il convient d'adopter un point de vue un peu plus différencié. Je reconnais qu'il y a toujours eu des cerfs et qu'ils constituent un élément essentiel de l'écosystème forestier. Ce que nous voyons, cependant, c'est un fort déséquilibre car nous n'avons pas assez de pression prédatrice sur les cerfs, ce qui leur permet de bien se reproduire et donc d'exercer une forte pression sur les jeunes pousses d'arbres. Ce déséquilibre a été créé par diverses utilisations des forêts, notamment la chasse, le bois, le tourisme et d'autres sources de nourriture. Il est à noter que nous discutons ici du retour des grands prédateurs, ce qui ne résoudra évidemment pas tout.... nous devons revenir à des systèmes plus naturels, car il est évident que nous ne sommes pas en mesure de gérer les écosystèmes par la gestion. Pour progresser dans la protection des écosystèmes forestiers, des discussions sont nécessaires.
Quelle est la valeur juridique d'une RBI ? Inattaquable par un grand projet immobilier ou touristique ? La protection est totale, rien à voir avec une zone Natura 2000 par exemple ? J'avais cru comprendre, dans le premier épisode, que des chemins accessibles au randonneurs étaient toujours présents dans la RBI, si oui, pas de contradiction avec le concept de protection totale et la gestion des flux de promeneurs ? Merci pour la capsule.
Je vous remercie pour votre commentaire. Nous l'apprécions beaucoup. Le statut RBI est attribué par l'ONF (www.onf.fr/onf/lonf-agit/+/a3a::les-reserves-biologiques-des-espaces-proteges-dexception.html). Il n'est pas encore repris dans le droit de l'environnement. C'est le cas des sites Natura 2000. Toutefois, il convient de noter que les sites Natura 2000 bénéficient d'un statut de protection très variable, allant d'un statut plutôt faible (utilisation et impact humains autorisés dans une certaine mesure) à un statut strict (aucun impact humain direct n'est autorisé). Il n'existe pas de réglementation uniforme, ni en France, ni en Europe. Ainsi, dans une RBI, il faut permettre la libre évolution du site avec le moins de perturbations possibles. Par conséquent, une RBI doit avoir une certaine taille et une certaine forme et toutes les interventions doivent cesser ou être extrêmement rares. La Chatte Pendue est une RBD, pas une RBI, donc un sentier de randonnée est encore possible, alors qu'il le serait moins si le statut changeait en RBI. Cela dit, il est parfois intéressant de tenir compte de l'intérêt local dans la désignation d'une RBI afin que la mesure et le statut soient respectés. La conservation est complexe.....
@@dirkschmeller5664 Je vous remercie pour votre réponse. Effectivement le gel de toute activité humaine sur une zone protégée passe mal au niveau de populations locales. Conservation et concertation de concert.
ONF les premiers prédateurs !!!
il y a toujours eu du gibier dans nos forets cela posait pas de problèmes jusqu'à aujourd'hui.
il convient d'adopter un point de vue un peu plus différencié. Je reconnais qu'il y a toujours eu des cerfs et qu'ils constituent un élément essentiel de l'écosystème forestier. Ce que nous voyons, cependant, c'est un fort déséquilibre car nous n'avons pas assez de pression prédatrice sur les cerfs, ce qui leur permet de bien se reproduire et donc d'exercer une forte pression sur les jeunes pousses d'arbres. Ce déséquilibre a été créé par diverses utilisations des forêts, notamment la chasse, le bois, le tourisme et d'autres sources de nourriture. Il est à noter que nous discutons ici du retour des grands prédateurs, ce qui ne résoudra évidemment pas tout.... nous devons revenir à des systèmes plus naturels, car il est évident que nous ne sommes pas en mesure de gérer les écosystèmes par la gestion. Pour progresser dans la protection des écosystèmes forestiers, des discussions sont nécessaires.
Quelle est la valeur juridique d'une RBI ? Inattaquable par un grand projet immobilier ou touristique ? La protection est totale, rien à voir avec une zone Natura 2000 par exemple ?
J'avais cru comprendre, dans le premier épisode, que des chemins accessibles au randonneurs étaient toujours présents dans la RBI, si oui, pas de contradiction avec le concept de protection totale et la gestion des flux de promeneurs ?
Merci pour la capsule.
Je vous remercie pour votre commentaire. Nous l'apprécions beaucoup. Le statut RBI est attribué par l'ONF (www.onf.fr/onf/lonf-agit/+/a3a::les-reserves-biologiques-des-espaces-proteges-dexception.html). Il n'est pas encore repris dans le droit de l'environnement. C'est le cas des sites Natura 2000. Toutefois, il convient de noter que les sites Natura 2000 bénéficient d'un statut de protection très variable, allant d'un statut plutôt faible (utilisation et impact humains autorisés dans une certaine mesure) à un statut strict (aucun impact humain direct n'est autorisé). Il n'existe pas de réglementation uniforme, ni en France, ni en Europe. Ainsi, dans une RBI, il faut permettre la libre évolution du site avec le moins de perturbations possibles. Par conséquent, une RBI doit avoir une certaine taille et une certaine forme et toutes les interventions doivent cesser ou être extrêmement rares. La Chatte Pendue est une RBD, pas une RBI, donc un sentier de randonnée est encore possible, alors qu'il le serait moins si le statut changeait en RBI. Cela dit, il est parfois intéressant de tenir compte de l'intérêt local dans la désignation d'une RBI afin que la mesure et le statut soient respectés. La conservation est complexe.....
@@dirkschmeller5664 Je vous remercie pour votre réponse.
Effectivement le gel de toute activité humaine sur une zone protégée passe mal au niveau de populations locales. Conservation et concertation de concert.