à une contemplation désintéressée mais plutôt à une gratification immédiate de la Volonté.
La pornographie stimule les désirs en exploitant directement les instincts sexuels, ce qui est en opposition avec l'objectif de l'art, tel que défini par Schopenhauer, de transcender ces instincts.
Par ailleurs, il reconnaîtrait sûrement que l'imagination peut effectivement éveiller les désirs. Cependant, dans la contemplation esthétique, l'imagination est dirigée vers une appréciation de la forme, de la beauté et de l'idée universelle, plutôt que vers la satisfaction des désirs personnels et corporels.
Pour Schopenhauer, la vie bonne est celle où l'on minimise les désirs et les souffrances en atteignant un état de détachement et de renoncement. La négation de la Volonté permet d'échapper aux tourments de la vie. Une vision qui peut sembler pessimiste, bien qu'elle vise à réduire la souffrance en limitant les désirs insatiables qui mènent à une perpétuelle insatisfaction.
Les surréalistes, en revanche, prônent l'expression et l'acceptation de tous les désirs, même les plus transgressifs. Ils voient dans l'exploration des désirs une voie vers une existence plus authentique et libérée; une approche qui contraste donc directement avec celle de Schopenhauer, car elle embrasse les désirs plutôt que de les renier.
Ce que je vois de compatibilité entre ces visions pourrait se trouver dans l'idée de non-domination de l'autre. Tant que l'exploration des désirs respecte la liberté et la dignité d'autrui, elle pourrait être vue comme une forme de vie authentique. Cependant, pour Schopenhauer, même cette forme d'expression authentique des désirs serait toujours source de souffrance, car elle ne permet pas de transcender la Volonté.
Est-ce qu'en partant de nous-mêmes on finit par connaître le monde extérieur ; si déjà on n'arrive pas à se connaître entièrement, nous-mêmes. Les doctrines de l'immanence souffrent des limites de l'introspection.
On ne peut pas évacuer la subjectivité de l'être humain, ce qui fausse toute connaissance véritable de soi.
très intéressant mais pourquoi tjr confondre désir sexuel et désir amoureux?
🎉🎉
Donc , le nirvana c'est l'absence de désires ?
Ce que je comprends du nirvana, c'est qu'il s'agit d'un état de conscience qui se détacherait de l'interprétation de nos sens. Ce serait d'être présent et observer le monde tel qu'il est sans le mécanisme de nos pensées, donc en quelque sorte, une absence de désir et de représentation. Je ne suis pas expert ceci dit :)
Mesi
Pourquoi c'est la clé de notre vie
Onfray aussi ! 😂👎
Grâce à la physique quantique c'est possible avec la théorie des cordes ou bien celle de la gravitation quantique à boucles selon.
Freud à théoriser psychanalytiquement les intuitions de Schopenhauer : A savoir la "pulsion de vie".
Sinon il y a la recherche du Nirvana ....Euh non chiant.