La Parenthèse #2 : La Perception (Grégori Jean)

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  • เผยแพร่เมื่อ 5 พ.ย. 2024

ความคิดเห็น • 16

  • @olmoagency
    @olmoagency 4 ปีที่แล้ว +2

    Merci pour cet entretien de haut vol, qui explique et nous identifie toutes les notions de bases du phénomène de la perception que beaucoup minimise ou n'en ont pas conscience et qui est pour ma part une compréhension fondamentale du réel et qui permettrait, si elle était plus apprise et analyser par tous serait une des clefs essentielles pour une avancée propice à la bonne communication entre les humains et un atout pour une évolution de la sagesse individuelle. Quel cadeau précieux ! Ce concept est à partager au plus grand nombre de personne.

  • @zettymulatre6537
    @zettymulatre6537 4 ปีที่แล้ว +4

    100% love. Felicitations a vous deux. Tres bon travail, il m'a beaucoup servi.

  • @laparenthese7021
    @laparenthese7021  6 ปีที่แล้ว +10

    Textes cités dans l'entretien :
    1/ Husserl, Recherches logiques, Paris, PUF ? « Epiméthée », Introduction, § 2. "Nous voulons retourner aux choses elles-mêmes."
    2/ Husserl, Recherches logiques II-2, Recherche V, trad. fr., p. 148-149. "On ne saurait assez fortement insister sur l’équivoque qui nous permet de donner le nom de phénomène (Erscheinung) non seulement au vécu en quoi réside l’apparaître (Erscheinen) de l’objet (par exemple au vécu concret de la perception, dans lequel l’objet est présumé être présent lui-même), mais aussi à l’objet apparaissant comme tel (...). L’apparition de la chose (le vécu) n’est pas la chose apparaissant (...). Les phénomènes eux-mêmes n’apparaissent pas, ils sont vécus."
    3/ Husserl, Idées directrices pour une phénoménologie pure et une philosophie phénoménologique (Ideen I), trad. Ricoeur, Paris, Gallimard, 1950, , § 24, « Le principe des principes ». " Mais finissons-en avec les théories absurdes ! Avec le principe des principes, nulle théorie imaginable ne peut nous induire en erreur : à savoir que toute intuition donatrice originaire est une source de droit pour la connaissance ; tout ce qui s’offre à nous dans « l’intuition » de façon originaire (dans sa réalité corporelle pour ainsi dire) doit être reçu simplement pour ce qu’il se donne, mais sans non plus outrepasser les limites dans lesquelles il se donne alors."
    4/ Husserl, Méditations cartésiennes, trad. De Launay, Paris, PUF, « Epiméthée », § 20, p. 92. "L’analyse intentionnelle est guidée par le savoir fondamental que tout cogito est, en tant que conscience et, au sens le plus large, visée de son objet, mais que cet objet visé de manière présomptive est, à chaque instant, plus (il est visé de manière présomptive avec un plus) que ce qui est explicitement visé à chaque instant. Dans notre exemple, chaque phase de la perception était seulement un côté de l’objet visé de manière présomptive en fonction de la perception. Ce dépassement qui caractérise la visée de toute conscience doit être considéré comme un moment essentiel de celui-ci. "
    5/ Husserl, Chose et espace, trad. J-F. Lavigne, Paris, PUF, « Epiméthée », § 4, p. 36-37 . "Le caractère essentiel de la perception est d’être « conscience » de la présence en chair et en os de l’objet, c’est-à- dire d’en être phénomène. Percevoir une maison, cela veut dire en avoir la conscience, le phénomène, d’une maison qui se tient là en chair et en os. "
    6/ Husserl, Idées directrices I, trad. Ricoeur, Paris, Gallimard, 1945, § 44, p. 140-142 . "La perception de la chose implique (...) une certaine inadéquation. Par principe une chose ne peut être donnée que « sous une face », ce qui signifie (...) incomplètement, imparfaitement en tous les sens du mot ; le mot désigne une forme d’inadéquation requise par la figuration au moyen d’esquisses. Une chose est nécessairement donnée sous de simples « modes d’apparaître » (Erscheinungsweisen), on y trouve donc nécessairement un noyau (Kern) constitué par ce qui est « réellement figuré » (Wirklich dargestelltem) et, autour de ce noyau, au point de vue de l’appréhension, tout un horizon de « co-données » dénuées du caractère authentique de données (uneigentlicher). (...) C’est de cette façon qu’une imperfection indéfinie tient à l’essence insuppressible de la corrélation entre chose et perception de la chose (...). Si le sens de la chose tire ses déterminations des données issues de la perception de la chose (et d’où pourrait-il les tirer autrement), ce sens implique une imperfection de ce genre ; il nous renvoie à un enchaînement de perceptions possibles, tendant continûment à l’unité (...) ; ce déploiement peut dans chaque direction se poursuivre sans fin, une unité de sens ne cessant d’y présider. Par principe, il subsiste toujours un horizon d’indétermination susceptible d’être déterminé, aussi loin que nous avancions dans le cours de l’expérience, et aussi importantes que soient déjà les séries continues de perception actuelles auxquelles nous avons soumis la même chose. D’une façon générale on peut déjà voir que l’être transcendant (...), si on entend par là tout être pour un moi, ne peut se donner que d’une façon analogue (...), donc par le moyen d’apparences (Erschei- nungen)."
    7/ Merleau-Ponty, La structure du comportement, Paris, PUF, « Quadrige », p. 234. "S’il y a pour moi des choses, c’est-à-dire des êtres perspectifs, dans leur aspect perspectif lui-même est incluse la référence à un point d’où je les vois."
    8/ Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception, Paris, Tel, Gallimard, p. 82 . "Voir c'est entrer, dans un univers d'êtres qui se montrent, et ils ne se montreraient pas s'ils ne pouvaient être cachés les uns derrière les autres ou derrière moi. En d'autres termes : regarder un objet, c'est venir l'habiter et de là saisir toutes choses selon la face qu'elles tournent vers lui. Mais, dans la mesure où je les, vois elles aussi, elles restent des demeures ouvertes à mon regard, et, situé virtuellement en elles, j'aperçois déjà sous différents angles l'objet central de ma vision actuelle. Ainsi chaque objet est le miroir de tous les autres. Quand je regarde la lampe posée sur ma table, je lui attribue non seulement les qualités visibles de ma place, mais encore celles que la cheminée, que les murs, que la table peuvent « voir », le dos de ma lampe n'est rien d'autre que la face qu'elle « montre » à la cheminée. Je peux donc voir un objet en tant que les objets forment un système ou un monde et que chacun d'eux dispose des autres autour de lui comme spectateurs de ses aspects cachés et garantie de leur permanence. Toute vision d'un objet par moi se réitère instantanément entre tous les objets du monde qui sont saisis comme coexistants parce que chacun d'eux est tout ce que les autres « voient » de lui."

    • @laparenthese7021
      @laparenthese7021  6 ปีที่แล้ว +1

      9/Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception, « préface ». " Les vues scientifiques selon lesquelles je suis un moment du monde sont toujours naïves et hypocrites, parce qu'elles sous-entendent, sans la mentionner, cette autre vue, celle de la conscience, par laquelle d'abord un monde se dispose autour de moi et commence à exister pour moi. Revenir aux choses mêmes, c'est revenir à ce monde avant la connaissance dont la connaissance parle toujours, et à l'égard duquel toute détermination scientifique est abstraite, signitive et dépendante, comme la géographie à l'égard du paysage où nous avons d'abord appris ce que c'est qu'une forêt, une prairie ou une rivière."
      10/ Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception, p. 490-492. " Il y a sens pour nous lorsqu’une de nos intentions est comblée, ou inversement lorsqu’une multiplicité de faits ou de signes se prête de notre part à une reprise qui les comprend, en tout cas, lorsqu’un ou plusieurs termes existent comme... représentants ou expression d’autre chose qu’eux-mêmes. Le propre de l’idéalisme est d’admettre que toute signification est centrifuge, est un acte de signification ou de Sinn-gebung, et qu’il n’y a pas de signe naturel. Comprendre, c’est toujours en dernière analyse construire, constituer, opérer actuellement la synthèse de l’objet. L’analyse du corps propre et de la perception nous a révélé un rapport à l’objet, une signification plus profonde que celle-là."
      11/ Merleau-Ponty, La prose du monde, Paris, Gallimard, « Tel », p. 117 . "C’est l’opération expressive du corps, commencée par la moindre perception, qui s’amplifie en peinture et en art. Le champ des significations picturales est ouvert depuis qu’un homme a paru dans le monde. Et le premier dessin au mur des cavernes ne fondait une tradition que parce qu’il en recueillait une autre : celle de la perception."
      12/ Merleau-Ponty, L’œil et l’esprit, Paris, Gallimard, « Folio », p. 28-30 . "C'est la montagne elle-même qui, de là-bas, se fait voir du peintre, c'est elle qu'il interroge du regard. Que lui demande-t-il au juste ? De dévoiler les moyens, rien que visibles, par lesquels elle se fait montagne sous nos yeux. (...) Le regard du peintre leur demande comment ils s'y prennent pour faire qu'il y ait soudain quelque chose, et cette chose, pour composer ce talisman du monde, pour nous faire voir le visible."
      13/ Heidegger, Ontologie. Herméneutique de la facticité, trad. fr. A. Boutot, Paris, Gallimard, 2012, § 19. "Un exemple de description fautive du monde quotidien p. 119-121 Considérons donc cette réalité quotidienne toute simple : nous restons à la maison, nous sommes dans une pièce où nous finissons par rencontrer quelque chose de tel qu’une « table » ! Sous quelle forme la rencontrons-nous ? C’est une chose dans l’espace ; en tant que chose spatiale, c’est aussi une chose matérielle. Elle a telle ou couleur, telle forme, son plateau est rectangulaire ou circulaire ; elle a telle hauteur, telle largeur, sa surface est lisse ou rugueuse. Cette chose peut être mise en pièces, brûlée, Cette chose spatiale matérielle, qui s’offre ainsi dans les différentes directions de la sensation, se montre comme quelque chose qui n’est jamais là que sous une face déterminée, de telle manière à vrai dire que l’aspect présenté par cette face vienne se fondre avec les autres qui sont co- esquissés dans la figure spatiale de la chose, et ainsi de suite. De nouveaux aspects se présentent et se découvrent sans cesse lorsqu’on tourne autour de la chose ; d’autres encore lorsqu’on la voit du dessus ou bien la regarde du dessous. Ces aspects eux-mêmes changent en fonction de la position de celui qui la perçoit, de l’éclairage, de la distance et de tous les moments de ce genre. (...) Ces descriptions sont, du point de vue de leur résultat, apparemment fidèles, mais ce n’est là qu’une apparence. On peut montrer que ce sont, à maints égards, des constructions et qu’elles se tiennent sous la domination de préjugés presque inexpugnables."
      14/ Heidegger, Ontologie. Herméneutique de la facticité, trad. fr. A. Boutot, Paris, Gallimard, 2012, § 20. « Description du monde quotidien à partir du commerce qui séjourne en s’attardant auprès de ce qui s’y rencontre », p. 121-124. " Dans le commerce qui séjourne concrètement en s’attardant auprès des choses, on ne retrouve absolument rien de ce qui a été présenté dans la description précédente (...). Reprenons donc « le même » exemple en le considérant comme un simple matériau et décrivons-le d’une manière qui fasse apparaître tout d’abord une multiplicité de phénomènes qui s’entre-appartiennent avant de dégager leur connexion phénoménale - connexion que l’analyse suivante mettra en relief. Dans cette pièce-là, il y a là cette table-ci (non pas « une » table parmi un grand nombre d’autres situées dans d’autres pièces et dans d’autres maisons) à laquelle on s’assoit pour écrire, manger, coudre, jouer. C’est ce qu’on voit d’emblée sur elle, par exemple à l’occasion d’une visite : c’est un bureau, une table de salle à manger, une table à ouvrage ; c’est de cette façon qu’elle fait primordialement encontre en elle-même. Le caractère du « pour quelque chose » ne lui est pas attribué en la comparant avec autre chose qu’elle n’est pas. "
      15/ J-L. Marion, Etant donné, Paris PUF, « Quadrige », p. 292. "(Dans la tradition de la philosophie transcendantale,) l’horizon en général comme la condition d’apparaître (des) phénomènes, qu’il accueille et restreint à la fois. Ce qui signifie qu’avant toute percée phénoménale vers la visibilité, d’avance l’horizon attend, le premier ; et que chaque phénomène, en apparaissant, se borne en fait à actualiser une portion de l’horizon, autrement resté transparent ou vide. Quand surgit parfois ici une question, elle porte sur l’identité de cet horizon (...) ; il ne faudrait pas ainsi en masquer une autre, plus simple et plus radicale : certains phénomènes pourraient-il déborder leur horizon ?"

    • @thibautm.c8540
      @thibautm.c8540 3 ปีที่แล้ว

      Merci pour votre travail.

  • @romphilo512
    @romphilo512 6 ปีที่แล้ว +8

    On se dit d'abord : "c'est brillant". Puis : "c'est beau". Et à la fin : "Merci !"

  • @newline2827
    @newline2827 2 ปีที่แล้ว +1

    Grégori Jean est brillant ! Et la parenthèse est magnifique !
    Donc si je comprends bien les choses : selon Heidegger : la chose n'est perçue que du point de vu de son utilité. Car le rapport qui existe entre la conscience et la chose est d'abord un rapport pratique avant d'être théorique. Puisque l'expérience première que nous faisons des choses du monde (et cela se manifeste depuis la plus tandre enfance) est un rapport pratique, sans quoi aucune connaissance théorique ou à priori de l'objet n'est nécessaire.

  • @vicentehalias4312
    @vicentehalias4312 5 ปีที่แล้ว +3

    Petit commentaire ponctuel d'un néophyte sur un détail , mais fondamental il me semble (1:17) , de cette brillante vidéo. => Le rapport pratique précède définitivement le rapport perceptif !
    Et non seulement le précède mais le détruit dans le sens où il le biaise , il le recolore, il l'altère ou peut-être même le bouche... (et peut-être que seule la poésie peut tenter , non pas de retrouver ce qui ne peut plus être, mais de reconstituer/réanimer un rapport perceptif possiblement possible -parmi d'autres-)
    En fait le problème de la phénoménologie c'est qu'elle présuppose que les 'objets' qui émergent à notre perception sont déjà naturellement délimités et constitués. Comme si la perception disposait nativement de catégories bien tranchées lui permettant de décomposer les objets qui s'offrent à nos sens.Or en fait les choses, et donc le monde -autrui compris- , ne se constituent que par un lent travail mêlant en vrac observation, mimétisme, survie, usage, conceptualisation,codage linguistique,interprétation,émotion.
    Sans ce travail on ne verrait en fait pas grand chose sinon un amas indistinct dans lequel les choses et leur horizon se confondraient pour produire des sensations primaires indescriptibles.
    Néanmoins , une fois le désastre du rapport pratique achevé, il peut effectivement se ré-installer une sorte de retour à un rapport perceptif. Et les objets 'nuages' constitués primairement pour y interpréter le temps et la météo (avant qu'on ne leurs trouve d'autres fonctions , définitions, explications) peuvent alors (re)-devenir 'les merveilleux nuages'

    • @deancorso7221
      @deancorso7221 3 ปีที่แล้ว

      Excellent commentaire !! Mais j'attends peut être de visionner la conférence pour l'apprécier à sa juste valeur. Merci en tout les cas

  • @NathalieRoudilPaolucci
    @NathalieRoudilPaolucci 2 หลายเดือนก่อน

    Merci beaucoup

  • @lejouisseur3523
    @lejouisseur3523 5 ปีที่แล้ว +1

    Merci. C'est passionnant. Mon humble avis c'est que la philosophie a un problème de synthèse. Comment penser la perception en l'isolant d'une réflexion pertinente autour de la mémoire ?
    => voir les énergies supramentales

  • @AlexisF662
    @AlexisF662 ปีที่แล้ว

    Et derrière l’usage il y a l’oubli, creusons plus loin

  • @ericbachou1706
    @ericbachou1706 2 ปีที่แล้ว

    J'ai beaucoup de respect pour Mr Merleau-Ponty et Mr Jean, mais sauf ce respect, prétendre savoir ce que la science ne dira jamais...

  • @jamesgrey3320
    @jamesgrey3320 2 ปีที่แล้ว

    Passionnant par contre les bruits parasites autour gachent cette interview